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CHAPITRE I : DU SYSTEME DIGESTIF

Table des matières


I anatomie du système digestif
I-1 Structure h du tube digestif
I-1-1 la paroi du tube digestif
I-1-2 les dents
I-1-3 L'œsophage
I-1-4 L'estomac
I-1-5 Intestin grêle
I-1-6 Le colon
I-1-7 L'appendice
I-2 Les glandes annexées au tube digestif
I-2-1 Les glandes salivaires
I-2-2 Le pancréas
I-2-3 Le foie
II- physiologie digestive
II-1 les étapes de la digestion
II-1 les types de digestion

INTRODUCTION

Les aliments consommés par l’homme sont indispensables au fonctionnement de son organisme. Mais ces aliments ne peuvent
pas être utilisés tels quels par les cellules. Ils doivent, au préalable, subir deux types de transformations : chimique et
mécanique ; qui, ensemble, constituent la digestion. Celle-ci se déroule dans le tube digestif. Les substances qui servent à
nourrir les organes de notre corps sont appelées « nutriments ».

I anatomie du système digestif


I-1 Structure du tube digestif
I-1-1 la paroi du tube digestif
Le tube digestif est un tube creux qui s’étend de la cavité buccale (figure ci-dessous) à l’anus.

A partir de l’oesophage, la paroi digestive comporte quatre couches concentriques


qui sont, du dedans au dehors : la muqueuse, la sous muqueuse, la musculeuse et l’adventice.
a) La muqueuse :
Elle est délimitée par un épithélium dont le type correspond à la fonction du segment, situé au dessus d’un chorion composé
d’un tissu conjonctif lâche, très vascularisé, riche en cellules immunitaires organisées en formations lymphoïdes dont
l’importance et la disposition sont variables et pourvu de glandes exocrines dont la structure varie selon les segments
considérés. La muqueuse se termine par la musculaire de la muqueuse appelée muscularis mucosae, formée de cellules
musculaires lisses.

La muqueuse
b) La sous muqueuse :
Elle est composée d’un tissu conjonctif plus dense contenant des vaisseaux sanguins et un réseau de nerfs sympathiques, le
plexus de Meissner qui commande la motilité du tube digestif. C’est dans cette couche que l’on trouve les follicules
lymphoïdes des organes lymphoïdes annexés au tube digestif (plaques de Peyer de l’iléon et appendice) et les glandes du
duodénum.
c) La musculeuse :
Elle est formée de cellules musculaires lisses disposées selon deux axes formant ainsi une couche circulaire interne et une
couche longitudinale externe. Entre les deux, des plexus nerveux, les plexus d’Auerbach assurent l’innervation végétative du
tube digestif
d) L’adventice ou séreuse :
Elle est une couche de tissu conjonctif dense vascularisée et comportant de nombreux adipocytes. Cette couche se termine par
un mésothélium, qui est le feuillet viscéral du péritoine.

I-1-2 les dents


Il y a 4 sortes de dents différentes :
- les incisives (à l'avant) : elles servent à pincer, couper, ...
- les canines (sur le côté) : elles servent à déchirer, percer, ...
- les prémolaires (au fond) : elle servent à broyer, mâcher, ...
- les molaires (au fond) : elle servent à broyer, mâcher, ...

La formule dentaire est une forme de représentation qui indique le nombre de dents de la demi-mâchoire
supérieure et le nombre de dents de la demi-mâchoire inférieure.

La formule dentaire de l'homme adulte est :

 4 x 2 incisives (11, 12, 21, 22, 31, 32, 41 et 42)


 4 x 1 canine (13, 23, 33 et 43)

 4 x 2 prémolaires (14, 15, 24, 25, 34, 35, 44 et 45)

 4 x 3 molaires (16, 17, 18, 26, 27, 28, 36, 37, 38, 46, 47 et 48)

Les nombres indiqués entre parenthèses correspondent aux numéros rouges du tableau ci-dessus (code de la Fédération
dentaire internationale).
L'enfant a 20 dents de lait, la denture déciduale (entre 6 mois et 6 ans) : 10 au niveau Maxillaire, et 10 au niveau de la
mandibule :

 4 x 2 incisives (51, 52, 61, 62, 71, 72, 81 et 82)


 4 x 1 canine (53, 63, 73 et 83)

 4 x 2 molaires (54, 55, 64, 65, 74, 75, 84 et 85)


Les formules dentaires se font aussi en respectant certaines règles :
- On indique le nombre d'incisives, de canines, de prémolaires, de molaires dans cet ordre-là ;
- On indique la lettre I (en majuscule) pour incisive, la lettre C (en majuscule) pour canine, les lettres PM ou la lettre P (en
majuscule) pour prémolaire et la lettre M (en majuscule) pour molaire ;
- On compte le nombre de dents de chaque sorte pour une demi-mâchoire ;
- On sépare les résultats de la mâchoire supérieure et de la mâchoire inférieure ;
- Le nombre de dents de la mâchoire supérieure se met au numérateur d'une fraction et le nombre de dents de la mâchoire
inférieure se met au dénominateur de cette fraction ;
- On écrit après le signe = le nombre total de dents.

Exemple : formule dentaire d'un enfant :

Exemple : formule dentaire d'un adulte :

I-1-3 L'œsophage
Il fait suite au pharynx il est en grande partie intra-thoracique puis traverse le diaphragme où il se poursuit par l’estomac au
niveau du cardia.
Muqueuse : l’épithélium de l’oesophage fait suite à l’épithélium de la cavité buccale ; il est du même type, pluristratifié,
pavimenteux, non kératinisé. On distingue une couche basale, une couche parabasale, une couche intermédiaire et une couche
superficielle. On trouve dans cet épithélium des cellules de Langerhans situées dans la couche basale qui sont des cellules
présentatrices d’antigène. Le chorion est de type dermo-papillaire, il possède des glandes situées dans sa partie supérieure et à
proximité du cardia ainsi que quelques nodules lymphoïdes. La muscularis mucosae est épaisse, bien visible composée de
cellules musculaires lisses organisées en faisceaux.
Sous muqueuse : le tissu conjonctif qui compose cette couche comporte les glandes œsophagiennes sous muqueuses qui sont
des glandes tubuleuses ramifiées composées de cellules à mucus.
Musculeuse : la déglutition est un acte volontaire et de ce fait, dans le tiers supérieur de l’œsophage, les cellules musculaires
de la sous muqueuse sont des cellules musculaires striées organisées en muscle strié ; dans le tiers moyen, on trouve des
cellules musculaires striées et des cellules musculaires lisses alors que le tiers inférieur de la musculeuse est formé de cellules
musculaires lisses.
I-1-4 L'ESTOMAC
Plusieurs parties sont décrites sur la plan anatomique :
la jonction avec l’œsophage est le cardia ; la région en
dôme au dessus du cardia est le fundus ; la partie
centrale est le corps ; la région conique qui lui fait
suite est l’antre qui se termine par le canal pylorique.
Sur le plan physiologique, c’est une poche glandulaire
où s’amassent les aliments qui sont transformés avant
leur passage dans l’intestin. Certaines molécules y
sont absorbées.
Muqueuse : elle est formée par un épithélium décrit
des replis appelés cryptes qui se prolongent dans le
chorion par les glandes fundiques. Entre les glandes
fundiques, se trouve un chorion formé par un tissu
conjonctif lâche.

