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INTRODUCTION
Les aliments consommés par l’homme sont indispensables au fonctionnement de son organisme. Mais ces aliments ne peuvent
pas être utilisés tels quels par les cellules. Ils doivent, au préalable, subir deux types de transformations : chimique et
mécanique ; qui, ensemble, constituent la digestion. Celle-ci se déroule dans le tube digestif. Les substances qui servent à
nourrir les organes de notre corps sont appelées « nutriments ».
La muqueuse
b) La sous muqueuse :
Elle est composée d’un tissu conjonctif plus dense contenant des vaisseaux sanguins et un réseau de nerfs sympathiques, le
plexus de Meissner qui commande la motilité du tube digestif. C’est dans cette couche que l’on trouve les follicules
lymphoïdes des organes lymphoïdes annexés au tube digestif (plaques de Peyer de l’iléon et appendice) et les glandes du
duodénum.
c) La musculeuse :
Elle est formée de cellules musculaires lisses disposées selon deux axes formant ainsi une couche circulaire interne et une
couche longitudinale externe. Entre les deux, des plexus nerveux, les plexus d’Auerbach assurent l’innervation végétative du
tube digestif
d) L’adventice ou séreuse :
Elle est une couche de tissu conjonctif dense vascularisée et comportant de nombreux adipocytes. Cette couche se termine par
un mésothélium, qui est le feuillet viscéral du péritoine.
La formule dentaire est une forme de représentation qui indique le nombre de dents de la demi-mâchoire
supérieure et le nombre de dents de la demi-mâchoire inférieure.
4 x 3 molaires (16, 17, 18, 26, 27, 28, 36, 37, 38, 46, 47 et 48)
Les nombres indiqués entre parenthèses correspondent aux numéros rouges du tableau ci-dessus (code de la Fédération
dentaire internationale).
L'enfant a 20 dents de lait, la denture déciduale (entre 6 mois et 6 ans) : 10 au niveau Maxillaire, et 10 au niveau de la
mandibule :
I-1-3 L'œsophage
Il fait suite au pharynx il est en grande partie intra-thoracique puis traverse le diaphragme où il se poursuit par l’estomac au
niveau du cardia.
Muqueuse : l’épithélium de l’oesophage fait suite à l’épithélium de la cavité buccale ; il est du même type, pluristratifié,
pavimenteux, non kératinisé. On distingue une couche basale, une couche parabasale, une couche intermédiaire et une couche
superficielle. On trouve dans cet épithélium des cellules de Langerhans situées dans la couche basale qui sont des cellules
présentatrices d’antigène. Le chorion est de type dermo-papillaire, il possède des glandes situées dans sa partie supérieure et à
proximité du cardia ainsi que quelques nodules lymphoïdes. La muscularis mucosae est épaisse, bien visible composée de
cellules musculaires lisses organisées en faisceaux.
Sous muqueuse : le tissu conjonctif qui compose cette couche comporte les glandes œsophagiennes sous muqueuses qui sont
des glandes tubuleuses ramifiées composées de cellules à mucus.
Musculeuse : la déglutition est un acte volontaire et de ce fait, dans le tiers supérieur de l’œsophage, les cellules musculaires
de la sous muqueuse sont des cellules musculaires striées organisées en muscle strié ; dans le tiers moyen, on trouve des
cellules musculaires striées et des cellules musculaires lisses alors que le tiers inférieur de la musculeuse est formé de cellules
musculaires lisses.
I-1-4 L'ESTOMAC
Plusieurs parties sont décrites sur la plan anatomique :
la jonction avec l’œsophage est le cardia ; la région en
dôme au dessus du cardia est le fundus ; la partie
centrale est le corps ; la région conique qui lui fait
suite est l’antre qui se termine par le canal pylorique.
Sur le plan physiologique, c’est une poche glandulaire
où s’amassent les aliments qui sont transformés avant
leur passage dans l’intestin. Certaines molécules y
sont absorbées.
Muqueuse : elle est formée par un épithélium décrit
des replis appelés cryptes qui se prolongent dans le
chorion par les glandes fundiques. Entre les glandes
fundiques, se trouve un chorion formé par un tissu
conjonctif lâche.
