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GYNECOLOGIE
Définition : Est une science qui s’occupe des organes génitaux de la femme,
leur anatomie, leur fonctionnement et leurs pathologies.
C’est une branche spécialisée de la médecine qui étudie l’anatomie, la
physiologie, la pathologie et la prise en charge de la femme.
Objectifs du cours :
PLAN DU COURS
V.3. Ménopause.
Aménorrhées ;
Algies pelviennes ;
Hémorragies génitales en dehors de la grossesse ;
Leucorrhées ;
Le syndrome prémenstruel ;
La dysménorrhée.
Chapitre XV : La contraception.
Les artères de grandes lèvres proviennent soit des artères honteuses internes
ou externes avec leurs anastomoses. Dans la partie médiane des grandes
lèvres, la vascularisation est tributaire de l’artère Circulaire qui est une
branche de l’artère périnéale, branche de l’artère honteuse externe.
A la partie supérieure des grandes lèvres, on a un petit rameau de
l’artère du ligament rond. L’artère périnéale inférieure, branche de l’artère
honteuse interne forme les anastomoses avec l’artère honteuse externe à la
sortie du canal vaginal.
Les veines : Le réseau veineux est très développé. Ce qui explique les varices
pendant la grossesse et les hématomes en post-partum. Ce réseau veineux
forme un plexus avec des nombreuses anastomoses. De chaque côté labial, la
veine labiale postérieure est en rapport avec la veine honteuse externe qui se
jete dans la grande veine saphène (interne) juste avant son entrée dans la
fosse ovale. Les veines sont en connection avec les veines dorsales du
clitoris, veines périnéales et plexus hémorroïdal inférieur.
- Muscle bulbo–caverneux
- Muscle ischio–caverneux
- Muscle transverse
Le périnée ne fait pas partie des muscles génitaux.
A.6. Vagin
[12]
L’ouverture vaginal est limitée par une membrane tendue de bords postéro-
latéraux de vestibule à l’orifice urétral externe, Cette membrane est appelee
« hymen ». La forme de cette membrane et son ouverture dépendent de l’âge,
de la parité et de l’expérience sexuelle. Elle peut être de forme linéaire ou
annulaire ou semi-lunaire ou parfois même imperforée. Après accouchement
ou multiples rapports sexuels, les cicatrices de l’hymen sont
appelées « caroncules myrtiformes »
L’ovaire présente :
deux faces : interne et externe qui sont convexes ;
deux bords : antérieurs rectilignes et postérieurs convexe et épais ;
deux pôles : supérieur et inférieur.
Sa consistance est ferme. Ses dimensions sont 4 cm de long, 2 cm de large et
1 cm d’épaisseur. Il pèse 8g.
b) Structure de l’ovaire: A la coupe, on a :
un épithélium de revêtement qui est une sorte de capsule qui fait
suite au péritoine le long du hile. Donc, l’ovaire n’est pas
recouvert du péritoine. Sa couleur est blanc-platrée ;
une zone corticale qui contient les follicules de Degraaf ;
une zone médullaire qui est vasculaire et en profondeur.
c. Vascularisation et innervation
L’artère ovarienne nait de la face antérieur de l’Aorte au niveau de L2,
chemine dans le ligament lombo-ovarien et se termine au pôle inférieur de
l’ovaire en s’anastomosant avec l’artère utérine. Les collatéraux de l’artère
ovarienne sont :
1. l’artère tubaire externe qui nait au pôle supérieur de l’ovaire et
s’anastomose avec l’artère tubaire inférieur ou interne en formant
« l’arcade tubaire ».
2. L’artère utérine atteint le pôle inférieur de l’ovaire en suivant le
ligament utéro–ovarien.
Le drainage veineux se fait par les veines du méso ovarien, de la trompe et
les veines de ligament rond.
Les nerfs proviennent du plexus solaire.
2. Trompes utérines (de Fallope)
[21]
La tunique conjonctive
La musculeuse
La muqueuse constituée de 3 types de cellules :
o cellules non ciliées
o cellules ciliées
o cellules intercalaires appelées « PEGS CELLS ».
Vascularisation de la trompe :
Les artères proviennent des artères utérines et ovariennes, et cheminent
dans le mésosalpinx pour former l’arcade tubaire qui émet des branches
en dents de peignes vers la trompe.
Le réseau veineux suit le trajet des artères ;
Les lymphatiques sont issus de réseau Chorial qui constitue les gaines
péri-vasculaires.
Fonction tubaire
Les trompes jouent un grand rôle dans l’ascension de spermatozoïdes
probablement grâce aux contractions musculaires (donnant lieu au
péristaltisme dépendant de l’action oestrogénique) ;
Les battements des cils vibratiles de cellules ciliées s’effectue en
contre-courant et participe à la sélection des spermatozoïdes actifs ;
La fécondation se fait au niveau ampullaire ;
La migration de l’ovocyte et l’œuf sont essentiellement sous le contrôle
ciliaire.
A retenir :
Les organes génitaux féminins comprennent deux parties :
Organes génitaux externes (OGE) : septiques
Organes génitaux internes non septiques avec un organe intermédiaire
qui est le vagin.
[23]
D. LE CYCLE MENSUEL
[31]
Taux d’oestrogenes
Au début de la phase folliculaire, les taux d’œstrogènes sont bas et
augmente 7 à 8 jours avant l’ovulation. Le maximum de la sécrétion est
atteint quelques heures avant le pic de LH. Immédiatement après ovulation,
les taux d’œstrogènes diminuent. Mais à partir du 2 ème jour après le pic de la
LH, il ya une augmentation légère de taux d’œstrogènes qui restent en plateau
pendant 5-6jours.
Taux de progesterone
La progestérone présente de taux bas pendant toute la phase
folliculaire. Ils augmentent juste quelques heures avant le pic de la LH. La
valeur maximale est atteinte 5-8jours après l’ovulation. Les taux restent en
plateau jusqu’à 10jours, puis s’effondrera.
[38]
II.1. Introduction
Les organes génitaux partent des organes non différenciés ou les
structures sont les mêmes chez l’homme et chez la femme. Les structures
sont les canaux de Wolf et canaux de Muller qui vont se différencier. On aura
des troubles de différenciation comme l’hermaphrodisme vrai, pseudo
hermaphrodisme.
Il y a 3 types de sexes dès la fécondation et ces 3 types de sexe
s’influencent :
- Le 1er type : sexe génétique ou sexe chromosomique (XX ou XY) lié
au croisement entre deux gamètes. Dès qu’il y a le sexe
chromosomique ou génétique, il y aura les facteurs qui vont influencer
la différenciation et la formation des gonades comme SRY se fixant sur
le Y pour former les gonades testiculaires. L’absence de ce facteur
donne l’ovaire.
- Le 2ème type : sexe gonadique. Le XX donne les ovaires grâce à
l’absence de facteurs SRY alors que le XY donne les testicules grâce à
l’action de SRY.
[41]
III.1. L’interrogatoire : c’est le 1er temps de l’examen. Son but est double :
La formule obstétricale : G P A EV
[49]
Technique : les 2 mains doivent être gantées. Avec la main gauche, écarter
les lèvres; et avec la main droite d’une façon oblique, introduire le speculum
suivant la fente vulvaire jusqu’au fond du vagin (cou du speculum), alors
tourner-le avec douceur à 90°pou le rendre horizontal, puis l’ouvrir. On peut
lubrifier le spéculum surtout quand on ne veut pas faire des prélèvements
cytologiques.
Les renseignements de l’examen au spéculum : il permet
a) d’examiner l’état du col :
o l’état de la muqueuse de l’exocol ;
o l’état de la jonction squamo-cylindrique ;
o l’état de la glaire cervicale ;
o l’état de l’orifice externe du col : punctiforme chez les Nullipares
et en bouchon de champagne chez les multipares.
[54]
Chez les nullipares, cette hauteur est de 70-75mm alors qu’elle est de 75-
85mm chez les multipares. La longueur du col est de 25-35mm et celle du
fond utérin est de 40-50mm ; ce rapport peut diminuer en cas de l’hypoplasie
utérine et devenir 1/1 ou 3/2 c’est-à-dire :
1/1 : le col de l’utérus a la même longueur que le corps utérin ;
3/2 : le col est plus long que le corps utérin.
L’importance de l’hystérometrie : c’est un geste que l’on pose avant de
commencer à faire le curettage.
A.3. la recherche de la béance isthmique ou de l’insuffisance cervico-
isthmique :
On procède d’abord par l’hystérometrie et après on utilise la bougie d’Heggar
n°8. Cet examen doit être fait trois mois après les fausses couches.
A.4. L’étude de sécrétion vaginale
Il est aussi appelé « examen extemporané » et a trois objectifs :
Recherche de germes en particulier le Trichomonas vaginalis et
Candida albicans ;
L’étude de la glaire cervicale et
Faire le test de HUHNER.
1. Recherche de germes :
Le prélèvement se fera dans le cul-de sac postérieur :
Au premier échantillon, on le met sur la lame, on ajoute l’eau
physiologique et on applique la lamelle. on fait donc un examen direct à
la recherche de Trichomonas vaginalis.
Le deuxième échantillon est mis sur la lame et on ajoute la solution de
potasse à 5% (KOH 5%) à la recherche de Candida albicans.
2. L’étude de la glaire cervicale
C’est parmi les explorations capitales dans la recherche des causes de
stérilité.
[58]
Technique :
Placer le speculum ;
Moucher le col avec une compresse sèche ;
On prélève la glaire cervicale en pinçant ou comprimant le col entre les
deux valves et on recherche plusieurs éléments : filance, abondance,
cristallisation en feuille de fougère.
Le score s’appelle le score d’INSLER. La cristallisation se trouve au tour de
l’ovulation.
3. Le test de HUHNER
Il permet d’étudier l’ascension de spermatozoïdes dans la glaire
cervicale. L’examen se fait à la fois de la période folliculaire après
l’abstinence sexuelle pendant 2-3 jours et à environ huit à douze heures après
les rapports sexuels. Le prélèvement se fera examiné au microscope à
l’objectif X 40. Le test positif signifie que plus de 5 spermatozoïdes à
mobilité progressive ont été visualisés dans les champs microscopiques.
L’examen se fait en principe du 10ème au 12ème jour du cycle.
A.5. Les inspections visuelles du col pour le depistage du canvcer
du col
Il existe deux types d’inspections : visuelle pour le dépistage des lésions du
col : l’inspection visuelle à l’acide acetique (IVA) et l’inspection visuelle au
lugol (IVL). La lecture est faite 5 minutes après l’application et les lésions
blanches sont suspectes des dysplasies cervicales qui sont les lésions
précancereuses.
Intérêt hormonal
Indication : Dans tous les cas de :
l’inflammation du col ;
tumeurs bénignes du col ;
ectropions et la recherche de polype.
Matériels :
Spatule d’Ayre ;
Lames ;
Lamelle ;
Fixateur des cellules comme le cocktail de Hoffman (alcool- ether a
50%).
Les conditions à réaliser sont :
L’abstinence de rapport sexuel pendant 24 heures ;
L’absence de bain intime pendant 24 heures.
Technique : La femme est en position gynécologique :
on pose le speculum non lubrifié ;
on isole le col avec la pince de POZZI ;
on fait le prélèvement de la glaire cervicale à la jonction squamo-
cylindrique à l’aide de la spatule d’Ayre a laquelle on imprime le
mouvement de rotation pendant le prélèvement ;
on fait l’étalement en roulant l’écouvillon sur la lame ;
On fait donc la fixation avec le fixateur de Hoffman et on envoie à
l’anatomo-pathologie pour examen.
L’anatomo-pathologie répond selon trois classifications :
1. Classification de PAPANICOLAO comprend cinq classes :
Classe I : cellules normales ;
Classe II : cellules inflammatoires ;
[62]
La grossesse ;
Infection uro-génitales ;
Hemorragie d’origine inconnue.
Indications :
Bilan de la stérilité ;
Pathologie de la cavité utérine : synechies uterines, cancer de
l’endometre, polypes endocavitaires et myomes sous muqueux ;
Diagnostic de l’endométriose ;
Pathologie tubaire : hydrosalpinx et obstructions tubaires.
Image d’Hystérosalpingographie
B.6. Ultra-sonographie : Elle s’associe à l’échographie par sonde
endovaginale et on injecte le liquide physiologique avec cathéter dans la
cavité utérine. Les pathologies à explorer sont les même avec
l’hystérosalpingographie.
[68]
N.B. :Lors d’un TV, il ne faut jamais partir avec le pouce car il y a risque de
toucher les éléments sensibles. Le pouce doit aller vers le pli inguinal sans
qu’il ne touche les organes sensibles.les doigts intra-vaginaux doivent aller
dans le cul-de-sac postérieur en formant un angle de 45°. On apprécie :
L’état du col, sa consistance, sa position, sa longueur et sa
perméabilité. La longueur normale du col est de 4cm allant de son
orifice externe vers le fond de cul-de-sac.
