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FACULTE DE MEDECINE
COURS DE PEDIATRIE 2 :
Gastroentérologie et
hépatologie, Maladies
métaboliques et
endocriniennes,
Pathologies génito-
urinaires, Pharmacologie
Pr Dr NGWEJ Pablo (Titulaire)
CT Dr KANTENG Gray
MODULE 1 : GASTROENTEROLOGIE ET HEPATOLOGIE
I. INTRODUCTION
La composante des pathologies digestives en elles même est tellement fréquente qu’elle
nécessite toute l’attention de celui qui ose aborder les questions de la santé de l’enfant.
Ces éléments de gastro-enterlogie pédiatrique sont loin d’être exhaustifs, mais se veulent être
une approche pour l’étudiant en médecine aux plus fréquentes plaintes rencontrées.
Contenu
Rappels et prérequis
Pathologies de l’œsophage
Entérocolite ulcéronécrosante
Reflux gastro-duodénal
Hémorragies digestives
Parasitoses digestives
Lithiase biliaire
Hépatomégalies
Hépatites de l’enfant
1
II. NOTIONS DE RAPPEL
Les glandes salivaires ont une origine ecto- ou endoblastique suivant leur situation,
tandis que le pancréas et le foie proviennent de bourgeons endoblastiques du tube
digestif primitif.
2
dans le cordon ombilical. Il participera à la formation de la vessie et donnera un
cordon fibreux, l’ouraque(4).
2.2.1 L’ESTOMAC :
C’est une poche digestive située entre l’œsophage et l’intestin au niveau de l’hypocondre
gauche et de l’épigastre.
Bord de l’estomac :
sérotonine
C’est la partie la plus longue du tube digestif, il mesure 6,5 m de long sur 2,5 Cm de
diamètre(8).
3
Il comporte deux parties :
2.2.2.1 Le duodénum
Le duodénum est le lieu d’abouchement des canaux excréteurs biliaires (canal cholédoques) et
pancréatiques (canal de santorini).
2.2.2.2 Le jujéno-Iléon
Une couche séreuse : formée par le péritoine ; Une couche musculaire et ne couche
muqueuse : siège des glandes qui sécrètent le suc intestinal. Elle présente de nombreux replis
appelés valvules conniventes et des millions de villosités qui permettent d’augmenter la
surface d’échange entre les aliments et la muqueuse.
La digestion des protéines amorcée dans l’estomac, est pratiquement le seul type de digestion
enzymatique qui a lieu dans cet organe. La pepsine est le principale enzyme protéolytique à
être élaborée par la muqueuse de l’estomac. Cependant chez les enfants, les glandes
gastriques sécrètent aussi du lab.-fermen, une enzyme qui agit sur la protéine du lait (caséine)
et la transforme en une substance coagulée semblable à du lait caillé. Bien que la préparation
des aliments avant leur arrivée dans l’intestin présente des avantages indéniables, l’estomac
n’a qu’une seule fonction vraiment vitale ; la sécrétion du facteur intrinsèque, qui rend
possible l’absorption par l’intestin de la vitamine B12, elle-même nécessaire pour la
production d’érythrocytes(8).
4
Les aliments déglutis s’y accumulent et y séjournent pendant un certain temps pour subir une
transformation sous l’influence :
De l’acide chlorhydrique, secrété par les cellules pariétales qui rend le contenue stomacal
extrêmement acide et qui active la pepsine et enfin qui tue certaines bactéries ingérées avec
les aliments ;
Du mucus, sécrété par les cellules du collet dont la fonction n’est pas encore connue ;
L’entérocytes est l’unité absorbante de l’épithélium intestinal. C’est une cellule polarisée
possédant à son pole apical des microvillosités qui forment la « bordure en brosse » et qui
permettent à la surface d’absorption de l’intestin grêle d’atteindre 250 – 400m2. La bordure en
brosse est recouverte d’une glycocalix, un réseau de filaments glycoprotéiques où les
nutriments diffusent pour poursuivre leur digestion, qui se terminera dans l’entérocytes.
Les entérocytes sont jointifs à la partie supérieure des membranes latérales au niveau des
complexes jonctionnelles (eux-mêmes composé d’une jonction serrée, d’une jonction
intermédiaire et d’un desmosome). Ces complexes maintiennent la polarité cellulaire en
maintenant la différence de composition entre les membranes apicales et basolatérale de
l’entérocytes.
La membrane apicale contient les enzymes digestives, des récepteurs, des protéines de
transport (notamment les transporteurs Na/K+ -ATP ases, et Na/acides aminés). La membrane
basolatérale est riche en Na/K+ -ATP ases, qui rejettent le sodium hors de l’entérocytes.
5
La perméabilité des jonctions serrées est modulable, cette modulation est contrôlée par le
cytosquelette des entérocytes auxquels elles sont liées. Les follicules lymphoïdes de la paroi
intestinale sont séparés de la lumière intestinale par un épithélium spécialisé dit » épithélium
lié aux follicules » cet épithélium spécialisé contient des cellules M, qui permettent à certains
micro-organismes d’être transportés jusqu’aux follicules lymphoïdes sous-jacents.
Les villosités sont le siège principal de l’absorption, les cryptes de la sécrétion. La résultante
des flux entrants et des flux sortants au niveau de l’intestin grêle est une absorption nette.
L’absorption peut se faire par voie para cellulaire c’est-à-dire à travers les jonctions serrées ou
par voie transcellulaire.
Les jonctions serrées, barrière pour les grosses molécules, laissent passer les ions.
L’hyperosmolarité des espaces intercellulaires est augmentée par le sodium extrait de
l’entérocytes par les Na/K+ATP ases. Ceci entraine l’absorption de l’eau à travers les
jonctions serrées. L’eau peut entrainer avec elle des molécules hydrophiles de petite taille :
c’est le solvant drag.
- L’eau : L’absorption nette dans l’intestin grêle est telle que le débit à la sortie de l’iléon
est de 0,7 à 1,5 litres par jour. L’absorption de l’eau se fait par diffusion passive, elle
est étroitement liée à l’absorption des solutés qu’elle contient. L’absorption de l’eau est
liée à l’absorption de sodium par l’entérocytes dans les systèmes de transport couplé
(au glucose, au galactose, ou aux acides aminés) et au rejet permanent du sodium dans
les espaces intercellulaires par les Na/K+ATP ases. En effet, ces mécanismes créent un
gradient osmotique qui entraine l’eau de la lumière vers les espaces intercellulaires.
L’absorption de l’eau se fait principalement dans le duodénum, jéjunum : les jonctions
serrées y sont plus lâches que dans l’iléon et l’absorption de sodium y est plus
importante. Les mouvements de l’eau sont également soumis aux variations de
pressions hydrostatiques dans les différents secteurs (luminal, vasculaire et interstitiel).
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- Le chlore : dans le jéjunum, l’absorption de chlore se fait par diffusion passive en
fonction des gradients de concentration. Dans l’iléon, elle se fait par l’échangeur Cl-
/HCO3 précédemment cité.
C’est dans l’intestin grêle que les nutriments sont finalement préparés en vue de leur transport
vers les cellules de l’organisme. Cette fonction vitale ne peut toutefois s’accomplir sans les
secrétions du foie (bile) et du pancréas (enzymes digestives) nous parlerons de :
Normalement, l’absorption et la sécrétion de l’eau et des électrolytes ont lieu dans la totalité
de l’intestin. Par exemple, un adulte sain absorbe environ 2 litres de liquide par jour. La salive
et les sécrétions de l’estomac, du pancréas et du foie ajoutent environ 7 litres ; c’est donc un
total d’environ 9 litres de liquide qui pénètre chaque jour dans l’intestin grêle.
L’eau et les électrolytes sont absorbés simultanément par les villosités et sécrétés par les
cryptes de l’épithélium intestinal. Il en résulte un flux bidirectionnel d’eau et des électrolytes
entre la lumière intestinale et le sang. Etant donné que l’absorption de liquide est
normalement supérieure à leur sécrétion, le résultat net est une absorption de liquides.
Habituellement, plus de 90% de liquides pénétrés dans l’intestin grêle y sont absorbés, si bien
qu’un litre environ parvient dans le gros intestin, où l’absorption se produit, 100-200 ml d’eau
seulement étant excrétés chaque jour dans les selles moulées. Toute modification du flux
bidirectionnel de l’eau et des électrolytes dans l’intestin grêle (c’est-à-dire accroissement de la
sécrétion, diminution de l’absorption, ou les deux) se traduit, un bilan net, soit par réduction
d’absorption, ou soit par une sécrétion, et provoque un accroissement du volume des liquides
qui pénètrent dans le gros intestin ; lorsque la capacité limitée d’absorption de ce dernier est
dépassée, une diarrhée se produit.
La résorption d'eau par l’intestin grêle est due aux gradients osmotiques qui se produisent
lorsque les solutés (et notamment le sodium) sont activement absorbés à partir de la lumière
intestinale par les cellules épithéliales des villosités. Plusieurs mécanismes provoquent la
résorption du sodium par l’intestin grêle. Pour pénétrer dans les cellules épithéliales, le
sodium est lié à l’absorption de l’ion chlorure, ou absorbé directement entant qu’ion sodium
ou échangé contre l’ion hydrogène, ou encore lié à l’absorption de substances organiques
telles que le glucose ou certains acides amines. L'addition de glucose à une solution
d'électrolytes peut tripler l'absorption du sodium par l’intestin grêIe.
Une fois absorbé, le sodium est chassé des cellules épithéliales par une pompe (pompe à
sodium), Désignée comme système ATPase NA+K+. Celui-ci transfère le sodium dans le
liquide extracellulaire, ce qui en élève l'osmolalité et provoque un flux passif d'eau et
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d'électrolytes depuis la lumière de l’intestin grêle par les canaux intracellulaires jusque dans
le liquide extracellulaire. Ce processus maintient un équilibre osmotique entre les liquides
de la lumière intestinale et le liquide extracellulaire.
La sécrétion d'eau et des électrolytes se produit normalement dans les cryptes de l'épithélium
de l’intestin grêle, où le chlorure de sodium est transporté du liquide extracellulaire dans les
cellules épithéliales à travers leur membrane basolatérale.
La pathologie fonctionnelle digestive est la plus fréquente des pathologies du tube digestif.
On estime que 30 à 50% des consultations spécialisées de gastro-entérologie et 5 à 10% des
consultations de médecine générale se rapportent à une pathologie fonctionnelle digestive.
Pour ce qui est de leur étiologie, on retient les causes infectieuse, inflammatoire,
cancéreuse ou de toute autre cause organique qui bénéficie d'un traitement connu et/ou
spécifique. En absence de pathologie organique, le patient est dit porteur d'une "pathologie
fonctionnelle digestive" et traité de façon symptomatique.
Dysphagie fonctionnelle
Le Reflux gastro œsophagien
Dyspepsie ou Gastroparésie
Constipation
Pseudo-obstruction de l’adulte
Douleur abdominale fonctionnelle
Syndrome de l’intestin irritable
Ballonnement abdominal
Incontinence fécale
La diarrhée
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III. PATHOLOGIES DE L’ŒSOPHAGE
2. Mégaoesophage
Définition
« méga » = grand
Œsophage: partie du tube digestif entre la larynx et l’estomac.
Mégaoesophage: Dilatation de l’œsophage
Étiologie
Pathologie congénitale
Parfois acquise (maladie de chagas)
I.2 Mégaoesophage
Clinique
Pathologie de la 2ème enfance souvent
Dysphagie, régurgitations, hypersialorrhée rarement.
Dénutrition
Parfois symptomatologie pulmonaire: toux nocturne, dyspnée, fièvre parfois.
I.2 Mégaoesophage
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Diagnostic positif:
Transit baryté radiologique: dilatation fusiforme, peu mobile, modérée ou
monstrueuse, atteignant souvent en bas le niveau sus-diaphragmatique et sans sténose
vraie sous-jacente.
Oesophagoscopie: apprécie la muqueuse souvent normale, élimine un obstacle et/ou
une sténose peptique sous-jacente.
