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ITEM 147
TUMEURS DU COL UTERIN, TUMEUR DU CORPS UTERIN
- Diagnostiquer une tumeur du col utérin et du corps utérin.
Zéros DEPISTAGE DES ETATS PRECANCEREUX DU COL DE L’UTERUS
- HPV koïlocytes 1. Introduction :
- Lésions intra- - Jonction entre les épithéliums pavimenteux de l'exocol et cylindrique de l'endocol
Zone de
épithéliales de bas - Zone fragile et sensible aux infections par HPV
jonction
grade ou de haut - Lieu de remaniement avec apparition de métaplasie
grade Dysplasies - Déviation de la métaplasie avec trouble de la maturation cellulaire
cervicales - Néoplasies intra-épithéliales : lésions pré-cancéreuses
- Dépistage Histoire - Evolution longue : environ 10 ans entre col normal et cancer in situ
systématique naturelle - Evolution connue qui justifie du dépistage
- Frottis cervico-
2. Prévention primaire : la vaccination anti-HPV :
vaginal
- HPV de haut risque (16, 18++) : principal facteur de risque du cancer du col utérin
- Colposcopie : - Infection fréquente, souvent transitoire et sans conséquence clinique
schéma daté et signé - Vaccin anti-HPV (16-18) : Jeunes filles de 14 ans
Jeunes femmes de 15 à 23 ans vierges ou dans leur 1ière année sexuelle
- Conisation
- Frottis anormal = 3. Prévention secondaire : Dépistage :
colposcopie Rythme du - 1ier frottis 25 ans + contrôle à un an d'intervalle
dépistage - En l'absence d'anomalie cytologique : FCU tous les 3 ans jusqu'à 65 ans
Ectropion :
- Pose du spéculum : Si jonction en exocol : spatule d’Ayre
- Extériorisation de Si jonction en endocol : cytobrosse
la muqueuse Technique - En dehors des règles, en l’absence d’infection locale
glandulaire endo- - Prélèvement au niveau de la zone de jonction
cervicale - 2 techniques : Frottis conventionnel sur lame
Frottis en phase liquide
- Zone de Frottis Qualité - Doit comporter des cellules glandulaires et pavimenteuses
remaniement cervico- - Appréciation de la richesse cellulaire
métaplasique vaginal Cytologie - Envoi en anapath avec renseignements cliniques
physiologique
- Ininterprétables à refaire
- Aspect orangé et - Normal ou inflammatoire
granuleux Résultats du - Anormal : ASCUS : ne peut se prononcer
frottis ASC-H : impossible d’exclure une LIEHG
- Aucune gravité Lésions intra-épithéliales de bas grade (LIEBG)
Lésions intra-épithéliales de haut grade (LIEHG)
- Pour tout frottis anormal
Test HPV : Colposcopie - Permet de diriger les biopsies sur les zones suspectes
- Excellente VPN - Modalités : Examen du col sans préparation : leucoplasie, ulcération…
schéma daté Test à l’acide acétique : zone dysplasique = zone acidophile
- Indications : Test au lugol : zone dysplasique = zone iodo-négative
- Prise en charge - Biopsies des zones acidophiles et iodo-négatives et envoi en anatomo-pathologie
du frottis ASCUS de
4. Résultats de la biopsie : classifications :
la femme > 30 ans
Bethesda Richart OMS
- Surveillance après (FCV) (Biopsie)
traitement d’une LIEBG CIN I Dysplasies légères - Anomalies cellulaires localisées au 1/3
LIEHG inférieur des couches cellulaires
CIN II Dysplasies modérées - Anomalies 2/3 profonds de l’épithélium
LIEHG CIN III Dysplasies sévères - Anomalies de toute la hauteur de
Complications de
Cancer in situ l’épithélium ; Respect de la membrane basale
la conisation :
- Hémorragies per- 5. Prise en charge :
et postopératoires - 3 alternatives : Frottis à 6 mois après traitement étiologique : Négatif : frottis à 1 an
ASC-US Positif : colposcopie
- Béance cervico-
Colposcopie d’emblée
isthmique
Test HPV (cf. ci-contre) : colposcopie si test positif
prématurité
- 2 alternatives : Surveillance par FCV à 6 mois : Si normal : frottis à 6 mois puis 1 an
- Sténose cervicale LIEBG Si anormal : colposcopie
cicatricielle Colposcopie d’emblée
aménorrhée par - Disparition spontanée dans 70% des cas
hématométrie - Traitement seulement après 18 mois : vaporisation au laser
- Frottis cervico-vaginal + test HPV entre 3 et 6 mois puis 18 mois
- Infertilité
Si négatif : prochain frottis à 18 mois
cervicale
LIEHG Si positif : Colposcopie d’emblée avec biopsies multiples
Exérèse de la lésion passant en tissu sain = conisation
Examen anatomopathologique de la pièce opératoire : limites d'exérèse
- Surveillance ultérieure : frottis cervico-vaginal tous les ans pendant 10 ans
Dernière mise à jour le 29/8/2013
- Contiennent la 3. Diagnostic :
portion distale des - Antécédents médico-chirurgicaux
uretères. - Antécédents gynéco-obstétricaux et date du dernier frottis
- Un Anamnèse - Recherche des facteurs de risque de cancer du col utérin
envahissement des - Signes d’appel : Métrorragies de sang rouge provoquées (rapport sexuel)
paramètres fait Leucorrhées muco-purulentes : signe d’infection associée
craindre une Signes fonctionnels urinaires et anaux si envahissement
compression - Examen gynécologique : Le col peut être normal
extrinsèque des Tumeur du col ulcéro-bourgeonnante, indurée
uretères avec un Clinique Saignant au contact,
risque de Toucher vaginal pathologique
retentissement sur - Examen clinique général : signes d’extension
les cavités pyélo- - Touchers pelviens
calicielles - Biopsies multiples
Examen sous - Echographie endovaginale et endorectale
AG - Cystoscopie, UIV, coloscopie sur signes d’appel
FIGO : - Lymphadénectomie sous cœlioscopie
Paraclinique - Schéma daté et signé
- Stade I : Tumeur IRM - Volume tumoral
