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UE4

Le corps humain

Cours de l’année 2020-2021

STRASBOURG

BIOÉNERGÉTIQUE
Pr. Charloux - LIVRET n°1
Lundi 8 Février 2021
8h à 9h

1
SOMMAIRE.

I. INTRODUCTION ..................................................................................................................................................3
II. NATURE ET MESURE DES DIFFERENTES FORMES D’ENERGIE .................................................................4
A. ENERGIE RAYONNANTE, CHIMIQUE, MECANIQUE, THERMIQUE ....................................................................................................... 4
B. CALORIMETRIE DIRECTE ........................................................................................................................................................... 6
C. RELATIONS THERMOCHIMIQUES. ............................................................................................................................................... 8
D. CALORIMETRIE INDIRECTE ...................................................................................................................................................... 10
ANNALES...................................................................................................................................................................15
A. ANNALES DE 2019-2020 ...................................................................................................................................................... 15
B. ANNALES DE 2018-2019 ...................................................................................................................................................... 15
C. ANNALES DE 2017-2018 ...................................................................................................................................................... 15
D. ANNALES DE 2016-2017 ...................................................................................................................................................... 16

2
I. INTRODUCTION

Quelques définitions

- Science faisant partie de la biologie et traitant les fonctions des organes chez les êtres
vivants (végétaux et animaux).
- C’est l’étude du fonctionnement normal de l’organisme.
 La physiologie s’oppose à la pathologie qui peut toucher un organisme.
- Physiopathologie : étude des mécanismes qui aboutissent à des maladies.
 Pour comprendre ce qu’est un disfonctionnement d’un organe, il faut d’abord
Physiologie connaitre son fonctionnement.
- Elle est envisagée à différent niveaux dits intégrés, c’est-à-dire de l’organisme dans son
ensemble :
 Bioénergétique : l’ensemble de notre organisme a besoin d’énergie pour
fonctionne.
 Physiologie d’organe : le fonctionnement du foie
 Physiologie de fonction : fonction de l’appareil cardiovasculaire.
 Physiologie cellulaire : fonctionnement de la cellule.

- C’est l’étude de la gestion de la quantité et des flux d’énergie transformés par un


organisme vivant pour :
 Assurer :
• Le maintien de la température centrale.
Bioénergétique • Les fonctions et leur régulation.
• L’entretien de ses structures biologiques, les synthèses, le
renouvellement cellulaire.
• La croissance, le développement (chez l’enfant).
 Effectuer des mouvements physiques par le travail musculaire.

- Le joule : unité d’énergie mécanique du système international.


 1Joule = 1Newton * m.
- La calorie : unité d’énergie thermique, énergie nécessaire pour élever d’1°C la
température d’un gramme d’eau.
Unités  1 cal = 1g H2O  + 1°C
énergétiques (à  1 cal = 4.18 J
connaitre)  1 kcal = 4.18 kJ

- Le Watt : unité de puissance.


 1 Watt = 1 Joule/s : énergie rapportée au temps.

- La température.
 T°K = T°C + 273.15
II. NATURE ET MESURE DES DIFFERENTES FORMES D’ENERGIE

A. Energie Rayonnante, Chimique, Mécanique, Thermique

Les différentes énergies

- Pratiquement toutes les formes d’énergie disponibles sur terre viennent indirectement de
l’énergie du soleil (fusion nucléaire).
Origine de - L’énergie solaire transmise par rayonnement rend possible la vie sur terre par :
l’énergie  L’apport d’énergie lumineuse (lumière).
 L’apport d’énergie thermique (chaleur).
 Permettant la présence d’eau à l‘état liquide et la photosynthèse des végétaux.

- Entre l’organisme et l’environnement.


- L’énergie provient essentiellement du soleil, transmise par les rayonnements :
 Energie chimique puisée dans les corps végétaux et animaux, grâce initialement à la
photosynthèse.
 Energie par rayonnement : pas une source très importante en dehors du bronzage.
 Energie thermique : chaleur fournie à l’organisme.

Echange
d’énergie

- L’organisme, produit de la chaleur (thermique), du travail musculaire (thermique), un petit peu


d’énergie chimique mais ce n’est pas la majorité, et quelques petits rayonnements sous forme
de chaleur.
- Donc synthèse :
 Apport d’énergie essentiellement sous forme d’énergie chimique et thermique.
 Les dépenses énergétiques essentiellement sous forme de chaleur et d’énergie
mécanique.