I.2 Mégaoesophage
Traitement:
Symptomatique
Chirurgical
3. Diverticule de l’œsophage
Définition:
Poche en « doigt de gant »
Rare en pédiatrie
Se révèle souvent par une complication: détresse respiratoire, compression
médiastinale, hématémèse, suppuration.
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Lésions buccales, pharynx, œsophage.
Risque immédiat: brûlure avec perforation oesophagienne;
Risque secondaire: sténose (d’où Surveillance à long terme par radiographie et
oesophagoscopie).
I.6 Brûlures oesophagiennes par ingestion
CAT:
Renutrition parentérale
Traitement du choc
ATBthérapie
Réalimentation après quelques jours
Corticothérapie
Si perforation importante: oesophagoplastie
Si apparition d’une sténose: dilatation
I.7 Varrices œsophagiennes
Cfr. Plus tard chapitre sur l’hypertension portale.
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IV.PATHOLOGIES DE L’ESTOMAC ET DES INTESTINS
1. Vomissements
Accompagnent plusieurs pathologies de l’enfant (méningites, appendicites, hernies
étranglées, invaginations, péritonites, pneumopathies, otites, etc.).
Causes organiques:
1. Sténose hypertrophique du pylore
2. Malpositions oesophago-cardio-tubérositaires
3. Malformations et sténose duodénale
4. Plicature gastrique
5. Malformations exceptionnelles
Causes fonctionnelles:
1. erreur de régime,
2. infections.
Cfr le point sur la diarrhée.
Anapath:
Hypertrophie de la musculature pylorique (épaississement de la couche
circulaire).
Consistance ferme, parfois dure (sensation cartilagineuse).
saillie de la muqueuse dans le rétrécissement du canal pylorique).
II.1 vomissements
Etiologie:
origine inconnue
Épidémiologie:
Plus le garçon que la fille
Parfois caractère familial
II.1 vomissements
A. Sténose HP (suite 1)
Symptomatologie:
Notion capitale: intervalle libre. Vomissements au début. Puis pendant 15 à 20
jours (ou plus), l’enfant a paru normal, bien développé, sans troubles digestifs,
sans vomissements.
Ensuite vomissements quotidiens, rapides, à chaque tétées.
Vomissements explosifs, en jets, abondants.
Contenu: lait et mucus; pas sanglants ni bilieux.
Constipations, selles consistantes.
Courbe de poids: normale avant intervalle libre, puis horizontale, enfin elle
décline jusqu’en dessous du poids de naissance.
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L’enfant n’est pas abattu, il tette avidement, mais n’assouvit pas sa faim.
Objectivement: contractions péristaltiques de l’estomac. Stimulées avec des
chiquenaudes dans la région sous-costale gauche après avoir fait boire l’enfant:
apparition après quelques minutes d’une tuméfaction qui se déplace lentement vers la
droite, dépassant un peu la région ombilicale. Plusieurs ondulations peuvent suivre.
Traitement:
Chirurgical essentiellement : pylorotomie extra-muqueuse.
Réhydratation correcte.
II.1 vomissements
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V. DIARHEE AIGUE DU NOURRISSON - DESHYDRATATION
1. Définition
La diarrhée infectieuse aigue est une inflammation de la muqueuse gastrique et intestinale qui
cause nausées, vomissements, crampes abdominales et diarrhées. Dans la majorité de cas, elle
est de courte durée, des symptômes surviennent brutalement et disparaissent généralement au
bout de 1 à 3 jours (32).
2. Epidémiologie
Chaque année, environ 1,3 milliards épisodes de gastroentérite aigue sont observées dans le
monde chez les enfants de 0 à 5 ans (27).
Globalement, la diarrhée aigüe a causée 4,6 millions de décès chez les enfants en 1980, la
majorité de ces derniers vivait dans les pays en voie de développement, là où les conditions
socio-économiques sont précaires.
Dans notre milieu, comme dans les autres zones tropicales, la gastroentérite aigue s’observe
surtout chez les nourrissons et les jeunes enfants avec une fréquence élevée dans les
collectivités à hygiène collective et individuelle non suffisante.
3. Etiopathogénie
La diarrhée aigüe fébrile regroupe une multitude d’affections qui peuvent être provoquées par
des virus, des bactéries, et les parasites (comme l’amibe) qui se transmettent principalement
par les mains sales, l’eau et les aliments.
Les diarrhées virales sont de loin les plus fréquentes (plus des deux tiers des cas).
Les diarrhées virales représentent 50% à 80% des entérites aigues de l’enfant.
Le rota virus est facilement identifiable dans les selles par des techniques immuno
enzymatique (ELISA), alors que la détection des autres virus pose plus de problèmes
techniques.
Les virus envahissent et détruisent les entérocytes, ce qui entraine un renouvellement très
accéléré qui aboutit à une prédominance d’entérocytes immatures dont l’activité enzymatique
et le système de transport glucose-sodium sont moins performants. Il en résulte une diarrhée
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d’allure toxinique. Les diarrhées d’origine virale sont habituellement abondantes et aqueuses,
et souvent précédées ou accompagnées de fièvre et de vomissement. (26)
Les diarrhées bactériennes ne représentent que 5 à 10% des entérites aigues de l’enfant.
Campylobacter
Les Campylobacter le plus souvent en cause sont : C. Jejuni, et C. coli ; causes fréquentes des
diarrhées aigues de l’enfant, les Campylobacter ont un pic estivo-automnal et sont parfois
responsables d’épidémies dans les collectivités.
Le mode d’action pathogène fait intervenir des propriétés enter invasives et parfois une
sécrétion d’enterotoxine. L’infection se manifeste habituellement par une diarrhée glairo-
sanglante fébrile accompagnée de vomissement et de douleurs abdominales intenses.
Salmonelles
La plupart des salmonelles agissent par leurs propriétés entero-invasives au niveau de l’iléon
et du colon. Certaines souches agissent par la sécrétion d’une toxine qui active
l’adenylcyclase dans l’intestin proximal.
Les salmonelles les plus souvent en cause sont : S. Typhi minum ; S. Enteritidis ; S. Virchow.
Escherichia coli
- E. coli entero-toxigeniques :
Agissent par leur capacité d’adhérence à l’entérocytes au niveau des récepteurs d’autant plus
présents et nombreux que l’enfant est plus jeune. Lorsqu’elles sont fixées, ces bactéries
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sécrètent une entérotoxine qui stimule l’adenyl ou la guanyl cyclase membranaire et donc,
augmente la sécrétion intestinale, entrainant ainsi une diarrhée d’allure toxinique.
- E. coli entéro-invasifs :
Envahissent et détruisent les cellules épithéliales intestinales surtout dans la portion distale du
grêle et du côlon. Ils en entrainent une diarrhée d’allure invasive.
- E. coli entéro-pathogènes :
Entrainent, après adhésion à l’entérocytes, des modifications ultra structurales et une
diminution des activités enzymatiques. Ils sont parfois à l’origine d’épidémies de diarrhées
infantiles.
- E. coli entéro-hémorragique:
Ont un tropisme particulier pour le côlon. Ils entrainent des colites hémorragiques
responsables de diarrhées sanglantes. Certains d’entre-eux produisent des vérotoxines mises
en cause dans le syndrome hémolytique et urémique.
- E. coli entéro-adhérant:
Leur mécanisme d’action est inconnu.
Escherichia coli est un germe normalement présent dans les selles, sa présence dans une
coproculture ne permet donc pas d’affirmer sa pathogenicité.
Shigelle
La plupart des shigelles agissent aussi par leurs propriétés invasives au niveau du côlon.
Certaines souches sécrètent un entéroxine.
Les shigelles le plus souvent en cause sont : S. sonnei, S. flexneri. Elles sont habituellement
responsables de syndromes dysentériques fébriles sévères.
Yersinia entérocolitica
Le tableau habituel est celui d’une gastroentérite aigue fébrile. Une yersiniose peut aussi se
manifester sous la forme de douleurs abdominales pseudo appendiculaires en rapport avec une
adénite mésentérique.
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Staphylocoque
Certaines souches de staphylocoque doré sécrètent une toxine thermostable pouvant être
responsable d’une toxi-infection alimentaire avec diarrhée toxinique. Une diarrhée toxinique
apparait 2 à 4 heures après l’ingestion d’un aliment suspect.
D’autres agents bactériens ont été isolés dans les selles d’enfants présentant une gastroentérite
aigue ;Il s’agit de Klebsiella, Aerojumonas, Clostridium difficile Sans que leur pouvoir
pathogène soit véritablement prouvé et leur mode d’action éventuel déterminé. (26)
Infection urinaire ;
Une méningite bactérienne peut débuter par une diarrhée et des vomissements et le syndrome
méningé passe au deuxième plan. Le paludisme est une cause fréquente de diarrhée modérée
qui chez l’enfant non immunisé annonce parfois une forme grave.
Mode de transmission
2° Par contact avec une personne ou un objet contaminé (gastro-entérites virales surtout).
C’est la voie dite oro-fécale. On peut contracter la maladie si après avoir touché une personne
contagieuse ou des objets ou contaminés, on porte les mains au visage ou on prépare un repas
sans s’être bien lavé les mains. Une personne atteinte est contagieuse à partir du moment où
les symptômes commencent et jusqu’à environ 48 heures après leur disparition.
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4.Physiopathologie de la diarrhée aigue
L’absorption des électrolytes a lieu au niveau des villosités avec comme «moteur »
principal le sodium.
Les agents à l’origine de diarrhées aigues agissent sur l'entérocyte, soit en augmentant la
sécrétion d'eau jusqu’à dépasser les capacités de réabsorption des entérocytes, soit en
diminuant la capacité d'absorption (induction d'une diarrhée osmotique par malabsorption
des nutriments, soit par destruction de l'entérocyte, soit par dysfonctionnement de
l'entérocyte, soit par dysrégulation de la motricité digestive).
La sécrétion d'eau dans la lumière suit le chlore et siège au niveau des cryptes. La
régulation de ces mécanismes d’absorption et sécrétion fait intervenir principalement
l'activité de la Na+K+-ATPases membranaire, I'AMP cyclique, le GMP cyclique, le calcium
intracellulaire et certains médiateurs neuro-humoraux tels que Ie peptide intestinal vasoactif
et les prostaglandines E.
Ceci est le fait d’interactions complexes entre l’agent pathogène en cause et les cellules
intestinales de l'hôte établissant une sorte de dialogue entre des zones de contact du micro-
organisme infectant ou des molécules secrétées par lui et des récepteurs-effecteurs cellulaires
de la muqueuse intestinale ou pour certains d'une invasion intra muqueuse. Ainsi,
schématiquement, les mécanismes impliqués dans la genèse d'une diarrhée aigüe peuvent
procéder de manière intriquée:
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D'une perturbation des phénomènes d'absorption par lésion entérocytaire et atrophie
plus ou moins importante des villosités (infection bactérienne entéro-invasive ou
virale) ;
5.Manifestations cliniques
1° La diarrhée aigue
Elle se définit cliniquement comme l’émission trop fréquente des selles trop liquides
correspondant à une augmentation du contenu fécal en eau.
Autrement définit par la survenue brutale des selles trop fréquentes et/ou trop liquide
entrainant une perte de poids. Cette définition souligne bien que l’anomalie de la fréquence ou
de la consistance des s !elles n’a pas de critères bien précis et que seule, la perte de poids
permet de confirmer le caractère pathologique des selles.
En effet, le diagnostic de diarrhée aigue devrait résider sur le poids des selles exonérées en 24
heures et non leur aspect, mais ceci n’est bien entendu pas réalisable en pratique courante. On
distingue schématiquement 3 grands types de diarrhée aigues dont l’identification permet
souvent d’orienter le diagnostic étiologique :
Diarrhée toxique : liée à une toxine d’origine bactérienne qui par activation de
l’adenylcyclase membranaire entraine une sécrétion active et massive d’eau et d’électrolytes.
Les selles sont aqueuses et abondantes.
Diarrhée motrice : liée à une simple accélération du transit intestinal. Les selles sont molles
et peu abondantes.
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2° Les autres signes associés
Ce sont les vomissements, la fièvre, les nausées, la perte d’appétit, les douleurs
abdominales qui se manifestent chez le nourrisson par des pleures intenses et/ou des phases
d’agitations inexpliquées, et parfois une fièvre de 40°C ou plus.
