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FACULTÉ DE MÉDECINE DE DJIBOUTI

TOPO : CANCER COLO-RECTAUX


ÉXTERNE DCEM1 : MOHAMED BILAL HOUSSEIN

ENCADRER PAR : Pr. MOHAMED SALEH JARRAR

2021/2022
SOMMAIRE
 I) INTRODUTION
 II) ÉPIDEMIOLOGIE
 III) RAPPEL ANATOMIQUE
 IV) FACTEURS DE RISQUE
 V) ANATOMOPATHOLOGIE
 VI) DIAGNOSTIC POSITIF
SOMMAIRE
 VII) EXPLORATIONS D’UN CANCER
COLORECTALE
 VIII) PRISE EN CHARGE DU CANCER COLIQUE

 IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER DU RECTUM

 X) PRISE EN CHARGE D’UN POLYPE

 XI) DEPISTAGE DU CANCER COLO-RECTALE

 XII) CONCLUSION
OBJECTIFS
 Diagnostiquer un cancer du côlon ou du rectum.
 Connaître l'épidémiologie du cancer colorectal
(incidence, prévalence, mortalité, facteurs de risque,
prévention primaire et secondaire et dépistage du
cancer).
 Planifier le bilan pré-thérapeutique.

 Connaître les grands principes de prise en charge.

 Planifier la surveillance après chirurgie curative.


I) INTRODUCTION
 Cancer colorectal : tumeur maligne du côlon et du
rectum.
-Adénocarcinome ++ (90%)
-lymphome ...
 Polype : Tumeur bénigne du côlon et du rectum.

- fréquent
- possibilité de se transformer en cancer
 C’est un cancer de BON PRONOSTIC : 90 % de taux
de survie globale à 5 ans si détecter à temps.
 sex-ratio = 1,5 ( légère prédominance masculine).
II) ÉPIDEMIOLOGIE
 40 000 nouveau cas/an en France avec 18 000 décès/an.
 taux d’incidence en 2005 : dépistage
 37,0 pour 100 000 hommes;
 23,6 pour 100 000 femmes.
 fréquence : 3ème cancer le plus fréquent
 3ème rang chez l’homme (après celui du poumon, et de la
prostate);
 2ème rang chez la femme (après celui du sein);
 9 cas sur 10 : >50 ans ( âge moyen : 70 ans).
II) ÉPIDEMIOLOGIE
 taux de mortalité : meilleure traitement +
diagnostic précoce;
 12,6 pour 100 000 hommes;
 7,6 pour 100 000 femmes.
 2ème cause de décès par cancer :
 2ème rang chez l’homme;
 3ème rang chez la femme.
 surtout les pays industrialisés : risque élevé

 Dans 75% : l’hérédité n’est pas en cause.


II) ÉPIDEMIOLOGIE
60 % : côlon (sigmoïde), H/F = 1
 Cancer
40 % : rectum, H/F =2.

 Taux de survie globale stade de la maladie :


 90% : cancer stade I
 10% : cancer stade IV
III) RAPPEL ANATOMIQUE
III) RAPPEL ANATOMIQUE
III) RAPPEL ANATOMIQUE
III) RAPPEL ANATOMIQUE
III) RAPPEL ANATOMIQUE
IV) FACTEUR DE RISQUE
 Tabac, Alcool (surtout la bière), sédentarité, l’inactivité physique;
 Obésité, charcuterie, alimentation pauvre en fibre, riche en
protéines;

Prévention Primaire
 Facteur protecteur :
 Alimentation riche en fibres (agrume, melon, choux,
légumes verts ... )
 Activité physique régulière;
 Traitement hormonal substitutif pendant plus de 10 ans ;
 Aspirine et AINS sur les polypes.
IV) FACTEUR DE RISQUE

 Age >50 ans;


 ATCD personnel : de CCR ou de polype;
 ATCD familiale : de CCR ou de polype;
 RCH/ maladie de Crohn : MICI;
 PAF, Lynch.
V) ANATOMOPATHOLOGIE
A) POLYPE
 Le polype peut être :
 sessile : comme un verre de montre
ou le sommet d'une colline posé sur
la paroi, dans sa continuité;

 pédiculé : comme un champignon


ou un battant de cloche, avec une
tige et une tête

 plan : relief peu ou pas perceptible


en endoscopie standard
V) ANATOMOPATHOLOGIE
A) POLYPE
4 type :
 les polypes adénomateux (ou polyadénomes ou adénomes)
 les lésions festonnées ;
 les polypes juvéniles ;
 les pseudo-polypes inflammatoires.

 sous-types histologiques de polypes adénomateux :


 adénome tubuleux (75%)
 adénome tubulovilleux (20%)
 adénome villeux (5%)
V) ANATOMOPATHOLOGIE
A) POLYPE
 Les polypes adénomateux : prolifération des cellules
des glandes de Lieberkühn.

 classés en fonction :
 Aspect endoscopique;
 architecture histologique;
 degré de dysplasie ( bas grade ou haut grade).

