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OBJECTIFS
Décrire les indications, moyens thérapeutiques des lithiases des glandes submandibulaires,
parotidiennes, sublinguales et accessoires
PLAN
INTRODUCTION
1. GENERALITES
1.1 Définitionn
1.2 Intérêts
1.3 Rappels
1.4 Anatomo-pathologie
1.5 Etiopathogénie
2. SIGNES
2.1 TDD
3. DIAGNOSTIC
4. TRAITEMENT
4.1 Buts
4.2 Moyens
4.3 Indications
CONCLUSION
INTRODUCTION
• Les lithiases salivaires représentent une pathologie bénigne des glandes salivaires
• La lithiase est la plus fréquente des affections salivaires chez l’adulte et la glande sous-
mandibulaire en est la localisation toute préférentielle.
• Le rôle de l’infection microbienne ascendante associée à une stase salivaire constitue le facteur
pathogénique avant tout admis, mais les faits semblent plus complexes
• Les traitements par sialo-endoscopie et lithotripsie intra- ou extra-corporelle ont été développés
dans le monde comme alternative à la chirurgie
1. GENERALITES
1.1 Définition
• La lithiase salivaire est une affection fréquente caractérisée par la formation , la migration et
l’obstruction du système sécréto-excréteur salivaire
1.2 Intérêts
• Epidémiologique
o Fréquence: la plus fréquente des affections salivaires chez l’adulte devancée par les
oreillons chez l’enfant.
o Age: observée à tout âge mais plus fréquente chez les sujets de 30 à 40 ans.
o Siège: les glandes submandibulaires sont les plus touchées dans 80 à 90% des cas,
rarement les glandes parotides et sublinguales. La lithiase est le plus souvent unilatérale,
rarement bilatérale
• Diagnostique
o Maître symptôme est le syndrome de rétention salivaire qui associe des gonflements et
des douleurs de la glande salivaire concernée
• Thérapeutique
o L’ exérèse chirurgicale du calcul est la technique la plus utilisée dans notre contexte
• Anatomie
Glandes parotides
Glandes submandibulaires
Glandes sublinguales
• Anatomie
o La parotide:
La plus volumineuse des glandes salivaires. Elle est jaunâtre et pèse environ 25 g.
Elle est superficielle et située au-dessous et en avant du méat acoustique
externe, en arrière de la branche de la mandibule
Conduit parotidien: long de 5cm et 2mm de diamètre ce qui ne facilite pas les
manœuvres instrumentales émerge du bord antérieur de la glande, parcours la
face latérale du masséter, perfore le muscle buccinateur et s’ouvre dans le
vestibule en regard de la 2ème molaire maxillaire: papille parotidienne ancien
canal de Sténon
o La glande submandibulaire
Elle occupe la région sous mandibulaire qui est l’espace compris entre le bord
inférieur de la mandibule et l’os hyoïde. Elle est Unilobée.
Son canal excréteur est appelé canal de WHARTON et mesure 7cm de long,
3mm de diamètre. Il se dirige en avant, glisse sous la muqueuse buccale et
s’ouvre au sommet de la caroncule sublinguale avec le conduit excréteur de la
glande sublinguale en arrière de l’incisive inférieure
o La glande sublinguale
La plus petite des glandes salivaires principales elle est située sous la muqueuse
du plancher buccal. Elle possède plusieurs petits canaux excréteurs qui s’ouvrent
dans le pli sublingual.; dont le principal est le canal BARTHOLIN se réunit à celui
de la glande sous maxillaire.
• Histologie
Entourés d’une capsule de tissu conjonctif dense, d’où partent des cloisons
conjonctives qui découpent le parenchyme glandulaire en lobes puis en lobules.
D’unités de sécrétion.
Et d’unités d’excrétion.
o Les unités de sécrétion : selon la nature des substances élaborées, on distingue les acini:
Muqueux
Séreux
mixtes (séromuqueux)
o Les unités d’excrétion: la lobulation des glandes salivaires permet de distinguer des:
bordée par des cellules muqueuses prismatiques basses qui reposent sur la
basale et sur les cellules myoépithéliales.
o L’acinus mixte
La salive secrétée par les acini est collectée par un réseau de canaux différencies qui comprend
successivement :
les canaux intercalaires qui collectent la salive issue des acini,
Les canaux excréteurs des glandes parotides et submandibulaires sont tapissés d’un épithélium pseudo-
stratifié, se transformant progressivement en épithélium stratifié de type buccal à l’approche de
l’ostium. Ces canaux participent également aux processus de réabsorption des électrolytes.
Les glandes salivaires sont ainsi muqueuses, séreuses ou mixtes en fonction du type d’acinus
présent:
• Physiologie
o Elle est composée des ions (Na+, Cl-, Ca2+, Ph-, HCO3-), des protéines, des enzymes, et
la mucine;
o pH est acide.
o La glande parotide secrète une salive séreuse tandis que les glandes submandibulaire et
sublinguale secrètent une salive muqueuse.
submandibulaire:70%,
parotide:25%,
Le calcul : il est jaune brun ou jaune gris, lisse ou hérissé de forme ovalaire ou arrondie et de taille
variable. Il est composé de concrétions phosphocalciques composés de 25 % de matière organique
et de 75 % de sels de calcium.