limitée au col pelvienne - Extension locorégionale (paramètres, vagin, vessie, rectum)
- Stade II : Tumeur - Adénopathies suspectes
dépassant le col Extension à - TEP scanner
sans atteindre la distance - TDM thoraco-abdominale
paroi pelvienne ni Marqueurs - SCC et ACE
le 1/3 inférieur du Autres - Bilan d’opérabilité
vagin
4. Principe de traitement :
- Stade III :
Multidisciplinaire + RCP + consultation d’annonce + PPS
Tumeur étendue à
Association - Colpo-hystérectomie élargie + annexectomie et lymphadénectomie
la paroi pelvienne,
radio- - Curiethérapie vaginale postopératoire
au 1/3 inférieur du
chirurgicale - +/- Chimiothérapie : sels de platine et 5-FU
vagin ou
- Tous les 3 mois la 1ière année puis semestrielle pendant 3 ans puis annuelle
compriment
Surveillance - Examen clinique complet
l’uretère
Tous les 6 mois - Frottis du dôme vaginal
- Stade IV : - Autres examens sur point d’appel
Tumeur étendue - Prévention des complications thromboemboliques
aux organes de Mesures - Prise en charge 100%
voisinage associées - Soutien psy
- Pas de CI au THS ultérieurement
5. Pronostic :
- Stade clinique
- Atteinte ganglionnaire
- Volume tumoral : > 4cm de mauvais pronostic
- Embols tumoraux lymphatiques ou périvasculaires
Dernière mise à jour le 29/8/2013
CANCER DE L’ENDOMETRE
- Adénocarcinome 1. Introduction :
- Hormono- - Cancer de la femme le plus fréquent après le cancer du sein
dépendant : Epidémiologie - 8 fois sur 10 chez une femme ménopausée
hyperœstrogénie - Pas de test de dépistage mais diagnostic précoce en règle générale
Histologie - Cancer hormono-dépendant
- Métrorragies post- - Adénocarcinome (80%)
ménopausiques Histoire - Evolution longtemps locorégionale
- Echographie naturelle - Dissémination ganglionnaire tardive
pelvienne - Métastase rare
infiltration du
myomètre 2. Facteurs de risque :
- Antécédents familiaux de cancer de l’endomètre
- Hystéroscopie
- Antécédents de cancer du sein, colorectal ou de l’ovaire (HNPCC)
curetage biopsique
Facteurs - Hyperœstrogénie relative ou absolue
étagé
de risque - HTA et diabète
- Examen des seins - Hyperplasie endométriale atypique = lésion précancéreuse
mammographie - Antécédents d’irradiation pelvienne
Facteurs - Pilule œstro-progestative
- CI au THS protecteurs - Tabac : survenue plus précoce de la ménopause
Hyperœstrogénie
relative : 3. Diagnostic :
- Recherche des facteurs de risque
- Nulliparité - Signes d’appel : Toute métrorragie post-ménopausique est un cancer de
- 1ière grossesse Interrogatoire l’endomètre jusqu’à preuve du contraire
tardive (>35 ans) Leucorrhées muco-purulentes : signe d’infection associée
- Puberté précoce / Signes fonctionnels urinaires et anaux en cas d’envahissement
ménopause tardive - Recherche des facteurs de risque
- Obésité ( - Examen clinique général
aromatisation) - Examen gynécologique :
- THS mal conduit Clinique Trophicité vulvaire anormale pour une femme ménopausée
- SOPK Spéculum : col sain
- Hormonothérapie Touchers pelviens : Utérus mou, globuleux, sensible
par Tamoxifène Examen bilatéral et comparatif des seins
(cancer du sein) Frottis cervico-vaginal
Biopsie à la pipelle de Cornier ou la canule de Novak
Facteurs - Augmentation anormale de l’épaisseur endométriale
pronostiques : Echographie - Lésions endocavitaires, infiltration du myomètre
pelvienne - Lame d’ascite, adénoapthies
- Age élevé Paraclinique - Doppler : hypervascularisation de la tumeur
- Tares viscérales : Hystéroscopie - Tumeur ulcéro-bourgeonnante saignant au contact
opérabilité (score diagnostique - Biopsies multiples
ASA) Curetage - Curetage biopsique étagé
- Stade FIGO
Mammographie - Dépistage cancer du sein associé
- Type histologique
- Extension locale : Examen sous anesthésie générale : cf. cancer du col
- Grade histo-
Bilan IRM pelvienne
pronostique =
d’extension - Extension à distance : TDM abdomino-pelvienne
degré de
- Cancer épidémiologiquement lié : mammographie de dépistage
différenciation
- Bilan d’opérabilité
- Envahissement
du myomètre
4. Principe de traitement :
- Cytologie
péritonéale Multidisciplinaire + RCP + consultation d’annonce + PPS
- Envahissement Radiothérapie - Colpo-hystérectomie totale + annexectomie et lymphadénectomie
ganglionnaire + chirurgie - Curiethérapie vaginale postopératoire
- Chimiothérapie si stade avancé
FIGO : Surveillance - Examen clinique complet
Tous les 6 mois - Frottis du dôme vaginal
- I : tumeur limitée - Autres examens sur point d’appel
au corps utérin - Prévention des complications thromboemboliques
- II : Tumeur Mesures - Prise en charge 100%
envahissant le associées - Soutien psychologique
stroma cervical - Contre-indication au THS ultérieurement
- III : Extension 5. Pronostic :
locale ou régionale
- IV : Extension FIGO I II III IV
vésicale ou Survie à 5 ans 80% 60% 30% 10%
intestinale ou à
distance
Dernière mise à jour le 29/8/2013
FIBROMES UTERINS
- Facteur hormonal : 1. Introduction :
hyperplasie - Tumeurs bénignes bien limitées, encapsulées, vascularisées
endométriale Définition - Développement à partir du muscle utérin
- Interstitiel : sous- - Histologie : léiomyomes
muqueux / intra- Epidémiologie - Pathologie fréquente qui concerne 20 % des femmes de plus de 35 ans
cavitaire / sous-séreux - Ethiopathogénie mal connue
Pathogénie - Rôle favorisant des œstrogènes
- Complications : - Facteur ethnique : atteinte plus fréquente de la race noire
ménorragies, Interstitiel - Développement dans l’épaisseur du myomètre
