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1ère année Management

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I/ Introduction, définition du temps


Définition du dictionnaire
Étymologie
Le mot temps provient du latin tempus, de la même racine que le grec
ancien τεμνεῖν (temnein), couper, qui fait référence à une division du flot du temps en
éléments finis. temples (templum) dérive également de cette racine et en est la
correspondance spatiale (le templum initial est la division de l’espace du ciel ou du sol en
secteurs par les augures). Le mot « atome » (« insécable »), du grec ἄτομος (atomos) (non
coupé, indivisible) dérive également de la même racine.

Temps : nom masculin


1. Continuité indéfinie, milieu où se déroule la succession des évènements et des
phénomènes, les changements, mouvements, et leur représentation dans la conscience.
Le temps et l'espace.
Synonymes : durée
2. Point repérable dans une succession par référence à un « avant » et un « après ».
En ce temps-là.
Synonymes : date ; époque ; instant ; moment.

Le temps est une notion qui rend compte du changement dans le monde. Le


questionnement s'est porté sur sa « nature intime » : propriété fondamentale de l'Univers, ou
plus simplement produit de l'observation intellectuelle et de la perception humaine. La somme
des réponses ne suffit pas à dégager un concept satisfaisant du temps. Toutes ne sont pas
théoriques : la « pratique » changeante du temps par les hommes est d’une importance
capitale.
Il n'existe pas de mesure du temps de la même manière qu'il existe, par exemple, une mesure
de la charge électrique. Dans ce qui suit il faudra comprendre « mesure de la durée » en lieu et
place de mesure du temps. La mesure de la durée, c'est-à-dire du temps écoulé entre deux
événements, se base sur des phénomènes périodiques (jours, oscillation d'un pendule...) ou
quantiques (temps de transition électronique dans l'atome par exemple). La généralisation de
la mesure du temps a changé la vie quotidienne, la pensée religieuse, philosophique, et
scientifique. Pour la science, le temps est une mesure de l'évolution des phénomènes. Selon la
théorie de la relativité, le temps est relatif (il dépend de l'observateur, avec quelques
contraintes), et l'espace et le temps sont intimement liés, au point de se permuter partiellement
l'un et l'autre dans plusieurs cas.
Le temps est souvent représenté de façon linéaire (frises chronologiques). 

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Image représentant la vision du temps du Chronos

Il semble que le temps puisse être considéré (et considérer n’est pas connaître) sous au moins
deux aspects :

 l’aspect cyclique : cycle des jours, des saisons, de la vie…


 l’aspect linéaire : évolution, transformation irréversible, passage de la naissance à
la mort…

II/ La relation temps est propre à chacun

La relation au temps permet d'observer que notre approche du temps nous est propre et
peut être très différente de celle des personnes avec lesquelles nous interagissons. Les
comportements autour du temps sont multiples ; chacun détient sa propre façon de
concevoir le temps, de le découper, de l'utiliser, de par sa culture d'origine et de par son
vécu. Il n'y a pas de bonne ou mauvaise façon de gérer son temps. Il s'agit seulement
d'avoir une approche lucide sur son fonctionnement et celui des autres pour éviter des
tensions inutiles.

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Pourquoi l'u

De ce qui précède, nous pouvons dire que l'objectif est d'observer dans quelle mesure
notre rapport au temps nous éloigne du moment présent, en quoi la relation au temps des
autres ou du rythme imposé par notre fonction, nous produit des difficultés. La question est
comment nous utilisons notre temps, comment nous le découpons, et quels en sont les effets
sur notre état interne et sur notre efficience.
Particulièrement dans l'environnement du travail, nous sommes en permanence en
prise avec l'extérieur. Rendez-vous, trajets, projets, comptes rendus, études de dossiers, coups
de téléphone à passer, exigence de productivité, réunions de travail, d'information ou de
communication, tout cela se prépare et souvent à plusieurs. La question est la prise de
conscience de notre rapport au temps et du rapport au temps des autres.
La relation au temps s'utilise quand nous souhaitons approfondir l'observation de notre
mode de fonctionnement vis-à-vis du temps. Cela peut être lorsque nous avons à optimiser
notre gestion du temps, à mieux équilibrer nos différentes activités, quand nous ressentons un
manque d'harmonie interne ou des tensions avec nos collègues sur le sujet.