- L’épithélium gastrique est un épithélium simple formé de cellules prismatiques


glandulaires (glandes en nappe) appelées mucocytes ou cellules à mucus à pôle fermé secrétant du mucus épais qui recouvre
la muqueuse et la protège des composants acides du bol alimentaire. Les glandes fundiques sont des glandes longues et
droites s’étendant sur toute la hauteur du chorion. Elles élaborent le suc gastrique. Elles comportent un col (ou collet) et un
corps. Elles sont composées de cinq types de cellules (Les cellules souches, Les cellules à mucus, Les cellules bordantes,
Les cellules principales, Les cellules argentaffines). Le chorion de la muqueuse est situé autour des glandes fundiques. Il
est peu abondant. La muscularis mucosae présente une couche interne de fibres musculaires circulaires et une couche externe
de fibres verticales.
- La muqueuse cardiale : elle fait suite brutalement à la muqueuse œsophagienne et est constituée de mucocytes qui
continuent la couche profonde de l’œsophage. Elle comporte quelques glandes à mucus situées dans le chorion de la
muqueuse.
- La muqueuse pylorique : Elle a une surface irrégulière découpée par des cryptes glandulaires profondes au niveau
desquelles s’abouchent les glandes pyloriques (glandes tubuleuses ramifiées formées de cellules à mucus et de cellules
endocrines) et est revêtue de mucocytes
- Sous muqueuse n’a aucune particularité
- Musculeuse : elle possède trois couches de cellules musculaires lisses : en plus de la couche circulaire interne et de la
couche longitudinale externe, il existe une couche plus interne oblique. La couche moyenne circulaire est très épaisse autour
du canal pylorique et forme le sphincter pylorique.
I-1-5 INTESTIN GRÊLE
L’intestin fait suite à l’estomac au niveau du pylore. L’intestin grêle est un tube d’environ 5 m de longueur qui se divise en
duodénum, court, situé autour du pancréas [a 4 côtés: D1 (1er duodenum), D2 (Deuxième duodénum, descent vertical),
D3 (Troisième duodénum, horizontal) et D4 (Quatrième duodénum, monte vertical)] , , en jéjunum qui correspondant
environ aux 2/5 de l’intestin grêle et en iléon, qui représente les 3/5 distaux. La transition entre chaque portion est progressive.
Les quatre couches décrites plus haut sont présentes au niveau de l’intestin grêle.
Muqueuse : l’augmentation de la surface d’échange pour augmenter l’absorption des nutriments est permise par plusieurs
structures : la grande longueur de l’organe ; la présence de valvules conniventes (plis transversaux qui concernent la
muqueuse et la sous muqueuse) surtout présentes au niveau du jéjunum, les villosités intestinales (structures étroites
intéressant la muqueuse très longues au niveau du duodénum et du jéjunum proximal) et les microvillosités du pôle apical
(soit 350 m2 de surface d’échange). Chaque villosité est centrée par un axe conjonctif lâche contenant des capillaires fenêtrés
situés au contact de la lame basale de l’épithélium de revêtement. La villosité est drainée par un canal lymphatique borgne : le
chylifère. L’axe de la villosité est parcouru par de petits faisceaux de fibres musculaires lisses issus de la muscularis mucosae
formant les muscles de Brücke qui viennent s’insérer sur la lame basale de l’épithélium
L’épithélium de la muqueuse de tout l’intestin grêle est simple, prismatique composé de cellules prismatiques à plateau strié
appelées entérocytes, de cellules caliciformes et de cellules endocrines.
La muqueuse de l’iléon : L’iléon est caractérisé par l’abondance croissante des cellules caliciformes et des glandes de
Lieberkühn. De plus, au niveau de l’iléon, se trouvent les plaques de Peyer, organe lymphoïde annexé au tube digestif formé
de follicules lymphoïdes qui sont situés dans le chorion de la muqueuse et qui s’étendent dans la sous muqueuse. En regard
des follicules, l’épithélium perd ses villosités et forme un dôme où il apparaît entre les entérocytes des cellules M : cellules
présentant au niveau de leur pôle basal des invaginations où viennent se loger des lymphocytes. Ces cellules sont des cellules
présentatrices des antigènes provenant de la lumière intestinale. L’iléon se termine au niveau de la valvule iléo-caecale ou
valvule de Bauhin. A ce niveau la composante circulaire de la musculeuse est renforcée pour constituer un sphincter.
La sous muqueuse : elle est sans particularité sauf au niveau du duodénum où elle comporte les glandes de Brunner. Ce sont
des glandes tubulo-acineuses dont les canaux excréteurs traversent la muscularis mucosae et s’abouchent dans la lumière de
l’intestin. Le produit de sécrétion est une mucine alcaline qui protège la muqueuse duodénale de l’acidité gastrique et élève le
pH du contenu intestinal à une valeur optimale pour l’action des enzymes pancréatiques.
I-1-6 LE COLON
Il a une longueur d’environ 1 m 50 et comporte plusieurs parties : caecum (partie initiale du colon, faisant suite à l’intestin
grêle. Il possède un prolongement atrophié: l’appendice vermicule), colon ascendant, colon transverse, colon descendant,
sigmoïde rectum et anus mais tous ses segments ont la même structure histologique. Sa surface est dépourvue de tous replis et
de toutes villosités.
● L’épithélium de la muqueuse est simple, essentiellement composé de cellules à mucus et de quelques entérocytes qui jouent
un rôle dans l’absorption de l’eau et des sels afin de concentrer les matières fécales. Le chorion contient les glandes de
Lieberkühn, larges, composées principalement de cellules caliciformes qui sécrètent un mucus destiné à faciliter la
progression du contenu intestinal et à protéger l’épithélium des matières.
● La musculeuse est formée d’une couche circulaire interne fine et d’une longitudinale externe dont l’épaisseur n’est pas
uniforme formant les bandelettes du colon. Au niveau de l’anus, la circulaire interne est épaissie et forme le sphincter anal
interne. Un anneau circulaire composé de cellules musculaire strié forme le sphincter externe.
I-1-7 L'APPENDICE
C’est un prolongement du caecum ayant une structure d’organe lymphoïde. A son niveau, la muqueuse a perdu ses villosités ;
la sous muqueuse est le siège de follicules lymphoïdes qui traversent la muscularis mucosae et viennent se terminer dans le
chorion de la muqueuse. Ils sont repartis sur tout le pourtour de l’organe. La musculeuse est peu épaisse.

I-2 Les glandes annexées au tube digestif


I-2-1 Les glandes salivaires
Elles déversent dans la cavité buccale leur produit de
sécrétion dont le mélange constitue la salive. Il existe
deux groupes de glandes salivaires : les glandes
accessoires formées de quelques amas d’éléments
sécrétoires disposés dans le chorion de la cavité
buccale et dans les travées conjonctives qui séparent
les muscles de la langue et les glandes principales,
composées, comportant de nombreux éléments
sécréteurs et des canaux excréteurs, représentées par
les glandes parotides, les glandes sous maxillaires et
les glandes
Sublinguales.

● Les parotides :
Elles sont placées de chaque côté de la face en avant des oreilles. Elles possèdent uniquement des éléments sécréteurs séreux
sous forme d’acinus formés de cellules pyramidales délimitant une lumière très réduite. Chaque cellule est polarisée avec un
pôle apical où se trouvent les grains de sécrétion (protéines enzymatiques : amylase, maltase, ribonucléase) et un pôle basal
riche en organites nécessaires à la synthèse de protéines où est localisé le noyau. Les acinus sont entourés par des cellules
myo-épithéliales. Les canaux excréteurs se terminent par un canal unique qui vient s’aboucher dans la cavité buccale.
Les parotides
● Les sous maxillaires :
Elles sont situées sous la mandibule de part et d’autre de la ligne médiane. Elles possèdent une prédominance d’éléments
séreux, identiques à ceux de la parotide, et des éléments muqueux qui sont généralement associés à une couche de cellules
séreuses : ainsi, les tubes muqueux se terminent par un croissant séreux (croissant de Giannuzzi). Les tubes muqueux sont des
formations allongées avec une lumière plus importante que celle des acinus. Les cellules glandulaires sont prismatiques et le
pôle apical est rempli de mucus qui refoule le noyau et les organites vers la membrane basale. En coloration habituelle, le
cytoplasme des cellules muqueuses apparaît clair.
● Les sublinguales :
Elles sont composées uniquement par des tubes muqueux ; les éléments excréteurs sont identiques à ceux des glandes
parotides et sous maxillaires.

