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Origine embryologique du tube digestif primitif:

*LE TUBE DIGESTIF PRIMITIF DERIVE DE LA VESICULE VITELLINe 2air ET SE FORME LORS DE LA DELIMITATION
AU COURS DE LA 4° SEMAINE . CE TUBE PRIMITIF DONNE:
-L'APPAREIL RESPIRATOIRE
-L'APPAREIL DIGESTIF: TUBE DIGESTIF ET GLANDES ANNNEXES . il comprend:
*L'intestin pharyngien (IPh) :C'est la portion initiale .ll s'ouvre au j27 dans la cavité amniotique par résorption de la
membrane pharyngienne .cette ouverture se fait au fond d'une dépression, le stomodaeum.
-Intestin pharyngien et stomodaeum forment la cavité buccale

*intestin primitif anterieur (IA): il donnera l'oesophage et se termine par une petite dilatation l'estomac primitif,
il émet un bourgeon ventral à l'origine de l appareil respiratoire

*L'intestin primitif postereur (IPo): il donnera la 2ª moitié du gros intestin son extrémité se jette dans le cloaque
cavité commune avec l'allantoide qui est séparée de la cavité amniotique par la membrane cloacale.
-L'ouverture de l'extrémité caudale du tube sera tardive,vers 9-10° se et ne se produira qu'après le cloisonnement du
cloaque (sinus urogénital en avant et rectum en arrière)
*intestin primitif moyen (IM): il donnera le foie, pancreas, intestin grele et la 1/2 du gros intestin

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Cavité bucco-pharyngée
A. Cavité buccale
1- Introduction :
La bouche est le premier compartiment du tube digestif à être en contact avec les aliments et le seul à en
assurer l’ingestion. La plupart de ses fonctions digestives proprement dites sont assurées par des organes
annexes, notamment les dents (pour la mastication) et les glandes salivaires et la langue (pour la salivation
et la déglutition).

2- Muqueuse buccale :
- Epithélium : c’est un épithélium malpighien non kératinisé (il est kératinisé au niveau de la gencive et du palais
osseux) reposant sur une lame basale.
- Chorion :
o Couche superficielle : papillaire.
o Couche profonde : (derme) conjonctivo-élastique riche en vaisseaux sanguins et en glandes salivaires
accessoires.
- Sous-muqueuse : faite de tissu conjonctif lâche riche en vaisseaux sanguins et en tissu adipeux, notamment
au niveau du plancher de la bouche.

3- Muqueuse linguale :
C’est une muqueuse de type buccal. Elle est hérissée de papilles, chacune comportant :
o Un axe conjonctivo-vasculaire principal, unique ou ramifié.
o Un épithélium malpighien non kératinisé.
On distingue trois types de papilles :
o Papilles filiformes : réparties sur toute la surface de la langue.
o Papilles fongiformes : disposées en avant du V lingual.
o Papilles caliciformes ou circumvallées : forment les branches du V lingual. Elles ressemblent fortement
aux papilles fongiformes mais sont entourées par des sillons circulaires ou « vallums » qui les séparent les
unes des autres.
A noter que les deux derniers types de papilles renferment des récepteurs sensoriels particuliers
appelés : bourgeons du gout.

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B. Glandes salivaires principales


1- Introduction :
Elles sont représentées par les glandes parotides, sous-maxillaires et sublinguales. Ce sont des glandes
exocrines tubuloacineuses composées de type congloméré.

2- Topologie :
o Glande parotide : volumineuse, à peu près triangulaire, située devant l’oreille, entre le muscle masséter
et la peau. Son conduit suit l’arcade zygomatique pour déboucher dans le vestibule.
o Glande sous-maxillaire : de la taille d’une noisette, elle se trouve le long de la face médiale du corps de la
mandibule. Son conduit débouche à la base du frein de la langue.
o Glande sublinguale : située devant la sous-maxillaire, sous la langue, elle possède une dizaine de
conduits qui s’ouvrent dans le plancher de la bouche.

3- Structure :
Chaque glande salivaire offre à décrire :
o Une charpente conjonctive : représentée par une capsule d’enveloppe fibreuse formant des travées
interlobulaires et un stroma interlobulaire.
o Le parenchyme glandulaire : sous-jacent à la capsule, comprenant des unités sécrétrices (acini séreux,
muqueux ou mixtes) et des canaux excréteurs (canaux intercalaires, canaux excréto-sécréteurs ou canaux
excréteurs et collecteurs).

a. Unités sécrétrices :
Les unités sécrétrices des glandes salivaires principales sont des acini de trois sortes :

o Acinus séreux :
- Prédominant dans un stroma riche en tissu adipeux.
- Lumière étroite.
- Formé de cellules prismatiques à base large et apex étroit.
- Leur cytoplasme est riche en grains de sécrétion.
o Acinus muqueux :
- A aspect clair.
- Lumière large.
- Formé de 4 à 5 cellules cubiques à noyau basal.
- Leur cytoplasme est d’aspect spumeux1, rempli de boules de mucigène.
o Acinus séromuqueux :
- Renferme à la fois des cellules muqueuses et des cellules séreuses.
- Ces dernières s’agencent en périphérie des cellules muqueuses formant le croissant de Gianuzzi.
Entre les cellules sécrétrices et la vitrée2 péri-acineuse se rencontre des cellules myoépithéliales,
éléments contractiles d’origine épiblastique.