 La prévalence des adénomes : à partir de 30-40 ans;

 sexe ratio H/F = 2.


V) ANATOMOPATHOLOGIE
A) POLYPE
 Les lésions festonnées :
 les polypes hyperplasiques ;
 les adénomes/polypes festonnés sessiles ;
 les adénomes festonnés traditionnels.

 Point commun : une architecture glandulaire festonnée


ou dentelée.

 Tout adénome bénin est, par définition, au moins en


dysplasie de bas grade.
V) ANATOMOPATHOLOGIE
A) POLYPE

 polypes hyperplasiques :
 côlon distal et le rectum ;
 ne dégénèrent pas en cancer.

 les adénomes/polypes festonnés sessiles :


 côlon droit;
 haut risque de dégénérer en cancer.

 Les adénomes festonnés traditionnels : rare


 côlon gauche;
 lésions précancéreuses.
V) ANATOMOPATHOLOGIE
A) POLYPE
 dysplasie de bas grade :
 les anomalies cytologiques sont modérées;
 la mucosécrétion tend à être conservée;
 les mitoses sont en nombre fréquent;
 l'architecture générale du tissu est bien préservée.
 dysplasie de haut grade :
 anomalies cytologiques : très marquées + perte de la
différenciation cellulaire;
 mitoses fréquents;
 architecture tissulaire remaniée.
V) ANATOMOPATHOLOGIE
A) POLYPE
 La dysplasie de haut grade : évolue rapidement vers
l'adénocarcinome in situ.
 Facteur de risque de transformation maligne des polypes :
 Taille ≥ 1 cm;
 présence de dysplasie de haut grade;
 nombreux (≥ 3);
 Contingent villeuse > 25 %.
 Durée d’evolution > 10 à 15 ans
 sessile
 Le délai de transformation varie entre 5 et 20 ans.
 Passage du stade de polype au cancer :
 Evolution de la dysplasie de bas grade vers la dysplasie de haut grade;
 Accumulation d'anomalies ( de l'architecture, cellulaires,
cytoplasmiques;
 Effraction de la membrane basale ➔ invasion du chorion.
V) ANATOMOPATHOLOGIE
A) POLYPE

 CLASSIFICATION DE VIENNE (2002) :


 Catégorie 1 : pas de néoplasie
 Catégorie 2: indéfini pour néoplasie
 Catégorie 3 : néoplasie de bas grade = adénome de bas
grade
 Catégorie 4 : néoplasie de haut grade
 4.1. dysplasie de ht grade = adénome de ht grade

 4.2. cancer in situ = pTis


 4.3. suspect d'être invasif

 4.4. cancer intra-muqueux

 Catégorie 5: cancer infiltrant la sous-muqueuse = pT1


V) ANATOMOPATHOLOGIE
A) POLYPE

100% CCR 80% : polype sporadique


HNPCC : lynch (5%), mutation du
20% : contexte familiale gène MMR
MICI : RCH > Crohn (1%)
Polypose durée l’étendue
(>10 ans) (pancolite)
Adénomateuse Non-Adénomateuse (Hamartome)

PAF (<1%): Autres Cowden : Peutz-


jeghers :
mutation du mutation du gène mutation du gène
gène APC Gardner Turcot PTEN STK11
V) ANATOMOPATHOLOGIE
A) POLYPE

 La probabilité cumulative de transformation


adénocarcinomateuse d'un adénome de diamètre
supérieur ou égal à 1 cm :
 2,5 % à 5 ans;
 8 % à 10 ans;
 24 % à 20 ans.
 On estime que :
Sur 1000 adénome <1cm