III/ Superposition des temps

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Depuis la révolution industrielle, le temps de travail est une mesure des activités
professionnelles qui vise à les organiser, à les rationaliser (Terssac et al. 2000) et à les limiter
(Waquet, 1998, 2000).
Aujourd’hui, le temps de travail est toujours un temps dominant, un « temps pivot »
(Boulin, 2000). Mais les relations qu’il entretient avec les autres temps sociaux et, en creux, la
distribution des activités entre les hommes et les femmes, ont pris place dans le débat public.
Certains fondements de notre conception du temps de travail s’en trouvent remis en cause
(Terssac et al., 2000). La notion de temps de travail a toujours été porteuse de tensions, elle a
souvent été au cœur de luttes sociales (c.f. chapitre I). Cependant, ces tensions ont aujourd’hui
changé de forme. Elles se traduisent par une crise de la mesure du temps de travail et
l’inadéquation du modèle du temps linéaire et décontextualisé pour analyser les pratiques des
individus au vu de la pluralité des temps sociaux dans lesquels ils évoluent. Les enjeux
sociaux et organisationnels relatifs au temps de travail ont donc changé de nature.
La question de la porosité des temps se manifeste dans un contexte de remise en cause
du paradigme du temps de travail « industriel », linéaire, quantitatif et masculin, même si ce
paradigme demeure encore fortement ancré dans nos représentations. Elle s’inscrit dans un
champ de forces en tension, en ce sens, elle demande à être étudiée dans un paradigme
temporel qui permette de rendre compte de la pluralité des temps sociaux.

Les questions qui animent les débats autour de la notion de temps de travail renvoient
à des problématiques épistémologiques où s’opposent deux conceptions antagoniques du
temps.
Le temps est soit considéré soit comme un phénomène objectif, indépendant de
l’action humaine, soit comme un phénomène subjectif, c'est-à-dire construit socialement
(Jaques,1982 ; Adam, 1995).
Dans la perspective du temps objectif, le temps est indépendant de l’homme, il est
abstrait, invariant, linéaire, mécanique et quantitatif. La métaphore « le temps de horloges »
illustre une telle conception du temps. Selon Barbara Adam (1990, 1995), la
décontextetualisation du temps est une donnée fondamentale pour comprendre comment sont
menées les analyses contemporaines du temps de travail. D’une façon générale, le temps est
traité comme inséparable de sa mesure par l’horloge, il est alors assimilable à de l’argent au
même titre qu’une autre ressource mesurable et quantifiable. Le temps devient l’un des
paramètres dans lequel se déroule la vie au travail. En conséquence, les recherches en
sciences de gestion s’intéressent aujourd’hui essentiellement à la synchronisation des tâches,
l’emploi du temps, les délais et les priorités, le contrôle et le pouvoir. La plupart des études ne
font pas la différence entre le temps comme objet de mesure, qui est le même pour tous, et le
temps subjectif, celui vécu par l’individu (Adam, 1990, 1995).
A l’inverse, le temps subjectif, vécu par l’individu, est resté qualitatif et contextualisé.
Une heure peut paraître interminable ou une journée trop courte (Aubert, 2003). La
perspective subjective conceptualise le temps comme le produit de normes, de croyances et
d’habitudes d’individus ou de groupes. Dans une telle perspective, le temps est construit par
les membres de l’organisation, il est relatif, contextuel, inégal et qualitatif. La façon dont
l’individu perçoit le temps et les durées peut donc être très dissemblable de ce que lui indique
l’horloge (Adam, 1995).

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La dichotomie entre temps subjectif et temps objectif est souvent associée à