1
Dont le cytoplasme renferme des vacuoles claires ne laissant pas préjuger de leur contenu.
2
Mince couche de tissu conjonctif entourant les glandes et les voies excrétrices.

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b. Les voies excrétrices :


En partant de l’acinus, les voies excrétrices des glandes salivaires principales comprennent les quatre
segments suivants :
o Canal intercalaire ou passage de Boll :
C’est un canal intralobulaire étroit à épithélium cubique simple.
o Canal excréto-sécréteur ou canal strié de Pfluger :
C’est un canal intra ou interlobulaire à épithélium prismatique simple entouré d’une gaine conjonctive
périphérique. Les striations verticales présentes au pôle basal des cellules épithéliales sont dues à la
présence de chondriocontes3.
o Canal excréteur :
C’est un canal interlobulaire à épithélium bi ou pluristratifié entouré d’une couche conjonctivo-
élastique dense.
o Canal collecteur :
C’est un canal débouchant directement dans la cavité buccale. Son épithélium est de type malpighien
non kératinisé dans sa partie terminale, entouré de fibres musculaires lisses annulaires.

c. Particularités de chaque glande :


Ce sont toutes les trois des glandes tubulo-acineuses composées :
o Glande parotide :
- Glande séreuse pure.
- Passage de Boll et canal de Pfluger larges.
- Stroma riche en tissu adipeux.

o Glande sous-maxillaire :
- Glande séromuqueuse à prédominance séreuse.
- Passage de Boll et canal de Pfluger courts et peu ramifiés.
o Glande sublinguale :
- Glande séromuqueuse à prédominance muqueuse.
- Formée de plusieurs petites glandes possédant chacune son propre canal collecteur.

C. Glandes salivaires accessoires


Elles sont d’origine entoblastique. Ce sont de petites glandes formées parfois d’une seule unité sécrétrice. Elles
sont disséminées un peu partout dans la cavité buccale et sont situées dans la muqueuse bucco-pharyngienne. On
les retrouve au niveau des joues, des lèvres, du palais membraneux, de la langue et de la luette… Elles sont pour la
plupart muqueuses, sauf les glandes de Von Ebner de la face dorsale de la langue, qui ont une sécrétion séreuse.

D. Histophysiologie des glandes salivaires


- Les glandes salivaires sont innervées par le système nerveux végétatif, elles reçoivent des fibres sympathiques
et parasympathiques.
- La salive est un liquide riche en eau, électrolytes, en enzymes et en IgA.
- Les glandes salivaires accessoires se caractérisent par une sécrétion continue de salive afin d’humidifier la
cavité buccale.
- Les glandes salivaires principales, quant à elles, ont une sécrétion discontinue régulée par la stimulation
alimentaire.

3
Mitochondrie allongée en forme de bâtonnet.

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Tube digestif
A. Rappel embryologique
- L’épithélium digestif, de l’œsophage au rectum, dérive de l’entoblaste.
- Les autres tuniques sont d’origine mésenchymateuse.

B. Structure
Les parois du tube digestif, de l’œsophage au canal anal, se composent de cinq mêmes tuniques :

1- Muqueuse :
Elle est composée d’un épithélium et d’un chorion.

2- Muscularis mucosae :
Couche mince formée de fibres musculaires lisses.

3- Sous-muqueuse :
Elle est conjonctivo-vasculaire et comporte des cellules nerveuses qui composent le plexus de Meissner.

4- Musculeuse :
Formée de cellules musculaires lisses réparties en deux couches, entre lesquelles s’intercale le plexus
d’Auerbach. Elle est à l’origine du péristaltisme.

5- Adventice (séreuse) :
Représentée par le péritoine viscéral, elle est composée d’un tissu conjonctif lâche recouvert de mésothélium.

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Œsophage
A. Introduction
L’œsophage est la partie initiale du tube digestif. Il fait suite au laryngopharynx pour s’étendre jusqu’à l’orifice du
cardia au niveau de l’estomac.

B. Structure
1- Muqueuse :
En coupe transversale, elle présente de nombreux replis se projetant dans la lumière.

a. Epithélium :
C’est un épithélium malpighien non kératinisé squameux.

b. Chorion :
o Zone superficielle papillaire
o Zone profonde comportant des plexus vasculo-nerveux, des infiltrats lymphoïdes et des glandes
réparties dans les portions supérieure et inférieure du tube.

2- Muscularis mucosae :
Couche mince formée de fibres musculaires lisses.

