Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Infections ostéo-articulaires
Objectif CNG : I. GÉNÉRALITÉS
o Connaître les principaux agents infectieux responsables des infections ostéo-
articulaire selon l’âge, le terrain et leur profil de résistance.
Physiopathologie
o Diagnostiquer et connaître les principes du traitement d’une arthrite avec ou sans
matériel, d’une ostéite avec ou sans matériel.
o Diagnostiquer et connaître les principes du traitement d’une infection osseuse sur CLASSIFICATION SELON PLUSIEURS CRITERES :
pied diabétique. o Aiguë vs chronique.
o Sans vs avec matériel.
Recommandations :
• Précoce < 4 semaines.
o ECN.Pilly 4ème édition
• Tardive ≥ 4 semaines.
NOTIONS CLÉS o Communautaire vs liées aux soins / nosocomiale.
Infections ostéo-articulaires : IOA o Voie hématogène versus contamination directe.
Physiopath :
Contamination PHYSIOPATHOLOGIE :
- par voie hématogène (++): secondaire à une bactériémie sur foyer à distance o L’infection ostéo-articulaire va entraîner une réaction inflammatoire, responsable
- par voie cutanée: inoculation directe (iatrogène +++) ou sur plaie cutanée de lésions engageant le pronostic fonctionnel :
Clinique : • Au niveau de l’articulation : Destruction de la synoviale puis du cartilage.
Mono-arthrite aigüe inflammatoire • Au niveau de l’os : ostéolyse Au niveau de l’interface os / matériel en cas
Contracture/Fièvre inconstante de présence de matériel.
Exam. Neuro urgent sur SD ++
Formes cliniques : DIFFERENTES ENTITES CLINIQUES D’IOA DE L’ADULTE :
Arthrite / Ostéite / SD / Infection sur prothèse • Sans matériel (os natif) : Arthrite / Spondylodiscite / Ostéo-arthrite / Ostéite /
Etiologies : Pseudarthrose septique.
Os natif : Staph Auréus ++ • Sur matériel :
Prothèse : Staph coag Neg o Ostéosynthèse : Membres / Rachis
Paraclinique : o Prothèse articulaire : Hanche / Genou / Epaule, etc.
Examen biologique / Radiologique / Bactériologique +++
IRM médullaire urgente
Traitement :
ATB proba : Oxacilline + Gentamycine
Arthrite : 6S / SD : 12S / OM : 8S
Décharge / Immobilisation + Corset si SD / HBPM
1/10
2016-17
Rhumatologie : ITEM 153
Infections ostéo-articulaires
Clinique EXPLORATIONS RADIOLOGIQUES :
Cf. Tableau page 10.
Infection aiguë o Radiologie osseuse, échographique articulaire, IRM osseuse, TDM ± injecté,
Signes généraux Signes locaux scintigraphie osseuse.
o Douleur
o Fièvre
o Etat inflammatoire local DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE :
o Désunion de la cicatrice o Repose sur des prélèvements de qualité :
o Ecoulement au niveau de la cicatrice • Uniques en cas d’arthrite.
Infection Chronique • Multiples en cas d’ostéite.
o Douleur o Doivent être réalisés à distance de toute antibiothérapie : Idéalement, au
o Le plus souvent pas de fièvre
o Fistulation. o moins 2 semaines après son arrêt.
Etiologie Traitement
o Les étiologies bactériennes dominantes sont : PRISE EN CHARGE :
• Sur os natif : Staphylococcus aureus. Il est le plus souvent sensible aux o Dans tous les cas, prise en charge spécialisée multi-disciplinaire.
pénicillines M (SAMS). o Dans les infections aiguës :
• Les prothèses articulaires : Staphylocoques coagulase négative. Il est • Hospitalisation en service spécialisé.
souvent résistant aux pénicillines M. • Antibiothérapie urgente.
o Dans les infections chroniques : Prendre le temps, l’antibiothérapie n’est pas
urgente.
Examens complémentaires
ANTIBIOTHERAPIE :
BIOLOGIE : o Toujours débutée après avoir réalisé les prélèvements microbiologiques.
o Arthrite septique et/ou suspicion de bactériémie associée et/ou sepsis grave/choc
Infection aiguë Infection chronique septique :
o CRP augmentée : attention, toute • Antibiothérapie probabiliste : β-lactamine ± gentamicine ± glycopeptides IV
intervention chirurgicale est o Dans les autres situations
o CRP normale ou
responsable d’une élévation • Antibiothérapie après résultats de la documentation bactériologique :
modérément
transitoire de la CRP en post- Choisie en fonction de la diffusion dans les sites infectés et de la sensibilité
augmentée
opératoire. de l’agent infectieux aux antibiotiques.
o Hyper-leucocytose le plus souvent o Durée prolongée : 3 à 12 semaines.
TT. CHIRURGICAL :
o A associer au TT. médical (Sauf spondylodiscite sans complication neurologique).
2/10
2016-17
Rhumatologie : ITEM 153
Infections ostéo-articulaires
AUTRES MESURES : o Recherche systématique :
o TT. de la porte d’entrée si infection par voie hématogène. • Porte d’entrée+++ : geste invasif ou traumatisme récent.
o Immobilisation antalgique : suivie d’une mobilisation passive et d’une remise en • Localisation secondaire+++ : Notamment auscultation cardiaque :
charge progressive. Endocardite Infectieuse.
o Prévention des complications de décubitus.
o ALD pour les IOA chroniques.
Complications
Surveillance LIEES A LA BACTERIEMIE :
o Autres localisations secondaires.
o Suivi prolongé (2 ans) dans les IOA sur prothèse : rechutes tardives possibles. o Choc septique.
3/10
2016-17
Rhumatologie : ITEM 153
Infections ostéo-articulaires
IMAGERIE :
o Echographie ostéo-articulaire en 1ère intention : IMMOBILISATION :
• Visualisation d’un épanchement liquidien ou d’une prolifération synoviale. o Immobilisation antalgique en position de fonction : à ne pas prolonger en raison
• Permet aussi de guider les techniques de ponction articulaire. du risque d’enraidissement articulaire.
o Radiographie standard de l’articulation touchée : o Prévention de la maladie thrombo-embolique veineuse.
• Normale au début / Peut le rester si TT. précoce et bien adapté
• A défaut : REEDUCATION :
Déminéralisation épiphysaire. o A débuter dès l’amélioration des douleurs et des signes locaux
Pincement de l’interligne.
Erosions sous-chondrales. III. SPONDYLODISCITE
o TDM/IRM : Peuvent être utiles pour :
• Etudier des localisations spécifiques. Généralités
• Apprécier l’importance de l’atteinte osseuse et de l’atteinte des tissus mous
associée.
o Infection hématogène, plus rarement post-opératoire.
o Surtout chez l’adulte après 50 ans.
Diagnostics différentiels o Touche le plus souvent les disques intervertébraux et les corps vertébraux
adjacents.
o Arthrites infectieuses non purulentes : o Au niveau lombaire (50% des cas), à un seul étage (80% des cas).
• Dues à des agents infectieux pour lesquels la culture est difficile ou non o La tuberculose (mal de Pott) ou une infection fongique sont des causes possibles.
réalisée en pratique.
• Pour lesquels une sérologie ou PCR est disponibles.
o Arthrites réactionnelles : Clinique
• Dans les suites d’une infection bactérienne.
o Arthrites inflammatoires : o Diagnostic clinique :
• Microcristallines : Cause la plus fréquente de Mono-arthrite aiguë, il faut • Fièvre dans 50% des cas.
rechercher systématiquement des cristaux dans le liquide articulaire. • Rachialgies souvent de survenue brutale, mal calmées par le repos.
• Maladies systémiques. • Douleurs vertébrales localisées d’horaire inflammatoire.
• Raideur rachidienne segmentaire.
5/10
2016-17
Rhumatologie : ITEM 153
Infections ostéo-articulaires
o En l’absence de signes de gravité, lorsque les hémocultures sont stériles : IV. OSTEITE
antibiotiques à débuter après avoir réalisé la ponction biopsie disco-vertébrale.
o Dans tous les cas :
• Adaptation secondaire aux données bactériologiques. Généralités
• Durée antibio-thérapie : 6 semaines.
o Infection de l’os : aiguë ou chronique.
IMMOBILISATION : o Contractée
o Repos au lit antalgique. • Soit par inoculation direct : Plaie chronique / plaie secondaire à un
o Décubitus dorsal strict tant que persiste la douleur (1 à 3 semaines), suivi d’une traumatisme-fracture ouverte.
verticalisation-mise en charge progressive. • Soit en post-opératoire : Infection nosocomiale.
RECOURS A LA CHIRURGIE
o Exceptionnel, en cas de compression médullaire ou radiculaire. Clinique
Examens complémentaires
BIOLOGIE :
o NFS – CRP : le plus souvent, absence de syndrome inflammatoire.
o Hémocultures : souvent stériles.
o Prélèvements bactériologiques per-opératoires
o Ponction-biopsie osseuse percutanée en peau saine+++ : Avant toute
antibiothérapie.
Traitement
7/10
2016-17
Rhumatologie : ITEM 153
Infections ostéo-articulaires
o Infection hématogène : VI. INFECTION DU PIED DIABETIQUE
• Radiographie conventionnelle : recherche signes de descellement de
prothèse.
• Echographie articulaire : Guide la ponction articulaire. Généralités
o Souvent conséquence :
• D’un diabète mal équilibré.
Traitement • De soins incorrects et mal adaptés des plaies du pied.
• Aiguë ou chronique.
GENERALITES : o Toute plaie infectée du pied chez le diabétique nécessite un avis spécialise
o Le traitement chirurgical doit précéder ou accompagner le traitement pour évaluer :
antibiotique : • Extension en surface et en profondeur.
• Diagnostic microbiologique formel. • Qualité de l’état artériel.
• Lavage et réduction de l’inoculum bactérien. Pouls pédieux et tibial postérieur.
o Il doit être réalisé en urgence si signes de gravités ou abcès. Mesure des IPS.
o L’antibiothérapie initialement probabiliste est ensuite adaptée aux résultats. • Retentissement systémique de l’infection.
INFECTION POST-OPERATOIRE PRECOCE : EPIDÉMIOLOGIE :
o Dans le mois suivant l’intervention. o 15 à 25% des diabétiques développent une plaie chronique du pied.
o Arthrotomie pour synovectomie et lavage. o Dans 40 à 80% des cas, ces plaies s’infectent.
o La prothèse est laissée en place. o L’infection est la deuxième cause d’amputation après l’artérite (chez les
diabétiques).
INFECTION POST-OPERATOIRE D’EVOLUTION CHRONIQUE :
o Ablation de la prothèse. PHYSIOPATHOLOGIE :
o Repose : o 3 phénomènes liés directement au diabète rendent compte du tableau :
• Immédiate (changement en un temps). • Neuropathie diabétique : Insensibilité du pied et de la plaie, qui est donc
• Ou après un délai de plusieurs semaines (changement en 2 temps). négligée et subit les contraintes mécaniques du poids du corps.
o ATB générale ± locale par ciment imprégné d’antibiotique. • Vasculopathie :
Micro-angiopathie et macro-angiopathie par athéromatose
INFECTION AIGUË HEMATOGENE :
accélérée.
o Arthrotomie-lavage : d’autant plus efficace que précoce Dès la confirmation
Entraîne un défaut de vascularisation qui réduit les capacités
diagnostique.
de défense et de cicatrisation.
• Immunodépression : Par altération des fonctions des polynucléaires sous
DESCELLEMENT DE PROTHESE :
l’effet de l’hyperglycémie.
o Changement de la prothèse nécessaire.
o Evolution vers des ulcérations qui cicatrisent mal.
o Risque : extension de la superficie vers la profondeur. En particulier le système
ostéo-articulaire.
8/10
2016-17
Rhumatologie : ITEM 153
Infections ostéo-articulaires
Clinique Traitement
9/10
2016-17
Rhumatologie : ITEM 153
Infections ostéo-articulaires
10/10
2016-17
Orthopédie : ITEM 304
Tumeurs des os primitives et secondaires
Objectif CNG : o Signes cliniques en faveur :
o Diagnostiquer une tumeur des os primitive et secondaire. • Douleurs osseuses.
Recommandations : • Tuméfactions osseuses.
o Collège d’orthopédie. • Compression vasculaire ou nerveuse.
• Fracture pathologique.
NOTIONS CLÉS ! Survenue spontanée ou pour une contrainte minime.