l’opposition entre le temps des horloges et le temps des événements, Chronos et Kairos
(Orlikowski, Yates, 2002). Chronos symbolise le temps mesuré par le chronomètre alors que
Kairos, du dieu grec de l’opportunité, se réfère au temps de l’Humain, des intentions et des
buts, il mesure l’activité humaine (Jaques, 1982).
Ces deux postures théoriques présentent chacune des avantages et inconvénients.
Penser le temps comme linéaire, universel, mesurable et décontextualisé, ne permet pas de
représenter la vie d’un individu autrement que par des séquences d’activités (le temps de
travail, suivi du temps de transport, suivi du temps de loisir, etc.). Or, comme le soulignent de
nombreux auteurs (Adam, 1990 ; Terrsac et Tremblay, 2000 ; Aubert, 2003), il est difficile de
réduire les temporalités d’un individu à des séquences. Cependant, la vie des organisations
n’en reste pas moins structurée par des marqueurs temporels, tels les horaires de travail, des
transports, les délais fixé dans le cadre de plannings, etc. (Orlikowski, Yates, 2002).
Si le terme Temps contient une multitude de significations, nous retiendrons
essentiellement deux acceptions pour l’analyse du temps de travail et de la porosité des
temps : d’un côté le temps subjectif, qui fait référence au temps qualitatif, discontinu,
insécable et qui résulte d’un apprentissage culturel et d’une socialisation propre à chaque
individu ou à chaque groupe social au travers de la mémoire collective ; d’un autre côté, un
temps objectif qui repose sur le système mécanique de l’horloge, c’est un temps quantitatif,
continu, divisible à volonté, rationalisé et construit (Terssac et al., 2000).
Pour dépasser les antagonismes de ces deux postures théoriques, Orlikowski et Yates
(2002) proposent un cadre d’analyse du temps en termes de pluri temporalités, tenant compte
conjointement des pratiques individuelles et des structures temporelles organisationnelles.
A l’heure où la maîtrise du temps est devenue un atout majeur dans la course à la
compétitivité que se livrent les entreprises, les individus sont soumis à des tensions
contradictoires à gérer : la flexibilité de l’entreprise n’est pas toujours conciliable avec le
temps de la famille, des rythmes scolaires… (Orlikowski, Yates, 2002).
Selon ces auteurs, les organisations et les individus co-construisent des structures
temporelles qui définissent les conduites et rythment l’activité quotidienne du travail. Les
plannings, les emplois du temps, les horaires de travail, des transports… sont autant de
structures temporelles dans lesquelles se déroulent les activités humaines.

IV/ Diagnostic de la relation au temps

La gestion du temps de travail : un véritable enjeu


"Nous ne manquons pas de temps, mais nous en avons beaucoup dont nous ne savons
pas tirer profit." Sénèque.
Remplir notre temps coûte que coûte nous permet, par exemple, de nous sentir exister, en
tension.
Se garder des espaces disponibles nous procure, par exemple, la sensation d'être bien
organisé.

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Test de diagnostic

Sur une période de votre choix, observez et notez votre relation au temps. Êtes-vous
majoritairement en train de courir après le temps, ou avez-vous du temps libre ?
Par exemple, répondez aux questions suivantes, relatives à votre propre relation au temps :
 Êtes-vous majoritairement : plutôt à l'heure ? Plutôt en avance ? Plutôt en retard ?
 Votre temps est-il bien rempli ? Avec quels types d'activités le remplissez-vous ?
 Comment l'organisez-vous ? L'anticipez-vous ? L'optimisez-vous ?
 Vous précipitez-vous dans l'action ? Ou êtes-vous plutôt réfléchi ?
 Vous accordez-vous du temps pour vous-même ?
 Quand vous devez participer à des rendez-vous, à des réunions, les préparez-vous,
prévoyez-vous le temps de trajet pour vous y rendre ?
 Êtes-vous à l'aise avec le découpage de votre temps ?
 Votre rapport au temps est-il différent au travail et à la maison, ou en vacances ?
 Concernant la relation au temps des autres, qu'est-ce que vous appréciez ? Qu'est-ce
qui vous pose problème ?

Diagnostic
C'est quand nous ne prêtons pas attention au moment présent que se pose la question du
temps. La sensation même du temps disparaît quand nous sommes en pleine conscience. Le
temps devient l'espace dans lequel tout est possible. Il n'y a pas de bonne ou mauvaise façon
de gérer notre temps. Le seul indicateur est la détente interne dans notre façon d'agir et de
gérer notre propre relation au temps et celle des autres.

Avantages
 Aide à comprendre notre relation au temps et celle des autres pour une bonne
efficience, et pour un fonctionnement et un dialogue fluide avec nos interlocuteurs.

Précautions à prendre
 Ne portez pas de jugement sur votre rapport au temps. Vivez-le pleinement en le
comprenant et en intégrant celui des autres.

