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Plan :
I-Introduction
II-Intérêt de la question
III-Epidémiologie
IV-Anatomopathologie
V-Diagnostic
VI-Bilan d’extension
VII-Classification
VIII-Traitement
XI-Conclusion
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I. INTRODUCTION :
Définition : ensemble des tumeurs malignes qui se développent à partir de la muqueuse vésicale
(urothélium).
On distingue :
Tm de la vessie sans infiltration du muscle vésical (TVNIM): 75% à 85% (superficielles
respectant la muqueuse).
Tm de vessie infiltrant le muscle (TVIM): 15-25% (infiltrant la musculeuse)
Intérêt de la question :
Cancer assez fréquent, 7ème place ; 2èmeKC urologique.
Tabac, exposition professionnelle : facteurs de risque.
Intérêt de prévention +++.
90% développée au dépend de l’épithélium urothéliale : cellules transitionnelles.
Hématurie : signe révélateur.
Diagnostic posé par la biopsie (cystoscopie).
Tumeur chimio sensibles, non chimio curable.
Traitement : chirurgie ± :chimio, radio, immunothérapie et thérapie ciblée.
II. EPIDEMIOLOGIE :
1. Descriptive :
Fréquence :
- 2eme Kc urologique après la prostate.
- Alger 2009 :3ème chez ♂.
Incidence : le nombre de cas de cancers de la vessie est de 573 278 cas (11ème rang).
(Globocan, 2020)
- Augmente de 1% par an Monde.
- Algérie :Alger 2010 :16,7% /100 000 Hb.
Mortalité : un nombre de décès équivalent à 212 536 (14ème rang) tous âges et tous sexes
confondus 3% des décès par kc. Globocan, 2020)
Répartition géographique :
- Fréquence élevée : pays industrialisés (USA, Europe occidentale)
- Fréquences moins importantes : moyen orient, Afrique.inde
2. Analytique :
Facteurs exogènes :
Tabac : 1ère cause de Kc de la vessie.
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- Relation dose dépendante démontrée RR= 2 à 6 fois plus↑ que les non-fumeur.
- Contient des cancérigènes urétéraux et vésicaux.
Exposition professionnelle : 20 à 30% des Kc de la vessie.
- Exposition > 5ans aux industries chimique : colorant-plastique-textil.
Composés cancérigènes : amine aromatine, hydrocarbure polycyclique, goudron.
Bilharziose urinaire :Infection chronique à schistosoma haematoba (Kc épidermoide).
Infection bactérienne chronique : * sujets avec vessie non fonctionnelle (vessie
neurologique, sonde à demeure)* nitrate produits par les bactéries→ nitrosamine.
Médicaments : Antalgique à base de phénacétine ,CT : cyclophosphamide
Irradiation pelvienne :Kc du col (risque faible)
Alimentaire (Rôle protecteur): légume vert et fruit, Rôle promoteur de caféine.
Facteur endogènes :
Hérédité : un facteur de risque si parent du 1èr degré < 45 ans atteint de Kc de vessie.
3. Prévention et dépistage
Dépistage
- De masse : non recommandé.
- Individuel : si intoxication tabagique ou exposition professionnel.
Moyens : bandelette et cytologie urinaire, ECBU.
- FNS, enzyme hépatique.
Prévention : Lutte anti-tabac. Mesure de protection professionnelle - Hygiènes industrielle.
- Consommation : eau, légume vert et fruit, CT prévention (en cours d’évaluation exp: dérivés
de la vit A)
III. CARCINOGENESE :
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Aspect :
- Végétant, Infiltrant, végétante et infiltrante ,Ulcéro-végétante, Ulcéreuse pure, Interstitielle
pure, Carcinome in situ.
Micro :
a. Carcinome à cellule transitionnelle : 80% (30% des Tumeurs infiltrantes et 70% des Tm
superficielles), Unique ou multiple.
- 2 types :
TVNIM (tumeur de vessie non infiltrant le muscle) :70%
- Respect de la membrane basale : pTa, pT1 et le CIS
Différent grade : G1 G2 G3 (OMS 1973)
Grades histo-pathologique OMS 2004 :
- Papillome
- Tumeur urothéliale papillaire de faible potentiel de malignité(TFPM)
- Carcinome de bas grade
- Carcinome de haut grade
OMS 1973 (Mostofi) OMS 2004
Carcinome G1 Tumeur de faible potentiel de malignité.
VI. EXTENSION :
Tumeur superficielles :
- Récidive : 60 à 70% (locale, site différent, voie excrétrice).
- Infiltration musculaire : 10 à 20%.
Tm infiltrantes :
- Voie lymphatique (plus précoce): ggl obturateurs→ iliaques externe→ pré sacrés à moindre
degré.
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- Organes de voisinages : prostate ♂utérus –vagin ♀-uretère –colon –rectum.
- Voie hématogène :- foie +++poumon +Os –surrénales.
V. DIAGNOSTIC :
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L’utilisation de la fluorescence (acide hexamino-levulinate en instillation) améliore
significativement le dgc du CIS et la qualité de la résection avec un impact possible sur la
récidive tumorale.