- L’homme échange avec son environnement de la matière (la masse est équivalente à de
l’énergie) et de l’énergie.
- Conservation de l’énergie :
 Les entrées d’énergies sont égales aux sorties (en l’absence de variation des stocks).
 Un stock c’est de la matière : tissus adipeux blanc (un peu aussi dans le foie et
muscule sous forme de glycogène).
- Les formes d’entrées et de sorties de l’énergie sont différentes :
 Il existe une transformation de l’énergie dans l’organisme.

- Comment mesurer les besoins énergétiques de l’organismes ?


Energies
 Mesure des entrées ? des sorties ? autres mesures ?
thermique Besoin  Hypothèse : entrées = sorties.
et énergétiques  Bilan énergétique = entrées – sortie = 0.
mécanique
 Chez un sujet sain.

4
- L’organisme puise l’essentiel de l’énergie dont il a besoin sous forme chimique
(entrées).
- L’énergie chimique des organismes animaux provient de molécules
complexes : glucides, lipides, protides, animales ou végétales.
Définition - L’homme est hétérotrophe (se nourrit de constituant organiques) ou
chimiotrophe.

Remarque : voies des échanges d’énergie chimique : absorption alimentaire


(entrée), exonération fécale, excrétion urinaire (sorties).

- Que deviennent les molécules complexes puisées dans l’alimentation ?


- L’un des rôles de l’appareil digestif est de produire des molécules simples :
 Glucose, fructoses, acides aminés, acides gras.
 Apportés par le sang jusqu’aux cellules.
Chaleur de  Leur servant de substrats énergétiques.
combustion/
- La réaction qui mène à la libération d’énergie à partir de composés
Oxydo-
organiques, est l’oxydation du carbone par le dioxygène.
réduction
 C + O2  CO2 + H (H c’est l’énergie libre).
 Exemple : C6H12O6 + 6O2  6CO2 + 6 H2O + 2834 kJ.
 Glucose + dioxygène  gaz carbonique + eau + énergie.
 Réaction de combustion.

- Comment mesurer les flux d’énergie qui traverses en permanence


l’organisme ?
Flux  L’organisme puise l’essentiel de l’énergie dont il a besoin sous forme
Energie d’énergie chimique (entrées).
chimique  Il restitue l’énergie à l’environnement principalement sous forme
thermique et mécanique (sorties).

- Dans une éprouvette : combustion d’un substrat énergétique.


 Réaction rapide qui dégage de la chaleur.
- Dans l’organisme : l’énergie n’est pas dégagée par combustion.
 Mais lentement et par étapes.
 Exemple : pour le glucose, les voies métaboliques suivies sont la
glycolyse, le cycle de Krebs, la chaine respiratoire …

- Dans les cellules de l’organisme, l’énergie libérée, H :


 Peut être transformée en chaleur (tout processus métaboliques
cellulaires va provoquer de la chaleur).
 Peut être transférée à des molécules spécialisées dans le transport
Chaleur de
d’énergie : adénosine triphosphate (ATP), créatine phosphate (ou
combustion
phosphocréatine CP).
 Ces molécules sont utilisées pour les transferts transmembranaires, la
production d’énergie mécanique, les synthèses cellulaire …

- L’étape ultime de l’utilisation des substrats énergétiques, c’est la production de


chaleur.
- Le bilan global de la réaction reste identique à celui de la combustion du
substrat : la mesure de la chaleur produite reflète le contenu énergétique du
substrat.
- Ceci est la base de la calorimétrie directe qui est la mesure de référence de la
dépense énergétique par un organisme.
B. Calorimétrie directe

Calorimétrie directe ®

Définition - Mesure directe de la chaleur (énergie thermique) produite par un organisme. ®

Il y a deux types de chaleurs :

- Chaleur sensible Hs : calculée à partir de la température d’un corps x (dans le sens chimique
du terme).
 Hsx = mx * Cx * Tx
• Mx : masse de x.
• Cx : chaleur massique en kJ/kg/°K ou capacité thermique massique.
• Tx : température de x en °K.
Prérequis :
types de Remarque : La chaleur massique de l’eau est supérieure à celle de l’air donc il faut fournir plus
chaleur d’énergie pour chauffer de l’eau à un même degré de température, que pour chauffer de l’air.

- Chaleur latente HL : énergie qu’il faut pour faire changer d’état un corps. Ex : transformer de
l’eau en vapeur d’eau ou en glace.
 HLx = Mx * Lvx (utilisée dans un organisme car l’appareil respiratoire, la peau,
transforme de l’eau en valeur d’eau).
 HLx = mx * LFx
• mx : masse de x.
• Lvx : chaleur latente de vaporisation.
• LFx : chaleur latente de fusion de x.