L’état de l’utérus :
La position : Utérus est de l’axe du vagin : c’est un utérus axial et
le point de repère est l’isthme utérin. Si on trace une ligne qui part
du vagin et l’autre de l’utérus, on doit apprécier l’angle dessiné :
- Si l’angle formé est plus de 90°, c’est l’antéversion utérine ;
- Si l’angle formé va de 60 de 90°, c’est l’antéflexion utérine
même chose ;
- en postérieur si l’angle est supérieur à 90°, on parle de la
rétroversion utérine et si l’angle est inférieur à 90°, on parle
de la rétroflexion qui peut parfois être asymptomatique.
la taille de l’utérus : voir s’il est augmenté ou diminué ;
la surface de l’utérus qui doit être lisse normalement. Toute
déformation de la surface utérine est rencontrée en cas de myomes
utérins.
La sensibilité : voir si l’utérus est sensible lors de la palpation
L’état des annexes : l’appréciation des annexes se fait en touchant les
culs-de-sac latéraux. Pour terminer, il faut bouger le col en bougeant les
doigts intra-vaginaux. Si on bouge les doigts à gauche et l’utérus est
basculé à droite vice et versa. Si on bouge à gauche et l’utérus va à
[69]
On commence par :
o Prélèvement cytologique : il y a deux objectifs
o Etude cyto-hormonale parce que les cellules sont sous l’influence
hormonale
o Dépistage de dysplasie ou de cancer du col ou même de l’endomètre
selon les différents endroits. Pour le prélèvement au niveau du col, on
utilise la pastule d’Ayre qui est sous forme de bois. Au cas où ce
dernier fait défaut, on peut utiliser la baisse- langue. Comme
préalables à respecter pour faire ces tests sont :
- Pas de bain intime dans les 24heures ;
- Pas d’infections génitales ;
- Pas de Saignements ;
- Pas de rapport sexuels ni de TV dans 24 heures.
En cas de cytologie et pour le prélèvement de l’endomètre, on utilise
l’endocyste de Cohein. L’endomètre desquame trop peu, ce qui rend le
diagnostic du cancer de l’endomètre difficile et non évident. Pour ce
prélèvement, on l’étale sur une lame et on le fixe en utilisant le fixateur de
Hoffman (alcool 50% et éther 50%). Si on n’a pas ce fixateur, on peut utiliser
la lake et puis on envoit au laboratoire. On a 4 classifications : de l’OMS, de
PAPANICOLAO, RICHART et Betesda.
l’épithélium
CINIII Atteinte de la membrane
Dysplasie sévère
basale
N.B. : Dans la deuxième classe de PAPANICOLAO, c’est une inflammation,
il faut traiter la femme avec les antibiotiques et demander encore l’examen 2
semaines et un mois après.
Exemple :
o Donner la clomid pour observer s’il y a ovulation ou pas,
o Donner la progestérone Amp 25 mg – 4 amp – 100 mg/ 10 jours ou
donner le duphaston 1 comprimé de 10 mg x2/jour pendant 10 jours et
voir s’il y a saignement génital.
Le principe de dosage d’une hormone au labo : Il relève de la médecine
nucléaire (radio-activité). C’est la radio-immunologie née en 1962 à partir de
principe de BEDSON YALLOW basé sur l’usage des anticorps monoclonaux
dirigés contre l’extrémité carboxylique de ces différentes hormones dosées.
B. Rappel physiologique :
[89]
C. La détermination gonadique
Le sexe male est déterminé par le chromosome Y grâce au gène
appelé TDF (Tests Determinating Factor).
Actuellement, le TDF est constitué par le gène SRY situé dans la région
distale du chromosome Y. Il est spécifiquement exprimé dans les testicules.
Mécanisme d’action de SRY : Le système SRY se lie à l’ADN, ce qui est une
étape indispensable à la détermination testiculaire.
Différenciation de la gonade primitive en testicule : Elle commence à la 7ème
semaine de la vie intra-utérine. Le mésenchyme se différencie en cellules de
Leydig à partir du 60ème jour. La stimulation de la sécrétion d’androgène
testiculaire assure la différenciation. Les cellules de Sertoli produisent les
hormones anti-müllériennes. A l’absence du déterminant de SRY, la gonade
féminine se différencie en ovaire. La différenciation sexuelle concerne les 3
périodes de vie :
[90]
Période fœtale
Période périnatale
Période pubertaire
D. Anomalies de la différenciation sexuelle
On distingue 2 types d’anomalies :
Troubles de la détermination ou de différenciation gonadique comme :
- les dysgénésies gonadiques où on voit les femmes XY, le mâle XX ;
- les hermaphrodismes vrais (ovotestis), le syndrôme Kline felter
avec caryotype 47 XXY ;
Troubles de la différenciation sexuelle proprement dite c’est-à-dire le
pseudo-hermaphrodisme où la différenciation gonadique est concordante
avec le caryotype, la distorsion est en aval du fait :
- soit d’une trouble de fonctionnement gonadique (ex bloc
enzymatique testiculaire),
- soit d’une innondation extra-gonadique des stéroïdes (hyperplasie
cortico-surrénalienne),
- soit d’une insensibilité périphérique aux stéroïdes gonadiques
(syndrôme de testicules féminisant ou syndrôme de féminisation
testiculaire).
Clinique et thérapeutique
V.1. LA PUBERTÉ
1. Définition :
C’est la période de transition entre l’enfance et l’âge adulte. Selon
MARSHALL, c’est la période pendant laquelle l’organisme devient
sexuellement mature, marquée par la survenue des changements
constitutionnel et psychologique où les 2 sexes deviennent différenciés et les
caractères sexuels secondaires deviennent visibles. Dans cette définition, sont
prise en compte la maturation sexuelle, psychique et physique.
2. Facteurs influençant la puberté
Facteurs intra-utérins sont essentiellement hormonaux :
l’administration des anti-androgènes comme la progestérone
chez une femme ayant la grossesse dont le fœtus est de sexe
masculin, on va aboutir au pseudo hermaphrodisme ;
l’administration de distilbène (oestrogènes utilisées dans la
menace d’avortement spontané) à une femme pendant la
grossesse entraine la malformation génitale, les troubles
menstruels, le risque d’adénocarcinome vaginal et un retard de
la puberté (l’altération de la maturation vaginale et l’infertilité
sexuelle) chez la fille.
4. Puberté pathologique
[104]
3. hémorragie sévère avec anémie est caractérisée par une Hg≤6g%. C’est
une urgence où on utilise des œstrogènes conjugués injectables comme
prémarin injectable toutes les 3 - 6heures qui permet de relancer la muqueuse
utérine et prendre rapidement le relais avec :
Les progestatifs de synthèse pour équilibrer la récidive
hémorragique. Cas de luthényl, primolut-nor, orgametril ou
duphaston 2×1cé de 10mg/j pendant 10jours ;
Puis le cycle artificiel avec les oestro-progestatifs combinés ou les
progestatifs de synthèse de 5ème au 25ème jour du cycle ;
Il faut corriger l’anémie éventuelle par la transfusion
Il existe aussi des pathologies rares comme :
La leucorrhée dont il faut rechercher la cause ;
L’aménorrhée dont il faut explorer le bilan ;
La dysménorrhée dont il faut déterminer.
V.2. LA MÉNOPAUSE.
1. Définition
[108]
2. Rappel physiologique.
Pendant la vie intra utérine, le nombre de follicules est très élevé. A la
puberté, il est de 400000- 80000. Et quand elle commence la vie
reproductive, elle aura (femme) 450-500 follicules qui vont ovuler même si
elle prenait les contraceptifs. Le reste subira l’atrésie folliculaire.
Pendant la préménopause, le nombre de follicules diminue et le taux
de l’inhibine diminue, l’hypothalamus secrète la Gn-RH en grande quantité
qui entraine la production par l’hypophyse de la FSH en grande quantité à la
base de la maturation précoce des follicules, de l’ovulation précoce suivie de
la constitution d’un corps jaune de mauvaise qualité qui ne donnera pas assez
de progestérone. On aura des cycles courts. Sur le plan hormonal, on
a le dévergondage hormonal de la ménopause caractérisé par :
Le taux diminué de l’inhibine ;
Les taux normaux de la FSH et de la LH ;
Le taux augmenté d’oestradiol (E2) ;
Le taux de la prolactine diminué.
Pendant la période post ménopausique : tous les follicules fonctionnels
ont disparu avec comme conséquences (le dévergondage hormonal):
Absence de l’inhibine ;
[109]
Vertiges ;
HTA ;
Signes en rapport avec les complications tels que : ostéoporose,
atrophie vaginale.
Autres signes :
Prise de poids ;
Insomnies ;
Fatigue ;
Et parfois la dépression.
Diagnostic différenciel se fera avec une grossesse tardive, une aménorrhée
iatrogène.
4. Complications de la ménopause.
Bouffée de chaleur de survenue nocturne
Sueur qui oblige la femme à se découvrir, la vague vasomotrice monte du
tronc vers la tête.
Les signes végétatifs d’accompagnement comme : l’acro-paresthésie, la
nervosité, l’anxiété, les céphalées et parfois les troubles dyspeptiques ;
L’atrophie uro-génitale à l’origine de la dyspareunie ;
L’ostéoporose post-ménopausique liée au déficit en œstrogènes et peut
entrainer un tassement vertébral et les fractures pathologiques ;
L’athérosclérose et des modifications métaboliques sont à l’origine des
complications cardiaques. Elles sont une conséquence de l’augmentation
de taux de triglycérides. Ce qui entraine dans l’ensemble l’HTA ;
Les modifications cutanées : la peau devient plissée et perd son élasticité,
la chute de cheveux s’y associe. On peut avoir aussi les signes de la
virilisation ;
Les troubles psychologiques comme la dépression, l’insomnie et la
fatigue.
[112]
5. Traitement
Si la femme supporte les bouffées de chaleur, il faut s’abstenir de tout
traitement
En cas de préménopause, il y a déficit en progestérone, il faut administrer
les progestatifs du J16–J25 du cycle menstruel. Et si la femme souhaite une
contraception, on donne les progestatifs du 5ème – 21ème jour du cycle. Le
traitement est arrêté lorsque s’installe l’aménorrhée.
A la ménopause confirmée :
o Abstention thérapeutique car la ménopause est considérée comme une
étape normale de la vie génitale ;
o Le traitement substitutif hormonal : plusieurs hormones peuvent être
utilisées :
L’œstrone (E3)
L’oestriol (E1). Ces 2 œstrogènes ont un tropisme vaginal, luttent
contre la sechèresse vaginale de la ménopause et favorisent ainsi
les relations sexuelles (ovestin 1cés/jr), colpormon 1 mg : 3 cés/jr
Œstradiol (E2) de synthèse ou sous forme naturelle qui n’a pas
d’effets secondaire (Progynova : E2 : 1 – 2mg).
En rapport avec E2 naturel, on a plusieurs formes utilisées :
Par voie percutanée : 17β–oestrogel. On utilise une réglette qui prend
1,5g/jr ;
Voie transdermique : PATCH 2x pendant 3 semaines qui libère E2
progressivement.
Voie orale, on a les œstrogènes naturelles glyconisées qui entrainent
parfois les troubles lipidiques comme les œstrogènes synthétiques à
cause du passage hépatique. Il faut toujours ajouter les progestatifs
pendant 10 – 12 jours à chaque cycle pour éviter les cancers hormono-
dépendants.
[113]
Des aplasies ;
Des anomalies d’accolement ;
Des anomalies de résorption de la cloison qui peuvent être symétriques
ou non.
VII.1. hursitisme
A. Définition
C’est une pilosité excessive de la femme. Suivant l’importance de
cette pilosité, on décrit 3 degrés suivants :
l’hypertrichose est l’augmentation de la pilosité somatique sexuelle de
la femme localisée au niveau du triangle pubien ;
l’hirsutisme est l’hypertrichose associée à la pilosité du type masculin
c’est-à-dire losange ombilico-pubien avec pilosité au niveau du thorax
et de visage ;
le virilisme est l’hirsutisme associé aux signes de masculinisation
comme rocité de la voix, hypertrophie du larynx, hypertrophie du
clitoris et la deféminisation (troubles sévères de cycles menstruels et
atrophie de seins).
B. Rappel physiologique
La peau est un organe cible pour les androgènes. Elle est sensible aux
androgènes actifs. Cette sensibilité se traduit par la production de sébum, de
l’acné et la pilosité.
Les androgènes présents dans le sang de la femme sont :
surfate de dehydroépiandrostérone secrétée par les surrénales sans
effets biologiques ;
delta-4 androsténedione d’origine ovarienne en grande partie et parfois
surrénalienne se transforme en testostérone dans les cellules cibles ;
testostérone liée à une globuline TeBG d’origine ovarienne à 30% mais
provient surtout de la conversion périphérique de la delta-4-
androsténedione.
