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U.E.A
COURS DE GYNECOLOGIE
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
I. RAPPEL ANATOMIQUE
I.1. Les organes génitaux externes
Sont ceux visibles à l’examen externe. La vulve est ensemble incluant le mont de venus le
clitoris, le vestibule, les grandes lèvres, les petites lèvres et le périnée. Elle se limite en
antérieure par le mont de venus en latérale les lèvres et en postérieure par le périnée.
a) Le mont de Vénus : c’est un monticule de graisse recouvert de poils, situé juste au-
dessus de la symphyse pubienne, et qui forme la partie inférieure de la paroi
abdominale.
b) Les grandes lèvres sont deux bourrelets de tissu adipeux recouverts de peau. Au
moment de la puberté, les grandes lèvres s’allongent vers le périnée en se joignant sur
la ligne médiane par un petit bourrelet appelé commissure postérieure. La face externe
des grandes lèvres est recouverte des poils tandis que leur face interne en est dépourvue.
Les grandes lèvres sont le correspondant du scrotum chez l’homme.
c) Les petites lèvres sont deux bourrelets pigmentés qui s’étendent du clitoris au périnée,
et s’arrêtant aux deux tiers de cette distance. En avant, chaque petite lèvre se subdivise
en deux plis, l’un antérieur qui recouvre le clitoris pour former avec le même pli de la
petite lèvre opposée avec lequel il s’unit, le prépuce du clitoris ; l’autre postérieur qui
s’unit lui aussi avec le pli correspondant de l’autre petite lèvre au-dessous du gland du
clitoris pour former le trenulum du clitoris. Les petites lèvres sont dépourvues de poils.
Elles sont érectiles, mais à un degré moindre que le clitoris.
L’extrémité postérieure s’unit à son homologue pour former la fourchette vulvaire aussi
appelée le frein vulvaire.
C'est habituellement blessé pendant l'accouchement.
d) Le clitoris est un petit organe cylindrique et érectile, correspondant du pénis chez le
mâle. Il est composé d’un gland, d’un corps et des piliers (longueur : pilier = 3,5 cm ;
corps = 2,5 cm et gland = 0,6 cm). Le gland mesure 6 à 8 millimètres de diamètre.
e) Le vestibule est une fosse allongée d’avant en arrière qui ne devient visible qu’à la
condition de séparer l’une de l’autre les deux petites lèvres. On y voit d’avant en
arrière : le méat urinaire et l’orifice vaginal.
Chez la vierge : l’orifice vaginal est partiellement obstrué par l’hymen qui peut présenter
plusieurs variétés : annulaire, semi-lunaire, cribriforme, labié, etc. L’hymen peut être
anormalement imperforé et causer la rétention du flux menstruel.
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f) Le méat urinaire : c’est l’orifice externe du méat de l’urètre. Il est visible au vestibule
entre le clitoris en avant et l’orifice vaginal en arrière. De chaque côté du méat urinaire
se trouve une petite dépression dans laquelle sont situées les glandes de Skène. Ces
glandes s’infectent facilement au cours des infections gonococciques.
g) Les glandes de Bartholin : elles sont situées de chaque côté de l’orifice vaginal et sont
profondément classées dans les structures du périnée. La fonction des glandes de
Bartholin consiste à sécréter un liquide visqueux stimulé par l’excitation sexuelle et
destinée à lubrifier le vagin pendant le coït.
N.B : La vulve intervient dans 3 fonctions chez la femme : la miction, l’accouchement
et le coït.
I.2 LES ORGANES GENITAUX INTERNES
1. Le vagin
- Le liquide vaginal est fortement acide (PH 3,8 à 4,2) avec un taux d’acide lactique de 2
à 3 %. Ce taux est lié à la présence du glycogène et du bacille de Döderlein.
Composition : l’eau et sels minéraux, des substances organiques (urée…), des éléments figurés,
des cellules de desquamation épithéliale, et des germes, c’est-à-dire une flore microbienne
toujours saprophyte est présente, de manière quasi constante. Le bacille de Doderlein prolifère
physiologiquement (vivant du glycogène dont la fermentation est à la base de l’acidité
vaginale). Le staphylocoque épidermoïdes est toujours innocent comme les corynébactéries
diphtéroïdes. Seuls sont constamment pathogènes, le gonocoque, le bacille de Ducrey, le
tréponème pâle, et le grandelette (Gardnerella ?) vaginalis.
2. L’utérus
- L’utérus est piriforme ; il a la forme d’un tronc de cône à sommet inférieur, légèrement aplati
d’avant en arrière.
- l’isthme utérin (partie moyenne) est un léger étranglement, qui sépare l’utérus en deux parties :
A) Au-dessus, le corps utérin dont l’extrémité supérieure, le fond utérin, est convexe dans
l’axe antéro-supérieur et rectiligne transversalement chez la nullipare ou légèrement convexe
chez la multipare : c’est le fond utérin. De chaque côté du fond utérin se trouvent les cornes
utérines, lieu d’implantation des trompes, des ligaments ronds et utéro-ovariens. A la partie
basse du corps utérin et en arrière se fixent les ligaments postérieurs ou ligaments utéro-sacrés.
B) Au-dessous, le col utérin, cylindrique, est divisé par l’insertion vaginale en deux parties :
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- Ses parois antérieure et postérieure sont occupées dans leur tiers moyen par deux sillons
longitudinaux avec départs de fines nervures qui constituent arbre de vie, lieu de
sécrétion de la glaire cervicale. Ce relief ou arbre de vie peut gêner l’introduction d’un
hystéromètre ou d’un stérilet. Enfin l’extrémité supérieure se confond avec l’isthme et
porte le nom d’orifice interne du col.
- L’isthme utérin mesure 0,5 cm. Son rôle devient essentiel au cours de l’accouchement.
La capacité de l’utérus est d’environ 4 cm3 chez la nullipare et 5 cm3 chez la multipare.
2.3 Structure et histophysiologie de l’utérus
Trois couches :
Sa composition varie de façon cyclique : elle est composée d’une phase liquide (92 à 95 %
d’eau) et d’une phase solide. La phase solide formée de glycoprotéines s’organise en fibrilles,
disposées en mailles. En milieu de cycle, la glaire est abondante et filante. Les mailles ont une
largeur maximale et une orientation parallèle qui favorise une meilleure pénétration des
spermatozoïdes. La glaire est alcaline (ph 7,4 à 8); elle protège les spermatozoïdes de l’acidité
vaginale ; elle constitue de plus un milieu de survie aux spermatozoïdes. La glaire joue un rôle
de filtre sélectif. La mobilité intrinsèque du spermatozoïde est nécessaire pour son
franchissement. On estime à un pourcent le nombre de spermatozoïdes qui parviennent dans
l’utérus. Sous l’effet de la progestérone, la glaire se transforme en un bouchon visqueux aux
mailles serrées constituant un obstacle.
Dans la phase sécrétoire, les glandes poursuivent leur développement ; elles sont plus
longues et sinueuses.
Les sécrétions utérines proviennent d’une part des cellules épithéliales de l’endomètre
et d’autre part du passage des molécules d’origine plasmatique.
Elle est assurée de chaque côté par deux artères : artère ovarienne et l’artère utérine
3. La trompe de Fallope
4. L’ovaire
Il est vascularisé par l’artère utérine et l’artère ovarienne qui s’anastomosent entre-elles.
- L’ovaire est l’organe principal de la reproduction chez la femme avec deux fonctions
étroitement liées :
Exocrine (la production de l’ovocyte mature)
Endocrine : c’est la stéroïdogénèse. Son fonctionnement est sous la dépendance d’une
régulation cyclique hypothalamo-hypophysaire.
La fonction endocrine de l’ovaire est assurée par les cellules stéroïdiennes réparties en
quatre secteurs histophysiologiques : le follicule, le corps jaune actif, le stroma et les cellules
du hile.
Le sein : à compléter
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Les organes génitaux féminins sont sous l’influence pérennante des hormones.
Hormones centrales (Hypothalamus, Hypophyse) et périphériques (Ovaires, surrénales…)
1. L’hypothalamus
L’hypothalamus est situé dans le diencéphale et forme le plancher du troisième ventricule.
L’organisme possède deux systèmes de régulation qui sont :
- le système nerveux et
- le système endocrinien.
Sécrétion :
a. GnRH
Comprend 2 parties :
LA FSH (Follicle Stimulating Hormone) va agir sur les cellules de la Granulosa en:
LA LH (Luteinizing hormone) sur les cellules de la thèque (en fin de phase folliculaire) et
sur les cellules de la granulosa (en phase lutéale) en :
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Les stéroïdes ovariens sont synthétisés par les cellules des follicules en croissance : cellules de
la granulosa qui aromatisent les androgènes produits par la thèque interne stimulée par LH,
l'enzyme aromatase étant stimulée par FSH.
En phase folliculaire, l'estradiol sécrété à des taux croissants avec l’inhibine B sécrétée par les
cellules de la granulosa du follicule dominant va rétrocontrôler FSH qui va progressivement
s'abaisser, favorisant l'atrésie des autres follicules
LE CYCLE MENSTRUEL
La finalité du cycle menstruel est l’ovulation, libération d’un gamète apte à être fécondé,
et préparation de l’endomètre à une nidation éventuelle.
La durée des cycles n’est pas constante au cours de la vie, les premiers cycles post-
pubertaires et les derniers cycles pré-ménopausiques étant les plus longs.
Par convention, le premier jour du saignement est appelé premier jour du cycle et
premier jour du saignement suivant, le dernier jour du cycle.
L’événement capital du cycle est l’ovulation qui survient 14 jours avant l’hémorragie
suivante. En cas de fluctuation du cycle, il s’agit surtout de variations de la phase pré-ovulatoire
(ou folliculaire).
Les phases du cycle menstruel :
1. Phase folliculaire
– Durée variable
2. Ovulation
– Phase courte
– Pic de LH 18-30 h.
L’ovulation permet de diviser le cycle menstruel en phase folliculaire et phase lutéale. Après
l’ovulation, il se forme le corps jaune au niveau du follicule rompu, responsable de la sécrétion
d’hormones stéroïdes.
– Se termine par les règles induites par la chute des hormones (E2 et P)
4.1. LA MENSTRUATION
CHAPITRE 3 LASEMIOLOGIEGYNECOLOGIQUE
Identification de la patiente
Examen clinique
Examens complémentaires
3.1 L’identification : permet de connaître la personne qui vient devant vous et les éléments
à pendre sont :nom, post nom, prénom, âge, niveau d’instruction, adresse, état
matrimonial, mode de vie, milieu social, profession.
Interrogation, conduit avec tact, il permet de mettre la patiente en confiance. Il faut préciser
trois points en premier lieu : le motif de consultation, date des dernières règles normales,
contraception suivi.
a) Motif de consultation
b) Antécédents obstétricaux
Ces sont surtout les complications qui sont recherchées : avortement, curetage,
manœuvres obstétricales, phlébite, abcès du sein. Le poids des enfants fait évoquer un état
diabétique à partir de 4000g.
Autres antécédents :
Chirurgicaux : on recherche toute les interventions mais surtout abdominal, avec ses
éventuelles complications (phlébites) ;
Médicaux : sont surtout recherchés ;
Troubles intestinaux ou urinaires : ils doivent être évoqués, systématiquement lors de
l’interrogatoire parce qu’ils peuvent entrainer des erreurs de diagnostic : incontinence
urinaire ou anale, constipation, des douleurs pelviennes des colopathies fonctionnelles,
pertes d’urines, des cystopathies inflammatoires ou infectieuses.
Des affections endocriniennes, le diabète, la tuberculose, les maladies vénériennes,
éventuellement traitement suivi en temps habituel.
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Il doit être complet et les différents temps sont expliqués à la patiente. Il est conduit
avec douceur car les réactions de crainte de la patiente peuvent rendre les signes
ininterprétables. La vessie doit être vide et, si possible le rectum.
Une table gynécologique et un bon éclairage sont nécessaires ; les gants d’examen
sont de plus en plus employés. Le matériel doit être parfaitement stérilisé et le matériel jetable
est recommandé.
Examen général. Apprécier l’Etat Général (TA, poids) et éventuellement l’état endocrinien
(pilosité, caractères sexuels secondaires).
Examen de l’abdomen
Il est fait en premier lieu car moins pénible pour la malade. On recherche des
cicatrices, une voussure, des points douloureux, une défense, une tumeur.
Examen de la région vulvo-périnéale
Il est fait avant le toucher vaginal parce que celui-ci risque de faire saigner le col et
ne doit pas précéder les frottis. Un lubrifiant (savon liquide, glycérol d’amidon) n’est utilisé
que s’il n’est pas prévu de frottis.
Le col, la glaire, le bord du vagin sont examinés. Les faces antérieure et postérieure du vagin
sont regardées à la fin, en retirant le spéculum.
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Chez la nullipare, il est tronconique, plutôt petit, avec un orifice externe arrondi ;
Chez la femme qui a accouché, il est cylindrique, plus gros, avec un orifice externe
élargi transversalement (museau de tanche) ; il peut être déchiré sur les bords, une de
ces lèvres, surtout l’antérieure peut être hypertrophiée ;
ectropion ou ectopie : entoure généralement l’orifice externe. C’est une zone rouge,
granuleuse où la partie basse d’endocol est éversée ; créant ainsi un faux aspect
d’ectropion.
Il peut exister de petits kystes blancs ou jaunes, les kystes de Naboth. L’ectropion et
le kyste de Naboth sont quasiment physiologiques.
Seul (chez les vierges) ou associé au toucher vaginal, il complète celui-ci et permet
de mieux explorer le cul-de-sac de Douglas, les ligaments utéro-sacrés, la cloison recto-
vaginale, les paramètres.
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Gestes complémentaires
b) Examen de l’endocol : il est possible de voir l’endocol sur une certaine hauteur en s’aidant
de l’éclairage et du pouvoir grossissant du colposcope et en écartant ses parois avec une
pince-écarteur spéciale (spéculum de Kogan), une pince à polype, une pince longuette.
Pour faire sourdre les pertes sales ou du sang de l’endocol, on le « mouche » en le perçant
légèrement entre les extrémités des deux valves de spéculum.
Il permet le dépistage systématique de cancer de cet organe. Il est fait sur la malade
assise, puis couché, le buste nu ; il compare les deux seins.
Palpitation : une main maintien le sein et l’autre, bien à plat, glisse sur lui, le fait
rouler sur les côtes puis l’empaume pour bien en percevoir toute l’épaisseur. Une pression
douce sur le mamelon recherche un écoulement anormal.
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Le généraliste peut être amené à examiner l'hymen dans un but médical ou médico-légal.
le toucher rectal qui permet, le doigt en avant, les grandes lèvres écartées par la main
gauche, de faire bomber la cloison rectovaginale et de voir ainsi toute la circonférence
de l'hymen ;
l'autre moyen est celui décrit par Dickinson qui consiste à introduire une sonde à
ballonnet dans levagin puis à gonfler le ballonnet et à tirer sur la sonde de telle façon
que le ballonnet distende l'hymen, la main gauche écartant grandes lèvres et petites
lèvres.
On voit ainsi très bien la circonférence de cette membrane et son aspect . Si la femme a
été déflorée, elle n'est plus intacte, il existe au minimum une incisure à 5 h et à 7 h, de
valeur médico-légale.
Mesure des longueurs utérines : Comme toute exploration intra-utérine, cet examen présente
des risques.
Précaution :
- Doit donc être faite en première moitié de cycle seulement ou sous contraception
efficace, pour éviter de traumatiser une grossesse éventuelle,
Technique :
L'examen pour la recherche de la béance cervico-isthmique sera fait 3 mois au moins après la
fausse couche ou l'accouchement.
- Trichomonas ou de levures,
- l'étude de la glaire cervicale,
- la pratique du test de Hühner.