Calorimétrie
à glace ®
- Mis à profit de l’état solide à liquide de l’eau pour quantifier la chaleur produite.
- Dans une chambre de combustion, est brûlé un substrat énergétique.
- Mesure de la masse d’eau formée.
 Calcule de la chaleur totale dégagée HL= m x LF(eau).
- Procédé simple en comprenant que dans ce calorimètre, opération à 0°C et en milieu
confiné.
 Impossible d’adapté cela à un organisme vivant.

Calorimétrie
à eau ®
- La chaleur dégagée par la combustion sert à réchauffer une masse d’eau qui isole le lieu de
réaction, du milieu extérieur.
- La quantité de chaleur produite est égale à Hs = m(eau) x C(eau) x ∆T (∆ : variation de
température entre le début et la fin de l’expérience).
- Réaction en milieu confiné donc difficile de le faire dans un organisme vivant.

6
- Calorimètre plus sophistiqué.
 Permettant de mesurer la production de chaleur par un organisme vivant.
Calorimétrie - Débit d’air au sein de l’enceinte de calorimétrie : milieu non confiné.
a - Passage d’un circuit d’eau au centre.
circulation - L’organisme (la souris) produit de la chaleur qui réchauffe l’air et l’eau.
d’eau et  Mesure de la production de chaleur sensible par le réchauffement de l’eau : HS eau.
d’air ®  Mesure de la production de chaleur sensible par le réchauffement de l’air : HS air.
 Mesure de la chaleur de vaporisation : HLeau.
• Mesure d’une masse de vapeur d’eau par volume d’air : Xeau en g/m3.
 La chaleur totale qu’à fournit l’organisme, est la somme chaleur sensible eau +
chaleur sensible air + eau évaporée. ®

En résumer :

- L’eau et l’air sont constamment renouvelés.


- Les variations de température entre l’entrée et la sortie de l’eau et de l’air, sont mesurées.
- La quantité d’eau vaporisée par l’augmentation de la saturation en vapeur d’eau de l’air de
l’enceinte est mesurée également.
- Mesure réalisée en continue, résultat exprimé en unité de temps.
 Ce sont des débits qui sont mesurés (ce qui explique les points qui surmontent les
lettres HQV des équations).
• En physiologie : 𝑄𝑄̇ : débit liquidien et un 𝑉𝑉̇ : débit d’air.

- Utilisé chez l’être humain.


- Complexe à mettre en œuvre. ®
- Technique de référence pour mesurer la dépense énergétique d’un organisme.
- Utilisée en Recherche.

Eléments de ce calorimètre :

- Circuit d’eau qui va être réchauffé.


Calorimétrie - Arrivée et sortie d’air qui est donc renouvelle.
humaine - Consommation d’oxygène.
- Il faut éviter que la température augmente,
donc circuit de refroidissement.
- Absorption de CO2.
- Chambre suffisamment grande pour
accueillir un homme et un vélo.
- Mesure de l’énergie mécanique produite par
le sujet.

- Méthode de référence mais difficile à mettre en œuvre !


Conclusion  Calorimétrie indirecte : à utiliser en routine.
 Nécessité de connaitre les relations thermochimiques.
C. Relations thermochimiques.

Avant-propos

- Equation générale d’oxydoréduction :


 M(x) + VO2 (x)  VCO2 (x) + M H2O(x) + H(x)
 Masse de substrat + volume d’oxygène Volume de gaz carbonique + masse d’eau
formée + l’énergie.
Rappel
- Seront mesurés soit la masse de substrat, soit le volume d’oxygène ou de volume de gaz
carbonique.
- Il faut connaitre les relations entre ces différents éléments pour en déduire l’énergie produite
par les différents substrats.

- La première chose à faire sera de définir les relations existantes entre les différents termes de
cette équation en fonction de la nature du substrat oxydé. Exemple des principaux substrats :
- Les glucides :
 Glucose, C6H12O6 ; M=180.
 Amidon, (C6H10O5) n ; M=162(n).
Relations
- Les lipides : les Triglycérides.
 Tripalmitine, (C15H31COO)3-C3H5 ; M=806.
- Protides : les acides aminés.
 Alanine, NH2 (C2H4) COOH ; M=89.
 Tyrosine, NH2 (C8H8O) COOH ; M=181.

