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Université Saad Dahleb-Blida

Faculté de Médecine
Département de Pharmacie

CONDUITE À TENIR DEVANT:


UNE URINE
ET
UN PRÉLÈVEMENT GÉNITAL
Dr L.Rezkallah
Laboratoire de Parasitologie-Mycologie
Année universitaire: 2019-2020
CONDUITE À TENIR DEVANT:
UNE URINE
• Liquide biologique
Urine • Composé des déchets de l’organisme.

• Filtration du sang par les reins


Urine • Expulsée par système urinaire

• Stérile
Urine • Presque inodore
Urine

Schistosoma Candida.sp
haematobium Cryptococcus
Trichomonas vaginalis

Filaires
Microsporidies (patients VIH+)
Œufs d’oxyures

NB: Pour la Conduite thérapeutique de chaque pathologie :


Voir cours correspondant
BILHARZIOSE UROGÉNITALE

Schistosoma hæmatobium
Diagnostic de bilharziose urogénitale
Nom, prénom du malade, âge, adresse
Interrogatoire Notion de baignade infestante
 Notion de séjour en zone d'endémie
(Afrique).
Signes cliniques Hématurie:
importants Terminale, indolore, capricieuse et
intermittente
FNS: hyper éosinophile non spécifique
Diagnostic mais évocatrice (parfois 50 à 60%).
d’orientation  IgE augmentée
Signes
Invasion →IEP: MEE arcs spécifiques :
biologiques
Arc 4 : spécifique au genre (commun à
toutes les espèces)
Arc 9 : spécifique à S.haematobium
Signes UIV, échographie
radiologiques (extension et gravité)
Diagnostic de bilharziose urogénitale
Diagnostic biologique Urine du matin de fin de
(affirmer par la présence d’œufs) Prélèvement miction (effort), complète
Centrifuger entre 2300 et 2500trs Urine de 24H (Sédimentée)
pendant 5-10mn
Sauvegarder le surnageant Hématurie macroscopique
Examen Urine trouble (filaments de
macroscopique mucus dû à l'inflammation et
l'accrochement des œufs)
Hématurie microscopique
Examen (GR, GB altérés )
microscopique Présence des œufs
(culot de Teste de vitalité
centrifugation) miracidienne
Numération ovulaire

Biopsie rectale Négativité du résultat .


Dg différentiel entre
Œufs sont ovalaire de 140µ /60µ urogénitale et rectale
Éperon terminal.
Diagnostic de bilharziose urogénitale
Conditions de prélèvement :
Miction complète matinale après effort pré mictionnel (montée, descente des
escaliers, sautillement, flexion-extension du tronc, marche à pied, massage pelvien)
pour décrocher les œufs de la muqueuse et les avoir dans les urines → améliore la
sensibilité de l’examen
Urines des 24 h récoltées dans des flacons propres, on examine la totalité des urines.
Examen macroscopique des urines :
Aspect des urines→ Révéler la présence ou l’absence d’une hématurie
macroscopique.
Examen microscopique des urines :
 Centrifugation à 2500 tr/mn pendant 5-10 mn
 On garde le surnageant et on prélève le culot
 Lecture au microscope au GX10 et GX40
Permet de visualiser les œufs de S. hæmatobium entre GR et PN

Œuf ovale, possède un éperon terminal


et mesure 120 à 160 microns sur 40 à 60 microns
Diagnostic de bilharziose urogénitale
Test de vitalité (test d’éclosion miracidienne, Coloration
post vitale): Permet de juger de la vitalité des miracidiums, par 2 moyens:
Test d’éclosion miracidienne: Monter entre lame et lamelle, une goutte
du culot urinaire contenant les œufs de Schistosomes et une goutte d’eau (de
robinet) + chaleur:
Si l’œuf est vivant, au contact de l’eau et avec la chaleur
du condensateur du microscope (15 à 20 mn)
 Eclosion  libération du miracidium
→ œuf est vivant → Bilharziose évolutive

Œuf mort  Pas éclosion → Bilharziose chronique.