Étude de la glaire : C'est un examen utile dans les investigations d'une stérilité.
Test de Hühner : L'étude de l'ascension des spermatozoïdes dans la glaire cervicale à l'examen
extemporané est un temps essentiel de l'exploration du couple stérile. À notre avis, il doit être
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fait par un clinicien car il doit s'accompagner de l'étude des caractéristiques de la glaire
cervicale.
L'examen sera fait à la fin de la période folliculaire qu'on aura déterminée par l'étude de la
courbe thermique après 2 jours d'abstinence et 8 à 12 heures après le rapport.
5. Prélèvements cytologiques
a) Frottis de dépistage :
Le spéculum est introduit en premier sans lubrifiant (le toucher vaginal s'il doit être fait, le
sera après la pratique du frottis en raison de l'utilisation de lubrifiant qui gêne
l'examencytologique).
Le col étant exposé par l'ouverture du spéculum, il faut le moucher avec une compresse sèche,
de façon à le débarrasser des sécrétions qui le recouvrent.
b) Prélèvement exocervical
Il est fait avec le bord découpé de la spatule d'Ayre de façon à bien prélever sur la zone qui se
trouve à la jonction entre l'épithélium cylindrique et l'épithélium malpighien.
Lorsque la zone de jonction n'est pas visible, ce qui est fréquent chez la femme ménopausée, il
faut faire un prélèvement endocervical avec le coton monté ou une cytobrosse pour aller
prélever les cellules là où le cancer naît, c'est-à-dire à la jonction des épithéliums cylindriques
et malpighiens.
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c) Prélèvements endométriaux
d) Frottis vaginaux
Dirigés sur une lésion vaginale suspecte, ils peuvent être bien sûr pratiqués, en particulier
lorsqu'il existe une adénose vaginale chez une jeune femme dont la mère a pris du
diéthylstilbestrol (Distilbène®), pendant la grossesse ou par prélèvement direct sur une lésion
sous-urétrale ou vaginale basse par exemple, qui peut être la métastase d'un cancer de
l'endomètre.
e) Frottis vulvaires
Ils peuvent être utiles pour l'étude de lésions vulvaires dont l'épithélium malpighien est ulcéré.
6. Prélèvements anatomopathologiques
a) Bistournage d'un polype du col : polype
b) Biopsie du col : Lorsqu'il existe une lésion néoplasique évidente du col, dure, friable,
saignant au moindre contact, il est aisé d'en faire la biopsie, le prélèvement devant être
fait en pleine tumeur mais si possible pas en zone nécrotique.
c) Biopsie de l'endomètre : par la canule de Novak.
d) Biopsie des lésions vaginales et vulvaires
e) Biopsie d'un nodule du sein : Les microbiopsies de sein sont faites par le radiologue
après anesthésie locale.
7. Courbe thermique :
C'est une méthode d'exploration gynécologique très précieuse pour le praticien et peu coûteuse,
à condition de bien expliqué à la femme comment prendre sa température et réaliser la courbe.
Matériel thermomètre médical, mais surtout une feuille de température. L’échelle va de 36,3
à 37,5 ou 38°,
Réalisation de la courbe : La température doit être prise au réveil avant le lever et si possible
à la même heure.
- Le point bas : C'est le dernier point de la phase d'hypothermie avant le décalage, il indique le
moment de l'ovulation.
Le plus souvent la solution d’acide acétique coagule les protéines et de ce fait colore en blanc
l’épithélium qui contient en excès, comme dans les états précancéreux et cancéreux (gros
noyaux, mitochondries, membrane avec division cellulaire intense).
La solution du lugol iodo-iodurée se fonde sur la propriété que possède le glucogène d’être
coloré en brun acajou par l’iode, et sur le fait qu’un épithélium malpighien normal et
normalement imprégné d’oestrogènes contient des glucoses.
Indication :
Après des frottis anormaux pour rechercher la lésion en cause et diriger la biopsie ;
De fait d’un aspect anormal du col à l’œil nu, pour chercher de l’identifier ;
De routine.
2. Échographie
C'est la technique d'imagerie la plus utilisée en gynécologie, non agressive, utilisable pendant
la grossesse, elle permet d'étudier l'utérus, les ovaires, le cul-de-sac de Douglas, le vagin.
3. Hystérosalpingographie : C'est un examen radiologique qui permet la visualisation du
canal endocervical, de la cavité utérine, des trompes, par l'injection par voie intracervicale
d'un produit radio-opaque sous faible pression.
Le premier cliché de remplissage : Sur ce cliché, on verra le fond utérin à bord supérieur à
peu près rectiligne, parfois une image triangulaire totale.
La cavité corporéale est triangulaire avec : une base qui correspond au fond utérin; un sommet
situé à l'orifice supérieur de l'isthme. Ses bords sont concaves en dehors ; deux cornes dont les
bords sont branchés, à angles très ouverts sur le fond. L'isthme se dessine comme un long défilé
de 10 mm de long sur 3 à 4 mm de large.
Il est limité à sa partie supérieure par un léger rétrécissement à l'ouverture de l'entonnoir sus-
isthmique
et à sa partie inférieure par un second rétrécissement qui correspond à l'orifice interne du col.
Le col utérin s'opacifie en dernier et a une forme en fuseau dont l'orifice externe est facile à
repérer grâce à la situation des pinces ou de la canule.
Le troisième cliché c’est le cliché de profil. Il montre bien la cavité utérine fusiforme, le défilé
de l'isthme et le col.
On remarque que : l'isthme et le corps font avec le col un angle de 120°ouvert en avant en
position habituelle, cela donne ainsi la position de l'utérus (anté- ou rétroversé) ; le fond utérin
est situé au-dessous de la ligne, joignant le promontoire au bord supérieur du pubis ; l'orifice
externe affleure une ligne unissant l'extrémité dusacrum au bord supérieur de la symphyse.
Le quatrième cliché en évacuation. C'est celui qui expose le mieux la totalité des
ombrestubaires, Le départ de la trompe est marqué par une petite dilatation triangulaire
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Pris 15 à 20 minutes après l'injection en ayant fait marcher la malade, il est fondamental pour
l'étude de la perméabilité tubaire. Le liquide de contraste doit diffuser de façon bilatérale et
symétrique dans le péritoine pelvien.
4. IRM ses indications se développer en gynécologie en deuxième intention après
l'échographie.
L'IRM pelvienne est l'examen de référence dans le bilan préthérapeutique d'un cancer du col ou
de l'endomètre. Elle est utile dans le bilan d'une malformation génitale, d'une endométriose
pelvienne profonde sévère, d'un utérus polymyomateux avant décision thérapeutique
conservatrice, d'une image annexielle difficile à caractériser en échographie
5. Hystéroscopie. C'est l'exploration endoscopique de la cavité utérine grâce à une optique
introduite dans l'orifice cervical.
6. Coelioscopie C'est l'exploration du pelvis et des organes génitaux grâce à une optique
introduite par une incision péri-ombilicale. Elle nécessite une anesthésie générale avec
intubation, un pneumopéritoine et la mise en position de Trendelenburg
Résultats :
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DHEA : ng/ml 3 (2 à 6)
La puberté est la période de la vie qui fait la transition entre l'enfance et l'âge adulte. Elle
est caractérisée par des modifications biologiques et morphologiques.
les taux plasmatiques d’estradiol et de gonadotrophines sont presque nuls. l'activation de l'axe
gonadotrope stimule les gonades qui augmentent en volume et secrètent les hormones
sexuelles, testostérone chez le garçon et estradiol chez la fille. L’hypothalamus et l’hypophyse
sont très sensibles au rétro contrôle des oestrogènes : la quantité minime d’œstradiol circulant
suffit à inhiber la sécrétion des gonadotrophines.
Le début de la puberté : est marqué par l'apparition d'une sécrétion pulsatile de GnRH,
stimulant la sécrétion de gonadotrophines FSH et LH par l'hypophyse.
1) Les facteurs génétiques, familiaux : corrélation de la date de la puberté dans la même famille
entre parents, enfants et entre les membres d’une même fratrie.
- la puberté plus précoce chez les enfants dans les couches favorisées,
La surélévation du mamelon est le premier signe, cette modification est suivie de l’hypertrophie
de la glande mammaire. Ainsi, la glande va bien se développée et on observe les tubercules de
Montgomery au niveau du mamelon et la masse adipeuse.
Cette poussée mammaire sous la pulsion ostrogénique est souvent unilatérale au début, le
développement complet est atteint en 2 à 3 ans.
- La pilosité intéresse d’abord le pubis, et fait une extension latérale à la racine des
cuisses et grandes lèvres (durant deux ans).
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- En deux à trois ans, la pilosité axillaire débute à mi-puberté au stade S3–S4 (Tanner).
Elles apparaissent en moyenne à 12 ans, avec des extrêmes allant de 11 à 15 ans (95 % des
filles). Elles marquent achèvement clinique, mais non biologique de la puberté.
Pendant les 18 premiers mois après les premières règles, les cycles sont anovulatoires chez la
plupart des filles, et pendant 3 ans chez 50 % d'entre elles avec souvent un caractère familial. Il
peut être ovulatoire mais dans les deux situations le corps jaune insuffisant se traduit
cliniquement les règles abondantes, irrégulières, douloureuses.
À la puberté, les ovaires mesurent 2,5 à 3 cm de long avec présence d'image liquidienne de 7 à
8 mm de diamètre.
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L’allongement des membres est moins marqué que chez le garçon, la croissance pubertaire
s’achève quatre ans après les signes pubertaires, les variations individuelles sont importantes
dans le sexe féminin.
Le pic de croissance atteint des valeurs variables, en moyenne 7 cm/r an, avec des extrêmes
allant de 4 à 10 cm/ an.
Ce sont les pubertés précoces et les retards pubertaires. Dans les deux cas, il importe de faire
un diagnostic étiologique précis.
La puberté précoce
C’est le développement des premiers caractères sexuels secondaires avant l’âge de 8 ans chez
la fille.
On distingue :
-les pubertés précoces vraies ou centrales liées à une activation précoce de l’axe hypothalamo-
hypophyso-gonadique ;
Les signes cliniques qui inaugurent la puberté précoce peuvent être le développement
des seins, de la pilosité sexuelle, les métrorragies, et l’accélération de la croissance staturale et
la maturation osseuse ; on note la présence de signes d’imprégnation oestrogénique au niveau
de la région vulvo-vaginale. En effet, la vulve est horizontale avec développement et
pigmentation des grandes lèvres, muqueuse luisante, humide et rosée ; le volume utérin,
apprécié par le toucher rectal, est augmenté.
Certains troubles du comportement tels, une agressivité et une irritabilité sont parfois à
l’origine de difficultés relationnelles avec l’entourage.
1.1.3 Traitement :
Le but du traitement est de provoquer une diminution des caractères sexuels secondaires
et un ralentissement de la croissance et de la maturation osseuse.
Les antigonadotropes
R/ Medroxyprogestérone (Farlutal* à 10 mg, 30 mg/Kg par jour en trois prises) ; elle diminue
la sécrétion hypophysaire des hormones gonadotrophines ;
Les analogues agonistes de LH-RH : ils sont très supérieurs aux antigonadotropes. Ils
permettent d’obtenir un freinage de la sécrétion d’oestrogènes, un ralentissement de la
maturation osseuse et une amélioration très probable du pronostic statural.
2. Le retard pubertaire
2.1 Etiologie :
syndrome de Turner ;
dysgénésies gonadiques pures avec cariotypes XX ou XY ;
lésions ovariennes acquises : l’insuffisance ovarienne auto-immune
et après chimiothérapie ou irradiation abdominale ou pelvienne.
- Hypogonadismes hypogonadotropes :
anorexie mentale
anosmie
panhypopituitarisme idiopathique
tumeurs de la région hypothalamo-hypophysaire (crânio-
pharyngiome, adénome à prolactine)
2.2 Traitement :
CHAPITRE 6. LA MENOPAUSE
La ménopause est l’arrêt définitif des règles en rapport avec l’extinction définitive de la
folliculogénèse ovarienne.
L’arrêt des règles est les marqueurs apparents d’un phénomène progressif, le
vieillissement ovarien, qui commence plusieurs années au paravent.
Etapes :
Cette période d’irrégularité cyclique jusqu’à 1 an après l’arrêt des règles est appelée
« Péri ménopause ».
Elle est marquée par la persistance des sécrétions d’œstradiols, alors que la sécrétion
de la progestérone est souvent absente, entrainant une hyperoestrogenie.
Ménopause confirmée
Ces troubles varient d’une femme à l’autre, peuvent être dissociés ou ne pas exister,
l’aménorrhée attestent alors seul la ménopause.
Ière s’il faut rétablir des cycles réguliers : Prégnane (colprone 5 ou lutéran 5, 1 comprimé
matin et soir de J16-J25) ;
2e il faut aussi réduire l’abondance des règles : Norprégnane (Lutényl® 1 comprimé/jr,
Surgestone 250,1 à 2 co par jour) J16-J25.
Les ménorragies et métrorragie : peuvent être traité d’emblée si l’examen est anormal
(polype, fibrome) et si elles ne sont pas trop abondantes.
Les métrorragies sont très suspectes (cancer de l’endomètre surtout).
Contraception
A court terme, son but est de corriger la carence ostrogénique et les troubles
fonctionnels qu’elle entraîne.
On prescrit les ostéogènes seuls, un progestatif doit être associé au moins 12 jours par
mois.
Œstrogènes :
Posologie :
Une progestérone naturelle (Utrogestan à 100 mg, 2 comprimé / jour) ou son isomère
(Duphaston 10 mg, 2 co/jr) ;
Un prégnane (Colprone 5 mg ou Lutéran 5 mg, 2 comprimés/jour) ;
Un norprégnane (Surgestone 250mg, 1 comprimé/jour).
Mode de prescription :
Estrogène : du 1e au 25 du mois ;
38
Lorsqu’un traitement « sans règles » est recherché, estrogène et progestatif sont administré ;
tous deux en continue. La posologie est la moitié de la dose habituelle.
Autres spécialités :
Cancer du sein ;
Accidents thromboemboliques veineux et ischémique artériels ;
Insuffisance hépatocellulaire ;
Hépatite aigue, adénome hépatique ;
Angiome hépatique du plus de 5 cm ;
Lupus érythémateux disséminé ;
Macro adénome à prolactine.
C.I.R. :
Cancer de l’endomètre ;
Antécédents de :
Maladie fibrokystique du sein ;
Endométriose ;
Fibrome utérin ;
Hyperplasie de l’endomètre.
Cardiopathies emboligènes ;
Hépatite chronique stabilisée ;
Hypertriglycéridémie ;
HTA traitée ;
Diabète de type 1 équilibré (risque thrombotique) ;
Occlusion veineuse rétinienne ;
Méningiome.
39
INDICATIONS DU THS
1. Ménopause précoce, spontané ou par castration : car les troubles fonctionnels et risque
d’ostéoporose sont d’autant plus important que la femme est plus jeune ;
2. Ménopause naturelle : (après ostéodensitométrie osseuse).
REGLES HYGIENO-DIETETIQUES
Les règles de base pour prévenir les risques cardiovasculaires et osseux sont
rappelées : activité physique, suppression du tabac, bon équilibre alimentation, apport suffisant
de calcium (1 à 1,5g/jr) avec supplémentation vitaminique D au besoin (obligatoire chez la
femme âgée, même avec THS).
Surveillance de traitement
Ostéoporose
Raloxifene (evista) ;
Tibolone (livial)
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a) L’absence de la vulve
A l’absence des organes génitaux externes est associée une agénésie complète de
l’appareil génital interne, du système urinaire et de l’intestin terminal. Cette malformation, qui
n’est pas exceptionnelle, est incompatible avec la vie. L’aspect caractéristique est lié à la
soudure des membres inférieurs.
c) L’hypoplasie de la vulve
3) l’hyperplasie du clitoris.