1/8
2016-17
Orthopédie : ITEM 304
Tumeurs des os primitives et secondaires
→ Multiple : métastases, myélome. Tissu Tumeur bénigne Tumeurs malignes
! Recherche des signes de malignité. Os Ostéome ostéoide Ostéosarcome
Cartilage Chondrome, Chondrosarcome
Bénin Malin ostéochondrome
- < 6cm - > 6cm Tissu conjonctif Fibrome non ossifiant Fibrosarcome,
- Limites nettes - Limites floues histiocytofibrome malin
- Liseré de condensation périphérique - Ostéolyse mitée ou vermoulue (pas de Neurectoderme Neurofibrome, Sarcome d’Ewing
- Intégrité des corticales liseré de condensation périphérique) schwannome
- Pas d’envahissement des parties molles - Rupture des corticales Moelle osseuse Myélome, lymphome
- Pas d’appositions périostées - Envahissement des parties molles Synoviale Tumeur à cellules géantes Tumeur à cellules géantes
- Evolution lente (clichés anciens) - Réactions/Appositions périostées Lésions pseudo-tumorales Kyste essentiel, kyste
- Lésion tumorale unique (triangle de Codman, image en feux anévrismal, dysplasie
d’herbes=ostéosarcome, image en bulbe fibreuse
d’oignon= sarcome d’Ewing)
- Evolution rapide (clichées anciens) o Bilan d’extension :
+++
- Lésions tumorales multiples • IRM :
Remarques : ! Bilan d’extension local :
Aspect en verre dépoli : fibrome non ossifiant ou dysplasie fibreuse. → Parties molles, nerfs, vaisseaux.
Épaississement cortical avec nidus : ostéome ostéoide. ! Bilan d’extension loco-régional :
Ostéolyse avec aspect vermoulu : lymphome. → Skip métastase.
• TDM osseuse :
o Diagnostic de certitude : ! Précise au mieux les limites osseuses de la tumeur :
• Biopsie osseuse : (sauf si diagnostic de certitude de bénignité clinique et → Risque fracturaire.
radiographique) ! Acquisition spiralée : visualise le nidus : signe pathognomonique.
+++
! Dans un centre spécialisé de référence . • TDM thoracique/Radiographie de thorax :
! En urgence différée (sous 8 jours). ! Recherche métastases.
! Qu’après avoir réalisé un bilan local complet (en particulier IRM +++). • Scintigraphie osseuse :
! En s’adaptant à la future résection chirurgicale de la tumeur ! Normofixation :
englobant le trajet de biopsie, en évitant les nerfs et l’effraction → Elimine un caractère malin.
articulaire. ! Hyperfixation :
! Pour examen anapath + bacteriologique (classification histo- → Bénin ou malin.
pronostique, quantification de la nécrose). Recherche de
→ Autres lésions.
translocation 11/22 si sarcome d’Ewing. o Examens biologiques :
• NFS, VS, CRP :
! Syndrome inflammatoire dans le sarcome d’Ewing, le myélome et le
lymphome.
• EPP " myélome.
2/8
2016-17
Orthopédie : ITEM 304
Tumeurs des os primitives et secondaires
• Calcémie : si augmentée oriente vers une hyperparathyroïdie ou une ! Tuméfaction osseuse.
tumeur maligne. • Imagerie :
! Image d’addition (excroissances osseuses).
! Sessile ou pédiculée.
Diagnostic étiologique • Evolution :
! Unique :
→ Augmentation de taille.
TUMEURS OSSEUSES BENIGNES : → Cesse à la fin de croissance.
o Fibrome non ossifiant (>2,5 cm) et lacune métaphysaire bénigne (<2,5 cm) : ! Multiples : (maladie de Bessel-Hagen)
• Epidémiologie : → Interférence avec croissance.
+++
! Très fréquent (enfants et adultes jeunes). → Risque de dégénérescence sarcomateuse 2% :
! Âge moyen = 14 ans. ⇒ A suspecter devant la survenue de douleurs.
• Localisation : • Traitement :
! Région métaphysaire des os longs. ! Surveillance.
→ Membres inférieurs surtout. ! Exérèse chirurgicale si risque dégénératif/augmentation de taille.
• Clinique :
! Asymptomatique : o Ostéome ostéoïde :
→ Découverte fortuite. • Epidémiologie :
• Imagerie : peut suffire au diagnostic. ! Âge moyen = 19 ans.
! Image métaphysaire corticale en verre dépoli. • Localisation :
! Cernée d’un liseré de condensation périphérique. ! Siège métaphysaire ou diaphysaire.
⇒ Cocarde. ! Peut être cortical, médullaire ou sous-périosté.
• Evolution : • Clinique :
! Disparition à l’âge adulte. ! Douleurs NOCTURNES.
! Dégénérescence sarcomateuse < 1%. ! Typiquement bien calmées par les AINS +++.
• Traitement : • Imagerie :
+++
! Abstention thérapeutique ! Image ostéolytique centrale de petite taille = NIDUS (bien visualisé
en TDM et acquisition spiralée).
o Ostéochondrome (exostose ostéogénique) : ! Entourée d’une importante sclérose réactionnelle.
• Epidémiologie : → Zone d’ostéocondensation.
! Fréquent. • Evolution :
! Âge moyen = 12 ans. ! Récidive locale si exérèse incomplète.
• Localisation : • Traitement :
! Région métaphysaire des os longs. ! Surveillance.
→ Naissant perpendiculairement à la métaphyse et se dirigeant ! Exérèse chirurgicale ou percutanée si possible.
vers la diaphyse. → Curetage ou électrocoagulation/laser ou radiofréquence.
• Clinique :
! Asymptomatique. o Chondrome (enchondrome) :
3/8
2016-17
Orthopédie : ITEM 304
Tumeurs des os primitives et secondaires
• Epidémiologie : ! Épiphyse.
! Tumeur à différentiation cartilagineuse. • Traitement :
! Âge moyen = 20 ans. ! Résection chirurgicale complète suivie d’une reconstruction articulaire.
! Si multiple : maladie d’Ollier.
• Localisation : TUMEURS OSSEUSES MALIGNES : (LE PLUS SOUVENT PRES DU GENOU, LOIN DU COUDE)
! Région métaphysaire. o Ostéosarcome :
+++
! Le plus souvent dans les os DISTAUX (doigts). • Epidémiologie :
• Clinique : ! Tumeur primitive le plus souvent en cause.
+++
! Asymptomatique. ! Terrain : adolescent, adulte jeune, hommes .
! Douleur. • Localisation :
! Fracture pathologique. ! Métaphyse des os longs :
++++
• Imagerie : → Genoux , humérus proximal.
! Ostéolyse bien limitée. ⇒ Près du genou/loin du coude.
! Parsemée de calcifications annulaires. • Clinique :
+++
• Evolution : ! Etat général conservé .
! Transformation maligne = 1%. ! Douleurs osseuses inflammatoires.
→ Les formes rhizoméliques sont les plus susceptibles de ! Tuméfaction.
dégénérer. • Imagerie :
• Traitement : si douloureux " ablation monobloc. ! Ostéolyse.
! Ou Ostéocondensation.
o Dysplasie fibreuse : ! Ou mixte.
• Epidémiologie : Âge moyen = 30 ans. ! Signes de malignité.
• Localisation : • Evolution :
+++
! Os longs des membres inférieurs : ! Risque de métastases pulmonaires (20% au moment du diagnostic)
→ Touche habituellement le col fémoral ou les côtes. et de décès.
• Clinique : ! Traitée : 60-70% de guérison.
! Asymptomatique : découverte fortuite. → Dépend de la forme + chimiosensibilité.
! Parfois douleur. • Traitement :
• Imagerie : ! Polychimiothérapie pré-opératoire.
! Image en verre dépoli avec condensation périphérique. ! Exérèse monobloc extratumorale + reconstruction.
• Evolution : peut dégénérer dans de très rares cas. ! Chimiothérapie adjuvante.
o Sarcome d’Ewing :
o Tumeur à cellules géantes : • Epidémiologie :
• Synoviale. ! Tumeur dérivée de cellules neurectodermiques issues des crêtes
• Épidémiologie : neurales.
! Le plus souvent bénigne. ! Terrain : Enfant, adolescent et adulte jeune.
! Parfois agressive et/ou récidivante. • Localisation :
• Localisation : ! Ubiquitaire :
4/8
2016-17
Orthopédie : ITEM 304
Tumeurs des os primitives et secondaires
→ Diaphysaire. ! Image lytique : ostéolyse.
→ Ou métaphyse des os longs/plats. ! Parsemée de calcifications annulaire (en « pop-corn »).
→ Scapula, côte, bassin. ! Extension aux parties molles adjacentes.
• Clinique : • Evolution :
+++
! AEG /Fébricule-fièvre. ! 70% de guérison.
! Douleurs osseuses. • Traitement :
! Tuméfaction osseuse. ! Chirurgical seulement :
• Imagerie : → Radio/chimiothérapie inefficaces.
! Ostéolyse (lésion ostéolytique). ⇒ Exérèse monobloc large.
! Bordée d’une réaction périostée en BULBE D’OIGNON.
+++
! Important envahissement des parties molles caractéristiques .
Diagnostics différentiels
5/8
2016-17
Orthopédie : ITEM 304
Tumeurs des os primitives et secondaires
• Le plus souvent multiples. ! Métastases ostéocondensantes :
• Pas toujours symptomatiques ! → Plus rares.
+++
→ Surtout sur cancer de prostate .
→ Aspect en « vertèbre ivoire ».
Clinique ! Signes orientant vers une fracture vertébrale pathologique :
→ Localisation au-dessus de T4.
CIRCONSTANCES REVELATRICES : → Rupture de la corticale.
o AEG. → Fracture asymétrique/hétérogène.
o Douleurs osseuses de rythme inflammatoire : → Atteinte de l’arc postérieur.
• Persistantes, nocturnes, insomniantes. → Atteinte du mur postérieur.
• Résistantes aux antalgiques. ⇒ Recul du mur.
o Complications : ⇒ Complication neurologique/épidurite.
• Fractures spontanées pathologiques. → Atteinte des parties molles.
+++
• Signes neurologiques en rapport avec une compression : • TDM/IRM :
! Radiculaire ou médullaire. ! Surtout pour les métastases rachidiennes.
• Signes d’hypercalcémie. → Recherche épidurite/compression médullaire.
+++++
• Scintigraphie osseuse :
+++
NPO RECHERCHE DU CANCER PRIMITIF ! Systématique.
! Dépiste les métastases asymptomatiques :
→ Foyer d’hyperfixation.
Examens complémentaires → Permet de guider les radiographies.
+++
o Npo recherche du cancer primitif :
• Après examen clinique complet.
o Bilan biologique :
• TDM-TAP.
• NFS-CRP :
• PSA chez l’homme/Mammographie chez la femme.
! Recherche un syndrome inflammatoire .
• Bilan phosphocalcique : • Echographie thyroïdienne .
o Biopsie d’une métastase osseuse
! Recherche hypercalcémie :
• Qu’en dernier ressort :
→ Dosage de la PTHrp pour différencier métastase et syndrome
+++ ! Si facilement accessible :
paranéoplasique
! Permet :
! Augmentation des PAL :
→ D’orienter sur l’origine de la lésion.
• EPP.
→ Confirmer le caractère primitif ou secondaire.
• Marqueurs : PSA, AFP, BHCG.
o Bilan d’imagerie :
• Radiographies standards : Traitement
! Métastases ostéolytiques :
→ Signes de malignité (limites floues, ruptures corticales…). TRAITEMENT PALLIATIF :
+++
o Immobilisation :
6/8
2016-17
Orthopédie : ITEM 304
Tumeurs des os primitives et secondaires
• Repos.
• Collier cervical, corset, plâtre… Mon mémento
o Antalgiques classiques :
o
• Antalgiques de pallier adapté à l’EVA (rapidement 2 puis 3).
o Coanalgésiques : o
• AINS. o
+++.
• Corticoïdes o
• SI douleurs neurogènes : o
! Neuroleptiques. o
! Antiépileptiques.
+++ o
• Biphosphonates :
! Perfusions mensuelles : o
→ Raréfient, atténuent et ralentissent la survenue des o
évènements osseux (douleurs, fractures, compressions o
neurologiques). o
→ Préviennent et traitent les hypercalcémies. o
o Psychotropes :
o
• Anxiolytiques.