Diagnostic de bilharziose urogénitale

Test de vitalité (test d’éclosion miracidienne , Coloration


post vitale):

Permet de juger de la vitalité des miracidiums, par 2 moyens:

Coloration post vitale: Si on ajoute, à la place de l’eau, du bleu Trypan


(colorant post-vital):
Œufs vivants rejettent le colorant et resteront blanc au
microscope → bilharziose évolutive.
Au contraire un œuf mort n’aura pas la possibilité de le rejeter, il
deviendra bleu → bilharziose chronique.
Diagnostic de bilharziose urogénitale
Numération des œufs (Numération ovulaire) : (par litre d’urine) :
Technique de filtration des urines sur membrane :
Prélever 10cc d’urines à l’aide d’une seringue
Adapter un support filtre à la seringue
Vider doucement le contenant de la seringue, pour procéder à la filtration
des urines
Récupérer le filtre, à l’aide d’une pince
Placer ce filtre sur une lame porte-objet et ajouter quelques gouttes de Lugol
Effectuer la numération des œufs au microscope →le nombre d’œufs / 10cc
d’urines
C’est un résultat qualitatif et quantitatif: Apprécier la charge parasitaire
(enquêtes épidémiologiques, suivi thérapeutique).
Diagnostic de bilharziose urogénitale
Biopsies :

 Biopsies rectales et vésicales :


 Rectosigmoïdoscopie ou de la cystoscopie.
 Pratiquées : En cas d’examens d’urines négatifs Biopsies
performantes

 Coloration Ziehl Neelsen modifiée selon Brygoo et al:


 Permet de MEE sur des coupes histologiques les œufs
 Utile pour différencier les œufs de S. hæmatobium de ceux de S.
intercalatum sur biopsie rectale:
Œufs de S.hæmatobium sont Ziehl Neelsen négatif, leur coque
n’est pas colorée en rose  ils sont non acido-alcoolo-résistants.
Œufs S. intercalatum qui sont Ziehl Neelsen positif, coque ovulaire
est colorée en rose  Donc ils sont acido-alcoolo-résistants.
Diagnostic de bilharziose urogénitale
Examens complémentaires:
Evaluer l’extension des lésions
Bilharziose urinaire :
Cystoscopie: nombreux granulomes bilharziens
Radiographie simple (ASP): « vessie porcelaine ».
Calcifications vésicales ou urétérales

Echographie, UIV  Bilan des lésions vésicales et évaluer le retentissement


rénal:
Apprécier degré des stases, rétrécissements et dilatations des uretères,
hydronéphrose uni ou bilatérale et calcifications vésicales et urétérales
TRICHOMONOSE
Trichomonas vaginalis:
Flagellé urogénital
Proche de Trichomonas intestinalis mais :
Trichomonas vaginalis

Trichomonas intestinalis
Pour la recherche dans les urines :
On prend la totalité du 1er jet→ Centrifugation à 2000 tr/mn, pendant 5 mn
Sur le culot:
Examen direct à l’état frais →observer le parasite et sa mobilité:
•Ovoïde ou rond de 15 à 30 µ / 7 à 10 µ.
•Mobile avec un déplacement sur place (en tourniquet) grâce à 4 flagelles
antérieurs libres, et une membrane ondulante adhérant au 2/3 du corps,
soulevée par un autre flagelle .

Etat frais

Après coloration :
•MGG ou Giemsa sur un frottis réalisé par étalement de culot urinaire
•Cet examen permet de préciser la structure de Trichomonas vaginalis:
Cytoplasme en bleu, le noyau,
ainsi que les flagelles en rouge vif.
FILARIOSES
Filarioses lymphatiques
Diagnostic d’orientation :
Chylolymphurie
 Origine et notion de séjour en zone d’endémie.
Présence de lymphangite , d’ADP, éléphantiasis, chylurie…
Biologiques : Hyper éosinophilie sanguine
Tests sérologiques : IEP, IFI
Prélèvement d’urines : Chylolymphurie « chylurie »:
Urines du matin ou des 24 h (à cause des périodes silencieuses)

Suite à une fistule lympho-urinaire (pyélo-lymphatique)



Passage de lymphe dans les urines = La chylurie ou chylolymphurie:
Emission d’urine laiteuse ou eau de riz qui a la particularité de coaguler ±
rapidement (Albumine, lymphocytes, graisses, fibrines et éventuellement de
microfilaires)
Remarque: en cas de chylurie, la recherche de microfilaires
est systématique.
Urines→ Centrifugation→ Examen du culot (Etat frais, frottis
coloré au Giemsa ou MGG) → Microfilaires

Microfilaire de Microfilaire de
Brugia malayi Wuchereria
bancrofti

Dans tout les cas, il faut demander un prélèvement sanguin pour


poser le diagnostic de certitude  Microfilaires à périodicité nocturne.
Prise dose infra-TRT de Notézine, une heure avant l’examen, peut
favoriser la sortie des microfilaires dans le sang périphérique et permet
de faire des prélèvement diurnes.
→Effectuer des examens d’une goutte de sang à l’ état frais et après
coloration sur frottis et goutte épaisse ou dans le culot d’une
leucoconcentration(LCC)
→Coloration au Giemsa ou MGG→ diagnostic d’espèce des filaires
lymphatiques.

