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• Organes internes
• Périnée
• Organes externes (vulve et seins)
• Les glandes annexes
Le vagin
• Conduit musculo-membraneux,
• Longueur 9 à 10 cm,
• Largeur 2 à 4 cm,
• Il est situé entre la vessie et l’urètre en avant; le rectum et le canal anal en arrière.
• Il s’étend du col de l’utérus à la vulve et est obstrué partiellement en bas par l’hymen chez les
femmes vierges…
L’hymen:
• diaphragme membraneux,
• Situé à 1 cm à l’intérieur du vagin
• Il est rattaché aux muscles du périnée, dont les 2 releveurs de l’anus
• Sa muqueuse secrète un mucus lubrifiant et bactéricide
Ses fonctions:
• permet le passage du bébé lors de l’accouchement,
• Organe de la copulation et du recueil du sperme,
• Permet l’écoulement des menstruations.
Utérus
• Il a la forme d’une poire renversée,
• Il mesure 6 à 8 cm de long,
• Et 4 cm d’épaisseur.
L’isthme:
• Rétrécissement au niveau de la partie moyenne de l’utérus délimitant le col de l’utérus du
corps utérin.
Le corps:
• Il mesure 3 à 5 cm pour une épaisseur de 2 à 4 cm.
• C’est une masse trapézoïdale se prolongeant vers les trompes.
• La cavité utérine est tapissée par une muqueuse, l’endomètre, qui desquame tous les mois au
moment de la menstruation (les règles).
Il est composé de 3 couches tissulaires:
• Le périmetrium
• Le myomètre (muscles lisses permettant les contractions)
• L’endomètre riche de vaisseaux sanguins et de glandes nourricières (lieu où s’implante
l’embryon)
• captent l’ovule à la surface de l’ovaire grâce au pavillon tubulaire qui coiffe le pôle externe de
l’ovaire.
• Facilitent le transport de l’ovule par ses contractions musculaires et le mouvement de cils
vibratiles.
• Permettent le tri qualitatif et quantitatif des spermatozoïdes se dirigeant vers l’ovaire.
• Assurent le transport de l’œuf fécondé (ou pas) vers la cavité utérine.
Les ovaires
• Il s’agit de 2 glandes de la taille d’une amande.
• Ils sont surplombés par les trompes.
• Situés dans la partie basse du petit bassin
Ils ont 2 fonctions:
• Exocrine: fonction ovulatoire (fabrication des ovules),
• Endocrine: sécrétions d’hormones.
• Ils ont un aspect blanchâtre et irrégulier marqués par:
Le corpus albicans (formation post ovulaires cicatricielle)
Le corps jaunes (formation jaunâtre d’ovulation récente)
Ils sont maintenus par 3 ligaments:
• Utéro-ovarien (fixe le pôle interne à la corne utérine)
• Lombo-ovarien (les attache à la paroi abdominale)
• Tubo-ovarique (solidaire de la frange ovarique)
Rappel:
• L’ovule fabriqué est expulsé et aspiré la plupart du temps par les trompes de Fallope.
• Pour aller de l’ovaire à la trompe l’ovule tombe dans la cavité péritonéale parfois il s’égare et
peut s’implanter dans la cavité péritonéale une fois fécondé: c’est la grossesse extra utérine.
Le périnée
• Il sert de séparation entre les organes génitaux internes et les organes génitaux externes,
• On le nomme aussi:« plancher pelvien »,
• Il joue un rôle important dans le maintien des organes génitaux internes.
(exemple: rééducation périnéale postpartum pour éviter l’incontinence)
Les organes externes: la vulve
• Les grandes lèvres,
• Les petites lèvres,
• Le clitoris (organe érectile féminin),
• Le méat urinaire,
• L’orifice du vagin.
L’ovulation:
(14ème jour)
• Libération de l’hormone LH par l’hypophyse qui stimule le follicule de De Graff (follicule mûr)
libérant ainsi l’ovule.
• L’endomètre termine sa phase prolifératrice
• La durée de vie d’un ovule dans les trompes de Fallope est de 12 à 24 heures.
• La durée de vie d’un spermatozoïde dans les voies génitales de la femme est de 3 à 5 jours.
La phase lutéale:
14ème au 28ème jour
• Taux FSH-LH s’abaissent,
• Corps jaune sécrète de la progestérone,
• L’endomètre entre en phase sécrétoire.
• Soit l’ovule est fécondé par un spermatozoïde alors la nidation commence,
• Soit il n’y a pas fécondation, apparaît alors les règles.
Le syndrome prémenstruel
Les règles:
• Durée: environ une semaine
• L’endomètre n’est plus sous l’influence des hormones, il desquame.
La ménopause
L’ovaire:
La ménopause survient vers 50 ans lorsque le stock ovarien de follicule de DeGraaf est épuisé.
L’endomètre:
Il cesse d’être l’objet d’une phase sécrétoire, puis desquamative, lorsque les ovulations
cessent.
Le vagin:
Le Ph redevient alcalin donc sensible aux infections, Il s’atrophie progressivement.
LA FECONDATION
LA NIDATION
La nidation a lieu vers le 6ème jour postconceptionnel. Elle correspond à l’implantation du blastocyste
au niveau l’endomètre, sous l’influence des hormones secrétées par le corps jaune ovarien (cicatrice
de l’ovulation).
LA PERIODE EMBRYONNAIRE
La période embryonnaire dure environ jusqu’à la fin du deuxième mois de grossesse (10,5 SA).
Elle est caractérisée par la multiplication active des cellules et surtout leur différentiation,
– au niveau de l’embryon, (organes)
– au niveau des cellules trophoblastiques, (placenta et membranes)
Embryon de 6semaines
LA PERIODE FOETALE
La période fœtale s’étend du 3ème au 9ème mois de grossesse (11 à 41 SA). C’est au cours de cette
période que la différenciation fine des différents tissus (fœtaux et placentaires) se réalise, mais c’est
surtout une phase de croissance fœtale.