I-2-2 LE PANCRÉAS
Il est situé contre la paroi postérieure de l’abdomen et comprend quatre parties : la tête entourée par le cadre duodénal,
l’isthme, le corps et la queue. C’est une glande amphicrine hétérotypique (à la fois endocrine et exocrine composée d’éléments
distincts) entourée par une capsule conjonctive qui envoie des travées dans le parenchyme, délimitant des lobules : le pancréas
exocrine élabore des enzymes, les zymogènes et le pancréas endocrine sécrète les hormones qui régule le métabolisme des
glucides.
Le pancréas exocrine : c’est une glande composée formée par des acini sécréteurs et des canaux excréteurs intra et
extralobulaires. Les acini ont une forme irrégulière : les cellules sont pyramidales, le pôle basal est riche en REG et les grains
de zymogène sont stockés au niveau du pôle apical
Le pancréas endocrine : les éléments endocrine sont des amas de cellules élaborant des hormones : les îlots de Langerhans
Ses canaux excréteurs sont au nombre de 2:
WIRSUNG: principal canal excréteur, de 3 mm de diamètre, Il s’accole au bord inferieur du cholédoque dans la
tête du pancréas , se terminent par 2 orifices Juxtaposés à la partie moyenne du bord interne de D2, dans une cavité
(ampoule de VATER) sous un repli muqueux (Grande caroncule). Un appareil musculaire complexe entoure leur
terminaison : le sphincter d’ODDI.
SANTORINI: canal excréteur plus petit, qui parcourt la tête du pancréas et vient rejoindre le duodénum au bord
interne de D2, 3 cm au dessus de la grande caroncule. Son orifice d’entrée dans le deuxième duodénum est
recouvert de la petite caroncule.

I-2-3 LE FOIE
C'est une glande volumineuse amphicrine homotypique : les hépatocytes ont une fonction exocrine qui est la sécrétion de bile
et une fonction endocrine correspondant à la libération dans le sang de nombreuses substances. Le foie est situé dans le
quadrant supérieur droit de la cavité abdominale. Il est placé en dérivation sur la circulation veineuse et va agir comme un
filtre.
● Il est entouré par une capsule conjonctive très fine appelée capsule de Glisson. Il est organisé en lobules hépatiques séparés
par des cloisons de tissus conjonctifs, limité à des petites zones triangulaires contenant un canal biliaire, une branche de
l’artère hépatique et une branche de la veine porte et appelés espaces porte (encore appelés espaces porto-biliaires de Charcot
ou espace de Kiernan)
● L’organisation des lobules est déterminé par l’organisation du réseau vasculaire
○ Le foie possède une double vascularisation afférente par la veine porte et par l’artère hépatique qui se divisent en branches
interlobulaires.
○ Les branches de la veine porte (veines périlobulaires) et les branches de l’artère hépatique forment les capillaires sinusoïdes
situés entre les travées d’hépatocytes (mélange de sang pauvre en oxygène et riche en nutriments et de sang bien oxygéné).
○ Au centre du lobule les capillaires sinusoïdes convergent dans la veine centro-lobulaire.
○ Les veines centro-lobulaires s’associent les unes aux autres pour former la veine sus-hépatique (vascularisation efférente),
drainant tout le sang veineux issu du parenchyme hépatique et contenant toute les sécrétions des hépatocytes (fonction
endocrine du foie).
● La structure du parenchyme hépatique : elle est basée sur la disposition des hépatocytes en travées (travées de Remak)
séparées les unes des autres par les capillaires sinusoïdes. Ces capillaires sont séparés des hépatocytes par un espace appelé
espace de Disse. Les hépatocytes représentent 80% des cellules hépatiques. Ce sont des cellules polyédriques de grande taille
possédant un, voire deux, noyaux centraux avec un nucléole bien visible. Leur cytoplasme contient les organites habituels
■ La face vasculaire des hépatocytes présente une surface hérissée de nombreuses villosités qui plongent dans l’espace de
Disse où elles sont en contact avec le plasma.
■ La face biliaire des hépatocytes est caractérisée par la présence d’une invagination en gouttière de la membrane plasmique
située en regard d’une même invagination dans la cellule voisine formant ainsi un canalicule sans paroi propre et limité de
chaque coté par des systèmes de jonctions serrées. Communiquant d’un hépatocyte à l’autre, ces canalicules forment un
réseau à l’intérieur des travées de Remak qui contient la bile assurant la fonction exocrine du foie.
● Les canalicules en périphérie des lobules forment les passages de Héring bordés par un épithélium cubique puis les canaux
biliaires interlobulaires ou périlobulaires qui cheminent dans les espaces portes.
● La bile s’écoule vers le tube digestif par les voies biliaires extrahépatiques principale (canal hépatique puis canal
cholédoque) et accessoire (vésicule biliaire et canal cystique).
■ Les autres faces présentent des systèmes de jonction qui permettent la cohésion des cellules (jonctions serrées et nexus)
○ Les capillaires sinusoïdes : ils possèdent un diamètre large et reposent sur une lame basale discontinue. Ils sont bordés par
des cellules endothéliales disjointes séparées par des pores dont le cytoplasme est riche en vésicules de pinocytose traduisant
leur implication dans le transit sélectif de macromolécules du sang vers les hépatocytes. Dans la lumière des capillaires on
trouve des cellules de Kupffer, appartenant aux cellules macrophagiques mononucléées. Elles possèdent des prolongements
cytoplasmiques qui recouvrent le pôle apical des cellules endothéliales.
○ L’espace de Disse : Il est situé entre les hépatocytes et les cellules endothéliales. Ils contiennent la membrane plasmique du
pôle vasculaire des hépatocytes, de rares fibres de collagène (qui peuvent devenir très nombreuses en cas de cirrhose) et des
cellules lipidiques de Ito : cellules contenant des vacuoles lipidiques, lieu de stockage de la vitamine A, caractérisées par un
cytosquelette abondant.
L’organisation du parenchyme hépatique peut correspondre à plusieurs conceptions :
● Lobule hépatique classique centré autour d’une veine centro-lobulaire
● Acinus hépatique : losange autour d’un espace périlobulaire situé entre deux espaces portes dont les sommets sont les
veines centrolobulaires
● Lobule portal : triangle dont les trois sommets sont les veines centrolobulaires et le centre est l’espace porte

II- physiologie digestive


II-1 DIGESTION MÉCANIQUE
Les organes qui interviennent dans la digestion mécanique sont : les dents, l’estomac …
II-1-1 Les dents
Dès qu’on introduit un aliment dans la bouche, il est écrasé par les dents : c’est la mastication. Il s’agit d’une transformation
purement mécanique. Les dents ont différents rôles : les incisives coupent les aliments, les canines les déchirent, les
prémolaires et les molaires les broient. Les aliments réduits en une sorte de bouillie par les dents forment une boulette
relativement liquide qu’on appelle le bol alimentaire. L’humectage du bol alimentaire est assuré par la salive produite les
glandes salivaires.
II-1-2 L’estomac.
Le bol alimentaire passe dans le pharynx puis dans l’œsophage où il progresse jusqu’à l’estomac : c’est la déglutition. Les
lentes mais puissantes contractions de la paroi de l’estomac brassent le bol alimentaire et l’achemine vers le duodénum
(fonction motrice).
II-1-3 L’intestin grêle
Fonction mécanique : Progression du bol alimentaire grâce à des ondes de contraction définissant le péristaltisme provoquées
par la contraction et la relaxation des couches de la musculeuse (sous l’action de neurones intrinsèques de la paroi)
II-1-4 Le colon :
● Fonction de motricité : stockage et brassage des matières grâce à des mouvements de contraction segmentaire et propulsion
des matières vers le rectum par des mouvements longitudinaux.

