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Actualités sur la

RHUMATOLOGIE
PÉDIATRIQUE
Inflammation

Comment faire le diagnostic


d’arthrite juvénile
idiopathique ?
Juvenile idiopathic arthritis: diagnostic procedure
Chantal Job-Deslandre*

L
e terme d’“arthrite juvénile idiopathique” pharyngite, adénopathies ; le CINCA/NOMID (syn-
(AJI) regroupe l’ensemble des arthrites débu- drome chronique, infantile, neurologique, cutané et
tant avant l’âge de 16 ans, d’une durée supé- articulaire/Neonatal Onset Multisystem Inflammatory
rieure à 6 semaines et sans cause identifiée. L’AJI Disease) est exceptionnel et sera identifié par les
est une pathologie rare (au sens de la définition de tests génétiques. La maladie de Kawasaki comporte
l’OMS), mais non exceptionnelle. Son incidence et des signes cutanés et muqueux spécifiques : c’est une
sa prévalence sont respectivement estimées à 2 à urgence thérapeutique en raison du risque d’ané-
20/100 000 enfants et 16 à 150/100 000 enfants (1) ; vrisme coronaire.
cette grande variabilité peut s’expliquer par des dif- Chez l’enfant plus âgé, les causes infectieuses sont
férences dans les méthodologies utilisées pour les rares ; les causes tumorales (leucémie) restent pos-
études (2). sibles. Le rhumatisme articulaire aigu (RAA) est
exceptionnel, compte tenu du traitement quasi systé­
matique des angines par les antibiotiques. Les ­arthrites
Première étape du diagnostic : de Lyme s’observent dans des régions d’endémie
éliminer toutes les pathologies (Sologne, Alsace) et après un séjour en forêt ou à
proximité ; au moindre doute, la sérologie affirmera ou
infectieuses, inflammatoires infirmera ce diagnostic. Les connectivites comportent
ou tumorales comportant en général des signes cliniques e­ t/­ou biologiques
une atteinte articulaire associés qui permettent de les reconnaître ; il en est
de même pour la maladie de Behçet et la “maladie
Chez le jeune enfant (< 2 ans), les causes infec- périodique” (ethnie, mode évolutif par crises).
tieuses (bactériennes et virales) sont les plus
fréquentes, notamment en cas de monoarthrite.
Les causes malignes (leucémies, neuroblastome) Deuxième étape du diagnostic :
doivent être systématiquement évoquées en cas la classification des arthrites
de fièvre et/ou d’altération de l’état général ; la
scintigraphie osseuse et/ou le myélogramme per- juvéniles idiopathiques
mettent ­d’affirmer ou d’infirmer facilement ces La classification des AJI a fait l’objet d’un long che-
hypothèses. En cas de fièvre prolongée avec un syn- minement et a été la source de grandes confusions
drome inflammatoire biologique, les pathologies entre les Nord-Américains, qui utilisaient le terme
auto-inflammatoires doivent être discutées ; le syn- d’“arthrite rhumatoïde juvénile” (par opposition au
drome d’hyper-IgD sera recherché par un dosage “rhumatisme articulaire aigu”), et les Européens,
d’acide mévalonique urinaire en période fébrile ; le adeptes du terme “arthrite chronique juvénile” (3).
syndrome de Marshall se caractérise par la régularité In fine, en 1996, a été établie la première classifica-
* Service de rhumatologie A, univer- des poussées et leur régression en quelques jours ; le tion internationale (ILAR), qui a secondairement fait
sité Paris-V, hôpital Cochin, Paris.
FPAPA comporte des signes associés : fièvre, aphtose, l’objet de révisions en 1997 (Durban), puis en 2001

26  |  La Lettre du Rhumatologue • No 394 - septembre 2013


Points forts
»» L’arthrite juvénile idiopathique (AJI) est un ensemble de maladies comportant une atteinte articulaire
qui débute avant l’âge de 16 ans, d’une durée supérieure à 6 semaines et sans cause identifiée. Mots-clés
»» La première étape du diagnostic doit comporter la recherche et l’élimination des pathologies définies
Arthrite juvénile
comportant une atteinte articulaire, principalement les causes infectieuses et tumorales.
idopathique
»» La classification internationale ILAR a permis de définir, par des critères d’inclusion et d’exclusion,
6 maladies différentes sur les plans clinique et évolutif. Classification
»» L’oligoarthrite est une maladie articulaire spécifiquement pédiatrique ; les 5 autres AJI ont des corres-
pondances chez l’adulte, mais des spécificités liées à leur début précoce.