Vidéo endoscopique : Pour des lésions hautement situées et antérieure.
Cartographie vésicale : comme la cystoscopie descriptive, fait partie du bilan diagnostique.
Examen tomodensitométrique : L’examen TDM combiné à la cytologie urinaire est une
alternative à la cystoscopie conventionnelle lors d’une hématurie massive, de contre-indication
ou de difficulté d’interprétation de l’endoscopie.
2) DG différentiel :
- Tm bénigne : papillome à épithélium de transition, Papillome inversé, fibrome, leiomyome…
- Lésions inflammatoire : métaplasie, Cystite aigue ou chronique, Amylose pseudo-tumorale
- Bilharziose.
- Diverticule, TBC rénale, Endométriose, polypose vésicale.
3) Diagnostic de certitude :
- Suspicion de Kc de la vessie (Clinique : hématurie, douleurs pelviennes, syndrome de cystite
aigue : cytologie urinaire+écho vésicale→ – Évaluation du haut appareil par Uro-TDM
cystoscopie → RVTU → étude histologique et degré d’infiltration.
IRM pelvienne (stade III et IV) permet une meilleure évaluation des T3 surtout si un
traitement chirurgical est envisagé.
Scintigraphie osseuse et TDM cérébrale si signe d’appel.
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Tumeurs de vessie sans infiltration du muscle vésical (TVNIM)
Ta carcinome papillaire non invasive .
Tis Carcinome in situ plan .
T1 Tumeur envahissant le chorion .
Tumeurs de vessie infiltrant le muscle (TVIM)
T2 Tumeur envahissant la musculeuse .
T2a Tumeur envahissant la couche musculaire superficielle (moitié interne) .
T2b Tumeur envahissant la couche musculaire profonde (moitié externe) .
T3 Tumeur envahissant le tissu périvésical.
T3a Microscopiquement.
T3b Macroscopiquement (masse extra vésicale) .
T4 Tumeur envahissant l'une ou l'autre des structures suivantes : prostate, vésicules séminales,
utérus, vagin, paroi pelvienne et paroi abdominale .
T4a Tumeur envahissant la prostate, le vagin, l'utérus .
T4b Tumeur envahissant la paroi pelvienne ou abdominale.
M : Métastases à distance
Mx Renseignements insuffisants pour classer les métastases à distance .
M0 Absence de métastase .
M1 Métastase à distance.
- Au delà de la bifurcation aortique : ggl à distance (non régionaux)
STAGING :
Stade 0a Ta N0 M0
Stade 0is Tis N0 M0
Stade I T1 N0 M0
Stade II T2a, T2b N0 M0
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Stade III T3a, T3b N0 M0
T4a N0 M0
Stade IV T4b N0 M0
Tout T N1, N2, N3 M0
Tout T Tout N M1
RISQUE DE RECIDIVE ET DE PROGRESSION DANS LES TVNIM
Faible risque : Ta unique, G1, <3cm, pas de CIS, sans récidive à 3m
Risque intermédiaire : TaG1-G2 multifocale et/ou récidivant / T1G1-G2 non récidivant
Haut risque : T1-G3-CIS- TaG3 > 3 cm multiple récidivant
IX. TRAITEMENT :
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Avantages : préservé la capacité vésicale fonctionnelle et la fonction sexuelle chez l’homme
Complications : fistule vésico-cutané, trouble mictionnels.
Radicale :
o Cystectomie totale :
- laparotomie médiane : enlever toute la vessie et son entourage cellulograisseux..
Chez l’homme : cysto-prostatectomie, enlevant en monobloc la vessie, prostate, tissu para
vésicale, vésicules séminales, canaux différents.
- Urétrectomie si urètre prostatique envahis.
Chez la femme: pelvectomie anterieure : vessie-tissu para vésicale, utérus+ colpectomie
antérieure + ovaire.
- Urétrectomie systématique si pas d’entèro-cystoplastie.
Curage ggl ≥
Complications: morbidité : trouble de l’érection
- Hémorragie- infection pariétales et systémiques- thromboembolique- plaie rectale
- Occlusion intestinale - fistules digestives
Tardive : - éventration pariétale - incontinence
- Sténose uretèro-intestinale - insuffisance rénale.
o Remplacement de la vessie : L’entérocystoplastie de remplacement (néovessie) :
Remplacement de la vessie par un segment digestif, grêle le plus souvent, avec rétablissement de la
continuité entre la néovessie et l’urètre.
Chimiothérapie :
o CT endo-vésicale
Objectif : - Éradiquer les micro-Tumeurs résiduelles après RTUV
- Prophylaxie d’une éventuelle récidive ultérieure
- Si récidive : limité le risque de progression
Technique : introduire d’une sonde urinaire dans l’urètre et injection du produit directement
dans la vessie (sonde ensuite enlevée)
↓ la consommation des boissons la veille, ne pas uriner, ne pas boire pdt 2h après l’instillation
Drogue :
Mitomycine C:
Thiotepa
Doxorubicine
Epirubicine
Gemcitabine :
o CT systémique :
Mono CT :
Anciennes drogues :
* CDDP=30% * Vincristine=10% * Carbo=14% *CPM=31% * Methotrexate=20%,
* 5FU=17% * Doxo=17% * Ifosfamide=28% * Vinblastine=18%
Nouvelles drogues :
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*Gemcitabine=27% * Pemetrexed =8% * Paclitaxel=22% * Docétaxel=13%
* Vinflunine (Javlor ) =18% (AMM 2009).