• Antidépresseurs. o
o Eventuellement : o
• Radiothérapie externe. o
! A visée antalgique. o
! Si foyer unique/douloureux/menaçant.
o
• Chirurgie :
! Ostéosynthèse préventive ou curative :
o
→ En cas de fracture ou menace de fracture. o
! Prothèse avec ou sans exérèse partielle. o
! Vertébroplastie/Kyphoplastie o
o
o
o
o
o
o
o
o
7/8
2016-17
Orthopédie : ITEM 304
Tumeurs des os primitives et secondaires
Type du tumeur Ostéome ostéoïde, Chondromes Tumeur à cellules géantes Ostéosarcome Chondrosarcome Sarcome d’Ewing
+++
Localisation Métaphysaire ou Proche d’un cartilage Epiphysaire Genou Bassin 40% des cas
diaphysaire de conjugaison Fémur 30%
+++
(métaphyse )
Clinique typique Douleur nocturne Jeune, garçon <20 Homme de 40 ans Enfant, garçon
soulagée par AINS ans Douleurs Os plats et os longs
Douleurs Tuméfaction Douleur
inflammatoires
Radiographie Ostéolyse avec nidus Ostéolyse avec Lyse métaphysaire Lyse polycyclique irrégulière Appositions périostées et
entourée d’une calcifications = (pas toujours !) rompant la corticale atteinte des parties
sclérose importante diagnostic de certitude Atteintes des parties molles
molles
+/- métastases
pulmonaires
synchrones (20%)
Conduite à tenir Biopsie-exérèse Biopsie Diagnostic histologique indispensable : BIOPSIE (avec repérage du trajet de la
diagnostique chirurgicale biopsie)
DANS UN CENTRE DE REFERENCE
Traitement Exérèse par Surveillance si Chirurgical Lourd : chirurgie Chirurgie Polychimiothérapie +
thermoablation sous asymptomatique Reconstruction articulaire mutilante, Chimio/radiorésistant chirurgie
TDM ou chirurgical Ablation monobloc si ensuite chimiothérapie pré
douloureux et post opératoire
8/8
2016-17
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
Objectif CNG : LCP : choc direct antéro-postérieur
o Diagnostiquer une lésion péri-articulaire de l’épaule. Clinique :
o Diagnostiquer une lésion ligamentaire et/ou méniscale du genou Gravité : craquement audible/déboitement/impotence immédiate et persistante
o Diagnostiquer une lésion ligamentaire de la cheville Épanchement articulaire/flessum antalgique/avalement TTA
o Diagnostiquer une fracture bi-malléolaire Testing : laxité valgus/varus/test de Lachman
Recommandations : Tiroir antérieur 20-30°/ressaut rotatoire/tiroir postérieur à 90° de flexion
o Collège de chirurgie orthopédique et de traumatologie (imageries) Lésions associées !!
Paraclinique :
NOTIONS CLÉS Radiographie/IRM du genou différée
Complications :
LUXATIONS GLENO-HUMERALES
Amyotrophie du quadriceps/douleur et raideur résiduelle/laxité
Physiopath : chronique/syndrome méniscal/arthrose fémoro-tibiale
Traumatisme indirect ++
Clinique : LESIONS MENISCALES DU GENOU
Antérieures ++/Adulte jeune/heure du traumatisme/heure du dernier Clinique :
repas/main dominante/prise d’anticoagulants Douleur/blocages aigus/hydarthrose récidivante/instabilité
Attitude traumatisés des MS/abduction+RI/épaulette/coup de
Signe de Oudard/grinding test d’Appley/manœuvre de MacMurray/test de
hâche/comblement du sillon delto-pectoral/élargissement antéro-post
Genety
Vacuité de la gleine/vide sous acromial/signe de Berger Lésions associées ligamentaires et osseuses
Lésions associées ! Paraclinique :
Paraclinique : Radio Radiographies/IRM du genou
Complications : Instabilité antérieure/récidive/algodystrophie Complications :
Récidives/syndrome méniscal persistant/algodystrophie/arthrose fémoro-tibiale
PATHOLOGIE DE LA COIFFE DES ROTATEURS
Traitement :
Clinique :
Traitement chirurgical si persistance d’instabilité chronique/sujet motivé
Conflit sous-acromial : manœuvre de Neer/Yocum/Hawkins
Testing : Jobe/Patte/Gerber/Press Belly Test/Palm-up test FRACTURES BI-MALLEOLAIRES CHEZ L’ADULTE
Paraclinique : Physiopath :
Radiographie de l’épaule/Arthroscanner/IRM Traumatisme en abduction/rotation externe/adduction
Traitement : Clinique :
Antalgiques-AINS/infiltrations corticoïdes si échec
Lésions associées ++
Kinésithérapie
Paraclinique :
Traitement chirurgical
Radiographie standard +/- TDM de cheville
Complications :
LESIONS LIGAMENTAIRES DU GENOU Déplacement secondaire/ostéo
Physiopath : arthrite/enraidissement/algodystrophie/pseudarthrose/cal vicieux/arthrose talo-
LLI : traumatisme en valgus crurale
LLE : traumatisme en varus
Traitement :
LCA : hyperextension active/traumatisme appuyé
Traitement orthopédique (fracture non déplacée/contre-indication cutanée)
2016-17 1/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
Traitement chirurgical : fractures déplacées/ouverte/échec du traitement Clinique
orthopédique
EXAMEN PHYSIQUE :
/!\ Dans cette fiche :
SPE = Sciatique poplitée externe. !! Systématiquement rechercher les complications vasculo-nerveuses (rares) +++
ME/MI = Ménisque externe/interne. !! L’auscultation pulmonaire fait partie de l’examen ++
DV : Decubitus ventral.
SPI : sciatique poplité interne. o Inspection :
AVP : Accident de la voie publique. • Attitude des traumatisés du membre supérieur
CTC : corticoïdes. • Tuméfaction au niveau de l’articulation acromio-claviculaire
LLI/LLE : ligament latéral interne/externe. • Parfois déformation avec saillie de l’extrémité distale de la clavicule
PAPE: point d’angle postéro-externe. o Palpation :
PAPI: point d’angle postéro-interne.
• Douleur élective en regard de l’articulation
! Mobilisation active limitée par la douleur, notamment lors de
l’abduction au-delà de 90°
o Deux signes témoignent du degré d’atteinte :
I. LESIONS PERI-CLAVICULAIRES • Mobilité en « touche de piano » de l’extrémité distale de la clavicule
DISJONCTIONS ACROMIO-CLAVICULAIRES : • Tiroir antéropostérieur
2016-17 3/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
Examens complémentaires II. LUXATIONS GLENO-HUMERALES
o Radiographies face + profil Définition
• Systématiques
o TDM injecté o Perte de contact entre la tête humérale et la glène scapulaire.
• Permet le diagnostic o On distingue :
• Elimine une complication vasculaire • Luxations antérieures dans > 95% des cas.
• Luxations postérieures dans < 5% des cas.
Traitement • Luxations inférieures et supérieures : exceptionnelles.
2016-17 4/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
Clinique ! Fractures de la tête humérale.
→ Col chirurgical / extrémité supérieure de l’humérus
o Lésions capsulaires et labrales
INTERROGATOIRE :
o Terrain : • Lésion de Bankart
! Désinsertion du labrum et de la capsule dans la zone antéro-
• Homme jeune et sportif.
inférieure
• Main dominante.
o Neurologiques :
o Anamnèse :
• Lésion du nerf circonflexe/axillaire
• Circonstances du traumatisme/mécanisme lésionnel.
! Anesthésie face externe du moignon de l’épaule.
• Heure du traumatisme et du dernier repas.
! Perte de la contraction isométrique du deltoïde.
• Prise de médicaments anticoagulant/antiagrégant.
• Lésion du plexus brachial.
o Signes fonctionnels :
o Vasculaires :
• Douleur intense au niveau de l’épaule.
• Lésion des vaisseaux axillaires.
• Impotence fonctionnelle totale.
! Palpation des pouls.
! Recherche hématome axillaire ± œdème cyanotique.
EXAMEN PHYSIQUE : BILATERAL ET COMPARATIF :
! urgence : Réduction puis artériographie.
o Inspection :
o Musculo-tendineuses :
• De face :
• Rupture de la coiffe des rotateurs.
! Attitude des traumatisés du membre supérieur (ATMS).
! Atteinte :
! Attitude vicieuse du bras en abduction/rotation externe.
→ Rupture du supra-épineux et infra-épineux fréquente
! Signe de l’épaulette (saillie de l’acromion).
→ Rupture du subscapulaire rare
! Coup de hache externe.
! Examen clinique :
! Comblement du sillon delto-pectoral.
→ Impotence fonctionnelle
• De profil :
! Elargissement antéro-postérieur de l’épaule. → Douleurs persistantes après 3 semaines
! Arthroscanner
o Palpation :
→ Confirme diagnostic
• Vacuité de la glène.
→ Evalue les possibilités de réparation chirurgicale
• Vide sous-acromial antérieur.
• Palpation de la tête sous le processus coracoïde.
DIAGNOSTIC POSITIF :
o Mobilisation :
• Cliché de face :
• Signe de Berger : Attitude vicieuse en abduction/rotation externe.
! Vacuité de la glène.
! Disparition de l’interligne articulaire.
BILAN DES LESION ASSOCIEES :
o Osseuses : • Cliché de profil :
! Projection de la tête humérale en avant de la glène.
• Fracture de glène.
! Fracture/Eculement du bord antéro-inférieur de la glène.
• Fractures humérales :
! Encoche humérale de Malgaine (lésion de « Hill-Sachs »).
! Fractures du trochiter (tubercule majeur)
2016-17 5/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
o Complications secondaires et tardives.
• Instabilité antérieure/luxation récidivante
! Définition :
→ (Sub)luxations récidivantes de plus en plus fréquentes pour
des traumatismes de moins en moins importants.
→ S’accompagnent de lésions associées (labrum, glène, coiffe).
! Clinique :
→ Luxations récidivantes
→ Syndrome du labrum (bourrelet)
⇒ Impression de subluxation avec ressaut
→ Epaule douloureuse instable
→ Syndrome du bras mort
⇒ Perte de force douloureuse
DIAGNOSTIC TOPOGRAPHIQUE : ! Examen physique (bilatéral et comparatif) :
o Luxation extra-coracoïdienne (en dehors de la coracoïde). → Tiroir antéro-postérieur.
+++
o Luxation sous-coracoïdienne (forme la plus fréquente). → TEST D’APPREHENSION +++ = signe le + spécifique
o Luxation intra-coracoïdienne (en dedans de la coracoïde). ⇒ Patient assis, bras en élévation latérale à 90°,
examinateur effectuant une rotation latérale forcée et
une pression d’arrière en avant sur l’épaule
⇒ Si le patient demande l’arrêt : positif
→ Test du sillon.
2016-17 6/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
! Arthroscanner/IRM, recherche : o Immobilisation
→ Lésion de la coiffe des rotateurs. • Bandage coude au corps type Dujarrier ou Mayo Clinic.
→ Décollement de la capsule articulaire. • Conservé nuit et jour
! Traitement : STABILISATION CHIRURGICALE ! Pendant 6 semaines chez le patient de moins de 30 ans
→ Intervention de Latarjet. → Risque de récidive
⇒ Butée osseuse coraco-dienne. ! Pendant 3 semaines chez le patient de plus de 30 ans
→ Intervention de Bankart. → Risque de raideur
⇒ Réinsertion du labrum et capsulo-myorraphie.
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE :
• Capsulite rétractile o Antalgiques ± Myorelaxants.
! Rare
! Touche surtout la population entre 40 et 60 ans MESURES ASSOCIEES :
! Plus fréquente en cas de fracture associées ou de lésion de la coiffe o Rédaction d’un CMI descriptif/Arrêt de travail.
+++
des rotateurs o Education : informer du risque de récidives .
+++
! Diagnostic : o Rééducation pour lutter contre enraidissement .
→ Diminution de la mobilité passive • Débutée dès l’ablation de l’immobilisation.
! Traitement préventif :
→ Immobilisation courte des sujets > 40 ans SURVEILLANCE :
→ TTT antalgique adapté o Clinique : Douleur, pouls périphérique, examen neurologique.
+++
o Para-clinique : Contrôle radiologique post-réductionnel puis à distance.
Traitement
LUXATIONS POSTÉRIEURES D’ÉPAULE :
TRAITEMENT ORTHOPEDIQUE :
o Réduction en urgence. Généralités
+++
• Après contrôle radiologique éliminant une fracture .
• Douce et progressive par manœuvres externes, dont les + courantes sont : EPIDEMIOLOGIE
+++
! Technique de Milch o Beaucoup plus rares que la luxation antérieure et souvent méconnue .
→ Bras placé très progressivement en rotation latérale et
abduction à 150° MECANISMES LESIONNELS :
→ La tête humérale est repoussée d’une main o Flexion-Adduction-Rotation interne :
→ Puis le bras est ramené en rotation médiale, coude au corps • Crises convulsives.
! Technique de Kocher • Electrocution.
→ Nécessite un patient détendu et peu algique o Choc direct violent antéro-postérieur :
→ Bras placé en adduction puis en rotation latérale • Contexte d’AVP.
+++
• Examen clinique et radiographique avant et après réduction . o Sport de contact.
• Si impossible : sous anesthésie générale au bloc. (source : orthopédie-brest.fr)
2016-17 7/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
Clinique TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE :
±
• Antalgiques Myorelaxants.
EXAMEN PHYSIQUE : BILATERAL ET COMPARATIF :
MESURES ASSOCIEES :
o Inspection :
o Rédaction d’un CMI descriptif/Arrêt de travail.
• Attitude des traumatisés du membre supérieur (ATMS). +++
o Education : informer du risque de récidives .
• Attitude vicieuse du bras en rétropulsion/adduction/rotation interne. +++
o Rééducation pour lutter contre enraidissement .
• Proéminence du processus coracoïde.
• Débutée dès l’ablation de l’immobilisation.
o Palpation :
• Tête humérale peu déplacée.