3- Sous-muqueuse :
Conjonctivo-élastique renfermant des glandes acineuses séromuqueuses réparties sur toute la longueur de
l’œsophage.

4- Musculeuse :
Comprend une couche interne circulaire et une couche externe longitudinale. La nature des fibres
musculaire varie selon le segment considéré :
o Au niveau du 1er quart : les fibres musculaires sont striées dessinant une formation sphinctérienne
annulaire macroscopique appelée bouche œsophagienne de Killian.
o Au niveau de 2nd quart : les fibres musculaires sont mixtes.
o Au niveau de la dernière moitié : les fibres sont lisses.

5- Adventice :
C’est un tissu conjonctif fibreux riche en tissu adipeux.

C. Histophysiologie
- Les contractions péristaltiques de la musculeuse contribuent au transport rapide du bol alimentaire.
- Le tonus de la musculeuse dans la partie inférieure empêche les reflux gastriques.
- La sécrétion muqueuse permet la lubrification de la lumière.
- Les aliments acquièrent lors de leur transit par l’œsophage une température proche de celle de l’organisme.

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Paroi gastrique
A. Introduction
L’estomac est un réservoir temporaire où la dégradation chimique des protéines débute et où les aliments sont
transformés en bouillie crémeuse appelée chyme.

B. Structure
La paroi gastrique comporte les 5 tuniques caractéristiques du tube digestif, avec quelques variations
locorégionales.
Sur le plan topographique, la muqueuse gastrique est divisée en deux régions :
- La région fundique correspondant au fundus et au corps de l’estomac.
- La région pylorique correspondant à l’antre et au pylore.

1- Muqueuse :
De la lumière vers l’extérieur, elle est composée de trois couches superposées :
o La couche des cryptes.
o La couche des glandes.
o La couche lymphoïde.
La muqueuse fundique se caractérise par des cryptes larges et basses, et des glandes tubuleuses et
rectilignes, tandis que la muqueuse pylorique se caractérise par des cryptes profondes et étroites, et des
glandes tubuleuses contournées à lumière large.

a. Epithélium :
C’est un épithélium de revêtement prismatique simple à cellules caliciformes à pôle muqueux fermé
(cubique au fond des cryptes) reposant sur une lame basale.

b. Chorion :
C’est un tissu conjonctif lâche comportant :
o Des infiltrats lymphoïdes.
o Des plexus vasculonerveux.
o Quelques fibres musculaires lisses.
o Deux types de glandes : fundiques et pyloriques.

Glande fundique Glande pylorique


Type de glande Tubuleuse simple et rectiligne Tubuleuse contournée (pelotonnée)

Epithélium unistratifié reposant sur Assise cellulaire unique reposant sur


Epithélium
une lame basale une lame basale.

Lumière Etroite Large


Composée de quatre portions : le col,
Structure la pièce intermédiaire, le corps et le Pas de structure particulière
fond.
Cellules mucipares
Cellules bordantes Mucocytes
Types de cellules
Cellules principales Cellules argentaffines
Cellules argentaffines

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c. Caractéristiques des cellules :


o Cellules mucipares de la glande fundique :
- Critère topographique : situées près du col.
- Critères cytologiques :
 Forme cubique, petite taille.
 Les 2/3 du cytoplasme sont bourrés de boules de mucigène à PAS+ plus grosses que celles
des mucocytes de revêtement.
 Leur noyau est souvent mitotique ; elles peuvent évoluer soit en cellules mucipares, soit en
mucocytes de revêtement.
o Mucocytes de la glande pylorique :
- Forme prismatique ou cubique.
- Noyau et chondriome basaux.
- Appareil de golgi supranucléaire.

o Cellules bordantes (pariétales) :


- Critère topographique : situées au niveau de la pièce intermédiaire, du corps (+++) et dans le
fond de la glande (---).
- Critères cytologiques :
 Taille volumineuse et limites nettes.
 Renferment de fines granulations acidophiles et un chondriome abondant.
 Présence d’un système canaliculaire intra-cytoplasmique dont les parois sont garnies de
microvillosités.
 Sécrètent de l’HCl.
o Cellules principales :
- Critère topographique : situées dans les 2/3 inférieurs de la glande et notamment au fond.
- Critères cytologiques :
 Cellules hautes à limites peu marquées.
 Morphoplasme élaborateur abondant (REG très développé).
 Nombreux grains de zymogène de nature protéique, en particulier la pepsine, concentrés au
pôle apical.
o Cellules argentaffines (cellules G) :
- Critère topographiques : disséminées dans l’épithélium des glandes fundiques et pyloriques. Ce
sont des cellules du système APUD.
- Critères cytologiques :
 Forme triangulaire à base élargie.
 Noyau à l’union du tiers supérieur et du tiers moyen.
 Grains de sécrétions basaux, entourés d’un halo clair.
 Sécrètent la gastrine, la VIP, la somatostatine et la substance P.

2- Muscularis Mucosae :
Couche mince formée de fibres musculaires lisses.