1) les anomalies de forme peuvent entraîner des difficultés lors des premiers rapports
sexuels (hymen à pont, hymen cribriforme, hymen hypervascularisé peuvent être
responsables d’hémorragies, parfois importantes lors de la défloration) ;
2) les anomalies de consistance : l’hymen peut être de consistance élastique telle qu’il autorise
le coït sans se rompre et par conséquent sans saigner. Il existe aussi des hymens
membraniformes particulièrement rigides, prenant avec l’âge une consistance quasi
cartilagineuse et pouvant être absolument infranchissables.
Elle reste asymptomatique jusqu’à la puberté, mais une forme néonatale existe.
e) L’hydrométrocolpos du nouveau-né
Le traitement est relativement simple par incision ou excision, en veillant à ne pas léser
l’urètre ou le rectum.
L’inspection simple de la vulve relève entre les petites lèvres, la présence d’une
membrane tendue de coloration bleuâtre. Le toucher rectal confirme l’existence d’une
collection pelvienne médiane, rénitente.
Il peut exister une tumeur abdominale de taille d’un utérus gravide (7 l de liquide
chocolat).
1) Epispadis : le canal urétral est largement ouvert, vers l’avant, jusqu’à la vessie.
Le traitement est inutile dans les formes mineures ; il est chirurgical, comme en cas
d’épispadias, dans les formes majeures.
Les diaphragmes incomplets sont les plus souvent peu bruyants. La latence clinique est
fréquente, le diagnostic étant fait à l’occasion d’un examen systématique voire d’une grossesse
ou d’un accouchement ou d’une consultation pour tout autre problème gynécologique. La
dyspareunie est le symptôme d’appel fréquent en particulier pour les diaphragmes bas situés.
Le traitement est chirurgical.
2.3. Les cloisons longitudinales du vagin
Elles séparent le vagin en deux cavités ouvertes à la vulve ou séparent le vagin en deux
cavités dont l’une est close à sa partie déclive (hémi-vagin borgne) avec rétention du flux
menstruel.
3. LES MALFORMATIONS DE L’UTÉRUS
Il faut distinguer l’agénésie qui est l’absence de formation d’un organe, de l’aplasie qui
est l’absence de développement d’une ébauche ou la régression secondaire d’un organe.
45
On distingue :
2) L’utérus bicorne unicervical : les canaux de Mûller ne fusionnent pas dans leur partie
supérieure mais fusionnent uniquement dans leur partie inférieure, l’utérus présente deux corps
mais un seul cervix.
3.3. Les utérus cloisonnés
La fusion a lieu dans les deux canaux de Mûller mais une résorption incomplète du
septum sépare les deux canaux.
L’utérus est petit mais un peu plus grand que dans l’utérus rudimentaire. Elle
occasionne de dysménorrhée ou de troubles de la fécondité (tendance aux avortements et
stérilités).
46
La proportion entre le corps et le col de l’organe est telle qu’on le voit chez la fille
impubère.
2) chez la petite fille, cette proportion est renversée : le col 3/5 et le corps 2/5.
3.7. L’utérus pubescent
1) l’absence totale ou l’aplasie des trompes est extrêmement rare, ces organes étant presque
toujours présents même quand l’utérus fait entièrement défaut ;
2) l’hypoplasie des trompes est caractérisée par la finesse ainsi que par la tortuosité augmentée
de l’organe ;
4) la duplication d’une trompe sous forme d’une troisième trompe est extrêmement rare.
5. LES MALFORMATIONS DES OVAIRES
1) l’absence totale ou aplasie des ovaires est extrêmement rare. Elle est incompatible avec la
vie ;
2) l’hypoplasie des ovaires : les ovaires sont petits et allongés, avec une surface parfaitement
lisse, à cause de l’absence d’activité folliculaire et par conséquent d’ovulation ;
1) les aplasies vaginales, soit totales avec utérus fonctionnel, soit partielles ;
3) les malformations cervicales pures sans atteintes isthmiques : agénésie cervicale ou atrésie
cervicale.
C. Dysménorrhée unilatérale
1) les hématocolpos unilatéraux sur utérus bicornes ; ce sont des malformations avec rétention
menstruelle unilatérale.
D. Syndrome d’avortement à répétition
I. LES AMENORRHEES
I.1 Types d’aménorrhées :
1. Anomalies utéro-vaginales :
a) Anomalie congénitale :
Imperforation de l’hymen : hemato-colpos, hemato metra ;
Anneaux transversaux : (diaphragme) ;
Rokitansky Kuster Hausser.
b) Anomalies acquises :
Sténose de canal cervical : souvent conséquences de certains actes thérapeutiques :
diathermocoagulation, cryothérapie, conisation du col chirurgical ou par laser ;
Synéchie utérine : secondaire à un curettage ou à une infection ;
Tuberculose génitale.
2. Anomalies gonadiques.
- Causes ovariennes
Dysgénésies ovariennes : l’anomalie de fonctionnement des gonades est en rapport avec une
anomalie chronique, le développement pubertaire est perturbé, l’aménorrhée est primaire.
Lésion hypophysaire
Nécrose hypophysaire en cas d’un choc hémorragique du postpartum : Syndrome de
SHEEHAN. Le premier signe est l’absence de montée laiteuse ;
Destruction chirurgicale ou radiothérapie de l’hypothalamus ;
Adénome à prolactine (diamètre ≥ 10 mm) souvent s’accompagne d’un syndrome
tumoral avec compression du nerf optique ;
Séquelles neurologique de méningite, traumatisme cranien, d’hydrocéphalie.
Syndrome de Kallman de Morsier du à l’absence de migration de neurone à GnRh :
qui se manifeste par : anosmie, infantilisme et aménorrhée primaire.
Anovulation par immaturité de l’axe HT-HP-gonadique.
50
Maladie endocrine :
Hyper-prolactinemie ;
Insuffisance surrénale ;
Hypercorticisme ;
Insuffisance thyroïdienne ;
Hyperthyroïdie.
Autres causes :
Obésité importante ;
Amaigrissement brutal et dénutrition : phase terminale des maladies grave ;
Pratique intensive de sport.
Anomalies supra hypothalamiques :
Anorexie mentale ;
Aménorrhée dite psychogène.
DIAGNOSTIC
1) Aménorrhée primaire
Interrogation :
S’acquérir :
Examens complémentaires :
Dosage FSH ;
Echographie : pelvienne.
2) Aménorrhée secondaire
Interrogation :
DR normal ;
Caractère du cycle menstruel ;
Existence de signe d’accompagnement : (grossesse, bouffée de chaleur,…
Possibilité d’une grossesse ;
Etude des antécédents.
Examen :
Exploitation
Dosage de BHCG ;
CTB (courbe de température Basale) ;
Test à la progestérone ;
Dosage de FSH ;
Dosage de prolactine.
HYPER-PROLACTINEMIE :
Aménorrhée-galactorrhée ;
Ou les troubles sont moins importants, spanioménorrhée, insuffisance lutéale ;
Aménorrhée-galactorrhée du postpartum (Charri Frommel) (persistance anormale de la
sécrétion lactée lors de sevrage) ;
Céphalée + trouble visuel.
Examens complémentaires :
Traitement :
Les algies pelviennes aigues et chroniques, qu’elles soient permanentes ou répétées à intervalles
plus ou moins réguliers, sont une des causes les plus courantes de consultation en gynécologie.
- La GEU : première étiologie à toujours éliminer chez une femme en période d'activité
génitale.
- Les salpingites
Appendicite,
Pyélonéphrite,
Colique néphrétique,
Occlusion aigue,
Colite spasmodique.
b) Clinique
Abdomen : - douleur, défense, contracture ?
de l’hypochondre droit +/- signe de Murphy (foie, vésicule, péri-hépatite), cadre
colique (colite spasmodique), FID (appendicite), …
— au niveau des annexes (culs de sac latéraux du vagin), présence d’un masse, d’un
empâtement, d’une douleur,
— au niveau du cul de sac de Douglas, présence d’un masse, d’un empâtement, d’une
douleur, d’un nodule(endométriose).
— NFS, VS,
— B HCG,
— Echographie pelvienne.
Il s'agit-il de douleurs périodiques, rythmées par les règles. Il existe trois principaux
syndromes douloureux cycliques sont :
1° le syndrome intermenstruel,
2° le syndrome prémenstruel,
1° Le syndrome intermenstruel
Sur le plan clinique, ce syndrome du 15e jour est fait de l'association des symptomes:
- Douleur : pesanteur pelvienne, plus souvent diffuse que latéralisée, irradiant vers la région
lombaire, vers les cuisses, vers le périnée,
- hémorragie intermenstruelle :
- gonflement abdomino-pelvien
56
A L'examen gynécologique
Il s'agit d'un cortège de manifestations apparaissant dans la semaine précédant les règles, et
disparaissant soit la veille de la menstruation, soit au premier jour de celle-ci.
Physiopathologie
DYSMÉNORRHÉE ou algoménorrhée
— Les algoménorrhées organiques, qui sont souvent secondaires, apparaissant après une
période pendant laquelle les règles étaient « normales ».
Elles représentent les 3/4 des cas. Il s’agit le plus souvent d’un syndrome douloureux se
manifestant dès l’adolescence.
Physiopathologie
Les femmes présentant une algoménorrhée ont une production accrue de prostaglandines dans
le sang menstruel et dans l’endomètre ; de même, les métabolites circulants sont augmentés.
58
— Des facteurs cervicaux sont suspectés depuis longtemps. On sait depuis peu qu’en fait,
c’estpar le biais des prostaglandines que les facteurs cervicaux peuvent entrer en jeu. En effet,
sile sang menstruel stagne dans la cavité utérine en raison d’une sténose cervicale, les
prostaglandinesse sont mal évacuées et sont davantage réabsorbées par l’endomètre.
— Des facteurs hormonaux entrent également en jeu. Ainsi, l’algoménorrhée n’apparaît que
lors de cycle ovulatoire, ou au moins de cycle avec constitution d’une muqueuse de type
sécrétoire (pas de douleur sous pilule combinée, douleurs sous pilule sqéuentielle). La
progestérone est donc indispensable à l’algoménorrhée ; elle agirait en augmentant la synthèse
des prostaglandines et leur liaison avec les cellules du myomètre. Si l’ocytocine est hors de
cause, la vasopressine est un puissant stimulant de l’utérus, surtout au moment de l’ovulation.
Par ailleurs, elle a une action vasoconstrictive directe sur les vaisseaux utérins, ce qui aggrave
l’ischémie.
— Les facteurs psychologiques, largement surestimés par le passé, semblent en fait n’être que
des facteurs modulants et non déclenchants. On peut parler « d’un abaissement du seuil de la
douleur » chez certaines femmes, secondaire à des perturbations psychologiques.
Ce sont souvent des algomérrhées secondaires, observées chez des femmes multipares ou
nullipares de plus de 25 ans. On recherche l’anomalie organique (cervicale, utérine ou
annexielle) et l’on s’aidera des examens complémentaires de l’appareil génital (en particulier,
hystérosalpingographie, coelioscopie et surtout IRM). Plusieurs causes classiques, peuvent
ainsi être retrouvées :
59
— L’endométriose :
• Elle est au premier rang des causes d’algoménorrhée organique. Caractérisée par le
développement, dans divers tissus, de foyers cellulaires clos ayant les caractères de
l’endomètre.
• Le diagnostic d’endométriose repose sur la clinique (foyer d’endométriose visible sur lecol,
palpable au niveau des ligaments utéro-sacrés et du cul-de-sac de Douglas) et surtoutsur la
coelioscopie qui appréciera l’étendue des lésions et l’IRM.
• Elles sont une cause moins fréquente de menstruations douloureuses que l’endométriose.
La douleur coincide avec le début des règles et atteint son maximum vers la fin. C’est une
douleur aigue, à type de colique expulsive proche de la douleur d’une contraction utérine
d’accouchement,
— Congénitales : imperforation du col d’un utérus par ailleurs normal, ou malformations utéro-
vaginales plus complexes ; on peut en rapprocher les imperforations hyménéales où
l’algoménorrhée s’accompagne de la constitution d’un hématocolpos, voire d’une
hématométrie.
— Acquises : ces sténoses organiques sont dues à des lésions chimiques, thermo-électriquesou
laser lors de la chirurgie du col ; on les observe aussi après amputation du col, curetage
maladroit ayant entrainé une synéchie cervico-isthmique et en cas de polype cervical ou de
fibromyome localisé dans la région cervico-isthmique.
60
• Elle est rarement en cause, en dehors des ectopies surinfectées ou les endocervicites
agissantcomme zones réflexogènes.
Traitement des algoménorrhées
— L’endométriose relève avant tout du traitement médical visant à atrophier les foyers
aberrants.
Aux progestatifs utilisés auparavant, on peut substituer désormais le Danazol (Danatrol) ou les
agonistes de la Gn-RH (Decapeptyl, Suprefact, Enantone...) ; dans certaines formes,un
traitement chirurgical sera envisagé avec destruction des lésions sous contrôle coelisocopique,
— La sténose organique du col doit être traitée par dilatation cervicale, levée d’une
synéchie,ablation d’un polype cervical,
• Les inhibiteurs de l’ovulation : Les oestro-progestatifs normodosés sont actifs dans 90 %des
cas ; Les oestro-progestatifs minidosés sont moins efficaces, ils suffisent néanmoinsdans la
majorité des cas ; Les progestatifs macro-dosés sont également efficaces ; Les micro-
progestatifs sont inefficaces car ils laissent persister une muqueuse sécrétoire pourles uns et des
ovulations pour les autres. Les vasodilatateurs : utilisés pour lutter contrel’ischémie du
myomètre, ils se révèlent en pratique d’une efficacité médiocre.
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• Les inhibiteurs calciques : ils bloqueraient l’action des prostaglandines au niveau de lacellule
musculaire ; ils sont en fait peu utilisés en pratique.
— Le traitement à visée symptomatique :
• Les antalgiques et les antispasmodiques peuvent suffire dans les formes mineures,
• Les progestatifs prescrits en 2e moitié de cycle peuvent également avoir un effet bénéfique
grâce à leurs propriétés myorelaxantes sur l’utérus.
— La psychothérapie : les facteurs psychiques n’ont pas l’importance qu’on leur accordait
autrefois.
L’apparition de thérapeutiques efficaces a fait diminuer le lot de ces patientes que l’on confiait
parfois un peu rapidement au psychiatre.
62
L’infection gynécologique est de plus en plus fréquente, liée aux maladies sexuellement
transmissibles. Elle revêt des aspects multiples, volontiers latents et trompeur mais graves par
leur séquelles.
Latente et trompeuse est, une fois sur 2, l’infection des voies génitales hautes (utérus, trompes,
péritoine pelvien) ; elle peut se developper sans aucune manifestation clinique ou se limiter à
des douleurs vagues, sans signes infectieux, à des saignements ; elle peut avoir une
symptomatologie atypique : douleurs unilatetrales, perihépatiques, le tout en climat afébrile.
- La fragilité des trompes dont la muqueuse une fois détruite par l’infection, ne se
regenere pas et dont le canal s’obstrue définitivement de façon partielle ou complète.
- La tendance qu’a un peritoine pelvien infecté a secreter un exsudat fibreux, responsable
d’adhérences péri-tubo-ovariennes.
D’où les douleurs chroniques, des sterilités obstructives diverses, des GEU.
LES GERMES
Bactérienne Virale
Gonocoque Herpès
Treponema HPV
pallidum(Syphilis )
HBV, (HCV)
BK
Parasitaire
Gardnerella vaginalis
Trichomonas Vaginalis
Mycoplasmes candida
Streptocoques B
Donovanose
63
C’est l’’infections de la vulve et ses glandes annexes (Bartholin et skène), du vagin, du col
utérin.