(Edmonton) [4], le but de ces révisions étant d’amé- principe de cette classification repose sur la notion Highlights
liorer la spécificité des critères qui permettent de de catégories mutuellement exclusives, c’est-à-dire »»Juvenile idiopathic arthritis
réduire l’hétérogénéité de chaque groupe ainsi que définies par des critères d’inclusion et d’exclusion. De is not a single disease but a
le pourcentage d’arthrites inclassées. ce fait, il existe une septième catégorie d’arthrites term that encompasses all
La classification ILAR 2001 définit 6 catégories ou inclassées ou indifférenciées pour les patients ne forms of arthritis that begin
maladies différentes : la forme systémique (AJIs) ; répondant pas aux critères d’une catégorie ou, au before 16 years of age, persist
la forme oligoarticulaire (oAJI), qui se décompose contraire, répondant aux critères de 2 catégories for more than 6 weeks and are
en 2 sous-groupes (oligoarticulaire persistante ou ou plus (tableau). of unknown origin.
extensive) en fonction de l’évolution après 6 mois ; Cette classification, testée dans quelques cohortes »»The first step of diagnosis
la forme polyarticulaire avec facteur rhumatoïde ; la par référence à la classification précédente, semble must exclude all known dis-
eases with articular involve-
forme polyarticulaire sans facteur rhumatoïde ; les permettre de classer 92 % des AJI (5), mais elle ne
ment, mainly infectious and
arthrites et les enthésites ; l’arthrite psoriasique. Le résout pas toutes les difficultés. tumoral.
»»The ILAR classification inclu-
Tableau. Classification d’Edmonton des arthrites juvéniles idiopathiques (4).
sion and exclusion criteria
Critères d’exclusion allowed the recognition of
a. Psoriasis ou antécédent de psoriasis chez un parent de 1er degré 6 different subgroups.
b. Arthrite débutant après l’âge de 6 ans chez un garçon HLA-B27 »»Oligoarthritis is the only
c. Spondylarthrite ankylosante, arthrite et enthésite, sacro-iliite avec entéropathie inflammatoire, ou uvéite antérieure aiguë disease specific for children
ou antécédent de l’une de ces affections chez un parent de 1er degré and never begins in adulthood.
d. Présence de facteurs rhumatoïdes IgM à 2 reprises à 3 mois d’intervalle The 5 other subgroups are also
e. Présence d’une arthrite systémique chez le patient described in adults but have
Arthrite systémique pediatric specificities due to
Définition : arthrite touchant 1 ou plusieurs articulations, précédée ou accompagnée d’une fièvre quotidienne their onset in childhood.
d’une durée de plus de 2 semaines et de 1 ou plusieurs des symptômes suivants : éruption fugace, adénopathies,
hépatosplénomégalie, épanchements séreux
Exclusion : a, b, c, d Keywords
Oligoarthrite Juvenile idiopathic arthritis
Définition : arthrite affectant 1 à 4 articulations durant les 6 premiers mois de la maladie. Classification
Deux sous-groupes sont identifiés : oligoarthrite persistante et oligoarthrite extensive à 5 articulations et plus après 6 mois
Exclusion : a, b, c, d, e
Polyarthrite sans facteur rhumatoïde
Définition : arthrite touchant 5 articulations ou plus dès le début. Absence de facteurs rhumatoïdes
Exclusion : a, b, c, d, e
Polyarthrite avec facteur rhumatoïde
Définition : arthrite touchant 5 articulations ou plus dès le début.
Présence de facteurs rhumatoïdes à 2 tests effectués durant les 6 premiers mois
Exclusion : a, b, c, e
Arthrite en rapport avec une enthésite (ERA)*
Définition : arthrite et enthésite ou arthrite et au moins 2 des critères suivants :
douleurs sacro-iliaques et/ou rachialgie inflammatoire, uvéite antérieure aiguë, présence de l’antigène HLA-B27, antécédents familiaux de :
uvéite, spondylarthropathie, sacro-iliite avec entéropathie inflammatoire chez un parent du 1er degré
Exclusion : a, d, e
Arthrite psoriasique
Définition : arthrite et psoriasis ou arthrite et 2 des critères suivants :
dactylite, piqueté unguéal ou onycholyse, antécédent familial de psoriasis chez un parent du 1er degré
Exclusion : b, c, d, e
Arthrite ne répondant à aucune des catégories ci-dessus ou entrant dans 2 catégories ou plus
* correspond en fait à la dénomination française “spondylarthropathie”.