SURVEILLANCE :
• Disparition du vide sous-acromial postérieur.
o Clinique :
o Mobilisation :
• Douleur, pouls périphérique, examen neurologique.
• Attitude irréductible du bras en rotation interne. o Para-clinique :
+++
• Perte de la rotation externe passive et active : pathognomonique . +++
• Contrôle radiologique post-réductionnel .
• TDM de l’épaule à distance :
Examens complémentaires ! Evaluation de la surface de l’encoche de MacLaughlin.
→ Traitement chirurgical si surface > 25%.
o Radiographie de l’épaule face + profil de Lamy ou de Bloom-Obata.
o TDM d’épaule : III. PATHOLOGIE DE LA COIFFE DES ROTATEURS
• Aucun intérêt pour le diagnostic positif.
• Bilan des lésions associées, recherche :
! Enfoncement antéro-interne de la tête humérale ou encoche de Physiopathologie
MacLaughlin.
o Pathologie très fréquente de l’adulte de > 40 ans .
o Correspond à la rupture d’un ou plusieurs tendons de la coiffe :
Traitement
• Supra-épineux.
• Infra-épineux.
TRAITEMENT ORTHOPEDIQUE :
• Sub-scapulaire.
o Réduction en urgence.
+++ • Petit rond.
• Après contrôle radiologique éliminant une fracture .
o Survient en général sur des tendons présentant déjà des lésions dégénératives.
• Douce et progressive par manœuvres externes.
• Mais peut quelques fois survenir chez des sujets jeunes.
! Traction axiale/rotation externe.
+++ o La rupture du chef long du biceps y est fréquemment associée.
• Examen clinique et radiographique avant et après réduction .
• Mais son tendon se fixe sur la glène et non sur l’humérus.
• Si impossible : sous anesthésie générale au bloc.
o Immobilisation :
• Bandage coude au corps type Dujarrier ou Mayo Clinic.
• Durée 3 à 6 semaines.
2016-17 8/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
Clinique o Evaluation des mobilités passives et actives, contre résistance
• Elévation antérieure ou flexion (plan sagittal)
INTERROGATOIRE : • Elévation latérale ou abduction (plan frontal)
o Terrain : • Elévation antéro-latérale (plan de la scapula, 30°)
• ATCD médicaux (goutte, CCA) et chirurgicaux de l’épaule. • Rotations latérales
• Profession et loisirs ! I = coude au corps
o Anamnèse : ! II = 90° d’abduction, bras dans le plan frontal
! III = 90° de flexion, bras dans le plan sagittal
• Eventuel mécanisme lésionnel.
! Chute, mouvements contrariés. • Rotation médiale
o Signes fonctionnels :
o Evaluation musculaire
• Douleur : signe majeur.
! Siège à la partie antérieure du moignon de l’épaule • Supra-épineux
! Irradie vers le coude ! Signe de Jobe :
! Caractère NOCTURNE, insomniant. → 2 bras à 90° d’élévation latérale et 30° d’élévation antérieure,
• Sensation de craquement – accrochage douloureux. coudes tendus, pouces vers le sol
• Impotence fonctionnelle absente en général. → L’examinateur tente d’abaisser les bras contre résistance du
! Tableau d’épaule pseudo-paralytique patient
⇒ Douleur pure = tendinite
EXAMEN PHYSIQUE : BILATERAL & COMPARATIF : ⇒ Douleur et impotence = rupture
o Inspection : o Infra-épineux et petit rond (rotateurs latéraux)
• Recherche amyotrophie de la fosse supra et infra-épineuse, du deltoïde • Signe de Patte
• Recherche décollement de la scapula (déficit du dentelé antérieur) ! 2 bras à 90° d’élévation latérale et 30° d’élévation antérieure, coudes
o Recherche un conflit sous-acromial / souffrance de la coiffe fléchis, paumes vers le sol
• Manœuvre de Neer : ! L’examinateur s’oppose à la bascule de la main vers le haut et
! Bras en rotation interne, élévation antéro-latérale du bras l’arrière
! Douleur par conflit antéro-supérieur → Douleur = tendinite du long biceps
• Manœuvre de Yocum : → Impotence = Amyotrophie des rotateurs latéraux
! Main du bras examiné sur l’épaule opposée, élévation active du → Chute du bras = rupture de l’infra-épineux
coude • Signe du portillon
! Douleur par conflit antéro-médial ! On maintien le bras en rotation latérale maximale, lors du
• Manœuvre de Hawkins : relâchement de la prise :
! Bras en rotation externe, abaissement passif de l’avant-bras → Si l’avant-bras revient spontanément sur le ventre = rupture
! Douleur par conflit antéro-supérieur ou antéro-médial des rotateurs latéraux
o Sub-scapulaire
• « Lift off test » de Gerber
! Bras en rétropulsion, rotation interne, coude fléchi, avant-bras
horizontal derrière le dos
→ Incapacité de décoller la main du dos = rupture
2016-17 9/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
• « Belly-press test o IRM
ème
! Si le patient est incapable de faire le test précédent • En 2 intention, pour une étude plus fine.
! Le patient garde fermement la main sur l’abdomen
! L’examinateur essai de décoller la main Traitement
→ Impotence = atteinte du sub-scapulaire
o Tendon du long biceps
TRAITEMENT MEDICAL :
• Palpation directe du tendon dans le sillon intertuberculaire, passivement et o Repos +++ / Physiothérapie
lors d’une élévation antérieure o Antalgiques-AINS.
! Douleur = tendinite o Infiltrations intra-articulaire et/ou sous-acromiale de corticoïdes à discuter
• Signe de Gilcresst ou « palm-up test »
! Bras à 90° d’élévation antérieure, coude étendu, paume vers le haut REEDUCATION :
! L’examinateur tente d’abaisser le membre supérieur contre o Kinésithérapie
+++.
→ Limite la translation tibiale postérieure (genou en flexion). ! Neurologiques " Paralysie du nerf fibulaire commun (SPE).
o Plan capsulo-ligamentaire médial : o Triade
• LLI (LCM) : • Associe 3 lésions déstabilisantes parmi :
! Empêche le valgus. ! LLI (LCM), LLE (LCL), PAPI, PAPE, LCA, LCP
• PAPI (point d’angle postéro-interne) : ! Dont le LCA et le LCP
! Zone de renforcement capsulaire (coque condylienne médiale). o Pentade
! Empêche la rotation externe et le récurvatum du tibia). • Associe 4 lésions déstabilisantes
o Plan capsulo-ligamentaire latéral
• Dont le LCA et le LCP
• LLE (LCL) :
! Empêche le varus.
2016-17 11/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
MECANISME VALGUS RECURVATUM HYPER- FLEXION EXTENSION EXAMEN PHYSIQUE " BILATERAL & COMPARATIF : SIGNES D’ENTORSE
EXTENSION VALFE VARFI + valgus
o Inspection :
Association LCM LCP LCA isolé LCM LCL LCM
lésionnelle (faisceau PAPI + PAPE PAPI PAPE PAPI • Epanchement articulaire (genou œdématié, inflammatoire).
superficiel) LCA LCA LCP • Attitude en flessum antalgique.
Dénomination Entorse Accident du Triade Triade Triade • Ecchymoses latérales (en regard des insertions ligamentaires
bénigne du tableau de antéro- antéro- postéro-
périphériques).
genou bord interne de externe interne
Don (très rare) (rare) • Avalement de la TTA (évocateur d’une rupture du LCP).
O’Donoghue • Trouble de la statique (genu varum ou valgum).
(la plus o Palpation :
fréquente)
Poursuite des Fonction de + LCA + LCP + LCP + LCA
• Palpation des insertions/trajets ligamentaires périphériques.
contraintes la position Pentade Pentade Pentade Pentade • Etude des mobilités articulaires actives et passives.
Dénomination postérieure interne externe interne o Recherche signes de gravité :
• Hémarthrose " choc rotulien.
o Gravité lésionnelle • Récurvatum asymétrique de Hugston (en extension)
• Bénigne ! Traduit l’atteinte des coques condyliennes
! Lorsque l’examen clinique permet d’affirmer l’intégrité du système ! Lésion : LCL + PAPE + LCA + LCP / Pentade externe
central avec atteinte strictement périphérique
• Grave BILAN DES LESIONS ASSOCIEES :
! Lorsqu’il existe une atteinte centrale avec ou sans lésion o Méniscales :
+++
périphérique • Palpation de l’interligne articulaire .
o Osseuses :
Clinique • Palpation rotule et plateaux tibiaux (fracture ?).
• Recherche une luxation de la patella
INTERROGATOIRE : ! Patella encore luxée et hémarthrose contante
o Terrain : ! Test de Smillie positif
• ATCD d’atteinte du genou (ligamentaire, méniscale, ostéoarticulaire…). → Tendance à la luxation latérale
• Profession/Niveau sportif (motivation pour chirurgie). ! TTT orthopédique en urgence
o Anamnèse → Attelle amovible en extension pendant 3 semaines
• Circonstances de survenue de l’accident/Date de l’accident. → Appui autorisé
• Mécanisme lésionnel. o Cutanées :
o Signes fonctionnels : • Recherche contusion, ouverture.
• Douleur (le long des trajets ligamentaires). o Vasculaires :
+++
• Impotence fonctionnelle. • Palpation pouls poplités .
o Signes de gravité : ! Avant et après réduction en cas de luxation postérieure.
o Nerveuses :
• Craquement audible.
• Atteinte du nerf fibulaire commun (SPE).
• Sensation de déboitement (évoque une lésion du pivot central)
o Recherche de lésions de l’appareil extenseur
• Caractère total immédiat et persistant de l’impotence fonctionnelle.
• Test = verrouillage quadriciptal
2016-17 12/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
! Absence de contraction : sidération musculaire • Réalisés sous anesthésie, comportant :
! Ascension de la patella sans verrouillage : rupture du ligament ! Face en extension, en valgus et varus forcé
patellaire (tendon rotulien) ! Face en flexion à 20°, en valgus et varus forcé
! Contraction sans mobilisation de la patelle : rupture du tendon ! Profil en flexion à 20°, et translations antérieure et postérieure
quadricipital ! Flexion à 90°, en tiroirs antérieur et postérieur
! Profil en extension et recurvatum (avec cliché comparatif)
EXAMEN DES LAXITES A REPETER APRES DISPARITION DOULEUR (2-3 SEMAINES) : • Réalisés en urgence différée devant une luxation de genou ou suspicion de
o Dans le plan frontal : pentade
o Testing du LLI : ! Systématiques avant toute réparation ligamentaire complexe
• Laxité en VALGUS à 20-30° de flexion " Rupture du LLI.
• Persistante en extension " Atteinte du PAPI. o IRM du genou
o Testing du LLE : • Examen de seconde intention
• Laxité en VARUS à 20-30° de flexion " Rupture du LLE. • Prescrit généralement à 10 jours du traumatisme en l’absence de signe de
• Persistante en extension " Atteinte du PAPE. gravité
DANS LE PLAN SAGITTAL : • En cas de suspicion de triades, pentades ou luxations, il sera prescrit durant
o Testing du LCA : l’hospitalisation
• Test de Lachman-Trillat. • L’IRM est fiable pour le dépistage :
! Tiroir antérieur à 20-30° de flexion. ! Des lésions du pivot central
! Arrêt mou (lors de la translation tibiale antérieure) ! Des lésions méniscales
o Jerk test ou test de Macintosh : ! Des lésions ostéochondrales
• Ressaut rotatoire lors d’une contrainte en valgus-flexion-RI.
+++
o Testing du LCP : o Artériographie " en urgence si luxation du genou .
• Tiroir postérieur à 90° de flexion (lors de la translation tibiale postérieure) • Au bloc, sur table.
• " Avalement de la TTA. • Bilan précis des lésions de l’artère poplitée.
2016-17 14/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
→ Le membre n’est plus ischémique après réduction • Pas de notion de traumatisme.
⇒ Immobilisation par attelle • Il s’agit d’un stade de pré-arthrose.
⇒ Artériographie orientant vers un éventuel geste o Malformative :
chirurgical vasculaire • Malformation congénitale.
• Si le genou est déjà réduit ! Discoïde/Hypermobile/méga-corne antérieure ou postérieure.
! Immobilisation • ME > MI (90/10).
! Les risques vasculaires sont identiques
• TTT chirurgical traumatologique en urgence Clinique
! Réservé aux luxations irréductibles et/ou ouvertes
• PEC chirurgicale secondaire
INTERROGATOIRE :
! Fonction des lésions ligamentaires et associées
o Terrain :
→ Rupture de l’appareil extenseur, fractures, lésions nerveuses…
• ATCD d’entorse de genou (rupture de LCA)/de pathologie du genou.
+++
• Profession/Niveau sportif .
V. LESIONS MENISCALES DU GENOU. o Anamnèse :
• Notion de traumatisme/Circonstances de survenue.
Etiologies • Mécanisme lésionnel évocateur.