Fœtus 15 semaines
LE PLACENTA
Le placenta est constitué de cellules maternelles et fœtales.
Il se constitue dès les premières semaines de grossesse à partir de cellules trophoblastiques et de
l’endomètre maternel. Il occupe d’abord tout le pourtour de l’œuf (il s’appelle alors trophoblaste)
puis se localise dans une région de l’utérus (généralement le fond) sous forme d’une « galette »
d’environ 20 cm de diamètre et 4cm d’épaisseur à terme.
C’est un espace vasculaire où les deux circulations sanguines, maternelles et fœtales,
échangent des éléments sans jamais se mélanger :
– apport d’oxygène et de substances énergétiques de la mère vers le fœtus,
– élimination des produits du métabolisme du fœtus vers la mère.
Le placenta est un véritable filtre à travers lequel passent certaines molécules alors que
d’autres restent dans le sang maternel.
LE CORDON OMBILICAL
Le fœtus est relié au placenta par le cordon ombilical, qui contient 2 artères et 1 veine, enroulées en
spirale.Le cordon mesure environ 80 cm à terme. Il s’entortille très fréquemment autour du fœtus
pendant la grossesse, ce qui est sans gravité mais peut gêner l’accouchement.
LE LIQUIDE AMNIOTIQUE
Les membranes forment une poche contenant le fœtus baignant dans le liquide amniotique.
Le liquide est produit par le placenta, le cordon et le fœtus lui-même.
Il est avalé par le fœtus tout au long de la grossesse et est indispensable au développement
pulmonaire fœtal.
Proche du terme la quantité de liquide amniotique est de l’ordre de 500 à 1000ml.
CH.3 DIAGNOSTIC DEGROSSESSE
DIAGNOSTIC CLINIQUE
Interrogatoire
– Aménorrhée : SF principal ; valeur si cycles réguliers, plus aléatoire
si après CO ou allaitement
– Signes Sympathiques de grossesse :
•nausées, vomissements, hypersialorrhée
•modifications de l’appétit
•émotivité, irritabilité,
•somnolence,
•sensation de « gonflement » général,
•augmentation du volume mammaire,
•pollakiurie,...
– Température au réveil > 37°C, 14 jours après l’ovulation
– l’examen au spéculum : col violacé, glaire pauvre, cassante, épaisse
– TV combiné au palper abdominal :
•utérus augmenté de volume : 8 SA = « orange »
10 SA = « pamplemousse »
15 SA = mi-chemin entre ombilic et symphyse
•utérus globuleux : signe de Noble
•utérus ramolli : imbibition gravidique, liée à la progestérone = signe de Hégar : le fond utérin
semble séparé du col, isthme très souple
•Bruits du cœur fœtal, perçus par doppler dès la 12° SA
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
DIAGNOSTIC ECHOGRAPHIQUE
Pas un « vrai » moyen de diagnostic
Diagnostic de « datation » de grossesse
– sac ovulaire visible dès 5-6 SA : image anéchogène intra-utérine, avec couronne
hyperéchogène
– embryon avec activité cardiaque à partir de 6-7 SA
DATATION DE GROSSESSE
4ème mois
• 15 cm, 150 g
• Rein sécrète urine
• Foie sécrète la bile (formation du méconium "1ère selle du bébé" stockée dans
l'intestin)
• Perception des mouvements foetaux par la mère
5ème mois
• 25 cm, 500 g
• Phanères (cheveux, ongles)
• Lanugo (poils sur le bébé)
• Vernix caséosa (enduit blanc qui protège la peau et facilite la naissance)
• Début réflexe de succion
6ème mois
• 30 cm, 1000 g
7ème mois
• 40 cm, 1600 g
• Maturation du système nerveux central et des centres respiratoires
• Bascule de la tête en bas
•
8ème mois
• 47 cm, 2200 g
• Maturité de la fonction pulmonaire
• Apparition des points d'ossification
A TERME
• 50 cm
• 3250 g
• En dessous de 2500g = hypotrophe
• Au dessus de 4200 = macrosome
Seins:
Augmentation homogène volume des seins transformation glandulaire (tensions
mammaires)
Hyperpigmentation de l’aréole et des tubercules de Montgomery
Écoulement de colostrum parfois en fin de grossesse
APPAREIL CARDIOCIRCULATOIRE
• Augmentation du volume plasmatique
• Augmentation charge de travail du coeur
• Augmentation du débit cardiaque : 50 % à 5 mois Augmentation de la FC (80 à 90
bpm)
• Diminution de la TA : < ou = 14/9 (vasodilatation périphérique)
• Tendance à l’hypotension orthostatique
• moindre du V globulaire (hématies) anémie relative par hémodilution
Compression de la veine cave inférieure en décubitus dorsal malaise vagal (sueurs, palpitations,
régresse rapidement)
Compression des veines pelviennes hémorroïdes, insuffisance veineuse des membres inférieures,
APPAREIL RESPIRATOIRE
•Consommation O2 : augmentation de 20 à 30 %
•Ascension diaphragme + hypotonie des muscles abdominaux diminution de la
capacité respiratoire
Dyspnée physiologique dès le premier trimestre fréquente (1 femme sur 2)
APPAREIL URINAIRE
Augmentation débit rénal (60 %)
Obstruction mécanique + effet myorelaxant de la progestérone (muscles lisses) sur voies excrétrices
dilatation des cavités pyélocalicielles + uretères avec stase surtout à droite
fréquence des infections urinaires (dépistage ECBU +++)
Modifications de l’équilibre vésico-utérin (diminution de la pression du sphincter uréthrale +
hypotonie vessie)
IU (85 %), Pollakiurie (> 6 mictions/j), Dysurie
APPAREIL DIGESTIF
Œdème gingival et hypersialorrhée fragilité et saignement gingival
Diminution de la pression du sphincter inférieur de l’œsophage pyrosis au 2ème et 3ème trimestre
Augmentation de la durée de vidange gastrique
nausée et vomissements au 1er trimestre
Remarque : s’assurer de la vacuité gastrique avant une anesthésie générale
Augmentation du temps de transit intestinal par atonie et compression constipation et
météorisme abdominal
Diminution production d’albumine par le foie
hémodilution
APPAREIL LOCOMOTEUR
Relâchement des ligaments articulaires et symphysaires du bassin (stéroïdes) pour permettre au
bassin de « s’élargir » à l’accouchement pubalgies ou syndrome de Lâcomme.
