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L’AUTOMATISME CARDIAQUE
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OBJECTIFS
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AUTOMATISME CARDIAQUE
I. Introduction générale
Le myocarde possède 2 types de myocytes :
les myocytes contractiles permettant le travail mécanique du cœur
les myocytes automatiques (le tissu nodal) sont responsables de l’automatisme cardiaque.
Chez l’Homme adulte la fréquence cardiaque (Fc) = 70 BPM (100 000 Bat/24H). Cette Fc
diminue avec l’âge : chez le fœtus : 130-140 BPM, à 1an : 120-130 BPM et à 20 ans : 70-80
BPM
II. L’automatisme cardiaque
1. Origine de l’automatisme (Mise en évidence) :
Un cœur isolé, dénervé et perfusé convenablement continue à battre. Le cœur a donc une
activité automatique. Cet automatisme cardiaque repose sur le fonctionnement d’un
ensemble de cardiomyocytes spécialisés qui constituent le tissu nodal.
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Figure 1 : Organisation du tissu nodal (Sherwood L. 2006)
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Le nœud SA possède la fréquence de décharge de PA la plus haute et impose sa cadence à
l’ensemble des cellules myocardiques contractiles. Ainsi, chez un sujet sain au repos, le
cœur bat à une fréquence de 70 c/min, fréquence déterminée par le nœud SA, pacemaker
normal du cœur.
4. Mécanismes électrophysiologiques de l’automatisme cardiaque
La génération du potentiel d’action au niveau du tissu nodal
La cellule du tissu nodal a un fonctionnement automatique spontané et rythmique.
La survenue spontanée d’un PA est la conséquence d’un potentiel de repos instable encore
appelé potentiel « pacemaker » ou dépolarisation lente. En effet, à l’état de repos, la
membrane est siège d’un potentiel de -60 mV dérivant spontanément vers -40 mV, valeur
seuil permettant le déclenchement d’un PA (figure 3).
Les cellules nodales sont caractérisées par 3 phases :
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2 types de cardiomyocytes :
Les cardiomyocytes contractiles ( NSA)
Les cardiomyocytes cardionectrices
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Figure 5 : relation entre le potentiel d’action et la période réfractaire d’une part et la durée
de la contraction du muscle cardiaque d’autre part (Sherwood L, 2006)
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PR= -60mV
PR= -90mV
Ceci est expliqué par les variations quantitative et qualitative de l’équipement en canaux
ioniques de ces cellules cardiaques.
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Figure 8 : Délai de transmission de l’influx cardiaque (en fractions de secondes). NS : nœud
sinusal. NAV : nœud auriculo-ventriculaire (Guyton AC et Hall JE, 2003)
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Le Parasympathique (PS)(Figure 9) :
Il diminue la fréquence d’excitation du nœud sinusal (NS) entrainant une diminution de la
fréquence cardiaque et donc du débit cardiaque. Le PS diminue également l’excitabilité de la
jonction Auriculo-ventriculaire (AV) ralentissant ainsi la conduction AV. Il agit par son
neurotransmetteur l’acétylcholine (Ach) qui agit sur son récepteur muscarinique.M2
diminuant ainsi l’AMPc qui augmente la perméabilité membranaire au K+ d’où
l’hyperpolarisation membranaire et la baisse de l’excitabilité des fibres.
Le Sympathique (Figure 9) :
Ses effets sont opposés au PS. Il augmente la fréquence d’excitation du NS d’où
l’augmentation du flux entrant de Na+. Il stimule la conduction et l’excitabilité de tout le cœur
en augmentant le flux entrant de Na+.
Il augmente la force de contraction du cœur par augmentation du Ca++intracellulaire.
Son neuromédiateur est la Noradrénaline (NAD) qui agit sur son récepteur béta1 adrénergique
et augmente ainsi l’AMPc, d’où l’augmentation de la perméabilité membranaire au Na+ et
Ca++ et augmentation de la pente de dépolarisation.
b. Notion de Tonus vagal.
Un cœur isolé s’accélère à 120bts/min. Si on coupe l’innervation PS (Vagotomie) il ya
accélération du cœur (Fc). La Fc s’accélère également sous atropine (Parasympathicolytique).
Ainsi on peut dire que la la fréquence du nœud sinusal est maintenue en permanence à
70bts/min par le tonus vagal qui agit donc comme un frein permanent.
c. Autres facteurs modulateurs de l’automatisme cardiaque.
La Température centrale: modifie la Fr d’impulsion des cellules nodales :
– ↑ T°: Tachycardie
– ↓T°: bradycardie, A 25°C le cœur émet des impulsions désordonnées : Fibrillation
cardiaque (mort)
L’Hyperkaliémie: diminue la Fr des impulsions du NSA (Hyperpolarisation
membranaire)
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Figure 10. Dérivations Bipolaires
aVR, aVL, et aVF sont des dérivations unipolaires et correspondent au membre avec
lequel elles sont connectées soit respectivement le bras droit, le bras gauche, et la
jambe gauche. C’est la théorie de Wilson et Golberger, où l’électrode exploratrice
positive correspond au membre appliqué. Le voltage est alors amplifié (d'où le préfixe
a) pour obtenir un tracé de même amplitude que D1, D2, D3.
2. Les dérivations précordiales (V1, V2, V3, V4, V5, V6) (Figure 12)
On les nomme pour les dérivations standards : V1 à V6 :
V1 est placée sur le 4ème espace intercostal droit, au bord droit du sternum.
V2 est placée sur le 4ème espace intercostal gauche, au bord gauche du sternum.
V4 est placée sur le 5ème espace intercostal gauche, sur la ligne médioclaviculaire.
V3 est placée entre V2 et V4.
V5 est placée sur le 5ème espace intercostal gauche, sur la ligne axillaire antérieure.
V6 est placée sur le 5ème espace intercostal gauche, sur la ligne axillaire moyenne
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Figure 12. Les dérivations précordiales
3. Interprétation de l’ECG (Figure 13)
L’ECG est formé de : 5 ondes (P, Q, R, S, T), 2 intervalles (PR et ST), 2 segments (PQ et
ST) et un complexe QRS (Figure 13).
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