- Glucose : C6H12O6 + 6O2  6CO2 + 6H2O + 2834 kJ.


- Amidon : n (C6H10O5) + n (H2O) + n 6O2  n 6CO2 + n 6H2O + n 2834 kJ.
- Tripalmitine : 2 ((C15H31COO)3-C3H5) + 145 O2  102 CO2 + 98 H2O + 64186 kJ.
 Pour les acides aminés l’oxydation n’est pas complète, l’homme se débarrasse de
l’azote sous forme d’urée ® et d’ions ammonium. Il faut tenir compte de cela lors du
traitement de l’équation.
- Alanine : 2 (NH2(C2H4) COOH) + 6 O2  5 CO2 + 5H2O + urée + 2630 kJ.
Equations - Tyrosine : 2 (NH2(C8H8O) COOH) + 19O2 17CO2 + 9H2O + urée + 8326 kJ.
d’oxydo- - Eléments de ces équations :
réduction  D’un côté de l’équation : substrat et la quantité d’oxygène nécessaire.
 De l’autre : les quantités produites de CO2, d’énergie et d’eau.
 Retenir que les composés glucidiques et lipidiques sont entièrement dégradés
jusqu’au stade de CO2 + H2O.
- Dégradation des protides :
 Aboutit à la formation de CO2, H2O et urée dans l’organisme.
 Dans un calorimètre, l’urée (CO(NH2)2 est totalement oxydée, sont obtenus : CO2,
H2O et N2.

Les différentes relations thermochimiques

- C’est la quantité d’énergie produite par l’oxydation d’1 gramme de substrat.


 C : chaleur de combustion biologique.
 C(x) = H(x)/M(x). ®

Par calcule :
Chaleur de
combustion - Glucose : C = 2834/180 = 15.74 kJ/g.
biologique - Amidon : C = 2834/162 = 17.49 kJ/g.
- Tripalmitine : C = 32093/806 = 39.82 kJ/g.
- Alanine : C = 1315/89 = 14.8 kJ/g.
- Tyrosine : C = 4163/181 = 23 kJ/g.

8
- Chez l’humain, l’étude ne sera pas aussi détaillée, donc utilisation de valeurs moyennes pour
calculer la chaleur dégagée lorsque sera oxydé 1g de lipide, 1g de glucide ou 1g de
Chaleur de protide quel qu’il soit : ®
combustion  CGLUCIDES = 17,1 kJ/g.
biologique  CLIPIDES = 40 kJ/g.
 CPROTIDES = 19.9 kJ/g. ®

- Le coefficient thermique est la relation qui lie l’énergie dégagée à l’oxygène consommé.
®
 Il diffère selon la nature du substrat.
 Mais les valeurs sont proches, un coefficient thermique moyen : K sera utilisé.
 Rappel : 1 mole de gaz parfait = 22.4 litres.

- Coefficient thermique : K
Coefficient  Glucose : C6H12O6 + 6O2  6CO2 + 6H2O + 2834 kJ.
thermique • K(x) = H(x)/VO2 ®
• Kglucose = 2834/6x22.4 = 21.08kJ/LO2.

- Résultats moyens :
 KGLUCIDES = 21.3 kJ/LO2.
 KLIPIDES = 19.6 kJ/LO2.
 KPROTIDES = 19.4 kJ/LO2.
 KMOYEN = 20 kJ/LO2 ® (à retenir) utilisé dans les expériences de bioénergétique.

- Le quotient respiratoire (QR) est le rapport entre le volume de CO2 rejeté sur le volume d’O2
utilisé pendant un temps donné.
 QR(x) = VCO2/VO2. ®

- Glucose : C6H12O6 + 6O2  6CO2 + 6H2O + 2834 kJ.


 QR glucose = 6/6 = 1.

- Résultats moyens :
 QRGLUCIDES = 1. ®
 QRLIPIDES = 0,7. ®
 QRPROTIDES = 0,85.
 QRMOYEN = 0,85