● Les parotides :
Elles sont placées de chaque côté de la face en avant des oreilles. Elles possèdent uniquement des éléments sécréteurs séreux
sous forme d’acinus formés de cellules pyramidales délimitant une lumière très réduite. Chaque cellule est polarisée avec un
pôle apical où se trouvent les grains de sécrétion (protéines enzymatiques : amylase, maltase, ribonucléase) et un pôle basal
riche en organites nécessaires à la synthèse de protéines où est localisé le noyau. Les acinus sont entourés par des cellules
myo-épithéliales. Les canaux excréteurs se terminent par un canal unique qui vient s’aboucher dans la cavité buccale.
Les parotides
● Les sous maxillaires :
Elles sont situées sous la mandibule de part et d’autre de la ligne médiane. Elles possèdent une prédominance d’éléments
séreux, identiques à ceux de la parotide, et des éléments muqueux qui sont généralement associés à une couche de cellules
séreuses : ainsi, les tubes muqueux se terminent par un croissant séreux (croissant de Giannuzzi). Les tubes muqueux sont des
formations allongées avec une lumière plus importante que celle des acinus. Les cellules glandulaires sont prismatiques et le
pôle apical est rempli de mucus qui refoule le noyau et les organites vers la membrane basale. En coloration habituelle, le
cytoplasme des cellules muqueuses apparaît clair.
● Les sublinguales :
Elles sont composées uniquement par des tubes muqueux ; les éléments excréteurs sont identiques à ceux des glandes
parotides et sous maxillaires.
I-2-2 LE PANCRÉAS
Il est situé contre la paroi postérieure de l’abdomen et comprend quatre parties : la tête entourée par le cadre duodénal,
l’isthme, le corps et la queue. C’est une glande amphicrine hétérotypique (à la fois endocrine et exocrine composée d’éléments
distincts) entourée par une capsule conjonctive qui envoie des travées dans le parenchyme, délimitant des lobules : le pancréas
exocrine élabore des enzymes, les zymogènes et le pancréas endocrine sécrète les hormones qui régule le métabolisme des
glucides.
Le pancréas exocrine : c’est une glande composée formée par des acini sécréteurs et des canaux excréteurs intra et
extralobulaires. Les acini ont une forme irrégulière : les cellules sont pyramidales, le pôle basal est riche en REG et les grains
de zymogène sont stockés au niveau du pôle apical
Le pancréas endocrine : les éléments endocrine sont des amas de cellules élaborant des hormones : les îlots de Langerhans
Ses canaux excréteurs sont au nombre de 2:
WIRSUNG: principal canal excréteur, de 3 mm de diamètre, Il s’accole au bord inferieur du cholédoque dans la
tête du pancréas , se terminent par 2 orifices Juxtaposés à la partie moyenne du bord interne de D2, dans une cavité
(ampoule de VATER) sous un repli muqueux (Grande caroncule). Un appareil musculaire complexe entoure leur
terminaison : le sphincter d’ODDI.
SANTORINI: canal excréteur plus petit, qui parcourt la tête du pancréas et vient rejoindre le duodénum au bord
interne de D2, 3 cm au dessus de la grande caroncule. Son orifice d’entrée dans le deuxième duodénum est
recouvert de la petite caroncule.
I-2-3 LE FOIE
C'est une glande volumineuse amphicrine homotypique : les hépatocytes ont une fonction exocrine qui est la sécrétion de bile
et une fonction endocrine correspondant à la libération dans le sang de nombreuses substances. Le foie est situé dans le
quadrant supérieur droit de la cavité abdominale. Il est placé en dérivation sur la circulation veineuse et va agir comme un
filtre.
● Il est entouré par une capsule conjonctive très fine appelée capsule de Glisson. Il est organisé en lobules hépatiques séparés
par des cloisons de tissus conjonctifs, limité à des petites zones triangulaires contenant un canal biliaire, une branche de
l’artère hépatique et une branche de la veine porte et appelés espaces porte (encore appelés espaces porto-biliaires de Charcot
ou espace de Kiernan)
● L’organisation des lobules est déterminé par l’organisation du réseau vasculaire
○ Le foie possède une double vascularisation afférente par la veine porte et par l’artère hépatique qui se divisent en branches
interlobulaires.
