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INTRODUCTION
La valeur ajoutée de l'audit interne trouve alors son origine dans son contact direct
et permanent avec les dirigeants de l'entreprise mais aussi avec tous les organes de
l'entreprise.
Par soucis d'assurer une croissance durable et pérenne, les entreprises doivent
d'autant plus maitriser les risques qu'elles encourent.
Au sein des grandes entreprises nous sommes confrontés de plus en plus aux
questions d'auditeurs internes sur le respect des procédures déterminés par nos organes
de contrôle interne.
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Introduction générale
Bien que très bien connue au sein des services financiers de l'entreprise, dans les
unités opérationnelles, la fonction et la mission d'auditeur interne sont généralement
perçues comme un organe de contrôle et d'inspection au service des dirigeants de
l'entreprise.
Les auditeurs sont appelés à aider les services, unités opérationnelles et autres
organes de l'entreprise à adapter leurs modes de gestion aux exigences d'un
environnement plein d'incertitudes, et, à prévoir et à maîtriser tous genres de risques.
Est ce que l'audit interne est il réellement facteur de performance dans l'entreprise ?
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Chapitre I L’audit interne
CHAPITRE I
L’audit interne
La mission de l’audit interne est d‘accroître et préserver la valeur de l’organisation en
donnant avec objectivité une assurance, des conseils et des points de vue fondés sur une
approche par les risques.
L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses
objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de
management des risques, de contrôle, et de gouvernance, et en faisant des propositions pour
renforcer leur efficacité.
(source : Définition de l’audit interne, CRIPP)
Rattaché à la Direction Générale, l’audit interne entretient une relation étroite avec le Comité
d’Audit ou ses comités spécialisés en leur apportant une assurance sur l’efficacité des
systèmes de gestion des risques et de contrôle interne.
L’audit interne est une profession normée.
Le dispositif de contrôle interne mis en place par une entreprise lui permet de
s'assurer que l'organisation dans son ensemble respecte ses objectifs tout en maîtrisant les
différents risques liés à son activité. Au sein d'une entreprise, l'organe de contrôle (le service
d'audit interne ou commission d'audit selon la terminologie en vigueur) :
· s'assure que les risques de l'entreprise sont bien identifiés et maîtrisés ;
· est détenteur d'un pouvoir d'alerte, dans le cas contraire (à travers des rapports
d'audit contenant les constats et recommandations d'amélioration).
Pour réaliser leurs missions, les auditeurs internes doivent disposer d'une marge de
manœuvre entière leur permettant de s'exprimer sur tout sujet dès lors qu'il a un impact négatif
sur le fonctionnement, voire la survie de l'entreprise au regard des objectifs qu'elle s'est fixés.
Ceci nous conduit à présenter quelques principes fondamentaux :
- Le principe de la déontologie : Il est le fondement même du professionnalisme.
Ainsi ce principe suppose de l'auditeur interne, la confiance, l'intégrité, la confidentialité et la
discrétion qui en sont des éléments essentiels ;
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- Le principe de la présentation impartiale : Ce principe oblige l'auditeur interne de
rendre compte de sa mission d'une manière honnête et précise. C'est-à-dire que les constats
d'audit, les conclusions des rapports d'audit devront refléter de manière honnête et précise les
activités de l'auditeur. Les obstacles importants rencontrés pendant la mission d'audit et les
questions non résolues ou les avis divergents entre l'équipe auditrice et auditée doivent aussi
être consignés ;
- Le principe de la conscience professionnelle : Ce principe voudrait tout
simplement rappeler qu'avec leurs compétences, les auditeurs agissent en accord avec
l'importance des tâches qu'ils réalisent et la confiance que leur ont accordée le commanditaire
de l'audit et les autres parties intéressées ;
- - Le principe de l'indépendance : Ce principe est le fondement même de
l'impartialité de l'audit et de l'objectivité des conclusions retenues dans un rapport d'audit. En
respect de ce principe, les auditeurs internes doivent être indépendants de l'activité auditée et
doivent avoir ni parti pris ni conflit d'intérêt. Ils doivent pour cela conserver un esprit objectif
tout au long du processus d'audit et s'assurer que les constats et conclusions sont uniquement
fondés sur les preuves d'audit ;
- Le principe de l'approche fondée sur la preuve : Ce principe constitue pour
l'auditeur interne, une méthode rationnelle pour parvenir à des conclusions fiables et
reproductibles dans un processus d'audit systématique. Les preuves d'audit sont vérifiables et
doivent s'appuyer sur des échantillons des informations disponibles, dans la mesure où un
audit est réalisé avec une durée et des ressources délimitées. La confiance qui peut être
accordée aux conclusions d'audit est étroitement liée à l'utilisation appropriée de
l'échantillonnage.
En quelques mots, il nous faut réaliser des audits systématiques, méthodiques,
indépendants, documentés, objectifs, rigoureux et factuels, avec des auditeurs compétents,
objectifs, factuels, impartiaux, discrets, intègres, consciencieux, rigoureux, indépendants et
garantissant la confidentialité, avec des ressources délimitées
i. Quel sont les différent types d’audit ?