6.Diagnostic positif
Le diagnostic d’une diarrhée aigüe fébrile est avant tout clinique par la survenue brutale des
manifestations cliniques ci-haut cités.
Le bilan inflammatoire :
Les indications de la coproculture sont réservées aux situations épidémiques ; aux diarrhées
sanglantes et purulentes ; et aux diarrhées rebelles. Notons cependant que la présence dans les
selles d’Escherichia coli, de staphylocoques ou de Candida albicans n’a pas de signification
pathologique formelle et ne saurait justifier un traitement systématique.
7. Complications
La diarrhée aigüe fébrile expose d’autant plus que le nourrisson est très jeune, à deux risques
principaux : le premier, immédiat et pouvant mettre rapidement en jeu le pronostic vital, celui
de se déshydrater ; le second à moyen terme, celui de se dénutrir et de voir la diarrhée se
pérenniser.
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d’une alcalose hypochlorémique et majorer l’hypokaliémie. Plus rarement, les pertes
hydriques sont plus importantes que les pertes sodées (diarrhée osmotique) entrainant une
déshydratation hypernatrémique.
Poids : >1an 3% 6% 9%
Le risque de dénutrition, surtout chez le jeune nourrisson (<4 mois) : les lésions
épithéliales secondaires à l’agression muqueuse, jointes à l’accélération du
renouvellement cellulaire, qui aboutit à la mise en place d’entérocytes immatures,
entrainent une diminution relative des activités dissacharidiques et notamment de
la lactase. L’accélération du transit contribue également à la malabsorption des
hydrates de carbone. Cependant dans un grand nombre de cas (diarrhée modérée),
la tolérance aux sucres reste bonne. Les déperditions azotées jointes à la
diminution éventuelle des efforts caloriques et protidiques contribuent à
l’installation d’une dette protéino-énergétique. Le syndrome de malabsorption peut
enfin, notamment chez le jeune nourrisson, et en cas de diarrhée sévère à
Rotavirus, être aggravé par la survenue d’une allergie aux protéines du lait de
vache favorisée par l’augmentation de la perméabilité intestinale.
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Trouble de la motricité intestinale : accentuation ou au contraire diminution de
l’activité propulsive.
8. Traitement
2° Empêcher rapidement l’installation d’un état de dette nutritionnelle par une réalimentation
précoce ;
En pratique, dans nos milieux, la prise en charge de la déshydratation est fonction du degré ou
plan de déshydratation. Ainsi pour le plan A (déshydratation légère), il faut donner 50 ml de
liquide de réhydratation par kilogramme de poids corporel (50ml/kg/24h). Pour le plan B
(déshydratation modérée), la quantité de liquide à donner est de 100ml/kg/24h ; et pour le
plan C (déshydratation sévère), il faut 150 ml/kg/24h.
Si la déshydratation est inferieure à 10% avec bonne prise des biberons et relative bonne
tolérance : réhydratation, per os par une solution de réhydratation hydro-gluco-
électrolytique(2). Une attention particulière doit être apportée à ne jamais mélanger les
poudres de réhydratation orale avec les poudres de lait vu le risque élevé d’hyper natrémie.
Chez les enfants soufrant d’une diarrhée aigue fébrile avec déshydratation légère ou modérée,
l’administration d’une solution de réhydratation équilibrée par voie orale doit être faite
immédiatement. La réhydratation par voie orale peut être proposée en l’absence de contre-
indications qui sont :
Trouble de la conscience ;
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Suspicion d’une étiologie chirurgicale à l’origine de la déshydratation.
Elle sera presque toujours tentée, dans un premier-temps, même en cas de vomissements, car
ils cèdent habituellement après l’absorption des petites quantités de solutés gluco-
électrolytiques.
De plus, quelle que soit la gravité de la diarrhée et sa cause, les entérocytes conservent
toujours un pouvoir potentiel d’absorption du sodium et de l’eau.
Les parents devraient être informés de la manière d’administrer la réhydratation par voie orale
(RVO) comme mesure préventive.
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2° Composition des solutions de réhydratation orale
Saccharose 12,5 20 10 20
Dextrine maltose 70
Sodium mmol/l 90 75 60 61 60 61 57 61 54 72
Citrates mmol/l 10 10 10 18 10 12 11 12
Bicarbonate 30
mmol/
Osmolarité 31 245 < 250 250 < 270 240 250 255 248 280
mosmol/l 1
En outre, les SRO enrichies en zinc peuvent limiter la durée et la gravité de la diarrhée. Pour
ce fait, l’OMS et le fonds de nations unies pour l’enfance recommandent 20mg de supplément
de zinc par jour pendant 10 à 14 jours pour les enfants atteints d’une diarrhée aigue (10mg par
jour pour les nourrissons de moins de six mois).
Les limites de la réhydratation orale sont représentés par les vomissements incoercibles ; et un
état clinique préoccupant.
24
D’emblée en cas de déshydratation sévère (perte de poids > à 10%)
Après mise en place d’une voie veineuse, parfois le recours aux voies d’abord
d’urgence sont nécessaires (voie intra-osseuse, ou sinus longitudinal supérieur) ;
- De l’évolution du poids ;
25
8.2 Réalimentation précoce
La réalimentation est dans les formes modérées avec conservation de l’appétit soit non
interrompue, soit initiée précocement dès la 4ème heure ou si non avant la 24ème heure. Elle a
pour but d’assurer rapidement un rapport protéino-énergétique normal. Non seulement cette
réalimentation précoce n’a pas d’effet délétère mais elle raccourcit l’évolution de la diarrhée.
Les modalités de cette réalimentation doivent être discutées en fonction d’âge, de la gravité et
de la durée de l’épisode diarrhéique et du type d’alimentation antérieure. La conduite à tenir
peut être menée ainsi parallèlement à la poursuite de la réhydratation.
La précocité de la réalimentation est justifiée par le fait qu’un jeune prolongé entraine
rapidement une dénutrition et favorise aussi la pérennisation de la diarrhée.
Avant 3 mois, en cas d’allaitement maternel, celui-ci sera poursuivi. En cas d’allaitement
artificiel, celui-ci sera repris avec un substitut du lait contenant des protéines du lait de vache
hydrolysées (alfaré, pregestimil). En effet, à cet âge la diarrhée augmente la perméabilité
intestinale aux grosses molécules, et donc aux protéines du lait, et favorise ainsi la survenue
d’une allergie secondaire aux protéines du lait de vache. Le lait habituel pourra être
réintroduit 2 à 3 semaines plus tard.
Après 3 mois, dans la majorité des cas, l’allaitement sera repris initialement avec le lait
infantile habituel. Cependant, dans les formes sévères, chez le nourrisson de 3 à 6 mois,
lorsque la diarrhée persiste au-delà de 4 à 5 jours sous le lait infantile habituel, il faut
alimenter l’enfant avec un lait sans lactose pendant 8 à 15 jours.
En effet, la régénération importante des entérocytes induite par l’agression virale entraine
parfois un accroissement conséquent du nombre d’entérocytes peu matures dont l’activité
lactasique est plus faible que celle des entérocytes matures.
Si le nourrisson ou l’enfant avait auparavant une alimentation diversifiée, celle-ci sera reprise
à l’aide de carottes, riz, pomme, bananes, coings, pommes de terre, viandes maigres, en
excluant transitoirement les fibres, les agrumes et les graisses cuites.
L’enfant plus âgé qui a commencé à prendre une plus grande variété d’aliment devrait
recevoir une alimentation bien équilibrée, énergétique et facile à digérer. Des glucides
complexes, y compris riz, nouilles, pommes de terre et autres devraient être offerts au début,
rapidement suivis de légumes et viande cuite.
Les aliments à éviter comprennent ceux qui sont riches en sucre simples tels les boissons
gazeuses, les jus de fruits non dilués, les boissons contenant de la caféine, les gélatines
pressurées et les céréales enrobées de sucre. Les aliments riches en gras peuvent être mal
tolérés à cause du retard du vidage gastrique qui provoque une augmentation des
vomissements.
26
8.3 Traitements médicamenteux
Les antibiotiques ne doivent être utilisés dans le traitement des gastro-entérites que lorsqu’ils
sont spécifiquement indiqués. Les indications suivantes peuvent être retenues : manifestations
systématiques sèvres (antibiotique parentérale) ; diarrhée trainante (après résultat de la
coproculture) ; terrain débilité (parfois antibiothérapie parentérale) ; diarrhée à shigelles ;
infection extra-digestive (otite, angine, infection urinaire, etc.).
Les antibiotiques habituellement utilisés sont, pour les Shigelles : ampicilline (100mg/kg) per
os ou intraveineux pendant 5 jours ; pour Salmonelle : ceftriaxone (50mg/kg/IV), cefotaxime
(100mg/kg/IV), cefotaxime (100mg/kg/j IV) ou amoxicilline (50 à 70 mg/kg/j per os) ; pour
Escherichia coli : cotrimoxazole ; pour Yersinia : cotrimoxazole ; pour Campylobacter jejuni :
érythromycine (50mg/kg/j) per os pendant 5 à 7 jours.
9. Prévention
Pour prévenir la contamination de personne à personne : se laver les mains et laver celles de
son enfant régulièrement à l’eau et au savon (surtout avant de manger, avant de préparer le
repas, après être allé aux toilettes et après avoir changé une couche).
Bien laver les vêtements souillés par la diarrhée ou les vomissements, nettoyer tout objet
souillé par la diarrhée, ou les vomissements avec un javellisant ; ne pas partager d’ustensiles
ou des nourritures avec une personne qui a la gastroentérite ; ne pas partager de serviettes de
bain ; ranger les brosses à dents séparément ; éviter le plus possible les contacts directs avec
une personne qui a la gastroentérite.
Chez les enfants, les infections par le rotavirus sont pratiquement inévitable surtout si l’enfant
est gardé en collectivité. Cependant, il existe depuis 2006 un vaccin contre la rotavirus
(vaccins anti-rotavirus) à administrer aux bébés à partir de 6 semaines. La vaccination
comporte 2 ou 3 doses, administrées par voie orale, avec un intervalle d’au moins 1 mois
entre les doses.
27
VI. ENTEROCOLITE ULCERONECROSANTE
C’est une pathologie greffée d’une Lourde mortalité : 10-30%. D’où l’intérêt pour le clinicien
d’en maîtriser les contours.
1. Définition
Il s’agit d’une Affection inflammatoire intestinale du nouveau-né prématuré dans 80% cas.
Elle joue sur le Pronostic vital.
2. Histologie
A la Phase aiguë, la Topographie des lésions concerne : l’Iléon terminal, leColon droit, le
Colon transverse jusqu’à l’angle gauche et tout le tractus digestif (duodénum et estomac
localisation exceptionnelle).
En dehors des zones de nécrose, la paroi intestinale est normale sans transition.
L’évolution histologique est soit Favorable si Restitution ad-integrum, soit vers la présence de
Séquelles ( Réorganisation sous forme de fibros : Sténose ou Atrésies digestives).
28
3. Physiopathologie
29
La physiopathologie de l’ECUN se résume en une interaction entre plusieurs facteurs.
D’abord, Il y a une interaction entre les Facteurs circulatoires et les Travaux cellulaires
intestinaux (péristaltisme intestinal, ajustement osmotique, digestion, barrière contre les
micro-organismes).
La nécessité Nécessité d’02 pour l’intestin est compromise si l’Hématose est insuffisante ou
si l’Hémodynamique mésentérique déficiente (diving reflex: vol vasculaire au profit d’autres
organes).
Facteurs infectieux :
�Ischémie
�Stase
�Pullulation
�Distension
�Aggravation de l’ischémie
Facteurs alimentaires:
�Alimentation orale:
�Volume
�Hyperosmolarité
�Digestibilité optimale
�Présence d’enzymes
�Immunoglobuline
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local ; Immaturité du système enzymatique ; Hyperperméabilité intestinale: germes et
protéines allergisantes.