Le temps dans le monde de l'entreprise


Particulièrement dans l'environnement du travail, nous sommes en permanence en prise avec
l'extérieur. Rendez-vous, trajets, projets, comptes rendus, études de dossiers, coups de
téléphone à passer, exigence de productivité, réunions de travail, d'information ou de
communication, tout cela se prépare et souvent à plusieurs. La question est la prise de
conscience de notre rapport au temps et du rapport au temps des autres.

Notre rapport au temps et celui des autres

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Nous n'avons pas tous la même modélisation du temps. Dans certaines régions, être à l'heure,
c'est vraiment être au rendez-vous à l'heure définie ; dans d'autres, être à l'heure, c'est arriver
un quart d'heure ou une demi-heure après l'heure officielle du rendez-vous.
Nos collègues vivent peut-être leur temps avec un modèle différent du nôtre. Le piège est de
croire que l'autre fonctionne de la même façon que soi-même : cela conduit à de l'implicite, à
des évidences non exprimées.
Il est certain que tant que les engagements sont tenus, la relation au temps peut ne pas poser
de difficultés majeures. Mais sur le chemin des activités que nous devons réaliser au
quotidien, notre relation au temps pour les mener à bien peut être sereine ou totalement
chaotique, source de tension pour soi-même ou pour les autres.

Quelques exemples types de relation au temps


 Tout anticiper en avance.
 Produire bien avant l'échéance.
 Faire au fur et à mesure.
 Utiliser le rétro-temps qui consiste à produire un planning des activités à réaliser en
remontant le temps à l'envers à partir du jalon final.
 Évaluer le temps " à la louche ".
 Tout faire au dernier moment.
 ...
Il y a des nuances possibles entre tout anticiper et tout faire au dernier moment. Par exemple,
faire au fur et à mesure en se donnant du temps, mais accepter de nouvelles choses qui
remplissent les marges, initialement laissées libres.
Chacune des approches détient ses conditions d'application, ses avantages et ses
inconvénients.

V/Gaspi-temps (Voleurs de temps)


Quelles sont les causes du temps perdu ? On appelle « chronophages » les activités qui
absorbent beaucoup de temps sans efficacité. On les nomme aussi « voleurs du temps ».

Faites la liste de vos voleurs de temps en vous aidant des exemples cités ci-dessous. Les
voleurs de temps d'origine externe :
- Les appels téléphoniques imprévus ou trop longs.
- Les bavardages avec les collègues ou les amies qui viennent raconter leurs problèmes.
- Les réunions trop fréquentes, trop longues.
- Les entretiens ou les réunions mal préparées.
- Les interruptions par les collègues, par les enfants, les parents...
- Les visiteurs qui arrivent à l'improviste.
- Les conflits mal gérés qui durent.

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- Le manque d'informations.
- La mauvaise organisation des autres.
- Les démarches administratives trop longues.
Les voleurs de temps externes existent. Nous sommes tous les jours perturbés dans nos
activités par une masse d'imprévus. Pourtant certains sont complètement dépassés alors que
d'autres gèrent la situation avec beaucoup de calme et d'efficacité. Mais les voleurs les plus
délicats à débusquer sont à l'intérieur de nous.
Les voleurs de temps d'origine interne :
- Les objectifs et priorités confus et changeants.
- Le manque de planification de la journée.
- Le perfectionnisme et les détails excessifs.
- Le manque d'ordre et de classement.
- La difficulté à comprendre le changement.
- Le manque de compréhension des informations.
- La difficulté à dire non.
- La fatigue, le stress.
- La difficulté à prendre une décision.
Eliminer quelques « voleurs de temps » génère plus d'efficacité.
VI/ Intégration du stress
Le stress professionnel est une situation qui est définie selon l’OMS, par : «
l’ensemble des réactions que les employés peuvent avoir lorsqu’ils sont confrontés à des
exigences et à des pressions professionnelles ne correspondant pas à leurs connaissances et à
leurs capacités et qui remettent en cause leur aptitude à faire face» (XAVIER, 2019).
Le stress lié au travail ou le stress professionnel est introduit par la pression excessive au
travail, en tenant compte qu’elle est inévitable, elle peut même entretenir la capacité de travail
et la motivation des employés, en fonctions des ressources disponibles et leurs caractéristiques
personnelles (LEKA et al. 2004, p. 03).
Il y a plusieurs types du stress lié au travail pour les salariés comme pour les dirigeants :