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L’arthrite juvénile systémique particularité clinique : la fréquence des arthrites péri-


phériques et des enthésites (plantaires et insertion
Sa présentation clinique (fièvre, éruption, arthrite et du tendon d’Achille) et la rareté de l’atteinte axiale
atteinte des séreuses), le sex-ratio de 1 et les données initiale (lombaire ou sacro-iliaque) [8]. Certaines
pathogéniques (dysrégulation de l’immunité innée localisations sont particulièrement évocatrices :
avec hyperproduction de cytokines IL-1 et IL-6) en l’arthrite de la métatarso-phalangienne ou de l’inter­
font un modèle de maladie auto-inflammatoire poly­ phalangienne du gros orteil, mimant une crise de
génique. Le diagnostic est envisagé chez un jeune goutte ; la présence de doigts ou orteils “en saucisse”.
enfant (moins de 6 ans dans 2/3 des cas) présentant Au cours de l’évolution peut apparaître une sacro-
depuis plusieurs semaines une fièvre hectique (plu- iliite radiologique et, surtout, une coxite dans 20 %
sieurs pics quotidiens à 39 °C ou plus), associée à des des cas (bilatérale dans la moitié des cas).
douleurs articulaires et à des éruptions érythéma- On pourrait donc envisager de remplacer l’appella-
teuses diffuses et fugaces, lors des pics thermiques. tion “arthrite en rapport avec une enthésite” (ERA)
À la différence des maladies de Still de l’adulte (défi- par celle de “spondylarthropathie”, ce qui permet-
nies par les critères de Yamaguchi), les arthrites sont trait un continuum à l’âge adulte (7).
indispensables au diagnostic, mais elles peuvent
n’apparaître que secondairement (délai moyen de
30 jours) [6]. C’est dans cette situation que les diag- Les oligoarthrites
nostics de pathologies infectieuses et tumorales (leu-
cémie) sont le plus souvent discutés, ce qui conduit Elles représentent la moitié des AJI et sont une
au myélogramme au moindre doute. pathologie spécifiquement pédiatrique, caractérisée
Le profil évolutif (mono- ou polycyclique, avec des par une atteinte articulaire asymétrique, un début
phases de rémission [50 % des cas], ou progressif, précoce (avant l’âge de 6 ans), une prédominance
avec atteinte articulaire destructrice [50 % des cas]), féminine (80 % des cas), la présence de facteurs
d’une part, et la réponse aux traitements par anta- antinucléaires (FAN) dans 70 à 80 % des cas et un
gonistes de l’IL-1, d’autre part, contribuent à une risque de survenue d’une iridocyclite à œil blanc
certaine hétérogénéité, et suggère que l’AJIs serait dans 30 % des cas environ. La présentation la plus
plus un syndrome qu’une maladie (7). habituelle est une boiterie par atteinte du genou ou
du pied chez une fillette de 2 à 4 ans. La classification
ILAR distingue, selon le mode évolutif, les formes
La polyarthrite restant oligoarticulaires des formes extensives, qui
avec facteur rhumatoïde comportent, après 6 mois d’évolution, plus de 4 arti-
culations atteintes.
Cette forme est rare chez l’enfant et représente
environ 5 % des AJI ; elle peut être considérée comme
l’équivalent de la polyarthrite rhumatoïde (PR) de Les polyarthrites
l’adulte ; elle comporte une atteinte articulaire bila- sans facteur rhumatoïde
térale et symétrique, de début tardif (10/12 ans) chez
une fille (70 % des cas) et est caractérisée au plan Ce groupe hétérogène représente 20 % des AJI et
biologique par la présence de facteurs rhumatoïdes comporte 2 phénotypes différents :
et d’anticorps anti-CCP. Elle est associée, comme ➤➤ une atteinte symétrique des petites et des
la PR de l’adulte, aux antigènes HLA-DR1 et -DR4. grosses articulations sans FAN, ressemblant aux
PR séronégatives de l’adulte ;
➤➤ une atteinte asymétrique touchant plutôt les
Les arthrites avec enthésites grosses articulations avec présence de FAN, ressem-
blant aux oligoarthrites extensives avec, dans un certain
Représentant 10 à 20 % des AJI, elles concernent nombre de cas, la survenue d’une irido­cyclite.
surtout les garçons (rapport garçons/filles = 7/1), De ce fait, les auteurs italiens (9) ont émis l’hypo-
et débutent vers l’âge de 10 ans par des arthrites thèse que la prise en compte de la topographie de
asymétriques des membres inférieurs. Dans environ l’atteinte articulaire initiale et de la présence de FAN
70 % des cas, on retrouve l’antigène HLA-B27. permettait de définir des groupes homogènes aux
Elles sont donc assez superposables aux spondyl­ plans clinique et évolutif. La comparaison, au sein
arthro­pathies indifférenciées de l’adulte, avec une des catégories ILAR d’oligo-AJI et de poly-AJI sans