Facteurs de la pilosité féminine : on distingue :
les poils constitutionnels (cheveux, cils, sourcils, poils de jambes et de
l’avant-bras) ne sont pas soumis aux influences hormonales ;
[123]
C. Clinique
A l’interrogatoire, on précise :
la date d’apparition de troubles ;
leur importance ;
leur aspect évolutif ;
les caractères du cycle menstruel ;
les anomalies du comportement sexuel ;
les troubles de la libido ;
le retentissement psychologique de ces anomalies ;
les antécédents familiaux en précisant l’état de la pilosité féminine dans
la famille chez la mère, chez les sœurs et chez les tantes ;
la prise de certains médicaments comme les progestatifs et les
androgènes ;…
A l’examen physique :
• on apprécie l’importance de la pilosité ambosexuelle et la pilosité
testoïde ;
• on examine les autres récepteurs androgéniques musculaires surtout au
niveau de deltoïde et cutanés ;
• on recherche l’acné et de la séborrhée ;
• on recherche de signes de déféminisation (volume de seins, masse
adipeuse au niveau de la hanche) ;
• on recherche de signes laryngés comme la modification de la voie.
L’examen gynécologique porte notamment sur :
- les seins à la recherche de la réduction du volume mammaire voire
atrophie ;
- sur les organes génitaux externes à la recherche de l’aspect de petite et
de grandes lèvres, et de l’hypertrophie clitoridienne ;
[125]
C’est une absence de règles chez une jeune femme à l’âge d’environ
18 ans. Il faudra faire la différence avec l’aménorrhée secondaire qui est
l’absence de règles pendant 3 mois chez une femme normalement reglée.
A.2. Pathogénie
La survenue de menstrues régulières est fonction de :
Un état mental en équilibre ;
Un hypothalamus et hypophyse fonctionnels ;
L’appareil utéro–vaginal normale avec un utérus fonctionnel et
perméable avec un endomètre réceptif et un vagin perméable.
La pathogénie des aménorrhées primaire est complexe, elle est liée à
la perturbation soit de développement de canaux de Müller (Trompe, utérus
et 1/3 du vagin) soit de développement de gonades qui proviennent de
néphrotome. Ça peut être un processus extra-génital qui peut être fonctionnel
ou organique. Il sera donc indispensable durant une aménorrhée primaire de
faire les investigations complètes de la patiente.
A.3. Etude clinique
L’interrogatoire est essentiel et permet de rechercher :
chez la mère :
• l’âge de la puberté chez la mère ;
• les circonstances dans les quelles la grossesse a évolué qui a
aboutit à la naissance de la patience ;
• la prise de médicaments pendant cette grossesse ;
• les circonstances d’accouchement pour voir s’il y avait la
souffrance fœtale.
Pour la patiente, il faut rechercher :
• les troubles de l’olfaction ;
• les anomalies de vision ;
• les céphalées ;
[129]
RESUME
Arbre de décisions devant les cas d’aménorrhée primaire
Caractères sexuels secondaires
[133]
Présents Absents
Normaux Masculinisés
Radiographie de
o Tumeurs ovaires (cellules pouces
CMT de Leydig)
o Tumeur surrénale
−
o Hyperplasie surrénalienne +
Monophasique -Retard de croissance et
Syndrome de c de puberté
testicule ferminisant
-endocrinopathies
B. Aménorrhée sécondaire
B.1. Définition
Il s’agit d’une absence de règles depuis plus de 3 mois chez une
femme qui a antérieurement bien reglé. Elle est physiologique pendant la
grossesse, en postpartum et après la ménopause. En dehors de ces 3 cas, il
faut penser à un défaut de fonctionnement des ovaires parfois associés à un
utérus hypoplasique. La courbe ménothermique et le dosage de FSH et LH
constituent les examens capitaux :
CMT plate avec FSH et LH élevées
[134]
Post partum/abortum
Pilule CMT biphasique ; FSH/LH normaux
Neuroleptique o Destruction de l’endomètre
Galactorrhée/amenorrhée o Sténose du col
Hyperandrogénie CMT plate ; FSH et LH augmentées
[135]
1. Introduction
Les algies pelviennes présentent un des motifs de consultation les
plus fréquents en gynécologie 50% environ. L’interrogatoire, l’examen
clinique et paraclinique doivent être minutieux et sélectifs pour aboutir à une
étiologique précise.
2. Etiologies
Il faut tenir compte du cycle menstruel. Il y a :
des algies en rapport avec le cycle qu’on appelle « algie pelvienne
cyclique ou périodique » ;
des algies pelviennes sans rapport avec le cycle. on les appelle « des
algies pelviennes non cycliques ou non périodiques ».
[136]
3. Examen clinique
L’interrogatoire détermine:
l’âge de la patiente ;
les antécédents gynécologiques comme :
• Age de 1ères règles,
• caractères de cycles menstruels (réguliers ou irréguliers),
• notion d’infection génitale traitée ou non,
• la qualité de rapports sexuels (douloureux ou non),
• la notion de contraception.
les antécédents obstétricaux comme :
• la gestité,
• la parité,
• la notion d’avortement et des accouchements compliqués
d’infection.
• Accouchement dystocique avec probable syndrome de Master
Allen
les antécédents chirurgicaux comme :
• la notion d’intervention abdominale, ou de chirurgie pelvienne,
• pyosalpinx, abcès pelvien et péritonite.
les antécédents généraux comme :
• affections rhumatologiques,
• notion d’infections urinaires comme la cystite,
• les affections intestinales comme colite ulcéreuse avec ou sans
notion de lavement.
Caractères de douleurs :
[137]
Examen physique
Sur le plan général :
• Apprécier le morphotype de la femme,
• la statique du bassin surtout de la colonne vertébrale (lordose
lombaire accentuée (cyphose ou scoliose) chez une femme
déshabillée marchant au devant vous.
Sur le plan gynécologique :
• A l’inspection, on recherche les lésions vulvaires ou périnéales
comme la vulvite. A l’anus on recherche les hémorroïdes et on
mesure la distance ano-vulvaire.
• Au speculum rechercher :
- une bride vaginale,
- une leucorrhée associée à une exocervicite,
- la déchirure cervicale négligée,
- le diaphragme vaginal avec un petit pertuis permettant le
passage de menstrues.
• Toucher vaginal et le toucher rectal apprécient :
- le col : sa position, sa mobilité, sa longueur ;
- le cul-de-sac latéraux et le Douglas ;
- la sensibilité et l’infiltration de cul-de-sac ou la présence
d’une tumeur.
4. Examens complémentaires
Ils sont demandés en fonction des résultats de l’examen clinique. On
a:
Numération de la formule sanguine ;
Vitesse de sédimentation ;
Dosages hormonaux comme FSH et LH ;
Courbe ménothermique ;
[139]
Hystérosalpingographie ;
Cœlioscopie (à la recherche de signes inflammatoires comme les
adhérences) ;
La radio du rachis à la recherche d’une éventuelle arthrose.
5. Diagnostics des algies pelviennes
Algies pelviennes périodiques :
Dysménorrhée,
Dystrophie ovarienne macrokystique,
Endométriose ;
Syndome intermenstruel et premenstruel
Les algies pelviennes non périodiques : il y a deux possibilités :
Algie pelvienne d’origine génitale :
- Affections génitales infectieuses,
- Affections génitales non infectieuses ;
Algie extra-génitales :
- Affections digestives,
- Affections urinaires,
- Affections rhumatologiques
1. Algies pelviennes périodiques
Elles sont essentiellement dues à 3 entités :
• Dystrophie ovarienne,
• Endométriose,
• Dysménorrhée (organique ou fonctionnelle).
1.C. Dysménorrhée
Il s’agir des phénomènes douloureux contemporains de règles siégeant
au niveau du pelvis. Il y a deux types de dysménorrhées :
Dysménorrhée primaire : Ellesurvient sans support organique c’est-à-dire
pas de pathologie ; certaines théories permettent de l’expliquer :
[141]
• une arthrose,
• une ostéoporose,
• plus rarement un mal de POTT ;
Causes urinaires : cette douleur en réalité est :
• une cystalgie avec urines claires, c’est l’atrophie de la
muqueuse vésicale qui est à la base de cette cystalgie ;
• une cystalgie avec pyurie (cystite infectieuse) ;
• la Lithiase vésicale ou urétérale ;
• rarement tuberculose rénale.
Causes digestives sont marquées par une colite segmentaire (souvent
due au lavement à répétition ou l’usage abusive de laxatifs), le cancer
colique.
2) Causes génitales comme :
Causes infectieuses sont les plus fréquentes :
• Vulvo–vaginite associée ou non à une infection haute comme
cervicite ;
• Salpingite chronique ;
• Annexite chronique.
Causes génitales non infectieuses :
• Troubles de la statique pelvienne comme la rétroversion
utérine douloureuse fixée le plus souvent par les adhérences
pelviennes,
• le kyste de l’ovaire prolabé dans le Douglas,
• les fibromyomes enclavés dans le ligament large ou dans le
cul-de-sac de Douglas et
• le syndrome de Master Allen.
3) Algies pelviennes psychiques
[143]
C. Propagation de l’infection
Elle peut se faire par :
La diffusion microbienne en cas de Gonocoques ;
L’inoculation surtout lors de manœuvres endo-utérines ;
L’infection pré-existante ;
L’inoculation hématogène à partir du foyer lointain (pneumopathie).
[150]
Les caractéristiques
Vulvo-vaginite à Trichomonas vaginalis représente 20% de vulvo-
vaginite et favorisée par l’alcalinisation et l’hypooestrogénémie.
Au speculum, on a un écoulement abondant, fluide verdâtre, spumeux
et nauséabond ;
[152]
L’oxyurose,
Un corps étranger,
La mycose,
La trichomonose vaginalis,
Les infections à germes banals.
S’il y a les signes d’imprégnation oestrogénique (trophicité muqueuse
génitales, aspect de la glaire cervicale), il faut éliminer une irritation
par fuite urinaire et penser à la puberté précoce
On distingue aussi :
La dysménorrhée essentielle qui est sans support lésionnel organique ;
La dysménorrhée organique qui est toujours liée à une pathologie
organique.
A.3. Physiopathologie
[154]
A.4. Clinique
A.7. Traitement
En cas de dysménorrhée primaire essentielle, il faut :
• rassurer l’adolescente sur la banalité et la bénignité de la douleur,
• utiliser les antispasmodiques (papavérine, viscéralgine,
buscopan) et les anti inflamatoires (les AINS).
• Les antispasmodiques ne sont efficaces que lorsque la
composante est spasmodiques.
• Combattre l’anxiété avec les sédatifs (Tranxene),
• utiliser aussi les oestro-progestatifs comme lo-féminal (3 – 6
mois).
[158]
B. Syndrome prémenstruel
B.1. Définition
C’est l’ensemble de manifestations cliniques pouvant intéresser tout
l’organisme survenant avant les règles et s’arrêtant dès les 1 eres gouttes de
celles-ci.
Sa fréquence est de 95% de femmes avec des manifestations cliniques
cycliques plus ou moins variées. Ces manifestations sont d’une évolution
cyclique et ont un caractère purement fonctionnel.
B.2. Pathogénie
Le syndrome prémentruel est basé sur plusieurs théories :
La théorie endocrino-vasculaire qui implique trois facteurs suivant :
Facteurs hormonaux : les œstrogènes interviennent dans le
système rénine-angiotensine-aldostérone en augmentant
l’angiotensinogène qui est un substrat de la rénine, qui favorise
la production de l’angiotensine, puis de l’aldostérone. Cet état de
fonction augmente la perméabilité capillaire et exagère
l’anomalie fondamentale de la circulation veineuse de retour.
L’insuffisance lutéale se traduit par une augmentation
physiologique de l’aldostérone qui est sous la dépendance des
oestrogenes.
Facteurs vasculaires : la perméabilité capillaire est très élevée
chez la femme ayant un syndrome prémenstruel à la fin du cycle.
Facteurs psychologiques : il existe un parallélisme entre le choc
émotionnel et le syndrome prémenstruel.
[159]
B.3. Clinique
La symptomatologie est polymorphe, le trépied sémiologique
comporte :
• les manifestations mammaires ;
• les signes abdomino–pelviens ;
• et les troubles psychiques.
Les manifestations mammaires sont constantes et débutent 3–4jours
avant les règles et disparaissent à la veille des règles.
• C’est une douleur mammaire d’intensité variable ;
• C’est parfois une simple irritation ;
• C’est parfois une tension douloureuse, parfois sous forme de
pesanteur avec des paresthésies cutanées. On parle de
« mastodynie ».