○ Les branches de la veine porte (veines périlobulaires) et les branches de l’artère hépatique forment les capillaires sinusoïdes
situés entre les travées d’hépatocytes (mélange de sang pauvre en oxygène et riche en nutriments et de sang bien oxygéné).
○ Au centre du lobule les capillaires sinusoïdes convergent dans la veine centro-lobulaire.
○ Les veines centro-lobulaires s’associent les unes aux autres pour former la veine sus-hépatique (vascularisation efférente),
drainant tout le sang veineux issu du parenchyme hépatique et contenant toute les sécrétions des hépatocytes (fonction
endocrine du foie).
● La structure du parenchyme hépatique : elle est basée sur la disposition des hépatocytes en travées (travées de Remak)
séparées les unes des autres par les capillaires sinusoïdes. Ces capillaires sont séparés des hépatocytes par un espace appelé
espace de Disse. Les hépatocytes représentent 80% des cellules hépatiques. Ce sont des cellules polyédriques de grande taille
possédant un, voire deux, noyaux centraux avec un nucléole bien visible. Leur cytoplasme contient les organites habituels
■ La face vasculaire des hépatocytes présente une surface hérissée de nombreuses villosités qui plongent dans l’espace de
Disse où elles sont en contact avec le plasma.
■ La face biliaire des hépatocytes est caractérisée par la présence d’une invagination en gouttière de la membrane plasmique
située en regard d’une même invagination dans la cellule voisine formant ainsi un canalicule sans paroi propre et limité de
chaque coté par des systèmes de jonctions serrées. Communiquant d’un hépatocyte à l’autre, ces canalicules forment un
réseau à l’intérieur des travées de Remak qui contient la bile assurant la fonction exocrine du foie.
● Les canalicules en périphérie des lobules forment les passages de Héring bordés par un épithélium cubique puis les canaux
biliaires interlobulaires ou périlobulaires qui cheminent dans les espaces portes.
● La bile s’écoule vers le tube digestif par les voies biliaires extrahépatiques principale (canal hépatique puis canal
cholédoque) et accessoire (vésicule biliaire et canal cystique).
■ Les autres faces présentent des systèmes de jonction qui permettent la cohésion des cellules (jonctions serrées et nexus)
○ Les capillaires sinusoïdes : ils possèdent un diamètre large et reposent sur une lame basale discontinue. Ils sont bordés par
des cellules endothéliales disjointes séparées par des pores dont le cytoplasme est riche en vésicules de pinocytose traduisant
leur implication dans le transit sélectif de macromolécules du sang vers les hépatocytes. Dans la lumière des capillaires on
trouve des cellules de Kupffer, appartenant aux cellules macrophagiques mononucléées. Elles possèdent des prolongements
cytoplasmiques qui recouvrent le pôle apical des cellules endothéliales.
○ L’espace de Disse : Il est situé entre les hépatocytes et les cellules endothéliales. Ils contiennent la membrane plasmique du
pôle vasculaire des hépatocytes, de rares fibres de collagène (qui peuvent devenir très nombreuses en cas de cirrhose) et des
cellules lipidiques de Ito : cellules contenant des vacuoles lipidiques, lieu de stockage de la vitamine A, caractérisées par un
cytosquelette abondant.
L’organisation du parenchyme hépatique peut correspondre à plusieurs conceptions :
● Lobule hépatique classique centré autour d’une veine centro-lobulaire
● Acinus hépatique : losange autour d’un espace périlobulaire situé entre deux espaces portes dont les sommets sont les
veines centrolobulaires
● Lobule portal : triangle dont les trois sommets sont les veines centrolobulaires et le centre est l’espace porte
Mécanismes de régulation
Les mécanismes de régulation neurale et endocrinienne agissent pour maintenir les conditions optimales dans la lumière
nécessaires à la digestion et à l'absorption. Ces mécanismes régulateurs, qui stimulent l'activité digestive par l'intermédiaire
d'une activité mécanique et chimique, sont contrôlés à la fois de manière extrinsèque et intrinsèque.