D'une manière générale, on peut noter qu'à chaque niveau d'objectif correspond un
type d'audit interne.
a. L'audit comptable et financier
La définition même de l'audit suppose une appréciation possible de la réalité par
comparaison à une norme. D'ici l'audit comptable et financier tire son sens. La réalité
informationnelle produite par l'entreprise est comparée à la norme (les règles, les lois, les
méthodes d'enregistrement et les instructions de la direction générale). L'action de l'audit
interne concerne, entre autres : l'appréciation du degré de contrôle interne comptable mis en
place par l'entreprise dans le but de se prononcer sur la fiabilité, la régularité, la conformité et
la sincérité de l'information comptable et financière produite par l'entreprise.
L'audit financier et comptable s'intéresse aux actions ayant une incidence sur la
préservation du patrimoine, les saisies, les traitements comptables et les informations
financières publiées par l'entreprise.26(*)
b. L'audit opérationnel
A ce niveau, l'auditeur interne évalue périodiquement et continuellement toutes les
opérations de l'organisation en vue d'aider les gestionnaires à améliorer les rendements de
leurs unités par l'appréciation objective des opérations et de la formulation des
recommandations appropriées.
Il s'agit d'analyser et évaluer les éléments de la gestion (la planification,
l'organisation, la direction et le contrôle) c'est-à-dire, les objectifs, les plans, les
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responsabilités, les structures organisationnelles, les systèmes de contrôle et les ressources
humaines et physiques.
Dans l'audit opérationnel l'idée est donc d'auditer en fond la réalité plutôt que sa
description comptable, afin de permettre à l'entreprise de pouvoir affronter la compétition avec
les meilleurs atouts.
c. L'audit de direction ou du management
Sa connotation reste confuse. Pour les uns, il est la forme synthétique de divers
audits opérationnels. Pour d'autres, l'audit de direction est ce que ferait le propriétaire de
l'entreprise s'il avait le temps et les techniques appropriées sur tous les aspects de la gestion de
son entreprise.
Quoi qu'il en soit, il ne s'agit pas d'auditer la direction générale en portant un
quelconque jugement sur ses options stratégiques. Il faut donc dire que l'existence d'un service
d'audit interne n'altère en rien la liberté de choix et de décision des dirigeants (direction
générale). En revanche, observer les choix et les décisions, les comparer, les mesurer en
termes de conséquences et attirer l'attention du manager sur les risques ou les incohérences,
relèvent bien de l'auditeur interne.
L'audit du management nécessite donc un grand professionnalisme, une expérience
suffisante, une bonne connaissance de l'entreprise et une autorité suffisante pour être écouté
par les responsables quant aux conseils et recommandations susceptibles d'être formulés à
leurs égards.
Pourquoi faire ?
L'audit interne est un sercvice de l'entreprise et son activité est aussi essentielle que celle des autres.
Cependant il est le seul à analyser l'entreprise par un diagnostic rigoureux de ses flux, et grâce
à une prise de recul incomparable.
Effectivement, comparé aux autres services de l'entreprise, l'audit interne à pour mission de non pas
de gérer l'opérationnel de l'activité, mais plutôt de coordonner (et non controler) les activités de
l'entreprise.
l’audit interne »1.donc, si nous suivons Jacques Renard la lettre de mission est un
document officielle qui permet à l’auditeur d’accéder à l’information afin de chercher
les risques, détectes les preuves,...etc. Il ne s’agit pas donc, d’un document contractuel
échangé entre une entreprise et un intervenant extérieur parce que ceci est concerné
aux auditeurs externes, consultants,…etc.) pour résumer l’ordre de mission formalise
le mondât donné par la direction générale à l’audit interne. Mais la question qui se
pose est: l’auditeur a-t-il un droit d’accès à l’information sans avoir une lettre de
mission ?
La réponse est : Tant qu’il n’est pas mandaté, l’auditeur n’a pas plus le droit
d’accès pour qui que ce soit. Donc toute mission d’audit doit commencer par un
mandat. Mais le problème qui se pose est: qui mandate l’auditeur interne ?, c’est-àdire
qui va le permettre de commencer sa mission ? Pour répondre à cette question il
faut retourner à Schick. En effet ce dernier nous a présenté Quelques questions qui
sont nécessaires à poser :2
- Qui mandate l’audit ? La direction générale, Le comité d’audit bien sûr s’il existe ou
bien une instance à ce niveau.
- Pourquoi mandate-t-on l’audit, pourquoi décide-t-on d’une mission ?
A ce titre, une enquête réalisée par IFACI (Institut français de l’audit et du contrôle
interne) en 2005 sur le sujet d’actualité de l’audit interne « la pratique de l’audit
interne »3, a montré que la fonction d’audit interne est rattachée au comité d’audit. En
effet, plus de 37% des services d’audit sont rattachés fonctionnellement au comité
d’audit ou à la Direction générale de l’audit interne (34). Concernant la deuxième
question, on mandate l’audit pour que l’ordre de mission permet la diffusion de
l’information à tous les responsables concernés parce que la lettre de mission est
adressée non seulement à l’audit interne mais aussi à tous ceux qui vont être
concernés par la mission (audités), chef de service et responsables.
1. Jacques R, 2010, Op.Cite.p.217-128.
2. Schik P, Op. Cite.p.69.
3 L’IFACI, 2005, “Internal Audit Practice in France’’, Enquête de L’institut Français de L’audit et
Contrôle Interne décembre 2005 : www.ifaci.org