• On a aussi une augmentation de volume des seins et de la
vascularisation superficielle.
A la palpation, les seins sont tendus, douloureux de surface
irrégulière et de consistance ferme. Il s’agit de la condensation de
tissu aréal.
[160]
B.4. Traitement :
On fait recours à :
des progestatifs dans la 2ème partie du cycle du 15ème au 25èmejour du
cycle (prostagel un application x2/j du 16ème – 25ème j du cycle).
un soutien psychologique,
parfois aux sédatifs.
______________________________
[161]
Traitement comprend :
La toilette avec le savon alcalin comme savon de Marseille ;
La pommade anti-fongique comme dactarin, myconazol,… ;
La poudre anti-fongique chez les obèses.
Traitement :
Identification de l’agent causal et sa suppression ;
Séchage du périnée ;
Application de pommades à base de corticoïdes comme
dexaméthasone,… ;
Sous-vêtement large et en coton.
Dermatite séborrhéïque : ce sont les irruptions localisées aux zones où
les glandes sébacées ont une grande activité. Les lésions sont rouges et
couvertes de sigma prurigineux parfois surinfecté. Ces lésions
n’atteignent pas les petites lèvres car à ce niveau il n’y a pas de glandes
sébacées. Ces lésions s’étendent au périnée, à la face interne de cuisses.
Sa cause est inconnue.
Traitement :
Le port de sous-vêtement en coton ;
Les corticoïdes locaux comme diprosone 2×1application/jour
jusqu’à la disparition de lésions ;
Les tranquillisants.
N.B. : 1. Les lésions de folliculite ont l’aspect de la pistule centrée par les
poils c’est-à-dire à la base de poils. Elles sont favorisées par une mauvaise
hygiène et sont prurigineuses.
Traitement : pommade antibiotique dans les cas légers et une antibiothérapie
générale efficace sur les Staphylocoques (cloxacilline) dans le cas sévères.
2. la maladie de Paget est caractérisée par des lésions rouges avec
signes d’hyperkératose délimitant les taches rouges. Ces lésions sont
accompagnées de brûlures et de picotements. Elles peuvent avoir une
localisation aux seins. La biopsie est nécessaire pour le diagnostic car c’est
[164]
Traitement :
Les tranquilisants pour calmer les prurits ;
Bain de siège à base de la béthadine.
Dans le lichen scléro-atrophique, il faut donner les androgènes locaux
comme Andractine à 2% (dehydrotestostérones à 2%)
2×1application/jour ;
[165]
a) Herpes génital est causé par l’Herpes simplex type II. Sa transmission est
sexuelle ; c’est une lésion rencontrée chez la femme enceinte et chez les
immuno-deprimés. La durée d’incubation est de 2–7 jours après un coït
contaminant.
Cliniquement, on a des manifestations suivantes :
La fièvre ;
La vulve oedématiée, rouge et parsemée de vésicules regroupées en
queu. Ces vésicules se rompent parfois pour donner les ulcérations.
Les adénopathies inguinales sensibles.
Les récidives sont fréquentes et les lésions sensibles. Il faut
rechercher la gonococcie qui peut être associée.
A la Macroscopie, on a :
1) Le siège initial : le point de départ du cancer vulvaire peut se situer à
n’importe quel point de la région vulvaire avec une nette prédominance
au niveau de sillon interlabial, dans la région de la fourchette vulvaire
et dans la région clitoridienne.
2) L’aspect : il y a 2 aspects classiques :
La forme exophytique sous forme de bourgeon saignant au contact
ayant tendance à s’infiltrer ou s’ulcérer.
[170]
c. La clinique
Les signes fonctionnels : on a :
Le prurit qui est un signe essentiel présent dans 45–70% de cas ;
Une petite ulcération dissimilée entre les deux lèvres (grandes et
petites lèvre) qui s’accompagnent de suintement vulvaire ;
Une tuméfaction dans 20% de cas ;
Les signes urinaires comme dysurie, la brûlure mictionnelle,
l’hématurie si la localisation clitoridienne. Ce qui signe un
envahissement du méat urétral.
A l’examen physique
L’inspection est capitale et permet de mettre en évidence la lésion
dont on note la situation, les dimensions. Elle permet aussi de
[172]
Stade I :
T1N0M0 : Tumeur de taille inférieure à 1cm sans adénopathie ni
métastase ;
T1N1M0 : Tumeur de taille inférieure à 1cm avec les adénopathies
mobile unilatérale sans métastase
Stade II :
T2N0M0 : Tumeur de taille supérieure à 1cm sans adénopathies
mobile ni métastase ;
T2N1M0 : Tumeur de taille supérieure à 2cm avec les
adénopathies mobile unilatérale sans métastase
Stade III :
T3N0M0,
T3N1M0,
T3N2M0,
T1N2M0,
T2N2M0
Stade IV :
T4N0M0,
T1N3M0,
T2N3M0,
T3N3M0 et
M1
f. Formes cliniques : on a :
Selon la localisation :
Les cancers de la région antérieure qui semblent être plus graves
à cause de la richesse lymphatique et surtout de relais
ganglionnaire profond ;
Les cancers de la région postérieure.
[175]
A. Vaginite
C’est une inflammation de la cavité vaginale souvent liée à une
infection qui peut être bactérienne ou mycosique ou parasitaire, favorisée par
la diminution de l’acidité vaginale.
Cause de la vaginite : on a les causes suivantes :
Les bactéries : Streptocoques, les Staphylocoques dorés, les
Colibaciles… ;
Les mycoses : Candida albicans ;
Les protozoaires : Trichomonas vaginalis ;
L’allergie aux produits de toilette ;
Certaines maladies comme le diabète, l’immuno-depression
en cas de la grossesse, de HIV, de la cortico-thérapie
prolongée et de l’usage abusif des anti-mitotiques.
f) Classification de la FIGO :
Stade 0 : carcinome in situ ;
Stade I : cancer limité à la paroi vaginale ;
Stade II : envahissement de tissus paravaginaux comme le chorion,
la musculeuse sans atteinte de la paroi pelvienne ;
Stade III : envahissement de la paroi pelvienne ;
Stade IV : métastases dont
IVa : envahissement de la vessie et/ou du rectum ;
IVb : métastases à distance.
[183]
_______________________________
Cliniquement, on a :
une leucorrhée purulente ;
la dysurie car au stade aigue, coexiste une urétrite ;
la congestion, la rougeur et l’hypertrophie de la muqueuse
cervicale avec la leucorrhée purulente au speculum ;
la douleur à la mobilisation passive de l’utérus et la glaire louche
ou purulente au toucher vaginal.
Aux examens paracliniques, faire de prélèvement cervical ou le frottis
cervical pour le laboratoire dans le but d’un examen direct et de la coloration
Gram.
N.B. : la cervicite chronique est caractérisée par un col d’apparence normale
associé à une leucorrhée venant de l’endocol (endocervicite). On peut avoir
une érosion avec plusieurs kystes de rétention appelé « kystes de Naboth ».
On a également une érosion sur l’exocol. La cicatrisation put se faire de 2
façons soit par épidermisation soit par reépithélialisation. Les kystes ou œufs
de Naboth sont les glandes cervicales dont les canaux ont été bouchés et
bombent sur la surface du col donnant l’aspect d’un ectropion
Prise en charge : Il faut savoir que ces pathologies sont toutes des IST. Leur
traitement dépend de l’approche syndromique et comprend :
Bactrim 10 comprimés de 480mg/j pendant 3jours ou
Ciprofloxacine 500mg en prise unique ou Cefaclor 2g en prise
unique contre les gonocoques;
Doxicyclines 2×1cé de 100mg/j pendant 5jours ou Erythromycine
3×500mg/j pendant 20 jours contre les chlamydiae ;
Metronidazol 3×500mg/j pendant 10jours.
Ovules antibiotiques
1. Le chancre syphilitique : on a une plaie dont le fond est propre avec une
base endurée sur le col. Le traitement est fait de l’extencilline 2,4 Million
d’UI ou Erythromycine en cas d’allergie à la pénicilline. Le diagnostic
différentiel se fera avec le cancer du col.
2. La tuberculose du col est rare et est souvent confondue avec le cancer du
col actuellement. Son diagnostic est posé à l’anatomo-pathologie où l’on voit
les follicules tuberculeux ou à l’œil nu par la mise en évidence de caseum. Le
traitement est spécifique.
Le tabagisme.
Il est considéré comme une IST car le cancer est d’origine virale :
papillome virus humain (HPV). Tous ces facteurs entrainent des lésions au
niveau cervical.
C’est une maladie qui évolue plus ou moins 25 ans. Toutes ces
lésions évoluent vers une cicatrisation normale et anormale (la dysplasie)
caractérisée par la perturbation de morphologie cellulaire avec un indice
caryotypique qui est élevé et évolue vers une guérison spontanée ou un
cancer in situ quand il traverse la membrane basale (donc on a l’atteinte de la
morphologie et de l’architecture cellulaire).
2. Généralités
A. Rappel anatomique (Histologie du col)
Le col présente deux portions :
l’exocol qui est de couleur rose, tapissé par un épithélium pavimenteux
pluristratifié avec 5 couches de l’extérieur vers l’intérieur :
Couche desquamative ;
Couche superficielle ;
Couche intermédiaire ;
Couche parabasale ;
Couche basale
[189]
La multiparité ;
L’exposition in utero au distilbène.
En conclusion depuis 1970, on assiste à un rajeunissement de l’âge
de la patiente indiscutable concerné par le cancer in situ, à une augmentation
de l’incidence du cancer invasif et une mortalité par le cancer chez les
femmes jeunes (de moins de 35 ans).
3. Anatomo-pathologie
On a :
A. Les lésions pré-cancéreuses : Ce sont des anomalies de maturation de
l’épithélium du col utérin caractéristisées par les atypies nucléaires et des
mitoses anormales. Ces lésions ont été dénommées par :
l’OMS la dysplasie et le carcinome in situ ;
RICHART la néoplasie intra-épithéliale cervicale (CIN) ;
la classification de BETHESDA les lésions intra-épithéliales de
haut et de bas grade.
B. Cancer in situ
Il est caractérisé par un empilement désordonné des cellules où on ne
reconnait pas la structure malpighienne c’est-à-dire aux anomalies
morphologiques cellulaires s’associent les anomalies architecturales. Les
cellules ont un noyau hypertrophique, irrégulier avec une chromatine dense et
non homogène et la membrane basale est intacte. Le franchissement de la
membrane basale détermine un cancer invasif.
C. Cancer invasif :
L’invasion commence par la rupture de la membrane basale en tête
d’épingle appelée « invasion stromale débutante », puis survient la micro-
invasion. Le stade suivant est celui de l’invasion stromale véritable.
Macroscopiquement, on a 2 formes de cancers :
Formes exophytiques sont de 2 types :
Cancer ulcérant comme une plaie (ulcère) qui peut saigner ;
cancer bourgeonnant ou végétant qui donne l’aspect d’un chou-
fleur ;
Forme endophytique ou cancer infiltrant qui évolue vers l’intérieur de
la paroi cervicale.
Bref : on a 3 formes macroscopiques de cancers :
Cancer ulcérant ;
Cancer infiltrant ;
[193]
B.Traitement chirurgical
Il tient compte de stade du cancer :
a. Stade 0 ou Cancer in situ : on a deux possibilités :
la conisation du col pour de petites lésions à base de la béance
cervicale (pour une jeune femme qui veut accoucher) ;
l’hystérectomie simple pour des grandes lésions
b. Stade Ijusqu’au stade IIa : on fait colpo-hystérectomie élargie
appélée « l’opération de WERTHEIM »qui consiste à faire :
L’hystérectomie radicale sans la conservation des annexes ;
L’ablation du 1/3 supérieur du vagin
Le curage ganglionnaire
[199]
Elle peut être due à un reflux de sang de règles par les trompes utérines
vers la cavité péritonéale. Les fragments d’endomètre vont se
localiser soit au niveau de :
o l’ovaire ;
o culs-de-sacs de Douglas ;
o ligaments utéro–sacrés ;
o sigmoïde ;
o intestins grêles ;
o culs-de-sacs vésico-utérins.
d. Clinique et paraclinique
En cas de l’adénomyose :elle se rencontre le plus souvent après 35 ans
chez la multipare qui consulte pour des douleurs pelviennes et des
menométrorragies.
Signes fonctionnels sont :
o les douleurs sous forme des dysménorrhées tardives à partir de 2-
3èmejours des règles et secondaires ;
o des ménométrorragies par manque des contractions utérines.C’est
un saignement permanent.
Signes physiques : le TV est un examen capital et montre l’utérus
globalement augmenté de volume, de consistance dure fibreux et
ligneuse.
Le reste de l’examen est normal.