métrorragies, - Ménorragies par hyperplasie endométriale
compression, torsion, Sous- - Développement sous l’endomètre
nécrobiose aseptique, Localisations muqueux - Métrorragies mécaniques +/- ménorragies
infertilité Intra- - Pédiculé, à l’intérieur de la cavité utérine
- Si hémorragie : cavitaire - Métrorragies mécaniques
hystéroscopie + Sous-séreux - Développement à l’extérieur de l’utérus
curetage biopsique - Pas de trouble du cycle, risque de torsion
++
2. Diagnostic :
- Traitement médical :
progestatifs - Troubles du cycle : métrorragies ou ménorragies
Signes - Signes fonctionnels : urinaires, pesanteur pelvienne
- Traitement d’appel - Augmentation progressive et indolore de l’abdomen
chirurgical : - A l’occasion d’une complication
myomectomie, - Examen clinique complet : Frottis cervico-vaginal
hystérectomie Clinique Examen des seins
- Embolisation Signes d’anémie
sélective en radio - Palpation abdominale et toucher vaginal : Tumeur régulière, ferme, indolore
interventionnelle Développée aux dépens de l’utérus
FCU systématique
Echographie - Confirme le diagnostique : tumeur solide hypoéchogène
abdominale - Précise la localisation, le nombre
Paraclinique - Réalisée en cas de troubles hémorragiques
Hystéroscopie - Diagnostique les fibromes intra-cavitaires et sous-muqueux
- Biopsie si doute diagnostique
IRM - Indiquée en préopératoire
Biologie - Recherche une carence martiale
3. Complications :
Mécaniques Compression - Uretère, vessie, rectum
Torsion - Fibrome sous-séreux : douleur abdo aiguë
- Douleur abdominale aiguë et intense
Clinique - Syndrome toxi-infectieux : 38-39°C, pâleur
Nécrobiose - Fibrome augmenté de volume, ramolli
aseptique Paraclinique - Image en cocarde à l’écho
Traitement - Hospitalisation
- AINS, antalgiques +/- ATB prophylactique
Infectieuses - Rare : coliques expulsives, métrorragies, leucorrhée, syndrome infectieux
Complications : Dégénérescence - Exceptionnelle
Infertilité - Etiologie discutée mais exérèse si infertilité
Chirurgie : Fibrome et - Aucune complication, augmente le risque de nécrobiose aseptique
- Hémorragie grossesse - Geste chirurgical contre-indiqué
- Thromboembolie 4. Traitement :
MASTOPATHIES A RISQUE
Hyperplasie - Présence de plus de 3 couches cellulaires au sein de galactophore
épithéliale - Hyperplasie canalaire ou lobulaire
atypique - Différents stades : non proliférante, simple et atypique (RR = 4)
Types de Néoplasies - Prolifération lobulaire solide
mastopathies lobulaires - Atteinte de moins de 50% des lobules
à risque - Risque relatif x 9-10
Radial scar - Lésion stellaire à centre scléroélastosique
- Lésion de la femme âgée
Adénose - Processus prolifératif d’origine inconnue chez la femme 40-50 ans
sclérosante - Aspect de rupture architecturale en mammographie
Conduite à - Risque modéré : auto-surveillance, éducation à l’auto-palpation
tenir - Risque élevé : Auto-examen, examen clinique semestriel
Mammographie et échographie annuelle
Dernière mise à jour le 2/4/2013
ITEM 161
DYSMYELOPOÏESE
- Diagnostiquer une dysmyélopoïèse.
Zéros 1. Introduction :
- Myélogramme : Définition - Syndromes hétérogènes caractérisés par une ou plusieurs cytopénies
o Moelle normale - Les cellules sont porteuses d’anomalies morphologiques (la dysmyélopoïèse)
ou riche Epidémiologie - Incidence : 70/100 000/an chez les 70-80 ans ; 1/100 000/an chez le sujet jeune
o Anomalies Evolution - Insuffisance médullaire
morphologiques - Emergence d’un clone de cellules immatures : leucémie aiguë secondaire
o Blastes < 20%
2. Etiologies :
- Anémie réfractaire Primitive - Idiopathique : 80%
sans excès de blastes - Iatrogène : chimiothérapies, notamment les agents alkylants
- Anémie réfractaire - Maladie hématologique : aplasie médullaire, hémoglobinurie paroxystique nocturne
Secondaire
avec excès de blastes - Toxique : benzène, tabagisme
- Génétique : Trisomie 21, neurofibromatose, syndrome de Fanconi…
- Anémie Diagnostics - Chimiothérapies - Myélofibrose
sidéroblastique différentiels - Aplasie médullaire - Hémopathies malignes
idiopathique acquise : - Carence en B12 - Hépatopathies et infection par le VIH
coloration de Pearls
sidéroblastes 3. Diagnostic :
-Asymptomatique le plus souvent
- Leucémie
Clinique -Syndrome d’insuffisance médullaire : anémie, hémorragie, infections répétées
myélomonocytaire
-Splénomégalie dans la LMMC et le sd 5q –
chronique
-Auto-immunité associée : polychondrite, polyarthrite séronégative, vascularite…
- Complications : - NFS + réticulocytes : Une ou plusieurs cytopénies centrales
o Acutisation Biologie - Typage HLA (patient et fratrie) et phénotypage érythrocytaire
o Hémochromatose - Dosage EPO
transfusionnelle - Recherche d’une hémoglobinurie paroxystique nocturne
o Insuffisance - Moelle de cellularité normale ou augmentée
médullaire - Anomalies morphologiques :
Paraclinique Myélogramme Dysérythropoïèse, dysgranulopoïèse ou dysmégacaryopoïèse
- Traitement
- Avec ou sans excès de blastes (> 5%)
symptomatique :
- Caryotype +/- FISH : Anormal dans 80 % des cas,
transfusions +
Délétions des chromosomes 5 et 7
chélateurs du fer
Diagnostics - Bilan martial et dosage des folates et de la B12
- Surveillance : NFS, différentiels - Bilan hépatique, créatininémie, bilan inflammatoire
bilan hépatique, - TSH, sérologies VIH, hépatite B et C
ferritinémie
4. Classification OMS :
AR Sous-types Blastes Sidéroblastes Monocytes
sidéroblastique : moelle osseuse en couronne (NFS)
- Anémie réfractaire AR simple Une seule lignée < 15%