- Lorsqu’un individu s’alimente, elle n’est pas purement protidique ou glucidique, donc le QR
moyen pour une alimentation diversifié, est de 0,85.
Quotient
respiratoire - Intérêt de connaitre le quotient respiratoire d’un sujet :
 Il permet, pour un substrat donné, de calculer le volume de gaz carbonique rejeté
connaissant celui de l’oxygène consommé.
• VCO2 = QR x VO2.
 L’inverse est faisable, calculer la consommation d’oxygène en connaissance le VCO2
et le QR.
• VO2 = VCO2 / QR.
 Sa détermination permet de préjuger de la nature des substrat utilisés par
l’organisme. ®
• Si sa valeur est 0,7 le substrat oxydé est lipidique.
• Si sa valeur est de 1, le substrat est glucidique.
• Si sa valeur est entre 0,7 et 1, c’est plus compliqué, il faut mesurer l’urée
excrétée dans l’urine, puis à partir de là, remonter à la quantité d’azote
métabolisé et alors il sera possible de connaitre la quantité de protide. Et par
des calcules successifs, il sera possible de calculer la proportion d’azote,
glucides et lipides utilisée par l’organisme.
D. Calorimétrie indirecte

Calorimétrie indirecte

- Equation générale d’oxydo-réduction

Définitions
- Il existe deux types de calorimétries indirectes :
 Thermochimie alimentaire : basée sur la quantité d’énergie que contiennent les
aliments ingérés.
 Thermochimie respiratoire : consommation d’oxygène et libération de CO2 dans l’air
inspiré et expiré par l’individu.

 Ne sera pas mesuré les produits du métabolisme qui est la formation d’eau, pas facile au
niveau pratique parce qu’il y 40-45 litres de liquide dans l’organisme.

- Deux méthodes qui reposent sur une même technique :


 Connaissance du contenu énergétique des aliments.
 Pèse des rations alimentaires en connaissant la composition en glucides, lipides,
protides (travail réalisé par une diététicienne).

M utilisée = M ingérée – M excrétée ± M mise en réserve

- M : Masse de substrat énergétique.


- M ingérée : déterminaison avec un travail de diététique bien poussé.
- M excrété : plus compliqué, excrétion par les selles, il faudrait faire une
analyse poussée de ces selles pour connaitre leur contenu énergétique.
Méthode Décalage entre le moment du repas et l’élimination.
des bilans
- Mise en réserve :
 Difficulté d’évaluation à court terme.
 Suivi de la masse corporelle : ne renseigne pas sur la composition
de la masse gagné.
• Eau ? muscle ? (1kg muscle ~ 4000 kJ) ou graisse ? (1kg tissu
Thermochimie adipeux ~36000 kJ).
alimentaire
- Méthode bien plus simple à utiliser en pratique.
- Elle permet de connaitre la valeur énergétique d’une ration alimentaire qu’un
individu va ingérer et donc de l’énergie disponible dans cette ration.
- Ne sont mesurés, que les apports alimentaires et le contenu énergétique qui
correspond à cette ration alimentaire, donc la quantité de glucides, lipides,
protides contenus dans l’alimentation.
- Tube digestif extrêmement performant mais concernant les mécanismes de
la digestion, une partie des aliments n’est pas absorbée.
Méthode - Donc pour chaque catégorie de substrat énergétique, a été déterminé :
des ingesta  Un coefficient d’utilisation digestive, U(x) =
𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀−𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀
𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀
 C’est la fraction d’aliment réellement absorbée, utilisable par
l’organisme (valable que chez un sujet sein).

- Et à partir du coefficient d’utilisation digestive (Ux) et de la chaleur de


combustion biologique (Cx) :
 V(x) = C(x) * U(x) : ® énergie retirée de l’aliment s’il est ingéré.

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Valeurs énergétiques (à connaitre) :

- UGLUCIDES = 0,99 ; VGLUCIDES = 17 kJ/g ® : 99% des glucides présents dans


une ration, sont absorbés par le tube digestif et disponibles dans
l’organisme.
- ULIPIDES = 0,95 ; VLIPIDES = 38 kJ/g. ®
- UPROTIDES = 0,85 ; VPROTIDES = 17kJ/g. ®
Thermochimie Méthode
Exemple : une ration de protides :
alimentaire des ingesta
- Pour connaitre la quantité d’énergie que ces protides peuvent donner quand
ils sont déjà dans l’organisme (sang, réserve) :
 Utilisation de la chaleur de combustion.
- Pour connaitre la quantité d’énergie tiré de ces protides qui sont dans des
aliments à ingérer :
 Utilisation de la valeur énergétique.