1.5 Etiopathogénie
La prolifération bactérienne et la présence d’un support protéique dans la lumière canalaire pourrait
déclencher la précipitation de sel de calcium.
o Théorie mécanique
o Théorie chimique
o Théorie infectieuse
o Ici la stase salivaire liée aux malformations des voies excrétrices ce qui entraîne une
sédimentation puis une prolifération microbienne à partir des germes de la cavité
buccale.
• Théorie chimique:
o La hausse du pH:
o Pour cet auteur les germes de la cavité buccale et des kystes dentaires vont favoriser la
formation des lithiases
Facteurs favorisants
o Tabagisme
2. SIGNES
2.1 TDD: Lithiase de la glande submandibulaire
o Fortuite
• Interrogatoire recherchera :
o Le mode de début
Il s’installe lors d’un repas puis disparait à la fin du repas alors que le patient
ressent un écoulement de la salive dans la bouche.
C’est une hernie salivaire douloureuse qui traduit la rétention totale de la salive.
• Signes infectieux
o Peuvent être inauguraux ou faire suite aux signes mécaniques en absence de traitement
ou d’expulsion spontanée.
o Une submandibulite
• Examen physique
o Examen exobuccal
o Examen endobuccal:
l’ostium du canal de wharton qui peut être inflammatoire, turgescent avec issue
de pus à la pression en cas de surinfection bactérienne.
Peu d’intérêt
o Sialo-endoscopie
o Echographie
1ère intention
o TDM
Référence
o Sialo-IRM
NFS-VS, CRP
Prélèvement bactériologique d’un écoulement ostial fébrile (streptocoque,
anaérobies)
+/-hémocultures
• Evolution-Pronostic
Fistulisation spontanée
Cellulite cervicale
Choc septique
Sclérose de la glande
Formes topographiques
Formes compliquées
• Formes topographiques
o Lithiase parotidienne
On distingue :
Parotidite++
Sténonite ; on note :
Cellulite massetérine
Elles se révèlent par des accidents infectieux avec une tuméfaction labiale ou
jugale inflammatoire, circonscrite et centrée par une gouttelette purulente à
l’ostium.
o Formes bilatérales : elles sont rares. Dans ces formes les signes sont bilatéraux
• Formes compliquées
o Wharthonite
o Péri-whartonite
o Sous-mandibulite
o Peri-sub-mandibulite
o Cellulite cervicale
3. DIAGNOSTIC
3.1 Diagnostic positif
• Argument clinique :
o Le palper bidigital qui peut objectiver le calcul sous la forme d’une formation dure située
sur le trajet du canal excréteur.
• Argument paraclinique:
o Des méga canaux constitutionnels: siège canalaire de la tuméfaction donc plus antérieur,
accidents bilatéraux, valeur de la sialographie (dilatation canalaire bilatérale sans calcul)
o Un aphte douloureux du plancher buccal
o Un carcinome du plancher
o Sublingualite
o Lymphangiome kystique
o Epithélioma, cylindrome
o Ganglion calcifié
o Angiome calcifié
• Au stade de latence
o Calcification ganglionnaire
o Calcification amygdalienne
o Calcification veineuse
o Parotidite aigüe
o Parotidite orulienne
• Théorie mécanique
• Théorie chimique
• Théorie infectieuse
4. TRAITEMENT
4.1 Buts
• Soulager le malade
• Eliminer le calcul
4.2 Moyens
• Médicaux
o Bain de bouche antiseptique : lipiodol en dehors de toute infection pour ses vertus
lubrifiantes et antiseptiques pour les voies canalaires
o Antibiotiques:
• Instrumentaux
o Cette technique nécessite l’emploi d’un endoscope à fibre optique d’un diamètre 0,75-
2,3mm avec 1 ou plusieurs canaux
Cathétérisme canalaire
• Chirurgicaux
o Extraction manuelle
o Massage glandulaire
4.3 Indications
• Lithiase submandibulaire:
o Le principe du traitement est tout d'abord d'extraire le calcul, si possible sous anesthésie
locale ou, sinon, générale.
o L'accès buccal au calcul est préféré. Si le calcul est palpable, en fonction de la taille du
calcul, on fera :
• Lithiase parotidienne:
o Les principes du traitement sont les mêmes que pour la glande submandibulaire :
o La chirurgie est d'indication bien moindre en raison de la présence du nerf facial au sein
de la glande parotide (parotidectomie conservatrice du nerf VII par voie de lifting).
o Dans les volumineux calculs postérieurs, un abord externe dit « combiné » car guidé par
sialendoscopie permet d'enlever le calcul avec une faible morbidité et pratiquement
aucune paralysie faciale.
o La lithotripsie est ici également plus intéressante car les calculs sont moins denses et
réagissent mieux que pour la glande submandibulaire
• Lithiase sublinguale:
o Antibiothérapie
o Antibiothérapie
CONCLUSION
• C’est une affection relativement bénigne dont le diagnostic est clinique, confirmé par l’imagerie
• Le traitement fait appel aux moyens médicaux en espérant une extraction spontanée de la
lithiase et au stade ultime, à un traitement chirurgical