- Sidéroblastes ≥ 2 lignées atteintes
> 15% AR Une seule lignée < 5% >15%
- Thrombocytose > sidéroblastique ≥ 2 lignées atteintes
1000G/L < 1000/mm3
Syndrome 5q- < 15%
- Mutation JAK2
Non classables
fréquente
AR avec excès I 5-10%
Syndrome 5q- : de blastes II 10-20% Variable
- Femme > 60 ans LMMC < 20% > 1000/mm3
- Anémie
- Thrombocytose > 5. Evolution – Pronostic :
1000G/L - Evolution chronique sans guérison
- Mégacaryocyte - Complications infectieuses et hémorragiques de l’insuffisance médullaire
géant et monolobé Evolution - Leucémie aiguë myéloblastique et monoblastique
- Délétion du Kr 5 - Myélofibrose
- Bon pronostic - Complications iatrogènes
- Score IPSS : cf. ci-contre
Score IPSS : Facteurs - Caryotype médullaire : 5q- > normal > 1 anomalie > complexe
- Blastose médullaire pronostiques - Présence d’une blastose sanguine
- Nombres de - Classifications OMS
cytopénie(s) - Présence d’une surcharge en fer
- Anomalies
cytogénétiques 6. Principes de prise en charge :
- 4 groupes : - Anémie : EPO et transfusions + prévention de l’hémochromatose secondaire
o Favorable Symptomatique - Thrombopénie : Facteurs de croissance ; transfusions en cas d’hémorragie
o Intermédiaire I - Neutropénie : Facteurs de croissance G-CSF + antibiothérapie
o Intermédiaire II Spécifique - Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
o Défavorable - Chimiothérapie : patients jeunes (risque d’évolution leucémique élevé)
ITEM 162
LEUCEMIES AIGUËS
- Diagnostiquer une leucémie aiguë.
Zéros 1. Définitions – Epidémiologie :
- Insuffisance médullaire Définition - Prolifération maligne sanguine, médullaire (ou autre) de cellules immatures
Epidémiologie - Distinction des LA lymphoïdes (enfants +++) et LA myéloïdes (adultes ++)
- Syndrome tumoral - Incidence 4/100 000/an
- Blastes circulants 2. Diagnostic :
- Myélogramme : blastes > - Antécédents personnels médico-chirurgicaux
20% + caryotype + - Prise de traitement
immunohistochimie Anamnèse - Secondaire : Iatrogène : radiothérapie ou chimiothérapie (alkylants)
Toxique : benzène
- Complications : sd de lyse, Hémopathie maligne : sd myéloprolifératif ou dysmyélopoïèse
CIVD, leucostase Génétique : trisomie 21, syndrome de Fanconi
- PL dans la LAL - Adénopathies (LAL++) et hépato-splénomégalie
- Douleurs osseuses
- Ttt : chimio : induction, Syndrome - Neurologique : signes méningés, déficit moteur
consolidation +/- greffe, tumoral - Examen testiculaire (LAL)
entretien - Examen cutanéo-muqueux : Leucémides
- Séquelles : retard de Hyperplasie gingivale
croissance, stérilité, IC, Examen Insuffisance - Anémie : pâleur, asthénie, dyspnée…
cancers secondaires physique médullaire - Neutropénie : infection, angine ulcéro-nécrotique…
- Thrombopénie : purpura, hémorragies…
Leucostase : - Syndrome hémorragique : Hémorragie buccale
- Accumulation de Syndrome méningé
leucoblastes au niveau Signes de Hémorragie extériorisée
des capillaires cérébraux gravité - Leucostase : cf. ci-contre
et pulmonaires - Signe de la houppe du menton : Anesthésie du menton
Infiltration du SNC
- Dyspnée Biologie - Insuffisance médullaire
- Présence de blastes
- Confusion
- En urgence : diagnostic positif : Blastes > 20%
- Acouphènes, troubles - Disparition plus ou moins complète des lignées médullaires
visuels Paraclinique Myélogramme - Immunophénotypage des blastes : classification des LA
- Etude cytogénétique : Caryotype et FISH : ploïdie
Bilan paraclinique : - Biologie moléculaire
- Cryoconservation des blastes tumorothèque
Biologique :
- Bilan hépato-cellulaire 3. Classification :
Principes - En fonction de la lignée d'origine et du niveau de blocage de maturation
- Syndrome de lyse : LAL - LAL de la lignée B
o Fonction rénale - LAL de la lignée T
o Uricémie - Formes granulocytaires : Bloquées au stade myéloblastique (M0, M1, M2)
o Ionogramme Bloquées au stade promyélocytaire (M3)
o Bilan phospho- LAM - Formes monocytaires (M4 et M5)
calcique + albumine - Formes érythroblastiques (M6)
- Hémostase : - Formes mégacaryocytaires (M7)
recherche d’une CIVD 4. Facteurs pronostiques et évolution :
- LDH, Lysozyme - Age : mauvais si > 50-60 ans et < 1 an ; bon entre 2 et 10 ans
Liées à l’hôte - Sexe : masculin de mauvais pronostic
- Pré-transfusionnel
- Ethnie : plus défavorable chez les noirs
- Groupage HLA du sujet - Etat général, comorbidité
et de la famille - Hyperleucocytose importante
Liés à la maladie - Extension initiale : atteinte méningée, insuffisance d’organe
Infectieux : - Résistance au traitement
- HAA, ECBU, - Caryotype complexe
coprocultures,
- Rechute
prélèvements de gorge
- Complications de l’insuffisance médullaire, CIVD (LAM3 ++)
Radiologique : Complications - Leucostase
- Radiographie de thorax - Syndrome de lyse tumorale : cf. item 252
- Complications iatrogènes : chimiothérapie, corticothérapie, stérilité
- Radio os douloureux - Décès
Autres : 5. Principes de prise en charge :
- Fond d’œil (leucostase)
RCP + consultation d’annonce
- CECOS Principe - Chimiothérapie +/- allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
Déroulement - Phase de réduction tumorale ou d’induction : hospitalisation 1 mois
- Ponction lombaire (LAL)
durée 2-3 ans - Phase de consolidation : chimiothérapie régulière +/- allogreffe
- ECG + écho-cœur - Phase d’entretien : si pas d’allogreffe : traitement continu à domicile
ITEM 163
LEUCEMIES LYMPHOÏDES CHRONIQUES
- Diagnostiquer une leucémie lymphoïde chronique.