Microfilaire de W. bancrofti (MGG)


Filariose à Loa loa (loaose)
Filariose Africaine, cutanéo-dermique pour les vers adultes et sanguicoles
pour les microfilaires
Des néphropathies ont été décrites dans la loaose, les microfilaires peuvent
passer au niveau du rein lors de l’altération glomérulaire importante.
Au cours du traitement des microfilaires peuvent parfois êtres identifiées
dans les urines.

Diagnostic évoqué, devant:


 Symptomatologie clinique
Contexte géographique
Biologiques : Hyper éosinophilie sanguine
Réactions sérologiques : IEP, IFI

Diagnostic de certitude MEE des microfilaires dans le sang:


Prélèvement se fait le jour (à midi)

Etat frais, Frottis sanguin, goutte épaisse, examen du culot de LCC


→Coloration au Giemsa ou MGG→ diagnostic d’espèce: Loa loa.
Loaose (Loase, Filariose à Loa loa)
Microfilaires de Loa loa
Onchocercose
Onchocercose = filariose cutanéo-dermique due à Onchocerca volvulus:
Adultes vivent dans le derme et les femelles émettent des microfilaires qui
se répondent dans le derme.
Présence de microfilaires dans les urines a été signalée, surtout à la suite
du traitement spécifique.

Diagnostic d’orientation :
Données cliniques
 Contexte épidémiologique
Biologiques : Hyper éosinophilie sanguine Microfilaire
Tests sérologiques : IEP, IFI Onchocerca
volvulus
 Diagnostic de certitude MEE des microfilaires:

Biopsie cutanée exsangue (BCE):


Examen à l’état frais et après coloration au Giemsa ou MGG
→ Onchocerca volvulus
Microfilaire d'Onchocerca volvulus

Microfilaire d'Onchocerca volvulus


dans le derme
 Microsporidioses:
 HIV+: MEE des spores dans le culot de centrifugation
des urines.→ Examen de selles systématique
 Des techniques spécifiques sont indispensables:
 Uvitex 2B qui rend la chitine fluorescente aux rayons ultra violets.

 Confirmation par la coloration trichromique de Weber modifiée.

Identification d’espèces: Microscopie électronique, PCR spécifique


ou l’immunomarquage, utile pour orienter la thérapeutique
Œuf Enterobius
Oxyurose: Fillette, on a souvent une vulvite vermicularis
due à la migration de la femelle au niveau de la vulve.
Clinique (prurit anal) →Scotch test anal
50-60µm/20-30µm
CANDIDOSES
Cas: Homme : infection urinaire
Femme : possible contamination urinaire par la flore vaginale
On prend en compte leur présence chez le nourrisson et ID
Prélèvement: Asepsie rigoureuse, toilette du périnée. Urines (au
milieu du jet)
Diagnostic:
Examen du culot urinaire après centrifugation:
Une goutte du culot à l’état frais ou avec une goutte de Bleu coton au
microscope au Gx40.

Spores fongiques
bourgeonnantes (+/-)
pseudo filaments et/ou FM
CANDIDOSES
Diagnostic:
Culture du culot urinaire est obligatoire: SC et SAC, T° (25-30°C):
Lecture se fait au bout de 24-48H:
Ex macroscopique : Colonies blanchâtres crémeuses
Ex microscopique : Colonies entres lame et lamelle plus colorant
→blastospores (+/-) pseudo filaments et/ou FM

Identification de la levure:
Critères morphologiques
Test de blastèse (test de filamentation)
Recherche des chlamydospores terminales (Rice Cream, PCB)
Auxanogramme et zymogramme.
Milieux chromogènes
CRYPTOCOCCOSE
Forme disséminée :
Forme fréquente chez les sidéens
Cryptococcus neoformans est retrouvé dans les urines

Diagnostic mycologique:
Examen direct: Centrifugation (2500 trs/mn pdt 5-10 mn)  culot
urinaire examiné dans une goutte d’encre de chine diluée au 1/3 ou au
1/5:
Présence de levures capsulées, rondes, parfois bourgeonnantes
Encre de chine diluée→ Aspect en négatif: la capsule S/forme d’un
halo clair, autour de la levure → Spécifique du genre Cryptococcus.