3- Sous-muqueuse :
Elle est conjonctivo-vasculaire et comporte des cellules nerveuses qui composent le plexus de Meissner.

4- Musculeuse :
o Couche externe longitudinale.
o Couche moyenne circulaire.
o Couche interne oblique, siège du plexus d’Auerbach.

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5- Séreuse :
Dans sa partie supérieure l’estomac possède une adventice. Le reste de sa paroi est recouvert d’une séreuse.

C. Vascularisation
1- Réseau artériel :
o Réseau sous-séreux : au niveau de la séreuse, d’où partent des artères perforantes traversant
la musculeuse.
o Réseau sous-muqueux : au niveau de la sous-muqueuse, issu des branches des artères de la musculeuse.
o Double réseau muqueux : l’un profond autour des glandes et l’autre superficiel autour des cryptes.

2- Réseau veineux :
o Double réseau muqueux : l’un superficiel fait de gros capillaires drainant les artères superficielles, et
l’autre profond sous-glandulaire recevant les veinules en Y qui drainent le réseau superficiel.
o Plexus sous-muqueux : reçoit les veinules issues de la sous-muqueuse.
o Plexus sous-séreux : reçoit les veinules ayant traversé la musculeuse.

3- Réseau lymphatique :
o Double réseau muqueux : l’un superficiel, et l’autre sous-glandulaire profond.
o Réseau sousmuqueux : ou réseau de Teichmann, reçoit des canaux sous-glandulaires.
o Réseau sous-péritonéal : draine les lymphatiques ayant traversé la musculeuse.

D. Histophysiologie :
1- Fonction mécanique :
Les ondulations péristaltiques de la musculeuse permettent le brassage des aliments et leur transformation
sous forme de liquide : le chyme gastrique.

2- Fonction sécrétoire :
Les cellules de surface et les glandes permettent la sécrétion exocrine de nombreuses substances : eau,
mucus, enzymes, HCl etc…
L’estomac possède également une sécrétion endocrine : la gastrine, sécrétée par les cellules argentaffines,
dont l’action est d’augmenter la sécrétion d’HCl.

3- Renouvellement de la muqueuse :
Tous les 5 jours, les cellules épithéliales subissent une importante desquamation et sont renouvelées en
totalité. Ceci grâce aux cellules mucipares du col et du fond des cryptes.
Elles permettent le remplacement des cellules de surface et des cellules des glandes.

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Paroi intestinale
A. Introduction
C’est un tube long de 7 mètres et large de 2 à 3 cm. Il relie l’estomac au côlon.
C’est le siège de l’absorption de l’eau et des nutriments grâce à sa grande surface d’interaction avec le milieu
(notamment due à la présence de villosités intestinales et d’entérocytes à bordure en brosse).
Il est divisé en deux parties :
- Le duodénum : s’étendant du pylore à l’ampoule de Vater.
- Le jéjuno-iléon : va de l’ampoule de Vater à la valvule de Bauhin ou valvule iléo-caecale.

B. Paroi jéjunale
1- Structure :
En coupe longitudinale, elle présente deux types de replis :
o Replis majeurs : transversaux et permanents, dont l’axe est constitué de muqueuse et de sous-
muqueuse. Ce sont les valvules conniventes de Kerckring.
o Replis mineurs : dont l’axe est constitué de chorion et de muqueuse. Ce sont les villosités intestinales.

2- Muqueuse :
Elle présente 3 couches :
o Couche des villosités.
o Couche des glandes de Lieberkühn (ou cryptes de Lieberkühn).
o Couche des formations lymphoïdes.

a. Couche des villosités :


o Epithélium de revêtement :
C’est un épithélium de revêtement prismatique simple à plateau strié à cellules caliciformes à pôle
muqueux ouvert.
Il est composé de trois types cellulaires : les entérocytes, les cellules caliciformes à pôle muqueux
ouvert, les cellules argentaffines.

 Entérocytes :
- Forme prismatique sauf au niveau du sommet de la villosité où elle est cubique.
- Dans leur portion basale rétrécie, les entérocytes aménagent des espaces entre elles : les
fentes de Grunhagen.
- Présence d’un plateau strié au pôle apical.
- Noyaux allongés dans la partie cellulaire moyenne situés tous au même niveau. Ces noyaux
au fond des glandes de Lieberkühn sont mitotiques (cellules indifférenciés).
- Chondriome bipolaire.
- Le plateau strié est fait de microvillosités en doigt de gant perpendiculaire à la surface.
- L’axe des villosités est fait de microfilaments.
- La membrane présente des jonctions tight au pôle apical et des desmosomes sur les faces
latérales des cellules.
- Le cytoplasme présente un REG tubulaire, un appareil de Golgi supranucléaire et diverses
enclaves glycogéniques et lipidiques.

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 Les cellules caliciformes :


Elles sont absentes au sommet des MV, et présentes de façon irrégulière sur les flancs et au fond
des glandes de Lieberkühn.
Elles sont en forme de calice, leur cytoplasme est rempli de boules de mucigène à aspect clair.