Contrôles neuraux
Les parois du tube digestif contiennent divers capteurs qui aident à réguler les fonctions digestives. Il s'agit notamment des
mécanorécepteurs, des chimiorécepteurs et des osmorécepteurs, qui sont capables de détecter des stimuli mécaniques,
chimiques et osmotiques, respectivement. Par exemple, ces récepteurs peuvent détecter quand la présence d'aliments a
provoqué l'expansion de l'estomac, si les particules alimentaires ont été suffisamment décomposées, quelle quantité de liquide
est présente et quel type de nutriments se trouvent dans les aliments (lipides, glucides et/ou protéines). La stimulation de ces
récepteurs provoque un réflexe approprié qui favorise le processus de digestion. Cela peut impliquer l'envoi d'un message qui
active les glandes qui sécrètent les sucs digestifs dans la lumière, ou cela peut signifier la stimulation des muscles du tube
digestif, activant ainsi le péristaltisme et la segmentation qui font circuler les aliments le long du tractus intestinal.
Les parois de l'ensemble du tube digestif sont entourées de plexus nerveux qui interagissent avec le système nerveux central et
d'autres plexus nerveux, soit au sein du même organe digestif, soit dans des organes différents. Ces interactions suscitent
plusieurs types de réflexes. Les plexus nerveux extrinsèques orchestrent de longs réflexes, qui impliquent les systèmes
nerveux central et autonome et agissent en réponse à des stimuli provenant de l'extérieur du système digestif. Les réflexes
courts, quant à eux, sont orchestrés par des plexus nerveux intrinsèques situés à l'intérieur de la paroi du tube digestif. Ces
deux plexus et leurs connexions ont été introduits plus tôt sous le nom de système nerveux entérique. Les réflexes courts
régulent les activités d'une zone du tube digestif et peuvent coordonner les mouvements péristaltiques locaux et stimuler les
sécrétions digestives. Par exemple, la vue, l'odorat et le goût des aliments déclenchent de longs réflexes qui commencent par
la transmission d'un signal au bulbe rachidien par un neurone sensoriel. La réponse au signal est de stimuler les cellules de
l'estomac pour qu'elles commencent à sécréter des sucs digestifs en vue de l'arrivée de nourriture. En revanche, les aliments
qui distendent l'estomac déclenchent de courts réflexes qui amènent les cellules de la paroi de l'estomac à augmenter leur
sécrétion de sucs digestifs.
Contrôles hormonaux
Diverses hormones sont impliquées dans le processus digestif. La principale hormone digestive de l'estomac est la gastrine,
qui est sécrétée en réponse à la présence de nourriture. La gastrine stimule la sécrétion d'acide gastrique par les cellules
pariétales de la muqueuse de l'estomac. D'autres hormones gastro-intestinales sont produites et agissent sur l'intestin et ses
organes accessoires. Les hormones produites par le duodénum comprennent la sécrétine, qui stimule la sécrétion aqueuse de
bicarbonate par le pancréas ; la cholécystokinine (CCK), qui stimule la sécrétion d'enzymes pancréatiques et de bile par le foie
et la libération de bile par la vésicule biliaire ; et le peptide inhibiteur gastrique, qui inhibe sécrétion gastrique et ralentit la
vidange et la motilité gastriques. Ces hormones gastro-intestinales sont sécrétées par des cellules épithéliales spécialisées,
appelées endocrinocytes, situées dans l'épithélium de la muqueuse de l'estomac et de l'intestin grêle. Ces hormones pénètrent
ensuite dans la circulation sanguine, par laquelle elles peuvent atteindre leurs organes cibles.
Tables de matieres
I) INTRODUCTION.
II) STRUCTURE DU SYSTEME RESPIRATOIRE.
1) Les poumons.
2) Rôle de la plèvre.
III) DEUX ZONES FONCTIONNELLES.
IV) LA MECANIQUE VENTILATOIRE.
1) L’inspiration : un phénomène actif.
2) L’expiration : un phénomène passif.
3) Les volumes respiratoires.
V) ECHANGE GAZEUX A TRAVERS LA MEMBRANE ALVEOLOCAPILLAIRE.
VI) TRANSPORT DE L’O2 ET DU CO2 DANS LE SANG.
1) Le transport de l’O2
2) Capacité de fixation de l’hémoglobine.