4. Clinique
Signes de début
�Le terrain:
�prématuré (>90%)
�Poids de naissance < 1500g
�Retard de croissance intra-utérin
�Date de début:
Signes prémonitoires
�Signes digestifs:
�météorisme
�Résidus gastriques verts
�Selles verdâtres
�Signes généraux
�Sub-occlusion
�Occlusion aiguë
�Selles persistantes grumeleuses
�Douleurs abdominales
�Réveillées ou spontanées
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�Attitude antalgique
�Signes pariétaux
�Paroi abdominale inflammatoire
�Signes généraux
�Apnées, tachycardie, bradycardie, hypoTA tardive
�Teint gris
5. Examens complémentaires
1. La radiographie
�Abdomen Sans Préparation : examen essentiel. On notera une Distension gazeuse, une
Pneumatose colique, une Pneumatose portale.
2. Biologie
Prélèvements bactériologiques (hémoculture, copro, urines)
�Le plus souvent stériles au début
�Altération de la NFS: �Leucopénie ou hyperleucytose
�Anémie ( Thrombopénie plus spécifique).
�Chute brutale signe de gangrène intestinale
�Augmentation de la CRP parfois retardée
�Acidose métabolique
Aucune altération biologique n’est spécifique de l’ECUN mais la conjonction des anomalies
permet de d’étayer le diagnostic qui reste clinique, radiologique avec confirmation
histologique.
6. Evolution
Radiologie:
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�signes de péritonite: épaississement des anses avec aspect en vitrail, Épanchement intra-
péritonéal avec grisaille diffuse de l’abdomen, Voussure des flancs, Anses: rassemblées au
centre et fixées
7. Traitement
1. Volet médical :
Arrêt alimentation ; Aspiration digestive avec une sonde à double canal (Salem) ; Triple
antibiothérapie: C3G, aminoside, Metronidazole ; Remplissage vasculaire et drogues vaso-
actives.
Sous traitement médicale, les formes bénignes ont une évolution favorable dans 70 à 80% des
cas.
Les Formes sévères ou fulminantes: intervalle court entre la suspicion du diagnostic et les
signes de péritonite, puis perforation. L’évolution dépend souvent de la sévérité de l’état de
choc ;
2. Volet chirurgical
Si échec du traitement médical
33
VII. REFLUX GASTRODUODENAL
1. Définition
Le reflux gastro-œsophagien est défini par le passage dans l'œsophage d'une partie du
contenu gastrique, acide. Il s'agit d'un phénomène normalement intermittent et silencieux
qui se produit chez tous les sujets, en particulier après les repas (têtées). Dans certains cas
cependant, un reflux excessivement fréquent et/ou prolongé peut être responsable de la
survenue de symptômes gênants (brûlures rétrosternales, régurgitations acides) et parfois
de complications, définissant un reflux gastro-œsophagien pathologique.
2. Physiopathologie
Dans les conditions normales l'étanchéité de la jonction œso-gastrique est assurée par :
Conséquences du reflux
Le passage trop fréquent ou trop prolongé du contenu gastrique acide a un effet corrosif sur la
muqueuse œsophagienne qui n'est pas protégée contre l'acidité. Par ordre décroissant de
fréquence, une agression répétée de la muqueuse œsophagienne est responsable :
34
Parfois d'une inflammation de la muqueuse œsophagienne (œsophagite), responsable
de douleurs, ou parfois asymptomatique, parfois compliquée d'hémorragie digestive
(hématémèse) ou de rétrécissement du diamètre œsophagien (sténose peptique) ;
Les reflux du nourrisson sont fréquentes. Ils sont souvent dus au fait que, jusqu’alors nourri
directement via le cordon ombilical et sa circulation sanguine, l'enfant a très peu fait usage de
son tube digestif, et encore moins de son estomac. Les premiers mois, l'adaptation du système
digestif, induite par la digestion, produit des gaz chez le bébé qui vont être évacués par un
reflux.
L'ingestion d'air lors de l'allaitement aggrave le phénomène puisque cela produit des gaz.
C'est pourquoi il faut privilégier un biberon qui limite l'ingestion d'air (biberon Brown's, par
exemple). Ces reflux surviennent généralement en fin d’après-midi, après un repas. Votre
enfant est agité, il replie les jambes contre son ventre, pleure et se montre inconsolable
jusqu’à ce qu’il émette enfin un gaz. Ces gaz sont éliminés par un rot qui va provoquer un
renvoi partiel de l'alimentation du nourrisson.
3. Évolution et complications
Les complications sont plutôt rares (vu la fréquence du pyrosis) et ne sont pas corrélées avec
la sévérité des symptômes.
Il faut se méfier de la survenue de l'une de ces complications s'il existe une dysphagie
(sensation de gêne ou de blocage lors de la déglutition), une hématémèse (vomissement de
sang) ou un melaena (diarrhée noirâtre correspondant à du sang digéré)
35
4. Diagnostic
Au moindre doute, un avis cardiologique doit être demandé afin de ne pas passer à côté d'une
angine de poitrine ou d'un infarctus du myocarde dont les signes peuvent ressembler
fortement à ceux d'un reflux atypique. Si les symptômes sont typiques et peu graves, aucune
autre investigation n'est nécessaire[5].
La fibroscopie
L'endoscopie digestive haute ne pose pas le diagnostic de reflux mais permet de déterminer
l'existence ou non d'une lésion œsophagienne secondaire à celui-ci, tels qu'une œsophagite ou
une sténose (rétrécissement) par exemple. Cet examen peut être totalement normal, même en
cas de reflux avéré.
La pH-métrie œsophagienne
Elle consiste à mesurer l'acidité de l'œsophage par une petite sonde dont l'extrémité est
positionnée à quelques centimètres au-dessus du sphincter inférieur de l'œsophage. Cette
sonde est introduite par le nez et est reliée à un boîtier enregistreur. C'est le seul examen qui
confirme de façon certaine un reflux gastro-œsophagien, en déterminant son acidité (pH
inférieur à 4), sa fréquence (reste normal si le reflux occupe moins de 5 % des 24 h), son
horaire, etc. L'examen est cependant désagréable et reste réservé aux cas incertains.
Une capsule enregistreuse sans fil a été développée[9] : elle est fixée au bas œsophage au cours
d'une fibroscopie et communique à l'extérieur par ondes électromagnétiques. Elle se détache
spontanément de la paroi au bout de 24 à 48 h et est ensuite éjectée par les voies naturelles.
C'est une technique coûteuse, encore au stade de l'évaluation.
La PH-métrie doit être fait après arrêt de tout traitement anti-secrétoire. Cet examen permet
également de démontrer la corrélation entre les symptômes et les épisodes de reflux[10]. Un
reflux peut toutefois être non-acide (et donc non détecté par la PH-métrie) et symptomatique.
L'examen peut être alors couplée avec une impédancemétrie oesophagienne qui détecte les
reflux non acides.
Autres examens
36
La scintigraphie permet de rechercher une radioactivité résiduelle inhalée suite à un reflux au
niveau des poumons. Cet examen se fait en milieu hospitalier et peut être intéressant chez le
nourrisson ou le petit enfant.
le test de Bernestein est un test psychophysiologique, indiqué dans les douleurs thoraciques
d'origine œsophagienne ; il nécessite la pleine coopération du malade.
Le transit œsophagien consiste à faire avaler au patient une pâte radio-opaque et de suivre sa
progression dans le tube digestif. Cet examen permet de visualiser certaines complications
(rétrécissements) ou certains terrains favorisants (hernie hiatale).
Une échographie abdominale peut être effectuée à la recherche d'une hypertrophie du pylore.
5. Traitement
Une autre forme de traitement fort simple consiste à pratiquer plusieurs éructations.
37
VII.HEMORRAGIES DIGESTIVES
1. Introduction :
Urgence médico-chirurgicale
Epidémiologie mal connue
Lieu : tube digestif supérieur +++
Intérêt des endoscopies pour l'étiologie +++
Diagnostic facile :
o saignements extériorisés le plus souvent
o hématémèse (vomissement de sang)
o selles noires et poisseuses (méléna)
o caillots de sang rouges par voie basse
Mortalité élevée du fait de :
o l'âge
o la gravité des pathologies associées
o l'existence de défaillances viscérales associées
2. Etiologies
HD hautes
Chez l'enfant :
ulcères, ulcérations gastriques et duodénales
lésions aigues muqueuse gaastroduodénale
lésions dues à l'HTP
oesophagite peptique
syndrome de Mallory-Weiss
HD basses
Causes recto-coliques : 95%
o diverticulose colique : 25%
o tumeurs maligne : 20%
o angiodysplasie colique : 17%
o hémorroïdes : 12%
o polypes et tumeurs villeuses
o ulcérations thermométriques et traumatiques
o fissures anales
o colite inflammatoire (Crohn, RCH,...)
o ...
Intestin grèle : 5%
o diverticule de Meckel
o tumeurs bénignes ou malignes
o ...
Variations avec l'âge :
Nouveau-né et nourrisson :
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o maladie hémorragique du nourrisson
o entérocolite ulcéro-nécrosante et volvulus total du grèle (par malrotation)
o intolérance aux protéines de lait de vache et/ou de soja => diarrhée sanglante
o invagination intestinale aiguë
Enfant < 6 ans :
o polype juvénile
Enfant 6-18 ans :
o polype juvénile
o diverticule de Meckel
o maladie inflammatoire
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o varices oesophagiennes (VO) +++ : dilatation veineuses de la sous-muqueuse
o diagnostic par fibro
o mortalité non négligeable (37%)
1.C) Traitement hémostatique :
Les ulcères gastro-duodénaux :
o HD => mesures de réanimation => endoscopie en urgence :
si tâches pigmentées ou cratère propre :
hospitalisation 48h
réalimentation immédiate
traitement antisécrétoire (6-8 sem) ou éradication Hélicobacter
Pylori (ATB)
contrôle endoscopique (ulcère gastrique)
traitement entretien (ranitidine 150 mg/j)
si saignement actif ou vaisseau visible ou caillot adhérent ou état de
choc initial :
hospitalisation en USI > 3 jours
chirurgie d'emblée (5%)
hémostase endoscopique : si échec = chirurgie
traitement antisécrétoire (6-8 sem) ou éradication Hélicobacter
Pylori (ATB)
contrôle endoscopique (ulcère gastrique)
traitement entretien (ranitidine 150 mg/j)
o Traitement médical des ulcères gastro-duodénaux :
lavage gastrique :
pas d'effet hémostatique
vidange des caillots
permet visualisation des lésions par endoscopiste
anti-sécrétoires IV :
pas d'effet hémostatique
dissolution plus rapide du caillot
accélèrent cicatrisation
anti-H2 (ranitidine) ou inhibiteurs de la pompe à protons
(Mopral)
o Traitement endoscopique des ulcères gastro-duodénaux :
3 méthodes :
méthodes thermiques : laser et électrocoagulations de contact
méthodes d'injections : adrénaline à 1/10 000 injecté (0,1 ml) en
différents points du cratère
autres méthodes : pose de clips, injection de colle de fibrine
o Traitement chirurgical des ulcères gastro-duodénaux : 10 % des cas
indications :
hémorragie trop abondante
inaccessibilité de la lésion à l'endoscopie
récidive sur terrain à haut rique
40
techniques :
vagotomie avec suture de l'ulcère
gastrectomie partielle emportant l'ulcère ++
mortalité : 7%
o Traitement radiologique des ulcères gastro-duodénaux :
si échec endoscopique et risque opératoire trop élevé :
embolisation de l'artère gastro-duodénale pour ulcère du bulbe
o Traitement préventif des ulcères gastro-duodénaux :
ranitidine
si infectation à hélicabacter pylori : ranitidine + amoxicilline
ulcère de stress en réanimation : sucralfate (Ulcar, Keal) moins onéreux
+ nutrition précoce
Les hémorragies du cirrhotique :
o 5 méthodes d'hémostase des VO :
La sonde tamponnement :
ne donnent pas de meilleurs résultats que les traitements vaso-
actifs
sonde de Blakemore :
2 ballonnets
ballonnet gastrique gonflé en premier jusqu'à 150 ml
d'air
traction pour impacter le ballonnet contre la grosse
tubérosité
gonflage du ballonnet oesophagien (< 60 ml d'air)
complications : inhalation,...
sonde de Linton-Nachlas :
un gros ballonnet gastrique dont le positionnement est
assuré par une traction de 1 kg
varices grosse tubérosité gastrique
Traitements vaso-actifs :
moins de complications
mise en route précoce (avant arrivée hôpital)
la terlipressine (Glypressine) :
augmentation résistances vasculaires mésentériques
baisse flux portal
baisse pression portale
la somatostatine ou la Santostatine :
baisse débit splanchnique
Traitements endoscopiques :
sclérothérapie :
même taux de réussite que celui des vasopresseurs
complications (10-30%) :
ulcère hémorragique du bas oesophage
41
sténose oesophagienne
pneumopathie
épanchement pleuraux
bactériémies et septicémies
ligatures de VO : laçage d'un élastique à la base de la varice si
échec ou contre-indication de la sclérothérapie
Le shunt porto-systémique intrahépatique (TIPS) réalisé en radiologie :
insertion d'une prothèse expansible introduite par voie jugulaire droite
entre la branche droite de la veine porte et la veine sus-hépatique droite.