 Les cellules argentaffines :


Elles sont localisées au sommet de la villosité et entre les cellules glandulaires de la glande de
Lieberkühn.
Elles sont de forme pyramidale caractéristique et renferment des granulations argentaffines.
o Stroma :
Présente 4 constituantes :
- Un tissu conjonctif riche en cellules libres.
- Un chylifère central.
- Réseau de capillaires sous-épithélial.
- Muscles de Brücke, faisceaux musculaires longitudinaux issus de la muscularis mucosae.

b. Couche des glandes :


Ce sont des glandes tubuleuses simples, courtes, plus ou moins rectilignes et orientées
perpendiculairement à la membrane. Elles apparaissent comme de simples invaginations de la paroi
intestinale.
o Cellules de Paneth :
Ce sont des cellules situées au fond des glandes. Elles sont volumineuses, de forme pyramidale et
renferment des granules de sécrétion protéiques vers le pôle apical.

c. Chorion de la muqueuse :
Il est constitué de quatre éléments :
o Un tissu conjonctif lâche.
o Un réseau vasculaire artériel, veineux et lymphatique.
o Des glandes de Lieberkühn.
o Des formations lymphoïdes représentées par :
- Des infiltrats lymphoïdes tout au long de l’intestin.
- Des points lymphoïdes (duodénum) et des nodules lymphoïdes (jéjunum).
- Des plaques de Payer de l’iléon.
- Des « follicules clos » du côlon et de l’appendice.

3- Muscularis mucosae :
Couche mince formée de fibres musculaires lisses.

4- Sous-muqueuse :
Elle est conjonctivo-vasculaire et comporte des cellules nerveuses qui composent le plexus de Meissner.

5- Musculeuse :
Formée de cellules musculaires lisses réparties en deux couches, entre lesquelles s’intercale le plexus
d’Auerbach. Elle est à l’origine du péristaltisme.

C. Paroi duodénale
1- Structure générale :
Elle possède trois caractères morphologiques qui la caractérisent :
- Absence de valvules conniventes.
- Présence de glandes de Lieberkühn typiques.
- Présence de glandes de Brünner.

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2- Glandes de Brünner :
C’est une glande tubuleuse contournée ramifiée, à épithélium cubique, entourée d’une vitrée.
Elle possède un seul type cellulaire : les mucocytes avec un noyau basal arrondi, cytoplasme clair riche en
boules de mucigène à PAS+ (2/3 du volume). Elles sécrètent l’urogastrine, peptide inhibant la sécrétion acide
de l’estomac.

D. Paroi iléale
Il est caractérisé par la présence de formations lymphoïdes appelées plaques de Peyer. Ce sont de volumineux
nodules placés à cheval entre la muqueuse et la sous-muqueuse.

E. Côlon
Il présente six caractéristiques :
- Absence de valvules conniventes.
- Absence de villosités intestinales.
- Les glandes de Lieberkühn sont longues tubuleuses et simples, serrées les unes contre les autres et orientées
perpendiculairement à l’épithélium de revêtement.
- Cellules caliciformes plus nombreuses.
- Cellules de Paneth rares.
- La couche lymphoïde est représentée par des points lymphoïdes et surtout par de volumineux nodules
lymphoïdes : les follicules clos du côlon.

F. Appendice
C’est une muqueuse de type colique avec deux caractères qui la différencient.
- Les glandes de Lieberkühn sont moins hautes et moins nombreuses que dans le côlon.
- Les formations lymphoïdes sont plus ou moins fusionnées, constituant un cercle presque complet, d’où le
nom d’amygdale intestinale donné à l’appendice.

G. Vascularisation
1- Réseau artériel :
o Réseau sous-séreux : au niveau de la séreuse, d’où partent des artères perforantes traversant
la musculeuse et donnant des collatérales.
o Double réseau sous-muqueux : au niveau de la sous-muqueuse, l’un profond, le réseau de Heller issu des
branches ayant traversé la musculeuse et l’autre superficiel artériolaire provenant du réseau de Heller et
situé sous la muscularis mucosae.
o Double réseau muqueux : l’un profond autour des glandes et l’autre superficiel formant un bouquet
terminal dans chaque villosité.

2- Réseau veineux :
o Réseau muqueux : ce sont des veinules issues des réseaux capillaires villositaires et glandulaires qui se
jettent dans le plexus sous-muqueux.
o Double plexus sous-muqueux : l’un superficiel disposé sous la muscularis mucosae et l’autre profond à
hauteur du réseau de Heller.
o Plexus sous-séreux : draine les veinules ayant traversé la musculeuse.

3- Réseau lymphatique :
o Réseau muqueux : draine la lymphe des chylifères et du réseau lymphatique inter-glandulaire.
o Réseau sous-muqueux : un réseau planiforme, reçoit les lymphatiques du réseau intra-muqueux..
o Réseau séreux: draine les lymphatiques de la sous-muqueuse et de la musculeuse.