Ex direct
(encre de Chine)
CRYPTOCOCCOSE
Culture et identification:
 Culture est indispensable pour l'identification de l'espèce.
Sur milieu de Sabouraud sans Actidione® (cycloheximide) auquel le genre
Cryptococcus est constamment sensible.
Pousse en 3 à 5 j. (parfois 3-4 semaines)
Macroscopie:
Colonies lisses, d’aspect muqueux,
Coulant, de couleur beige à ocre
Microscopie:
Levures globuleuses, taille très variable de 3 à 12µm de diamètre.
Rares bourgeons, multilatéraux et sans filaments mycéliens.

Ex direct (encre de Chine)


CRYPTOCOCCOSE
Culture et identification:

Identification :
Présence d'une capsule (si elle est réduite, repiquer sur milieu
maltosé)
Pousse à 37°C
Critères biochimiques sur milieu urée-indole : uréase (+) en 3
heures à 37°C (en moins de 4h)→est déterminant pour
Cryptococcus neoformans
Utilisation possible de milieux sélectifs: A base de graine de Niger
(Guizotia abyssinica) qui favorise →pigmentation des colonies (due
à la phénoloxydase)
Auxanogramme des sucres (galactose, tréhalose et inositol positifs)
Phénoloxydase→ Recherchée par galerie d’Auxacolor
Recherche d’Ag circulants cryptococciques:+++ Ag capsulaire
Dg +Rechutes
Technique 1 : agglutination sur particules de latex sensibilisées /Ac poly. Ou mono
clonaux→ crypto.
Cible : GXM +++
Prélèvement : LCR, sérum, LBA et urines
Résultat : agglutination visible à l’œil nu
Avantage : sensible++, fiable (+ 92% LCR), peu coûteuse, Dg d’urgence

Inconvénient : - Rα croisées : FR , Trichosporon, Autres espèces de Cryptococcus


Klebsiella, Pseudomonas
-Rα (-) :Cplexes immuns d’où Près TRT du prl. Pronase
Début d’infection, localisations cutanées pures
Technique 2 : ELISA
Avantage : sensible, spécifique ( Acm )
Suivi de la cinétique des Ag circulants → Evaluer la réponse au TRT
Inconvénient : Pas adaptée au Dg. d’urgence → peu pratique courante
Recherche d’Ac, manque de fiabilité ID. Pas contributive au diagnostic (car ID)

Recherche d’Ag circulants qui peut pallier ces inconvénients


CONDUITE À TENIR DEVANT:
UN PRÉLÈVEMENT GÉNITAL
Prélèvement vaginal (PV):
Leucorrhées

Leucorrhées physiologiques: Leucorrhées pathologiques:


Desquamation vaginale Modification d’écosystème
vaginal

Trichomonas vaginalis
Candida.sp

NB: Pour la Conduite thérapeutique de chaque pathologie :


Voir cours correspondant
TRICHOMONOSE
Trichomonas vaginalis
Trichomonas vaginalis:
Parasite strictement humain, cosmopolite, fréquent
Flagellé uro-génital→ protozoaire des voies génito-urinaires.

Responsable de la trichomonose (trichomonase) uro-génitale= parasitose uro-
génitale bénigne => IST (Infection Sexuellement Transmissible),

Ne peut passer d’un sujet à un autre que dans un milieu humide

Transmission ne peut s’effectuer qu’en milieu humide.