100 atteindront 1 cm

et 25 d’entre eux
deviendront des cancers
V) ANATOMOPATHOLOGIE
B) CANCER COLORECTAL
 cancer invasif = tumeurs envahissant la musculaire-muqueuse
 une lésion végétante (ou bourgeonnante) ou ulcéro-végétante,
infiltrante, dure sous la pince, saignant au contact, le plus souvent
sur un polype.
 L'analyse histologique met en évidence un adénocarcinome
(ADK) dans 94 % des cas :
 ADK lieberkhünien (73 %)
 ADK colloïde ou mucineux (17 %)
 ADK avec un contingent de cellules en bague à chatons
associé (4 %).
V) ANATOMOPATHOLOGIE
B) CANCER COLORECTAL

 Les autres types histologiques possibles sont:


 Lymphomes malins non hodgkiniens (2 %)
 Carcinomes épidermoïdes (0,1 %)
 Leiomyosarcome, tumeurs endocrines ...
 Degré de différenciation des tumeurs :
 Bien différenciée : structure glandulaire, sécrétion
conservée.
 Moyennement différenciée: tubes glandulaires irréguliers,
mitoses fréquentes.
 Peu différenciée : rares structures glandulaires .
V) ANATOMOPATHOLOGIE
B) CANCER COLORECTAL
 Examen anatomopathogique des marges de résection :
 Résection RO: marges saines
 Résection Rl : marges envahies par des cellules tumorales sur
l'examen histologique. Pour le rectum, si la marge latérale dans
le mésorectum est inférieure ou égale à 1 mm, la résection est
considérée comme Rl.
 Résection R2 : résidu tumoral macroscopique laissé au cours de
la chirurgie.
 Un nombre de ganglions au moins égal à 12 est recommandé pour
une bonne évaluation du statut d'envahissement ganglionnaire.
V) ANATOMOPATHOLOGIE
B) CANCER COLORECTAL
V) ANATOMOPATHOLOGIE
B) CANCER COLORECTAL
 Stade 0 : pTis N0 M0
 Stade I : pT1-2 N0 M0
 Stade II :
 A : pT3 N0 M0
 B : pT4a N0 M0
 C : pT4b N0 M0
 Stade III :
 A : pT1-T2 N1/N1c M0 et pT1 N2a M0
 B : pT3-T4a N1/N1c M0; pT2-T3 N2a M0; pT1-T2 N2b M0
 C : pT4a N2a M0; pT3-T4a N2b M0; pT4b N1-N2 M0
 Stade IV :
 A : tout T, tout N, M1a
 B : tout T, tout N, M1b
 C : tout T, tout N, M1c
V) ANATOMOPATHOLOGIE
B) CANCER COLORECTAL

 Masse bourgeonnante

 Masse ulcéro-
bourgeonnante
V) ANATOMOPATHOLOGIE
B) CANCER COLORECTAL

 METASTASES DE CCR
 Hépatiques 75 % des cas (métastase métachrone le
plus souvent)
 Pulmonaires 15 % des cas (plus fréquentes pour les
cancers du moyen et du bas rectum)
 Osseuses 5 % des cas
 Cérébrales 5 % des cas
VII) DIAGNOSTIC POSITIF
A) Forme clinique typique du cancer du côlon
1) Interrogatoire :
 Age, antécédents personnels et familiaux de polype(s) et/ou
de. cancer colorectal, ATCD médicaux et chirurgicaux.
 Signe fonctionnel :
 Troubles du transit : constipation d'apparition ou
d'aggravation récentes, diarrhée ou surtout alternance
diarrhée/constipation+++.
 Rectorragies : peu abondantes, méléna (tumeurs du
côlon droit)
 Toute rectorragie chez un patient > 40 ans doit être
explorée par une coloscopie totale (même si des
hémorroïdes internes sont présentes).
VII) DIAGNOSTIC POSITIF
1) Interrogatoire :
 Douleurs: coliques intermittentes avec ballonnement
abdominal cédant par l'émission de gaz et de selles,
sensation de gêne ou de pesanteur persistantes du
flanc gauche;
 Altération de l'état général : asthénie, anorexie,
amaigrissement.
2) Examen physique :
 Signes généraux : Généralement absents, sinon évoque
une complication ➔ fièvre (surinfection locale), AEG
(métastase), ictère (métastase massive du foie).
VII) DIAGNOSTIC POSITIF
2) Examen physique
 Signes physiques :
 Inspection : peu contributive en dehors de complication,
peut trouver un météorisme (occlusion), ou une pâleur
(anémie).
 Palpation : rarement contributive, peut trouver une
masse (faut la caractériser), et/ou hépatomégalie
nodulaire (métastases hépatiques), et/ou une adénopathie
de Troisier.
 Touchers pelviens: souvent normaux mais
systématique, recherche de sang, peut retrouver une
tumeur prolabée dans le cul-de-sac de Douglas ou des
nodules de carcinose.
VII) DIAGNOSTIC POSITIF
3) Examens complémentaires :
 Biologie :
 NFS-plaquettes : syndrome inflammatoire, CRP
anémie microcytaire par carence martiale et/ou
inflammatoire
 ionogramme, urée, créatinine, bilan hépatique.
 Imagerie :