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H. Innervation
Elle est assurée par les ganglions nerveux intra-muraux de Meissner et d’Auerbach. Elle appartient au système
nerveux végétatif et essentiellement au parasympathique.

I. Histophysiologie
1- Péristaltisme :
Contractions de la musculeuse assurant la progression du bol alimentaire dans le tube digestif.

2- Absorption des aliments :


La surface d’absorption est estimée à 200 m². L’amplification de cette surface est assurée par :
o La longueur des anses intestinales.
o La présence de valvules conniventes.
o Les villosités intestinales.
o Les microvillosités apicales des entérocytes.

3- Fonction digestive :
La réduction des aliments en molécules simples et assurée par des enzymes des microvillosités des
entérocytes. Ils sont ensuite absorbés.

4- Fonction sécrétoire :
a. Exocrine :
Le suc intestinal est formé d’eau, d’électrolytes, d’enzymes, de mucus et d’IgA.

b. Endocrine :
Hormones sécrétées par les cellules argentaffines telles que la gastrine, la sécrétine, l’entéroglucagon et
la sérotonine.

5- Défense immunitaire :
Assurée par les lymphocytes.

6- Renouvellement de l’épithélium intestinal :


Entièrement renouvelé en moins de deux jours. Les entéroblastes se divisent pour migrer soit vers les villosités
intestinales, soit vers le fond des glandes.

7- Contraction du côlon :
La musculature colique permet le brassage des matières fécales et leur propulsion.

8- L’épithélium colique :
Participe à la réabsorption de l’eau et contribue au maintien de l’équilibre hydro-électrolytique.

9- Sécrétions coliques :
Le côlon possède une sécrétion exocrine représentée par le mucus et une sécrétion endocrine assurée par le
système APUD.

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Foie et voies biliaires


A. Foie
1- Introduction :
Le foie est une glande amphicrine dont les deux fonctions (endocrine et exocrine) sont assurées par le même
type cellulaire l’hépatocyte.
L’hépatocyte possède une double polarité :
o Une polarité vasculaire correspondant à la fonction endocrine.
o Une polarité canaliculaire correspondant à la sécrétion biliaire.

2- Origine embryonnaire :
Il est d’origine entoblastique.

3- Organisation du parenchyme hépatique :


On observe deux constituants :

a. Les formations conjonctives :


Ce sont des cloisons et des travées (réduites chez l’homme normal). Elles sont issues de la capsule de
Glisson (enveloppe fibreuse de l’organe). Ces formations conjonctives servent de voies de marche aux
vaisseaux sanguins et lymphatiques, aux nerfs et aux conduits biliaires intrahépatiques.

b. Le parenchyme glandulaire :
Découpé par des travées incomplètes en lobules. Chaque lobule apparaît :
o Grossièrelent polygonal.
o Limité incomplètement par des plages conjonctives triangulaires ou quadrangulaires appelées
espaces de Kiernan.
o Centré par une lacune vasculaire : la veine centrolobulaire.
Dans l’espace de Kiernan, l’on reconnait quatre sortes d’éléments :
o Des vaisseaux sanguins, branches de l’artère hépatique ou de la veine porte.
o Des fentes ou capillaires lymphatiques, drainés par le réseau lymphatique de la capsule de Glisson.
o Des voies biliaires interlobulaires, sections de conduits à lumière large bordée par un épithélium
simple.
o Des fibres nerveuses amyéliniques destinées à la paroi des vaisseaux et des voies biliaires.

4- Structure histologique :
Le parenchyme intralobulaire s’étend de la veine centrolobulaire aux espaces portes. On lui reconnait quatre
constituants :

a. Les cellules hépatiques :


Ou hépatocytes. Elles sont disposées en une ou deux rangées de travées à direction radiaire appelées
travées de Remak.
o Contour est polygonal.
o Cytoplasme basophile parfois binucléé.
o Chondriome diffus abondant.
o Appareil de golgi juxtanucléaire.
o Diverses enclaves permanentes.

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o Membrane plasmique :
- Hérissée de microvillosités du côté de la capillaire sinusoïde comme du côté du canalicule
biliaire.
- Sur le versant sinusoïdal, la membrane de l’hépatocyte est séparée de l’endothélium
capillaire par un espace périsinusoïdal ou espace de Disse.
- Les canalicules sont formés par des dépressions en gouttière de la membrane plasmique des
hépatocytes adjacents.
o Matrice cytoplasmique :
- Des saccules de REG entourées de mitochondries.
- Appareil de Golgi situé près du noyau au repos et près des canalicules biliaires en activité.
- REG développé.
- Lysosomes et péroxysomes.
- Glycogène en flocons.

b. Les capillaires sinusoïdes :