II-2 DIGESTION CHIMIQUE.


Les glandes digestives comprennent les glandes salivaires, les glandes de la paroi du tube
digestif (estomac et intestin grêle) et le pancréas.
II-2-1 La digestion buccale.
L’amylase salivaire de la salive sécrétée par la bouche simplifie une partie de l’amidon cuit en sucres de plus petite taille
appelé maltose. La réaction de simplification utilise l’eau de la salive : c’est une hydrolyse.
II-2-2 La digestion gastrique.
Les parois de l’estomac contiennent des glandes qui produisent le suc gastrique. Ce suc gastrique renferme des enzymes
(pepsine) qui agissent sur des protides de la viande, des œufs et des légumes et les transforment en polypeptides le contenu de
l’estomac à la fin de la digestion gastrique est appelé chyme. L’estomac sécrétion d’acide chlorhydrique par les cellules
bordantes grâce à une pompe à protons. Cette sécrétion est stimulée par l’histamine, par l’acétylcholine et peut être freinée par
des anti-histaminiques. il sécréte aussi de pepsinogène par les cellules principales qui se transforme en pepsine, enzyme des
premières phases de digestion. Il sécréte des facteurs intrinsèques par les cellules bordantes, protéine de transport de la
vitamine B12, fixée et absorbée au niveau de la partie distale de l’iléon. il a aussi une fonction de protection de la muqueuse
gastrique grâce aux mucocytes, aux glandes cardiales et aux glandes pyloriques qui sécrètent du mucus. (fonction exocrine). Il
a une fonction endocrine par les cellules du système diffus endocrinien qui synthétisent des hormones comme la gastrine qui
stimule la synthèse d’HCl.
II-2-3 Digestion intestinale.
C’est dans l’intestin grêle que s’effectue la partie essentielle de la digestion. Les aliments y sont soumis à l’action de 2 sucs
digestifs : le suc pancréatique et le suc intestinal. Un autre liquide se déverse au même point de l’intestin grêle que le suc
pancréatique : c’est la bile dont le rôle est de créer un milieu favorable à l’action du suc pancréatique et de favoriser
l’émulsion des lipides. La bile est sécrétée par le foie. Le suc pancréatique et le suc intestinal renferment des enzymes qui
transforment les grosses molécules en molécules de plus petite taille. Ainsi, l’intestin grêle a une:
- fonction de digestion grâce au produit de sécrétion élaboré par les cellules de l’épithélium de revêtement, par les
glandes de la muqueuse et par les glandes annexes (foie, pancréas) déversé dans la lumière intestinale
- fonction d’absorption des produits de la digestion (monosaccharides, acides aminés, acides gras et monoglycérides)
augmentée par la surface d’échange importante
II-2-3 Digestion dans le colon.
La fonction de digestion est assurée par la flore bactérienne, iodophile dans le colon droit (destruction de la cellulose), de
putréfaction dans le colon gauche (destruction des débris cellulaires, des mucines et des protéines exsudées.
II-2-4 Principales enzymes digestives et leurs rôles respectifs.
Le tableau suivant présente pour chaque enzyme, son organe sécréteur, le suc dans lequel on la retrouve et son rôle.
Organe sécréteur Suc digestif et pH Enzyme Rôle de l’enzyme

Transforme l’amidon cuit en maltose.


Amylase
Bouche Salive (7 = neutre)
Digestion des lipides (transformation des
Lipase
triglycérides en diglycérides et acide gras

Glandes de la paroi Suc gastrique (1 = Protéase


Transforme les protéines en polypeptides.
de l’estomac acide) (pepsine)
Transforme l’amidon cuit en maltose.
Amylase
Transforme les protéines et les polypeptides en
Suc pancréatique (8 Protéase
Pancréas polypeptides de taille plus ou moins petite.
= basique) (trypsine)
Transforme les lipides émulsionnés par la bile
Lipase
en acides gras et glycérol.

Transforme les protéines et les polypeptides en


Protéase
polypeptides de taille plus ou moins petite.
Peptidase
Transforme les polypeptides en acides aminés.
Maltase
Cellules de la paroi Simplifie le maltose en glucose.
Suc intestinal (8)
de l’intestin grêle
Saccharase
Simplifie le saccharose en glucose.
Lactase
Simplifie le lactose en galactose et en glucose.
lipase
Simplifie les lipides en acides gras et glycérol.

III- IMPORTANCE DE LA DIGESTION ET DEVENIR DES NUTRIMENTS.


III-1 IMPORTANCE DE LA DIGESTION.
Le produit de la digestion est le chyle. Le chyle est constitué : de fibres de cellulose ; de molécules incomplètement
digérés ; de molécules simples solubles dans l’eau et utilisables par l’organisme appelés nutriments. Ce sont : le glucose,
les acides aminés, les acides gras, le glycérol, les vitamines, l’eau et les sels minéraux. La digestion est donc une
simplification des aliments en vue d’obtenir des petites molécules solubles capables de passer dans le milieu intérieur.
Certaines substances ne subissent aucune transformation au cours de leur passage dans le tube digestif. Ce sont les vitamines,
l’eau et les sels minéraux.
III-2 DEVENIR DES NUTRIMENTS
III-2-1 L’absorption intestinale
L’absorption intestinale est le passage des nutriments du chyle au milieu intérieur (sang et lymphe). En effet, l’intestin grêle
présente intérieurement de nombreux replis lamelleux recouverts de villosités. L’ensemble de replis et villosités représente
une grande surface de contact (environ 200 m2) entre le chyle et le sang ou la lymphe. De plus l’intestin grêle est richement
vascularisé et les parois de l’intestin et des capillaires sanguins sont assez minces. Toutes ces caractéristiques permettent le
passage des nutriments du milieu extérieur au milieu intérieur. Il existe donc deux voies d’absorption des nutriments :
 la voie sanguine empruntée par l’eau, les sels minéraux, les sucres simples et les acides aminés ;
 la voie chylifère ou lymphatique empruntée par les lipides (acides gras et glycérol).
L’absorption est à peu près terminée lorsque le contenu de l’intestin grêle arrive dans le gros intestin. Le gros intestin est le
siège :
 d’une importante absorption d’eau et d’ions ; ainsi, le résidu devient de plus en plus solide et forme la matière fécale ;
 de transformations chimiques d’une partie de la cellulose par les bactéries non pathogènes de la flore intestinale qui
donnent le glucose qui est absorbé ;

 de putréfaction des protides qui donnent des produits nauséabonds.


Les bactéries de la flore intestinale sont en partie rejetées chaque fois qu’il y a émission des selles.
L’absorption est différente selon la nature du nutriment :
- les glucides sont absorbés par des transporteurs présents sur les membranes des entérocytes, sont forme de glucose ou de
disaccharides : maltose, lactose ou saccharose, dont la digestion se poursuit à l’intérieur des entérocytes pour donner du
glucose, du fructose et du galactose. Les sucres « lents » doivent donc subir toutes les étapes de digestion avant d’être
absorbés, alors que les sucres « rapides » sont absorbés très rapidement, provoquant un pic de glycémie.
- les protéines sont absorbées sous forme d’acides aminés dont 20 sont utilisés par l’organisme pour qu’il synthétise ensuite
ses propres protéines.
- les lipides sont absorbés sous forme d’acides gras et de cholestérol, puis ils sont regroupés dans les entérocytes avant d’être
secrété dans la circulation lymphatique sous forme de chylomicrons, à destination du foie.
- les vitamines sont également absorbées au niveau intestinal, soit par diffusion si elles sont hydrophobes soit par transport
membranaire. Certaines sont nécessaires à l’assimilation d’autres nutriments ou la facilite, comme par exemple la vitamine B1
qui facilite l’absorption du glucose.
- les minéraux, c'est-à-dire les ions sodium, chlorure, potassium, calcium,magnésium et bicarbonates, sont aussi absorbés au
niveau intestinal par des canaux protéiques présents dans la membrane des entérocytes.
III-2-2 L’assimilation
Les nutriments absorbés sont véhiculés par le sang jusqu’aux cellules qui les utilisent : c’est l’assimilation. L’assimilation est
donc l’utilisation des nutriments par les cellules de l’organisme. Les nutriments constituent :
 la matière première nécessaire à la fabrication de la matière vivante nouvelle ;
 la source d’énergie pour les organes ;
 des réserves (glycogène dans le foie et les muscles ; graisses dans le tissu adipeux).