Relâchement musculaire de la ceinture abdominale (progestérone) et hyperlordose compensatrice
lombalgies
PEAU et PHANERES
Hyperpigmentation gravidique (90 % des femmes) : aisselles, seins, face interne des cuisse, visage
chloasma, ligne blanche abdominale linea nigra.
Vergetures au niveau seins, cuisses, abdomen = fractures des réseaux de fibres collagène
Hypertrichose discrete.
HEMATOLOGIE
• Augmentation de la numération des leucocytes
• Modification quantitative des facteurs de la coagulation, favorisant l’action
coagulante (augmentation risque de thromboses veineuses)
ENDOCRINOLOGIE
– Augmentation de la réponse insulinique au glucose (hypertrophie des cellules
sécrétante du pancréas), et insulinoresistance périphérique
surcharge importante de travail pour le pancréas
Fréquence diabète gestationnel
– 1 grossesse sur 5
– Diététique normo-glucidique pendant la grossesse +++
Alimentation
Besoins énergétiques augmentés de 5 à 10 %
• Alimentation doit être
• normo-calorique : 2200 kcal/j
• équilibrée : 15 % protides, 35 % lipides, 50 % glucides
• Variée :
Respecter équilibre en apports d’origine animale et végétale.
Limiter plats en sauce, charcuterie, pâtisseries, sucres à absorption rapides (préférer sucres lents).
Déconseiller les boissons sucrées (sodas …), les excitants (thé, café).
proscrire l’alcool.
• Surveiller la prise de poids : doit être inférieur à 12 kg en moyenne à terme (inférieur
à 1,5 kg/mois)
Précautions alimentaires
Attention à
• Qualité et fraîcheur des aliments et surtout : charcuterie, crustacés et coquillages Toxi-
infections alimentaires
• Fromages au lait cru, crèmes glacées, saumon fumé, et chou Listériose
• Viandes crues ou saignantes, bien laver salades, crudités, fruits et légumes non cuits
Toxoplasmose
Produits toxiques
• Tabac : risque RCIU consultation anti-tabagique
• Médicaments : risque tératogène et délétère pour certains interdire auto-médication
• Certains vaccins (à virus atténués) interdits
• Substances illicites consultation spécialisée
I - Le diagnostic de grossesse
II - La détermination du terme de la grossesse
III - Les examens complémentaires
IV - Le dépistage des grossesses à hauts risques
V - La surveillance clinique
VI - La surveillance para clinique
I – Le diagnostic de grossesse
1 – diagnostic clinique
a – l’aménorrhée
• signe capital
• doit toujours évoquer une grossesse chez une femme en âge de procréer
• les aménorrhées peuvent avoir d’autres causes que la grossesse
b – les modifications gravidiques générales
• troubles digestifs :
nausées (le matin, 50% des femmes)
vomissements (le matin, per ou post prandiaux, 5 à 20 % des femmes)
hyper sialorrhée
modifications de l’appétit (absence de faim)
« envies »
constipation
• troubles nerveux : émotivité, irritabilité , somnolence
• troubles urinaires :pollakiurie sans dysurie liée à la compression de la vessie
a – test de grossesse
– dosage urinaire
– dosage -HCG plasmatiques
b – échographie
Quelques repères :
• Sac ovulaire: 6ème semaine
• Embryon avec activité cardiaque: 7-8ème semaine
Permet de voir :
• Siège de la grossesse (GIU/GEU)
• Évolutivité de la grossesse (activité fœtale)
• Âge de la grossesse
• Nombre d’embryon(s)
• sérologie HIV
• sérologie Hépatite C
2 - l’examen obstétrical
• apprécier le volume fœtal :
hauteur utérine et périmètre ombilical
palpation (volume fœtal, quantité de LA, présentation)
• écouter les BdC (Bruits du Cœur)
• effectuer un TV
• examen du bassin vers 37 SA
Il est important de surveiller la grossesse et de diriger les femmes vers la maternité adaptée
à ses besoins.