Peut survivre 1 à 2 h sur une surface humide et jusqu'à 24 heures dans les
urines ou le sperme  Transmission :
Vénérienne++++
Linge de toilette humide, sièges et eaux des WC ou du bains
Souvent associé à Candida et autres agents de IST.
Ménopause et la période suivant les règles favorisent la trichomonose: pH
vaginal alcalin
Trichomonas vaginalis:
N’existe que sous forme végétative et meurt rapidement dans le
milieu extérieur.
Ovoïde ou rond de 15 à 30 µ / 7 à 10 µ
5 flagelles dont 4 sont libres antérieurs et un flagelle post accolé au
2/3 du corps dessinant une membrane ondulante
Membrane ondulante plus courte que pour T.intestinalis ne dépassant
pas les 2/3 du corps.
Un noyau ovalaire et un axostyle qui ne dépasse pas le corps (≠
T.intestinalis).
Mobile avec un déplacement sur place (en tourniquet)
Clinique: Trichomonose urogénitale (IST)

Chez la femme : Vulvo-vaginite aigue+++ ou chronique est la forme la plus


fréquente avec :
Leucorrhées abondantes ++, spumeuses, aérées, jaune verdâtre,
souvent malodorantes.
Prurit vulvaire, brûlures, dyspareunie ,dysurie, pollakiurie…

Peut être asymptomatique.

À l’examen :
Vagin rouge et œdématié.
Muqueuse vaginale est rouge écarlate
(rouge très vif)avec un piqueté
hémorragique plus foncé.
Introduction spéculum très douloureuse Leucorrhées , muqueuse vaginale est
rouge avec un piqueté hémorragique
Peut atteindre les annexes.
Clinique: Trichomonose urogénitale (IST)
Chez l’homme: Absence de signes cliniques→ Dissémination de la
maladie (souvent porteur asymptomatique)

Souvent seulement une goutte de sérosité


matinale au niveau du méat urétral
Accompagnée rarement de brûlures du méat et brûlures à la miction

Diagnostic : Orienté par clinique et interrogatoire


Confirmé par: MEE du parasite dans les secrétions vaginales (femme) ou urétrales
(homme)
Conditions de prélèvement : Il doit être fait:
Avant toute thérapeutique locale ou générale et avant toute
toilette
Pas de rapport sexuel 24-48h avant
Le prélèvement doit être fait le matin avant la 1ere miction
Et doit être transporté rapidement au laboratoire (fragilité)
Diagnostic : Orienté par clinique et interrogatoire

Confirmé par: MEE du parasite dans les secrétions vaginales (femme)


ou urétrales (homme)
Chez la femme: PV
Prélèvement de la glaire cervicale et des secrétions vaginales, se
fait par écouvillonnage (écouvillon stérile + sérum physio), sous
spéculum à différents niveaux, paroi vaginale, cul-de-sac vaginaux
postérieur et du col.

Chez l’homme:
Première sérosité (goutte) matinale au niveau du méat avant toute
miction matinale et les urines du 1er jet
Prélèvement du pus en cas d’urétrite et de prostatite (après
massage), par écouvillonnage ou à la pipette. Le massage de la
prostate augmente la sensibilité du prélèvement
En dehors du labo, utiliser un écouvillon humide
Diagnostic:

Recherche du parasite dans les sécrétions ++ :


Examen direct: Etat frais le plus rapide possible (eau physiologique)
Frottis colorés (MGG, Giemsa).
Culture : récupère les faux négatifs de l’examen direct (24-48h).

T.vaginalis, Peut être rencontré dans les urines: recherche dans le


culot de centrifugation.
Peut être rencontré au niveau de la bouche, des amygdales, du
rectum, en fonction des pratiques sexuelles.
Rechercher autres agents de IST (++ Dépistage).

Prélèvement doit être transporté rapidement


au laboratoire (fragilité)
Diagnostic: Examen direct :
A l’état frais :
Doit être effectué le plus rapidement possible dans de l'eau physiologique à 37°C
ou sur platine chauffante.
Seul examen qui permet de garder la vitalité (mobilité) du parasite et de faire le
diagnostic de certitude.
Prendre l’écouvillon auquel on ajoute quelques gouttes d’eau physiologique.
Déposer une goutte de la suspension sur une lame, recouvrir d’une lamelle,
puis on observe au Gx40. Repéré grâce à un déplacement sur place « en tourniquet »

Trichomonas vaginalis: microscope


À l’état frais à contraste de phase

Examen parasitologique direct:


Repérer parasites mobiles
(Facilement reconnaissable par sa
mobilité), réfringents de forme
ovalaire ou arrondie.
Diagnostic: Examen parasitologique direct

Après coloration : MGG ou Giemsa sur un frottis réalisé par étalement des
secrétions vaginales →Ne donne pas de bons résultats (car faible fixation)
Meilleur fixateur est l’acide osmique mais il est très toxique, d’où la nécessité de
porter des lunettes → Non utilisé
On associe à la suspension du sérum : pour qu’il adhère à la lame (sérum d’un
prélèvement sanguin → pour alourdir la suspension)
Cet examen permet de préciser la structure de Trichomonas vaginalis, le
cytoplasme se colore en bleu, le noyau, ainsi que les flagelles se colorent en rouge
vif.