 Le stress aigu ou ponctuel : une situation quand une personne doit faire face à
un évènement public exigeant, tel que l’exécution d’un travail non prévu en
urgence, prendre la parole en public, affronter un danger ponctuel. Dans ce cas,
le stress disparaît avec la fin de l’évènement stressant ;
 Le stress chronique : il survient lorsque l’employé est confronté à des
contraintes durables de travail. C’est un état pathologique résultant d’un
déséquilibre prolongé, et qui laisse un effet réel sur la santé physique et
mentale de cet employé ;

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 L’état de stress post traumatique : il caractérise d’une façon permanente


ceux qui ont témoigné des évènements traumatiques tels que les agressions
physiques ou verbales, des accidents graves ou encore un harcèlement moral.
Cet état nécessite une prise de charge médicale physiologique ou
psychologique.
 Le burn-out : un état avancé du stress chronique, engendré généralement par
une surcharge de travail causée par trop d’heures travaillées ou objectifs
difficilement atteints ou des problèmes relationnels hiérarchiques.

Plusieurs causes et facteurs peuvent conduire au stress professionnel, on peut les


présenter dans le tableau suivant :

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L’absentéisme, l’anxiété et les troubles physiques et mentaux et autres effets négatifs du stress
professionnel affectent la vie personnelle des employés, sans oublier les coûts monétaires, que
l’entreprise doit payer pour prendre en charge ses employés différemment stressés. Ce sont
des conséquences que les entreprises vont subir si elles ne prennent pas en considération tous
les facteurs qui les influencent et les prohibent d’aboutir leurs objectifs personnels ainsi que
ceux de l’entreprise qui les emploie. En revanche, cette situation peut s’améliorer en appuyant
sur une stratégie de prévention contre le stress professionnel, par l’adaptation de plusieurs
approches de prévention telle que la gestion du temps : une notion qui vise à organiser les
tâches de chaque employé et qui semblent susceptibles d’être responsables de ce stress, et
déterminer les rôles de chacun dans l’entreprise afin d’empêcher le stress de s’aggraver et le
gérer efficacement, ainsi que la sensibilisation des employés à gérer les différentes situations
de stress au travail et de développer aussi le travail collaboratif qui permet de diminuer et
d’éliminer le stress.

VII/ Fixation des objectifs et délégation

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Il n'existe pas de recette miracle en matière de gestion du temps. Comme pour tout
sportif de haut niveau, tout repose sur le fait de savoir gérer ses efforts intelligemment. Un
minimum d'organisation et de rigueur est ainsi de mise, tout comme une bonne dose de bon
sens !
Courir après mille lièvres à la fois ne fera pas de vous une personne plus efficace ou
productive. Ce n'est pas parce que vous aurez un emploi du temps surchargé que vous serez
davantage productif. Les pertes de temps ne sont pas toujours là où on les attend.
Une première étape vers une gestion fine du temps consiste à planifier ses tâches
correctement, à veiller à ce que son travail soit structuré efficacement et le bureau rangé
de façon ergonomique et logique pour soi-même.
Voici un autre pilier en matière de gestion du temps : se fixer des objectifs personnels. Les
objectifs permettent d'avancer tout en maintenant le cap fixé. Ils offrent cet avantage de
pouvoir aisément et précisément savoir où on en est et ce qu'il reste à accomplir, d'autant
plus s'ils sont S.M.A.R.T. - Simples, Mesurables, Acceptables, Réalistes et Temporellement
définis.
Nous pouvons ainsi nous fixer des objectifs hebdomadaires, mensuels ou même quotidiens
afin d'articuler plus adéquatement le temps à notre disposition.

Un troisième pilier de gestion de temps : définir ses priorités. Prioriser permet de gérer son
temps de manière plus efficace et effective, mais aussi de développer son intelligence
émotionnelle en apprenant à utiliser son stress à bon escient plutôt qu'à se laisser submerger
par ce dernier.

 identifier les tâches à accomplir,


 analyser le degré d'urgence et d'importance,
 agir adéquatement,
 faire un point régulier.

Prioriser c'est probablement LA seule manière de gérer efficacement plusieurs
projets en même temps.