La chirurgie :
les dérivations porto-systémiques : anastomose porto-cave
latéro-latérale
la transsection oesophagienne au-dessus de la jonction oeso-
gastrique
l'intervention de Sugiura : transsection oesophagienne +
splémectomie, dévascularisation 1/3 inf oesophage +
dévascularisation 1/3 sup estomac
Traitements associés :
traitement préventif des encéphalopathies hépatiques
antibioprophylaxie avant endoscopie couvrant BGN et flore
anaérobie
Traitement préventif du saignement chez le cirrhotique :
si VO petites ou absente : endoscopie/an
si VO moyennes ou grosses :
Avlocardyl si pas de CI au béta-bloquant
Monicor sinon
HD basses :
A) Diagnostic :
80% : arrêt spontané
25% : récidive, parfois sous forme massive
95%: causes colique ou rectale
Diagnostique clinique :
o sujet jeune :
hémorroïdes
fissure anale
diverticule de Meckel
maladies inflammatoires
polyposes familiales
o prise médicamenteuse (+ troubles hémostase tels anticoagulants, anti-
agrégants, AINS) ou hémopathie :
tumeur colo-rectale
o altération de l'état général (asthénie, anorexie, aimaigrissement) :
pathologie cancéreuse : colon ou rectum
42
o constipation ancienne/récente ou alternance diarrhée/constipation :
hémorroïdes
cancer colique gauche ou rectal
o diarrhée sanglante :
maladie inflammatoire : Crohn ou RCH (Recto Colite Hémorragique)
origine infectieuse
o douleur abdominale :
maladie inflammatoire
ischémie mésentérique ou colique
rupture d'un anévrysme de l'aorte abdominale
o douleur rectale :
fissure anale
ulcération rectale
o hémorragie massive indolore :
hémorroïdes
angiodysplasie
diverticulose
o ténesme (= faux besoins) :
cancer rectal
Examens complémentaires :
anuscopie : 1° examen en urgence (pour éliminer causes simples)
association possible avec recto-sigmoïdoscopie
coloscopie : discutable en urgence car préparation nécessaire et risque de perforation
scintigraphie : peu rentable
artériographie coelio-mésentérique : pour saignement avec débit suffisant
endoscopie per-op possible pour guider résection
Traitement curatif :
hospitalisation en réanimation
endoscopie, radiologique, chirurgical ou médicamenteux
43
1.C) Recherche des perturbations biologiques :
anémie : Hb
acidose : gaz du sang
2) Monitorage :
2.A) Monitorage hémodynamique :
ECG
PANI voire PA sanglante
VVP 14 ou 16 G
surveillance diurèse
2.B) Bilan sanguin :
Groupe Rh + RAI en urgence
NFS + plaq
Crase sanguine complète
Iono sang
+/- Bilan hépatique
+/- gaz du sang
2.C) Pose d'une sonde gastrique :
HD haute avec lavage uniquement
3) Prise en charge hémodynamique :
cf cours choc hémorragique
restauration stabilité hémodynamique :
o macromolécules
o RL
o CG si Hb < 7 g/dl
O2
4) Correction des troubles de l'hémostase :
Coagulopathie par :
o dilution
o carence en vitamine K : vit K 1à 2 mg
o défaut de synthèse dans les hépatopathies sévères : PFC
o CIVD associée ou non à une fibrinolyse (aprotinine)
o thrombopénie par hypersplénisme : concentrés plaquettaires si < 50 000
5) Dépistage de la récidive hémorragique :
Extériorisation d'un saignement rouge (haut ou bas) ou d'un méléna
Réapparition d'une tachycardie, pincement de la différentielle
Déglobulisation lors des bilans répétés
44
45
VIII. GASTRITES DE L’ENFANT
L’intérêt pour les gastrites en pédiatrie est relativement récent, datant du milieu des années
1980, période où l’endoscopie s’est beaucoup développée et où les premières observations
d’infection à Helicobacter pylori (H.pylori) ont été rapportées. Avant cette période, les
descriptions des gastrites de l’enfant se limitait à des affections particulières souvent rares. A
l’heure actuelle, il reste encore difficile de se faire une idée générale du problème des gastrites
de l’enfant, de leur fréquence, et de la part relative des différentes étiologies, le nombre de
grandes séries publiées restant limité.
Histologie, classification
Le terme de gastrite fait par définition appel à la notion d’inflammation de la muqueuse
gastrique. Il implique donc la réalisation de biopsies gastriques (d’autant qu’il n’existe pas de
bonne corrélation entre l’aspect endoscopique et histologique). Un minimum de conditions
techniques doivent êtreremplies pour la réalisation de ces biopsies: nombreuses, suffisamment
profondes, bien orientées, et provenant des différentes zones topographiques de l’estomac.
Aucune classification ne fait actuellement l’objet de consensus en pédiatrie. La classification
de Sydney, mise au point chez l’adulte, est également la plus utilisée chez l’enfant. Elle fait
appel à des données endoscopiques, histologiques et étiologiques. Elle est cependant peu
adaptée à l’enfant qui présente souvent des lésions moins sévères et chez qui par exemple
l’atrophie et la métaplasie sont rares voire exceptionnelles. Les termes de gastrites aigüe et
chronique sont souvent utilisées de façon inappropriée sur des arguments cliniques, en
particulier la symptomatologie, alors qu’il persiste souvent une confusion entre gastrite aigüe
et active. De même les termes primaires et secondaires ne recouvrent pas toujours la réalité
puisque par exemple, la gastrite à H.pylori est classée souvent dans les gastrites primaires,
alors qu’elle est en fait secondaire à un agent infectieux.
46
induite par l’infection est chez l’enfant peu intense voire parfois absente. L’aspect
histologique habituel est celui d’une gastrite chronique active diffuse ou à prédominance
antrale.
L’intensité de la réaction inflammatoire locale est liée à des facteurs de pathogénicité des
souches, en particulier la présence du gène CagA.
L’histoire naturelle de l’infection contracté durant l’enfance reste encore mal connue. Des
éradications spontanées ont été très rarement rapportées et les rares études disponibles
suggèrent une aggravation histologique progressive avec le temps, en particulier au niveau de
l’antre. La part relative représentée par H.pylori dans les gastrites de l’enfant varie de 17 à
96%, dépendant principalement des critères de sélection des enfants pour l’endoscopie très
différents selon les études. Dans une étude de 408 enfants endoscopés pour douleurs
abdominales, H.pylori ne représentait que 28% ders gastrites.
Etiologies
Les principales étiologies des gastrites ont été classées dans une revue générale récente. Parmi
celles-ci les plus fréquentes sont les gastrites de stress, observées dans les 24 heures qui
suivent le début d’une affection sévère souvent réanimatoire (choc, hypoxie, traumatisme
crânien,...), et les gastrites toxiques, en particulier à l’aspirine et aux anti-inflammatoires non
stéroïdiens (Ibuprofen), souvent bénignes mais qui peuvent être responsables d’hémorragie
importante ou de sténose gastrique quand elles s’accompagnent d’ulcère prépylorique. La
gastrite allergique est probablement également fréquente et se distingue de la gastrite à
éosinophile par un infiltrat limité à la muqueuse et une évolution bénigne.
La fréquence relative de ces différents types de gastrites n’est pas on plus connue. Dans un
travail prospectif récent, nous avons réalisé des biopsies gastriques systématiques chez 511
enfants adressés pour endoscopie digestive haute quelle que soit l’indication. 60% de la
population étudiée présentait une gastrite, 16,5% à H.pylori, 31,5% présentait une gastrite
secondaire (toxique, maladie coeliaque, crohn...), alors que 52,5% des enfants avaient une
gastrite sans agent étiologique retrouvé (gastrite primitive) (données personnelles).
47
- gastrite traumatique
- gastrite toxique et médicamenteuse
- gastropathie de l’hypertension portale
- gastropathie de l’insuffisance rénale
- gastrite chronique varioliforme
- gastrite bilieuse
- purpura rhumatoïde
- gastrite caustique
- gastrite induite par l’exercice physique
- gastrite radique
Conclusion, perspectives :
Les gastrites chez l’enfant sont probablement plus fréquentes qu’on ne le pensait initialement.
La valeur physiopathologique de la découverte d’une gastrite histologie au cours d’une
endoscopie reste à déterminer, de même que son histoire naturelle. Le concept de gastrite
primitive nécessite également d’être mieux précisé chez l’enfant, et pourrait être démembré
par la meilleure connaissance des facteurs étiologiques (allergiques, immunitaires, toxiques,
agents infectieux). L’obstacle principal à cette démarche consiste en la nécessité d’obtenir des
biopsies gastriques et donc de réaliser une endoscopie qui reste un examen invasif, en
particulier en pédiatrie.
48
IX. PARASITOSES INTESTINALES
doit
etre repete s'il est negatif et effectue a l'entourage. La numeration formulesanguine peut
montrer une hypereosinophilie moderee.
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1.1.4 Traitement :
Mebendazole (VERMOX) prise unique de 0,10 mg quel que soit l'age et le poids.
Quelque soit le medicament utilisé :
• prescrire une deuxieme cure de 3 semaines apres la premiere,
• hygiene efficace,
1.2 Ascaridose
1.2.1 Rappel parasitologique :
L'ascaris humain (ascaris lumbricoides) est un nematode de grande taille (15 a 25cm) de
couleur rosee. Les adultes vivent dans l'intestin grele. Apres fecondation,les femelles pondent
des oeufs non embryonnes elimines avec les selles. Dans lesol, l'oeuf s'embryonne. La
contamination se fait par ingestion d'oeufs avec desaliments souilles. Dans l'estomac, la coque
de l'oeuf est dissoute liberant la larvequi perfore la paroi digestive, parvient au foie par le
systeme porte puis au poumonpar le systeme sus-hepatique, la VCI et le coeur droit.
Elle perfore l'alveole pulmonaire, remonte l'arbre respiratoire pour etre deglutie etretourner
dans l'ileum ou le ver devient adulte.
Le temps qui separe la contamination de l'emission des oeufs dans les selles est dedeux mois
environ.
1.2.2 Les manifestations cliniques :
- Au stade larvaire :
La larve, en migrant a travers le poumon, determine le syndrome de Loffler : toux,infiltrat
labile, hypereosinophilie.
- Au stade adulte :
La parasitose se traduit par une diarrhee mais surtout les migrations peuvententrainer une
occlusion du grele, le passage dans la cavite peritoneale, uneobstruction biliaire ou du
Wirsung.
1.2.3 Le diagnostic :
Au stade larvaire, il sera évoque devant l'hyperleucocytose avec hyperoesinophilie ;mais
l'examen parasitologique demeure negatif dans les selles jusqu'au 60eme jourapres
l'infestation. Les reactions serologiques (immunodiffusion- hemagglutination)sont difficiles a
interpreter en raison des reactions croisees.
50
Au stade adulte, l'hypereosinophilie est moderee voire absente ; on decouvrerarement un ver
adulte dans les selles. Ainsi, le diagnostic repose sur l'examenparasitologique des selles :
1.2.4 Le traitement
- Levamisole 3 mg/kg - une prise unique,
- Mebendazole (VERMOX),
Une intervention s'impose en cas de complications chirurgicales (biliaires,pancreatiques).