T. vaginalis: 2 formes végétatives.


Diagnostic:

Culture:

Culture n’est pas faite de façon systématique, elle ne se fait qu’en cas de
résultats négatifs en présence de signes cliniques et pour l’entretien de la
souche
A partir de la suspension, on inonde le tube de ½ de culture à l’aide
d’une pipette Pasteur, soit on dépose l’écouvillon, on ferme le tube,
incubation a 37°C, le résultat demande un délai de 24 a 48 heures.
Plusieurs milieux :
•Milieu Roiron (commerce)
•Milieu diphasique de Dobell et Laidlaw
•Milieu monophasique : LMS, Diamond…
CANDIDOSES
Candidoses génitales
Chez la femme : Candidoses vulvo-vaginales (CVV):
Une des plus fréquentes infections gynécologiques de la femme en période
de l’activité génitale
Est la conséquence:
D’un dysfonctionnement hormonal (rôle prépondérant de progestérone
et pas des œstrogènes)
ou immunitaire (déficit de l’immunité a médiation cellulaire).

CVV→ Hormonodépendantes:
surviennent dans la 2eme partie de cycle menstruel et pendant la grossesse
(3eme trimestre)
Après la ménopause, la prévalence des CVV décroit.
Prise d’antibiotiques à large spectre et le diabète mal contrôlé sont des
facteurs favorisants
Candida albicans est le plus souvent incriminée (80%) suivie de Candida
glabrata (20%)
Candidoses génitales
Chez la femme : Candidoses vulvo-vaginales (CVV):
Clinique: Leucorrhée et vulvite à Candida
Leucorrhées d’abondance variable,
classiquement blanchâtres,
grumeleuses « en lait caillé».
Prurit, brûlures vulvaires.
Dysurie et dyspareunie
sont souvent signalées

Ex gynécologique:
Érythème et un œdème de la vulve
Parfois fissures ou des excoriations

Diffusion de l’érythème à l’aine et aux plis inter fessier est en faveur de l’étiologie
candidosique.
Candidose vaginale récidivante peut être la première manifestation clinique de
l’infection à VIH chez une femme séropositive.
Candidoses génitales
Chez l’homme, candidose génitale se manifeste par:
 Une balanite:
Début dans le sillon balanoprépucial par un érythème qui intéresse le gland et le
prépuce.
Petites vésicules blanc-jaunâtre présentes à sa surface ainsi des plaques souvent
blanchâtres, sur une muqueuse érythémateuse
Prurit, inflammation, douleurs de la verge
Éruption peut s’étendre au pénis, au scrotum et à l’aine chez l’obèse.
Formes sévères doivent faire rechercher un diabète.
Candidose génitale chez l’homme → Rechercher une partenaire porteuse de
candidose génitale (une vaginite à Candida)
Diagnostic des candidoses
génitales
Orienté par interrogatoire et clinique

Confirmé par MEE de levure dans le PV

Deux écouvillons stériles humidifiés :


1 pour l’ED, l'autre pour la culture
Démarche diagnostic d’une levure

PV (produit pathologique)

Examen direct
La présence + abondance des levures bourgeonnantes et filaments
mycéliens, pseudomycélums → généralement une signification
pathologique

→ levures 2 à 4 µ avec ou sans FM, PM



Isolement sur Sabouraud + ATB

24 à 48h
Culture

Noter l’abondance des colonies (blanches crémeuses)

Vérifier la présence de levure par l’examen direct

Repiquage sur PCB ou Test de filamentation


Rice Cream ↓ 3h-4h ( 37°C)
24 à 72h( 27°C) (+) →C.albicans

Pseudo filaments
+ Absence de pseudofilaments Pseudomycélium
Chlamydospores
Terminales ↓ +
↓ Candida non filamenteux Blastospores
C.albicans (exp : C.glabrata) ↓ Recherche de la
genre Candida réductase
C.albicans  Blanc crème
C.tropicalis  Rouge
Fermentation des sucres foncé à violet
Assimilation des sucres
Résistance à l’actidione (C. tropicalis sensible)

Réduction du chlorure triphényl tétrazolium


(C.T.T )

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