3) Modification de la courbe de dissociation de l’oxyhémoglobine.
3.1. Le pH
3.2. La température.
4) Le transport du CO2.
VII) REGULATION DE LA RESPIRATION.
I) INTRODUCTION.
Le système respiratoire et le système cardiaque vont de pair.
La respiration a un rôle essentiel. Sa fonction principale est de :
a. apporter de l'oxygène : 02 aux cellules de l'organisme.
b. Débarrasser l'organisme des déchets : CO2 (gaz carbonique en excès).
c. Maintenir à un niveau normal les paramètres sanguins (mesure par les gazes du sang : paO 2, paCO2, SaO2 et pH)
d. quelles soient les demandes de l'organisme : repos, sommeil, effort de la vie courante, marche, montée d’escalier, effort intense de
type sportif.
Le transport de l’O2 et du CO2 dépendent de 4 processus distincts :
e. la ventilation pulmonaire (mouvement des gazes dans et hors des poumons)
f. la diffusion alvéolo-capillaire
g. le transport de l'O2 et du CO2 par le sang
h. le passage des gaz des capillaires vers les tissus (respiration cellulaire)
1) Les poumons.
Le poumon droit présente 3 lobes séparés par 2
scissures. Le poumon gauche présente 2 lobes
séparés par une scissure. Les poumons sont
entourés par une séreuse qui le protège. Cette
séreuse est appelée la plèvre. Elle est constituée de
deux feuillets : un feuillet pariétal (qui enveloppe
la cavité thoracique) ; un feuillet viscéral (qui
enveloppe le poumon). Entre ces deux feuillets, il
y a la cavité pleurale qui est tapissée par un film
liquidien (liquide pleural) qui va permettre le
glissement et donc les mouvements des poumons
vers le haut et vers le bas. Dans la cavité pleurale
règne une pression négative (<Pathm)
VA = Ventilation alvéolaire
VC = Volume courant (500 ml) ou volume tidal
VD = Volume mort (150 ml)
Fr = Fréquence respiratoire (environ 12 à 16 cycles)
La ventilation alvéolaire est la seule qui est efficace dans les échanges alvéolo-capillaires. Le volume courant (il est parfois appelé volume
tidal : VT) représente l'amplitude de respiration. La fréquence respiratoire représente la rapidité de respiration.
A l’exercice c’est la même chose. Lors de l’effort il est alors préférable d’adopter une respiration ample et lente pour avoir un apport
d’oxygène plus important que si l’on respire rapidement, de manière superficielle. En effet le volume mort (ou espace mort) étant constant,
si l’on augmente le volume courant c’est la ventilation alvéolaire qui va beaucoup augmenter et qui va donc permettre un apport efficace
(puisque c’est la ventilation alvéolaire qui est la seule efficace dans les échanges alvéolo-capillaires).
Il faut donc augmenter l’amplitude des mouvements respiratoires et non la fréquence respiratoire pour augmenter l’efficacité de la
ventilation alvéolaire.
IV) LA MECANIQUE VENTILATOIRE.
La ventilation est un phénomène périodique qui consiste en une succession de mouvements d’inspiration au cours desquels un volume
d’aire est inspiré et de phénomènes d’expiration au cours desquels un certain volume d’air est rejeté ou expiré. Ce sont donc des processus
qui président à l’entrée et à la sortie d’air des poumons. Les courants gazeux s’établissent toujours d’une zone de haute pression vers une
zone de basse pression. Toute variation de volume entraine une variation de pression. Le produit : P x V = constante. Le volume d’un gaz
est donc inversement proportionnel à la pression qu’il subit.
3) L’inspiration : un phénomène actif.
Les intercostaux externes : ce sont des muscles situés entre les côtes.
Ils sont donc responsables de l’élévation des côtes vers l’extérieur et
de l’élévation de sternum vers l’avant.
Au cours de l’inspiration forcée, trois autres muscles sont sollicités :
Le petit pectoral : qui prend son origine sur les 3 ème, 4ème et 5ème
côtes et se termine sur l’apophyse coracoïde de l’ulna.
Le sterno-cléido-mastoïdien : se muscle prend son origine au
niveau de la ligne occipitale et du mastoïdien et se termine au
niveau du sternum et sur la partie médiale de la clavicule.