Mécanismes de régulation
Les mécanismes de régulation neurale et endocrinienne agissent pour maintenir les conditions optimales dans la lumière
nécessaires à la digestion et à l'absorption. Ces mécanismes régulateurs, qui stimulent l'activité digestive par l'intermédiaire
d'une activité mécanique et chimique, sont contrôlés à la fois de manière extrinsèque et intrinsèque.
Contrôles neuraux
Les parois du tube digestif contiennent divers capteurs qui aident à réguler les fonctions digestives. Il s'agit notamment des
mécanorécepteurs, des chimiorécepteurs et des osmorécepteurs, qui sont capables de détecter des stimuli mécaniques,
chimiques et osmotiques, respectivement. Par exemple, ces récepteurs peuvent détecter quand la présence d'aliments a
provoqué l'expansion de l'estomac, si les particules alimentaires ont été suffisamment décomposées, quelle quantité de liquide
est présente et quel type de nutriments se trouvent dans les aliments (lipides, glucides et/ou protéines). La stimulation de ces
récepteurs provoque un réflexe approprié qui favorise le processus de digestion. Cela peut impliquer l'envoi d'un message qui
active les glandes qui sécrètent les sucs digestifs dans la lumière, ou cela peut signifier la stimulation des muscles du tube
digestif, activant ainsi le péristaltisme et la segmentation qui font circuler les aliments le long du tractus intestinal.
Les parois de l'ensemble du tube digestif sont entourées de plexus nerveux qui interagissent avec le système nerveux central et
d'autres plexus nerveux, soit au sein du même organe digestif, soit dans des organes différents. Ces interactions suscitent
plusieurs types de réflexes. Les plexus nerveux extrinsèques orchestrent de longs réflexes, qui impliquent les systèmes
nerveux central et autonome et agissent en réponse à des stimuli provenant de l'extérieur du système digestif. Les réflexes
courts, quant à eux, sont orchestrés par des plexus nerveux intrinsèques situés à l'intérieur de la paroi du tube digestif. Ces
deux plexus et leurs connexions ont été introduits plus tôt sous le nom de système nerveux entérique. Les réflexes courts
régulent les activités d'une zone du tube digestif et peuvent coordonner les mouvements péristaltiques locaux et stimuler les
sécrétions digestives. Par exemple, la vue, l'odorat et le goût des aliments déclenchent de longs réflexes qui commencent par
la transmission d'un signal au bulbe rachidien par un neurone sensoriel. La réponse au signal est de stimuler les cellules de
l'estomac pour qu'elles commencent à sécréter des sucs digestifs en vue de l'arrivée de nourriture. En revanche, les aliments
qui distendent l'estomac déclenchent de courts réflexes qui amènent les cellules de la paroi de l'estomac à augmenter leur
sécrétion de sucs digestifs.
Contrôles hormonaux
Diverses hormones sont impliquées dans le processus digestif. La principale hormone digestive de l'estomac est la gastrine,
qui est sécrétée en réponse à la présence de nourriture. La gastrine stimule la sécrétion d'acide gastrique par les cellules
pariétales de la muqueuse de l'estomac. D'autres hormones gastro-intestinales sont produites et agissent sur l'intestin et ses
organes accessoires. Les hormones produites par le duodénum comprennent la sécrétine, qui stimule la sécrétion aqueuse de
bicarbonate par le pancréas ; la cholécystokinine (CCK), qui stimule la sécrétion d'enzymes pancréatiques et de bile par le foie
et la libération de bile par la vésicule biliaire ; et le peptide inhibiteur gastrique, qui inhibe sécrétion gastrique et ralentit la
vidange et la motilité gastriques. Ces hormones gastro-intestinales sont sécrétées par des cellules épithéliales spécialisées,
appelées endocrinocytes, situées dans l'épithélium de la muqueuse de l'estomac et de l'intestin grêle. Ces hormones pénètrent
ensuite dans la circulation sanguine, par laquelle elles peuvent atteindre leurs organes cibles.

CHAPITRE II : DU SYSTEME RESPIRATOIRE

Tables de matieres
I) INTRODUCTION.
II) STRUCTURE DU SYSTEME RESPIRATOIRE.
1) Les poumons.
2) Rôle de la plèvre.
III) DEUX ZONES FONCTIONNELLES.
IV) LA MECANIQUE VENTILATOIRE.
1) L’inspiration : un phénomène actif.
2) L’expiration : un phénomène passif.
3) Les volumes respiratoires.
V) ECHANGE GAZEUX A TRAVERS LA MEMBRANE ALVEOLOCAPILLAIRE.
VI) TRANSPORT DE L’O2 ET DU CO2 DANS LE SANG.
1) Le transport de l’O2
2) Capacité de fixation de l’hémoglobine.
3) Modification de la courbe de dissociation de l’oxyhémoglobine.
3.1. Le pH
3.2. La température.
4) Le transport du CO2.
VII) REGULATION DE LA RESPIRATION.

I) INTRODUCTION.
Le système respiratoire et le système cardiaque vont de pair.
La respiration a un rôle essentiel. Sa fonction principale est de :
a. apporter de l'oxygène : 02 aux cellules de l'organisme.
b. Débarrasser l'organisme des déchets : CO2 (gaz carbonique en excès).
c. Maintenir à un niveau normal les paramètres sanguins (mesure par les gazes du sang : paO 2, paCO2, SaO2 et pH)
d. quelles soient les demandes de l'organisme : repos, sommeil, effort de la vie courante, marche, montée d’escalier, effort intense de
type sportif.
Le transport de l’O2 et du CO2 dépendent de 4 processus distincts :
e. la ventilation pulmonaire (mouvement des gazes dans et hors des poumons)
f. la diffusion alvéolo-capillaire
g. le transport de l'O2 et du CO2 par le sang
h. le passage des gaz des capillaires vers les tissus (respiration cellulaire)

II) STRUCTURE DU SYSTEME RESPIRATOIRE.


Le système respiratoire est composé de
haut en bas : du nez (narines), de la
bouche, du pharynx, du larynx, de la
trachée, des deux bronches primaires
(droite et gauche) qui rentre dans les
poumons, des bronchioles, des conduits
puis des sacs alvéolaires. Ce système est
donc un ensemble de passages qui filtre
l'air et qui le transporte à l'intérieur du
poumon où les échanges gazeux vont
s'opérer au niveau des sacs alvéolaires. Le
diaphragme est le muscle principal de la
respiration.