Elle peut être due soit à la rupture d’un équilibre existant entre la flore locale naturelle et les
moyens de défense du vagin, soit à une contamination par un agent pathogène d’origine sexuelle
le plus souvent.
Le vagin est habité par une flore complexe qui dépend de l’âge et du climat hormonal. Le
lactobacille(Doderlein) constitue cette flore normale, il utilise le glycogène (temoins de
l’imprégnation ostrogénique) en le transformant acide lactique. Cette acidité équilibre de la
flore normale (germes aérobies, anaérobies facultatifs et strict) protège l’hôte contre les agents
infectieux exogènes.
A. Circonstances de diagnostique
Deux circonstances soit devant les signes fonctionnels (dépendant de la localisation de la lésion
et du germe), soit lors d’un examen systématique : macroscopique au speculum, colposcopie
ou bactériologique.
- Autres pyogènes : Leucorrhées diverses purulentes, le plus souvent sans atteinte du col ni des
glandes.
- les maladies spécifiques : entraines des ulcérations diverses ou non, vulvaires ou vaginales.
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B. Démarche diagnostique
En absence de traitement :
Traitée, l’infection guérie mais des réensemencements sont possibles si le partenaire n’a pas été
traité. D’autres infections peuvent se développer (mycoses) après traitement antibiotique.
La femme menopausée : les vaginites non spécifiques par atrophie de la muqueuse vaginale
Toutes les vaginites peuvent se rencontrer, parmi lesquelles les mycoses sont fréquentes.
Les trichomonas ne sont pas rares et surtout, tous les pyogènes peuvent se développer. On peut
rencontrer des vaginites granuleuses et des vaginites emphysémateuses.
Ces vaginites peuvent jouer un rôle tout à fait péjoratif sur le devenir de la grossesse et
favoriser des avortements, des accouchements prématurés consécutifs à des infections
ascendantes.
Les conséquences fœtales sont souvent graves avec des infections néonatales soit par
contamination in utéro, soit par contamination vaginale lors de l’accouchement.
Les vaginites de la contraception
Le traitement est étalé sur 20 jours et prescrit par voie locale pour la femme, per os pour
l’homme ; en cas de diarrhée, surtout après traitement par antibiotiques, ou de récidives, la
femme doit recevoir également un traitement général.
Les produits actuellement utilisés sont : le Métronidazole (Flagyl*), par voie mixte,
buccale et vaginale, en cure de 10 à 20 jours.
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Le traitement du partenaire est d’une très grande importance. Il faut interdire les rapports
sexuels pendant au moins 10 jours à partir du début du traitement.
Le traitement est fait en fonction de la sensibilité des germes aux divers antibiotiques,
sans oublier un traitement antimycotique associé.
1. BARTHOLINITES
C’est une infection fréquente expliquée par deux mécanismes notamment : l’infection
ascendante à partir de l’infection vulvovaginale et aussi par oblitération du canal excréteur avec
engorgement et infection secondaire.
La bactériologie est la même que celle dans les vulvovaginites notamment le gonocoque
(souvent la cause).
Clinique :
Traitement :
Infection des petites glandes péri-urétrales qui peuvent constituer un réservoir de germes,
traditionnellement le gonocoque. Elles provoquent une tuméfaction douleuse peri-méatique
qu’il faut inciser.
III. ENDOCERVICITES
L’invasion des germes vers les voies GH (gonocoque, chlamydia), la colonisation de la glaire
par des germes banals est la cause d’infertilité.
Ce sont des végétations vénériennes ou crêtes de coq, induites par human papilloma
virus (HPV), virus à ADN de la famille des papovaviridae. Isolée, la crête de coq est une petite
lésion verruqueuse saillante de coloration grisâtre. Cette lésion est non douloureuse et rarement
isolée.
Le plus souvent, c’est une série de crêtes de coq juxtaposées formant une véritable nappe
végétante recouvrant la marge anale, le pli fessier, les fossettes génito-crurales, le pubis, la face
interne des grandes lèvres, les petites lèvres, le méat urétral, l’entrée et la paroi du vagin, le col.
Ces lésions peuvent s’ulcérer et s’infecter, elles donnent alors un exsudat d’odeur
nauséabonde. Des sensations de cuisson sont ressenties par la patiente. Leur dégénérescence
maligne est, comme pour les papillons vrais, une éventualité classique lais rare.
Le développement des crêtes de coq est toujours favorisé par l’absence de soins
d’hygiène.
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V. L’herpès génital
Le pronostic immédiat est bon, la régression spontanée des lésions est habituelle.
L’aciclovir (Zovirax*) par voie orale à la dose de 200 mg, cinq fois par jour pendant
cinq jours accélère la cicatrisation mais n’empêche pas les récurrences, sauf en cas
d’administration continue. Son coût est élevé.
Il est proche mais différent de l’herpès virus hominis ou herpès simplex. Son caractère
extrêmement douloureux ne suffit pas à le différencier.
Le zona est caractérisé par une éruption de plusieurs plaques érythémateuses surmontées
de vésicules de taille variable, suivant un trajet nerveux, parfois nécrotiques ou purpuriques, se
rompant facilement, laissant une surface érosive, voire même des petites escarres profondes
s’éliminant lentement et suivies alors de cicatrices indélébiles.
Le zona génital est, avec le zona ophtalmique, le plus douloureux et le plus important
des zonas : il déborde largement la sphère génitale, c’est le plus souvent, un zona lombo-
abdomino-génital descendant de la colonne lombaire vers la région iliaque et atteignant les
grandes lèvres, parfois les gouttières génito-crurales et la marge de l’anus.
Le zona est toujours strictement unilatéral. Les douleurs parfois très intenses peuvent
précéder de plusieurs jours l’éruption vésiculeuse.
Chez le sujet âgé ou atteint d’une affection immunologique, le zona peut se généraliser :
on parle de zona-varicelle. Il est aussi l’une des manifestations de l’infection à HIV.
INFECTIONS SPECIFIQUES
- Chancre syphilitique
Causé par le tréponème pallidum. Il est indolore, il repose sur une base indurée, cartonnée.
L’adénopathie unilatérale apparait après 4-5 jours faits des ganglions multiples et indolores.
- Chancre mou : d’abord inflammatoire evoluant vers une pustule puis vers une ulceration
douloureuse, arrondie ou ovalaire, entamant profondement le derme. Due au
Haemophilus ducreyi.
Traitement : Bactrim
- Le granulome ulcéreux génital ou granulome vénérien, donovanose
C’est une maladie des pays chauds, dans la race noire, due à une bactérie proche du
Klebsiella, Colymmato-bacterium granulomatis.
Elle débute après une incubation d’un mois par une lésion infiltrée érosive suintante,
une lésion modulaire ulcérée et bourgeonnante, bien limitée, toujours indolore sans
adénopathie.
La mise en évidence des corps de Donovan, bacilles gram négatif intra histiocytaires
permet le diagnostic.
La maladie est aussi plus observée dans la race noire. Elle est due à des sérotypes
particuliers de Chlamydia trachomatis.
Elle se manifeste après quelques jours d’incubation sous forme d’une papule au niveau
du vagin, du cervix et de la vulve. La papule initiale disparaît rapidement mais elle est vite
suivie d’adénite inguinale (bubon) qui peut se fistuliser (fistulisations multiples en pomme
d’arrosoir). Il existe aussi des localisations extra-génitales, bouche, rectum.
72
Le virus peut passer dans les voies lymphatiques et provoquer une structure du rectum
caractéristique du syndrome génito-ano-rectal.
C’est l’infection utéroannexielle, qui comprend les endométrites, salpingites, ovarite et les
péritonites.
Des germes de provenance vaginale ascensionnent dans la cavité utérine et atteignent par voie
canalaire les trompes, les régions périannexielles et le péritoine pelvien.
L’infection du haut appareil génital est la conséquence d’une diminution des potentiels de
défense (causes favorisantes).
L’infection peut résulter d’une particulière virulence ou d’une inoculation microbienne massive
qui déborde les possibilités de défense d’un appareil normal. Ces infections sont dans la
majorité des cas bilatérales, rarement unilatérales.
Ce type de propagation a surtout été décrit pour le streptocoque. Cette voie est rare.
Etant donné son origine, ce type d’infection annexielle est plus souvent unilatéral.
- La menstruation
- Le rôle de l’âge
Le jeune âge semble constituer un facteur de risque, notamment par : influence du climat
hormonal dominé par les oestrogènes sur la glaire cervicale, fréquence des rapports sexuels,
nombre de partenaires, etc.
Les germes les plus fréquemment rencontrés dans les infections pelviennes sont : le gonocoque,
les staphylocoques, les entérocoques, les streptocoques hémolytiques, les bactéries anaérobies
non sporulées (streptocoques anaérobies et bactéroïdes), les germes gram négatif aérobies
(colibacilles, aérobacter, proteus, pseudomonas), le mycoplasma (mycoplasma hominis type I),
le chlamydia trachomatis.
Le foyer d’infection est le col. Ensuite par la voie ascendante à travers la muqueuse, les
gonocoques montent vers l’endomètre, les trompes, les ovaires et le péritoine.
Les lésions de l’endomètre passent habituellement inaperçues, car elles sont assez
rarement soumises à l’examen anatomique étant donné que les interventions endo-utérines :
biopsie d’endomètre, curetage, sont contre-indiquées.
Elles sont le plus souvent symptomatiques contrairement à la cervicale initiale qui leur
a donné naissance.
C’est une infection ascendante atteignant les trompes par la muqueuse. On peut noter
la présence concomitante de gonocoque au niveau de l’endocol. Cette présence de gonocoque
au niveau du col peut même être le seul témoin de l’étiologie gonococcique de salpingite. En
effet, le gonocoque disparaît très vite au niveau des trompes.
76
Le plus petit peut s’écouler de l’orifice abdominal tubaire et causer une pelvi-péritonite
aiguë avec ou sans abcès du Douglas.
Les franges du pavillon peuvent être atteintes entraînant la formation de phimosis avec
rétention du pus donnant lieu à un pyosalpinx.
Ce sont des infections du post-abortum. Les germes en cause sont les streptocoques et
les staphylocoques.
La stérilité survient dans ce cas par adhérences péritonéales qui peuvent obstruer les
trompes. La possibilité de grossesse après l’infection à pyogènes est plus grande que dans
l’infection gonococcique.
Elle survient souvent à la suite de l’infection aiguë des organes pelviens. Elle est
presque toujours accompagnée de salpingite aiguë donnant lieu à un abcès tubo-ovarien.
L’évolution d’une suppuration annexielle peut se faire vers l’accumulation de pus dans
le bas fond de la cavité péritonéale aboutissant à la constitution d’un abcès du Douglas.
Cet abcès est limité par les adhérences intestinales et du grand épiploon. C’est une
collection médiane, rétro-utérine, facilement perdue par le toucher vaginal et rectal.
Les chlamydiae sont des bactéries qui ont la particularité de ne pouvoir se développer
qu’aux dépens d’une cellule hôte vivante. Elles ont donc un développement strictement
intracellulaire.
L’infection à chlamydia trachomatios gagne le haut appareil par voie canalaire. C’est
une infection sexuellement transmissible.
Ces salpingites ont un double aspect : salpingites aiguës et des salpingites silencieuses
reconnues à la cœlioscopie lors d’un bilan par stérilité.
La douleur est moindre que dans les salpingites gonococciques ; la fièvre est moins
élevée, ce qui entraîne souvent un diagnostic tardif.
78
Elles sont considérées comme des salpingites secondaires survenant soit après une
salpingite aiguë à germes sexuellement transmis, les micro-organismes sexuellement transmis
endommageant les trompes qui deviennent alors réceptives à une infection par germes
commensaux, soit comme complication d’un geste gynécologique à visée diagnostique ou
thérapeutique ou comme surinfection sur stérilet.
Les symptômes apparaissent après la menstruation dans la plupart des cas. Il s’agit de
douleur aiguë au bas-ventre, ballonnement abdominal, défense musculaire, nausées,
vomissements, fièvre, pouls rapide et prostration.
79
Cette phrase aiguë dure 5 à 12 jours. L’examen gynécologique est difficile à réaliser du
fait de la défense abdominale et des douleurs ressenties par la malade. Souvent l’examen est
réalisé sous narcose.
Le toucher vaginal combiné au palper abdominal révèle une douleur vive tant à la
mobilisation utérine qu’au niveau des culs-de-sac qui sont empâtés.
En cas d’abcès tubo-ovarien, on peut palper des masses à travers la paroi abdominale.
Les ligaments larges sont infiltrés (paramétrie). Les annexes sont augmentées de volumes,
sensibles et palpables.
Il faut faire des prélèvements vulvaires (au niveau des glandes de Skène et de Bartholin),
des prélèvements cervico-vaginaux, et des prélèvements au niveau des annexes (par
cœlioscopie).
La douleur est localisée au point de Mac Burney ; la fièvre est moindre mais la
leucocytose est plus élevée ; le pouls est moins rapide.
Le toucher vaginal ne montre pas de pathologie dans les organes génitaux internes.
80
b. La pyélite aiguë
La fièvre précède généralement la douleur alors que dans les infections pelviennes
aiguës, les douleurs apparaissent avant la fièvre. La douleur est localisée à la région lombaire
et à l’angle costo-vertébral.
Les symptômes sont identiques à ceux de l’infection pelvienne aiguë, mais au toucher
vaginal, on palpe une masse ronde, kystique, unilatérale.
f. Traitement
a. Le traitement préventif
- la prophylaxie et le traitement intensif et précoce des infections vénériennes
(gonococcie) ;
- la prophylaxie et le traitement préventif des infections du post-partum et du post-
abortum ;
- la prophylaxie et le traitement des infections cervico-vaginales ;
- la prophylaxie et le traitement des complications infectieuses après interventions ou
explorations fonctionnelles endo-utérines.
b. Le traitement curatif
c. Le traitement médical
Il est entrepris après une préparation médico-chirurgicale. La seule voie d’abord est
médiane sous ombilicale avec possibilité d’agrandissement vers le haut.
Après l’exploration du petit bassin et le bilan des lésions, on décide soit de l’exérèse,
soit de la conservation des organes génitaux internes (annexes et/ou utérus) en fonction de
l’importance des lésions, de l’état des ovaires, de celui des trompes, aussi de l’âge de la malade.
Elles sont généralement les séquelles des infections pelviennes aiguë ; les adhérences
sont des règles, la stérilité fréquente.
i. Endométrie chronique
82
L’infection gonococcique bien que se maintient dans les trompes peut disparaître dans
l’endomètre suite au drainage aisé de la cavité utérine ainsi que la desquamation menstruelle
qui protège l’endomètre.
3. Salpingite chronique
Il peut s’agir de :
Les ovaires sont moins fréquemment atteints que les trompes par les infections pelviennes.
Dans la plupart des cas, l’infection des ovaires est secondaire à celles des trompes.
La porte d’entrée de l’infection est le follicule rompu au moment de l’ovulation. Ce qui réalise
soit un ovaire chronique, soit un abcès de l’ovaire.
L’abcès de l’ovaire est souvent associé à un pysolpinx. Il se forme ainsi un abcès tubo-ovarien.
83
6. Traitement
Symptomatologie
84
Diagnostic différentiel :
Examens complémentaires :
CMT ;
Dosage ;
Biopsie de l’endomètre.
Traitement :
b) Mastopathies bénignes
Anapath :
Clinique :
Diagnostic différentiel
Examens complémentaires :
Mammographie : l’adénome se traduit par une opacité souvent mal visible car de même
tonalité que le parenchyme glandulaire de voisinage. Cette opacité est régulière,
homogène, à cotours nets ;
Echographie : image hypoéchogène « solide » à contour bien limité, en général
homogène. Il n’y a pas habituellement une atténuation du faisceau ultrasonore en arrière
de l’image. On peut observer un renforcement postérieur des certains fibroadénomes
œdémateux.