Zéros 1. Définition – Epidémiologie :
- Fréquent - Proliférations clonales médullaires de cellules lymphoïdes B jusqu’à maturation
- Leucémie la plus fréquente chez l’adulte ; 3 cas/100 000/ an
- Asymptomatique - Age moyen au diagnostic : 65 ans ; sex ratio = 2/1
- Sd tumoral : ADP,
2. Diagnostic :
splénomégalie
- Le plus souvent asymptomatique (70%)
- NFS : hyper- Clinique - Syndrome tumoral : poly-adénopathies, splénomégalie
lymphocytose ; petits - Complications infectieuses : zona, pneumopathies récidivantes…
lymphocytes normaux - Insuffisance médullaire : anémie et thrombopénie
- Pas de myélogramme - NFS + frottis :
o Hyperlymphocytose (>4000/mm3) à petits
- Immunophénotypage lymphocytes matures
lymphocytaire : clonalité o Parfois cytopénie : anémie, thrombopénie
B o Cadavres nucléaires : ombres de Grumpecht
- EPP : Paraclinique Biologie - Immunophénotypage : type B, score de Matutes (≥4=LLC)
hypogammaglobulinémie - Caryotype lymphocytaire
+/- pic monoclonal - EPS : hypogammaglobulinémie +/- pic d’IgM
d’IgM : risque - Hémolyse : Test de Coombs direct
d’infections Réticulocytes, haptoglobine, LDH, bilirubine
- Uricémie
- Manifestations auto- Imagerie - TDM TAP : seulement si Binet B ou C
immunes : test de Examens - Myélogramme sauf érythroblastopénie ou thrombopénie
Coombs inutiles - Ponction-biopsie ganglionnaire
- Classification de Binet
3. Classification de Binet : classification clinico-biologique
- Syndrome de Richter : Stade A < 3 aires ganglionnaires Survie médiane > 120 mois
transformation en
Stade B ≥ 3 aires ganglionnaires Survie médiane 60 mois
lymphome de haut
- Anémie < 10g/dL
grade de malignité
Stade C - Ou thrombopénie < Survie médiane 40 mois
biopsie
100 000/mm3
Syndrome de - Ne prend pas en compte les
Richter : cytopénies auto-immunes
- Age du patient
- 5-10% Autres - Temps de doublement de la lymphocytose < 12 mois
- Transformation en marqueurs - Délétion ou non du gène P53
lymphome à grandes - Anomalies cytogénétiques
cellules de haut grade - 2-microglobuline augmentée
de malignité - Activité thymidine kinase augmentée
Présente Absente
Cytolyse
Eliminer un fausse surcharge en fer Syndrome inflammatoire
Alcoolisme
< 45%
Elimine une CST
hémochromatose
génétique
> 45%
- Hépatopathie dont HSD
Eliminer :
- Acéruléoplasminémie
- Cirrhose
- Mutation du gène de la
- Transfusion massive
ferroportine
- Dysérythropoïèse
Hépatosidérose
dysmétabolique
- Concentration Recherche mutation C282Y
hépatique en fer
augmentée
- Au moins un critère
du sd métabolique Hémochromatose HFE
8. Myélémie :
Définition - Passage dans le sang de formes immatures de la lignée granuleuse
- Myélémie modérée et transitoire :
Réparation d’une insuffisance médullaire avec agranulocytose
Infection aiguë avec hyperleucocytose ou neutropénie
Etiologies - Myélémie persistante : avis spécialisé :
Syndrome myéloprolifératif (LMC)
Métastase médullaire d’un cancer, myélofibrose
Myélodysplasie
9. Anomalies de l’hémogramme au cours de situations précises :
Lignée rouge - Baisse du taux de l’hémoglobine au dernier trimestre
- Risque d’anémie vraie par carence en fer et/ou folate
Grossesse Leucocytes - Augmentation progressive des polynucléaires neutrophiles
Plaquettes - Thrombopénie physiologique de la grossesse (inconstante)
Hémostase - Pas d'anomalie significative du bilan d’hémostase
VS - Habituellement augmentée (jamais au-dessus de 50)
- Multifactorielle : Hémodilution
Carence vitaminique
Anémie Toxicité de l'alcool
Déficit en érythropoïétine
Hyperhémolyse
- Trapping splénique (hypersplénisme)
Thrombopénie - CIVD
- Déficit en thrombopoïétine
Cirrhose - Carence vitaminique
Neutropénie - Hypersplénisme
- Carence vitaminique
IHC - Déficit en facteurs du complexe prothrombique et facteur V
- Métabolisme de l’acide folique altéré
- Cytopénies régressant à l'arrêt :
Alcoolisme Anémies sidéroblastiques et hémolytiques
aigu Neutropénies centrales
Thrombopénies centrales
- Normochrome, normocytaire non régénérative
Insuffisance Anémie - Mécanisme : Effondrement de la sécrétion d’EPO
rénale Raccourcissement durée de vie des GR
chronique Plaquettes - Diminution de l'agrégation liée à l’élévation du taux d’urée
VS - Souvent élevée
Hypothyroïdie - Anémie normochrome, normocytaire, arégénérative
- Modérée et réagit à la correction du déficit hormonal
Hyperthyroïdie - Anémie discrètement microcytaire sans déficit en fer
Pathologies - Neutropénie modérée fréquente
endocriniennes Insuffisance - Anémie, normochrome, normocytaire, non régénérative
surrénalienne - Corrigeable par l’opothérapie substitutive
Insuffisance - Anémie centrale, normochrome, normocytaire,
hypophysaire arégénérative
ITEM 334
SYNDROME MONONUCLEOSIQUE
- Devant un syndrome mononucléosique, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents.