Déterminer le degré de priorité et d'urgence des différents projets répertoriés


dans son tableau de bord. La méthode MoSCoW ou bien la matrice
d'Eisenhower sont ici tout indiquées.

Il est judicieux, par exemple de classer ses projets comme suit :

 projets dont l'échéance est la plus proche et dont le temps d'exécution est le plus
long,
 projets à échéance proche, mais dont la réalisation ne prend pas énormément de
temps,
 projets dont les délais sont plus lointains, mais longs à réaliser,
 projets à échéance lointaine et peu chronophages.

Cette méthode simple permet de réfléchir et prendre un certain recul quant aux différentes

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tâches à accomplir. Elle se présente sous la forme d'un modèle divisé en 4 quadrants
correspondant chacun à un degré d'importance et d'urgence spécifique :

  les tâches importantes et urgentes qui seront à traiter prioritairement,

  les éléments importants, mais non urgents qui devront être planifiés,

  les items non importants, mais urgents qui devront être traités


immédiatement ou délégués,

  les tâches non importantes et non urgentes dont le traitement sera


abandonné ou mis de côté.

VIII/ Techniques de planification (ne pas subir le temps)


Une fois les projets classés par ordre d'importance et d'urgence, planifier
leur exécution en tenant compte des échéances, du temps nécessaire à leur
réalisation et des personnes impliquées.
Tous les projets ne peuvent avoir la même échéance, durée d'exécution et être
assignés tous à la fois à une seule et même personne.
Certains collaborateurs peuvent être impliqués dans plusieurs projets. Veiller
ainsi à garder cela en tête pour orchestrer les missions. Les plannings doivent
être mis à jour régulièrement afin d'éviter les erreurs, limiter les pertes de temps
et assurer une efficacité optimale.
Utiliser un seul et même planning général qui pourra être scindé en autant de
plannings plus détaillés que de projets répertoriés. Chacun de ces plannings
détaillés pourra ainsi être transmis aux intéressés.

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Le manager ou chef de projet conserve le planning général. Pour chaque


nouveau projet, noter l'échéance sur ce planning global et estimer le temps de
réalisation. Puis faire un rétroplanning en prenant soin de garder une marge en
termes de temps. Si l'échéance est tenue, ce sera du temps en plus qui pourra être
dédié, par exemple, à un autre projet ayant pris un peu de retard, la gestion d'un
imprévu ou bien un moment pour s'autoformer ou simplement un temps de répit
bien mérité pour l'équipe.
Une planification insuffisante ou mauvaise est souvent à l'origine des
erreurs et échecs rencontrés dans l'exécution d'un projet. Il est essentiel d'être
raisonnable dans sa gestion des plannings en termes de temps et de quantité de
travail à accomplir, ni trop, ni pas assez.

IX/ Bilan personnel de gestion du temps


X/ Gestion du temps et des situations (travail en équipe,
polyvalence et partage des tâches)
L’exécution d’une tâche donnée nécessite son organisation dans le temps pour
l’accomplir parfaitement, c’est là où le temps et sa gestion paraissent deux notions
extrêmement liées.
Le temps est précieux, il présente une grande contrainte pour le gestionnaire afin de
réaliser son travail, c’est l’un de ressources nécessaires de l’employé pour accomplir sa tâche,
qui malheureusement peut se confronter à une charge excessive de travail, avec un temps
insuffisant pour l’achever à sa satisfaction entière. Or, l’absence d’une description précise du
poste occupé conduit l’employé à perdre son temps sans réaliser la tâche donnée.
La notion gestion du temps est devenue indispensable pour les gestionnaires, c’est un
savoir- faire essentiel qui permet d’être organisé, efficace et performant. Le tableau suivant
résume quelques définitions de cette conception :