Micro biopsies stéréotaxique sous écho-guidée : elles permettent d’affirmer le
diagnostic (hyperplasie épithélial et conjonctivale).
Evolution : le fibroadénome peut augmenter de volume (80 % ne dépassant pas 2 cm). Plusieurs
fibroadénomes successifs peuvent apparaitre, surtout chez la femme jeune avant la première
grossesse.
86
Epidémiologie :
Anapath :
Tissu glandulaire est dense, parsemé de petites cavités kystiques, à contenu clair ou
verdâtre. On peut observer aussi des macros kystes pouvant atteindre plusieurs
centimètres de diamètre.
Microscopie : plusieurs lésions élémentaires sont associées :
Une fibrose intense, responsable de la compression des canaux galactophores et de
l’apparition de kyste ;
Une hyperplasie du tissu glandulaire de canaux galactophores profonds et plusieurs
assises cellulaires au sein de ces canaux.
Clinique :
A l’examen :
D’un nodule kystique arrondi : ferme, rénitent ou fluctuant, mobile par rapport à la
peau et au plan profond, bien limité : il peut être unique ou multiple, isolé ou incorporé
à une zone de densification localisée du sein ;
De placard : densification plus au moins étendue, mal limité, qui siège avec
prédilection dans les quadrants supéro-externes.
Tout le sein peut être atteint, ou même les deux. Les anomalies persistent après les règles.
Examens complémentaires
Mammographie :
Image arrondie à contours réguliers et plus denses que le tissu mammaire de voisinage.
Ainsi après ponction, toute l’image disparait. En cas de kystographie, l’aire remplit la
cavité, qui est vide de végétation ;
Le placard se traduit par un foyer dense qui se différencie du tissu glandulaire
avoisinant.
Evolution : les lésions peuvent rester stables tout au long de la vie avec souvent une aggravation
dans la période pré ménopausique. Après la ménopause, elles se stabilisent.
88
Traitement
Indication :
Diffusion ganglionnaire : par deux voies : la chaine axillaire et la chaîne mammaire interne,
au-delà, la diffusion se fait vers la chaîne sus-claviculaire. L’extension ganglionnaire précède
le plus souvent la diffusion métastasique.
Microscopie: l’adénocarcinome est formé des cellules épithéliales entourées d’une stroma-
réaction plus ou moins dense. Suivant l’organisation et le degré de différentiation des cellules
tumorales, on distingue des carcinomes peu, moyennement ou bien différenciés.
CIRCONSTANCES DU DIAGNOSTIC
Signes fonctionnels :
Douleur rare ;
Ecoulement.
Clinique :
Inspection :
Voussure cutané en regard de la tumeur ;
Une déviation, une rétraction du mamelon, de grande valeur si elle
est d’apparition récente ;
Une rougeur au niveau du mamelon, évoquant la maladie de Paget ;
90
Le nodule peut avoir des contours nets, être mobile par rapport à la peau et aux plans
profonds et donc ressembler à un nodule bénin.
Les adénopathies
L’examen est poursuivi par l’examen des aires ganglionnaires axillaires bilatérales et sous
claviculaires.
Diagnostic différentiel :
- Maladie fibrokystique.
- Abcès.
Examens complémentaires :
Mammographie :
Indiquée dans le cas d’un nodule palpable, n’a de valeur que si elle est positive.
Micro-biopsie
2. Cancers inflammatoires
Mastite carcinomateuse : se voient chez les femmes jeunes, parfois pendant la grossesse
ou la lactation ; mais aussi à tout âge. Tuméfaction ou augmentation globale du
volume du sein souvent douloureux, avec rougeur, chaleur locale et œdème, avec aspect
de peau d’orange
La mammographie difficile à interpréter.
TRAITEMENT
Classification de TMN
T0: tumeur infraclinique N0: Pas d’adn. M0: absence PEV: pas de poussée
Axillaire évolution
Homolatérale
Palpable
T1b : > 1 cm ≤ 2 cm
Sein
94
T4 : tumeur de n’importe
quelle
taille avec
envahissement
de la peau et ou fixation
à la paroi thoracique
Thoracique
peau ou nodule ou
tuméfaction
T4c : 4a et 4b
1. Chirurgie :
Exérèse de la tumeur :
Tumorectomie large passant en zone saine ;
Mastetomie respectant les muscles pectoraux : (opération de PATEY) ;
Opération de Halsted : elle comporte l’ablation de muscles pectoraux.
Curage ganglionnaire axillaire ;
Curage ganglionnaire mammaire interne.
Les deux derniers curages sont de moins en moins pratiqués
2. Irradiation : faite sur la tumeur ou le lit tumoral ou sur les ganglions.
95
3) INDICATIONS
Pour les tumeurs T1 et T2 :
2) Information :
3) Modalités :
- Examen clinique tous les 6 mois, radiographie de l’autre sein tous les ans (12 mois),
radiographie du squelette en cas de douleur osseuse.
interne des cuisses en 8, en « fleur de lotus ». On retrouve souvent d'autres lésions de lichen sur
le cou, le tronc, les extrémités.
Les dystrophies mixtes combinent les lésions des deux types précédents.
Dans ces deux derniers cas, la biopsie est nécessaire au diagnostic pour éliminer un Paget, un
cancer in situ.
Du fait du grattage, des plaques de leucoplasies peuvent apparaître avec ou sans atypie cellulaire
à la biopsie. Dans 5 % des cas, un cancer pourra se développer sur ces leucoplasies justifiant
une surveillance attentive.
à 0,5 %, 2 fois/jour par exemple) puis on prendra le relais des corticoïdes de classe II type
bétaméthasone (Betneval®, Diprosone®, crème, pommade ou lotion 2 fois/jour).
Maladie de Paget de la vulve
C’est un carcinome intra épithélial dont les cellules sont de type muqueux. C’est
l’équivalent à la vulve de la maladie de Paget de sein (adénocarcinomes de glandes apocrines)
98
Clinique : un prurit modéré est révélateur. La lésion typique est une plaque unique
qui siège plus sur la peau de la glande lèvre que sur la muqueuse, bien limité, à fond régulier.
La surface est légèrement surélevée, érosive ou croûteuse. Parfois la base est souple.
Evolution :
Traitement :
Il est surtout chirurgical variant suivant l’étendu des lésions : vaporisation laser,
excision limitée, vulvectomie sans curage ganglionnaire.
Donne une lésion rouge plane, sans tumeur, palpable chez une femme en général âgée. Le
diagnostic doit être fait par la cytologie et surtout par la biopsie au moindre doute. Il faut penser
à la possibilité d'un cancer du col ou du vagin associé.
- Dans la forme superficielle de la période ménopausique, le prurit fait découvrir une lésion
leucoplasique et de la petite lèvre ou de la fourchette. Cette lésion peut devenir rouge, s'étendre
en surface et en profondeur ;
- lorsque le cancer in situ est secondaire à un cancer invasif du vagin ou du col, la lésion cutanée
est rouge, douloureuse, envahissant tout le tour de la vulve;
- le diagnostic est histologique étant donné les multiples aspects cliniques possibles ;
Anapath : les épithéliomas pavimenteux spino-cellulaires sont plus fréquents (85%) et les baso-
cellulaires sont rares.
Ils naissent en général sur les grandes lèvres. Avec extension en surface. L’extension
ganglionnaire est précoce, de métastase rare.
Clinique : prurit, ulcération irrégulier suintante rouge indurée parfois petite ou en bourgeonnant
ou les deux à fois.
La radiothérapie des aires inguinales sera associée en cas de positivité des ganglions. Sur la
vulve, elle est mal supportée. La chimiothérapie est proposée pour les formes inopérables
d'emblée.
100
1. Kystes du vagin
Ce sont des lésions bénignes développées à partir de résidus embryonnaires. Ils sont découverts
par la femme en faisant sa toilette ou par une dyspareunie. Ce kyste se présente comme une
tuméfaction ronde, lisse, translucide et mobile, indolore. La ponction à l'aiguille, qui est
indolore, montre l'existence d'un liquide mucineux.
Traitement. Ce peut être la ponction, surtout pendant la grossesse, cependant ce geste est
souvent insuffisant et
le kyste récidive. Il faut alors en faire l'exérèse chirurgicale sous anesthésie générale.
2. Adénose vaginale
C’est la présence d’épithelium glandulaire dans la paroi vaginale. Elle tient son
importance de sa transformation possible en adéno-cancer.
Elle est particulièrement fréquente chez les filles des femmes qui ont pris de distilbene
pendant la grossesse, en commençant le traitement avant 15 semaines.
Le signe fonctionnel majeur est la leucorrhée mucineuse très abondante associée le plus souvent
à une dyspareunie ainsi que le saignement.
■ des zones rouges ressemblant à un ectropion de surface variable ; Les lésions sont rouges et
irrégulières polyploïdes ou ulcérées, siégeant surtout au niveau des culs-de-sacs et de tiers
supérieur du vagin.
■ un diaphragme vaginal partiel situé à la partie supérieure du vagin et enserrant un col rouge
vif, présentant un ectropion sur toute sa surface.
Traitement
- Ces lésions régressent spontanément vers l'âge de 25 ans. On n'a pas observé de passage
direct de l'adénose à l'adénocarcinome. Il faut donc se garder de traitements agressifs.
Si la femme est gênée par les leucorrhées, on peut proposer des ovules à la progestérone
(25 mg de progestérone en solution huileuse dans un moule glycériné, quantité
suffisante pour un ovule).
- Electrocoagulation : Cryothérapie, laser, résection
3. .Cancer épidermoïde du vagin
C'est un cancer rare (1 pour 50 cancers du col). Il se voit chez la femme âgée après 60 ans
portant un pessaire. Il se révèle par des métrorragies spontanées ou provoquées, des leucorrhées
purulentes.
Le traitement comporte :
- l'irradiation externe.
4. Ectopie, ectropion
Les termes désignent la présence sur l’exocol de tissu cylindrique de type endo-
cervical. Ectopie évoque plus précisément une origine congénitale ou d’apparition après la
grossesse.
Symptomatologie :
Evolution : les orifices des glandes de l’ectropion ferme être obstruis par la ré-
épithélialisation ; les glandes continuant à secréter, deviennent kystique et constitue à la surface
de l’exocol de petits nodules blanchâtre jaunâtre ou bleuâtre : ce sont les kystes ou œufs de
Naboth.
Ils sont :
de couleur rouge avec un petit pedicule ne de l'endocol, de tres faible volume (parfois une
lentille) ou plus important (cerise) : ce sont les polypes muqueux. c’est une endo-cervicite
chronique qui provoque une hyperplasie des papilles de la muqueuse cylindrique.
- de couleur rouge plus fonce, déformant l'orifice cervical par lequel ils sont en voie
d'accouchement, parfois en battant de cloche et déjà intravaginaux : ce sont
généralement les polypes fibreux.
Il faut se méfier qu'ils ne soient que des ≪ polypes sentinelles ≫ et toujours rechercher dans la
cavité utérine, par l'échographie endovaginale avec hystérosonographie éventuelle, ou par
l'hystéroscopie diagnostique, la véritable cause des troubles évoques. Il peut s'agir en particulier
d'un cancer de l'endomètre.
Ils sont jaunâtres souvent translucides, faisant saillie a la surface, avec un volume variable allant
d'une tête d'épingle a une cerise. Ces kystes sont constitués par une glande secrétant oblitérée
par un tissu de cicatrisation ;
I.2 Pathologies malignes du col
Cancer invasif du col
Anapath :
Examens complémentaires :
Biopsie ;
Frottis cervico-vaginal.
Etude de l’extension
Le diagnostic de cancer du col ayant été fait, se pose le problème du bilan d'extension. Ce bilan
ne se justifie que dans les cancers invasifs, le cancer in situ étant par définition limite à
l'épithélium cervical.
L'étude de l'extension se fait sur ces trois plans, de préférence en équipe avec les
radiothérapeutes sous anesthésie générale :
- la réalisation d'une imagerie par IRM abdominopelvienne est le meilleur moyen pour
définir précisément la taille tumorale et l'extension aux ganglions pelviens et latero-aortiques
ou vers la vessie, le rectum, les uretères ;
- le marqueur tumoral SCC doit être dose pour les cancers de type épidermoïde et le CA
125 pour les adenocarcinomes. Il ne sera plus refait s'il est normal.
Stade II : carcinome étendu au-delà du col sans atteindre la paroi pelvienne ni le tiers inferieur
du vagin.
Stade III : carcinome étendu à la paroi pelvienne cliniquement et/ou atteinte du tiers inferieur
du vagin et/ou hydronéphrose ou rein muet.
- IIIA : carcinome étendu au tiers inferieur du vagin sans atteinte de la paroi pelvienne.
- IIIB : carcinome étendu jusqu'à la paroi pelvienne et/ou hydronéphrose ou rein muet.
N.B. : les adénopathies lombo-aortiques sont classées IVB uniquement lorsqu'elles sont
palpables cliniquement.
108
EVOLUTION
Avec le traitement la suivie à 5 ans est de 50 à 80% pour les T1b et de 30 à 65% pour le T2.
Traitement :
Méthodes :
- Chirurgie :
a. Conisation du col.
Tous les 3 mois la première année, puis tous les six mois. Il comporte un examen
clinique, de frottis de la cicatrice vaginal, la radiographie pulmonaire, échographie, pulmonaire
et rénale.
109
3) .Prévention
Deux vaccins ont été mis au point :
un vaccin bivalent contre les virus HPV 16 et 18, le Cervarix, trois injections IM
sont nécessaires a 0,1 et 6 mois ;
un vaccin quadrivalent contre HPV 16-18 et HPV a bas risque 6 et 11 : le Gardasil
qui protègerait aussi contre les condylomes. Les trois injections IM sont faites à 0,2
et 6 mois.
II. Pathologie de l’endomètre
1. Polypes de l'endomètre
Le polype de l'endomètre est fait de tissu endométrial, sa taille est variable, pouvant
remplir toute la cavité utérine.
Son pédicule est plus ou moins long, permettant la sortie du polype par l'orifice
cervical. Les polypes peuvent être soit uniques, soit multiples.
Clinique
L'association a un cancer de l'endomètre est fréquente après la ménopause (10 à 15 % des cas),
en revanche le polype est rarement cancereux proche de 5 % après la ménopause ou si la patiente
saigne et moins de 2 % si elle est non menopausee ou en l'absence de saignement.
Le diagnostic est clinique pour le polype au niveau du col et échographique pour celui intra
cavitaire. L'hystéroscopie diagnostique, pratiquée en ambulatoire, permet de voir le polype,
d'apprécier sa topographie, son unicité ou sa multiplicite.
2. Hyperplasie de l'endomètre
L'étiopathogenie : de ces hyperplasies est mal connue. Elle semble liée à une hyperstimulation
oestrogénique endogène (dysovulation, OPK, obésité, tumeur ovarienne) ou exogène
(traitement hormonal). D'autres facteurs de risque sont souvent associes : diabète, hypertension
artérielle.
3. Synéchies utérine
Ce sont des accolements plus au moins étendus de deux parois utérines, provoqués par une
destruction de la muqueuse.
Étiologie
- Il est chirurgical. Il doit être fait le plus tôt possible. La synéchie est sectionnée le plus
souvent par voie basse sous hystéroscopie, en associant un contrôle échographique pour
éviter les perforations.
- Utilisation d’un dispositif intra utérin ;
- oestrogénisation pour favoriser la cicatrisation de l’endomètre.
4. Cancer de l’endomètre
Facteurs favorisants
- Âge. C'est le facteur le plus important, 90 % des cancers survenant après 50 ans.
- Hyperestrogénie. De longues périodes d'hyperestrogénie relative augmentent le risque.