Il existe 3 niveaux de maternité :
– maternité de niveau 1 : pas de service de pédiatrie
– maternité de niveau 2 : service de néonatologie mais pas de réanimation
– maternité de niveau 3 : réanimation pédiatrique et maternelle
PLACENTA
En formation dès début de la grossesse (cellules trophoblaste + endomètre utérin)
A terme = disque épais (500 g)
Une face maternelle : adhérente à l’utérus et cruantée = cotylédons
Une face fœtale : recouverte membranes amniotiques
Examen:
– métrorragies +/- débrisd ’origine endoutérine
– col perméable au doigt
– volume utérin discordant
Diagnostic échographique
•Voie abdominale et endovaginale
– localisation de l ’œuf
– vitalité et activité cardiaque
•Images pathologiques
– utérus vide
– sac gestationnel vide (œuf clair)
– embryon AC -
– hématome décidual
– grossesse molaire
Diagnostic différentiel
•Menace de fausse-couche
– clinique : métrorragies avec grossesse évolutive (30% des grossesses)
– échographique : grossesse évolutive avec hématome décidual
•Grossesse extra-utérine
Etiologies
Anomalies génétiques (28 à 78 %)
Anomalies utérines
– anomalies congénitales
– synéchies utérines
– béance cervico-isthmique
– utérus fibromyomateux
Avortements endocriniens
– déficit lutéal
– dysthyroidies
– trouble métabolisme glucidique
Avortements d ’origine infectieuse
– parasites : toxoplasmose,paludisme,
– bactéries: listériose, brucellose, mycoplasmes, uréaplasma …
– virus : herpes, CMV, rubéole, rougeole, oreillons
Causes iatrogènes
– prélèvements trophoblastique, liquide amniotique…
•Facteurs environnementaux
– tabac
– alcool
•Causes immunologiques (FCS à répétition)
Traitement
Fausse-couche en cours ou imminente
– si métrorragies et/ou douleurs +++
•aspiration endo-utérine sous AL ou AG avec examen anatomo-pathologique
– si métrorragies et douleurs modérées
•<8SA : antalgiques simples (paracétamol, AINS), surveillance
•>8SA : aspiration endo-utérine
Fausse-couche asymptomatique
– <8SA : abstention 8 jours et si pas d ’expulsion, traitement chirurgical ou médical
– >8SA : traitement chirurgical
•Fausse-couche incomplète
– traitement médical ou chirurgical
Traitement médical
– repose sur analogues des prostaglandines : misoprostol
– voie vaginale ou voie orale
– 2 à 6 cp en 3 prises avec antalgiques associés
– risques : expulsion incomplète, effets secondaires du misoprostol
•Immunoglobulines anti-D si Rh -
B.Maladies trophoblastiques
Môle partielle, môle embryonnée
• – associée à une triploïdie dans 99% des cas
•Môle hydatiforme
• – 1/1500 grossesse; 5% ⇒ môle invasive, 0,5% ⇒ choriocarcinome
•Môle invasive
•Choriocarcinome (1/10 000 à 1/70 000)
– 50% suite à môle hydatiforme, 25 à 30% à FCS banale, 20 à 25% grossesse normale
Clinique
– métrorragies
– vomissements gravidiques +++
– pré-éclampsie au 1er trimestre
– ↑ ↑ volume utérin/âge gestationnel
– hyperthyroïdie
•Examens paracliniques
– βHCG ↑ ↑ (100 000 à 1M)
– échographie : image typique avec trophoblaste multivacuolaire
•Bilan pré-thérapeutique
– βHCG, groupage sanguin, NFS, BH+/-uricémie, créatininémie si HTA, bilan thyroïdien
– radio pulmonaire
•Traitement
– évacuation utérine par aspiration sous AG et sous échographie
Surveillance post-thérapeutique
– βHCG 1/sem avec décroissance exponentielle et régulière en moins de 12 sem
– rémission si 3 dosages successifs de βHCG négatifs
– puis surveillance 1/mois pendant 1an
– Grossesse contre-indiquée pdt cette période
Quelles infections?
• Pré-partum
– Pyélonéphrite
– Chorioamniotite
– Liquide amniotique
– Endométrite
– Pneumopathie virale, bactérienne
• Post-partum
– Fasciite nécrosante
– Abcès pelviens
– Thrombophlébites septiques
– Chocs à staphylocoque ou streptocoque
– Bactériémie (origine mammaire)
Infections urinaires
• Facteurs favorisants
– Hormonaux:
• progestérone: hypotonie des voies urinaires et diminution du péristaltisme
-> stagnation et reflux
• œstrogène: ->congestion vésicale, adhérence des germes
– Anatomiques
• Etirement des uretères -> reflux
• Compression urétérale -> stagnation et résidus post-mictionnels.
• Malformation des voies urinaires
– ATCD DIU, diabète
Bactériurie asymptomatique
• 5 à 10% des femmes enceintes, primiparité
• Récidive après traitement dans 35% des cas
• 20 à 40% des bactériuries asymptomatiques non traitées se compliquent de pyélonéphrite
aiguë
• E. coli++
• Risque néonatal: méningite, septicémie
• Dépistage: Bandelette urinaire / mois
Pyélonéphrite
ère
• 1 cause d’infection bactérienne, E. Coli 70 – 80%
• Clinique: Contractions utérines fréquentes
• Risque: MAP, prématurité, chorioamniotite
• ECBU: Bactériurie > 10*5 UFC/ml
• Gravité: Echo rénale, Echo obstétricale, RCF
• CAT :
– Hospitalisation, ATB 15-21J, aminosides si gravité
– Prise en charge MAP associée: tocolyse, corticoides, transfert in utero
– Contrôle ECBU régulier jusqu’à l’accouchement
D.ANEMIE ET GROSSESSE
1. Définition
On estime que 50 % de femmes enceintes sont anémiées au cours de la grossesse.
L'anémie ferriprive s'accompagne d'une déplétion des réserves en fer.
En fonction de l'hémogramme on distingue:
Anémie microcytaire: carence en fer due à un apport insuffisant ou à une insuffisance de réserves
maternelles (hémorragies, grossesses rapprochées, grossesse gémellaire).
Anémie macrocytaire :due à une carence en Acide folique.
Anémie nutritionnelle: due à une sous−alimentation.
2. Diagnostic
2.1. Signes cliniques: Pâleur des conjonctives, fatigues, hypotension, dyspnée et tachycardie.
2.2. Diagnostic biologique: Dosage d'hémoglobine (norme 11 mg/100 ml), fer sérique (norme 60
g/100 ml).
3. Objectifs thérapeutiques: Corriger l'anémie et Traiter la cause
4. Conduite à tenir
4.1 Ce qu'il faut faire:
• 1er Echelon
• Conjonctives oculaires sont pâles:
Prescrire: Fer 200 mg. 1 cp × 3/j. avec 1 cp d'acide folique/jour. pendant 3 mois;
Conseiller une alimentation riche en fer (foie, épinards, gombo, feuilles de cercadet).