 TDM : dans le cadre du bilan d'extension ,peut révéler


la présence de la tumeur.
 En cas de tumeur non franchie, on peut demander un
lavement aux hydrosolubles ou un colo-scanner pour
explorer le côlon restant.
VII) DIAGNOSTIC POSITIF
 COLOSCOPIE +++ :examen fondamentale.
 exploration complète +biopsie;
 résection complète de tous polypes;

 Si coloscopie incomplète = la coloscopie virtuelle est

l'alternative.

 Le taux de CCR synchrones


varient entre 3 et 10 %, celui
d'adénomes synchrones est proche
de 50 % ➔ intérêt de la
coloscopie totale++++ .
VII) DIAGNOSTIC POSITIF

B) Formes compliquées du cancer colorectal


1) Occlusion digestive :
 CCR : cause la plus fréquente d'occlusion colique ( 15 à
25% de mode de révélation).
 plus fréquente chez les sujets âgés.

 siège : entre l'angle gauche et la charnière dans 75 % des


cas.
 Les cancers du rectum sont rarement responsables
d'occlusion (< 5 % des cas).
VII) DIAGNOSTIC POSITIF
 Interrogatoire : signes de CCR puis les signes d’occlusion
colique.
 Clinique :
 signe de déshydratation +++
 météorisme important et diffus.
 la masse à la palpation ou au toucher rectal
 signe de gravité : Fièvre, défense; Douleur de la fosse iliaque
droite ➔ souffrance caecale.
 Biologie :
 NFS-plaquettes, CRP : syndrome inflammatoire, anémie
 ionogramme, urée, créatinine : retentissement métabolique de
l'occlusion : déshydratation++
 Bilan préopératoire : TP, TCA, Gr, Rh, RAI .
VII) DIAGNOSTIC POSITIF
 Imagerie :
 TDM ++ : signes d'occlusion colique, retrouve la tumeur ,
mesure également le diamètre du caecum, recherche de
métastase…
 Le lavement aux hydrosolubles: il met en évidence l'aspect
classique en « trognon de pomme » de la lumière colique .
VII) DIAGNOSTIC POSITIF
 un cancer du côlon en occlusion : une valeur
pronostique péjorative
 cancers souvent avancés localement;
 à stade local identique, la survie est moins bonne chez les
patients opérés en occlusion;
 les complications postopératoires (morbidité et mortalité)
sont plus fréquentes après chirurgie pour occlusion.
VII) DIAGNOSTIC POSITIF
2) Infection :
 Le plus souvent latente ➔ objectivée par une
hyperleucocytose isolée.
 Parfois patente ➔ abcès péri-néoplasique (les cancers du
côlon droit+++ (ulcéro-bourgéonnante méléna + anémie ).
 Clinique :
 Fièvre oscillante avec frissons
 Douleur abdominale, défense localisée. Parfois la tumeur est
palpable.
 Examens complémentaires :
 Biologie : NFS-plaquettes, hémocultures ➔ syndrome
inflammatoire, germes digestifs;
 Imagerie : TDM sans et avec produit de contraste: collection,
tumeur.
VII) DIAGNOSTIC POSITIF
 Une endocardite à entérobactéries (Sgg) et une
appendicite aiguë du sujet âgé : doit évoquer un cancer
du côlon.
 Autres présentations cliniques :
 une anémie par carence martiale;
 diagnostiqué à la suite de la découverte de métastases
hépatiques (synchrone);
 d'une fistule entre la tumeur et un organe de voisinage
(vessie, duodénum, utérus, vagin ... );
 un syndrome de Koening voir un tableau d'occlusion du
grêle (Caecum);
 des douleurs de type biliaire (côlon transverse);
 tableau de diverticulite (côlon sigmoïdien).
VII) DIAGNOSTIC POSITIF
C) Clinique du cancer du rectum :
 En plus des signes , un cancer du rectum : manifestation par un
syndrome rectale :
 Ténesme: sensation de tension douloureuse a niveau de l’ampoule
rectale et du pelvis;
 Epreintes: sensation pénible de contracture du sphincter anal
 Faux besoins
 Toucher rectale :
 Tonicité du sphincter anal;
 Mobilité de la lésion, localisation (face antérieure, postérieure du
rectum);
 Distance du pôle inférieur de la tumeur par rapport à la marge
anale ou la ligne pectinée;
 Présence de sang sur le doigtier.
VIII) EXPLORATIONS D’UN CANCER
COLORECTALE
 Explorations communes au côlon et au rectum :
 Diagnostic positif
 Biologie
 Marqueurs tumoraux : ACE+++ (systématique mais pas diagnostique
juste une valeur pronostique si taux élevé)
 Coloscopie totale + biopsie
 Bilan d’extension régional et à distance :
 SCANNER THORACO-ABDOMINO-PELVIEN: Examen de
référence ++++
 Echographie (si TDM pas réalisé,
Peut trouver une métastase hépatique)
VIII) EXPLORATIONS D’UN CANCER
COLORECTALE