+++
o Signes fonctionnels = signes cardinaux de Trillat .
o Traumatique : • Douleur :
• Adulte jeune, prédominance masculine ! En regard de l’interligne articulaire.
• Sportif (75%) : football+++, ski… • Blocages aigus itératifs en flexion :
• Autres (25%) : activités professionnelles (carreleurs) ! Rendant l’extension complète impossible " Flessum antalgique.
• Surtout MI > ME (75/25). ! Traduit une luxation de l’anse de sceau dans l’échancrure.
+++ ! Réduction parfois spontanée.
• Favorisée par une lésion du LCA (à rechercher systématiquement).
• Répond à la classification de Trillat : • Epanchement (Hydarthrose récidivante)
! Stade 1 : • Sensation d’instabilité.
! Avec parfois dérobement du genou.
→ Fente verticale postérieure.
! Stade 2 :
EXAMEN PHYSIQUE " BILATERAL & COMPARATIF :
→ Fente étendue vers l’avant.
o Inspection.
→ Forme une bandelette en anse de
• Debout :
sceau.
! Trouble de la statique (genu varum ou valgum).
→ Episodes de blocage aigu par luxation
! Etude de la marche :
de l’anse de sceau dans l’échancrure
• Couché " recherche signes de souffrance articulaire prolongée.
inter-condylienne.
! Amyotrophie du quadriceps :
! Stade 3 :
! Effacement des reliefs de la rotule : épanchement articulaire.
→ Luxation permanente de l’anse de
o Palpation :
sceau dans l’échancrure inter-condylienne.
o Dégénérative : • Douleur à la palpation de l’interligne articulaire.
• Recherche blocage à l’extension du genou " luxation d’une anse de sceau.
• Adulte d’âge mûr (40-50 ans), prédominance masculine.
2016-17 15/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
+++
• Recherche un choc rotulien (devant toute hydarthrose). ! Bilan des lésions osseuses associes (arthrose ).
• Recherche un kyste méniscal. o IRM du genou
• Etude des mobilités articulaires actives et passives. • T1, T2/coupes frontales, axiales et sagittales.
! Flexion/Extension/Rotation. • Recherche :
! Fissuration méniscale.
TESTING DES MENISQUES " IMMEDIAT : ! Hypersignal T2 intraméniscal.
o Signe de Oudard = Cri méniscal. ! Luxation d’une anse de sceau.
• Douleur à la palpation de l’interligne articulaire lors de l’extension → Disparition du croissant
progressive du genou. méniscal triangulaire
o Grinding test d’Appley : périphérique.
• Patient en décubitus ventral, genou en flexion. → Hyposignal T2 méniscal dans
• Douleur à la compression axiale associée à des mouvements de rotation. l’échancrure.
! Douleur en RI/RE " Méniscopathie latérale/médiale. ! Bilan des lésions associées.
+++
o Manœuvre de MacMurray : → Lésion ligamentaires (LCA ).
• Extension progressive sur un genou en valgus-flexion-rotation externe.
• Recherche ressaut méniscal audible et palpable en médial. Complications
o Test de Genety :
• Patient en DV, jambes en flexion dépassant de la table. o Histoire naturelle d’une lésion méniscale non traitée.
• Entendre progressivement. • Régression des symptômes.
! La jambe qui descend le moins bas est atteinte au niveau méniscal. • Intervalle libre.
• Récidives des crises douloureuses.
BILAN DES LESIONS ASSOCIEES : o Complications des lésions méniscales après traitement.
+++
o Ligamentaires .
• Syndrome méniscal persistant :
• Palpation des insertions/trajets ligamentaires. ! Instabilité réflexe persistante.
• Testing à la recherche de laxité : ! Hydarthrose récidivante.
! Systématiquement rechercher une lésion du LCA associée. ! Douleur résiduelle.
o Osseuses : • Syndrome algoneurodystrophique.
• Examen de la rotule. • Arthrose fémoro-tibiale .
+++
! Recherche gonarthrose (signe du rabot).
• Recherche douleur osseuse localisée (fracture ?).
Traitement
Examens complémentaires TRAITEMENT FONCTIONNEL :
o Systématique à la phase aiguë.
o Radiographie standard 2 genoux : o Protocole RICE.
• En charge face + profil. • Repos : Décharge partielle par béquilles
• Incidence fémoro-patellaire à 30° de flexion. • Glaçage.
! Aucun intérêt pour le diagnostic positif. • Contention : Semi-rigide par attelle pneumatique type Air Cast.
2016-17 16/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
• Ou élastique (strapping).
• Jambe surélevée. MECANISMES LESIONNELS/CLASSIFICATION DE DUPARC :
o Antalgiques-AINS. Remarque : Fondée sur le niveau du trait de fracture de la malléole externe.
TRAITEMENT ORTHOPEDIQUE : Remarque : Tuberculaire désigne le ligament tibio-fibulaire antérieur.
o Si entorse grave.
o Botte plâtrée 6 semaines. o Traumatisme en abduction :
o Ou attelle pneumatique 6 semaines avec cannes anglaises. • Trait de fracture fibulaire : sus-tuberculaire.
+++
• Diastasis tibio-fibulaire .
MESURES ASSOCIEES : • Doit faire rechercher une fracture du col de la fibula.
+++
o Rééducation/kinésithérapie . ! Fracture de Maisonneuve.
• Physiothérapie antalgique. • Traumatisme en rotation externe
• Lutte contre enraidissement et l’amyotrophie. o Trait de fracture fibulaire : inter-tuberculaire.
• Récupération des amplitudes articulaires/Renforcement musculaire. o Pas de diastasis.
• Rééducation proprioceptive. • Traumatisme en adduction :
o Arrêt de travail/rédaction d’un CMI descriptif. o Trait de fracture fibulaire : sous-tuberculaire.
o Dispense de sport. o Pas de diastasis.
o Anticoagulation préventive si plâtre.
o Prescription de béquille (cannes anglaises) et d’attelle.
Clinique
INTERROGATOIRE :
TRAITEMENT CHIRURGICAL : o Terrain :
o Indications :
• ATCD de fracture/entorse de la cheville.
• Persistance d’instabilité chronique. +++
• Profession/Activité sportive .
• Sujet motivé, jeune et sportif. o Anamnèse :
o Modalités :
• Notion de traumatisme/Circonstances de survenue.
• Ligamentoplastie de substitution (tendon du court fibulaire).
• Mécanisme lésionnel évocateur.
• Heure du traumatisme et du dernier repas.
VI. FRACTURES BI-MALLEOLAIRES CHEZ L’ADULTE • Prise de médicaments anticoagulant/antiagrégant.
o Signes fonctionnels :
Généralités • Douleur du coup de pied.
• Impotence fonctionnelle totale.
+++
EPIDEMIOLOGIE : • Craquement audible .
o Fractures fréquentes.
ème
• 3 position derrière les fractures de l’EIR et l’ESF. EXAMEN PHYSIQUE : BILATERAL ET COMPARATIF (EXEMPLE DE LA SUS-TUBERCULAIRE) :
o Circonstances de survenue variables. o Inspection :
• Simple faux-pas chez le sujet âgé. • Déformation en coup de hache externe.
• AVP, accident de sport, accident du travail chez le sujet jeune. • Saillie interne du tibia proximal (pouvant menacer la peau).
2016-17 17/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
o Palpation : o Complications aiguës :
• Points douloureux exquis à la palpation des malléoles. • Cf Bilan des lésions associées.
• En cas de fracture sus-tuberculaire. o Complications secondaires :
+++
! Palpation systématique du col de la fibula (attention de • Cutanées .
Maisonneuve). ! Phlyctènes, désunion de cicatrice, nécrose secondaire.
+++
! Risque infectieux /Facteur de mauvais pronostic.
BILAN DES LESIONS ASSOCIEES : • Déplacement secondaire :
+++
o Cutanées " Fréquentes et précoces. ! Déplacement sous plâtre fréquent après traitement orthopédique.
• Ecchymose. • Ostéo-arthrite de la cheville :
• Souffrance : phlyctène, décollement. ! Complique une fracture ouverte/des lésions cutanées secondaires.
• Ouverture (Cauchoix 1). o Complications tardives :
o Remarque : Facteurs de mauvais pronostic " Risque de nécrose secondaire. • Enraidissement.
• Ostéo-articulaires • Algodystrophie.
o (Sub-)luxation postérieure de la cheville • Pseudarthrose.
• Neurologiques • Cals vicieux.
o Lésion du nerf fibulaire commun (SPE) • Arthrose talo-crurale post traumatique.
! Dans les fractures de Maisonneuve
• Vasculaires Traitement
o Exceptionnelles
o Palpation systématique des pouls périphériques avant et après réduction.
MISE EN CONDITION :
! Pédieux et tibial postérieure.
o Hospitalisation en urgence en chirurgie orthopédique
• Pose VVP
Examens complémentaires • A jeun
• Bilan préopératoire, consultation d’anesthésie
o Radiographie standard de la cheville face + profil et jambe entière face + profil.
• En urgence. TRAITEMENT ORTHOPEDIQUE :
• AVANT et APRES REDUCTION manuelle du foyer de fracture. o Indications :
o ± TDM de la cheville • Fracture non déplacée.
• Etude des traits de fracture articulaires. • Contre-indication cutanée.
! Fractures complexes du coup de pied. • Ostéoporose sévère.
o Modalités :
• Réduction :
! En extrême urgence.
! Par manœuvres externes de « l’arrache botte ».
Complications ! Sous contrôle radiologique " Doit être parfaite.
• Immobilisation :
o Evolution favorable après réduction parfaite et rééducation active. ! Plâtre cruro-pédieux 6 semaines.
• Délai de consolidation : 3 mois. ! Puis botte plâtrée 6 semaines.
2016-17 18/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
TRAITEMENT CHIRURGICAL :
o Indications :
• Fractures déplacées
• Fractures ouvertes
• Echec du TTT orthopédique
o Modalités :
• Réduction du foyer de fracutre
! En extrême urgence si risque de souffrance cutanée
! Sinon au bloc/sous AG/sous contrôle scopique
• Contention interne du foyer de fracture par ostéosynthèse
! A foyer ouvert : plaque-vis
! A foyer fermé : fixateur externe si Cauchoix III
MESURES ASSOCIEES :
+++
o Rééducation/kinésithérapie .
• Précoce sous plâtre : mobilisation orteils/contractions isométriques.
• Après ablation : récupération des amplitudes articulaires/renforcement.
musculaire/proprioception.
o Traitement symptomatique : antalgiques (+SAT-VAT et ATB si fracture ouverte).
o Arrêt de travail/rédaction d’un CMI descriptif.
o Anticoagulation préventive.
o Prescription de béquille (cannes anglaises).
2016-17 19/20
Orthopédie : ITEM 357
Lésions péri-articulaires et ligamentaires.
Mon memento
2016-17 20/20
Orthopédie : ITEM 358
Prothèses et ostéosynthèses
Objectif CNG : /!\ Dans cette fiche :
o Connaître les principales complications et les principes de suivi des prothèses TVP = Thrombose veineuse profonde.
articulaires. PTH = Prothèse totale de hanche.
o Connaître la consolidation osseuse normale et pathologique.
o Connaître les principales complications et les principes de suivi des ostéosynthèses.
I. CONNAÎTRE LES PRINCIPALES COMPLICATIONS & LES
Recommandations : PRINCIPES DU SUIVI DES PROTHÈSES ARTICULAIRES.
o Collège à paraitre
Sources : Généralités
o Département d’Enseignement Ostéo-Articulaire - UPMC Université Paris Est –
Créteil, Paris 12 o Ostéosynthèse : Moyen utilisé pour stabiliser une fracture osseuse ou un segment
osseux par rapport à un autre.
o Arthroplastie : Remplacement d’une partie ou totalité d’une articulation.
NOTIONS CLÉS
Définition : Ostéosynthèse : Moyen utilisé pour stabiliser une fracture / un
segment osseux. Complications
Arthroplastie : Remplacement d’une partie ou totalité d’une articulation.
4 PRINCIPALES :
Complications des prothèses articulaires : Infection, luxation, usure et
descellement, inégalité de longueur des MI, raideur, tendinites, fractures péri-
INFECTION DE PROTHESE ARTICULAIRE = ARTHRITE SEPTIQUE SUR MATERIEL
prothétiques, défaut d’intégration et TVP.
PROTHETIQUE
o Peut être d’apparition brutale : Aiguë.
Suivi des prothèses : Clinique et radiologique 1 fois par an pendant 5 ans puis 1
o Peut être aussi latente ou chronique :
fois / 2 ans.
• Source de descellement septique ou d’écoulement purulent chronique par
une fistule.
Consolidation osseuse normale : Cal osseux 5 phases puis redevient normal en 18
o C’est le délai d’apparition des signes infectieux (épanchement, fièvre, cicatrice
mois.
inflammatoire et écoulement purulent…) qui va déterminer le reste de la prise en
charge :
Consolidation osseuse pathologique : Cal vicieux, pseudarthrose et ostéome.