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Donc, la gestion du temps permet au gestionnaire d’organiser et exploiter les moyens et les
outils qu’il possède, pour achever les objectifs de l’entreprise dans une contrainte de temps.
Concrétiser la gestion du temps, nécessite un travail collectif qui réunit l’employeur et ses
employés en appliquant des techniques, qui, peuvent aider à bien s’organiser, bien planifier et
bien améliorer l’efficacité du temps destiné à un travail donné, ce qui va réduire le temps
perdu pour le finir et, subséquemment le stress professionnel. De cette technique
(LACOMBE, 2011, pp. 09-11):
- Les employés doivent apprendre à bien répartir leurs activités dans une journée de travail,
selon leurs rythmes et énergies, en laissant le minimum de temps aux tâches peu productives,
et concentrer sur celles à plus forte valeur ajoutée ;
- Prendre en compte les imprévus, parce qu’on prend toujours plus de temps que ce que l’on a
prévu pour effectuer une tâche donnée ;
- Garantir la continuation d’un travail pour qu’il prenne moins de temps, que le faire en
interruption surtout les tâches qui nécessitent la concentration ;
- Le travail intéressant prend moins de temps car il parait bref, par contre celui à éviter
semble plus long, donc il faut prendre ça en considération ;
- Après de longues heures de travail, l’employé devient improductif, alors il faut respecter le
rythme et avoir des pauses pour se rafraichir et revenir en travail en forme ;
- La planification du travail est très importante dans sa réalisation, cette dernière prend moins
de temps lorsqu’on prend le temps nécessaire pour le planifier, puis la productivité augmente
grâce à la définition des priorités quotidiennes.

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• Les changements de priorité et le pilotage à vue.


• La "réunionnite" sans visibilité.
• Cocktails, soirées mondaines, repas d'affaires qui ne se traduisent pas par la concrétisation
d’affaire.
• Manque de communication interne, rétention d'information...

Sources de pertes de temps

De votre propre fait :


• Absence de plan de travail journalier, voire hebdomadaire.
• Absence de priorité.
• Incapacité à terminer les tâches en cours.
• Système de prise de notes inefficace.
• Tendance à vous laisser distraire.
• Incapacité à vous imposer des échéances.
• mauvais classement.
• Manie de vous perdre dans les détails
• Refus de déléguer ou même d'attribuer des tâches.
• Tendance à remettre à plus tard les décisions difficiles ou ardues.
• Incapacité à décider, à trancher, à choisir quitte à blesser.
• Incapacité à dire non, à refuser
• Fatigue, baisse de régime, insuffisance de sommeil, surmenage, etc.

Les risques d'une relation au temps inadaptée


Si notre relation au temps nous conduit à l'impossibilité de tenir nos engagements, d'une part
cela provoque pour nous de fortes tensions, d'autre part, cela nuit à notre travail, à nos
collègues, et à notre environnement ; il faut alors en tirer les leçons et modifier notre rapport
au temps. Par exemple :
 Priorisez, reportez ou abandonnez ce qui n'est pas important.
 Arrêtez de " charger la mule ", apprenez à dire non, tout en préservant la relation avec
l'autre.
 Soyez moins exigeant avec vous-même.
 Faites-vous aider par vos collègues.
 ...
Il y a des nuances possibles entre tout anticiper et tout faire au dernier moment. Par exemple,
faire au fur et à mesure en se donnant du temps, mais accepter de nouvelles choses qui
remplissent les marges, initialement laissées libres.
Chacune des approches détient ses conditions d'application, ses avantages et ses
inconvénients.
Nous n'avons pas forcément une approche unique en regard du temps ; nous pouvons mixer
selon les enjeux du moment, les contextes, notre disponibilité. Quelle que soit notre relation
au temps, l'objectif doit porter sur notre harmonie interne tout en préservant la tenue des
échéances, en intégrant le rapport au temps des autres.

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La Loi de Hofstadter
« Les choses prennent plus de temps que prévu » Loi de glissement de planning ou vrille.

Sept principes de la gestion du temps


Gérer son temps représente un défi, surtout depuis la venue des nouvelles technologies.
Concilier travail, perfectionnement et famille peut s’avérer un casse-tête. Heureusement, il
existe des outils pour apprendre à bien gérer son temps. Voici quelques principes de base dont
il serait bon de s’inspirer.

• Porter toute son attention sur l’essentiel ;

• Éviter les interruptions ;

• S’assurer de la rentabilité du temps investi ;

• Balancer (équilibrer) ses obligations et ses capacités ;

• Écouter son horloge interne ;

• Identifier les tâches que l’on valorise davantage (que l’on préfère) et auxquelles on
consacrera plus de temps, nonobstant leur importance ;

• Ne pas remettre à plus tard ce qui peut être fait immédiatement (agir).

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