1) Les poumons.
Le poumon droit présente 3 lobes séparés par 2
scissures. Le poumon gauche présente 2 lobes
séparés par une scissure. Les poumons sont
entourés par une séreuse qui le protège. Cette
séreuse est appelée la plèvre. Elle est constituée de
deux feuillets : un feuillet pariétal (qui enveloppe
la cavité thoracique) ; un feuillet viscéral (qui
enveloppe le poumon). Entre ces deux feuillets, il
y a la cavité pleurale qui est tapissée par un film
liquidien (liquide pleural) qui va permettre le
glissement et donc les mouvements des poumons
vers le haut et vers le bas. Dans la cavité pleurale
règne une pression négative (<Pathm)

Il y a deux systèmes circulatoires :


- un système nutritif pulmonaire
- un système fonctionnel : participe à l’oxygénation du sang et l’évacuation du CO2.
2) Rôle de la plèvre.
La plèvre permet :
a. le glissement des 2 feuillets pleuraux grâce au liquide pleural.
b. de maintenir la pression négative (<Pathm) dans le poumon de sorte que les alvéoles et les bronches restent ouvertes.
c. Participe à la défense des poumons contre l'inflammation et les infections.
III) DEUX ZONES FONCTIONNELLES.
Il y a 2 zones fonctionnelles :
 une zone conductive qui sert de passage de l'air mais
surtout de filtre pour l'air inspiré : inclus la bouche, le
nez, la trachée, les bronches et les bronchioles
 une zone respiratoire qui permet les échanges gazeux
grâce à 300 millions d'alvéoles : inclus les bronchioles,
les conduits alvéolaires et les sacs alvéolaires. Cette
zone représente une grande surface d’échange pour la
diffusion de l’air (70m2).

L'air qui va atteindre les poumons est réchauffé et saturé en


vapeur d'eau. Ces deux phénomènes (réchauffement et
humidification) permettent de maintenir la température
corporelle.
A l'inspiration de repos on inhale en moyenne 500 ml d'air.
Seulement 350 ml parviennent aux alvéoles. En effet, 150 ml ne
participe pas aux échanges alvéolo-capillaires. On dit alors qu'il
existe un espace mort (ou volume mort) qui ne participe pas aux
échanges.

Au repos le débit ventilatoire se traduit par la formule suivante :

VE = débit ventilatoire de repos


VC = Volume courant (500 ml)
Fr = fréquence respiratoire (environ 12 à 16 cycles/min)
Le débit ventilatoire au repos est environ de 6 à 8L.min-1.
Ce qui sert aux échanges et qui va donc apporter l’O2, ce n’est pas tout ce volume mais c’est ce que l’on appelle la ventilation alvéolaire.

La ventilation alvéolaire se calcule suivant la formule suivante :

VA = Ventilation alvéolaire
VC = Volume courant (500 ml) ou volume tidal
VD = Volume mort (150 ml)
Fr = Fréquence respiratoire (environ 12 à 16 cycles)

La ventilation alvéolaire est la seule qui est efficace dans les échanges alvéolo-capillaires. Le volume courant (il est parfois appelé volume
tidal : VT) représente l'amplitude de respiration. La fréquence respiratoire représente la rapidité de respiration.
A l’exercice c’est la même chose. Lors de l’effort il est alors préférable d’adopter une respiration ample et lente pour avoir un apport
d’oxygène plus important que si l’on respire rapidement, de manière superficielle. En effet le volume mort (ou espace mort) étant constant,
si l’on augmente le volume courant c’est la ventilation alvéolaire qui va beaucoup augmenter et qui va donc permettre un apport efficace
(puisque c’est la ventilation alvéolaire qui est la seule efficace dans les échanges alvéolo-capillaires).
Il faut donc augmenter l’amplitude des mouvements respiratoires et non la fréquence respiratoire pour augmenter l’efficacité de la
ventilation alvéolaire.
IV) LA MECANIQUE VENTILATOIRE.
La ventilation est un phénomène périodique qui consiste en une succession de mouvements d’inspiration au cours desquels un volume
d’aire est inspiré et de phénomènes d’expiration au cours desquels un certain volume d’air est rejeté ou expiré. Ce sont donc des processus
qui président à l’entrée et à la sortie d’air des poumons. Les courants gazeux s’établissent toujours d’une zone de haute pression vers une
zone de basse pression. Toute variation de volume entraine une variation de pression. Le produit : P x V = constante. Le volume d’un gaz
est donc inversement proportionnel à la pression qu’il subit.
3) L’inspiration : un phénomène actif.

L’inspiration est un phénomène actif au cours duquel le volume


thoracique augmente. En revanche la pressions alvéolaire (ou la pression
des poumons) diminue. Cette pression devient alors inférieure à la
pression atmosphérique. Ce phénomène va donc permettre l’entrée de
l’aire (environ 21% d’oxygène, 78% d’azote et une toute petite partie de
CO2) de la bouche vers les alvéoles. On dit que ce phénomène agit selon
un gradient de pression (c'est-à-dire par différence entre les pressions à
l’intérieur et à l’extérieur du poumon).
L’augmentation du volume pulmonaire se produit par la contraction des
muscles inspiratoires. Ces muscles augmentent la dimension de la cage
thoracique dans toutes les directions (augmentation du diamètre dans le
sens vertical, dans le sens transversale et dans le sens antéro-postérieur).

Le muscle principal de l’inspiration est le diaphragme. Lors de


l’inspiration il va s’abaisser et pousser le volume de la cage thoracique
vers le bas. C’est un muscle plat, dit rayonné et qui s’étend entre le
thorax et l’abdomen. Il possède trois faisceaux :
 Un faisceau costal : dont les fibres prennent leur origine de la
7ème à la 12ème côte.
 Un faisceau vertébral : qui prend son origine sur les vertèbres
lombaires.
 Un faisceau sternal : qui prend son origine au niveau de
l’apophyse xiphoïde.
Ce muscle est percé par des orifices qui laissent passer des vaisseaux
dont l’aorte et la veine cave et laisse passer l’œsophage. Ce muscle est
donc inspirateur principal.

Les intercostaux externes : ce sont des muscles situés entre les côtes.
Ils sont donc responsables de l’élévation des côtes vers l’extérieur et
de l’élévation de sternum vers l’avant.
Au cours de l’inspiration forcée, trois autres muscles sont sollicités :
 Le petit pectoral : qui prend son origine sur les 3 ème, 4ème et 5ème
côtes et se termine sur l’apophyse coracoïde de l’ulna.
 Le sterno-cléido-mastoïdien : se muscle prend son origine au
niveau de la ligne occipitale et du mastoïdien et se termine au
niveau du sternum et sur la partie médiale de la clavicule.
 Les scalènes : au nombre de trois. Ils sont tendus des vertèbres
cervicales aux deux premières côtes.
• Le scalène antérieur : prend son origine au niveau de C3 à C6
et se termine sur la première côte.
• Le scalène moyen : prend son origine de C2 à C7 et se termine
en arrière du précédent.
• Le scalène postérieur : prend son origine de C4 à C6 et se
termine sur la deuxième côte.
4) L’expiration : un phénomène passif.

L’expiration est un phénomène passif


qui résulte de la relaxation des muscles
inspiratoires et du retour élastique du
tissu pulmonaire. Etiré lors de
l’inspiration, le poumon revient ensuite
à sa position de base.

A l’expiration de repos on observe donc, grâce au


relâchement des muscles inspiratoires, une diminution du
volume à l’intérieur du poumon et donc une
augmentation de la pression alvéolaire. Cela entraine une
diminution du diamètre des poumons et des bronches.
La pression intra alvéolaire va devenir supérieure à la
pression atmosphérique. Cela va donc entrainer la sortie
de l’air des poumons vers l’extérieur par gradient de
pression.