Zéros OD DEVANT UN SYNDROME MONONUCLEOSIQUE
- Hyperlymphocytose > 1. Introduction :
4000/mm3 - Hyperlymphocytose > 4000/mm3
- Grands lymphocytes Définition - Eléments mononucléés (lymphocytes et monocytes) > 50% des leucocytes
hyperbasophiles - Grands lymphocytes hyperbasophiles > 10%
Physiopathologie - Hyperlymphocytose : réactionnelle à une agression infectieuse, souvent virale
- Monocytose - Grands lymphocytes hyperbasophiles : lymphocytes T stimulés
- Lymphocytes >
polynucléaires 2. Etiologies :
- Primo-infection par le virus EBV
- Mononucléose
Epidémiologie - Transmission par la salive : maladie du baiser
infectieuse : primo-
- Pic d’incidence chez les adolescents et jeunes adultes
infection à EBV :
- Incubation 30-50 jours
o Asymptomatique
- Altération de l’état général
o Angine
- Fièvre
o Syndrome pseudo-
Mononucléose - Angine : Pseudomembraneuse ou érythémato-pultacée
grippal
infectieuse Clinique Œdème de la luette et purpura du voile
o Splénomégalie
- Poly-adénopathie
o Poly-adénopathie
- Splénomégalie
o Rash
- Exanthème favorisé par la prise d’amoxicilline
érythémateux à la
- Anémie hémolytique auto-immune : test de Coombs +
prise d’amoxicilline
- Thrombopénie auto-immune
- Primo-infection à Paraclinique - Cytolyse hépatique
CMV - MNI-test : IgM agglutinant les hématies hétérologues
- Sérologie EBV : IgM anti-VCA (+) et anti-EBNA (-)
- Primo-infection à
Epidémiologie - Transmission respiratoire, sexuelle, lait, urines et salive
toxoplasmose
- Incubation 30 jours
- Primo-infection VIH - Fièvre isolée, prolongée 2-4 semaines
Primo-infection Clinique - Toux sèche, souvent quinteuse
- Primo-infection à CMV - Splénomégalie
rubéole, listériose,
- Cytolyse hépatique
brucellose
Paraclinique - IgM anti-CMV + élévation des IgG
- Médicaments - PCR et antigénémie pp65
Primo-infection - Cf. item 85
Cas particuliers : VIH
MNI : - Contamination à partir : Crudités ou eau contaminés
- Symptomatologie Epidémiologie Litière du chat
très bruyante Ingestion de viande mal cuite
Toxoplasmose - Risque majeur : transmission materno-fœtale
- Prolifération Clinique - Fièvre
incontrôlée des LB - Poly-adénopathies cervicales postérieures
- Difficultés de mise Paraclinique - IgM anti-toxoplasmique, avidité des IgG
en évidence en cas - Eosinophilie
de déficit immun - Virales : hépatites virale (A, B ou C), rubéole, adénovirus
Autres - Bactériennes : syphilis secondaire, brucellose, typhoïde, listériose, rickettsiose
CMV : - Iatrogènes : benzodiazépines, sulfamides…
- Risque malformatif - Hématologiques : hémato-phagocytose, régénération d’une aplasie médullaire
chez la femme
enceinte 3. Eléments d’orientation diagnostique :
- Primo-infection et - Antécédents personnels médico-chirurgicaux et familiaux
réactivation grave Anamnèse - Age
chez - Exposition à risque, facteurs de risque d’IST
l’immunodéprimé : - Signes fonctionnels
pneumopathie - Température
interstitielle, rétinite, Examen - Adénopathies, splénomégalie
hépatite, encéphalite physique - Angine
- Eruption cutanée, ictère
Toxoplasmose :
- Arthralgies
- Bruyante chez
l’immunodéprimé : - MNI-test + sérologie EBV
lésions cérébrales, - IgM et IgG anti-CMV
oculaires… Paraclinique - Ag p24 ou PCR-ARN VIH avec sérologie VIH
- IgM et IgG anti-toxoplasmique
- Risque malformatif - Autres selon orientation clinique
chez la femme
enceinte
ITEM 335
THROMBOPENIE
- Devant une thrombopénie, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents.