• Lors d’infection aiguë (< 1 mois suivant la chirurgie).
Traitement : Lavage articulaire + ATB adaptée.
Ostéosynthèse : A foyer ouvert ou fermé.
• Lors d’infection chronique (> 1 mois après l’intervention).
Complications ostéosynthèse : Précoces : Déplacement 2ndR, infection du Traitement : Lavage articulaire + Changement d’implant + ATB
matériel. adaptée.
Tardives : Cal vicieux et pseudarthrose. o Aucune ATBthérapie ne doit être instituée avant que les prélèvements
+++
Générales : TVP, algo-neuro-dystrophie et douleur. bactériologiques chirurgicaux au contact du matériel ne soient réalisés .
2016-17 1/4
Orthopédie : ITEM 358
Prothèses et ostéosynthèses
o Correspond à une perte permanente de congruence articulaire des implants • Un liseré péri-prothétique.
prothétiques. • Déplacement de l’implant par rapport au segment osseux sur lequel il a été
o Il faut avertir les patients de ce risque de luxation : implanté Le changement de prothèse doit être envisagé.
• Certains mouvements sont à éviter voire interdire en post-opératoire.
AUTRES COMPLICATIONS
o Complications mécaniques :
• Raideur articulaire.
USURE PROTHETIQUE & DESCELLEMENT • Tendinites postopératoires :
o L’usure d’une prothèse est inévitable est liée au frottement des pièces PTH : Psoas ou moyen fessier++.
prothétiques l’une contre l’autre. PTG : Rotulienne ou quadricipitale.
o Peut être douloureuse quand elle entraîne un descellement ou un granulome. • Fractures péri-prothétiques :
o L’organisme développe une réaction de résorption macrophagique liée à l’usure, Font suite à une chute.
entraînant une résorption osseuse responsable du descellement de prothèse. Nécessite soit une réduction et ostéosynthèse, soit un changement
o Le descellement est responsable de douleur mécanique. de la prothèse.
o En cas de descellement précoce, rechercher une origine infectieuse. • Défauts d’intégration des prothèses sans ciment :
o Il se traduit radiologiquement par :
2016-17 2/4
Orthopédie : ITEM 358
Prothèses et ostéosynthèses
Provoquent des douleurs chroniques mécaniques. • Parfois, nécessité de traiter un cal vicieux par ostéotomies de correction.
o Complications générales : o La pseudarthrose :
• Thromboses veineuses profondes. • Aseptique :
Absence de consolidation d’une fracture après un délai de 6 mois
Surveillance (avant on parle de retard de consolidation).
• Septique :
o Le suivi clinique et radiologique d’une prothèse est assuré par le chirurgien Absence de consolidation osseuse liée à l’infection du foyer de
orthopédiste : fracture.
• Analyse le résultat fonctionnel obtenu. Traitement : Excision du tissu de pseudarthrose + ATB adaptée aux
prélèvements prolongée (au moins 3 mois) + Reconstruction par
• Surveille l’évolution de l’usure et ses conséquences.
greffe osseuse.
o L’HAS recommande :
o L’ostéome :
• 1 consultation par an les 5 premières années.
• Excroissances osseuses dont le développement est inadapté :
• Puis tous les 2 ans : Rapprochée à 1 an si usure importante sur les radios. +++
Situés dans les parties molles (muscles ).
Engendre une raideur articulaire importante.
Impose souvent une chirurgie d’exérèse.
II. CONNAÎTRE LA CONSOLIDATION NORMALE & PATHOLOGI-
QUE.
III. CONNAÎTRE LES PRINCIPALES COMPLICATIONS & LES
CONSOLIDATION OSSEUSE NORMALE : PRINCIPALES DU SUIVI DES OSTÉOSYNTHÈSES.
o Ensemble des phénomènes physiologiques aboutissant à la cicatrisation de l’os.
o Les fractures consolident par la formation d’un cal osseux en 5 phases : Généralités
• Phase 1 : Hématome fracturaire (J1).
• Phase 2 : Inflammation (J3-J7).
o Les ostéosynthèses sont utilisées pour traiter les fractures.
• Phase 3 : Constitution d’un cal mou (J7 à J21).
o L’objectif : Obtenir une consolidation osseuse de la fracture la plus anatomique
• Phase 4 : Constitution d’un cal dur (J21 à J60). possible afin de restituer la meilleure fonction possible du segment osseux
• Phase 5 : Remodelage du cal (> J60). fracturé.
o L’os redevient peu à peu identique à ce qu’il était avant la fracture : o On distingue deux méthodes d’ostéosynthèses :
• Il arrive à son terme en 18 mois. • Les ostéosynthèses à foyer ouvert :
Nécessite un abord chirurgical du foyer de fracture.
• Les ostéosynthèses à foyer fermé :
CONSOLIDATION OSSEUSE PATHOLOGIQUE : Mise en place du matériel d’ostéosynthèse de part et d’autre du
On distingue 3 types de consolidation pathologique : foyer de fracture.
o Le cal vicieux : Peuvent être percutanés (vis et broches) :
• Consolidation d’un os en mauvaise position. → Le matériel est introduit par des incisions millimétriques.
• Peut engendrer une gêne fonctionnelle importante ou favoriser une
arthrose à moyen terme.
2016-17 3/4
Orthopédie : ITEM 358
Prothèses et ostéosynthèses
Complications TARDIVES :
o Pseudarthrose.
o Cal vicieux.
PRECOCES :
o Déplacement 2ndR :
GENERALES :
• Faillite de la tenue du matériel sur l’os.
o Thrombose veineuse profonde.
• Impose des reprises chirurgicales complexes :
o Algo-neuro-dystrophie.
Soit nouvelle ostéosynthèse.
o Douleurs.
Soit parfois arthroplastie pour des fractures articulaires.
Traitement
2016-17 4/4
Orthopédie
:
ITEM
359
Fractures
fréquentes
de
l’adulte
et
du
sujet
âgé
Objectif
CNG
:
I. FRACTURE
DE
L’EXTRÉMITÉ
SUPÉRIEURE
DU
FÉMUR
o Diagnostiquer
une
fracture
de
l’extrémité
supérieure
du
fémur,
en
connaître
les
implications
sur
l’autonomie
du
patient.
o Diagnostiquer
une
fracture
de
l’extrémité
inférieure
du
radius. Epidémiologie
Recommandations
:
ème
o Collège
d’orthopédie
à
paraitre 2
urgence
traumatologique
la
plus
fréquente
chez
le
sujet
âgé
(après
les
fractures
de
l’EIR).
o Facteurs
de
risques
• Prédominance
féminine
NOTION
CLÉS
• Terrain
ostéoporotique
Clinique
• Facteurs
de
risque
de
chute
ESF
:
Douleur
/
Impotence
fonctionnelle
/
Raccourcissement
/
Adduction
/
R°E
EIR
:
Douleur
/
Impotence
fonctionnelle
/
ATMS
/
Main
botte
radiale
/
Dos
ou
Ventre
de
fourchette
/
Douleur
palpation
épiphyse
radiale
ascensionnée
/
Physiopathologie
Horizontalisation
de
la
ligne
bi-‐styloïdienne
Paraclinique
RAPPELS
ANATOMIQUES
ET
RADIOLOGIQUES
ESF
:
Bassin
de
face
/
Hanche
face
+
profil
chirurgical
d’Arcelin
o Extrémité
supérieure
du
fémur
constituée
de
:
EIR
:
Poignet
face
+
profil
• Tête
fémorale
Complications
• Col
fémoral
ESF
:
• Jonction
métaphyso-‐épiphysaire
*Surmortalité § Grand
trochanter
;
Petit
trochanter
*Si
ostéosynthèse
:
OATF
/
Pseudarthrose
aseptique
du
col
/
Coxarthrose o Région
basi-‐cervicale
:
zone
de
grande
fragilité
*Si
arthroplastie
:
Luxation
/
Descellement
/
Cotyloïdite
/
Infection
/
Fracture o Angle
cervico-‐diaphysaire
:
125
–
135°
itérative • Coxa
VALGA
si
>
135°
;
Coxa
VARA
si
<
125°
EIR
:
*Aigues
:
lésions
associées
+++
*Secondaires
:
Déplacement
II
sous
plâtre
/
Enraidissement
doigts
/
Sd
canal
carpien
*Tardives
:
Cal
vicieux
/
Pseudarthrose
/
Neuroalgodystrophie
/
Douleur
/
Raideur
/
Rupture
tendon
long
extenseur
du
pouce
Traitement
ESF
:
NPO
anticoagulation
/
rééducation
(fauteuil
et
appui
précoce)
/
éducation
*#
cervicale
vraie
:
Vissage
(Garden
I
et
II)
/
Arthroplastie
de
hanche
(Garden
III
et
IV)
*#
trochantérienne
:
Réduction
et
ostéosynthèse
EIR
:
Réduction
+
ostéosynthèse
/
immobilisation
/
rééducation
/
éducation
2016-‐17
1/8
Orthopédie
:
ITEM
359
Fractures
fréquentes
de
l’adulte
et
du
sujet
âgé
o Artère
circonflexe
postérieure
:
vascularisation
des
¾
supérieurs
de
la
tête
fémorale EXAMEN
PHYSIQUE
BILATERAL
ET
COMPARATIF
+++
(hanche
controlatérale
!)