• Conjonctives oculaires pâles associées à d'autres signes cliniques: prescrire le même
traitement et évacuer la femme.
2ème Echelon
Transfusion sanguine et contrôles de la numération formule sanguine si taux hémoglobine
inférieur à 10 g au 3ème trimestre.
− Si anémie macrocytaire: associer l'acide folique 20 à 40 mg par jour;
− Si anémie nutritionnelle: associer les vitamines B6, B12, acide folique et fer.
E.PRÉ-ÉCLAMPSIE
Définition
• MERE
– PAS160mmHg ou PAD 110mmHg
– Eclampsie.
OAP
– Céphalées persistantes, troubles visuels
– Barre épigastrique, douleur de hypochondre droit
– Oligurie < 500 mL/24h
– Protéinurie 5g/24h
– Créatininémie > 100 mmol/l
– Transaminases > 2N
– Hémolyse (schizocytes, LDH > 600 U/L)
– Thrombopénie < 100 000 plaquettes/µL
• L’enfant
– RCIU
– SFA, MFIU
– L’obstétrique
– HRP
– Accouchement premature
Foetale
• RCF
• Echographie
– Biométries
– Estimation pondérale
– Courbes de croissance
– Quantité de LA
– Dopplers utérins et foetaux
– Insertion placentaire
– Morphologie
ECLAMPSIE
• Crise convulsive généralisée survenant dans un contexte de prééclampsie.
• 1 à 5% des prééclampsies.
• Mortalité maternelle entre 0-14% (hémorragie intra-cérébrale, oedème aigu pulmonaire,
insuffisance rénale aiguë anurique).
• Mortalité périnatale : 10-28% des cas, secondaire à la prématurité ou à une asphyxie
périnatale.
• Traitement: interruption de la grossesse, sulfate de Mg
HELLP syndrome
• Microangiopathie associant:
F.DIABETE ET GROSSESSE
DEFINITION
Le diabète gestationnel (DG) est un trouble de la tolérance glucidique de gravité variable,
survenant ou diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse, quel que soit le traitement
nécessaire et quelle que soit son évolution après l’accouchement.
FACTEURS DE RISQUE
COMPLICATIONS
Maternelles: Risque accru de pré éclampsie, Risque accru de césarienne, Risques majorés si surpoids
ou obésité, tabagisme.
Fœtales et néonatales:
- La macrosomie est le facteur essentiel des complications: Dystocie des épaules, avec ou non
fracture de la clavicule, lésions du plexus brachial, hypoglycémie, malformations.
- Dans les formes graves: décès péri natals dans le diabète de type 2 méconnu.
Immunisation anti-D
Mécanisme de l’immunisation
• Situation à risque : mère rhésus négatif (d) et père rhésus positif (D)
• L’antigène D est exclusivement érythrocytaire
• Les anticorps antiD sont des immunoglobulines IgG qui traversent aisément le placenta
Étapes de l’immunisation
Conséquences
Clinique
Diagnostic antenatal
• Grossesses à risque :
– Groupage des parents
– ATCD avortements ou accouchements sans prévention
– ATCD accidents d’immunisation dans la fratrie
• Surveillance dans ces cas du taux des agglutinines anti-D
• Amniocentèse ?
Chez le nouveau-né
Formes cliniques
Causes d’anasarque
• Immunisations foeto-maternelles
• Transfusions foeto-maternelles importantes
• Foetopathies infectieuses ou parasitaires
• Tumeurs abdominales
• Troubles du rythme cardiaque fœtal
• Chorio-angiome placentaire
Prévention
Le nouveau-né
Définition
L'accouchement est normal quand il survient après 37 semaines d'aménorrhée. Il est considéré
comme normal lorsqu'il est spontané, naturel, sans aucune aide, et lorsque c'est un accouchement
eutocique, c'est à dire que le bassin est normal, et que la présentation du bébé est bonne.
Anatomie
Déroulement de l'accouchement
La dilatation:
La dilatation se fait sous l'effet des contractions utérines et de la progression du bébé vers le bassin.
La dilatation complète est de 10cm.
L'expulsion
L'expulsion à lieu lors de la dilatation complète de col. La poche des eaux est rompue.
Sous l'effet des contractions utérines plus fortes et sous l'effet des contractions abdominales
qu'exerce la mère, le fœtus progressera.
La tête descend dans l'excavation, celle-ci sort en sommet, suivi des épaules, du tronc et des jambes.
La délivrance
La délivrance correspond à la section du cordon ombilical et à la sortie du placenta.
La reprise des contractions utérines entraîne le décollement puis l'expulsion du placenta et des
membranes.
CH.9 EPREUVE DU TRAVAIL
Définition
L’épreuve du travail est une confrontation céphalo pelvienne visant à faire naître par les voies
naturelles un enfant vivant sans souffrance fœtale dans les délais raisonnables. C’est une
expectative armée. Elle peut être arrêtée à tout moment jugé opportun pour permettre l’extraction
chirurgicale du fœtus, toujours pratiquée dans un milieu surveillé.
Indications :
Contre-indications
• Ce sont essentiellement :
• les utérus cicatriciels ;
• les présentations non céphaliques ;
• les enfants de gros poids
Technique :
• La conduite de l’épreuve du travail comporte quatre phases successives:
1-la première phase
• préparation physique de la parturiente comme toute intervention chirurgicale ;
• préparation de la parturiente pour l’épreuve du travail :
+Dossier accouchement et partogramme à jour
+ Radio pelvimétrie
+ Radio du contenu utérin
+échographie éventuellement (mesure du bipariétal)
2-Deuxième phase
3-troisieme phase :
• Surveillance de :
• + Les contractions (durée, intensité, fréquence et relâchement entre les contractions
utérines)
• +la dilatation qui doit être harmonieuse
• +l’évolution de la présentation
• + Les BCF
• + La couleur du liquide amniotique
• + L’état général de la femme
• + la perfusion
• Cette surveillance peut durer deux heures à partir du moment de la rupture artificielle des
membranes.