La dysovulation, la puberté précoce, la ménopause tardive, la nulliparité augmentent
faiblement le risque (RR < 2). L'obésité par contre, par l'hyperestrogénie qu'elle
détermine.
- Estroprogestatifs contraceptifs
Clinique
Métrorragie post ménopausique : peu abondante ; de sang noir, avec des caillots ;
irrégulière, survenant quelques jours, s'arrêtant, reprenant ensuite.
Exploration:
Traitement
Méthodes
1) FIBROMES UTERINS
Facteurs favorisants :
Nulliparité ;
Pauciparité ;
Les œstrogènes jouent un rôle certain.
Anapath :
Aspect : masse charnue isolée, le fibrome présente un plan de clivage avec le myomètre
adjacent. Son volume varie quelques millimètres à plusieurs dizaines de centimètres.
113
Siège :
Evolution anatomique :
Le fibrome peut augmenter de volume et refoule les organes pelviens. Il peut se transformer :
Nécrobiose aseptique ;
Calcification.
Parfois une stabilisation ou même une régression plus au moins importante de volume de
fibrome après la ménopause.
SYMPTOMES
Siège fonctionnel :
Hémorragie : les fibromes intra muraux saignent à cause d’une mauvaise rétraction du
myomètre au moment des règles, les saignements des myomes sous-muqueux ou intra-
cavitaires, sont dus à l’état inflammatoire de l’endomètre.
Les hémorragies peuvent être dues aux lésions associées : hyperplasie de l’endomètre, polype
muqueux.
Examen clinique :
Utérus polymyomateux et ses contours sont bosselés par plusieurs masses de taille inégales,
fermes, arrondies et inodores ; utérus refoulé par la masse et le col utérin est attiré vers le haut
peut être difficile à percevoir.
Cas particuliers :
Fibrome sous séreux pédiculé : est mobile, séparé de l’utérus par un sillon, comme un
kyste de l’ovaire ;
Fibrome inclus dans le ligament large : il comble le cul-de-sac, refoule le vagin et
déplace le col de coté opposé ;
114
Le diagnostic de la grossesse peut être rendu difficile au début en présence d’un fibrome. La
grossesse augmente le risque de nécrobiose aseptique, le fibrome peut être responsable de la
présentation anormale, de placenta prævia (fibrome prævia), hémorragie de délivrance.
115
En suite, le fibrome peut entrainer des hémorragies, une endométrite. Il favorise la survenue de
phlébite des membres inférieurs.
Traitement :
1) Méthodes :
Abstention avec surveillance ;
Traitement médical :
Progestatifs ;
Le prémarin en IV à forte dose peut être utilisé en cas hémorragie ;
Agoniste du GnRH : pendant 6 mois.
Traitement chirurgical :
Résection endoscopique de certains fibromes intra-cavitaires isolés ;
Myomectomie : ablation du ou des myomes : elle permet la grossesse. Elle est proposée
aux patientes jeunes ; mais les récidives sont possibles ;
Hystérectomie totale : chez les patientes qui ne désirent ni la grossesse, ni la
conservation des règles.
Indications :
a) Epidémiologie :
L’adénocarcinome du corps de l’utérus représente 10 % de l’ensemble des cancers
utérins. Sa fréquence est intermédiaire entre le carcinome épidermoïde du col, plus
fréquent, et l’adénocarcinome du col, moins fréquent. Toutefois son pronostic est de
loin meilleur que celui des carcinomes du col.
-L’âge : c’est un cancer de la femme ménopausée, au moins 9 fois sur 10, avec un
maximum entre 55 et 65 ans. Il reste rare avant 40 ans.
-La parité : il serait plus fréquent chez les nullipares, en cas d’hypofécondité avec
première grossesse tardive, chez les femmes stériles.
116
Ce cancer ne se développe pas sur une muqueuse normale. Sous le terme de lésions
précancéreuses, on désigne les altérations endométriales susceptibles de se transformer en
carcinome avec fréquence significative et dans des délais très variables. Ces altérations
comportent une hyperplasie de l’endomètre.
Il faut distinguer :
L’apparence extérieure du corps utérin est sensiblement normale, il est peu augmenté
de volume ou même petit.
c) Diagnostic
Les signes révélateurs :
Le saignement anormal, la métrorragie, est le signe révélateur dans presque tous les cas,
et très évocateur si la malade est déjà ménopausée.
L’examen clinique :
Au total :
- lorsqu’une femme ayant un fibrome utérin saigne après la ménopause, ce n’est pas le fibrome
qui saigne ; il faut chercher une autre cause ; il y a presque certainement un cancer associé, du
col ou du corps.
La clinique est donc incapable de fournir la preuve d’un cancer de l’endomètre. Une
seule alerte suffit pour imposer immédiatement la mise en œuvre d’une série d’examens
paracliniques indispensables et qui sont seuls capables de confirmer la suspicion ou peut être
d’affirmer le diagnostic.
Il est moins fréquent que le carcinome. Il ne représente que 4,5 % des tumeurs malignes
de l’utérus.
118
Les sarcomes les plus fréquents sont ceux qui prennent naissance du tissu conjonctif des
fibromyomes. La dégénérescence sarcomateuse a lieu généralement au centre du fibromyome.
0,5 % des fibromyomes subissent une dégénérescence sarcomateuse.
Microscopiquement, ils diffèrent des fibromyomes de par leur surface qui n’est pas lisse
comme celle de ces derniers. Au contraire, ils ont une surface ressemblant au tissu du cerveau,
avec des cavités souvent remplies par des hémorragies.
Les sarcomes intra-muraux peuvent donner lieu à des tumeurs nodulaires comme les
fibromyomes, mais ils ont tendance très marquée à se diffuser. Les sarcomes endométriaux
peuvent facilement simuler un polype.
X. Clinique
XI. Traitement
XII. Etiopathologie
Les causes qui retardent le passage de l’œuf :
-les infections tubaires plus ou moins latentes, tuberculeuses ou plus souvent banales,
consécutives à un curetage, à un avortement provoqué ou même à un accouchement ;
- l’endométriose tubaire ;
-les anomalies tubaires congénitales : hypoplasie et coudures excessives, diverticules,
cloisonnement et pavillons accessoires ;
- le stérilet ;
-les anomalies de la mobilité tubaire : anomalie de cils vibratils (syndrome de
Kartagener );
-les anomalies des contractions de la musculature de la trompe ;
-les tumeurs extra ou intra-tubaires ;
-les adhérences extérieures aux trompes donnant lieu aux coudures ;
-le pavillon en cul-de-sac ;
-parfois la présence de quelques mucosités, d’un caillot sanguin resté depuis la dernière
menstruation ;
-le spasme tubaire d’origine psychosomatique (crainte de grossesse, rapports
illégitimes).
Les causes qui accentuent la réceptivité à l’implantation ovulaire :
-l’endométriose.
Les causes propres au produit de la conception :
-les anomalies chromosomiques ou morphologiques : ovule volumineux ;
-l’ovule a déjà un degré de développement avancé, suite à la migration péritonéale
prolongée : cas de captation controlatérale, c’est-à-dire l’ovule pondu par l’ovaire d’un
côté est capté par la trompe de l’autre côté opposé ;
-la migration rétrograde, c’est-à-dire l’œuf fécondé arrivé à l’utérus, au lieu de se nider
continue sa migration vers la trompe opposée à travers l’orifice utérin tubaire ;
-l’ovulation ou fertilisation retardée ;
121
Lorsque la grossesse isthmique se fissure et que l’œuf grandit vers le bas, entre les deux
feuillets du ligament large, c’est ce qu’on appelle grossesse intra-ligamentaire.
L’œuf ectopique est semblable à l’œuf utérin. L’embryon est contenu dans son sac
membraneux, le chorion est hérissé de villosités sur toute sa surface. Cependant, la réaction de
la trompe est bien différente de celle de l’utérus. La trompe n’est pas adaptée à la fonction de
gestation. Sa muqueuse ne se transforme pas en caduque comme la muqueuse utérine.
La régulation hormonale de la grossesse ne fait pas défaut, mais c’est l’utérus qui en
subit les effets : il augmente de volume, se ramollit, sa muqueuse se transforme en caduque. La
chute de cette caduque peut donc survenir sous forme de « moule déciduale », soit expulsé en
entier, soit en lambeau. Ce matériel ne contient pas de villosités choriales et présente des
images « d’area stella ».
2) L’avortement tubo-abdominal : l’œuf, mal nourri par une muqueuse inadaptée, se décolle.
Des suffusions hémorragiques se produisent, et le sang s’échappe dans la cavité tubaire. L’œuf
décollé meurt et est expulsé dans la cavité abdominale. Le sang s’échappe par les deux orifices
de la trompe : par l’ostium uterinum, d’où métrorragies ; par l’ostium abdominal, d’où
hémorragie intra péritonéale d’importance variable :
- L’œuf peut se décoller très tôt, l’embryon mort se dissout. L’hémorragie de peu
d’importance s’enkyste dans la trompe et forme un hématosalpinx ;
123
- L’œuf peut aussi se décoller peu à peu, du sang suinte et se collecte au point déclive
de la cavité péritonéale, dans le Douglas réalisant l’hématocèle rétro-utérine ;
- On peut noter aussi une inondation péritonéale comme en cas de rupture tubaire.
Les terminaisons possibles de la grossesse tubaire :
2) l’avortement tubaire : l’œuf se sépare de la paroi tubaire ; il peut rester enfermé dans la
trompe, c’est la môle tubaire ou être expulsé dans le péritoine, c’est l’avortement tubaire ;
5) la régression spontanée : l’embryon peut succomber très tôt et être résorbé. Le placenta
régresse sans qu’il y ait eu des signes suffisamment aigus pour avoir recours au médecin. Ce
sont des cas qui passent inaperçus et qui n’atteignent jamais le stade opératoire ;
6) la momification du fœtus : elle a lieu en cas de grossesse tubaire avancée et non reconnue.
Parfois la momification se surcharge de calcification avec formation d’un lithopédion.
XV. Clinique
a. La grossesse extra-utérine à son début
Trois symptômes essentiels dominent le tableau et sont des signes d’appel : le retard des
règles, la douleur, et les métrorragies fait de sang brun sépia, mare de café, minimes, goutte à
goutte, distillantes avec des intervalles libres de un à deux jours, suivis de reprises ou plus
abondantes, rouges avec des caillots survenant à la date attendue des règles, le risque est alors
de les confondre avec celles-ci. Parfois les métrorragies surviennent avant la date des règles
même.
124
Les autres signes sont plus inconstants : lipothymies, élimination d’une caduque et
signes sympathiques de grossesse.
Au toucher vaginal, l’utérus est augmenté de volume et ramolli, mais moins qu’il ne le
serait pour une grossesse intra-utérine du même âge.
Dans un des culs-de-sac latéraux, le doigt perçoit une petite masse latéro-utérine
douloureuse plus ou moins bien limitée.
Examens complémentaires
-la cœlioscopie : est le seul examen déterminant. Elle objective l’ectopie gravidique et
précise sa localisation ;
-le dosage radio-immunologique de bêta-HCG : un taux de bêta-HCG inférieur à 10 mU
/ ml permet d’affirmer l’absence d’une grossesse ou son arrêt depuis plus d’une semaine.
Un taux de bêta-HCG supérieur à 10 mU / ml permet d’affirmer l’existence de
trophoblaste, mais ne permet pas de déterminer son siège extra ou intra-utérine ;
-l’échographie montre : l’absence de sac gestationnel intra-utérine et une masse para
utérine avec ou sans présence de sac gestationnel.
b. Inondation péritonéale (forme aiguë de rupture cataclysmique)
Il s’agit d’une femme jeune qui, brutalement, présente une douleur violente dans le bas-
ventre, dont l’état général s’altère rapidement et inquiète l’entourage. La malade se plaint de
vertiges, éblouissements, bourdonnements d’oreilles, syncopes, soif intense, angoisse. Elle est
d’une pâleur extrême, cyanosée et froide, tachypnéique avec pincement des ailes du nez. Les
changements de position ou tentative de lever aggravent cet état.
L’interrogatoire recherchera deux notions : une douleur pelvienne dans les jours qui
précèdent et une anomalie du cycle ou une notion de grossesse.
A l’examen clinique : le pouls est petit, filant ou imprenable ; la tension artérielle est
effondrée ; l’abdomen est peu ballonné, sensible, les flancs sont mats et sensibles.
125
Le toucher vaginal donne le signal essentiel : le cri du Douglas. Le doigt introduit dans
le cul-de-sac postérieur réveille une très vive douleur qui arrache à la malade un cri, malgré son
état syncopal.
Au spéculum, les muqueuses vaginales sont pâles, le Douglas est déplissé, bombant. La
ponction du Douglas ramène facilement du sang noir incoagulable, parfois avec des
microcaillots.
XVI. Traitement
Ils se développent aux dépens des vestiges mésonéphrotiques. Ils siègent le long du
mésosalpinx, et s’ils n’atteignent pas des volumes importants, les rendant perceptibles à
l’examen clinique, ils sont une découverte per-opératoire ou per-coelioscopique.
les kystes se développant dans la partie moyenne du méso-salpinx entre les deux
feuillets. Ces kystes contiennent un liquide clair, eau de roche ;
les kystes appendus à l’extrémité du pavillon, ce sont les hydatides pédiculés de
Morgagni, vestige mullérien correspondant au reste d’une invagination cœlomique au
moment de la création du canal de Müller ;
le corps de Walhardt, siégeant au niveau de la séreuse, disséminés le long de la trompe
et du ligament large.
Les fibromes de la trompe : Ils siègent plus souvent sur l’isthme que sur l’ampoule. De
volume variable, ils sont habituellement associés à un fibrome utérin.
B. Les kystes dermoïdes
Ils contiennent des dérivés de la peau, du muscle, de l’os, du tissu thyroïdien. Ils sont
de siège unilatéral et peuvent atteindre un volume important.
Découverts par hystérosalpingographie faite pour bilan de stérilité, ils apparaissent comme une
image lacunaire ou d’amputation unilatérale ou bilatérale. La lumière tubaire persiste et la
perméabilité est conservée.
Traitement
b. Cancer de la trompe
Les tumeurs malignes de la trompe comprennent des cancers d’origine tubaire primitive
et des cancers secondaires, par extension d’une autre tumeur de l’appareil génital.
127
Les tumeurs malignes secondaires sont les plus fréquentes ; elles proviennent de l’utérus
ou des ovaires. Les tumeurs malignes primitives sont rares ; la majorité sont des épithéliomas.
a) Epidémiologie
b) Anatomie pathologique
La plupart des tumeurs primitives sont des adénocarcinomes ; les autres variétés
histologiques sont exceptionnelles. La tumeur naît le plus souvent dans la région ampullaire
puis envahit rapidement toute la trompe. Il n’y a pas d’atteinte préférentielle d’un côté. Une
localisation bilatérale est possible.
Stade III : tumeur d’une ou de deux trompes avec extension intra-péritonéale abdominale (grand
épiploon, intestin grêle et mésentère)
La radiothérapie
La chimiothérapie anticancéreuse.
130
Physiopathologie
# Kystes folliculaires
Ils résultent d’un développement folliculaire anormal : l’ovulation ne se produit pas, et un des
follicules en croissance continue à grossir, pouvant atteindre 5 à 8 cm de diamètre. Le liquide
est très riche en oestradiol, et en sécrète une partie dans la circulation. La menstruation est ainsi
retardée. Généralement, le kyste se rompt spontanément, parfois après avoir persisté jusqu’à 2
à 3 mois.
# Kystes lutéiniques
Ils résultent d’une anomalie de l’ovulation : un corps jaune fonctionnel se constitue, mais il
devient kystique (corps jaune kystique) à contenu séro-hématique. Les règles sont retardées,
surviennent après la résorption du kyste. Lorsqu’il est associé à une grossesse, le kyste peut
persister plusieurs mois.