Les capillaires sinusoïdes du lobule hépatique (ou capillaires radiés du foie) sont logés entre les travées de
Remak. Ils sont largement anastomosés et ont un diamètre irrégulier.
Ils s’étendent des veines périlobulaire à la veine centrolobulaire, à laquelle ils donnent naissance grâce à
un dispositif appelé étoile de Hering.
Les capillaires sinusoïdes ont un endothélium fenêtré (discontinue) et dépourvu de lame basale. Il est
séparé de la membrane des hépatocytes par un espace périsinusoïdal ou espace de Disse. Il contient des
cellules spécialisées dans le stockage des graisses appelé : cellules d’Ito.
Il existe un autre type cellulaire : les cellules de Kuppfer, qui font saillie dans la lumière du capillaire. Elles
se situent généralement aux angles d’anastomose des travées de Remak. Elles sont un aspect stellaire, à
cytoplasme acidophile (lysosomes et phagosomes).

c. La trame de soutien :
Elle apparait formée de fibres de collagène continues d’un lobule à l’autre, unissant les fibres
conjonctives de l’espace de Kiernan, au dispositif fibreux de la veine centrolobulaire. Cette trame est
discrète chez l’homme normal. On distingue trois types de fibres :
o Les fibres radiées : fibres de collagène.
o Les fibres en treillis : fibres de réticuline encerclant plus ou moins les travées de Remak et les
capillaires sinusoïdes.
o Les fibres unissantes : fibres de réticuline solidarisant les fibres en treillis entre elles.

d. Les canalicules biliaires :


Les canalicules biliaires intralobulaires sont de fins conduits intercellulaires situés entre les faces ou les
bords contigus de 2 ou 3 hépatocytes adjacents. Ces capillaires n’ont pas de paroi propre, ce ne sont que
de simples dépressions en gouttière des cellules hépatiques.
A la périphérie du lobule, ces canalicules rejoignent le canal biliaire de l’espace de Kiernan par des canaux
d’union appelés passages de Hering.
Leur paroi est faite d’un épithélium unistratifié cubique ou cylindrique reposant sur une vitrée. Elle
présente deux caractéristiques :
o La membrane plasmique limitant les parois d’un canalicule est hérissée de microvillosités.
o Au point de jonction des cellules hépatiques péricanaliculaires existent des desmosomes qui isolent
le canalicule du reste de l’espace intercellulaire.

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5- Vascularisation du lobule hépatique :


a. Réseau fonctionnel :
C’est un système purement veineux issu de la veine porte. C’est le système porto-sus-hépatique. Il
correspond aux riches réseaux de capillaires sinusoïdes situés entre les travées de Remak. Il est drainé par
la veine centrolobulaire qui en cheminant dans l’axe du lobule, gagne une veine sus-lobulaire. La réunion
des veines sus-lobulaires donne les veines sus-hépatiques.

b. Réseau nourricier :
Il est artério-veineux issu des ramifications interlobulaires de l’artère hépatique. C’est le système
hépatico-sus-hépatique. A la périphérie du lobule, chaque branche artérielle irrigue la paroi des vaisseaux
portes et celles des canaux biliaires des espaces de Kiernan et fourni parfois un contingent d’artérioles qui
sont à l’origine de capillaires intralobulaires s’abouchant dans les capillaires sinusoïdes.
Au total, la circulation de retour est commune aux deux systèmes vasculaires intralobulaires.

6- Histophysiologie :
Sur le plan histologique, le lobule hépatique fonctionne de la périphérie vers le centre comme un
accumulateur à 3 étages :

a. Zone périphérique :
C’est la zone cytogène du lobule. Elle contient des cellules jeunes en activité permanente.

b. Zone moyenne :
Fonctionne lors des phases digestives uniquement.

c. Zone centrale :
Dite péri-sus-hépatique. C’est une zone de suppléance faite de cellules âgées et peu résistantes. Elle
n’intervient qu’en cas de surcharge fonctionnelle des deux territoires précédents.

7- Cytophysiologie :
a. Hépatocyte :
Il assure de nombreuses fonctions mettant en jeu des processus de :
o Synthèse : de lipoprotéines ou de sels biliaires.
o Mise en réserve : stockage…
o Dégradation
o Détoxification : épuration.
Les matériaux prélevés par l’hépatocyte à partir des capillaires sinusoïdes sont métabolisés dans cette
cellule puis orientés selon deux grands axes :
o Un axe sinusoïdal : voie des synthèses.
o Un axe canaliculaire : voie des déchets.

b. Cellule de Kuppfer :
Elle appartient au système réticulo-histiocytaire. Elle est douée d’une activité phagocytaire : elle capte
et accumule des substances qu’elle cède ensuite à l’hépatocyte. Ce dernier les utilise ou les élimine
dans la bile.
Elle assure plusieurs fonctions :
o Elle intervient dans le métabolisme du fer (synthèse de l’hémoglobine).
o Elle participe à la biligénèse.
o Elle neutralise les substances toxiques ou toxiniques, dégrade les métabolites nocifs et contribue à la
fonction d’épuration de l’hépatocyte.