CH10.URGENCES OBSTETRICALES
CONDUITE DE L'EXAMEN
I.1 INTERROGATOIRE
Antécédents (DES, pathologie tubaire, IST, tabac, DIU, malformations utérines). Signes sympathiques
de grossesse : nausées matinales, tension mammaire…
Aspect des hémorragies : abondance, couleur.
L'échographie précise :
Utérus vide ou contenant un sac ovulaire ?
Si sac ovulaire intra-utérin : contours réguliers ou non ? hématome ? embryon vivant ?
Si utérus vide : masse latéro-utérine ? Épanchement dans le Douglas.
ORIENTATION DIAGNOSTIQUE
À l'échographie. L'utérus est occupé par une masse hétérogène, floconneuse, contenant de multiples
petites vésicules. Il n'y a ni cavité ovulaire, ni embryon visible.
Lupus, syndrome des antiphospholipides => sérologie lupique, recherche anticoagulant circulant.
Causes génétiques : translocation équilibrée chez la femme ou son conjoint => caryotypes.
Endométrite chronique => prélèvements bactériologiques vaginaux et endocervicaux.
Les causes hormonales et métaboliques (dysovulation, hypothyroïdie , diabète sont classiques
mais très controversées => bilan hormonal, glycémie ?
Causes immunologiques : absence d'anticorps cytotoxiques anti-lymphocytes paternels dans le
sérum maternel (cause rare et controversée à rechercher en seconde intention).
Inconnues. Le bilan étiologique est souvent négatif.
Un traitement préventif des récidives par aspirine à faible dose et héparine de bas poids moléculaire
est possible et efficace dans le lupus et le syndrome des antiphospholipides.
Son utilisation dans les avortements à répétition inexpliqués est fréquente mais empirique et
d'efficacité mal documentée.
C'est une urgence obstétricale. La démarche diagnostique est centrée sur le diagnostic différentiel
entre les deux grandes causes que sont le placenta prævia (inséré en partie ou en totalité sur le
segment inférieur), et l'hématome rétroplacentaire.
CONDUITE DE L'EXAMEN
Après avoir éliminé une hémorragie extragénitale.
LE TOUCHER VAGINAL EST INTERDIT tant qu'il existe une suspicion de placenta prævia.
Retentissement maternel : pouls, tension artérielle, état général.
Retentissement fœtal : mouvements actifs ? recherche des bruits du cœur.
CONDUITE A TENIR
DEVANT UN PLACENTA PRÆVIA
Le fœtus est habituellement vivant, sans altération sévère du rythme cardiaque. Le risque principal
est une aggravation ou une récidive des hémorragies sur un mode cataclysmique, exigeant alors une
césarienne pour sauvetage maternel en extrême urgence.
Repos strict au lit.
Avant 34 SA, corticothérapie prénatale +++ pour prévention de la Maladie des Membranes Hyalines
/– transfert maternité niveau 3.
Traitement tocolytique car des contractions utérines sont probablement le facteur déclenchant de
l'hémorragie.
Surveillance étroite.
-le mode d'accouchement dépend de la position du placenta : Un placenta recouvrant exige une
césarienne prophylactique.
-Un placenta non recouvrant peut autoriser, sous stricte surveillance, un accouchement vaginal.
Dans la forme complète, avec mort fœtale, il y a constamment une CIVD qui met en jeu le pronostic
vital maternel. Il faut obtenir l'expulsion par voie basse dans les meilleurs délais. Traitement médical
urgent :
-Oxygène.
-Remplissage vasculaire pour traiter le choc. ----Traiter la défibrination ( plaquettes)
-Traitement de l'éventuelle HTA gravidique. Et déclenchement immédiat du travail :
L'anesthésie péridurale est contre-indiquée. Préférer les antalgiques par voie parentérale.
Surveillance étroite avant et après l'expulsion :
Pouls, tension, état général, diurèse .
Hémorragie, hauteur utérine, globe utérin après la délivrance.
Plaquettes, hématocrite (cf. glossaire), bilan de coagulation.
L’examen :
Température, tension artérielle, pouls,
Hauteur utérine (HU) (une HU excessive évoque un hydramnios), Activité cardiaque,
Examen au spéculum (rupture des membranes ? hémorragies ?),
Toucher vaginal : longueur et dilatation du col ? Normalement, le segment intravaginal du col est
long d'au moins 2 cm, et l'orifice interne du col est fermé. L'évasement isolé de l'orifice externe du
col est banal chez la multipare,
Bandelette urinaire
Diagnostic différentiel :
Douleurs ligamentaires. Les femmes enceintes signalent fréquemment des douleurs type de
tiraillement centrées sur le pubis et la racine des cuisses, sans aucun phénomène de durcissement
utérins.
Ces douleurs ligamentaires (syndrome de Lacomme ) sont désagréables mais sans danger.
Contractions physiologiques. Il est normal au troisième trimestre de ressentir une à cinq contractions
par jour, surtout le soir ou après un effort.
Examen:
Examen général : TA, pouls, température, bandelette urinaire. Auscultation des bruits cardiaques du
fœtus.
Palpation de l'utérus : durcissement intermittent ? Qualité du relâchement entre les contractions ?
Étude de la position fœtale.
Mesure de la hauteur utérine (excessive si > 36 cm : suspicion de macrosomie.
Examen au spéculum : liquide amniotique ? Lésions herpétiques ?
Toucher vaginal : Longueur et dilatation du col ?
Présentation fœtale : sommet, siège ?