Les scalènes : au nombre de trois. Ils sont tendus des vertèbres
cervicales aux deux premières côtes.
• Le scalène antérieur : prend son origine au niveau de C3 à C6
et se termine sur la première côte.
• Le scalène moyen : prend son origine de C2 à C7 et se termine
en arrière du précédent.
• Le scalène postérieur : prend son origine de C4 à C6 et se
termine sur la deuxième côte.
4) L’expiration : un phénomène passif.
Cela signifie que lorsque l’on est en carence de fer, on a une diminution du transport d’O 2 donc une moins bonne oxygénation et donc les
oxydations ne se font pas correctement. Donc on a une fatigue musculaire du à ce manque de fer ce qui fait que l’hémoglobine n’arrive
plus à « capter » l’O2. Les sportifs utilisent beaucoup d’oxygène et donc le fer peut venir à manquer en cas de déséquilibre alimentaire. Il
faut donc prêter attention à l’alimentation du sportif. Dans le cas d’une anémie (diminution de la quantité sanguine), on peut aussi avoir
une diminution du transport d’O2. Chez les filles, lors de la période des règles, il peut y avoir une baisse des performances car il y a une
perte de sang. Si cette perte de sang est importante, il peut en effet apparaitre une oxydation perturbé, diminué. Dans les muscles,
l’oxygène est transporté par une molécule très semblable à l’hémoglobine. Cette molécule c’est la myoglobine.
2) Capacité de fixation de l’hémoglobine.
On a une concentration d’hémoglobine dans le sang qui équivaut environ à 15g pour 100ml de sang (environ 13g chez la femme) et une
molécule d’hémoglobine est capable de fixer l’équivalent de 1,34 ml d’O 2.
La capacité maximale de fixation de l’O 2 pour l’hémoglobine est alors de 20,1ml pour 100ml de sang. Cette capacité de 100 ml correspond
à ce que l’on appelle le pouvoir oxyphorique du sang. On définit alors la saturation en O 2. Cette saturation correspond à un pourcentage.
Lorsque l’on a 98% de l’O2 qui est transporté par l’Hb on a une saturation en O 2 qui est maximale. Cette saturation en O 2 correspond donc
au rapport :
Cette saturation en O2 est maximal (98%) à la sortie du capillaire mais n’est plus que de 75% dans le sang veineux.
4.2. La température.
4) Le transport du CO2.
Le CO2 est lui aussi transporté sous deux formes :
Sous forme dissoute : 5% à 10% du CO2 = 3ml / 100ml de sang soit 90 à 150 ml de CO2 pour 5L de sang.
Sous forme combinée :
60% à 70% sous forme d’ions bicarbonate qui résulte de l’eau produite et du CO 2. En effet dans le sang ce CO2 va être métabolisé
grâce à une enzyme appelé anhydrase carbonique. Cette enzyme va être à l’origine de la formation d’acide carbonique qui va se dissocier
en ions H+ et en bicarbonate.
25% à 30% sous forme de carbamino-hémoglobine (lié à l’hémoglobine) : HbCO 2. L’hémoglobine provient de la dissociation de
l’oxyhémoglobine.
Au niveau des capillaires pulmonaires, le bicarbonate va donner par l’acide carbonique du CO 2 et il y a une dissociation du carbamino-
hémoglobine pour libérer le CO2. L’hémoglobine retrouve alors l’O2 et le CO2 traverse la paroi alvéolo-capillaire pour être rejeté dans l’air
ambiant.
Ces trois centres définissent le rythme et l’amplitude de la respiration en envoyant des impulsions nerveuses aux muscles respiratoires. Ces
muscles respiratoires vont donc se contracter ou se décontracter grâce à des stimuli qui sont centraux et humoraux (provient de la
modification chimique). Il existe effectivement plusieurs modifications qui peuvent être à l’origine d’hyperventilation.
Les modifications chimiques.
Toute augmentation du CO2, toute augmentation des ions H+ donc toute baisse du pH va entrainer de la part des chémorécepteurs centraux
une commande vers les centres respiratoires pour augmenter la ventilation (permet d’éliminer le CO 2 en excès et rétablir le pH).