1.3 Giardiase
La lambliase est une parasitose de l'intestin grêle due a un protozoaire flagelle(Giardia
Lamblia). Cosmopolite, souvent bien tolere elle peut engendrer destroubles digestifs severes
chez l'enfant.
Elle est spécifique a l'homme et existe sous deux formes : forme végétative(trophozoide) et
forme kystique. La contamination se fait par ingestion de kystes.
1.3.1 Manifestations cliniques
La parasitose est souvent latente. Elle peut entrainer des douleurs abdominales,des diarrhees,
un syndrome de mal absorption pseudocoeliaque. Un déficitimmunitaire notamment en IgA
favorise la pathologie.
1.3.2 Le diagnostic
Il repose sur l'examen des selles a la recherche de formes vegetatives ou kystiques.
1.3.3 Traitement
- Metronidazole (FLAGYL) : 25 mg/kg/ jour en 2 prises pendant 7 jours, voire 15jours.
1.4 Taeniase
Taenia saginata est la plus repandue en France (hote intermediaire : le boeuf).
Taenia solium est le tenia du porc.
1.4.1 Rappel parasitologique
Il s'agit d'un ver plat (plathelminthe). Le ver adulte mesure 4 a 10 m de long. Il vitfixe a la
muqueuse intestinale par son scolex. Le corps est forme d'anneaux quicontiennent des oeufs.
Ils sont apres s'etre detaches, emis dans les selles. Les œufs souillent le milieu exterieur.
Avales par l'hote intermediaire (le boeuf ou le porc),ils deviennent dans le tissu musculaire
des cysticerques.
L'homme se contamine en mangeant de la viande (de boeuf ou de porc) mal cuite.
Le cysticerque devient adulte en 2 ou 3 mois.
1.4.2 Diagnostic
Le diagnostic est porte devant la decouverte d'anneaux dans les sous- vetements.
51
L'eosinophilie sanguine est tres variable.
1.4.3 Traitement
La Niclosamide (Tredemine) est actuellement le medicament de choix. Chezl'enfant de plus
de 7 ans, on donne 2 comprimes le matin a jeun et 2 comprimesune heure plus tard. Les
comprimes seront mastiques longuement avant d'etreavales. IL faut attendre 3 heures après la
dernière prise pour autoriserl'alimentation. De 2 a 7 ans, on reduit la posologie de moitié. Au-
dessous de 2 ans,du quart.
En cas d'échec, on pourra repeter la cure ou proposer un autre médicament
:dihydroxydephenylmethane, semence de courge, sels d'etain.
La prévention repose sur les controles veterinaires en abattoir et la bonne cuissondes viandes.
1.5 Tricocéphalose
1.5.1 Rappel parasitologique
Il s'agit d'un ver rond hematophage, vivant dans la region caeco-appendiculaire. Lesœufs non
embryonnes sont typiques. Ils s'embryonnent en milieu exterieur etdeviennent infectant pour
l'homme. Les trichocephales s'enfoncent dans lamuqueuse et se nourrissent de sang.
1.5.2 Manifestations cliniques
Le pouvoir pathogène est fonction du nombre de vers hébergés pouvant provoquerune anémie
et une diarrhee sanglante si l'infestation est massive.
1.5.3 Diagnostic
- Mise en évidence des œufs dans les selles,
- N.F.S. normale.
1.5.4 Traitement
- Abstention therapeutique habituelle chez les sujets pauci-infectes sans troublescliniques.
- Diphetarsone ou Bemarsal 1 a 2 comprimes/jour selon l'age pendant 10 jours.
- Mebendazole : 100 mg par prise, deux fois par jour pendant 3 ou 4 joursconsecutifs.
1.6 Distomatose à grande douve (fasciolase) Fasciola hepatica
1.6.1 Rappel parasitologique
La grande douve est un parasite des bovides et des moutons. L'adulte vit dans lescanaux
biliaires. Les oeufs sont dissemines dans la nature par dejections du betail.
Les oeufs s'embryonnent dans l'eau, liberant le miracidium (embryon cilie) quigagne un hote
intermediaire (limmee). Celui-ci se transforme en cercaire, quiquitte le mollusque et se fixe
sur les herbes en devenant metacercaire infestante.
L'homme se contamine en consommant du cresson sauvage.
52
1.6.2 Clinique
La phase d'invasion realise une "hepatite toxi-infectieuse" associee a unehypereosinophilie. A
la phase d'état, en l'absence de traitement, se trouve realiseun tableau d'angiocholite
chronique, crises de coliques hepatiques, angiocholite,douleurs abdominales, fievre, ictere.
1.6.3 Diagnostic
Hypereosinophilie : toute hypereosinophilie importante (40 %) doit faire evoquercette
contamination. Les œufs dans les selles sont absents mais les reactionsserologiques
specifiques sont positives. A la phase d'état l'hypereosinophilie doittoujours attirer l'attention.
La recherche des œufs est difficile. Le tableau orientevers une pathologie des voies biliaires et
c'est lors de l'intervention que l'ondécouvre le parasite.
1.6.4 Traitement
A la phase d'invasion, le traitement repose sur la dehydroemetine - 1 mg/jourpendant 10 jours
sous-cutane en surveillant le coeur, le rein, les réflexes osteotendineux.
2 Parasitoses intestinale d'enfants ayant vécu ou voyagé dans les régionsd'endémie connue
2.1 L'amibiase (Entamnoeba histolytica)
Elle existe en Afrique, Asie, Amerique Latine. L'infestation se fait parconsommation d'eau, de
fruits ou de legumes souilles de kystes parasitaires.
L'amibe hematophage attaque la paroi colique.
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2.2.1 Signes cliniques
Il s'agit d'une diarrhee plus ou moins accentuee, d'un etat dysenterique. Il existeune
hypereosinophilie sanguine.
2.2.2 Diagnostic
Il est fait par la decouverte d'oeufs dans les selles, au besoin par biopsie de lamuqueuse
rectale.
Les tests immunologiques en immunoflurescence sont d'une grande utilite.
2.2.3 Le traitement
Le traitement le plus efficace est la Nitridazole (Ambilhar) 25 mg/kg 24 h pendant7 jours.
2.3 Ankylostomiase
Maladie des regions chaudes et humides. Contamination par le contact des piedsnus avec la
boue riche en larves. Les larves traversent la peau, se localisent auduodenum et deviennent
adultes.
2.3.1 Les signes cliniques
Ils associent des douleurs abdominales et des diarrhees. L'examen des selles peutmettre en
evidence la presence d'oeufs.
2.3.2 Traitement
- Levamizole. Une seule prise de 6 mg/kg.
2.4 Anguillulose
Anguillulose ou strangyloidose existe dans les memes regions que l'ankylostomiase.
La contamination se fait par penetration des larves à travers la peau.
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X. LES DOULEURS ABDOMINALES DE L'ENFANT
Les douleurs abdominales de l'enfant sont tres frequentes. Les diagnostics evoqués sont
differents suivant le type de la douleur (aigue ou chronique), son siege (hypochondre, fosse
iliaque droite, pelvis), les signes cliniques associes (fievre, notion de traumatisme,
vomissements, diarrhee, ou constipation) la perception d'une masse, la notion de maladie
generale connue, l'age (nourrisson ou grand enfant). Nous envisageons ici essentiellement las
cas o la douleur est le maitre symptome, ce qui exclut les tumeurs traitees ailleurs.
Dans tous les cas si des examens d'imagerie sont nécessaires, on pratiquera presque toujours
deux examens, à savoir: l'abdomen sans préparation et l'échographie dans cet ordre.
Ces deux examens sont necessaires et suffisants dans l'immense majorite des cas.
En fonction de cas plus particuliers, on pourra pratiquer des opacifications digestives,
urinaires, vasculaires, voire scanner ou IRM en complement de bilan.
Il n'est pas inutile de rappeler que si les douleurs de l'enfant ont ete jugees par le clinicien
suffisamment significatives pour meriter un abdomen sans preparation et une echographie, il
convient dans bien des cas et toujours dans un contexte fébrile de pratiquer une radiographie
pulmonaire.
1. RÉSULTATS
1.1. L'abdomen sans préparation (debout, couché)
L'abdomen sans preparation apporte souvent des elements d'orientation et parfois une solution
definitive.
Un pneumoperitoine signe la presence d'une perforation intestinale.
Une calcification abdominale peut, en fonction de sa topographie et de sa forme,
evoquer un fecalithe appendiculaire, une lithiase urinaire, une lithiase vesiculaire, une tumeur
calcifiee.
Une distension intestinale avec niveaux hydroaeriques oriente vers une occlusion intestinale
ou une peritonite.
Une interruption du cadre colique (colon coupe) associee a un syndrome subocclusif fait
suspecter le diagnostic d'invagination intestinale.
Une anse sentinelle persistante peut etre en rapport avec un ileus reflexe au contact d'une
formation peritoneale inflammatoire.
L'absence d'air dans l'abdomen, signe classiquement decrit dans l'appendicite mais qui peut
simplement traduire la presence de liquide au sein des anses intestinales Des niveaux hydro-
55
aeriques sans distension importante, qui peuvent, ici encore, traduire la presence d'un
processus inflammatoire sous-jacent, mais ne sont parfois que le simple reflet d'un syndrome
diarrheique.
1.2. L'échographie
L'echographie est le complement parfait de l'abdomen sans preparation. Elle permet soit de
conforter un diagnostic evoque sur celui-ci, soit de reveler une anomalie insoupconnee. Elle
met ainsi en evidence des anomalies variees telles qu'un epanchement de la cavite peritoneale,
un abces, une invagination intestinale aigu, une dilatation des voies urinaires, etc... L'etude
dynamique fait la part entre de simples anses agglutinees et un abces. Enfin, l'utilisation de
sondes de haute frequence permet le diagnostic de certains epaississements de la paroi
intestinale, ainsi que l'analyse d'un appendice epaissi pathologique.
2. ÉTIOLOGIES
2.1. Les douleurs aiguës d'origine mécanique
2.1.1. L'invagination intestinale aiguë
Le diagnostic est evoque devant une douleur abdominale de la premiere enfance (6 mois a 2
ans).
L'association abdomen sans preparation et echographie permet dans la plupart des cas le
diagnostic.
L'ASP peut etre normal ou montrer une insuffisance de gaz digestifs, l'opacite du boudin
moulee par l'air colique, la visibilite d'anses greles dans l'hypochondre droit, la vacuite de la
fosse iliaque droite. L'echographie montre le boudin d'invagination sous la forme d'une image
en cocarde ou de pseudo-rein. Le lavement opaque ou a l'air s'attache a reduire
l'invagination.Ceci est plus ou moins facile, ameliore par la presence d'une premedication
realisee par l'anesthesiste lorsque c'est possible.Les criteres de reduction sont important à
obtenir: les dernieres anses greles doivent etre remplies sur 20 cm au moins. Le caecum doit
être en place et bien rempli. La persistance d'une lacune sur le bord interne correspond
souvent à un œdème de la valvule.
L'interet majeur de l'echographie est de permettre la differenciation entre invagination vraie et
simple gastroenterite.
Chez l'enfant plus grand, ce diagnostic est moins frequent et doit faire rechercher de principe
une lesion pre-existante.
Il faut souligner la particularite des IIA dans les purpuras rhumatoïdes. Elles sont souvent
ileo-ileales avec un hematome parietal pour point de depart
56
2.1.2. Les occlusions mécaniques
Le tableau clinique et l'abdomen sans preparation suffisent a confier l'enfant au chirurgien.
Le volvulus sur malrotation ou sur defaut d'accolement est un probleme classique de la
période neo-natale mais se rencontre parfois chez des enfants plus grands.
Les volvulus primitifs du grele ou du colon sont tres rares chez l'enfant. Le tableau clinique
alarmant et les signes d'occlusion sur l'abdomen sans preparation sont suffisants pour confier
l'enfant au chirurgien. La plupart des volvulus surviennent sur des brides post-operatoires.