Zéros ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE THROMBOPENIE
- Risque hémorragique 1. Introduction :
quand plaquettes < 50 G/L
Définition - Thrombopénie = plaquettes < 150 000/mm3
- Purpura hémorragique Circonstances - Découverte fortuite sur une NFS systématique
- Confirmer par un 2ème de découverte - Syndrome hémorragique : du purpura à l’hémorragie viscérale
prélèvement sur tube citraté
- Myélogramme ++ 2. Diagnostic :
- Bilan d’hémostase : CIVD - Antécédents personnels médico-chirurgicaux et familiaux
- Prise médicamenteuse
- Centrale : aplasie,
- Consommation d’alcool
dysmyélopoïèse, carence en
Anamnèse - Facteurs de risque d’infection par le VIH ou l’hépatite C
folates, envahissement
- Ancienneté de la thrombopénie : récupérer les anciens bilans
médullaire
- Facteur déclenchant : Episode fébrile les semaines précédentes
- Périphérique : Transfusion récente
o Destruction = AI, - Signes associés orientant vers une connectivite
immuno-allergique à - Signes d’insuffisance hépatocellulaire et d’hypertension portale
l’héparine, virale - Syndrome tumoral : adénopathie, hépato-splénomégalie
o Hyperconsommation : - Syndrome infectieux
CIVD, MAT - Signes de gravité : Hémodynamique : TA et fréquence cardiaque
o Trouble de la Examen Extension du purpura
répartition : physique Hémorragies muqueuses : Epistaxis
hypersplénisme Gingivorragies
- Facteurs de mauvais Rectorragies
pronostic : plaquettes Méno-métrorragies
< 20 G/L, purpura extensif, Hémorragie intracérébrale : Syndrome méningé
hémorragie au FO Fond d’œil
Eliminer une fausse thrombopénie frottis (amas) + tube citraté
- Traitement : transfusion si
- NFS : Syndrome hémorragique si plaquettes < 50G/L
< 20giga/L
Hémorragies graves si plaquettes < 20G/L
- Contre-indication des Hématologie
- Frottis : schizocytes en faveur d’une MAT
gestes invasifs et des - Hémostase (CIVD) : TP-TCA, fibrinogène, D-Dimères
médicaments anticoagulants - Pré-transfusionnel : Groupage ABO – Rhésus – RAI
- Bilan hépatique complet
Indications
Paraclinique Virologie - Sérologie VIH (avec l’accord du patient)
myélogramme :
- VHC, VHB, EBV, CMV
- Age > 50 ans - Test de Coombs direct
- Signes généraux : AEG - Immunoélectrophorèse des protéines sériques
Immunologie
- Syndrome tumoral : - Anticorps anti-nucléaires et anti-ADN natif
o Splénomégalie - Recherche d’un SAPL
o Adénopathies - Dosage sérique de la thrombopoïétine
o Douleurs osseuses Histologie - Myélogramme : nature centrale ou périphérique
- BOM si myélogramme non contributif
- Anomalie d’une autre
lignée sur la NFS Imagerie - Echographie abdominale : splénomégalie
ANEMIES CARENTIELLES
1. Anémie ferriprive :
- 80% de fer héminique dans l’organisme : Hb, Mb, enzymes
Physiologie - 20% de réserve : ferritine et hémosidérine
- Transport plasmatique par la transferrine
Vidéo-capsule - Absorption digestive (diminuée par le thé) – excrétion fécale (+ menstruations)
endoscopique : - Syndrome anémique : cf. ci-dessus
- Examen de 1ière Clinique - Syndrome carentiel : Ongles mous, cheveux cassants
intention pour Peau sèche, glossite, œsophagite, épigastrite
explorer le grêle Dysphagie par anneau œsophagien (sd Plummer-Vinson)
- Anémie microcytaire, hypochrome et arégénérative
- A réaliser devant Biologie - Thrombocytose fréquente
une anémie par Paraclinique - Bilan martial : Fer sérique et ferritinémie diminués
carence martiale et Transferrine et capacité totale de fixation élevées
une EOGD et Autres - Hommes : EOGD + coloscopie totale
coloscopie normales - Femmes : examen gynécologique puis exploration digestive
- CI : sténose - Digestive : 1ière cause chez l’homme
digestive Pertes - Gynécologique : 1ière cause chez la femme
rechercher un excessives - Autres : psychiatrique (syndrome de Lasthénie de Ferjol),
syndrome de Koenig hémolyse chronique, prélèvements répétés, dialyse…
ou un obstructif à Etiologies Absorption - Gastrique : gastrite atrophique, gastrectomie
l’interrogatoire diminuée - Intestinales : Maladie cœliaque et court-circuit duodéno-jéjunal
- Autres : syndrome des buveurs de thé et géophagie
Besoins - Nourrissons, croissance
augmentés - Grossesses rapprochées
- Traitement étiologique
- Supplémentation martiale : 150-300mg/j pendant 4-6 mois
Traitement Association à de la vitamine C
- Patient prévenu de la coloration noire des selles et des effets digestifs
- Contrôle par dosage de la ferritine jusqu’à normalisation
2. Anémie par carence en folates :
Pathogénie - Anémie centrale par défaut de synthèse d’ADN
- Cause fréquente pendant la grossesse (besoins multipliés par 2)
Clinique - Syndrome anémique
- Signes digestifs : diarrhée, douleurs abdominales
- Anémie macrocytaire
Paraclinique - Folates sériques bas
- Myélogramme : moelle riche, mégaloblastose
- Baisse des apports : OH, nutrition parentérale, dénutrition
Alimentation exclusivement cuite, sans légumes crus
Etiologies - Besoins accrus : grossesse, croissance, anémie hémolytique chronique
- Malabsorption : maladie cœliaque, maladie de Crohn, insuffisance pancréatique
- Iatrogène : méthotrexate, cotrimoxazole - Bactrim®, Sulfamides
Traitement - Traitement étiologique avant tout
- Supplémentation en acide folique
3. Anémie par carence en B12 :
Maladie de Biermer
- Anémie centrale par défaut de synthèse d’ADN
- Auto-immune
Pathogénie - La vitamine B12 se fixe au Facteur Intrinsèque synthétisé par l’estomac
- Diminution de la
- L’absorption se fait au niveau de l’iléon
synthèse du FI
- Syndrome anémique
- Femme > 60 ans