Évaluation de la perméabilité du bassin.
Fréquence et régularité des contractions.
Analyse du Rythme Cardiaque Fœtal (RCF).
Diagnostic du travail:
Il repose sur l'interrogatoire et le toucher vaginal.
Les contractions du travail sont fréquentes :
Toutes les 5 à 10 minutes au début, puis toutes les 3 à 5 minutes, régulières, rapidement évolutives,
de durée et d'intensité croissantes, devenant douloureuses.
Le toucher vaginal précise la longueur et la dilatation du col. Pendant la grossesse, le col est long d'au
moins 2 cm et son orifice interne est fermé. Sous l'influence des contractions, il subit pendant le
travail : un effacement (raccourcissement) allant jusqu'à la disparition du relief cervical, et une
dilatation : col admettant un doigt, puis deux…
Surveillance du travail:
Si les membranes ne se sont pas spontanément rompues plus tôt, il est habituel de les rompre
artificiellement vers 4-5 cm. Cette mesure renforce l'intensité des contractions et favorise la
dilatation cervicale
Il faut surveiller et consigner sur un document écrit, le partogramme :
-le bien-être maternel : pouls, tension, température ;
-le bien-être fœtal, évalué par : l'enregistrement du RCF,
-la couleur du liquide amniotique, normalement claire. Un liquide teinté est un signe d'alarme.
-la dynamique utérine et cervicale : fréquence des contractions, qualité du relâchement entre les
contractions, progression de la dilatation cervicale.
La présentation fœtale
On appelle présentation la partie du fœtus qui se présente en premier dans l'aire du bassin. La
présentation du sommet (95 % des cas) est une présentation de la tête fléchie : le fœtus présente le
sommet de son crâne. L'occiput est le repère de la présentation du sommet.
Son orientation par rapport au bassin maternel définit la variété de la présentation :
OP (Occipito-Pubienne) : l'occiput est sous la symphyse pubienne (à midi chez une femme en position
gynécologique),
OIGA (Occipito-Iliaque Gauche Antérieure) : l'occiput est en avant et à gauche, entre 1 et 2 heures,
OIGP (Occipito-Iliaque Gauche Postérieure) : l'occiput est en arrière et à gauche, entre 4 et 5 heures,
OS (Occipito-Sacrée) : l'occiput est en arrière, contre le sacrum ,
OIDP (Occipito-Iliaque Droite Postérieure) : l'occiput est en arrière et à droite, entre 7 et 8 heures,
OIDA (Occipito-Iliaque Droite Antérieure) : l'occiput est en avant et à droite, entre 10 et 11 heures.
Le bassin obstétrical
Le bassin obstétrical comprend :
-Un orifice d'entrée, le détroit supérieur.
Il est limité en avant par le bord supérieur de la symphyse pubienne, latéralement par les lignes
innominées, et en arrière par le promontoire.
La saillie du promontoire lui donne une forme en cœur de carte à jouer.
Pour cette raison, l'engagement n'est possible que si la présentation s'oriente dans un diamètre
oblique du détroit supérieur.
-Un orifice de sortie, le détroit inférieur.
Il est limité en avant par le bord inférieur de la symphyse pubienne, latéralement par les branches
ischiopubiennes, et en arrière par la pointe du coccyx. Les branches ischiopubiennes dessinent un
triangle osseux à sommet antérieur. De plus, la fente délimitée par les releveurs de l'anus est
allongée d'avant en arrière. Pour ces raisons, le dégagement n'est possible que si la présentation
s'oriente dans le diamètre antéropostérieur du détroit inférieur, en OP ou en OS.
Mécanique obstétricale
La descente du fœtus comprend trois étapes successives :
1. L’engagement:
C'est le franchissement du détroit supérieur par la présentation. Le diagnostic d'engagement est
fondamental.
Le signe essentiel est le signe de Farabeuf : deux doigts intra-vaginaux dirigés vers la 2e vertèbre
sacrée rencontrent la tête fœtale et sont arrêtés par elle. Ils ne peuvent trouver place entre la
présentation et la concavité sacrée.
Engagement: signe de Farabeuf
2. La descente et la rotation intra pelvienne. La rotation intra pelvienne est une obligation puisque
l'engagement ne peut se faire que dans un diamètre oblique, mais que le dégagement ne peut se
faire que dans le diamètre sagittal du bassin. La rotation se fait presque toujours vers l'avant.
Le dégagement:
C'est le franchissement du détroit inférieur et du diaphragme pelvien.
Il se fait presque toujours en OP. La région sous-occipitale se fixe sous la symphyse pubienne et la
tête se dégage par un mouvement de déflexion : le sous-occiput reste sous la symphyse tandis que le
front emplit le périnée postérieur et monte vers la vulve.
Le mouvement de dégagement se fait avec une force exponentielle. Souvent lent au début, il peut
s'achever brutalement et entraîner une déchirure périnéale.
Après le dégagement de la tête, celle-ci opère un mouvement de restitution : l'occiput se tourne de
45° vers le dos du fœtus.
Le dégagement des épaules est un temps critique :
C'est la période la plus dangereuse pour la mère. Il y a un risque d'hémorragie grave mettant en jeu
le pronostic vital.
Physiologie de la délivrance
Elle comporte trois phénomènes :
Décollement du placenta entre les caduques compacte et spongieuse par constitution d'un
Hématome Rétro-Placentaire (HRP) physiologique ;
Expulsion du placenta sous l'influence des contractions et de son propre poids. En pratique, elle est
généralement aidée par l'accoucheur ;
Hémostase qui n'est possible que si l'utérus est vide et est assurée en premier lieu par la rétraction
utérine. La délivrance se fait dans un délai de 30 minutes après la naissance.
Après la délivrance :
Examen du placenta et des membranes pour vérifier leur intégrité.
Une rétention placentaire partielle justifie une révision utérine.