Les hernies internes sont le plus souvent une decouverte operatoire chez un enfant adresse
pour tableau d'occlusion.
Le diagnostic des hernies inguinales est avant tout clinique mais la decouverte sur un
abdomen sans preparation d'une image aerique ou d'un epaississement des parties molles au
niveau de la region inguinale est classique.
57
- La distension gazeuse du caecum en rapport avec un ileus caecal.
- Le spasme du colon droit contrastant avec un transverse dilate;
- la distension des anses ileales terminales.
- L'epaississement de l'espace interluminal de ces anses.
- L'opacite de la fosse iliaque droite en rapport avec des anses pleines de liquide , ou un abces
- L'effacement de la partie inferieure du psoas droit par oedeme.
- Une inflexion reflexe du rachis lombaire vers la droite.
Les 4 couches ne sont pas toujours parfaitement individualisables sur l'appendice normal. Les
couches le mieux visible sont la muqueuse et la sous muqueuse. La lumiere si elle n'est pas
virtuelle apparait comme une ligne hyperechogene.
58
correspondant a la sous-muqueuse qui a disparu. Parfois on peut voir la transition entre ce
stade et le stade precedent sur le meme appendice.
- Une "hypo-échogénicité diffuse avec renforcement postérieur" correspond a un stade plus
evolue. L'appendice est rempli de pus sous tension avec une paroi fine.
Les points suivants sont egalement importants :
En fait, l'intérêt de ces explorations radiologiques simples est avant tout d'eliminer d'autres
diagnostics qui peuvent simuler une appendicite, et en particulier : la lithiase urinaire ou la
pathologie ovarienne chez la petite fille. Ce reflexe systematique permet d'eviter des
appendicectomies inutiles.
59
L'abdomen sans preparation objective parfois une zone de matite associee ou non a la
presence d'un stercolithe calcifie ou de bulles aeriques rendant alors le diagnostic evident.
Surtout, l'echographie permet de confirmer la presence d'un abces, collection liquidienne plus
ou moins echogene, d'un epanchement liquidien et doit rechercher systematiquement d'autres
foyers peritoneaux.
Classiquement l'abces appendiculaire siege au niveau de la fosse iliaque droite, mais on peut
le rencontrer dans des situations plus particulieres :
- region retro-caecale ou sous-hepatique posant le probleme differentiel d'une pathologie
urinaire ou bilio pancreatique.
- region pelvienne posant le probleme d'une pathologie urinaire ou genitale chez la petite fille.
- region sous diaphragmatique.
60
- l' enterocolite de la derniere anse due le plus souvent a Campylobacter ou a
Yersinia Enterocolitica.
61
Les parasitoses intestinales peuvent s'accompagner de douleurs chroniques et en particulier
l'ascaridose. La decouverte d'une opacite rubanee ou d'un agglomerat parasitaire sous forme
d'une "pelote" permet parfois des diagnostics "brillants" sur l'abdomen sans preparation.
Les kystes hydatiques hepatiques sont en general de diagnostic echographique aise.
Les bezoards correspondent a des obstacles mecaniques par accumulation d'un corps etranger
(vegetal le plus souvent) a l'interieur de l'estomac. L'utilisation d'un produit de contraste
hypertonique est interessant dans le traitement de cette affection.
62
Une affection osteo-articulaire et en particulier une lesion vertebro-discale peut
etre responsable d'un tableau douloureux abdominal.
Un hematome de la paroi peut simuler un tableau d'appendicite.
Enfin, rien n'est plus difficile chez l'enfant que de distinguer migraine et epilepsie
abdominale. Dans le meme ordre d'idee, une tumeur cerebrale est un diagnostic exceptionnel
de douleur abdominale isolee. Il faut y penser devant des vomissements persistants associes a
des cephalees.
Une constipation parfois meconnue entraine une stase stercorale responsable de spasmes
coliques et d'aerocolie.
Dans 80% des cas de douleurs abdominales de l'enfant, aucune etiologie n'estretrouvee.
63
XI. HEPATOMEGALIES ET HEPATITES
64
• Percussion ++++: abdomen distendu
Hépatomégalie : mécanisme
• Inflammation
• Surcharge
• Infiltration
• Congestion
• Obstruction
« Hépatomégalie bénigne »
• Viroses bronchiques, ORL, gastroentérite..
• Fièvres éruptives
• Septicémie Néonatales
• Stéatose de dénutrition
Eléments d’orientation
Syndromes cliniques
• Foie vasculaire
• Foie cholestatique
• Foie tumoral
• Foie de surcharge
• Foie inflammatoire
• Foie fibreux
• Foie hématologique
Foie vasculaire
• Présentation clinique
Foie sensible et tendu
Foie ferme indolore
± Ascite
• Principales causes
Insuffisance cardiaque droite
Syndrome de Budd Chiari
Angiomatose hépatique
• Examens d’orientation
Echographie doppler/ échocardiographie
Foie tumoral
• Présentation clinique
Foie dur et volumineux
• Principales causes
Syndrome de Pepper
Hépatoblastome
Hyperplasie nodulaire focale
• Orientation diagnostique
Marqueurs tumoraux sériques
Echographie /Tomodensitométrie /IRM
Histologie
Foie inflammatoire
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• Présentation clinique
Foie sensible
Foie fébrile
• Principales causes
Hépatite aigue A
Cholangite bactérienne
Abcès du foie
Maladie auto-inflammatoire
• Orientation diagnostique
Echographie
Bilan hépatique
Bilan inflammatoire
66
B. HEPATITES
Les hépatites virales restent un sujet de preoccupation majeure dans nos pays. Desepidemies
d’hepatites A peuvent survenir dans nos populations, dont le tauxd’immunisation n’atteint
plus 20% chez de jeunes adultes. L’hepatite A peutcauser des hepatites fulminantes et le
deces. La vaccination est recommandeepour les drogues, homosexuels et les patients porteurs
d’hepatopathie chronique
Une prophylaxie secondaire est preconisee pour les membres de la famille d’unpatient atteint.
La vaccination universelle est maintenant largement appliquee pour l’hepatite B.
Des echecs de vaccination s’observent chez les prematures de petit poids, chez lespatients
infectes in utero, et le taux de non reponse augmente a l’age adulte. Lesporteurs chroniques du
virus peuvent progresser vers la cirrhose etl’hepatocarcinome, ce risque atteignant 50% pour
les hommes infectes dès lanaissance. La consommation d’alcool doit etre evitee. L’interferon
est susceptiblede tripler le taux de seroconversion HBe et de decupler le taux de
seroconversionHBs, raccourcissant la duree d’evolution, et théoriquement le risque
d’evolutiondefavorable. Cependant, des virus pre-core mutants peuvent être sélectionnéspar la
pression immunitaire apres seroconversion, tant naturelle qu’induite parinterferon. De meme,
la Lamivudine quadruple le taux d’élimination de l’antigeneet chez l’adulte. Les variants
YMDD apparaissent chez 15% des patients traites parlamivudine apres un an.
L’hepatite C est principalement acquise chez l’enfant par transmission verticale, lerisque etant
lie a la presence du genome viral circulant chez la mere, et a lacharge virale au moment de
l’accouchement. Le risque est plus eleve si la mereest egalement HIV positive, et qui plus est
si l’enfant est lui meme co-infecte parce virus.
Le traitement par interferon seul a une efficacite limitee, et l’on preconiseactuellement des
traitements combines avec la Ribavirine, dont le taux de succesatteint 30% a 40%. Ce
traitement n’est a envisager qu’en cas d’anomaliesenzymatiques et histologiques, avec
replication virale active.
HEPATITE A
Cette maladie peut maintenant etre prevenue, bien que la vaccination universellene soit pas
actuellement recommandee. En raison du taux bas de seroprotectiondans les populations des
pays industrialises, celles ci deviennent plus vulnerablesaux epidemies. Dans notre pays, la
prevalence de la seroprotection est de 5,4%dans le groupe d’enfants de 0 a 14 ans, 17.5%
entre 15 et 24 ans, 31.7% entre 25et34 ans, 60.8% entre 35 et 44 ans, 73.4% entre 45 et 54
67
ans, 84% entre 55 et 64 anset 83.2% chez les seniors. A cote de la transmission de personne a
personne, cevirus tres resistant peut persister des mois dans le milieu environnant, et donc
etrea la source de contaminations durables. De la nourriture ou du materiel contaminepeuvent
etre la source de larges epidemies, parfois disseminees sur plusieursregions : c’est ainsi que
des fraises congelees contaminees ont ete a l’origine d’uneepidemie s’etendant sur plusieurs
etats d’Amerique du nord . Les drogues, leshomosexuels sont egalement des groupes a risque.
Sa reputation de benignite tient au caractere frequemment a- ou peusymptomatique lorsqu’elle
est contractee en bas age : neanmoins, le medecin nedoit pas perdre de vue que les formes
symptomatiques peuvent se compliquerd’evolution bi-phasiques et/ou fulminantes, entrainant
le deces si la situation estmeconnue et le patient refere trop tard pour transplantation.
L’hepatite A pourrait egalement etre un risque particulier pour les patientssouffrant d’autres
hepatopathies chroniques. Sept sur dix-sept porteurs chroniquesdu virus C suivi
prospectivement ont developpe une hepatite fulminante 6. Lavaccination des patients atteints
d’hepatopathie chronique est souhaitable, avecdes taux de reponse de 73 a 83% 7. Trop
souvent, l’hepatite A a la reputationd’etre necessairement benigne, et le risque potentiel
d’evolution defavorable versl’hepatite fulminante ou le deces est meconnu 3,8. En cas de
persistance del’ictere, il y a lieu de suivre les fonctions de synthese (quick ou INR) et
d’etreattentif aux signes d’encephalopathie. Dans une etude sentinelle americaine, 13%des
patients atteints d’hepatite A ont du etre hospitalises et 0.2% sont decedes . Lerisque de deces
et d’hepatite fulminante est plus eleve avant 5 ans et apres 50 ans (2.7%).
Le vaccin de l’hepatite A a demontre son efficacite en prophylaxie secondaire :donne aux
contacts familiaux dans les 8 jours des symptomes, le vaccin reduitl’incidence d’infection de
13.3% a 2.8%. Il est calculé que la vaccination de 18contacts familiaux permet de prevenir un
cas secondaire.
Le vaccin combine A et B se donne selon le schema 0-1-6 mois , avec un taux dereponse de
98.8% (anti HBV) et 100 % (anti HAV) des la seconde dose .
68
HEPATITE B
Incidence- fréquence-modes de contamination
L'hepatite B peut etre aigue ou chronique, et cette derniere forme peut evoluerpendant
plusieurs decennies, ce qui explique l'immense reservoir humain pour cevirus. L'OMS estime
a environ 400 millions le nombre de porteurs chroniques duvirus VHB. En Belgique, un peu
moins de 1% de la population est porteur chronique,et 6a7% de la population a ete en contact
avec le virus. Il s'agit de la premiere desmaladies sexuellement transmissibles. Les enfants
sont quanta eux contamines a lanaissance, le risque atteignant 90% s'ils naissent d'une mere
HBe ag+ et HBs ag +. Ilest de 20% si la mere a deja elimine l'HBe ag et est uniquement HBs
ag + .
Lorsque la contamination a lieu a la naissance, 90% des enfants developperont uneforme
chronique. Si la contamination a lieu plus tard dans la vie, adolescence, age adulte), 90% des
hepatites B evoluent sur un mode aigu, et 10% passent a la chronicité.
69
naissance a des anticorps. Lesanti HBc sont presents des le debut de la maladie et ne signent
donc pas laguerison: Ils sont d'abord de nature IgM, et ensuite IgG qui persistent a vie: Les
anti-HBc sont le témoin d'un contact actuel ou antérieur avec le virus naturel.
(Les anti-HBc ne sont pas retrouves chez un sujet vaccine).
HEPATITE B aiguë : Celle ci evolue en quelques semaines. Elle peut prendre tous
les degre de gravite: asymptomatique, hepatite aigue, hepatite fulminante Lapremiere phase
de la guerison coincide avec la disparition de l'HBe ag etl'apparition d'anti HBe. A ce stade, la
replication virale est inhibee (disparition del'ADN serique) et les enzymes se normalisent. Les
anit Hbe ne persistent pas a vie.