Symptomatologie
La patiente consulte pour des douleurs pelviennes, un retard des règles (un mois ou plus), des
métrorragies brutales lorsque survient la rupture de kyste.
Examen clinique :
Au TV, il existe une masse latéro-utérine rénitente et sensible. L’utérus est petit et
ferme ;
En cas de kyste folliculaire, la glaire cervicale reste abondante, filante et, de courbe de
la température basale est monophasique basse ;
En cas de rupture d’un kyste lutéinique, le tableau peut aussi associer douleur + signe
d’hémorragie interne. La masse latéro-utérine disparait ;
131
Par fois c’est asymptomatique, et on peut mettre en évidence une masse latero-utérine
indolore.
Diagnostic différentiel :
Ils sont fréquents, et sont plus observés chez les jeunes filles. Les facteurs favorisants sont mal
connus.
Origine : 3 origines
Anapath : 3 types
Symptomatologie :
Signes fonctionnels :
Gêne pelvienne ;
Augmentation de volume de l’abdomen
132
Examen clinique :
Kyste pelvien : masse perçue, en général dans le cul-de-sac latéral du vagin, qui refoule
l’utérus du coté opposé ;
Cas particuliers :
Diagnostic différentiel :
Fibrome ;
Grossesse ;
Hydrosalpinx volumineux ;
Kyste fonctionnel de l’ovaire ;
Kyste endométriosique.
Examens complémentaires
Echographie :
Images anéchogènes, à paroi fine et régulière volontiers multiloculaires ;
Les cysadénomes mucineux ont un contenu finement échogène et comportant
des cloisons ;
Les kystes dermoïdes, ont un contenu échogènes très denses.
Evolution :
Torsion ;
Fissuration et rupture ;
Hémorragie intra kystique ;
Cancérisation.
Elles regroupent les anomalies caractérisées par la présence dans les ovaires d’une multitude
de formation kystique de petit volume ; et on distingue :
Aménorrhée ;
Hirsutisme ;
Obésité.
Anapath : les ovaires sont de taille augmentée, leur surface est lisse et brillante. A la coupe, on
obscure une couronne de follicules atrésiques de 5 à 6 mm de diamètre, accumulé sous une
albuginée épaisse. Le stroma ovarien est abondant et hyper vascularisé.
Pathogenie : une hypersécrétion d’androgènes par la thèque interne est le dérèglement de base.
L’excès d’androgènes bloque le développement des follicules en croissance, qui ne dépassent
pas la taille de 5 à 6 mm de diamètre et s’accumulent en couronne sous l’albuginée.
L’hyper androgénie ainsi créée est responsable de la résistance des tisses cibles à l’insuline.
L’hyperinsulinisme ainsi créé entretient la sécrétion des androgènes.
Symptomatologie
- Signes fonctionnels :
- signes physiques
Examens complémentaires
Traitement
1) de fond : normalisation du poids est le seul traitement de fond. On observe une restauration
de l’insulino-sensibilité et une amélioration des symptômes gynécologiques.
2) Symptomatique :
Ou :
La présence de nombreuses structures intra-ovariennes est constatée chez des patientes atteintes
de diverses pathologies pelviennes. Les kystes sont plus gros. Histologiquement, il s’agit de
formation folliculaire à différents stades de leur développement, qui est anarchique.
Les affections responsables sont : les infections pelviennes et surtout les salpingites, et les
séquelles d’intervention (ovaires restants après hystérectomie).
Symptomatologie :
Examens complémentaires :
Le syndrome associé :
Un fibrome de l’ovaire ;
L’ascite ;
L’Hydrothorax.
Du au fibrome qui irrite le péritoine, cette irritation entraine l’ascite et par transsudation per
diaphragmatique, on arrive à un épanchement intra-pleural : hydrothorax.
Traitement : ovarectomie
Tumeurs rares de l’ovaire
4a : Dysgerminomes : ces sont des tumeurs germinales (séminome). C’est une tumeur de la
femme jeune (en dessous de 30 ans). Ses manifestations chez sont celles de toute tumeur
ovarienne. La tumeur secrète d’HCG.
R/ radiothérapie
4b : Tumeur thécale : ces sont des tumeurs bénignes qui sécrètent des œstrogènes et peuvent
se manifester avant la puberté par de saignements et une pseudo-puberté précoce, en période
d’activité génitale par des méno-métrorragies ; et après la ménopause par de métrorragies post
ménopausiques.
4d : Tumeurs masculinisantes :
L’arrhénoblastome est la tumeur la plus fréquente. Il se voit chez les femmes jeunes (avant 30
ans). Il évolue en deux phases :
CHAPITRE : ENDOMETRIOSE
L’endométriose est un terme qui implique la prolifération d’un tissu endométrial dans
les sites autres que l’utérus.
XVII. Le terrain
L’âge : il s’agit d’une affection de la femme jeune, en période d’activité génitale
entre 35 et 45 ans;
La parité : l’endométriose est une maladie de la femme nulli ou paucipare, stérile
surtout ;
Les facteurs socio-économiques et raciaux : l’endométriose semble plus
fréquente dans les pays riches, chez les sujets de race blanche par rapport aux
sujets de race noire ;
Les antécédents gynécologiques : il existe un lien entre la fréquence de
l’endométriose et des interventions chirurgicales ou les explorations
gynécologiques.
XVIII. Histogenèse de l’endométriose
- les débris viables d’endomètre régurgités dans la cavité péritonéale lors des
menstruations se grefferaient sur le péritoine voisin, donnant naissance aux lésions
constatées (Sampson) ;
- les fragments d’endomètre seraient véhiculés dans les lymphatiques utérins. Cette
théorie expliquant l’endométriose ombilicale (Halban) ;
- le revêtement épithélial de la cavité coelomique durant la période embryonnaire garde
la potentialité de se métaplasier en tissu endométrial, peut être sous l’effet d’une
irritation quelconque éventuellement créée par un flux menstruel (Meyer).
139
XIX. Clinique
Les signes fonctionnels
L’examen clinique
Traitement
- Médical :
les progestatifs de synthèse (lynestrénol ou orgamétril*) et le Danazol* à doses
progressivement croissantes 400 à 800 mg par jour ; Analogue de GnRH (
Decapeptyl)
Le stérilet au lévonorgestrel (MirenaR) peut etre propose dans les adenomyoses
entrainant des menometrorragies
- Chirurgical : soit conservateur, soit radical
141
Une fistule génitale est une communication pathologique entre la vessie, l’urètre ou
l’uretère et un point variable de la filière génitale, presque toujours le vagin, exceptionnellement
l’utérus.
Etiologie
Les traumatismes obstétricaux ;
- Le travail prolongé et difficile : les parties molles maternelles restant pincées entre les
os du bassin et ceux de la tête fœtale sont ischémiées et finissent par se nécroser et
tomber ;
- la chirurgie obstétricale (plaie vésicale ou de l’urètre).
La chirurgie gynécologique notamment la chirurgie par voie basse, la cure de cystocèle,
périnéorraphie antérieure, les hystérectomies vaginales ;
Radiation
Traumatisme : plaie par arme blanche, fracture du bassin ;
Le processus tumoral (col, rectum)
congénitale
Facteurs déterminants:
- Mariage précoce
Facteurs favorisants:
- Pauvreté
- Cultures rétrogrades.
142
Ce sont des fistules faisant communiquer le tractus génital avec le tractus urinaire.
A. Clinique
On instille dans la vessie une solution de bleu de méthylène et on observe dans le vagin
l’orifice qui laisse échapper l’urine colorée ou le tampon intravaginal introduit préalablement
coloré en bleu.
Les petites fistules peuvent parfois se refermer spontanément après pose d’une sonde
vésicale pendant 2 semaines.
Le traitement chirurgical peut être soit une réparation par la voie vaginale ou
abdominale.
A. Etiologie
Le terme flexion, nous avons dit, désigne l’angle du corps utérin avec le col, tandis que
la version est l’angle de l’ensemble de l’utérus (corps et col) avec le vagin (angle que forme le
corps avec l’axe de l’excavation pelvienne ou axe ombilico-coccygien). La position normale
de l’utérus est l’antéflexion-version.
Le diagnostic d’une rétrodéviation peut être fait à toutes les époques de la vie génitale
de la femme et non seulement après des antécédents gynécologiques ou obstétricaux
particuliers.
145
Des troubles rectaux sont souvent associés, à type de ténesmes avec irradiations anales,
les douleurs apparaissant à la défécation ou l’effort de poussée.
L’examen clinique
Le corps utérin bombe dans le Douglas descendant plus large que le col. Le toucher
vaginal apprécie le degré de mobilité de l’utérus et le potentiel de réductibilité de la déviation
postérieure ainsi que l’hypermobilité intra pelvienne et douloureuse excessive de l’utérus
rencontrée dans le syndrome de Masters et Allen.
Enfin, le toucher vaginal permet de faire un bilan des organes voisins : un prolapsus de
l’ovaire, les ligaments utéro-sacrés tendus et douloureux, des douleurs vives au niveau des
paramètres.
L’hystérosalpingographie montre :
146
- de face : l’image triangulaire à base inférieure de l’utérus, plus bas située que le col
centré par la canule au lieu de l’image physiologique triangulaire à sommet inférieur de
l’utérus en position normale ;
- de profil : la cavité à l’aspect d’un point d’exclamation plus ou moins rempli et siège
au-dessous de la ligne promonto-sous-pubienne en avant de la concavité sacrée.
La cœlioscopie permet un bilan complet.
Traitement
Ils visent à réduire les troubles fonctionnels, les algies et les anomalies menstruelles
chez les malades refusant dans un premier temps l’intervention.
- l’épreuve du pessaire ;
Il comporte une déchirure du ligament large, le plus souvent d’origine obstétricale, avec
une hyper mobilité utérine douloureuse. Le syndrome frappe surtout des femmes en âge de
procréer.
147
Clinique
L’examen clinique permet de trouver l’hyper mobilité anormale du col utérin que l’on
peut tirer et refouler dans l’axe du vagin et que l’on peut aussi mobiliser transversalement et
d’avant en arrière. C’est le signe du « joint universel » qui donne l’impression que le col « erre »
ou « flotte » dans la cavité pelvienne comme une « bouteille en mer ». Cette mobilisation
excessive s’accompagne d’une douleur particulièrement nette.
o Traitement
Le prolapsus génital peut être défini comme l’issue anormale des viscères pelviens
(prolabés) au niveau de l’orifice vulvo-vaginal (suite d’un relâchement de leurs moyens de
fixation).
C’est une affection gynécologique très fréquemment observée à divers degrés chez la
femme, surtout à partir de la périménopause. Le prolapsus utérin peut constituer soit une simple
anomalie anatomique non invalidante, soit une véritable pathologie plus ou moins
handicapante.
Etiologie
- les facteurs hormonaux : la trophicité des tissus du bas appareil urinaire et des organes
génitaux est hormono-dépendante ;
Degrés de prolapsus
o le prolapsus du premier degré : le col utérin est derrière l’orifice vaginal ;
o le prolapsus du deuxième degré : le col utérin est au niveau de l’orifice vaginal ;
o le prolapsus du troisième degré ou procidence de l’utérus : le col utérin est hors
de l’orifice vaginal.
Physiopathologie
Il existe un ulcère de décubitus par frottement des parties prolabées contre les cuisses
ou les sous-vêtements de la malade.
On note le plus souvent une hypertrophie et une élongation du col. L’évasion du vagin,
c’est-à-dire un cysto-rectocèle, est courante. Le dessèchement de la muqueuse est de règle.
En cas de cystocèle, il y a, par suite de la rétention urinaire qui en résulte, une cystite.
De même la rectocèle entraîne une constipation par suite de la rétention des matières fécales
dans la poche prolabée. Les hémorroïdes peuvent aussi apparaître.
Clinique
L’examen au spéculum permet l’accès au col et étudie les parois vaginales : leur
trophicité, d’éventuelles lésions pour étude carcinologique, colposcopie, lugol, frottis.
La mobilisation du col par une pince permet de mesurer le degré de mobilité anormale
en piston de l’utérus dont l’existence témoigne de l’insuffisance des utéro-sacrés, ou en rotation,
par déficit des ailerons latéraux.
Traitement
I. L’absentation thérapeutique est indiquée devant :
l'insuffisance du prolapsus : prolapsus modérés découverts lors d’un examen
systématique sans gêne fonctionnelle importante ;
le jeune âge de la patiente : la découverte d’un prolapsus chez une femme jeune
en l’absence de gêne trop importante, sans incontinence urinaire d’effort
associée ;
les tares organiques : diabète, hypertension artificielle, insuffisance
coronarienne, insuffisance respiratoire, obésité, varices des membres inférieurs
ou malades post-phlébétiques incitent à la prudence.
II. La chirurgie :
chez la femme jeune, on pratique soit l’isthmopexie au tissu prévertébral du
promontoire, soit une colpopérinéorraphie postérieure, soit enfin une
isthmopexie corporéale ;
chez la femme aux alentours de la ménopause, l’hystérectomie vaginale est
l’intervention de choix.
151
On parle de stérilité lorsqu'un couple reste sans enfant après deux ans de rapports complets, de
fréquence suffisamment rapprochée et sans contraception d'aucune sorte.
Une stérilité est dite « primaire » lorsqu'il n'y a jamais eu de grossesse. Elle est secondaire si
une grossesse est déjà survenue quelle que soit l'issue de cette grossesse (accouchement,
avortement ou GEU).
Epidémiologie
La stérilité reste inexpliquée dans un peu moins de 10 % des cas. La fertilité décroit avec l'âge.
Ainsi le pourcentage de femmes stériles est de 3 % à 20 ans, 6 % à 25 ans, 10 % à 30 ans, 16
% à 35 ans 31 % à 40 ans.
Causes
- troubles de l'ovulation 30 % ;
- hyperprolactinémie
- déficit gonadotrope
- cause psycho-nutritionnelle
- troubles de la fecondation ;
- endométriose
Elles sont mixtes dans 27 % des cas et l'hypofecondite reste inexpliquee dans 10 % des cas.
- l'hypercorticisme surrénal.
- l'hyperthyroïdie.
2) Les atteintes testiculaires constitutionnelles
Les facteurs physiques : les facteurs circulatoires et thermiques, les irradiations, les
ultrasons.
a) L'interrogatoire : il oriente le diagnostic plus souvent que l'examen physique. Il peut révéler
l'existence d'une cryptorchidie congénitale unilatérale, des antécédents chez la femme d'une
primo-infection sévère de l'enfance, d'une dysménorrhée croissante (endométriose) ou
l'existence d'une aménorrhée, d'une spanioménorrhée.
b) L'examen physique
L'examen clinique de la femme doit être minutieux; il ne doit pas omettre l'examen
systématique de la glande mammaire à la recherche d'une galactorrhée qui peut orienter vers un
diagnostic de trouble hypothalamo-hypophysaire.
L'examen de l'homme, s'il consulte avec sa femme, ne doit pas manquer d'être fait :
l'absence ou la présence de varicocèle, la palpation de l'épididyme et de déférent.
c) Les explorations
le spermogramme : il est le pivot de diagnostic. S'il est normal, il permet de limiter toutes
les investigations à la femme; s'il y a azoospermie, il permet de savoir d'emblée jusqu'où va
le désir de procréation du couple.
la biopsie testiculaire
* La biopsie de l'endomètre dans les quatre jours précédant les règles : elle est indispensable
en cas de soupçon de tuberculose génitale.
La stérilité résulte, dans un tiers de cas de plusieurs défauts conjugués, même mineurs.
C'est pourquoi l'investigation d'une ne doit pas être interrompue sous prétexte que l'on a trouvé
une anomalie majeure susceptible d'expliquer l'infecondité.
d) Traitement
1) Le traitement médical
* En cas d'infection :
CHAPITRE LA CONTRACEPTION
Une méthode contraceptive doit être efficacité, acceptable et non nuisible à la santé.