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facteurs rhumatoïdes (n = 256), des patients avec psoriasique : un sous-groupe à prédominance fémi-
et sans FAN fait apparaître en analyse multivariée nine, à début précoce, souvent associé à la présence
des différences significatives, avec, dans le groupe de FAN et parfois compliqué d’uvéite (proche des
FAN positif, un âge de début plus précoce (≤ 6 ans) oAJI), et un groupe à début plus tardif, à prédomi-
[OR = 4,08], une atteinte articulaire asymétrique nance masculine, proche des arthrites avec enthé-
(OR = 7,05), la présence fréquente d’une uvéite sites (13). Par ailleurs, les antécédents familiaux de
(OR = 12,38) et la rareté de l’atteinte des méta­ psoriasis cutané sont une des causes les plus impor-
carpo­phalangiennes (OR = 0,32) et de la hanche tantes de non-classification chez les patients présen-
(OR = 0,23). Le suivi prospectif de ces patients sur tant tous les critères d’oAJI. Ce critère devra à l’avenir
une période de 5 ans confirme l’homogénéité du être rediscuté, d’autant plus qu’il semble acquis que
groupe, avec une réduction progressive de la fré- les oligoarthrites avec ou sans anté­cédents familiaux
quence des monoarthrites de 72 à 12 %, allant de de psoriasis sont identiques dans leur présentation
pair avec une augmentation des formes oligo- et clinique et leur profil évolutif (14).
polyarticulaires ; cependant, la fréquence des formes
avec atteinte de plus de 11 articulations reste stable
et faible (11 %), et, globalement, le pronostic est Conclusion
meilleur, comparativement à celui des formes sans
FAN et/ou avec facteur rhumatoïde (10). Chez l’enfant comme chez l’adulte, différentes mala-
Cette différence phénotypique est également étayée dies peuvent être à l’origine d’une atteinte articulaire
par des études génétiques retrouvant des simila- chronique. À l’exception des oligo­arthrites, spécifique-
rités entre les oligoarthrites et les polyarthrites sans ment pédiatriques, les autres pathologies sont assez
facteur rhumatoïde avec FAN (11). superposables aux pathologies articulaires chroniques
décrites chez l’adulte, avec des spécificités liées au
début plus précoce et à leur survenue dans des orga-
Les arthrites psoriasiques nismes en croissance. L’évolution de la classification
devrait pouvoir se faire vers une unité terminologique,
Elles représentent 5 à 10 % des AJI et constituent avec des spécificités des formes à début pédiatrique.
également un groupe hétérogène, avec, d’une part, Les éléments cliniques restent fondamentaux pour
des formes à prédominance masculine et début tardif diagnostiquer une AJI, les examens complémentaires
(10 ans) ressemblant aux arthrites avec enthésites ; les plus utiles étant, outre la mesure des paramètres
d’autre part, des formes à prédominance féminine, de l’inflammation, la recherche de FAN et, éventuel-
à début plus précoce, avec atteinte articulaire asy- lement, de facteur rhumatoïde dans les polyarthrites
métrique et, de façon non exceptionnelle, présence à début tardif ; les radiographies standard (bilatérales
de FAN et survenue d’iridocyclites ressemblant aux et comparatives) des articulations atteintes ont pour
oligoarthrites. but de servir d’éléments de référence pour le suivi
La comparaison entre les critères ILAR et ceux de évolutif, mais elles n’apportent en règle générale pas
Vancouver (12) dans les arthrites psoriasiques fait d’arguments diagnostiques ; la place de l’écho­graphie
apparaître des discordances et une hétérogénéité du n’est pas encore validée en tant qu’argument diag- L ’auteur déclare
groupe (12). Il apparaît ainsi 2 catégories d’arthrite nostique. ■ ne pas avoir de liens d’intérêts.

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