 Bilan d’opérabilité :
 Age physiologique
 Bilan nutritionnelle : IMC, NFS, protidémie, albumine
sérique
 Bilan hépatique
 Bilan rénale : créat, urée
 Bilan respiratoire : EFR
 Bilan cardiaque : ECG
VIII) EXPLORATIONS D’UN CANCER
COLORECTALE

 Explorations spécifiques au bas et moyen rectum :


 ECHO-ENDOSCOPIE :
 Systématique;
 Evalue le degré d'infiltration pariétale de la tumeur;
 l'extension ganglionnaire (classification usTxNx).
 IRM PELVIENNE :
 Systématique si lésions >T2
 l'infiltration de la tumeur dans le mésorectum
 estime la marge latérale de la tumeur avec le fascia rectal
 préciser la hauteur de la tumeur.
VIII) EXPLORATIONS D’UN CANCER
COLORECTALE
 Les marges carcinologiques du
cancer du rectum :
 marge latérale :

 Facteur pronostique majeur de


récidive locale pour les tumeurs
T3;
 L’IRM +++
 Plus la marge latérale est
importante, meilleur est le
pronostic local et général du
cancer
 tumeur avec moins de 1 mm :
considérées comme R1 lors de
l’examen histologique.
VIII) EXPLORATIONS D’UN CANCER
COLORECTALE
 Marge distale :
 correspond à la distance entre le pôle inférieur de la tumeur
et la limite de section chirurgicale
 La marge au-dessus de la tumeur reste à 5 cm.
 C'est la limite distale qui va décider de l'intervention
chirurgicale :
 marge digestive : 1 cm est suffisante;
 marge du mésorectum : doit être 5 cm.
 les tumeurs du haut rectum sont réséquées avec une marge de
5 cm de rectum avec une partie du mésorectum.
VIII) EXPLORATIONS D’UN CANCER
COLORECTALE
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
COLIQUE

A) Cancer du côlon non compliqué


 voie d'abord : une cœlioscopie ++ ou laparotomie;

 au début exploratrice : prélèvement des épanchements ou


nodules suspects pour cytologie et anatomopathologie.
 le geste dépend ensuite de la localisation de la tumeur :
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
COLIQUE
 Cancer du côlon droit :
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
COLIQUE
 Cancer du côlon transverse :
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
COLIQUE
 Cancer du côlon gauche ou du sigmoïde :
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
COLIQUE

 Traitement adjuvant :
 Indiqué pour les stades N1 ou N2 pour tout pT (stade III)

 Pour certains tumeurs T3-T4NOMO si + des critères de


mauvais pronostic.
 chimiothérapie à base de 5-FU + oxaliplatine :
protocole FOLFOX. tous les 15 jours pendant 6 mois
depuis G42 postopératoire.
 La radiothérapie n'a habituellement pas de place

dans le cancer du côlon.