Paraclinique : en cas de l’Adénomyose, l’hystérosalpingographie est
l’examen principal. On a deux types de signes : directs et indirects.
o Signes directs caractérisés parla présence des diverticules
(images d’addition) qui se terminent sous forme de massue ;
[202]
f. Traitement : on a :
Traitement médical qui a pour but d’entrainer la régression voire la
disparition de noyaux endométriosiques et exploite l’action anti-
oestrogénique. C’est un traitement à long terme et comprend ou utilise 3
types de médicaments :
o Progestatifs pendant 6–9 mois de façon continue sans interruption.
Il n’y aura pas d’hémorragie de privation ;
o Oestro-progestatifs pendant 6–9 mois ;
o En cas de résistance aux médicaments ci-haut cités, on recourt aux
anti-gonadotropes comme les analogues de Gn-RH (Decapeptil
pendant 3 mois) ; Donazol pendant 3 mois.
Traitement chirurgical peut être :
o conservateur quand la femme désir de concevoir. On doit tout juste
enlever le noyau d’endométriose et on continue avec le traitement
médical ;
o Si pas désir de concevoir, on fait une hystérectomie avec ou sans
coservation des annexes selon le cas.
[205]
A. Tumeurs bénignes
A.1. Fibromes utérins (myomes ou fibromyomes utérins)
a. Définition
Ce sont des tumeurs bénignes développées aux dépens de tissus
fibreux et musculaires utérins. Elles sont fréquentes chez les noirs,
apparaissent avec l’activité ovarienne et cesse d’évoluer après la ménopause.
b. Fréquence
Environ 30–40% de femmes de plus de 25 ans ont un utérus
fibromateuse contre 20% dans la statistique européenne. Les études ont
montré que les fibromes s’observent parfois entre 20–25 ans mais le plus
souvent chez les femmes de plus de 35 ans.
c. Etiologie
Elle est mal connue. Les fibromes surviennent sur un terrain
hyperoestrogénique car ils sont rares ou absents à la puberté et se
stabilisent après la ménopause. Par contre, ils augmentent de taille au
cours de la grossesse et baisse ou diminue de taille pendant
l’accouchement ; également aussi au cours d’un traitement oestro–
[206]
e. Clinique
e.1. Les signes cliniques sont :
La ménorragie est le signe majeur des fibromes qui se présente par des
règles prolongées et abondantes (macroménorragies) ;
Les métrorragies isolées sont rares et évoquent d’autres pathologies
entre autre un cancer du col ou de l’endomètre ;
Les ménometrorragies : Saignement commençant avec les règles et
dépassant la période de celles-ci. Elles sont fréquentes à la base du
saignement continue chez la femme ;
Les Leucorrhées abondantes très liquides sous forme de pyorrhée ou
hydrorrhée. Cela est souvent le signe de fibromes intra-cavitaires
surinfectés ;
Les douleurs pelviennes sont variables. Le fibrome est indolore
généralement. L’incarcération du fibrome dans le cul-de-sac de
Douglas peut être à la base de la sensation de pesanteur pelvienne du
fait des coliques expulsives (contractions utérines) cela signe un
fibrome intra-cavitaire pédiculé ;
Les troubles urinaires de type de pollakiurie liée à une compression
vésicale ou rétention des urines aigues surtout quand le fibrome est au
niveau de l’isthme et aussi un gros fibrome qui bascule en postérieur
dans le cul-de-sac et entrainant la compression de la vessie par le col ;
Les signes rectaux comme la constipation et les tenesmes
[208]
• la situation de col,
• le volume du col utérin,
• la mobilité du col utérin par rapport aux noyaux myomateux palpés.
Un examen général et le bilan pré-opératoire sont importants.
f. Explorations paracliniques
l’échographie visualise les fibromyomes et permet de mesurer leur
taille et d’apprécier l’état de l’ovaire à la recherche d’une masse
quelconque régulière et le contour régulier. L’image est hyperéchogène
l’hystérosalpingographie :le cliché sans préparation peut montrer
l’image de calcification de fibromes.
Sur un autre cliché, on peut voir l’agrandissement de la cavité de
l’utérus sous forme des lames de sabre. On peut aussi voir des images
intra-cavitaires lacunaires à bords réguliers.
[209]
• une grossesse ;
• une tumeur ovarienne.
Devant les métrorragies :
• un cancer du col ;
• le cancer de l’endomètre.
i. Traitement de fibromes
L’étiologie étant mal connue, il n’y a pas de traitement étiologique.
L’hypothèse d’une origine hyperoestrogénie du fibrome étant posé, les
drogues ayant un effet anti-oestrogénique sont utilisées et les oestrogènes
sont contre-indiqués.
Traitement médical utilise :
• les progestatifs comme médicaments de choix. Ils n’ont pas une
action sur un fibrome déjà constitué mais agissent sur
l’hyperplasie endometriale. Ils trouvent leurs indications dans les
fibromyomes hémorragiques et peuvent limiter le volume des
fibromes mais ne jamais le régresser. Plusieurs molécules sont
utilisées, on a orgametril, luthényl du 16ème-25ème jour du cycle
menstruel.
En cas d’échec, on applique les mesures de la contraception en
donnant les progestatifs du 5ème – 25ème jours du cycle.
• Les analogues de Gn–RH comme le décapeptyl. Il bloque la
sécrétion de la FSH et de la LH–RH à la base de la mise des
ovaires au repos en supprimant toutes les secrétions
oestrogéniques. Ce médicament a un effet essentiel qui est la
réduction de la congestion pelvienne et réduction volumétrique
de la tumeur. On donne ce traitement avant la chirurgie. Sinon,
on aura un effet rebond sur la tumeur.
On a deux types de Décapeptyl :
[213]
On a 2 types de chirurgie :
La myomectomie qui est indiquée chez une femme jeune avec désir de
maternité. Le risque de récidive est très élevé.
Et l’hystérectomie qui doit être toujours total compte tenu du risque de
cancer du col.
Cas spécial dans le traitement
En cas de fibrome accouché par le col, on fait le bistourinage c’est-à-
dire saisir le fibrome accouché par le col avec la pince, le tourner
plusieurs fois puis tirer pour l’enlever.
Si on veut associer d’autres facteurs :
• En cas d’un fibrome de grand volume ou de plusieurs noyaux, on
fait l’hystérectomie malgré l’âge de la femme même si elle est
trop jeune ou l’administration du décapeptyl pour diminuer le
volume suivie d’une myomectomie ;
• Lorsqu’on a une femme de plus de 40 ans, il faut faire une
hystérectomie ;
[214]
B.2. Epidémiologie
C’est le troisième cancer le plus fréquent de la femme après celui du
sein et du colon en Europe où son incidence va de 10 à 40 pour 100000
femmes. En Afrique, le cancer de l’endomètre est moins fréquent et ne
représente que 3% de tous les cancers génitaux car la femme africaine meurt
très tôt.
B.3. Etiologie est mal connue. Mais on incrimine les facteurs
favorisants suivant :
[215]
B. Hyperplasie de l’endomètre
Il s’agit de l’augmentation en nombre et en densité des éléments
normaux de l’endomètre. Les tubes glandulaires sont plus nombreux et le
[225]
L’endométrite du post-partum.
Examen clinique : on a comme symptômes :
L’aménorrhée si tout l’endomètre est enlevé ;
L’hypomenorrhée si une partie de l’endomètre existe ;
La dysménorrhée ;
La stérilité parcequ’il n’y a pas une place pour l’implantation de
l’œuf.
Souvent, l’examen physique est pauvre mais les antécédents
peuvent orienter le diagnostic qui se pose avec les examens
paracliniques.
Examens paracliniques
La courbe ménothermique sera biphasique à cause de
l’ovulation ;
Le dosage hormonal est normal ;
L’hystérosalpingographie donne les images en doigts de gant : ce
sont les images d’amputation en cas de synéchies partielles ou
l’absence totale de l’opacification utérine en cas de synéchies
totales.
Traitement :
Pour les petites synéchies, il peut se faire par la voie basse et
consiste à :
- faire la dilatation de la cavité utérine avec la bougie
d’Heggar suivi de la mise en place de la sonde vésicale à
demeure N°14 dans la cavité utérine pendant 3-4jours pour
éviter la refermeture ou le reaccollement de parois utérine.
- donner les œstrogènes pendant 1 mois pour régénérer
l’endomètre.
[228]
______________________________
Les menstruations ;
Les stérilets ;
Les manœuvres endo-utérines.
C. Etude clinique
Les signes cliniques dépendent de l’évolution de la maladie. On a la
salpingite aigue et la salpingite chronique.
C.1. SALPINGITE AIGUE
Signes fonctionnels sont :
Les douleurs hypogastriques en barre d’apparition rapide, parfois
en coup de poignard, calmée par le repos et exacerbées par
l’effort, irradiant vers les racines internes des cuisses. Ce sont des
douleurs dyspareuniantes qui s’accompagnent parfois de nausées.
Elles sont parfois unilatérales dans la fosse iliaque et sont quasi-
présentes ;
Les leucorrhées sont présentes dans 50% de cas. Elles sont les
plus souvent purulentes ;
Les métrorragies présentes dans 30% de cas ;
Les signes urinaires présents dans 20% de cas : la pollakiurie, la
dysurie, les brûlures mictionnelles ;
La fièvre modérée de 38,5°C ;
L’état général conservé.
Signes physiques : l’examen physique met en évidence :
Douleur localisée à l’hypogastre ;
La défense musculaire à l’hypogastre ;
Au speculum, une leucorrhée purulente ou louche qu’on doit
prélever pour l’examen cytobactériologique, ce prélèvement se
réalise dans l’endocol ;
[232]
D. Complications de la salpingite
[234]
La pelvipéritonite ;
La péritonite généralisée ;
Le pyosalpinx ;
Les pyo-annexes ;
Obstruction invalidante des trompes ;
Grossesses extra-utérines ;
La stérilité secondaire.
E. Diagnostics différentiels : il se fera avec :
Les pathologies digestives : cholécystite aigue, péritonite d’origine
digestive, l’appendicite ;
Les pathologies rénales : pyélonéphrites ;
Les pathologies gynécologiques : grossesses extra-utérines, torsion
d’une annexe, nécrobiose aseptique d’un fibrome.
F. Traitement de la salpingite
1. En cas de la salpingite aigue, il faut :
L’antibiothérapie large qui couvre tous les germes. Le traitement doit
durer au moins 21 jours. Plusieurs protocoles ont été proposés. L’actuel
associe amoxycilline, l’acide clavulanique, les tétracyclines et la
ciprofloxacine.
Hydrosalpinx
Les hydrosalpinx constituent l’accumulation des liquides dans les
trompes utérines. Ils sont généralement les résultats d’un pyosalpinx où il y a
eu la résorption de fibrines contenues dans les pus et le liquide devient clair.
Il y a 2 types d’hydrosalpinx :
Hydrosalpinx simple dont la cavité est unique ;
Hydrosalpinx folliculaire où la cavité est subdivisée par les tubercules.
Ovarite chronique
Sa porte d’entrée est un follicule rompu. Souvent, il se forme un abcès
tubo-ovarien. La lésion la plus fréquente des inflammations pelviennes
chroniques est la périovarite chronique qui donne souvent les adhérences
avec les organes voisins.
Symptomatologie des inflammations pelviennes chroniques : c’est
une douleur modérée qui peut s’exacerber à tout moment. Cette douleur
est accompagnée de la dysménorrhée avec parfois une irrégularité de
cycle et les leucorrhées. L’irritation des organes voisins détermine la
dysurie, la pollakiurie et le ténesme.
Au toucher vaginal, on a un utérus douloureux.
En cas de l’abcès tubo-ovarien, de l’hydrosalpinx et de pyosalpinx, le
toucher vaginal met en évidence une masse para-utérine.
Traitement : on a :
Le traitement médical : cfr inflammation pelvienne aigue
La chirurgie a plusieurs possibilités :
o Drainage simple du pus ;
o Annexectomie ;
o Hystérectomie avec annexectomie bilatérale en cas de
l’abcès bilatéral
[239]
L’âge : ce sont des tumeurs de tous les âges, présentes même chez les
fillettes. Le pic de fréquences se situe entre 40 et 50 ans.
B. Anatomo-pathologie
On a :
B.1. Des tumeurs en apparence bénignes comme :
Le kyste séreux caractérisée par une paroi mince avec un contenu
liquide séreux et claire ;
Le kyste dermoïde contenant une substance pâteuse avec des debris de
nature embyonnaire mature tels que les os, poils et les dents ;
Le kyste mucoïde avec liquide visqueux ;
Les tumeurs solides à parenchyme homogène tellesque les fibromes et
les thécomes.
B.2. Des tumeurs malignes
Ce sont les tumeurs caractérisées par les végétations intra- ou extra-
kystiques multilobulaires, s’accompagnant souvent de l’ascite.