Poursuivre la surveillance pendant 2 heures en salle de travail : pouls, Tension Artérielle
Traitement
Le manuel opératoire du traitement de la dystocie des épaules doit être parfaitement connu par tout
le personnel de la salle de travail car, si plus de la moitié des dystocies des épaules surviennent chez
des patientes ayant des facteurs de risque qui doivent être connus par la sage-femme et
l’obstétricien au moment où la patiente est admise en salle de travail, 40 % des dystocies des épaules
surviennent chez des patientes n’ayant aucun facteur de risque et doivent être prises en charge
initialement par la sage-femme en attendant l’arrivée de l’obstétricien.
La manœuvre la plus classique est la manœuvre de Jacquemier qui consiste à extraire le bras
postérieur. Pour cela, l’opérateur est presque à genoux. La main choisie pour effectuer la manœuvre
est celle dont la paume regarde la face fœtale (c’est-à-dire la main de même nom que le côté du dos
du fœtus).
Cette main est introduite en arrière de la tête fœtale et suit la concavité sacrée jusqu’au sinus sacro-
iliaque où elle va franchir le détroit supérieur pour atteindre l’humérus, puis l’avant-bras postérieur
qui est alors extrait en le passant en avant du thorax comme si l’on voulait « moucher » le fœtus pour
être extrait dans les voies génitales et servir alors de tracteur.
Complications secondaires à la dystocie des épaules:
-lésions du plexus brachial, les fractures de clavicule
Prévention de la dystocie des épaules: Prévention de la macrosomie, Césarienne prophylactique
Dans les premières 48 heures, C’est essentiellement l’inertie utérine et la rétention placentaire qui
est la cause principale de cette hémorragie.
Cette hémorragie précoce peut succéder à une hémorragie de la délivrance que l’on pensait
maîtrisée. Elle survient donc dans les premières heures du postpartum.
Complications infectieuses :
-Endométrite
Il s’agit de la première cause de fièvre dans le post-partum.
Elle est favorisée par la rupture prolongée des membranes et le travail long, la chorioamniotite, les
manœuvres endo-utérines (délivrance artificielle et révision utérine), l’accouchement dystocique et
surtout la césarienne.
Le diagnostic est clinique.
Les signes d’appel sont des douleurs pelviennes modérées associées à des lochies abondantes
malodorantes apparaissant vers les 4-5e jours et une température supérieure à 38,5 °C.
On réalise une numération formule sanguine et des hémocultures (si la température dépasse 38,5
°C).
À l’examen, l’utérus est mal involué et douloureux, le col est béant.
Psychoses puerpérales:
Le terme psychose puerpérale est souvent utilisé pour caractériser tout trouble psychiatrique avec
caractéristiques psychotiques survenant dans la période qui suit un accouchement.
Les facteurs de risque sont : des antécédents familiaux de troubles psychiatriques, et notamment de
troubles bipolaires, et des facteurs de stress comme la primiparité, et le célibat de la mère.
CH.13 LES SUITES DE COUCHES PHYSIOLOGIQUE
Les suites de couches sont la période qui s'étend de l'accouchement jusqu'à la première
menstruation normale, ou retour de couches.
Involution utérine.
Après l'accouchement, le fond utérin est sous l'ombilic et le col est flasque et béant. L'involution
utérine est rapide les deux premières semaines, puis plus lente jusqu'au deuxième mois.
Vers la fin de la première semaine, le fond utérin est à mi-distance entre l'ombilic et la symphyse, le
col a repris sa forme cylindrique et sa consistance ferme mais reste souvent perméable.
À la fin de la deuxième semaine, le fond utérin n'est plus perceptible à la palpation abdominale,
l'orifice interne du col redevient imperméable.
Ovaires.
La date de reprise de l'activité ovarienne dépend de l'existence ou non d'un allaitement maternel.
En cas d'allaitement maternel, chaque tétée entraîne un pic sécrétoire de prolactine qui inhibe la
sécrétion des gonadotrophines hypophysaires LH et FSH, et donc l'activité ovarienne.
En l'absence d'allaitement, la croissance folliculaire et la sécrétion d'œstrogènes redémarrent vers la
fin du premier mois. Une ovulation, et donc une grossesse, est possible dès le début du deuxième
mois, c'est-à-dire avant le retour de couches.
Régénération de l’endomètre.
Elle évolue en quatre étapes. Les deux premières sont indépendantes des sécrétions hormonales.
Phase de régression (jusqu'au 5e jour). La caduque régresse, la cavité utérine se recouvre d'un enduit
de fibrine.
Phase de cicatrisation, du 6e au 25e jour. L'épithélium endométrial se reconstitue.
Lochies.
C'est un écoulement d'origine utérine, mélange de sang, de débris de caduques, et de sécrétions
provenant de la cicatrisation de l'endomètre. Elles sont sanglantes les deux ou trois premiers jours,
puis sérosanglantes et, enfin, séreuses. Leur abondance et leur durée sont très variables d'une
femme à l'autre. C'est leur mode évolutif qui signe la physiologie : les lochies s'éclaircissent en
quelques jours et leur volume décroît régulièrement.
Coagulation.
Les deux ou trois premières semaines sont marquées par un état physiologique d'hypercoagulabilité
qui augmente le risque thromboembolique
La fatigue est normale, mais pas la tristesse ni les pleurs. C'est à cette consultation qu'on peut
déceler des signes évocateurs de dépression post-natale.
Rééducation périnéale.
Rechercher une incontinence urinaire d'effort et anale.
Discuter de la contraception ultérieure.
Un examen gynécologique pour :
-vérifier le retour à la normal de l'appareil génital.
-rechercher une incontinence urinaire d'effort et anale et évaluer la qualité des muscles releveurs.
Des prescriptions :
Contraception en fonction des désirs de la femme.