 5-FU ➔ Toxicité cardiaque
 Oxaliplatine ➔ Toxicité neurologique: neuropathie
périphérique (régressive).
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
COLIQUE

 Surveillance :
 Examen clinique : tous les 3 mois pendant 2 ans puis
tous les 6 mois pendant 3 ans;
 L’ACE : dosé à chaque consultation
 Imagerie :
 Echographie abdominale tous les 3-6 mois pendant 3

ans puis tous les 6 mois pendant 2 ans) + radio thorax


alternance
annuelle pendant 5 ans;
 Soit scanner thoraco-abdominal tous les 6 mois.

 Coloscopie : dans les 6 mois si incomplète en pré-


opératoire, sinon 3 ans après la chirurgie puis tous les 5 ans
si elle est normale.
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
COLIQUE

B) Cancer colique métastasique


 Scanner hépatique injecté avec trois temps ou L'IRM
hépatique (plus sensible).
 un bilan biologique hépatique complet;

 Une TDM thoracique est également nécessaire.

 estimer la résécabilité de métastase hépatique :

 Non résécable : Métastases touchant les 2 pédicules


portaux, les 3 veines sus-hépatiques ou un pédicule
portal et la veine sus-hépatique controlatérale.
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
COLIQUE

 Résécable :
 Classe I : exérèse évidente par une hépatectomie
classique (4 segments ou moins laissant au moins 40
% de parenchyme résiduel);
 Classe Il : possible mais au prix d'une hépatectomie
complexe ou emportant plus de 4 segments.
 La chirurgie des métastases hépatiques n'est
indiquée que si une résection complète RO est
possible. La marge doit être d'au moins 5 mm (au
mieux 1 cm).
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
COLIQUE

 Principes de traitement :
 Si tumeur résécable : geste varie en fonction de la
localisation + d'une chimiothérapie péri-opératoire (3
cures avant et 3 cures après).
 Si tumeur non résécable: chimiothérapie seule.

B) Cancer du côlon compliqué


 Déshydratation : patients âgés + cancer évolué avec une
altération de l'état général fréquente + 3ème secteur+
vomissements ...
 Traitement symptomatique : réhydratation, antalgiques,
pose d'une SNG…
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
COLIQUE
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
COLIQUE
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
COLIQUE

 Cancer colique compliqué de saignement :


 le saignement cesse spontanément;
 une anémie microcytaire par carence martiale
 traitement : transfusion, une colectomie
carcinologique.
 Cancer colique infecté :
 Abcès colique
 Traitement curateur :
 Antibiothérapie intraveineuse: Augmentin®: 1 g x 3/j
 Drainage sous scanner ou échographie pour les abcès

> 5 cm avec envoi en bactériologie;


IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
COLIQUE

 Abcès non drainable (par voie percutané) et/ou sepsis


non contrôlable par les antibiotiques = Traitement
chirurgicale :
 Intervention de Hartmann;
 Colectomie droite avec iléostomie et colostomie
 Cancer colique perforé : urgence chirurgicale
 Exploration et lavage de la cavité péritonéale
 Colectomie gauche ou droite sans rétablissement de
continuité
 Drainage.
 pronostic désastreux : moins de 5 % de survie à 5 ans
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
DU RECTUM
 Le rectum peut être divisé en trois parties :
 bas rectum : < 2 cm du bord supérieur du sphincter
(0-5 cm de la marge anale)
 moyen rectum : 2 à 7 cm du bord supérieur du
sphincter (5- 10 cm de la marge)
 haut rectum : > 7 cm du bord supérieur du sphincter
(10-15 cm de la marge)
 Cancer du haut rectum même évolution que le
cancer du sigmoïde.
 Le dogme : « tout cancer du rectum papable au
toucher rectal doit être traité par une amputation
abdomino-périnéale » est maintenant obsolète.
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
DU RECTUM

 Cancer du rectum non compliqué :


 Tumeurs (T2 et T3) à plus de 1 cm de la ligne pectinée :
 Radiochimiotherapie :
 pré-opératoire, pendant 5 semaines,
 La chirurgie est réalisée 6-8 semaines après associé à

une chimiothérapie,
 Indications : T3, T4 ou tumeur fixée au TR et aspect

d’envahissement des ganglions,


 Complications : Séquelle sexuelle (dysfonction

érectile), Dégradation du résultat fonctionnel


(diarrhée), Cystite radique, entérite radique.
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
DU RECTUM
 Tumeur du haut rectum : jamais une radiothérapie néo-adjuvant
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
DU RECTUM