C. Classification histologique
Plusieurs classifications sont proposées mais on retient celle de
CABANNE (conseillée par l’OMS)
C.1. Tumeurs à revêtement épithélial :
Elles couvrent 50 – 60% de tumeurs de l’ovaire, 80% de cancer de
l’ovaire. On y distingue 7 sous-groupes :
Tumeurs séreuses : Quand elles sont bénignes, ce sont « les
cytadénome séreux ou Kyste séreux » et quand elles sont malignes, ce
sont « des cystadénocarcinomes séreux ». Celles qui ont un pronostic
indéterminé sont dites « bordeline ».
Tumeurs mucineuses : lorsqu’elles sont benignes, elles sont
appelées « les cystadénomes mucineux ou Kystes mucineux ».
Lorsqu’elles sont malignes, ce sont « des
[244]
H. Examens complémentaires
Ces examens sont réalisés dans un but diagnostique et dans le but d’un
bilan d’extension avant la laparotomie. On a :
H.1. Examens paracliniques diagnostiques
Abdomen sans préparation peut montrer la présence de calcification ou
les dents dans le kyste dermoïde.
Echographie est l’examen essentiel qui permet de différencier une
tumeur ovarienne d’un fibromyome uterin pedicule pelvien. Elle
permet aussi de suspecter la nature de la tumeur.
L’hystérosalpingographie montre l’étirement de la trompe repoussée et
laminée à la surface de la tumeur et peut aussi montrer l’extension
intra-utérine de la tumeur de l’ovaire.
Pelvigraphie gazeuse associée à l’hystérosalpingographie permet
d’apprécier le contour de la tumeur.
H.2. Examens paracliniques du bilan d’extension
Le lavement baryté recherche une lésion recto-colique primitive ou
secondaire.
L’urographie intra-veineuse précise le retentissement de la tumeur sur
l’appareil urinaire.
La ponction de Douglas permet de faire l’examen cytologique de
liquide à la recherche de cellules malignes.
Le scanner est l’examen essentiel dans le bilan d’extension de la
tumeur maligne.
La cœlioscopie est envisageable dans les tumeurs de petit volume et
permet de faire la différence entre la dystrophie ovarienne et la tumeur
ovarienne organique.
Bilans biologiques sont variables selon le cas. On peut doser :
[251]
• l’α-foeto-protéine,
• la β-HCG,
• l’ACE.
Le dosage de ces marqueurs (l’α-foeto-protéine, l’β-HCG, l’ACE) est
essentiel dans la surveillance de dysembryome immature.
Bilan d’extension selon le cas, on peut demander :
• la cystoscopie,
• la rectoscopie,
• l’échographie du foie,
• la radiographie du poumon à la recherche de métastases,
• la radiographie des os à la recherche de métastases.
J. Traitement
[252]
3. Méthodes thérapeutiques
La chirurgie : on distingue :
Les méthodes conservatrices :
- Kystectomie unilatérale ;
- Ovariectomie unilatérale ;
- Annexectomie unilatérale.
Les méthodes radicales :
- L’hystérectomie totale sans conservation des annexes est la
base du tu traitement ;
- Les opérations élargies comme la pelvectomie antérieure
et/ou postérieure.
N.B. : Les tumeurs opérables sont celles de stades I et IIa
La radiothérapie : c’est une irradiation abdominale.
La chimiothérapie : Elle utilise plusieurs anti-mitotiques par la cure
mensuelle comprenant :
Le cyclophosphamide ;
La 5-fluorouracile ;
Temposide ;
Adriamycine.
Les méthodes adjuvantes :
[254]
______________________________
1. Définitions
Ce sont des affections contagieuses ayant comme mode de
transmission le sexe et sont dues à plusieurs microorganismes dont les virus,
les parasites, les champignons et les bactéries. La différence entre les
maladies sexuellement transmissibles et les infections sexuellement
transmissibles est que les MST font allusion aux symptômes alors qu’on peut
être infecté sans avoir les symptômes. Les infections du tractus génital
englobent toutes les infections des organes génitaux comme les infections
sexuellement transmissibles et les infections non transmissible par le sexe
comme la candidose.
Le sujet contact est toute personne qui a eu des rapports sexuels avec le
malade index c’est-à-dire qui est en face de vous. Il y a 2 types de sujets :
Le sujet contaminateur est toute personne suspectée d’avoir contaminé
les sujets index ;
Le sujet contaminé est toute personne suspectée d’être contaminée par
le malade index.
En dehors de la grossesse :
o Les infections pelviennes ;
o La stérilité ;
o Le cancer du col utérin ;
o L’altération tubaire ;
o Grossesses extra-utérines ;
o La péritonite.
Pendant la grossesse :
o L’avortement ;
o L’accouchement prématuré ;
o La mort in utero ;
o Le retard de croissance intra-utérin.
Chez l’enfant, on a :
La cécité en cas de conjonctivite néo-natale ;
L’infection pulmonaire ;
La septicémie ;
Le SIDA congénital ;
L’herpes congénital ;
La syphilis congénitale ;
Les malformations congénitales ;
Le mauvais développement psycho-moteur.
2. Les conséquences économiques
Les coûts directs de la prise en charge des IST ;
Les coûts indirects liés à la baisse de la productivité par perte de
temps ou congé-malades et de décès.
3. Les conséquences sociales : Les IST constituent une grande endémie,
un fléau social et un problème majeur de la santé publique. Les
[260]
E. Suivi et évaluation
Ils se font par la supervision, la surveillance épidémiologique,
l’enquête épidémiologique. Ces activités permettent d’évaluer la qualité de la
prise en charge des IST.
F. Recherche opérationnelle
Elle évalue l’efficacité des médicaments, la sensibilité des germes et
l’impact sur le programme d’intervention.
6. Prise en charge des IST
Il y a 3 approches de la prise en charge :
L’approche clinique vise à identifier la maladie en se fondant sur
l’expérience du clinicien. La sensibilité et la spécificité de cette
approche sont faibles et ne tiennent pas compte des infections mixtes
qui doivent être traitées aux mêmes médicaments ;
L’approche étiologique utilise le test de laboratoire d’appui aux
données cliniques. Cette approche constitue la stratégie idéale pour la
prise en charge des IST. Ce pendant, cette approche coute chère et les
matériels de laboratoire ne sont pas toujours disponibles là où les
malades consultent ;
L’approche syndromique se base sur l’identification d’un ensemble de
symptômes et de signes appelés « syndrome », facile à reconnaitre à
partir de l’examen physique. Elle permet au soignant de faire un
diagnostic à l’absence de tests de laboratoire et utilise l’algorithme
qu’on appelle « ordinogramme » c’est-à-dire la malade arrive avec les
symptômes, on fait l’examen clinique : si les signes sont présents, on
administre le traitement et on annonce aux partenaires ; et si les signes
[262]
précoce ;
• Coût réduit ;
• La prise en charge
immédiate et
applicable partout.
Etiologique • Précision diagnostic • Nécessite un laboratoire
et de traitement ; équipé ;
• adaptations de • Nécessite un personnel
traitement aux profils qualifié ;
de résistance ; • Test peu accessible ;
• Dépistage de formes • Le coût parfois élevé ;
asymptomatiques ; • Le traitement différé.
• Prise en compte des
infections mixtes.
1. Ecoulement urétral
C’est un syndrome d’infections sexuellement transmissibles le plus
fréquent chez l’homme. L’aspect de l’écoulement est variable et peut être
purulent ou séreux. L’abondance est variable : c’est un écoulement franc avec
[264]
de petites tâches sur les linges ou une goutte au niveau de méat urétral
observée le matin lors de la première miction. Il peut s’accompagner de la
sensation de brûlures mictionnelles, de douleurs mictionnelles, de prurits ou
de picotement urétral.
Causes : l’écoulement peut être dû au :
Neisseria gonorrheae ;
Chlamydiae trachomatis ;
Gardnerella vaginalis ;
Trichomonas vaginalis ;
Mycoplasme.
Un malade présentant un écoulement urétral doit être traité dès la
première consultation pour la gonococcie et chlamydiase et mycoplasmose.
En cas de la persistance du syndrome, le malade doit être traité pour
trichomonose, chlamydiase,…
Traitement :
Dès la première consultation, le malade reçoit :
• La ciprofloxacine 500mg en prise unique au J1 ;
• A partir de J2, la doxycycline 100mg 2×1gellule/j pendant 10-14
jours suivi de metronidazol 250mg 3×2cés/j pendant 10 jours.
N.B. : A la place de la ciprofloxacine, on peut donner le bactrim
480mg 2×5cés/j pendant 3jours ou la ceftriaxone 250mg 1
ampoule en IM en dose unique suivi de la doxycycline et de
metronidazol.
• Traitement du partenaire sexuel ;
• Éviter la consommation de l’alcool et du lait ;
En cas de dernier recours, il faut faire :
• l’examen à frais à la recherche de Trichomonas vaginalis,
• le Gram et
[265]
2. Ecoulement vaginal
Il n’est pas toujours pathologique mais peut être physiologique quand
il est observé pendant :
• l’ovulation,
• les règles,
• l’accouchement et
• lors de la contraception orale.
L’écoulement vaginal anormal s’accompagne souvent des irritations,
de prurits vulvaires, de la dysurie, de la dyspareunie et de douleurs
pelviennes. Il est malodorant, tâche les linges. La présence de cet écoulement
vaginal est une manifestation de la vaginite et/ou de la cervicite.
La vaginite est causée par le Candida albicans, le Gardnerella vaginalis
et le trichomonas vaginalis. Ces germes sont les plus fréquents mais
moins pathogènes et ne sont pas fréquemment transmis par le sexe.
La cervicite peut être causée par le N. gonorrheae, le C. trachomatis et
le mycoplasme. Ces germes sont les moins fréquents mais plus
pathogènes et sont les plus fréquemment transmis par le sexe et
responsables de séquelles graves.
L’examen au speculum est obligatoire. Au cas où on manque le
speculum, on recourt à l’évaluation du risque de la cervicite devant tout
écoulement vaginal selon l’OMS. Les facteurs de risque devant la leucorrhée
pathogène pouvant faire évoquer la cervicite sont :
La notion de partenaires infectés par les IST : on cote 2 ;
L’âge : si âge ≤25ans, on cote 1 et s’il est supérieur à 25ans, on cote 0 ;
La notion d’au moins 2 partenaires sexuels, on cote 1 ;
[266]
La grossesse extra-utérine ;
L’endométrite ;
La salpingite ;
La péritonite.
Il faut traiter la gonococcie, la chlamydiase, les infections à germes
anaérobies.
Traitement :
Les anti-inflammatoires ;
La doxycycline pendant 21 jours à la même dose ;
Augmentin (acide clavulanique associé à l’amoxycilline) 2×1g/j
pendant 21jours.
9. la conjonctivite néo-natale
C’est l’infection de la première semaine de la vie contractée à la
naissance lors du passage fœtal dans la filière génitale infectée de la mère.
Elle est causée par :
• N. gonorrheae ;
• Chlamydia trachomatis.
Les stratégies thérapeutiques recommandent de traiter les nouveau-
nés pour la gonococcie et la chlamidiase et de traiter aussi les parents pour les
mêmes germes. Le traitement comprend :
Ceftriaxone 50mg/kg en IM sans dépasser 125mg en une fois, puis
éthromycine sirop 50mg en 4 prise/j pendant 2 semaines ;
Collyre à base de la tétracycline ;
La prévention après l’accouchement d’une façon systématique ;
Traitement de parents : éviter les cyclines chez la femme qui allaite ;
Au dernier recours, il fut faire le Gram et le Giemsa.
10. Les végétations vénériennes (ou crête de coq
ou condylome accuminé)
[270]
______________________________
Pour la vessie :
En arrière, elle est soutenue par le fascia d’halban qui est une forme
d’aponévrose qui sépare la vessie du vagin. Il est important quand
on fait la fistule uro-génitale pour assurer la séparation de 2 parois ;
Latéralement, la vessie est soutenue par l’aponévrose ombilico-
prévésicale ;
Dans la région médiane, la vessie est soutenue par le cordon fibreux
de l’ouraque.
Pour le rectum : le segment anal est solidaire au raphé ano-coccygien et
au fasceau pubo-rectal du muscle releveur de l’anus. Tout ceci est
recouvert par le péritoine viscéral.
Il existe des adhérences internes entre l’aponévrose pelvienne, le
diaphragme périnéal et la gaine fibreuse de viscères. Cette solidarité explique
[273]
la trophicité vulvaire,
la béance de l’orifice vulvaire,
les cicatrices,
la distance ano-vulvaire,
un quelconque écoulement dans la fourchette vulvaire ;
A l’effort, on cherche :
le déroulement progressif de la paroi antérieure du vagin,
le déroulement de la paroi postérieure du vagin,
l’apparition ou l’extériorisation du col,
et les fuites urinaires.