Type de contraceptions
1. Contraception hormonale
Mode d’action :
Il s'agit d'un patch (EvraR) qui delivre 20 g/jour d'ethinylestradiol (600 g/dispositif) et 0,150
mg de norelgestromine (6 mg/dispositif).
Estroprogestatifs par voie vaginale
NuvaRingR est un anneau souple de diametre exterieur de 54 mm, dont la section mesure 4 mm
qui comprend un copolymere avec en inclusion les steroides (2,7 mg d'ethinylestradiol
(MilligynonR) ont une faible action antigonadotrope et n'agissent que sur la glaire et
l'endomètre (ces deux specialites sont remboursees et peu onéreuses).
- Désogestrel
- Progestatifs macrodosés
Les progestatifs macrodoses ne sont pas a proprement parler des contraceptifs. Les derives 19-
nor-pregnane (structure de base de la progesterone), l'acetate de chlormadinone (LuteranR),la
promegestone (SurgestoneR), le nomegestrol (LutenylR) sont depourvus d'effets virilisants. La
prise de deux comprimes d'acetate de chlormadinone 5 mg ou de 1 comprime de nomegestrol
5 mg ou de 0,500 mg de promegestone du 6e au 25e jour du cycle permet une sécurité
159
contraceptive équivalente aux estroprogestatifs. Ils sont utiles en cas de contre-indications aux
œstrogènes de synthèse pris per os.
- Pilule d'urgence
b) Contre-indications
- absolues sont : la grossesse ; l'infection génitale haute ; le trouble de la crase sanguine (DIU
au cuivre) ; les cardiopathies valvulaires. Les contre-indications
- relatives sont : les anomalies de la cavité utérine (fibrome, malformation) ; les traitements
anticoagulants ; les antécédents de GEU, d'infection génitale haute ; les partenaires multiples ;
les maladies imposant une corticothérapie ou un traitement antiinflammatoire au long cours ; la
maladie de Wilson (DIU au cuivre).
160
b) Complications
Ennuis mineurs Ce sont : des hémorragies (plus fréquentes), des leucorrhées, dysménorrhées.
Les méthodes sont : les spermicides (crèmes, ovules, tampons) ; le diaphragme ; le préservatif
féminin.
- Spermicides Ce sont des produits tensio-actifs qui se déposent sur la muqueuse vaginale
et qui ont une action spermicide et éventuellement bactéricide.
- Obturateurs féminins :
Diaphragmes : Ils existent en plusieurs modèles commercialisés en fonction de
leur taille : 50 à 90 mm de diamètre (Diafam). Les 2 faces de la cupule doivent
être imprégnées d'une crème spermicide, renouvelée lors de chaque rapport. Le
diaphragme doit être placé 2 h avant le rapport et retiré plus de 2 h après Contre-
indications : cystocèle, indiscipline, pudeur, etc.
Préservatifs féminins (Fémidon) C'est un préservatif lubrifié sur les 2 faces, de
forme oblongue, fermé au niveau de l'extrémité interne.
2. Coït interrompu (retrait) Le taux d'échec est élevé (15 %). Cette technique est peu efficace,
très astreignante et source de difficultés conjugales.
3. Méthode Ogino-Knauss Elle se base sur la durée de vie des spermatozoïdes dans la glaire (3
j) et sur celle de l'ovule (1 j). Les rapports sexuels sont proscrits du 10e au 18e j d'un cycle de
28 jours. Elle est inefficace en cas de troubles du cycle car l'ovulation survient à des dates
variables.
161
4. Méthode des températures Les rapports sont possibles seulement 2 jours après la montée de
la température. Cette méthode limite les rapports à la période postovulatoire, ce qui est
astreignant.
Suppression délibérée et réfléchie de la fécondité sans atteinte des autres fonctions sexuelles ou
endocrines.
METHODES :
Si il y a trouble, il y aura :
- les antécédents :
o traumatismes psychiques : abus sexuel de l’enfance (harcèlement, attouchement,
viols)
o traumatismes physiques : malformations, maladies infectieuses, chirurgies
génitale, séquelles d’accouchement (épisiotomie, neuropathie d’étirement,
malposition utérine acquise)
o tabous éducatifs, image parentale de la sexualité négative
o identification maternelle
o carence affective, absence d’empreinte en termes de tendresse
o première expérience sexuelle négative
- image négative de soi : obésité, dépression
- Certaines pathologies : endométriose, lichen scléro-atrophique vulvaire ou érosif
vaginal, infections génitales ( vulvite mycosique ou herpétique)
2. Les principaux troubles de la sexualité
a) Chez la femme
1. Le vaginisme
Il s’agit d’un spasme (contraction réflexe donc involontaire) infranchissable de la
musculature périnéale (releveur de l’anus et adducteur) la rendant impossible l’acte de
pénétration vaginale.
On distingue ici le vaginisme primaire (qui a toujours existé, Plus souvent d’origine
psychologique), et le vaginisme secondaire (cause organique après un traumatisme
obstetricale, gynecologique, ….)
Traitement : il est spécifique d’une lésion organique.
En l’absence de lésion organique : séance de traitement psychosomatique.
Il comprend 2-3 séances avec explication anatomique montrant sur schéma la
constitution de l’appareil génital. Ceci aidera la femme à apprivoiser sa peur et
la découverte de l’entrée du vagin et depasser la peur du coit.
Ensuite, il faut lentement apprendre à la femme très lentement au début à
introduire un doigt dans le vagin. Une fois cette étape franchie, le plus souvent
la progression suit car il n’a plus d’abandon à la moindre gêne.
Les rapports sont possibles quand la femme a fait ce travail personnel sur son
corps.
2. Anaphrodisie
Absence de desir sexuel chez la femme quand même on la touche, voire qui ont une
véritable répulsion du contact physique.
On distingue les aphrodisies primaires (femmes n’a jamais éprouvé de désir), les
aphrodisies secondaires s’installent après une période ou le désir existait. Ces dernières
sont causées par la pillule, choc émotionnel de défloration, le discours choquant du mari,
infidélité du mari, les conditions sociales de la vie du couple, la stérilité, ménopause….
Traitement : est difficile
- Aphrodisies primaires : thérapie congitivo-comportementale par le sexologue,
neurologue.
- Aphrodisies secondaires : information sur la sexualité, démonstration de normalité
physique pour rassurer, traitement adjuvant (oestrogénotherapie si ménopause)
3. Anorgasmie
164
C’est l’absence d’orgasme. La plupart de ces femmes ont malgré tout le plaisir, même
s’il n’aboutit pas à l’orgasme.
4. Apareunie
Elle est liée à une absence congénitale de vagin ou à un Sd de Rokitansky- kuster-Hauser
mais aussi à un pseudo-hermaphrodisme masculin
5. Absence du désir sexuel
Ces femmes peuvent avoir du plaisir si le contact a lieu, mais elles n’ont pas l’envie qui
les mettrait en demande de rapport sexuel.
A l’origine de ces troubles, on peut trouver les causes physiques comme une castration
chirurgicale, une hyperprolactinémie, un relâchement des muscles périvaginaux, ou les
complications neurologiques ou vasculaires du diabète.
6. Les dyspareunies
Il s’agit de rapports sexuels douloureux ou difficiles. Ces dyspareunies peuvent être
superficielles (douleurs à l’entrée du vagin) ou profondes (douleurs au fond du vagin).
Les causes :
- Infectieuses,
- Allergiques,
- Cicatricielles,
- Dermatologiques,
- Hormonales,
- Endométrioses,
- Utérus rétroversé fixé, kystes, complications de fibromes
Prise en charge des troubles sexuels :
Parfois, derrière un des troubles sexuels, la femme cache ou endosse un trouble sexuel de son
partenaire. Ces troubles sont : l’éjaculation prématurée et les troubles d’érection.
165
1. Ejaculation prématurée
L’éjaculation prématurée (par rapport au plaisir de la partenaire), ou éjaculation précoce
(moins de 30 secondes à 1 minute) se définit comme une éjaculation qui survient trop
tôt et surtout sans contrôle possible. Ce symptôme est responsable de nombreux drames
conjugaux.
Causes : - anxiété et stress,
Une crainte de la femme, ou une agressivité (inconsciente) qui pousserait
inconsciemment et volontairement le partenaire à la priver de plaisir.
2. Dysfonction érectile
C’est l’impossibilité de la survenue de l’érection ou de son maintien. Cette définition a
été nuancée en y incluant l’absence de désir et l’absence de sensation pendant l’acte
sexuel (frigidité masculine).
Causes organiques 4 types :
- Causes vasculaires : insuffisance artérielle et ou fuite veineuse ;
- Iatrogènes (anti-hypertenseurs ou certains hypolipidémiants psychotropes) ;
- Hormonales : hyperprolactinémie, hypo androgénie ;
- Neurologiques : neuropathie post-traumatique ou dégénérative ;
- Le diabète a la particularité d’intervenir au niveau des troubles de l’érection par son
mécanisme hormonal, vasculaire et neurologique.
Causes psychologiques.
Thérapeutique
Les médicaments peuvent être nécessaires pour aider à la résolution de troubles sexuels :
Le terme abus sexuel est préféré au terme de violences sexuelles car nombreux abus sexuels
sont sans violences physiques.
L’entretien psychologique est important chez les mineurs. Les 3 buts de cet entretien sont :
- Vérifier la notion de plainte : soit sur réquisition ou que la patiente est venue seule
spontanement sans réquisition. Dans cette dernière situation il faut différentier
l’agression récente de moins de 72 heures qui nécessite une prise en charge urgente
de l’agression plus ancienne qui impose une évaluation psycho-médico-sociale plus
sereine.
- Apprecier les conséquences psychologiques initiales. Son évolution depuis l’abus,
le vécu de la culpabilité, ….
- Préparer la victime à l’examen médical en expliquant les impératifs de l’examen et
son déroulement.
167
1. Contexte
Deux situations :
- La victime peut être adressée sur réquisition : examen gynécologique et prélèvement
- La victime peut se présenter spontanément ou accompagnée de ses parents s’il s’agit
d’une mineur.
L’évaluation pschycho-sociale est alors fondamentale et doit être réalisée sauf cas
évident avant l’examen clinique et gynécologique.
La consultation médicale avec examen génito-anal doit etre réaliser avec maximum de
competence. Après explication des objectifs de l’examen médical, celui-ci doit etre
réalisé dans une salle bien éclairée.
2. Entretien médical.
Il va préciser les éléments suivants :
a) A l’interrogatoire
Date, heure de l’examen, la qualité de l’entretien (comportement psychologique de
la victime), date-heure de l’agression, le contexte, signes fonctionnels après
agression (saignement, douleurs), comportement après agression (toilette,
changement des vêtements). Préciser aussi les antécédents.
b) Examen clinique comporte
- l’examen général avec description des lésions, localisation, taille, ancienneté et
autres traces des violences
- L’examen gynécologique : toujours réaliser avec l’accord de la victime
Inspection : face interne des cuisses, vulve (grandes et petites lèvres, vestibule),
description de l’hymen, examen du périnée postérieur, speculum si possible.
TV, TR( facultatif)
Les constations seront notées sur le cryptogramme
168
Est indispensable pour faire aboutir le dépôt d’une plainte de la victime. Il doit être rédigé avec
rigueur.
169
SYMPTOMATOLOGIE ................................................................................................................ 89
A la palpation ............................................................................................................................... 90
Les adénopathies.......................................................................................................................... 90
L’écoulement mamelonnaire : est systématiquement recherché. ....................................................... 90
Examens complémentaires : ....................................................................................................... 90
Mammographie : ................................................................................................................................. 90
Echographie : l’image suspecte de cancer est une formation hypoéchogène irrégulière à
grand axe perpendiculaire à la peau, le cône d’ordre postérieur, la désorganisation du tissu
glandulaire adjacent. ...................................................................................................................... 91
Cyto-ponction : ............................................................................................................................ 91
Micro-biopsie ............................................................................................................................... 91
Exérèse avec examen histologique extemporané. ................................................................................. 91
Aspects particuliers de cancers du sein ..................................................................................... 91
Etude de l’extension .................................................................................................................... 92
Evolution ...................................................................................................................................... 92
TRAITEMENT................................................................................................................................ 92
1) Prévention : pas de prévention primaire de cancer, mais on peut envisager un diagnostic
précoce par 3 mesures : ................................................................................................................. 92
2) Méthodes : ............................................................................................................................ 92
3) INDICATIONS .................................................................................................................... 95
SURVEILLANCE ........................................................................................................................... 95
CHAPITRE. PATHOLOGIE DE LA VULVE .................................................................................. 97
Dystrophies vulvaires ...................................................................................................................... 97
Maladie de Paget de la vulve ...................................................................................................... 97
Traitement : ......................................................................................................................................... 98
Cancer invasif de la vulve ........................................................................................................... 99
T3 : Vulvectomie totale avec lymphadénectomie inguinale ................................................................ 99
CHAPITRE : PATHOLOGIE DU VAGIN .................................................................................... 100
1. Kystes du vagin ...................................................................................................................... 100
2. Adénose vaginale ................................................................................................................... 100
Aspect clinique de l'adénose ..................................................................................................... 100
Traitement.................................................................................................................................. 101
3. .Cancer épidermoïde du vagin.............................................................................................. 101
CHAPITRE PATHOLOGIES DE L’UTERUS .............................................................................. 102
I. PATHOLOGIE DU COL DE L’UTERUS .......................................................................... 102
I.1 pathologies bénignes du col ................................................................................................. 102
T3 : souvent inutile. Traiter comme cervicite si infection. .................................................................. 102
177
Traitement.......................................................................................................................................... 135
Pas de désir de grossesse ..................................................................................................................... 136
b) Dystrophie macrokystique ................................................................................................... 136
Symptomatologie : ............................................................................................................................. 136
3) Le syndrom de DEMONS MEIGS .......................................................................................... 137
Traitement : ovarectomie..................................................................................................................... 137
Tumeurs rares de l’ovaire......................................................................................................... 137
R/ radiothérapie ................................................................................................................................... 137
CHAPITRE : ENDOMETRIOSE.................................................................................................... 138
aa) Clinique ............................................................................................................................... 139
bb) Les examens complémentaires ............................................................................................ 139
Les complications (6) ...................................................................................................................... 139
Traitement ....................................................................................................................................... 140
CHAPITRE LES FISTULES TRAUMATIQUES ......................................................................... 141
A. Clinique .................................................................................................................................. 142
B. Conséquences ......................................................................................................................... 142
C. Traitement ............................................................................................................................... 142
2. Les fistules recto-vaginales ................................................................................................. 142
B. Clinique................................................................................................................................... 143
C. Traitement ............................................................................................................................... 143
CHAPITRE : ANOMALIES DE STATIQUE GENITALE .......................................................... 144
1. MALPOSITIONS, DÉVIATIONS ET DÉSINSERTIONS UTÉRINES .............................. 144
1.1 Les déviations anormales de l’utérus............................................................................... 144
1.2 Les rétrodéviations utérines ................................................................................................... 144
1. Les rétrodéviations secondaires ............................................................................................... 144
Les explications complémentaires ............................................................................................ 145
Traitement.................................................................................................................................. 146
2. Défections utérines : syndrome de Masters et Allen. ......................................................... 146
Clinique ....................................................................................................................................... 147
o Traitement ........................................................................................................................... 147
2. PROLAPSUS GÉNITAUX ....................................................................................................... 147
Degrés de prolapsus................................................................................................................... 148
Physiopathologie ........................................................................................................................ 148
Clinique .............................................................................................................................................. 149
L’examen physique ..................................................................................................................... 149
Traitement.................................................................................................................................. 150
180