- Méthode qui repose sur la mesure de la quantité d’O2 consommée par l’organisme et celle
de CO2 produite par le métabolisme.
 Expression de ceci en volume (L) ou en débit (L/min).
- La connaissance de l’O2 consommé par unité de temps, permet de connaitre la quantité
totale d’énergie dégagée au moment de la mesure grâce à l’utilisation du coefficient
thermique.
 H(x) = K(x)*VO2
- Réalisation de mesures sur de courtes durées grâce à cela alors qu’avec les bilans
alimentaires, il faut les réaliser sur plusieurs jours voire plusieurs semaines à causes des
variations importantes.
- La détermination simultanée de l’O2 et du CO2 permet de calculer le QR et de connaitre la
nature du substrat oxydé.
- Il y a une limite : le CO2 peut être stocké dans l’organisme et dans ce cas, la mesure du
métabolisme va être faussée, mesure d’un QR ventilatoire alors que c’est le QR
métabolique qui prend en compte le CO2 stocké dans l’organisme.

- L’individu est dans une cabine hermétique étanche, enceinte close, l’air ne
peut pas s’échapper (=circuit fermé).
 Conditions pas très agréables pour le sujet, l’air de la cabine se
réchauffe et s’humidifie et la fraction en CO2 augmente, donc le
Thermochimie sujet hyperventile induisant transpiration et maux de tête.
respiratoire - Mesure des fractions en O2 et CO2 : FO2 et FCO2.
 Dans l’air ambiant, FO2 = 21% ; FCO2 quasi nulle.
 Avec le temps, l’individu consomme l’O2 et rejette du CO2.
 FO2 finale sera plus faible que FO2 initiale et FCO2 final sera plus
importante que FCO2 initiale.
Confinement
Mesures de confinement :
Circuit fermé
- VO2 consommé = Vair Cabine * (FO2 initiale – FO2 finale).
- VCO2 consommé = Vair cabine * (FCO2 finale – FCO2 initiale).
Eléments composant le spiromètre :

- Un socle muni d’une cloche qui


monte (expiration) et descend
(inspiration).
- Absorbeur de CO2 : chaux sodée qui
évite que le CO2 s’accumule sous la
cloque et donc évite les effets
secondaires précédents.
- Sujet accroché à la pièce buccale.
- La cloche et attachée à un stylé qui
va dessiner les mouvements
respiratoires sur un cylindre muni de papier.
- Système simple pour mesurer la respiration du sujet.

Mesure des gaz respiratoires :

- Pour le CO2 : Pèse de la chaux sodée avant et après la respiration : la


différence entre les deux sera le CO2 capté par la chaux sodée.
- Pour la consommation d’O2 : interprétation du tracé spirométrique.

Résultats :

- En abscise : le temps.
- En ordonnée : le volume d’air mobilisé par le sujet à chaque respiration.
 Inspiration : tracé vers le haut.
 Expiration : tracé vers le bas.
Thermochimie
Spiromètre - Le papier est calibré, par exemple : si le tracé monte de 1cm = 1L de
respiratoire
volume mobilisé par le sujet.
Circuit fermé

Interprétation :

- Le grand pic est un soufflement.


- La base du tracé monte avec le temps : ∆V.
- Calcule de la consommation d’oxygène : VO2 = ∆V/∆T.
- Au fur et à mesure que le sujet respire sous la cloche, il consomme
l’oxygène disponible sous la cloche, il n’y a aucune compensation possible.
Donc au fur et à mesure qu’il y a moins d’O2 sous la cloche, celle-ci
descend et le tracé monte.
- La pente : consommation d’oxygène.
- D’autres paramètres ventilatoires peuvent être mesurés.
 Volume courant (VT) : entre le sommet et la base d’un tracé :
volume ventilé au repos par le sujet.
 Nombre de cycle respiratoire : un cycle = 1 inspiration + 1 expiration
et le nombre de cycle respiratoire par minute = fréquence
respiratoire.
• En moyenne : VT = 500 ml ; Fréquence = 8 à 15 cycles par
minute.
- Un tel équipement ne permet pas de faire des mesures prolongées car
l’oxygène va s’épuiser rapidement et le sujet va faire un malaise

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- L’air de la chambre où est placé le lapin est renouvelé constamment avec
un débit fixe et connu.
- Injection d’aire et élimination du CO2 formé pendant la respiration du lapin.
- Calcule de débit (𝑉𝑉̇ ) :
 𝑉𝑉̇ O2 consommé = 𝑉𝑉̇ air * (FO2 entrée – FO2 sortie).
 𝑉𝑉̇ CO2 produit = 𝑉𝑉̇ air * (FCO2 sortie – FCO2 entrée).