L’examen au speculum est essentiel et nécessite un speculum
démontable comme celui de Collin (on a aussi le speculum de Cusco). Il
est introduit progressivement en réduisant le prolapsus. il y a deux
temps :
Avec deux valves, l’examen permet de voir la trophicité du
vagin, l’état du col et de la glaire cervicale à la recherche de
l’infection. D’où un frottis est nécessaire ;
On démonte le spéculum, on réalise :
- La manœuvre de la valve antérieure en inhibant l’expansion
antérieure du vagin. On apprécie alors le déroulement de la
paroi postérieure. Ce qui permet le diagnostic de la
colpocèle postérieure avec ou sans rectocèle ;
- La manœuvre de la valve postérieure en inhibant
l’expansion postérieure du vagin. On apprécie le
déroulement de la paroi antérieure du vagin. Ce qui permet
de diagnostiquer la colpocèle antérieure, la cystocèle et les
fuites urinaires quand on demande à la femme de pousser.
[276]
5. Examens complémentaires
Le diagnostic est clinique et les examens complémentaires aident à
avoir les retentissements sur les organes voisins :
Examen cytobactériologique urinaire pour voir s’il y a infection
urinaire ;
Le frottis cervico-vaginal doit être systématique ;
L’UIV met en évidence la dilatation des voies excrétrices, le trajet des
uretères et les fistules uro-génitales;
Les examens uro-dynamiques pour mettre en évidence l’incontinence
urinaire d’effort et son mécanisme. Parmi ces tests, on a :
- Cystomanométrie qui mesure la pression intra-vésicale lors du
remplissage pour le diagnostic des instabilités vésicales ;
- Sphinctérométrie qui mesure les forces de clôtures responsables
de gradien de pressions vésico-urétrales. Elle permet de
déterminer une insuffisance sphinctérienne vésicale.
6. Formes cliniques :
Prolapsus de la jeune fille : il faut bien faire l’étude car c’est
souvent cause congénitale comme :
- une rétroversion utérine ;
[278]
7. Traitement
a. Traitement médical : il y a trois possibilités :
Œstrogène à tropisme vaginal corrigent la dyspareunie et la cystalgie
(dysurie) et augmentent la trophicité vaginale et vésicale.
Pessaire : c’est un anneau circonférentielle en matière rigide qu’on
introduit dans le vagin pour réduire le prolapsus et maintenir l’utérus. Son
inconvénient est de favoriser les infections génitales. D’où il est
actuellement abandonné.
Gymnastique périnéale comme : ciseaux abdominaux, l’effort pour retenir
le gaz pour tonifier le périnée et les sphincters.
N.B. :
L’intervention radicale est l’hystérectomie totale par voie vaginale à
laquelle on doit associer la colporraphie antérieure pour réduire la
vessie et la colporraphie postérieure pour réduire le rectum.
Traitement de l’incontinence urinaire d’effort :il répond au traitement
médical. Il est fonction de cause de l’incontinence :
Si elle est liée à une instabilité vésicale, on donne :
- Les anti-cholinergiques comme probantine 10 mg ×3/j
jusqu’à l’amélioration des signes ;
- Les anti-dépresseurs comme toframyl 50 mg X3/j jusqu’à
l’amélioration de signes ;
- Les anti-spamodiques comme le Ditropan 1 cé 10 mg 3x/j
ou urispan ou vérispamine.
Si elle est liée à un défaut de transmisssion ou d’insuffisance
sphinctérienne ou à l’association de 2 à la fois, on fait :
- Une colpo-suspension retro-pubienne : c’est l’opération de
Burch ou
- Une colpo-suspension sus-pubienne où on attache le vagin
à l’aponévrose de muscle grand droit : c’est l’intervention
de Marshoff et de Marshetti.
[281]
Etiologie :
La rétroversion primitive d’origine congénitale ;
La rétroversion secondaire comme :
- Rétroversion post-infectieuse ;
- Rétroversion tumorale en cas d’un fibrome enclavé dans le
cul-de-sac de Douglas ;
- Endométriose externe.
Le traitement est étiologique.
______________________________
Chapitre XIV. LA PATHOLOGIE MAMMAIRE
1. Rappel anatomo–physiologique
La glande mammaire est située sur la cage thoracique de la femme.
C’est un organe hormono-dépendant. Son développement commence à la
puberté et s’achève complètement avec la 1ère grossesse à terme.
La glande mammaire est constituée de tissus suivant :
Parenchyme épithélial composé des canaux galactophores et des acini. On
y trouve 2 types de cellules :
la couche interne faite de cellules cylindriques à pouvoir sécrétoire,
et la couche externe composée de cellules myo-épithéliales capables
de se transformer en cellules secrétantes. Elles ont un pouvoir
contractile nécessaire à la fonction de lactation.
Tissu conjonctif intra-lobulaire appelé aussi « tissu palléal » associé au
tissu interstitiel qui entoure les lobules. Ces 2 tissus sont constitués de
fibroblastes.
Tissu graisseux constitué d’adipocytes. Il faut une bonne sécrétion
d’œstrogènes pour qu’il ait la multiplication de ces cellules. C’est ainsi
que l’altération des adipocytes entraine la flaccidité mammaire.
[284]
Million de XXX
48
44
40
36
32
28
24
20
16
12
8
4
0
10 18 35
Age Ménopause
Hyperkératose de mamelon ;
Eczéma du mamelon pouvant être lié à l’allergie au soutien-gorge, au
produit de toilette
Traitement :
• éliminer l’allergène ;
• suspendre la lactation ;
• donner les corticoïdes.
B. Mastodynie
Elle n’est pas une pathologie mais un signe d’un déséquilibre oestro-
progestatif apparaissant dans la période pré-menstruelle. Certaines études
considèrent la mastodynie comme un facteur de risque de cancer du sein.
Le Traitement est fait de prostagel Application x2/jour du 16ème–25ème jour du
cycle.
C. Maladies tumorales
C.1. Adénofibrome de sein
C’est une entité tumorale bénigne qui se développe dans l’unité
terminale canalaire. Elle est prédominée par un déséquilibre en défaveur de la
progestérone. La prolifération épithéliale et conjonctive est fonction de
l’ancienneté de la maladie c’est-à-dire quand la maladie est récente, une
prolifération épithéliale associée à l’œdème est observée alors que la
prolifération secondaire du tissu conjonctif signe la présence d’une vielle
maladie. Cette maladie est fréquente entre 20–35 ans.
Clinique : il s’agit d’une formation tumorale de taille variable (de 1–4 cm)
indolore, mobile et bien limitée.
Examens paracliniques : mammographie et échographie.
Traitement :
• c’est extirpation chirurgicale ;
• mais à la période épithéliale, on donne les progestatifs.
[286]
Traitement:
- préventif : port de soutien gorge,
- curatif : chirurgie esthétique faite de plasties.
Hypomasties ou microseins peuvent être primaires ou secondaires
- primaire : il s’agit d’une jeune fille dont les seins sont peu
développés dus à l’hyporéceptivité mammaire aux stéroïdes
circulants
Si tous les autres signes de la puberté sont normaux, on peut penser
au manque de réceptivité de tissus mammaires aux œstrogènes.
Traitement ne répond pas bien aux œstrogènes d’où il faut recourir à
la chirurgie esthétique.
- secondaire : il s’agit d’une femme avec volume de seins normal
dont les glandes sont atrophiées.
Sachez qu’il y a une sécrétion d’androgène soit au niveau de
surrénale ou de l’ovaire ;
Traitement : si on est sûr : ablation de la tumeur, si c’est
fonctionnel.
Il faut doser le Delta–4-Androsténedione (surrénal) et testostérone
(ovaire)
Si Delta-4-androsténedione, il faut donner le dexamethazone et les
oestro-progestatifs.
Hypermastie :elle est souvent remarquée à la puberté. Il faut poser le
diagnostic et le traitement est à base de progestatifs et la chirurgie
esthétique après la puberté.
E. Examen de sein
Il doit être systématique souvent quand il s’agit d’une femme à
risque de cancer. Les motifs sont :
Tumeur ;
[288]
Douleur ;
Anomalie du mamelon ;
Écoulement mammaire ;
Manifestation inflammatoire.
N.B. : Examen du sein se fait au 10ème jour du cycle.
Les étapes de l’examen du sein sont :
L’interrogatoire a pour objectif :
Rechercher les facteurs de risque du cancer de seins ;
Analyser la symptomatologie fonctionnelle.
Les facteurs de risque sont :
Antécédents familiaux de cancers hormono-dépendants ;
Antécédents personnels :
- Antécédents gynéco-obstétricaux,
- Antécédents de pathologie mammaire,
- antécédents médicaux et chirurgicaux.
La symptomatologie fonctionnelle doit analyser les mastodynies, les
écoulements mammaires et les nodules mammaires.
Inspection : Chez la femme dévêtue, on examine de face et de
profil, en position assise avec les bras élevés et aussi en position
débout. On appréciera le volume, la forme, la symétrie des seins et
la situation, la symétrie et le relief du mamelon. Noter la couleur et
cicatrices.
Palpation : La technique : elle sera faite sur une malade assise, puis
en position couchée avec le bras levé puis pendant. La main à plat
examine tout le sein quadrant par quadrant sans oublier le
prolongement axillaire, le sillon sous mammaire et le mamelon.
[289]
b. Examen clinique
L’interrogatoire précise :
[295]
• échographie hépatique ;
• radiographie du squelette ;
• scanner cérébrale,…
H.5. Classification de tumeurs de seins
Elle se fait selon le TNM et l’évolutivité.
Classification TNM :
T : tumeur
T1 : tumeur de 2cm au plus sans fixation à la peau ni aux
muscles ni à la paroi thoracique ni rétraction des mamelons.
- T1a : tumeur de mois de 0.5 cm de diamètre,
- T1b : tumeur de 0.5-1cm de diamètre,
- T1c : tumeur de 1-2 cm de diamètre ;
T2 : tumeur de taille supérieure à 2cm mais inférieure à
5cm avec fixation incomplète à la peau ou rétraction du
mamelon mais sans fixation au muscle pectoral ni à la paroi
thoracique ;
T3 : tumeur de taille supérieure à 5cm mais inférieure à
10cm ou fixation complète à la peau (infiltrée ou ulcéreuse)
ou la présence de la peau d’orange sur l’étendu de la
tumeur sans fixation au muscle pectoral ni à la paroi
thoracique ;
T4 : tumeur de 10cm ou envahissement de la peau ou la
présence de la peau d’orange au delà de la tumeur mais ne
dépassant pas la région mammaire ou fixation à la paroi
thoracique.
N : envahissement ganglionnaire ou nodosités
NO : absence d’adénopathie axillaire ;
N1 : adénopathie axillaire palpable homolatérale ;
[297]
XV.1. définition
C’est un ensemble de méthodes et de moyens utilisés par les couples
pour avoir des enfants au moment et en nombre voulus. Le personnel
intervient de façon indirecte.
XV.2. Raisons pour les naissances désirables
Il y a la préoccupation démographique et socio-économique, les
problèmes de santé, les raisons de justice et les arguments reposant sur le
droit de l’homme. Chaque personne doit être libre de décider du nombre
d’enfants et du temps d’en avoir.
XV.3. Tendance mondiale de la population
L’histoire démographique passe par 3 périodes :
[302]
XV.11.Méthodes contraceptives
A. Contraception hormonale
On a :
Implant à base de caoutchouc avec progestérone minimisée la libération
progestative, taux d’échec nul.
Effets secondaires :
• petite hémorragie au cours du cycle ;
• prise de poids pour certaines femmes.
Durée d’action : 5 ans
Progestérone injectable (Medroxyprogestérone ou Depoprovera) dont la
durée d’action est de 3 mois. Elle se donne en injection IM à renouveler
(chaque 3 mois) tous les 3 mois.
Effets secondaire :
• Les troubles du cycle ;
• La prise de poids ;
• Le saignement dont la persistance nécessite l’administration des
œstrogènes comme l’éthynil oestradiol 2×1co/jour pendant
10jours.
[307]
- Trouble de cycle ;
- Turgescence de seins ;
- Céphalées ;
- Nausées ;
- Prise de poids ;
- Baisse de libido chez certaines femmes ;
- Les oligoménorrhées ;
- Les saignements de la première moitié du cycle.
Les triphasiques sont :
• Trigynon® ;
• trinovom®.
Effets secondaires :
• Saignement génital sous forme de métrorragies ;
• Prise de poids chez certaines femmes.
N.B. : Si on veut faire un curetage hormonal, il faut d’abord soumettre la
femme à la contraception.
Pilule du lendemain : c’est une méthode contraceptive donnée à
la femme 72 heures après un rapport sexuel douteux (pendant
l’ovulation) pour craindre la survenue d’une grossesse par
exemple le pregnon 2 comprimés/jr (Levonorgestrel). On
administre des fortes doses d’œstrogènes comme l’Ethinyl
oestradiol 2 ces/jr 72h après le rapport sexuel suspect.