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B. Voies biliaires
1- Voies biliaire extra-hépatique :
Leur paroi est composée de trois tuniques :

a. Muqueuse :
o Epithélium : prismatique simple à plateau strié.
o Chorion : conjonctivo-vasculaire avec des glandes muqueuses tubuleuses. Il est séparé de l’épithélium
par une vitrée.

b. Musculeuse :
Constituée de fibres musculaires lisses diversement orientées, formant des sphincters notamment à
l’origine du canal cystique : le sphincter de Lutkins, et à la terminaison du canal du cholédoque : le
sphincter d’Oddi.

c. Adventice :
Conjonctivo-élastique.

2- Vésicule biliaire :
Trois tuniques :

a. Muqueuse :
o Présence de nombreux replis muqueux quand la vésicule est vide. Ces replis disparaissent lorsqu’elle
est pleine ou distendue.
o Son épithélium est prismatique simple à cellule caliciformes à pôle muqueux ouvert avec de rares
cellules argentaffines.

b. Musculeuse :
o Une couche plexiforme au niveau du corps de la vésicule.
o Une couche longitudinale interne et circulaire externe au niveau du col de la vésicule.

c. Adventice :
Remplacée par le feuillet viscéral du péritoine sur sa face péritonéale. Il est conjonctivo-élastique.

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Pancréas exocrine
A. Introduction :
Le pancréas est une glande amphicrine hétérotypique. Il est composé d’une tête dans la cavité duodénale, un
corps sur la ligne médiane et une queue.
Sur le plan histologique, le pancréas assure une double sécrétion : l’une exocrine liée aux acini séreux avec leur
conduit excréteur, elle constitue la quasi-totalité de l’organe et élabore le suc pancréatique (glande salivaire
abdominale). L’autre endocrine impliquant les îlots de Langerhans.

B. Origine embryonnaire :
Le pancréas est d’origine entoblastique.

C. Structure
1- La capsule :
C’est une enveloppe périphérique mince et conjonctivo-élastique entourant l’organe. Elle envoie de sa face
profonde des travées formant des cloisons délimitant les lobules pancréatiques. Dans ces cloisons cheminent
de gros canaux excréteurs, des vaisseaux sanguins et des nerfs.

2- Le parenchyme glandulaire : acinus séreux :


Le parenchyme glandulaire comprend des plages claires faites de cellules endocrines, les îlots de Langerhans
et également et surtout : d’acini séreux.
L’acinus séreux est l’unité fonctionnelle du parenchyme glandulaire exocrine. Sur une coupe longitudinale il
apparait formé d’un col se raccordant au canal intercalaire, d’un corps, et d’un fond.
Sur une coupe transversale, l’on distingue deux sortes de cellules :
o Des cellules sécrétrices séreuses juxtaposée et entourées d’une vitrée périphérique.
o Des cellules centro-acineuses qui, avec les pôles apicaux des cellules séreuses délimitent une lumière
étroite et festonnée.

a. La cellule sécrétrice séreuse :


o Caractéristiques :
- Forme pyramidale, base élargie reposant sur une vitrée.
- Noyau arrondi, volumineux, centrobasal.
- Cytoplasme fortement basophile, présence de grains de zymogène.
- REG abondant, diffus et lamellaire, entouré de très nombreux ribosomes.
- Chondriosomes allongés ou arrondis.
- Appareil de Golgi développé.
- Grains de sécrétion denses, supranucléaire.

o Cycle glandulaire :
Dans un acinus donné, les cellules séreuses sont au même stade fonctionnel. Leur aspect diffère
cependant d’un acinus à l’autre. Ces variations morphologiques traduisant l’acte glandulaire se
reproduisent de façon cyclique :
- Phase de repos.
- Phase de mise en charge.
- Phase de d’excrétion.
o Cytophysiologie :
Synthèse dans le REG par les polysomes  maturation et emballage dans l’appareil de Golgi 
migration vers la membrane plasmique dans des grains de sécrétion (zymogène)  déversement
dans la lumière des conduits excréteurs par exocytose (sécrétion mérocrine).

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b. La cellule centro-acineuse :
Ce sont des cellules du revêtement épithélial des conduits excréteurs. Elles sont prédominantes au niveau
du col de l’acinus. Elles sont aplaties, fusiformes ou étoilées, de taille réduite, pourvues de prolongements
cytoplasmiques pouvant s’insinuer entre les cellules séreuses de l’acinus.
Elles sont dépourvues de toute activité sécrétoire mais auraient la capacité de se transformer en
cellules insulaires.

D. Histophysiologie
Le suc pancréatique est une solution aqueuse renfermant des électrolytes, des bicarbonates, et des protéases sous
forme de grains de zymogène.
Son action porte sur la digestion des protéines (endo ou exopeptidase), des lipides (lipase), des glucides
(amylase), et des acides nucléques (acide nucléase).
La régulation de la sécrétion est tant nerveuse qu’hormonale.

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