- Atteinte des tissus à renouvellement rapide :
- Terrain auto-
Glossite de Hunter : Langue lisse et dépapillée
immun (vitiligo++)
Plaques érythémateuses saillantes
- Diagnostic :
Clinique Troubles sensitifs aux mets chauds et épicés
o Ac anti-FI
Signes digestifs : diarrhée, douleurs abdominales, constipation
o Ac anti-cellules
- Signes cutanés : Peau sèche et squameuse
pariétales
Hyperpigmentation palmo-plantaire
o Achlorydrie
Ictère
histamino-
- Neurologique : Sclérose combinée de la moelle
résistante
Tableau de démence
o Gastrinémie
élevée - NFS : anémie macrocytaire arégénérative
- 2ème intention : - Frottis : PNN hyper-segmentés
o EOGD + biopsies - Hémolyse intra-médullaire : Elévation de la bilirubine et des LDH
- Régression de Biologie Baisse de l’haptoglobine
l’anémie sous Réticulocytes faibles
traitement - Vitamine B12 basse
- Persistance des - Myélogramme : moelle riche, bleutée, mégaloblastose (asynchronisme)
lésions - Malabsorption : Maladie de Biermer
neurologiques Etiologie Gastrectomie, pullulation bactérienne
- Risque de cancer - Baisse des apports : végétaliens stricts
gastrique : EOGD - B12 IM tous les jours pendant 10 jours (le myélogramme se normalise en 48h)
Traitement
tous les 3 ans - B12 IM tous les mois : à vie
4. Hémoglobinopathies :
Fièvre + hémolyse - Autosomique récessif
- Goutte épaisse Généralités - Déficit quantitatif et qualitatif de l’hémoglobine
Thalassémies - -thalassémie et -thalassémie ; formes majeures et mineures
- Test de Coombs Diagnostic - Anémie microcytaire régénérative
- Hémocultures - Electrophorèse de l’Hb
- Formes majeures : décès si absence de transfusion
Evolution - Déformations osseuses par stimulation de l’érythropoïèse
- Hémochromatose secondaire (transfusions)
Conduite à - Programme transfusionnel + chélation du fer
tenir - Guérison par allogreffe
- Conseil génétique, enquête familiale
- Maladie héréditaire la plus fréquente, chez les noirs +++
Généralités - Autosomique récessif
Facteurs - Synthèse d’une hémoglobine anormale HbS
favorisants les - Polymérisation de l’Hb désoxygénée avec formation de drépanocytes
crises vaso- - Clinique : syndrome anémique, splénomégalie
occlusives : Diagnostic - Frottis : drépanocytes
- Electrophorèse : HbS > 50%
- Fièvre, infections
- Recherche d’un déficit en G6PD ou pyruvate kinase associé
- Froid - Bilan pré-transfusionnel : groupage ABO-rhésus-RAI
- Bilan hépatique, rénal et bilan phosphocalcique
- Variation de T°C Bilan initial - Sérologie VHB, VHC, VIH (avec accord), CMV, HTLV, parvovirus B19
(climatisation) - Pas de dosage de l’haptoglobine : toujours effondrée (hémolyse chronique)
- Hypoxie (altitude) - Radiographies : thorax, hanches
- Echographie abdominale
- Acidose - ECG et échographie cardiaque, EFR
- Rhumatologique : Crise vaso-occlusive : douleurs articulaires intenses
Ostéonécrose aseptique
Drépanocytose
Douleur
- Splénique : Séquestration splénique : Perte ≥ 2g/dL d’Hb
abdominale aiguë
Augmentation de la rate ≥ 2cm
- Crise vaso- Asplénisme
occlusive - Priapisme
- Crises anémiques
- Pyélonéphrite
- Infections : Germes encapsulés
aiguë
Ostéomyélite à salmonelles (translocation digestive)
- Iléus réflexe Complications - Accident vasculaire cérébral
- Retard de croissance
- Séquestration - Ulcères cutanés
splénique - Cardiaque : cardiopathie dilatée, HTAP
- Ulcère gastro- - Syndrome thoracique aigu : Infiltrat radiologique pulmonaire
duodénal + tout nouveau symptôme respiratoire
- Lithiases biliaires
- Pancréatite aiguë - Insuffisance rénale chronique
- Infections - Hémochromatose post-transfusionnelle
- Hospitalisation
- Eviction du facteur déclenchant
Crises - Réchauffement
Contre-
hyperalgiques - Antalgiques de palier adapté, titration morphinique si échec
indications
- Hydratation importante +/- transfusion
médicamenteuses
- Oxygénothérapie
- Corticoïdes :
déclenchent les CVO ANEMIES HEMOLYTIQUES EXTRA-CORPUSCULAIRES
1. Anémies hémolytiques auto-immunes et allo-immunes :
- AINS :
- Anémie normo- ou macrocytaire (réticulocytose) régénérative
néphrotoxique
- Hémolytique : Ictère avec urines foncées
- Benzodiazépines : Diagnostic Hyperbilirubinémie à bilirubine libre
dépression Elévation des LDH et baisse de l’haptoglobine
respiratoire - Auto-immune : test de Coombs direct positif
Anticorps - Hémopathies lymphoïdes : lymphome, LLC
- Diurétiques : CVO chauds - Lupus
(IgG) - Infections virales
Formes Anticorps froids - Chronique : Maladie chronique des agglutinines froides
cliniques (IgM) - Aiguës : Infections bactériennes : mycoplasme
Infections virales : CMV, MNI, VIH
Etiologies des Anémie allo- - Post-transfusionnelle
anémies immune - Maladie hémolytique du nouveau-né
hémolytiques peu Symptomatique - Transfusion seulement en cas d’urgence
régénératives : - Hématies transfusées rapidement détruites
Prise en
- Carence martiale Spécifique - Corticothérapie à forte dose avec décroissance progressive
charge
- Supplémentation en folates
- Carence en folates Etiologique - En fonction de l’étiologie retrouvée
- Syndrome
inflammatoire ou 2. Anémie hémolytiques extra-corpusculaires non auto-immunes :
infection Toxique - Métaux lourds
- Insuffisance rénale - Venins, champignons
Immuno-allergique - Médicamenteuses, rares
Infectieuse - Bactérienne : hémolyse induite par les toxines : clostridium prefringens
- Parasitaire : paludisme
Mécanique - Cardio-vasculaires : Prothèse valvulaire mécanique
Schizocytes au frottis Circulation extracorporelle
- Microangiopathie thrombotique : SHU, PTT