Chambre de calorimétrie indirecte à taille humaine :

Circuit - Possibilité d’utiliser un masque fascial raccordé à un capteur de débit.


ouvert - Présence de petits tuyaux (permapur) conduisant les gaz expirés jusqu’à
des analyseurs à O2 et CO2.
- Equations :
 𝑽𝑽̇O2 = 𝑽𝑽̇E * (FIO2 – FEO2). ®
• FIO2 : fraction en oxygène dans l’air inspiré.
Thermochimie • FEO2 : fraction en oxygène dans l’air expiré.
respiratoire • 𝑉𝑉̇ E : débit ventilatoire du sujet : nombre de litre d’air consommé
par minute.
• 𝑉𝑉̇ O2 : consommation d’O2, débit.

- Exemple : Mesure de la ventilation (consommation O2, rejet CO2) au repos,


lors d’un effort physique et pendant la récupération.
 Technique de mesure précise disponible dans les hôpitaux.

- Utilisation d’isotopes de l’hydrogène et de l’oxygène :


 Le deutérium 2H.
 L’oxygène 18O.
 Les deux molécules sont réunies dans de l’eau doublement marquée :
Double 2
H218O.
marquage - Isotopes non radioactifs à utiliser sans danger.
isotopique - Recours à une technique coûteuse, la spectrométrie de masse.
de l’eau - Minimum de contraintes pour le sujet (ingestion puis recueil d’urine 2 ou 3
(1980) fois par jour).
- Donc pas de cabine, pas de masque, pas de chaleur, pas de CO2.
- Technique non utilisée en routine mais plutôt en Recherche car assez
complexe à interpréter.
- Elle s’intéresse sur des phénomènes de longues périodes, plusieurs jours.
Double marquage isotopique de l’eau : 2H218O

- L’enzyme qui catalyse cette réaction est l’anhydrase carbonique.

L’oxygène 18 :

- Se répartit entre l’eau de l’organisme, le bicarbonate(C18OO22H-) et le gaz


carbonique.
- Il est excrété avec l’eau (évaporation pulmonaire, sudation, diurèse) et en
petite quantités avec le bicarbonate (dans l’urine).
- Il est rejeté avec le gaz carbonique de la respiration.

Le deutérium :

- Se répartit entre l’eau de l’organisme et le bicarbonate.


Double - Il est excrété avec l’eau (évaporation pulmonaire, sudation, diurèse) et en
marquage petite quantités avec le bicarbonate (dans l’urine).
isotopique
Conclusion :
de l’eau
Thermochimie
(1980) - Il y a donc deux voies possibles d’élimination pour l’oxygène marqué et une
respiratoire
seule pour le deutérium.
- Après une charge d’eau doublement marquée, la proportion de deutérium
dans l’eau du corps va diminuer plus lentement que la proportion de
l’oxygène 18 car lui est excrété en plus avec le CO2.

- Cette technique, mesure uniquement la production de gaz carbonique VCO2


(= différence de vitesse d’élimination urinaire des isotopes).
- La différence entre les deux pentes permet de calculer le rejet de CO2 par le
sujet.
- Pour connaître la VO2, il faut estimer le QR à partir de l’alimentation du
sujet.
 VO2 = VCO2/QR
 Si alimentation équilibré, rappel QR = 0,85.
- Pour connaitre la dépense énergétique, utilisation du coefficient thermique
K.
 H(x) = K(x) * VO2

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ANNALES

Les items grisés ne sont pas concernés par les notions contenues dans ce livret de cours.
Les items barrés ne sont pas au programme cette année.

A. Annales de 2019-2020

74) Concernant la calorimétrie directe, quelles sont les trois propositions exactes ?

A. La calorimétrie directe est la mesure de la production de chaleur par un organisme.


B. La température régnant dans la chambre de calorimétrie étant celle de la neutralité thermique, la vapeur d'eau
produite par le sujet correspond aux pertes d'eau insensibles.
C. La calorimétrie directe est la méthode de référence de mesure de la dépense énergétique chez l'homme.
D. Dans un calorimètre à circulation d'air et d'eau dans lequel est installé un animal, la chaleur totale produite par
l'animal est égale à la somme des chaleurs sensibles associées au réchauffement de l'air qui traverse le
calorimètre, et au réchauffement du circuit d'eau qui entoure le calorimètre.

75) Un sujet sain réalise une course à pied d'une heure à vitesse élevée, en extérieur, vêtu d'un short et d'un T-
shirt. La température extérieure est de 26 degrés Celsius. Quelles sont les deux propositions exactes ?