L’expiration forcée est un phénomène actif. Elle met en


jeu des muscles de la paroi abdominale notamment le
grand droit de l’abdomen et les obliques internes
(abdominaux). Lorsque ces muscles se contractent, ils
poussent le diaphragme vers le haut alors que les côtes
sont poussées vers l’intérieur et vers le bas. Cela va donc
augmenter la pression intrapulmonaire et diminuer le
volume.
3) Les volumes respiratoires.
Les Volumes respiratoires (inspiration et expiration)
peuvent être mesurés au repos grâce à ce que l’on appelle
l’exploration fonctionnelle respiratoire (EFR). L’EFR se fait
par spirométrie (mesure des volumes). On peut aussi définir
ce que l’on appelle des volumes dynamiques. Parmi les
volumes dynamiques on mesure en général le volume expiré
maximal par seconde (VEMS). Ce volume a peu d’intérêt
tout seul. Il est rapporté à la capacité vitale et le rapport
VEMS / CV (capacité vitale) représente l’indice de
TIFFENEAU. Cet indice chez tous les sujets qui ont des
poumons en bon état avec les bronches ouvertes doit
représenter 80% (ca veut dire qu’à l’expiration on doit être
capable d’expirer à la première seconde d’expiration 80%
de notre capacité vitale). La capacité vitale représente la
somme de trois volumes :
 le volume de repos appelé volume courant ou
volume tidal.
 Le volume de réserve inspiratoire (VRI)
 Ledépendent
Ces volumes volume dederéserve expiratoire
l’âge, du (VRE)
sexe et de la taille.
Valeurs moyennes des différents volumes : VC ≈ 500 ml, VRI ≈ 2,5 l, VRE ≈ 1,5 l, CV ≈ 4,5 l, VR ≈ 1l, CPT ≈ 5,5 l, VEMS ≈ 3,4 l. Avec
le spiromètre on ne peut mesurer que des volumes mobilisables (VC, VRE, VRI).

V) ECHANGE GAZEUX A TRAVERS LA MEMBRANE ALVEOLOCAPILLAIRE.

La diffusion des gaz se fait à travers la membrane alvéolo-capillaire.


Cette membrane se trouve entre les alvéoles et les capillaires. On
parle de diffusion alvéolo-capillaire.
Cette membrane alvéolo-capillaire a une surface très importante et
fine, ce qui permet à l’O2 de passer facilement. Sa surface augment
avec l’effort. Elle est de l’ordre de 70 m² au repos et d’environ
120m² à l’exercice. L’O2 traverse par gradient de pression (c'est-à-
dire d’une zone de haute pression vers une zone de basse pression)
la membrane alvéolocapillaire.
Cette membrane possède plusieurs parois :
 La paroi capillaire
 La paroi alvéolaire
 La barrière alvéolo-capillaire

Le sens de diffusion des gaz se fait par différence de pression.

Sur ce schéma on voit les différentes pressions dans


l’alvéole et le capillaire. Ce sont ces pressions qui
organisent le mouvement des gaz (sortie du CO2 et entrée
de l’O2).
Le sang désoxygéné qui arrive dans le capillaire présente
une pression en CO2 supérieure à la pression alvéolaire ce
qui entraine la sortie du CO2 et une pression en O2 plus
faible que la pression alvéolaire ce qui favorise son entrée
dans le capillaire. C’est ces différentes pressions PO2,
PCO2, PaO2, PaCO2, qui permettent les échanges alvéolo-
capillaires.

Au niveau des cellules.


Les échanges un niveau des tissus fonctionnent suivant le même
principe de gradient de pression que pour les échanges alvéolo-
capillaires. Cette fois c’est l’O2 qui sort en direction des cellules et
le CO2 produit par le tissu qui rentre.

VI) TRANSPORT DE L’O2 ET DU CO2 DANS LE SANG.


1) Le transport de l’O2
Le transport de l’oxygène se trouve sous deux formes :
 2% de l’O2 est transporté sous forme dissoute ce qui représente : 0,3ml / 100ml de sang soit 9 à 15 ml d’O2 pour 5l de sang.
 98% de l’O2 est lié à l’hémoglobine des globules rouges (sous forme combiné). L’hémoglobine est composée de :
• globine
• 4 hèmes : 2 chaines α et 2 chaines β. Chaque hème contient un atome de fer pouvant fixer un O 2
Donc chaque molécule de Hb peut fixer 4 O2.

La réaction de l’hémoglobine avec l’O2 va donner de l’oxyhémoglobine.

Cela signifie que lorsque l’on est en carence de fer, on a une diminution du transport d’O 2 donc une moins bonne oxygénation et donc les
oxydations ne se font pas correctement. Donc on a une fatigue musculaire du à ce manque de fer ce qui fait que l’hémoglobine n’arrive
plus à « capter » l’O2. Les sportifs utilisent beaucoup d’oxygène et donc le fer peut venir à manquer en cas de déséquilibre alimentaire. Il
faut donc prêter attention à l’alimentation du sportif. Dans le cas d’une anémie (diminution de la quantité sanguine), on peut aussi avoir
une diminution du transport d’O2. Chez les filles, lors de la période des règles, il peut y avoir une baisse des performances car il y a une
perte de sang. Si cette perte de sang est importante, il peut en effet apparaitre une oxydation perturbé, diminué. Dans les muscles,
l’oxygène est transporté par une molécule très semblable à l’hémoglobine. Cette molécule c’est la myoglobine.
2) Capacité de fixation de l’hémoglobine.
On a une concentration d’hémoglobine dans le sang qui équivaut environ à 15g pour 100ml de sang (environ 13g chez la femme) et une
molécule d’hémoglobine est capable de fixer l’équivalent de 1,34 ml d’O 2.
La capacité maximale de fixation de l’O 2 pour l’hémoglobine est alors de 20,1ml pour 100ml de sang. Cette capacité de 100 ml correspond
à ce que l’on appelle le pouvoir oxyphorique du sang. On définit alors la saturation en O 2. Cette saturation correspond à un pourcentage.
Lorsque l’on a 98% de l’O2 qui est transporté par l’Hb on a une saturation en O 2 qui est maximale. Cette saturation en O 2 correspond donc
au rapport :

Cette saturation en O2 est maximal (98%) à la sortie du capillaire mais n’est plus que de 75% dans le sang veineux.

Cette courbe représente la saturation en O2 (SaO2) par rapport


aux pressions en O2.
Certaines situations physiopathologiques ou Deux pressions importantes à retenir :
physiologiques peuvent modifier cette courbe de  La pression à la sortie du capillaire pulmonaire (ou pression
dissociation de l’oxyhémoglobine (modification de artérielle) : PaO2 maximale donc SaO2 max. (98%)
l’affinité de l’oxyhémoglobine). Ces situations  La pression à la sortie du tissu (ou pression veineuse) : la
c’est la variation du pH et la variation de la
pression étant plus faible, il n’y a plus que 75% de l’O 2 qui se
température. C’est ce que l’on appelle l’effet de
fixe à l’Hb
BOHR (1904).
Le premier facteur qui modifie la fixation de l’oxygène sur
Lorsque cette courbe de dissociation de
l’hémoglobine c’est donc la pression partielle en oxygène. Donc
l’oxyhémoglobine se rapproche d’un modèle
au niveau des tissus ou la pression est plus faible, il se produit
linéaire (déviation de la courbe vers la droite et
une désaturation de l’oxyhémoglobine. L’O2 est donc cédé aux
vers le bas), il y a diminution de l’affinité de l’Hb
tissus musculaires et l’hémoglobine va alors s’associer au CO2
pour l’O2 pour une même pression (%SaO2 plus
puisque, au niveau tissulaire, il y a production de CO2 et donc
faible).
une augmentation de PCO2.
Lorsque cette courbe s’éloigne d’un modèle
linéaire (déviation à gauche), il y a une
4) Modification de
augmentation de l’affinité
la courbededel’Hb
dissociation
pour l’O2de l’oxyhémoglobine.
pour
une même pression (%SaO2 plus élevée).
4.1. Le pH
Lorsque le pH (acidité sanguine) chute, la courbe de dissociation de l’oxyhémoglobine se déplace vers la droite et vers le bas. A l’inverse
si le pH augmente, la courbe se déplace vers la gauche et le haut. Si l’on regarde pour une même pression on s’aperçoit que, si le pH chute,
la saturation en O2 diminue et si le pH augmente la saturation devient plus importante.
Lors de l’exercice, on note une augmentation du nombre d’ions H +, on observe une baisse du pH et donc une acidité sanguine. On observe
donc une augmentation de la production de CO 2. La courbe de dissociation de l’oxyhémoglobine se déplace donc vers le bas et vers la
droite (donc la saturation en oxygène diminue). Il y a donc une désaturation de l’oxyhémoglobine pour faciliter la livraison de l’O 2 vers les
tissus pour tenter de limiter l’acidité sanguine. L’Hb se fixe alors au CO 2 qui est produit par les tissus et qui augmente à cause de
l’exercice.

