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Les sources utilisées dans ce petit cours sont : Physiologie humaine Sherwood, Anatomie et
physiologie humaines Elaine N. Marieb + cours de l’enseignante.
II. Mastication :
1) Définition : C’est le premier acte mécanique de la digestion, elle permet pendant
que la bouche est fermée grâce aux lèvres et aux joues le broiement des aliments
grâce aux dents, leur ramollissement et leur mélange avec la salive par
l’intervention de la langue. Tout ça pour obtenir une masse molle (facilement
déformable) et humide facile à avaler, c’est le bol alimentaire.
2) Mécanisme : Elle se réalise par un ensemble de mouvements de la mâchoire
inférieure, des joues et de la langue. On distingue 4 grandes familles de muscles :
a. Elévateurs et propulseurs : le masséter, le ptérygoïdien interne.
b. Elévateur et rétracteur : le temporal.
L’activation de ces mécanorécepteurs induit une inhibition réflexe des muscles qui
maintiennent la bouche fermée, c’est-à-dire qu’ils vont se relaxer (ouverture de la
bouche). Cette relaxation dans la mâchoire induit une diminution de pression sur les
divers mécanorécepteurs, donc les muscles masticateurs vont encore se contracter puis
se relâcher et ainsi de suite … faisant apparaitre un nouveau cycle de contraction
(fermeture) et de relaxation (ouverture) qui se succèdent grâce à un processus de
conditionnement, c’est l’acte rythmique de la mastication.
Sa production varie entre 0.5 et 1.5 L/j, le débit maximal est observé pendant les repas.
Remarque : Comme les glandes sublinguales, les glandes mineures sont essentiellement
muqueuses.
Leur parenchyme est organisé en acini séparés par des cloisons fibreuses dans les quelles
circulent les vaisseaux, les nerfs et les canaux excréteurs.
Glandes sous-
Noyau
maxillaires et
supérieur
Noyaux sublinguales
salivaires
Noyau Glandes
inférieur parotides
Faisant suite au pharynx, l’œsophage ; qui est un conduit presque rectiligne, descend dans
le thorax, passe par l’orifice œsophagien du diaphragme vers la cavité abdominale ou il
débouche dans l’estomac. A rappeler que celui-ci est formé de 5 couches, parmi elles une
couche musculaire dite la musculeuse qui est formée de deux couches ; interne dont les
fibres sont circulaires et externe dont les fibres sont longitudinales. Les muscles du 1/3
supérieur de l’œsophage sont striés alors que ceux des 2/3 inférieurs sont lisses.
L’œsophage possède deux sphincters (un sphincter est un anneau musculaire entourant
un organe tubulaire qui en se contractant le serre et le ferme) à ses deux extrémités :
Sphincter supérieur de l’œsophage SSO : délimite la
partie supérieure du corps de l’œsophage. Il s’agit
beaucoup plus d’une définition physiologique qu’une réalité
anatomique : c’est le muscle strié crycopharyngé qui
détermine une zone de haute pression établi sur 2 à 4 cm
de longueur. Au repos il est fermé grâce à la contraction
tonique des muscles striés produisant ainsi une pression
élevée de 50 mm Hg permettant de diriger l’air vers les
voies aériennes pendant la respiration et limitant son entré
dans l’œsophage, il n’est ouvert que lors de la déglutition
en relâchant ses muscles pour permettre le passage du
bol alimentaire, une fois ce dernier dans l’œsophage, ce
sphincter se referme prévenant ainsi le reflux des aliments
vers la bouche (régurgitation œsophagienne).
Remarque ! Les muscles lisses du bas de l’œsophage sont innervés par nerf vague (X) qui
s’articule avec ces cellules ganglionnaires pour former le plexus myentérique (innervation
intrinsèque).
Les principaux médiateurs chimiques sont l’acétyle choline et la substance P (pour la
contraction) et le NO (mono oxyde d’azote) et le VIP (vasoactive intestinal peptide).
l’œsophage.
Partie 2 : Estomac.
L’estomac est le premier organe digestif intra abdominal. Il a une triple fonction :
Fonction motrice
Fonction sécrétoire exocrine : sécrétion chlohydropeptidique et du facteur
intrinsèque.
Fonction endocrine : sécrétion de gastrine.
I. Rappel anatomo-histologique :
1) Anatomie :
L’estomac est situé entre l’œsophage et l’intestin grêle et est délimité par deux sphincters :
a) Le cardia (« près du cœur ») : C’est la région qui entoure l’orifice par lequel
passent les aliments provenant de l’œsophage.
b) Le pylore (puloros : portier) : Formé par l’épaississement de la couche
musculaire moyenne dont les fibres sont circulaires.
Les cellules D et ECL en plus d’une autre cellule appelée cellule G retrouvée dans les
glandes pylorique qui suit sont des Endocrinocytes gastro-intestinaux (cellules endocrines).
Elles sont habituellement situées dans le fond des glandes.
2. Le mucus et le HCO3- produits par les cellules à mucus de revêtement et celle des
glandes pyloriques vont servir d’enduit alcalin protecteur épais composé de deux couches :
superficielle renfermant un mucus insoluble visqueux. Et une couche profonde recouverte
par la superficielle et riche en HCO3-. Il y a également un autre mucus acide et soluble
sécrété par les cellules mucipares des glandes fundiques et dont le rôle reste inconnu.
Le suc gastrique est un liquide incolore, visqueux et acide si fort qu’il peut dissoudre des
clous o_O !! Il est produit par les glandes gastriques d’un débit de 1 à 1.5L /J rythmé par les
repas (dans certaines sources 2 et même 3L/j). Il est composé de :
Un fluide acide représenté par HCl. Avec le facteur intrinsèque sécrétés par les
cellules pariétales.