• Risque
de
nécrose
ischémique
de
la
tête
très
élevé
dans
les
fractures o Inspection
cervicales
vraies
déplacées • Aspect
typique
si
Garden
3
et
4
• Pas
de
risque
pour
les
fractures
trochantériennes § Raccourcissement/Adduction/Rotation
externe
• Pas
de
déformation
si
Garden
1
et
2
ou
si
fracture
trochantérienne
CIRCONSTANCES
DE
SURVENUE
o Palpation
o Fractures
TRAUMATIQUES
+++
(>90%
des
cas) • Si
fracture
du
col
:
• Simple
chute
de
sa
hauteur
chez
le
sujet
âgé
ostéoporotique § Douleur
à
la
palpation
inguinale
• Contexte
de
polytraumatisme
chez
le
sujet
jeune § Massif
trochantérien
indolore
o Fractures
PATHOLOGIQUES
(<10%
des
cas) • Si
fracture
trochantérienne
:
• Tumeurs
osseuses
primitives
ou
secondaires § Grand
trochanter
douloureux
et
ascensionné
+++
• Iatrogénie
(corticothérapie)
• Ostéopathie
carentielle,
fracture
de
fatigue…
Evolution
Formes
cliniques
o Rapidement
favorable
sous
traitement
chirurgical
o Délai
de
consolidation
:
3
mois
FRACTURES
CERVICALES
VRAIES
Clinique
à Classification
de
GARDEN
&
de
PAUWELS
INTERROGATOIRE
o ATCD
Déplacement
tête
fémorale
vers
le
haut
• Médicaux
(Tares
associées)/chirurgicaux
Verticalisation
des
travées
osseuses
o Prise
médicamenteuses COXA
VALGA
Engrènement
du
foyer
de
fracture
• Antiagrégant/Anticoagulant
(impaction)
o Mode
de
vie
• Autonomie
+++ 20%
• Contexte
social
:
A
domicile/Aides/Maison
de
retraite…
o Anamnèse
• Circonstances
de
survenue/Notion
de
traumatisme
Angle
cervico
diaphysaire
normal
• Heure
de
survenue/heure
du
dernier
repas
Obliquité
normale
• Mécanisme
lésionnel NON
DEPLACEE
§ Simple
chute
de
sa
hauteur/AVP Engrènement
du
foyer
de
fracture
o Signes
fonctionnels (impaction)
• Douleurs
vives
au
niveau
de
l’aine
• Impotence
fonctionnelle
totale <
1%
2016-‐17
2/8
Orthopédie
:
ITEM
359
Fractures
fréquentes
de
l’adulte
et
du
sujet
âgé
FRACTURES
TROCHANTERIENNES
Déplacement
tête
fémorale
vers
le
bas
Horizontalisation
des
travées
osseuses
CLASSIFICATION
DE
ENDER
Engrènement
+++
o Repose
sur
la
position
du
trait
de
fracture
par
rapport
au
massif
trochantérien
COXA
VARA
Comminution
postérieure
o Fractures
stables
:
Persistance
d’un
pont
capsulo-‐synovial
• Basi-‐cervicale
ou
cervico-‐trochantérienne
post-‐inférieur
• Per-‐trochantérienne
simple
50%
o Fractures
instables
:
• Per-‐trochantérienne
complexe
Obliquité
normale
• Inter-‐trochantérienne
Absence
d’engrènement
+++
• Sous-‐trochantérienne
DESOLIDARISEE++
• Trochantéro-‐diaphysaire
Fracture
désolidarisée
(absence
de
contact
COXA
VARA
capsulaire)
possible
Retour
possible
des
travées
osseuses
dans
l’axe
du
col
30%
CLASSIFICATION
DE
GARDEN
o Selon
(3)
:
• Orientation
des
travées
osseuses
• Angle
cervico-‐diaphysaire
• Engrènement
CLASSIFICATION
DE
PAUWELS
o Repose
sur
l’angle
que
fait
le
trait
de
fracture
par
rapport
à
l’horizontale
• Pauwels
1
:
Angle
<
30°
• Pauwels
2
:
Angle
30-‐50°
• Pauwels
3
:
Angle
>
50°
Examens
complémentaires
o Diagnostic
positif
• Radiographies
standards
§ Bassin
de
face
§ Hanche
F+P
2016-‐17
3/8
Orthopédie
:
ITEM
359
Fractures
fréquentes
de
l’adulte
et
du
sujet
âgé
PEC
o Hospitalisation
en
urgence
en
chirurgie
orthopédique
o Mise
A
JEUN
+++/prévenir
l’anesthésiste
:
cst°
et
bilan
préop
TTT
SYMTOMATIQUE
o Traitement
antalgique
:
Paracétamol
IV
o Immobilisation
+/-‐
traction
du
membre
inférieur
TTT
CHIRURGICAL
Fracture
du
col
garden
III
o Traitement
conservateur
=
ostéosynthèse
• TDM
de
hanche
en
cas
de
doute
diagnostique
+++
• Réduction
o Bilan
pré-‐thérapeutique
§ Au
bloc/sous
AG/Sous
contrôle
scopique
• Bilan
préopératoire
§ Systématique
si
fracture
trochantérienne/
Garden
III
ou
IV
§ Pas
de
réduction
si
Garden
I
ou
II
+++
Complications
• Contention
interne
du
foyer
de
fracture
§ Si
fracture
cervicale
vraie
o Générales
: → Vissage
du
col
• Surmortalité
majeure
:
15-‐20%
à
3
mois
§ Si
fracture
trochantérienne,
2
options
:
FRACTURES
CERVICALES
VRAIES
→ Foyer
fermé
:
Clou
gamma
o 3
complications
si
ostéosynthèse
: → Foyer
ouvert
:
Plaque-‐vis
(DHS)
• Ostéonécrose
aseptique
de
la
tête
fémorale o Traitement
non
conservateur
=
arthroplastie
de
hanche
• Pseudarthrose
aseptique
du
col
fémoral • Prothèse
céphalique
• Coxarthrose
secondaire
post-‐traumatique • Prothèse
intermédiaire
o Complications
si
arthroplastie
: • Prothèse
totale
• Luxation
mécanique
de
la
prothèse
• Descellement
de
la
prothèse Rééducation
et
Kinésithérapie
• Cotyloïdite
(en
cas
de
prothèse
cervico-‐céphalique) o Renforcement
musculaire/Récupération
des
amplitudes
et
mobilités
articulaires
• Infection
de
prothèse
(sepsis) o Mise
au
fauteuil
précoce
dès
J1
+++
/
Appui
à
J3
• Fracture
péri-‐prothétique
(sous
la
prothèse)
Mesures
associées
FRACTURES
TROCHANTERIENNES
o Prévention
des
complications
de
décubitus
• Cal
vicieux
+++ • Anticoagulation
préventive
+++/Bas
de
contention
• Démontage
de
l’ostéosynthèse o Arrêt
de
travail
si
besoin
avec
rédaction
du
CMI
2016-‐17
4/8
Orthopédie
:
ITEM
359
Fractures
fréquentes
de
l’adulte
et
du
sujet
âgé
o Prévention
des
chutes
chez
le
sujet
âgé
(cf
gériatrie)
o Correction
d’une
éventuelle
ostéoporose
sous-‐jacente
o Education
du
patient
porteur
de
prothèse
+++
• Eviter
les
positions
à
risque
de
luxation
• CI
injection
IM
et
intra
articulaire
du
côté
de
la
prothèse
• Prévention
et
TTT
de
tout
épisode
infectieux
• Consulter
en
urgence
si
douleur
de
hanche
ou
fièvre
!
Surveillance
o Clinique
• Fièvre,
cicatrice,
mollet,
neuro
(nerf
sciatique)
• Examen
locomoteur
o Paraclinique
• Plaquettes
2x/s
tant
que
HBPM
Mécanisme
lésionnel
• Radiographies
de
contrôle
à
48h
et
avant
la
sortie
o Traumatisme
à
BASSE
ENERGIE
+++
• Terrain
:
Femme
ménopausée/simple
chute
de
sa
haute
II.
FRACTURE
DE
L’EXTRÉMITÉ
INFÉRIEURE
DU
RADIUS
o Fracture
par
COMPRESSION-‐EXTENSION
=
chute
en
avant
• Bascule
postérieure
de
l’épiphyse
radiale
• Ascension
de
l’épiphyse
radiale
Epidémiologie
§ Par
impaction
dans
le
fragment
proximal
⇒ Engrènement
postérieur
Urgence
traumatologique
la
plus
fréquente
• Tassement
postéro-‐externe
o Facteur
de
risque
⇒
Horizontalisation
de
la
ligne
bistyloïdienne.
•
Prédominance
féminine
• Fracture
par
COMPRESSION-‐FLEXION
(ou
extension
modérée)
• Terrain
ostéoporotique
§ Bascule
antérieure
de
l’épiphyse
radiale
• Facteurs
de
risque
de
chute
§ Ascension
de
l’épiphyse
radiale
⇒ Par
impaction
dans
le
fragment
proximal
§ Tassement
antéro-‐externe
⇒
Horizontalisation
de
la
ligne
bistyloïdienne
Physiopathologie
o Traumatisme
à
HAUTE
ENERGIE
+++
• Terrain
:
sujet
jeune/traumatisme
violent
DEFINITION
• Fracture
comminutive
voire
éclatement
métaphyso-‐épiphysaire
o Il
s’agit
de
fracture
métaphyso-‐épiphysaires
Evolution
NOTIONS
DE
RADIO-‐ANATOMIE
DU
POIGNET
NORMAL
:
o Rapidement
favorable
sous
traitement
chirurgical
2016-‐17
5/8
Orthopédie
:
ITEM
359
Fractures
fréquentes
de
l’adulte
et
du
sujet
âgé
o Délai
de
consolidation
:
6
semaines • Vasculaires
:
Palpation
des
pouls
(plaie
A.radiale
exceptionnelle)
• Nerveuses
:
Testing
du
nerf
médian
• Tendineuses
:
Atteinte
du
long
extenseur
du
pouce
par
incarcération
du
Clinique
tendon
dans
le
foyer
de
fracture
• Osseuses
:
Fracture
ulnaire
+/-‐
luxation
associée,
fracture
des
os
du
carpe
INTERROGATOIRE
o ATCD
• Médicaux
(Tares
associées)/chirurgicaux Formes
cliniques
• Prise
médicamenteuses
§ Antiagrégant/Anticoagulant
o Mode
de
vie FRACTURES
À
DÉPLACEMENT
POSTÉRIEUR
(95%)
+++
• MAIN
DOMINANTE
+++
• Autonomie FRACTURES
SUS-‐ARTICULAIRES
(2/3)
• Contexte
social
:
A
domicile/Aides/Maison
de
retraite… o Fracture
de
Pouteau-‐Colles
o Anamnèse • Trait
de
fracture
simple,
transversal,
métaphysaire
• Circonstances
de
survenue/Notion
de
traumatisme o Fracture
de
Gérard-‐Marchant
• Heure
de
survenue/heure
du
dernier
repas • Arrachement
de
la
styloïde
ulnaire
associé
• Mécanisme
lésionnel
2016-‐17
6/8
Orthopédie
:
ITEM
359
Fractures
fréquentes
de
l’adulte
et
du
sujet
âgé
→ De
profil
:
Linéaire
oblique
en
haut
et
en
avant/Comminution
Examens
complémentaires
corticale
antérieure/Absence
d’engrènement
§ Déplacement
:
DIAGNOSTIC
POSITIF
→ De
face
:
Horizontalisation
de
la
ligne
bistyloïdienne/Index
o Radiographies
standards
Poignet
face
+
profil radio-‐ulnaire
distale
nul
ou
positif/Tassement
antéroexterne
de
l’épiphyse
radiale
• Si
fracture
de
Pouteau-‐Colles
:
§ Trait
de
fracture
: → De
profil
:
Bascule
antérieure
de
l’épiphyse
radiale/Déformation
en
ventre
de
fourchette
→ De
face
:
Simple,
transversal,
métaphysaire,
sus-‐articulaire
→ De
profil
:
Linéaire
oblique
en
bas
et
en
avant/Rupture
de
la
corticale
antérieur
+
comminution
corticale
postérieure/Absence
de
trait
de
refend
articulaire
§ Déplacement
:
→ De
face
:
Horizontalisation
de
la
ligne
bistyloïdienne/Index
radio-‐ulnaire
distale
nul
ou
positif/Tassement
externe
et
ascension
de
l’épiphyse
radiale
→ De
profil
:
Bascule
postérieure/Déformation
en
dos
de
fourchette/Engrenement
postérieur
avec
ascension
de
la
styloïde
radiale
Complications
AIGUES/IMMEDIATES
o Lésions
associées
• Cutanées
• Vasculaires
(A.radiale)
• Neurologiques
(N.médian)
Fracture
de
Pouteau
Colles
• Osseuses
(Ulna/Os
du
carpe)
• Ligamentaires
(Long
extenseur
du
pouce)
• Si
fracture
de
Goyrand-‐Smith
: o Décompensation
de
tares
§ Trait
de
fracture
:
→ De
face
:
Simple,
transversal,
métaphysaire,
sus-‐articulaire SECONDAIRES
AU
COURS
DE
L’IMMOBILISATION
• Déplacement
secondaire
sous
plâtre
2016-‐17
7/8
Orthopédie
:
ITEM
359
Fractures
fréquentes
de
l’adulte
et
du
sujet
âgé
• Enraidissement
des
doigts o Réduction
• Syndrome
du
canal
carpien • En
urgence/Au
bloc
opératoire
sous
AG/Par
manœuvres
externes
§ Traction
axiale/Flexion
palmaire/Inclinaison
ulnaire
TARDIVES
• Sous
contrôle
scopique
à
amplificateur
de
brillance
• Cal
vicieux
+++ o Contention
interne
par
ostéosynthèse
par
• Pseudarthrose • Embrochage
intrafocal
percutané
(Kapanji)
à
Foyer
fermé
• Algoneurodystrophie § Si
déplacement
postérieur
• Iatrogénie
:
Rupture
du
tendon
du
long
extenseur
du
pouce
(au
contact • Plaque-‐vis
à
Foyer
ouvert
d’une
broche) § Si
déplacement
antérieur
• Douleur/Raideurs
séquellaires • Fixateur
externe
• Arthrose § Si
fracture
ouverte
ou
comminutive
o Immobilisation
6
semaines
• Par
manchette
simple
pendant
6
semaines
(45J)
si
Pouteau-‐Colles
Surveillance
• Par
BABP
pendant
3
semaines
puis
manchette
plâtrée
pendant
3
semaines
sinon
o Clinique
TTT
orthopédique
(fractures
non
déplacés/stables)
• Hospitalisation
pour
48h
puis
cs
à
J7/J14/J21/J45
o Immobilisation
6
semaines
• Ablation
des
broches
à
6
semaines
• Par
manchette
simple
pendant
6
semaines
(45J)
si
Pouteau-‐Colles
• Plâtre
:
douleur/fièvre/coloration/mobilisation
des
extrémités
• Par
BABP
pendant
3
semaines
puis
manchette
plâtrée
pendant
3
semaines
sinon
o Paraclinique
Rééducation
et
kinésithérapie
• Radiographie
de
contrôle
à
chaque
consultation
o Mobilisation
des
doigts
• Consolidation
à
6
semaines
!
• Dès
J1
par
le
patient
lui
même
jusqu’à
ablation
du
plâtre
• Puis
rééducation
active
par
kinésithérapie
o Mobilisation
passive
puis
active
Traitement
(HORS
PROGRAMME)
• Lutte
contre
enraidissement
PEC
o Hospitalisation
en
urgence
en
chirurgie
orthopédique
o Mise
A
JEUN/prévenir
l’anesthésiste
:
cst°
et
bilan
préop
o Retrait
des
bijoux
+++
TTT
SYMTOMATIQUE
o Traitement
antalgique
:
Paracétamol
IV
o Immobilisation
temporaire
du
foyer
de
fracture
dans
une
attelle/poignet
surélevé
TTT CHIRURGICAL
2016-‐17
8/8
Pédiatrie : ITEM 360
Fractures chez l’enfant
Objectif CNG : Généralités
o Connaître le diagnostic, les complications et les principes du traitement des
fractures de l’enfant. o Croissance de l’enfant :
o Connaître les caractères spécifiques et les complications des fractures du coude et • En longueur par le cartilage de croissance :
de la cheville de l’enfant et de l’adolescent. Situé entre la métaphyse et l’épiphyse.