4.2. La température.

Toute augmentation de la température va entrainer un déplacement


de la courbe vers la droite et vers le bas (%SaO2 plus faible pour
une même pression). A l’inverse, toute baisse de la température va
entrainer un déplacement de cette courbe vers le haut et vers la
gauche (%SaCO2 plus élevée pour une même pression).
A l’exercice, il y a augmentation de la température (peut
augmenter jusqu’à 39°C). Ce qui provoque un déplacement de la
courbe vers le bas et la droite. Donc, comme pour le pH, cela va
entrainer une désaturation de l’oxyhémoglobine, faciliter la
livraison de l’O2 aux tissus et fixer le CO2 sur l’hémoglobine.

4) Le transport du CO2.
Le CO2 est lui aussi transporté sous deux formes :
 Sous forme dissoute : 5% à 10% du CO2 = 3ml / 100ml de sang soit 90 à 150 ml de CO2 pour 5L de sang.
 Sous forme combinée :
 60% à 70% sous forme d’ions bicarbonate qui résulte de l’eau produite et du CO 2. En effet dans le sang ce CO2 va être métabolisé
grâce à une enzyme appelé anhydrase carbonique. Cette enzyme va être à l’origine de la formation d’acide carbonique qui va se dissocier
en ions H+ et en bicarbonate.
 25% à 30% sous forme de carbamino-hémoglobine (lié à l’hémoglobine) : HbCO 2. L’hémoglobine provient de la dissociation de
l’oxyhémoglobine.
Au niveau des capillaires pulmonaires, le bicarbonate va donner par l’acide carbonique du CO 2 et il y a une dissociation du carbamino-
hémoglobine pour libérer le CO2. L’hémoglobine retrouve alors l’O2 et le CO2 traverse la paroi alvéolo-capillaire pour être rejeté dans l’air
ambiant.

Résumé du transport et du trajet du CO2


VII) REGULATION DE LA RESPIRATION.
La fonction principale du poumon consiste à nous fournir de l’O 2 et à rejeter le CO2 en fonction des demandes de l’organisme pour
maintenir à un niveau normal PaO 2, PaCO2 et le pH. On va donc avoir une variation, une modification de la respiration qui va varier
l’amplitude et son rythme en fonction des demandes. Au repos, on ventile peu mais à l’exercice on ventile d’avantage. On dit alors qu’on
hyper-ventile. Cette hyperventilation est due à trois éléments de base qui entre en jeu dans la régulation de la respiration :

 les récepteurs : ils recueillent l’information (=stimuli)


et transmet l’information.
 les centres respiratoires : ils coordonnent les
informations reçues par les récepteurs et envoient des
impulsions aux muscles respiratoires.
 Les effecteurs : ce sont les muscles respiratoires
(contraction – décontraction – respiration).
Il existe un contrôle nerveux de la respiration. Ce
contrôle nerveux provient des centres respiratoires. Il
existe trois centres respiratoires (au niveau du tronc
cérébral) :
 Le centre bulbaire
 Le centre apneustique
 Le centre pneumo taxique

Ces trois centres définissent le rythme et l’amplitude de la respiration en envoyant des impulsions nerveuses aux muscles respiratoires. Ces
muscles respiratoires vont donc se contracter ou se décontracter grâce à des stimuli qui sont centraux et humoraux (provient de la
modification chimique). Il existe effectivement plusieurs modifications qui peuvent être à l’origine d’hyperventilation.
Les modifications chimiques.
Toute augmentation du CO2, toute augmentation des ions H+ donc toute baisse du pH va entrainer de la part des chémorécepteurs centraux
une commande vers les centres respiratoires pour augmenter la ventilation (permet d’éliminer le CO 2 en excès et rétablir le pH).

Les chémorécepteurs périphériques qui sont situés au niveau


de la crosse de l’aorte et au niveau de l’artère carotide sont
sensibles aux variations de la PO 2, de la PCO2 et du pH. Par
ailleurs, ses fibres sensibles issues de ces chémorécepteurs
vont donc transmettre l’information au centre inspiratoire qui
va augmenter la contraction musculaire diaphragmatique et
des intercostaux (muscles principaux de la respiration) pour
rétablir la PCO2 et le pH. En plus de ces chémorécepteurs
centraux et périphériques, il existe des récepteurs
mécaniques qui sont sensibles à l’étirement. Ils sont situés au
niveau de la plèvre, au niveau des bronchioles et au niveau
des alvéoles pulmonaires. Ces récepteurs sensibles à
l’étirement vont stimuler les centres expiratoires et vont être
à l’origine d’une augmentation de la respiration. Ils vont
donc stimuler les muscles expiratoires qui sont les abdos et
les muscles intercostaux externes.
La régulation de la respiration à l’exercice.
La respiration peut être mesurée lors d’exercice grâce à un masque qui est relié à des analyseurs d’oxygène et de gaz carbonique. On
mesure alors ce qui se passe lors de la respiration.
Au cours d’un exercice progressivement croissant en intensité on observe que la ventilation évolue d’abord de manière linéaire puis à
partir d’une certaine intensité, la ventilation décroche (c’est le premier seuil d’adaptation de la respiration) jusqu’à atteindre un deuxième
seuil (le seuil de désadaptation de la ventilation) où on observe un nouveau décrochage de la ventilation. Pendant la première période
d’effort, la ventilation augmente de manière linéaire en fonction des besoins. L’oxygénation est suffisante et parvient jusqu’aux muscles.
Mais à partir du premier décrochage, on observe une première augmentation des déchets acides dans le sang, on observe une première
augmentation du CO2 produit et à partir de SV1 on constate que l’intensité est telle qu’il y a une première observation des lactates sanguins
(on entre dans le métabolisme anaérobique). A cette intensité la quantité des déchets acides (ions H +) est peu importante et ils sont donc
tamponnés par l’arrivée des bicarbonates dans le sang. Au niveau de SV2, l’augmentation des déchets acides et de l’intensité de l’effort est
telle que les bicarbonates ne suffisent plus pour tamponner les lactates et les déchets acides. Il y a donc une forte augmentation des ions H +
et donc une baisse du pH, ce qui va stimuler les centres nerveux qui vont entrainer une hyperventilation très importante.
Comment évolue le volume courant et la fréquence respiratoire ?
Au repos le débit ventilatoire est de l’ordre de 6l par minute. En effet le volume courant est de 500 ml et la fréquence respiratoire est de
l’ordre de 12 à 16 cycles respiratoires par minute. A l’effort, le débit ventilatoire va augmenter grâce à une augmentation tout d’abord du
volume courant. Ce volume courant empiète sur le VRI et sur le VRE puis, lorsque le volume courant ne peut plus augmenter, c’est la
fréquence respiratoire qui s’accélère. Le deuxième seuil (SV2) apparait quand le volume courant n’augmente plus. Le volume courant
n’augmente que jusqu’à 50% de la capacité vitale (VRI + VRE + VC). L’entrainement est donc un facteur important qui améliore la
respiration en qualité et en quantité. L’entrainement améliore le nombre d’alvéoles fonctionnelles. Plus on s’entraine, plus la surface
d’échange alvéolocapillaire est grande. La ventilation est alors plus efficace, plus rentable et plus économique. On repousse donc le seuil
d’essoufflement.

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