Poly CT :
M-VAC :
CMV
Gemzar + cisplatine
Vinflunine : en 2ème ligne métastatique.
Place de la CT
Néo adjuvante :
Objectif : - ↑ la résécabilité et la SG.
Traitement précoce des micro métastases.
Adjuvante :
Objectif : - traitement de micro métastases - ↑ SG
Palliative :
Objectif : - amélioration de la qualité de vie -↑ SG
Radiothérapie :
But : - contrôle local - Amélioration de la SSP
RT conventionnelle ● RT conformationnelle.
RT externe :
o Source : accélérateur linéaire
o Volume cible : vessie, urètre, uretères, aires gg: chaînes obturatrices, iliaques externe,
primitives
o Dose-fractionnement : 45 GY sur le volume cible, 20 GY surimpression sur le lit tumoral -
2GY/séance, 5 séance/sem, étalées sur 6 à 7 semaines
o Organes critiques : tête fémorale 60GY, Recto-sigmoïde 45GY
o Toxicité :
o aigue : radio-épithélite vésicale - pollakiurie – surinfection - Brulure mictionnelle
o Tardive rare : fibrose interstitielle - ↓ de la capacité vésicale.
Néo adjuvante : rarement utilisée
o Bénéfice reste à discuté : réduction du volume pour chirurgie conservatrice !
Adjuvante : moins employée complication +++ pas de place
Palliative : symptomatique (antalgique-décompressive)
Exclusive :
o indication : T2-T4 avec CI à la CT ou chirurgie, Refus de CT ou chirurgie, Tm inextirpable
o Dose : 60 à 70 GY
o Résultats : jamais curatrice, récidive locale 30%
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Curiethérapie : iridium 192
o But : control local et conservation de la vessie
o Indiquée après cystectomie partielle conservatrice.
o Dose : 40-45 Gy : marge saine, 60 Gy marge envahis.
Traitements symptomatiques :
o Hémorragie : RT hémostatique , Hémostase par voie endoscopique
o Trouble mictionnels :sonde à demeure, Dérivation
o Tumeur très symptomatique :cystectomie de propreté
o Ice rénale : nephrostomie per cutanée- Trt de la douleur : RT -3 paliers de l’OMS
o Trt des effets IIaire (CT-RT-immuno)- Support psychologique.
X. Surveillance :
But : - détection précoce d'une récidive ou évolution pour laquelle un trt est possible.
- Survenue d’éventuelles complications liées aux trts.
Modalités et rythme :
Tm superficielle :
Faible risque :
cystoscopie au 3ème ,6ème ,12ème mois puis /an pdt 10 ans (à vie si persistance de l’intoxication
tabagique)
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Risque intermédiaire :
cystoscopie + cytologie à 3, 6,12 mois puis /an pdt 15 ans
UIV /2 ans en cas de cyto +
Uro- TDM /2 mois et en cas de cyto+ ou de sympt en faveur d’une atteinte du haut appareil
Haut risque :
cystoscopie + cytologie /3mois pdt 1an, puis /6mois pdt 1an, puis /an à vie
UIV /2 ans en cas de cyto +
Uro-TDM idem risque intermédiaire.
Tm infiltrante :
Moyens : Ex. clinique + TP ( toucher pelvien) - Ex. biologique - TDM T-A-P.
Rythme : * T2 : à 3 mois, puis / 6 mois pdt 2 ans puis /an à vie.
* T3-T4 ou N+ : à 3m puis /6m pdt 5 ans puis /an à vie.
Survie à 5 ans : Tous stades confondus : 50%
Tm superficielles : survie à 5 ans après RTUV : 80 à 90%.
Forme localisées : 60% quelque soit le T.
N+ : 5-25% selon l’importance de l’atteinte ggl : 10-15% chez les patients traités par CT.
Tm infiltrantes T2 : 40 à 70%, T3 : 15 à 40%, T4 :< 10%, Méta : 12 à 14 mois.
- Envahissement ggl et métastatique à distance MS spécifique globale= 1an.
XIV. Conclusion :
Tm fréquente, svt DG au stade infiltrant.
Maladie professionnelle : intérêt de prévention et du dépistage (tabagisme)
Endoscopie a un role important dans le DG et le trt.
L’infiltration de la paroi vésicale et le grade tumoral font l’essentiel du pronostic.
la chirurgie occupe une place prépondérante dans la prise en charge des tumeurs urothèliales.
RT-CT prometteuse : trt conservateur.
Un risque important de récidive des Tm superficielle
Instillations ↓ risque de récidive.
Développement de nouvelles molécules : essais en cours (Atezolizumab :Tecentriq :anti PDL-1,phase
II :IMvigor 210 C.urothélial local.avancé et méta progression ap platines :tx et durée de réponse)
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