Recommandations : D’autant + actif qu’il est situé « près des genoux, loin du coude ».
o Collège national des Pédiatres Universitaires - 6ème édition • En largeur par le périoste :
Capacité à constituer rapidement un cal osseux et permettre le
NOTIONS CLÉS remodelage osseux.
Généralités : o Certaines fractures sont spécifiques à l’enfant :
Cartilage de croissance, périoste, fractures spécifiques de l’enfant. • Fractures sous-périostées.
• Fractures en bois vert.
Clinique : • Fractures en motte de beurre.
Côté dominant, circonstances du traumatisme, mécanisme lésionnel, douleur- • Déformations plastiques.
impotence-déformation, complications immédiates+++. • Décollements épiphysaires : Surviennent au niveau du cartilage de
croissance Classification de Salter et Harris.
Etiologies: • Arrachement apophysaires.
(Poly)Traumatisme, fragilité osseuse constitutionnelle, fractures pathologiques,
Sd. de Silverman.
Clinique
Paraclinique :
Radio F+P Fractures sous-périostée, en bois vert, en motte de beurre,
INTERROGATOIRE
déformations plastiques, décollements épiphysaires, arrachement.
o Caractéristiques de l’enfant :
• Âge, ATCD orthopédiques.
Complications :
Immédiates (Peau, pouls, nerfs). • Côté dominant.
2ndR (Déplacement 2ndR, Sd. des Loges-Volkmann). • Statut vaccinal.
Tardives (Inégalité/Pont d’épiphysiodèse/Cal vicieux). o Circonstances du traumatisme :
• Mécanisme lésionnel.
Traitement : • Contexte (accident, sport).
Douleur+++, surtout orthopédique+++. • Facteurs de risque de maltraitance.
2016-17 1/6
Pédiatrie : ITEM 360
Fractures chez l’enfant
o Signes locaux : Examens complémentaires
• Douleur à la palpation.
• Œdème, ecchymose. BILAN D’IMAGERIE
o Complications immédiates : o Clichés radiographiques avec incidence Face + Profil :
• Ouverture cutanée, anomalies vasculo-nerveuses. • Centrés sur les zones douloureuses.
• Englobant les articulations sus- et sous-jacentes.
• Signes directs :
Etiologie Trait de fracture.
Déplacement.
CIRCONSTANCES HABITUELLES • Signes indirects :
o Traumatismes : Refoulement des liserés graisseux péri-articulaire (hémarthrose).
• Activités sportives de récréation. Modification des rapports articulaires habituels.
• Accidents domestiques. Œdème des parties molles.
o Poly-traumatismes : Rares.
SEMIOLOGIE RADIOLOGIQUE PROPRE A L’ENFANT
CIRCONSTANCES PARTICULIERES
o Fragilité osseuse constitutionnelle = Maladie de Lobstein :
• Fractures le plus souvent diaphysaires.
• Signes évocateurs :
Caractère familial.
Sclérotique bleue. Fracture sous-périostée :
Fractures répétées pour des traumatismes minimes. Fracture de l’os mais intégrité du périoste.
o Fractures pathologiques : Source : SOFOP
• Sur lésion kystique :
Kyste osseux essentiel, kyste anévrismal.
• Sur lésion lytique :
Ostéosarcome, sarcome d’Ewing.
Métastases de neuroblastome ou néphroblastome.
o Syndrome de Silverman (= Maltraitance+++) :
• A évoquer systématiquement devant un très jeune enfant.
• Radiologiquement : Fracture en bois vert :
Lésions osseuses, fractures multiples d’âges différents. Rupture de l’os (corticale et périoste) dans le versant
Cal osseux. convexe de l’incurvation.
Arrachement métaphysaires, décollement périostés. Mais persistance d’une continuité corticale / périoste
dans la concavité.
Source : Université Paris Descartes
2016-17 2/6
Pédiatrie : ITEM 360
Fractures chez l’enfant
Complications
o Déformation plastique : Incurvation pathologique sans rupture corticale.
o Fracture en motte de beurre :
IMMEDIATES
• Tassement épiphysaire par impaction de la diaphyse. o Ouverture cutanée.
o Lésions vasculo-nerveuses.
SECONDAIRES
o Déplacement 2ndR sous plâtre.
o Syndrome des loges de Volkmann.
A DISTANCE
o Inégalité de longueur des membres :
• Lié à l’allongement osseux post-fracturaire.
Source : Université Paris Descartes • Lié à une épiphysiodèse.
o Pont d’épiphysiodèse (Salter III, IV, V) :
o Décollement épiphysaire : • Pont central avec arrêt de croissance de l’extrémité atteinte.
• Atteinte du cartilage de croissance. • Pont périphérique avec désaxation.
• Classification de Salter & Harris : o Cal vicieux.
Type I : Décollement épiphysaire pur.
Type II : Décollement associé à une fracture métaphysaire.
Type III : Décollement associé à une fracture épiphysaire. Traitement
Type IV : Décollement associé à une fracture métaphyso-épiphysaire.
Type V : Ecrasement du cartilage de croissance. GENERALITES
o 1ère urgence = Traitement symptomatique de la douleur.
o Le traitement est avant tout orthopédique.
o Le traitement chirurgical est en revanche indispensable en cas :
• De fractures articulaires déplacées.
• D’interruption de la lignée des cellules germinales du cartilage de croissance
(Salter III et IV).
MODALITES THERAPEUTIQUES
o TT. symptomatique :
• Antalgique+++ (IV en cas de TT. chirurgical).
• En cas de Tt. chirurgical : A jeun, consentement parental.
o TT. orthopédique :
• Réduction sous sédation (Aux urgences ou au bloc opératoire).
• Immobilisation par plâtre.
2016-17 3/6
Pédiatrie : ITEM 360
Fractures chez l’enfant
o TT. chirurgical : I. SPÉCIFICITÉ : FRACTURE DU COUDE
• Fractures ouvertes : Parage plaie + Fixateur externe.
• Fractures non compliquées :
Réduction sous AG.
Ostéo-synthèse. Généralités
Immobilisation.
o Mécanisme : Le plus souvent choc indirect (Chute sur la main).
REMARQUES : o Les lésions dépendent de l’âge, du fait de l’apparition progressive des principaux
o Aucun matériel d’ostéo-synthèse ne doit ponter ou traverser le cartilage de noyaux d’ossification :
croissance Risque d’épiphysiodèse+++. • Condyle externe : 3 ans.
o Pas de TT. anti-coagulant préventif avant la puberté. • Epitrochlée (Epicondyle médial) : 6 ans.
o Pas de kinésithérapie systématique. • Trochlée : 9 ans.
• Epicondyle latéral : 12 ans.
o Type de fracture :
Surveillance • Extra-articulaire = Fractures supra-condyliennes.
• Avulsions de l’épitrochlée (± Luxations du coude associées).
EVOLUTION HABITUELLE • Fractures articulaires = Condyle externe, condyle interne, capitellum.
o Consolidation :
• 45j pour les métaphyses et épiphyses.
• 3 mois pour les diaphyses. Clinique
Remarque : Les fractures de l’épicondyle médial doivent faire rechercher une atteinte du
nerf ulnaire, ainsi qu’une luxation de coude associée+++ ( Réduction en urgence).
2016-17 4/6
Pédiatrie : ITEM 360
Fractures chez l’enfant
Examens complémentaires • Réduction-ostéo-synthèse à foyer fermé par broche.
• Réduction-ostéo-synthèse à foyer ouvert :
BILAN D’IMAGERIE En cas d’échec de réduction par manœuvres externes.
o Radiographie du coude Face + Profil : En cas de fractures en flexion.
• Après immobilisation dans une attelle (Plutôt en extension). o Immobilisation post-opératoire :
• Plâtre thoraco-brachial.
SEMIOLOGIE RADIOLOGIQUE • BABP + Mayo Clinic.
o Les fractures supra-condyliennes peuvent être :
• En extension (choc indirect, déplacement du fragment distal en arrière) et FRACTURES DE L’EPICONDYLE MEDIAL ET DU CONDYLE EXTERNE
sont classées en 4 stades selon Lagrange et Rigault. o Réduction-ostéo-synthèse à foyer ouvert par broche :
• En flexion (déplacement du fragment distal en avant). • Afin de s’assurer de la réduction anatomique.
o Les fractures du condyle externe correspondent à un Salter IV : • Afin de localiser le nerf ulnaire.
• Doivent être réduites anatomiquement.
2016-17 5/6
Pédiatrie : ITEM 360
Fractures chez l’enfant
Examens complémentaires FRACTURES EXTRA-ARTICULAIRES
o Réduction par manœuvres externes sous anesthésie.
o Suivie d’une immobilisation cruro-pédieuse 6 semaines.
BILAN D’IMAGERIE
o Appui interdit.
o Radiographie de la cheville Face + Profil voire ¾.
o Scanner de cheville.
FRACTURES ARTICULAIRES
o Réduction à ciel ouvert.
SEMIOLOGIE RADIOLOGIQUE
o Suivie d’une ostéo-synthèse par broche ou vis (ne traversant pas le cartilage).
o Classification la plus utile = Celle de Salter et Harris.
o Entité particulière = « Fracture triplane » associant :
Remarque : En cas d’ouverture ou de délabrement cutané, ne pas oublier
• Trait sagittal épiphysaire (équivalent Salter III).
l’antibioprophylaxie et préférer une immobilisation par fixateur externe.
• Trait horizontal dans le cartilage de croissance.
• Trait frontal métaphysaire (équivalent Salter II).
Mon mémento
Complications o
o
PRECOCES
o Ouverture cutanée+++.
o
o Ischémie.
o Syndrome des loges.
o
o Infection.
o Déplacement 2ndR.
o
TARDIVES
o
o Epiphysiodèse+++.
o Arthrose+++ (fracture articulaire mal réduite).
o
o
Traitement = URGENCE
o
DANS UN PREMIER TEMPS
o TT. de la douleur. o
o Immobilisation dans une attelle.
o Sur-élévation de la jambe. o
2016-17 6/6
Orthopédie : ITEM 361
Surveillance d’un malade sous plâtre
Objectif CNG : • Signes physiques :
o Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge. § Jambe augmentée de volume, peau tendue ± luisante.
++.
Recommandations : § Pouls conservés
o Collège d’orthopédie à paraitre o Paraclinique :
• Aucun examen complémentaire à Urgence diagnostique et thérapeutique :
Le diagnostic est clinique.
NOTIONS CLÉS
• En cas de doute : Mesure de la pression des loges : Ne doit pas retarder la
Complications : +++
PEC .
nd
Précoces : Syndrome des loges, compression, déplacement 2 R, MTEV. o Traitement :
Tardives : Cal vicieux, pseudo-arthrose, enraidissement amyotrophie, SDRC I. • Fendre / Bi-valver le plâtre avec appel du chirurgien.
• Aponévrotomie de décharge en urgence au bloc opératoire (cf image).
Surveillance :
+++ • Fermeture progressive sur quelques jours.
Education du malade sous plâtre .
Réévaluation clinique systématique à 48h + Surveillance radiologique.
2016-17 1/4
Orthopédie : ITEM 361
Surveillance d’un malade sous plâtre
II. COMPLICATIONS TARDIVES
• CAT :
§ Fenêtrer ou fendre le plâtre. CAL VICIEUX
§ Soins locaux. o Définition :
§ ± anti-biothérapie anti-staphylococcique si nécessaire.
• Consolidation du foyer de fracture dans une position anormale.
o Artérielle :
• Favorisée par :
• Clinique : § Défaut initial de réduction.
§ Pâleur.
§ Déplacement secondaire négligé.
§ Froideur. o Clinique :
§ Absence de pouls.
• Déformation / relief osseux anormal.
• CAT : Fendre le plâtre.
• Gêne esthétique.
o Veineuse :
o Traitement : Ostéotomie de ré-axation.
• Clinique :
§ Œdème en aval du plâtre.
§ Cyanose des extrémités.
• CAT : Fendre le plâtre.
o Nerveuse :
• Clinique :
§ Déficit sensitivomoteur dans le territoire concerné.
+++
→ N. fibulaire et N. ulnaire .
• CAT : Fendre le plâtre.
2016-17 2/4
Orthopédie : ITEM 361
Surveillance d’un malade sous plâtre
o Traitement : o Dans tous les cas :
• Excision du foyer de pseudarthrose. • Radiographie sous plâtre immédiate.
• Greffe avec de l’os spongieux autologue. • Contrôle systématique dans les 48h.
• Ostéosynthèse. FREQUENCE DE LA SURVEILLANCE
+++
ENRAIDISSEMENT ARTICULAIRE / RETRACTION CAPSULAIRE / AMYOTROPHIE o Contrôle systématique dans les 48h .
o Prévention systématique : o Puis 1 fois par semaine (J7 / J14 / J21).
• Rééducation-kinésithérapie précoce dès la mise sous plâtre. o Puis espacée (2 à 3 semaines).
2016-17 3/4
Orthopédie : ITEM 361
Surveillance d’un malade sous plâtre
Mon mémento
2016-17 4/4