Un fluide alcalin riche en mucus et HCO3- libérés par les cellules à mucus.
Du pepsinogène libéré par les cellules principales et rapidement activé par l’acidité
stomacal extrêmement forte (pH entre 1.5 et 3.5) induite par la libération de l’acide
chlorhydrique HCl.
Une lipase gastrique libérée par les cellules principales.
Question ? Pourquoi le pH de l’estomac est acide malgré la présence de sécrétion
alcaline ?
Réponse : Tous simplement parce que le fluide acide provenant des cellules pariétales
est plus abondant que le fluide alcalin, donc la sécrétion gastrique est globalement acide.
Les mécanismes nerveux sont assurés par des réflexes longs assurés par le nerf vague, et
courts (réflexes entériques locaux assurés par le système nerveux autonome qui contrôle le
système digestif).
Les stimulus qui ont pour effet d’augmenter ou d’inhiber la sécrétion gastrique proviennent
de 3 sites : l’encéphale, l’estomac et l’intestin grêle. C’est pour ça que les trois phases de
réponse (sécrétion) gastrique sont dites : phase céphalique, gastrique et phase
intestinale :
1) Phase céphalique : Réflexe long, elle est purement nerveuse effectuée par les
nerfs vagues. Elle prépare l’estomac à la tâche qu’il doit accomplir avant que les
aliments le pénètrent et voici comment : L’arôme, le gout, la vue ou le fait de
penser à une nourriture qu’on aime déclenche ce mécanisme de régulation. Les
influx nerveux partent des récepteurs olfactifs et des calicules gustatifs (bourgeons
du gout) activés vers l’hypothalamus. Ce dernier stimule alors les noyaux des nerfs
vagues situés dans le bulbe rachidien ce qui déclenche la transmission d’influx
nerveux moteurs par le nerfs vagues vers les ganglions entériques
parasympathiques. Les neurones des ganglions entériques stimulent à leur tour les
glandes gastriques ce qui va augmenter leur sécrétion.
La stimulation des nerfs vagues (par le processus décrit au-dessus) entraine :
La stimulation des cellules G (qui libéreront la gastrine en réponse à ce
stimulus) par libération d’un neurotransmetteur GRP (Gastrin releasing
peptide appelé aussi bombésine).
La stimulation directe cellules pariétales et principales (qui répondront
en sécrétant leurs produits) par l’intermédiaire de l’acétyle choline.
REMARQUE : L’activation des nerf sympathique inhibe la sécrétion
gastrique.
2) Phase gastrique : Se produit lors de l’arrivée de la nourriture à l’estomac, elle
est longue de 3h à 4h et pendant laquelle environ les deux tiers du suc gastrique
libéré sont produit. Les stimulus essentiels sont : l’étirement de l’estomac
distension), la présence de peptides et la faible acidité. L’étirement de l’estomac
induit une activation des mécanorécepteurs de sa paroi, les influx sont transmis vers
le bulbe rachidien puis retourne à l’estomac par les neurones des nerfs vagues qui
libèrent de l’acétylcholine qui provoque encore une augmentation de sécrétion
du suc gastrique (réflexe long) et stimulation des cellules G.
Certes le mécanisme nerveux est important dans la libération du suc gastrique, mais il y
a un stimulus encore plus important qui est l’effet de la gastrine. Les cellules G qui
libèrent cette hormone sont sensibles à la distension de l’estomac, la présence de
nutriments (particulièrement les protéines partiellement digérées, la caféine et l’alcool)
et l’augmentation du pH (diminution de l’acidité) et vont donc libérer la gastrine. Cette
dernière provoque la libération d’enzyme mais surtout surtout et surtout la production
et la sécrétion d’HCl par les cellules pariétales.
Remarque : La gastrine stimule également la production de l’histamine par les
cellule ECL, sa libération (histamine) a pour effet de stimuler la sécrétion de HCl par
les cellules pariétales.
Lorsque l’acidité est maximale (à la fin du repas par exemple), la cellule G est inhibée
par la somatostatine libérée par la cellule D, donc diminution de la sécrétion
gastrique.
Rôle du facteur intrinsèque : Petite glycoprotéine qui rend possible l’absorption de la Vit
B12 dans l’intestin grêle en se liant à elle.
Leur but est de permettre aux fonctions de digestion et d’absorption (dans l’intestin
grêle) de s’exercer de façon optimale en dépit (malgré) d’apports alimentaires très variés et
irréguliers dans le temps.
A. La motricité pariétale :
i. L’activité tonique : L’estomac possède un tonus qui résulte de la
contraction des fibres musculaires circulaire de sa paroi sous la
dépendance du nerf vague.
ii. Le péristaltisme : Mouvement de propulsion de base du tube
digestif (permet de déplacer les aliments le long de celui-ci). Il se
définit par l’apparition autour du tube digestif d’un anneau de
contraction qui se déplace ensuite le long sa paroi (paroi du tube).
Cette activité péristaltique est de plus en plus forte au fur et à mesure
qu’on se déplace du fundus vers le pylore car la musculature
stomacale devient de plus en plus épaisse (du fundus vers le
pylore).
CCK,
Diminution somatostatine,
sécretine,VIP, GIP
Pression gasrique
Hormonal
Somatostatine,
Diminution sécretine,VIP et
GIP, CCK
Pression antrale
Augmentation Gastrine et
Nerveux
Extrinsèque Intrinsèque
Véritable cerveau
autonome ou il existe
Sympathique aux effets
des fibres
Nerf vague inhibiteurs
cholinergiques,
prédominants
adrénergiques et
peptidergiques.
Augmente la
contraction tonique de
Relaxation permanente
l'estomac proximale et
de l'estomac proximale
stimule le péristaltisme
antral
Accélération de la VG : motiline