 Tumeur du moyen et du bas rectum :


IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
DU RECTUM

 Tumeurs T2 ou T3 et à moins de 1 cm de la ligne


pectinée:
 Un traitement néo-adjuvant est le plus souvent indiqué;
 radiothérapie ou la radio-chimiothérapie dimunie
la taille de la tumeur + augmenter la marge digestive :
intérêt de la réévaluation post-radiothérapie.
 La résection inter-sphinctérienne : permettre pour
certains patients d'éviter l'amputation;
 La préparation psychologique du patient est
fondamentale.
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
DU RECTUM

 MARGE DE 1 CM IMPOSSIBLE
=AMPUTATION ABDOMINO-PERITONEALE
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
DU RECTUM

 Tumeurs T4 :
 problème de résécabilité car un organe de voisinage est
envahi;
 Une indication formelle à une radiothérapie/ radio-
chimiothérapie néo-adjuvante.
 certains patients sont traités avec exérèse
élargie(emportant la vessie, l'utérus et/ou le sacrum).
 l'exérèse est impossible, une colostomie terminale
palliative peut être envisagée.
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
DU RECTUM

 Tumeurs T1 N0M0 :
 Peuvent être réséquées par voie trans-anale;
 Pas de curage ganglionnaire
 Si examen anatomopathologique : confirme
l’invasion limitée de la sous-muqueuse (Tl sm1 ou
sm2) + sans critère de mauvais pronostic et des
marges saines : simple surveillance
 Si la tumeur est T1 sm3 ou au-delà (T2) ou que
l’exérèse est incomplète : une proctectomie
complémentaire avec exérèse du mésorectum et
anastomose colo-anale est nécessaire.
IX) PRISE EN CHARGE DU CANCER
DU RECTUM

 Complications et séquelles de la chirurgie rectale :


 Syndrome de la résection rectale : Il est plus fréquent après une
anastomose colo-anale directe (sans réservoir) qu'après une
confection d’un réservoir en J;
 Stomie définitive : anatomose colo-anale compliqué d’une fistule
 Séquelles génito-urinaires
 Séquelles psychologiques: après amputation abdomino-périnéale.
IX) PRISE EN CHARGE D’UN
POLYOPE

 l'aide d'une anse diathermique ou d'une pince le plus souvent.


Le polype doit idéalement être enlevé en une seule pièce et en
totalité.
 Les polypes non résécable en endoscopie) doivent être
biopsies et réséqués chirurgicalement (colectomie par
cœlioscopie ++) en cas de risque important de transformation.
IX) PRISE EN CHARGE D’UN
POLYOPE
X) DEPISTAGE DU CANCER COLO-
RECTAL
 Patients à risque élevé :
 RCH et maladie de Crohn ( < 10%): coloscopie tous les
deux ans à partir de 15 ans d'évolution de la maladie (si
colite localisé), à partir de 8 ans d’évolution de la maladie (si
pancolite);
 ATCD personnel de CCR ou de polype : coloscopie à 3
ans puis tous les 5 ans;
 ATCD familial (apparenté de 1 er degré) de CCR ou
d'adénome avancé avant l'âge de 60 ans : coloscopie à 50 < 5%
ans ou 5 ans avant l'âge du cancer du cas index;
 ATCD familial de découverte d'un polype : coloscopie à 3
ans puis tous les 5 ans.
X) DEPISTAGE DU CANCER COLO-
RECTAL
 Patient à risque très élevé (PAF, lynch) 40 à 100% :
Coloscopie annuelle débutées très tôt :
 puberté pour la PAF; si polype découvert colectomie
préventive ( faite à l’âge de 25 ans)
 20-25 ans pour les Lynch
 Patients à risque moyen : >5%
 Toucher rectal annuel après 50 ans
 Tests de dépistage: Le nouveau test est le FIT (test
immunologique) plus sensible et spécifique que l'ancien
Hemoccult.
 En cas de test positif, une coloscopie doit être réalisée.
XI) CONCLUSION
 Le cancer colorectal est un cancer très fréquent, de
bon pronostic.
 La COLOSCOPIE est l’examen fondamentale pour
le diagnsotic du CCR en plus echo-endoscopie et IRM
pelvien pour le moyen et le bas rectum.
 sa prise en charge diffère selon sa localisation et son
extension .
 C’est un cancer qui a accès au dépistage.

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