A défaut, le lo–féménal 2 cés/jr pendant 2jrs dans 72 heures
suivant un rapport sexuel douteux.
Mode d’action des hormones :
Empêcher l’ovulation ;
Rendre l’endomètre hostile à la nidation ;
Rendre la glaire cervicale opaque aux spermatozoïdes
B. Méthodes contraceptives définitives
Ce sont des méthodes chirurgicales :
• Chez la femme, on a la ligature des trompes (LTB) suivant les
méthodes suivantes :
[310]
Inconvénients :
• La mère doit être disponible 24 heures sur 24 ;
• L’inapplicabilité de cette méthode en cas de pathologies qui
contre-indique l’allaitement maternel comme :
[312]
- VIH/SIDA ;
- Bec de Lièvre ;
- La tuberculose.
Méthode de température est basée sur l’hyperthermie provoquée par le
corps jaune avec la sécrétion de la progestérone. Elle demande la
maitrise du cycle menstruel. Les rapports sexuels sont interrompus 4
jours avant la montée thermique et repris au 2 ème jour suivant
l’élévation thermique. Quand elle est bien appliquée, l’abstinence
sexuelle peut aller jusqu’au 17ème jour du cycle.
Méthode de la glaire cervicale ou de BILLING : Dans ce cas, on
apprend à la femme d’interpréter le changement cyclique de sa glaire
cervicale. Donc elle apprend à étudier sa glaire cervicale. Elle doit
utiliser ses 2 doigts (pouce et index) pour retirer la glaire cervicale :
• Si on a un écartement de 4 cm, c’est la période infertile ;
• Si on a un écartement de 10 cm, c’est la période fertile où la
femme doit éviter les rapports sexuels.
Méthode traditionnelle : Dans ce cas, dès que la femme accouche, on
fait appel à sa belle mère ou on l’envoie dans sa belle famille.
D. Méthodes contraceptives de barrière
On a :
Méthode chimique consiste à l’usage de spermicides qui peuvent être
sous forme de crèmes, de comprimés vaginaux et d’aérosol moussant.
Dès qu’on place le spermicide, il faut attendre 10 minutes avant le coït.
Après le coït, il faut éviter la toilette intime pendant au moins 6 heures.
Le taux d’échec est de 15 – 25%.
Méthodes mécaniques
Mode d’action : entrave le contrat entre le spermatozoïde et l’ovocyte
II.
[313]
Moyens utilisés :
• des préservatifs masculins ou condomes ;
• des préservatifs féminins ou féminomes ;
• les diaphragmes (anneau en caoutchouc qui coiffe la partie intra-
vaginale de col et le retirer après chaque rapport sexuel) qu’on
place sur le col ;
Leur efficacité est bonne à condition qu’ils soient utilisés normalement.
Avantages
• pas d’effets systématiques et leurs effets sont locaux ;
• double protection contre la grossesse et les infections
sexuellement transmissibles.
Effets indésirables : allergie au latex
Dispositif intra-utérin ou stérilet :
On a :
• Boucle de LIPPES et de NIPPLES entrainent des avortements ;
• Le stérilet en T de cuivre (Tcu 380A et Ml cu-375) considéré
comme un spermicide grâce à la réaction inflammatoire qu’il
entraine à la base de l’activation des macrophages qui vont
phagocyter les spermatozoïdes ;
• Le stérilet libérateur d’hormones ou Progestasert
NB : On place le stérilet chez la femme
Technique :
• Désinfecter la cavité vaginale et le col ;
• Faire l’hytérometrie (normal 7-8cm) ;
• Placer le stérilet avec les ailes liées.
Pour éviter des douleurs, on le place juste après les règles quand le col
est encore ouvert et l’enlever aussi pendant les règles et en cas de
suspicion d’une infection.
[314]
______________________________
Analogues de la Gn–RH ;
Anti-prolactine.
1. Oestrogènes :
Leur biosynthèse se fait à 2 niveaux :
Les ovaires (la thèque interne et la granulosa) ;
L’aromatisation périphérique des androgènes en oestrogènes :
- la testostérone est aromatisée en œstradiol (E2);
- ∆-4 dihydro -épiandrosténedione est aromatisée en œstrone (E3);
- Le sulfate de DHEA est aromatisé en oestriol (E1).
On a comme médicaments :
Colpormom : améliore la glaire cervicale et la trophicité vaginale 1
ovule×2/jr ;
Ovestin 1ces/jr pendant 20 jours ;
Colpotrophine : diminue la sécheresse vaginale : 1-2Co/jr pendant 20
jours par mois en intra-vaginal.
Examens complémentaires :
Glycémie ;
bilan lipidique.
N.B. : Faire le bilan tous les 3 mois et répéter pour 6 mois. Il faut noter que
les œstrogènes naturels n’imposent pas le bilan pré-thérapeutique très capital
en cas d’utilisation des œstrogènes de synthèse.
mie é
Tolérance du
Inchangés «
glycosode
Pas de
T.A. modificatio ou ou «
n
Antiostéopor
+ ou - + + + + +
ose
On a 3 grandes classes :
Les anti-œstrogènes ;
Les anti-prolactiniques ;
Produit à point d’impact ovarien
Dans quel cas induire l’ovulation ?
[325]
b) Anti-prolactine
Une prolactinémie s’accompagne d’une aménorrhée avec des
céphalées, la galactorrhée et une anovulation. Elle peut être :
primaire sans cause organique
ou secondaire liée aux tumeurs de l’hypophyse (donc les adénomes
hypophysaire à prolactine).
Dans la prise en charge, les causes organiques doivent être traitées par
la neurochirurgie.
Une hyperprolactinémie primaire doit être sanctionnée par le traitement
médical à base de Parlodel ou Bromocryptine. Le traitement est progressif et
s’il est bien suivi, la restauration de l’ovulation est dans 90% des cas.
Posologie :
[327]
Parmi eux, on a :
Gonadotrophine ménopausique humaine : HMG (human ménopause
Gonadotrope) ou humégan®5 mille UI/j à 24h plus tard;
Hormone chorionique gonadotrope (HCG) donne l’HCG 5000 UI/j en
injection IM suivi d’une bonne surveillance.
Effet secondaire :
[328]
Incident hépatique ;
Nausée et vomissement ;
Grossesses multiples ;
Hyperstimulation des ovaires qui se manifeste dans le cas mineur par
les douleurs ovariennes cédant au repos et dans les formes graves par
les ovaires polykystiques entrainant la torsion et les hémorragies, la
rupture.
Rétention hydrique avec augmentation des poids ;
Ascite et épanchement pleural ;
Troubles de la coagulation ;
Diminution de la volémie avec hyperaldostéronisme sécondaire.
d) Analogues de Gn-RH (anti-gonadotropes)
Chef de file : Decapeptyl
Administrer après une période de stimulation initiale, ils entrainent
l’inhibition de la secrétion hypophysaire avec blocage de la secrétion
ovarienne avec la chute de taux sérique d’œstrogènes et de progestérone. On
peut aussi les utiliser de façon pulsatile pour entrainer l’induction de
l’ovulation et de façon continue pour bloquer la sécrétion hypothalamo-
hypophyso-ovarienne.
Indications :
o Puberté précoce ;
o Endométriose ;
o Fibrome au voisinage de la ménopause ;
o Programmation de l’ovulation dans les techniques de procréation
médicalement assistées.
Effets secondaires :
Bouffée de chaleur ;
Sechèresse vaginale ;
[329]
Ceci entraine la maturation des folliculaires qui veut être prélevés pour la
fécondation in vitro.
Decapeptyl 0,1 mg une ampoule en sous cutané/jour.
Decapeptyl 3mg une ampoule en sous cutané pendant un mois.
N.B. : On a aussi les anti-progestatifs dont le chef de file est le RU 486
indiqué en cas de :
Interruption de la grossesse au deuxième trimestre ;
Mort fœtale in utero ;
Dilatation cervicale avant la chirurgie ;
Induction de travail.
_______________________________
La fécondité est le fait d’avoir procrée. Un couple fécond est celui qui a
conçu ;
La fertilité est la capacité pour un couple donné d’obtenir un enfant.
Elle est une potentialité alors que la fécondité est un fait. Quand on
conçoit, on est fertile. Mais quand on a l’aptitude de concevoir, on est
fécond.
Un couple fécond est capable mais a un enfant alors qu’un couple
stérile n’a pas d’enfant et un couple fertile a une potentialité d’avoir un
enfant. Un couple infécond peut être fertile.
l’ancienneté de la stérilité;
son caractère primaire ou secondaire ;
l’âge de la ménarche ;
le déroulement de menstruation ;
les antécédents chirurgicaux et médicaux ;
l’âge de partenaire car la fécondité diminue avec l’âge surtout à l’âge
de 35 ans ;
la fréquence de coïts et leur chronologie par rapport à la période pré-
ovulatoire.
XVII.4.Examens paracliniques
[332]
______________________________
XIX.1. Historique
Pendant les trois dernières décennies, la santé de la reproduction a
été réduite à la planification familiale qui était intégrée au programme de la
protection maternelle et infantile. La notion de la santé de la reproduction a
été fondée au Caire lors de la conférence internationale sur la population et le
développement (CIPD) en 1994. Les concepts ont permis de mettre en cause
le programme de planification familiale (PPF) à avoir accès au contrôle de la
fécondation en fournissant des contraceptifs. Le problème à la base de la
santé de la reproduction est d’origine démographique.
Ce sont les néo-malthusiens qui pensent que les pays en voie de
développement ne peuvent connaître le développement que s’ils modulent
leur population. Cette idée a été évoquée en 1974 et rejetée également par les
Africains. Le savant SAMIR–AMIN dit ceci : « Au monde, il y a deux
richesses, humaine et matérielle et pense que les africains ont comme
richesse la population ».
En 1984 : à la conférence de Mexique et devant la crise économique, les
africains acceptent de modeler les naissances.
En 1994 : la conférence à adopté 3 axes par un programme de 20 ans allant
de 1995 – 2015 et les axes sont :
1) Le premier axe comporte 4 paramètres :
Développement durable : l’homme actuel doit se développer de
sorte qu’il ne détruise pas les ressources ;
Développement économique ;
Qualité de vie améliorée ;
Droit de l’homme.
[349]
Pratiques traditionnelles ;
Pratiques de services de santé.
Le gouvernement en collaboration avec les agences internationales et
les ONGD devront en symbiose réaliser les actions pertinentes de la santé de
reproduction et répondre aux objectifs fixés pour l’an 2005.
______________________________
XX.1. Définition
C’est le décès de toute femme dû à n’importe quelle cause pendant la
grossesse et survenant dans les 42 jours qui suivent l’accouchement sans tenir
compte de la durée ou le siège de la gestation hormis les suicides et accidents.
En moyenne 15% des femmes enceintes vont présenter les
complications au cours de la grossesse ou en post-partum. La mortalité
maternelle est répartie irrégulièrement dans le monde et elle est plus élevée
dans les pays sous développés.
XX.2. Indicateurs
TMN (taux de mortalité maternel): Nombre de décès maternel pour 100
mille naissances vivantes ;
Taux de létalité : Nombre de femme décédées pour une cause bien
déterminée ;
Taux de mortalité chez 10 cas : cas de décès dans un service pour
toutes les femmes admises dans ces services aux complications
obstétricales.
[353]
______________________________
XXI.1. Définition
C’est une initiative constituée par l’effort mondial visant à réduire la
mortalité et morbidité maternelle.
En Février 1987 en Nairobi, il y a eu une conférence pour la maternité sans
risque financée par la banque mondiale, l’OMS, le FNUAP. Le but était de
réduire les conséquences de la mortalité maternelle.
Comme conséquences :
C’est une tragédie de la femme jeune qui a les conséquences familiales
(pour l’enfant et la famille) ;
Il y a diminution de la productivité.
La césarienne.
XXI.6. Dix principes d’actions pour la maternité sans risque
Conçus par la consultation technique sur la maternité sans risque lors
de la conférence de COLOMBO en Octobre 1997 :
Faire de la maternité sans risque un droit de la personne ;
Considérer la maternité sans risque comme un investissement
économique et social vital ;
Donner aux femmes les moyens d’agir et le droit de choisir ;
Retarder l’âge de mariage et de la 1ère grossesse ;
Mettre en évidence que chaque grossesse comporte des risques ;
Veiller à ce que chaque accouchement se déroule en présence d’un
personnel qualifié ;
Améliorer les services de santé maternelle en améliorant l’accès aux
structures sanitaires;
Lutter contre les grossesses non désirées et les avortements non
médicalisés ;
Mesurer les progrès réalisés (évaluation) ;
Utiliser la force du partenariat.