A. L'exercice physique va provoquer une augmentation du métabolisme de base du sujet.


B. Au moins soixante-quinze pourcent de la dépense énergétique de l'organisme induite ·par l'exercice physique
sera restituée à l'environnement sous forme de chaleur. ·
C. La chaleur produite par les muscles à l'exercice va provoquer une augmentation de la température de
l'organisme.
D. La chaleur produite par les muscles à l'exercice va être éliminée de l'organisme principalement par conduction
et convection.
E. Autre réponse.

B. Annales de 2018-2019

75) Concernant la consommation d'oxygène (VO2) d 'un sujet sain, quelles sont les deux
propositions exactes ?

A. Sa mesure permet de calculer la dépense énergétique du sujet, en multipliant la vO2 par la


chaleur de combustion.
B. Elle dépend entre autres de la capacité du système cardio-vasculaire à apporter de l’oxygène
aux muscles.
C. Elle peut être mesurée par la technique du double marquage isotopique de l'eau.
D. Elle augmente progressivement lors d'une épreuve d'effort incrémentale « Triangulaire »,
pour atteindre un bref plateau qui définit la consommation d'oxygène maximale (VO2max).
E. Autre réponse.

C. Annales de 2017-2018

74) Concernant les échanges de chaleur entre l’organisme et le milieu ambiant, quelles sont les deux
propositions exactes ?

A. Les échanges par conduction s’effectuent lors du contact de la peau avec un milieu liquide ou
gazeux, ou avec un matériau liquide.
B. Les échanges par convection et non par conduction dépendent de la surface cutanée exposée à l’air
ou l’eau.
C. Les échanges de chaleur par conduction sont plus importants lorsqu’un sujet nu est immergé dans de
l’eau à 20°C que lorsqu’il est dans une pièce dont l’air est à 20°C (sujet, eau et air sont immobiles).
D. Les échanges par rayonnement représentent une part négligeable de ces échanges chez un sujet habillé,
manches courtes, au repos, dans une pièce à 21°C.
E. Autre réponse

75) Concernant les relations thermochimiques, quelles sont les deux propositions exactes ?
A. La valeur énergétique d’un aliment est égale à la chaleur dégagée lors de sa combustion divisée par sa
masse.
B. Le coefficient thermique lie l’énergie dégagée (H, en Kj) à l’oxygène consommé (VO2, en L)
lors d’une réaction d’oxydo-réduction.
C. La mesure du quotient respiratoire associée à celle de la consommation d’oxygène pendant une
période donnée permet de calculer la quantité de protides oxydés pendant cette période.
D. La technique de l’eau doublement marquée permet la mesure de la production de dioxyde de
carbone par l’organisme sur plusieurs jours.
E. Autre réponse.

D. Annales de 2016-2017

75) Concernant la calorimétrie directe, quelles sont les deux propositions exactes ?

A. La calorimétrie directe est la mesure de production de chaleur par l’organisme.


B. La température régnant dans la chambre de calorimétrie étant celle de la neutralité thermique, la
vapeur d’eau produite par le sujet correspond aux pertes insensibles.
C. Il est indispensable de mesurer en plus de la production de chaleur, la consommation
d’oxygène du sujet si l’on veut obtenir une mesure complète de la dépense énergétique.
D. Dans un calorimètre a circulation d’air et d’eau dans lequel est installé un animal, la Chaleur
totale produite par l’animal est égale a la somme des chaleurs sensibles Associées au
réchauffement de l’air qui traverse le calorimètre, et au réchauffement Du circuit d’eau qui
entoure le calorimètre.
E. Autre réponse

76) Chez un sujet au repos, dans une pièce de 22°C, une augmentation de la
Consommation d’oxygène (VO2) de 200ml/min est observée après l’ingestion d’un repas, par rapport à la
mesure réalisée avant le repas. Le repas étant constitué soit de lipides, soit de glucides, soit de protides. Quelles
sont les trois propositions EXACTES ?

A. Cette augmentation de la VO2 correspond à une dépense énergétique de 4Kj/MIN


B. Le quotient respiratoire mesuré après le repas est à 0,7 : vous en déduisez que le repas était
constitué exclusivement de glucides.
C. Pour obtenir cette augmentation de VO2, on prévoira une masse de protides à ingérer inférieur
à la masse de glucides ou de lipides.
D. L’expérience est réalisée le lendemain en ambiance froide. On observe que la production de
chaleur post-prandiale est alors incorporée à la thermogénèse de réchauffement, ce qui permet
d’épargner d’autres sources de chaleur.
E. Autre réponse

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