• La deuxieme phase de la guerison se caracterise par la perte de l'HBs ag etl'apparition d'anti
HBs: le patient est gueri.Les anti HBs persistent a vie.
Un patient qui a eu une hepatite B aura donc des anti HBs et des anti HBc.
HEPATITE B chronique:
Dans ce cas, le patient reste pendant des mois, des annees, des decennies porteursdes HBs et
HBe ag, sans apparition des anticorps correspondant. On peut detecterl'ADN viral dans le
serum, a des taux variables. Son hepatite chronique peut evoluervers la cirrhose et le cancer
du foie (hepatocarcinome). Un hepatocarcinome peut
meme survenir sans cirrhose.
• La premiere phase de la guerison coincide avec la disparition de l'HBe ag etl'apparition
d'anti HBe. A ce stade, la replication virale est inhibee(disparition de l'ADN serique) et les
enzymes se normalisent. Il existecependant des situations ou la réplication virale continue
malgré laséroconversion HBe ag-ac. Il s'agit alors d'un virus appelé "pré-core mutant",
qui se multiplie et reste pathogène malgré la présence d'HBe ac et snas plusproduire l'HBe ag.
• La deuxieme phase de la guerison se caracterise par la perte de l'HBs ag et l’apparition d'anti
HBs:
• Cette phase peut suivre de plusieurs annees la premiere phase de
seroconversion HBe
PROPHYLAXIE
Vaccin: Il est constitue d'antigene s recombinant, et donne lieu a l'apparition d'antiHBs.
Administre en bas age, en trois doses (0-1-6 ou 12 mois), il suscite unereponse chez plus de
95% des enfants. Il doit etre administre dans le deltoide ( pasdans la fesse!!). En cas de
contact chez un sujet non vaccine (nouveau ne de mereporteuse, piqure...), on administre a la
70
fois le vaccin et des gammaglobulines. Lepreservatif doit etre utilise en cas de contact sexuel
avec un sujet porteurchronique, tant qu'une vaccination efficace n'aura pas ete effectuee.
L’hépatite B reste un sujet de préoccupation majeure . La vaccination universellea été adoptée
aux EU en 1991 , et le taux d’immunisation a atteint 86% en 1996.
Cependant, un cinquième des médecins n’est pas encore convaincu de sonimportance . Dans
les zones endémiques, la vaccination permet de diminuer le taux de portage dans la
population, y compris chez les enfants non vaccinés parréduction de la
transmissionhorizontale . Il s’agit en fait du premier vaccin quipuisse diminuer l’incidence
d’un cancer pédiatrique, l’hépatocarcinome. Chezl’enfant à terme, la vaccination en période
néonatale permet d’atteindre un tauxde séroprotection chez 95% des enfants, mais chez les
prématurés de petit poids,le taux de réponse est moindre : il est préconisé d’attendre un poids
de 2kg, ou unâge de 2 mois 20. L’échec de vaccination d’enfants nés de mère porteuse est lié
à
la présence de l’ag HBs à la naissance, témoignant d’une infection in utéro, tellesqu’observée
chez 2.4% de 665 nouveaux nés de mères porteuses . Tous ces enfantsdeviennent porteurs
chroniques.
Le schéma de vaccination classiquement utilisé dans notre pays comprend 3 dosesdu vaccin
selon le schéma 0,1,6. Il est utile de savoir que un espacement des dosesn’entraîne pas de
modifications du taux de protection, ni des taux géométriquesd’anticorps, par exemple en
comparaison avec un schéma 0-12-24 mois.
Malgré la disponibilité de la vaccination, la prévalence de l’hépatite B n’a pasdiminué aux EU
entre 1980 & 1994, avec un nombre estimé de 330000 nouveauxcas par an, dont 16000 à
18000 sous forme d’hépatites aiguës 23. De plus,l’augmentation d’incidence de
l’hépatocarcinome aux EU est attribuée au nombrecroissant de patients atteints d’hépatites B
ou C , et du fait que les patientsinfectés dans les années 60&70 atteignent maintenant 2 à 3
décennies d’évolution
.
Sur une série de 610 patients adultes, le taux de progression vers la cirrhoseatteint 21% après
10 ans et 37% après 15 ans, la consommation d’alcool étant unfacteur d’évolution
indépendant . Il en ressort que les adolescents porteurs duvirus devraient s’abstenir de
consommer de l’alcool, lequel pourrait être en causedans les formes plus agressives
retrouvées chez l’adulte par rapport aux enfants.
Dans cette même étude, le taux de progression vers l’hépatocarcinome atteignait5% à 10 ans
et 19% à 15 ans . L’hépatocarcinome peut apparaître en dehors de lacirrhose . Parmi les
71
patients infectés à la naissance et pour les porteurs chroniquesdu virus (HBs ag +), le risque
de développer un hépatocarcinome au cours de la vieentière atteint 50% pour les hommes et
20% pour les femmes. Le risque augmenteavec la durée d’évolution et la sévérité de l’atteinte
histologique. Les étudesd’histoire naturelle sont peu nombreuses, et contaminées par les
traitementsreçus. Sur 185 enfants méditerranéens suivi en moyenne pendant 13 ans,
84%éliminèrent l’HBe ag, et 6% l’HBs ag. Neuf patients ont récidivé, certains infectéspar un
virus pré-core mutant et deux (2%) développèrent un hépatocarcinome .
Une minorité des patients inclus dans cette étude avaient été infectés à lanaissance, et des
études similaires chez des patients dans cette situation restentnécessaires.
Les virus pré-core mutant coexistent avec le virus “ sauvage ” chez 10 à 25% desenfants
porteurs d’hépatite B chronique, et ce pourcentage monte à 39% aprèsséroconversion HBe .
Le mutant pourrait être sélectionné par la pressionimmunitaire de l’hôte, ce qui pourrait
expliquer le pourcentage plus élevé demutants chez des enfants infectés tardivement (65%),
en comparaison avec celuides enfants infectés à la naissance (37.5%), qui ont une tolérance
immunitaireaccrue vis à vis du virus
TRAITEMENT
Mis a part la vaccination, tout traitement susceptible d’eradiquer le virus HBV estsusceptible
de reduire le risque de cirrhose et d’hepatocarcinome .Le premiertraitement enregistre pour
cette affection est l'Interferon alpha.
Une large etude multicentrique, multinationale comprenant 144 enfants a été conduite par
notre service pour evaluer l’efficacite de l’interferon alpha 2 B pourpromouvoir la perte de
l’antigene e chez des enfants porteurs chroniques avecascension des transaminases. Les
enfants recevaient de l’interferon alpha 2 B,6MU/m, 3 fois par semaine, pendant 6 mois 16.
Le taux d’elimination de l’HBe agatteignait 26% a un an et 33% a 18 mois, versus 11% chez
les patients controles. Deplus, dix pourcents des patients traites developpent une
seroconversion pour HBs,versus 1% des patients controles. (Gastroenterology 1998;114:988-
995). Au vu deces donnees pediatrique, l’interferon serait a meme d’augmenter l’esperance
devie, reduire les couts de la maladie et peut etre les complicationsd’hepatocarcinome.
A cote de l’interferon, la Lamivudine est actuellement un des traitements les plusprometteurs
de l’hepatite B chronique 32. Dans l’etude princeps realisee chez despatients adultes chinois,
la dose de 100 mg/jour permet d’inhiber rapidement lareplication virale et de promouvoir la
perte de l’HBe ag chez 16% versus 4% despatients. Le taux de normalisation des
transaminases atteint 72% versus 24% dans legroupe placebo. Neanmoins, un virus “ mutant
72
”, plus recemment rebaptise “variant ”, peut apparaitre chez 14% des patients apres un an de
traitement. Cevirus variant serait en fait present en tant qu’espece minoritaire avant le
traitement, et serait selectionne par celui- ci .Plus recemment, une etude realisee aux Etats-
Unis a confirme que 32% despatients traites pendant un an eliminent l’antigene e, versus 11%
dans le groupecontrole. Quatre mois apres la fin du traitement, 29% des patients sont HBe
agnegatifs versus 15% des controles. La seroconversion e (apparition d’anticorps
HBe), 4 mois apres la fin du traitement, est de 17% versus 9% pour le groupecontrole. Une
amelioration histologique est observee chez 52pc des patientstraites et chez 23% des
controles) .
La lamivudine est particulierement utilisee en preparation a la transplantationhepatique : elle
permet en general une stabilisation, voire une ameliorationclinique. Apres transplantation, elle
previent la recidive de l’infection virale,l’emergence de virus variants etant chez ces patients
associee a une charge viraleelevee avant traitement.
Lamivudine chez l'enfant:
Chez l’enfant, une etude pharmacocinetique a permis de definir la dose utile de
3mg/kg, la dose adulte etant indiquee a partir de 12 ans. L'etude d’efficacite aulong cours a
montre que ce traitement etait efficace chez les enfants qui ont destransaminases elevees, a
partir de 2 x limite superieure de la normale (34% versus12% de seroconversion a 1 an) . Le
taux de resistance du au virus YMDD mutantetait de 19% a 1 an. Les etudes d'efficacite a plus
long terme sont en cours.
CE TRAITEMENT NE DOIT PAS ETRE DONNE SANS DISCRIMINATiON A TOUT
ENFANT PORTEUR DU VIRUS
Actuellement, l'espoir est base sur une nouvel analogue de nucleoside, l'Adefovir(Gilead), qui
presente un profil d'efficacite et de securite similaire a celui de laLamivudine, sans toutefois
induire de mutations et de resistance a ce stade,bienque ce risuqe reste theoritiquement
possible.
L’HEPATITE C
La transmission de l’hepatite C eta nt parenterale, le taux d’infection est moindrechez l’enfant
que chez l’adulte. La plupart ont ete infectes par transfusion ouderives sanguins avant 1990.
Malgre sa relative inefficacite, la transmissionverticale est actuellement la principale source
de contamination des enfants, encause dans plus de nonante pour cent des cas survenus apres
1990, alorsqu’auparavant les transfusions etaient responsables de 54% des cas . Pres de
lamoitie des meres avaient subi des injections ou utilisaient des stupefiants. Ainsi,l’usage de
73
drogues intraveineuses par les meres devient la principale caused’infection des enfants en
Europe. Il est des lors recommande de tester les enfantsde mere HCV positives, ou ayant des
risque d’hepatite C, tels que usage dedrogues intraveineuses, transfusions avant le depistage,
ou hemodialyse.
Le taux de transmission de la mere porteuse a l’enfant avoisine les 3 pour cent. Ilest nul en
l’absence de viremie maternelle, et atteint 5 pour cent en cas depresence d’ARN viral
circulant au moment de l’accouchement. L’allaitement maternel n’augmente globalement pas
le risque de transmission, maisl’allaitement est toutefois deconseille car pourrait transmettre
l’infection en casde charge virale circulante elevee chez la mere (immunodeprimee) ou
lorsquel’hepatite maternelle est symptomatique. La hauteur de la charge virale peutinfluencer
le risque de transmission verticale, et la charge virale pourraitaugmenter en fin de grossesse.
La co-infection par le virus HIV augmente le risqueinfectieux de 7.5% a 40%
Dans le domaine de la transplantation hepatique, une infection via le greffon était retrouvee
chez 11% des patients transplantes avant 1990, entrainant hepatitechronique et parfois
cirrhose dans les annees suivant la transplantation. Depuis ladetection systematique, les
infections acquisesvia la transplantation ont disparudans notre experience, bien que certains
rapportent encore une incidence de 4 %.
Le traitement a l’interferon apres transplantation n’a pas demontre d’utilite, etpourrait meme
declencher des rejets et des insuffisances hepatiques causant ledeces chez 23% (4/11) des
patients traites.
Une incidence similaire (14.6%) d’hepatite C a ete observee apres chirurgiecardiaque en bas
age, avant1990.
En raison de la relative rarete de cette affection chez l’enfant, les etudesd’histoire naturelle
restent insuffisantes. De meme, il n’existe pas d’etuded’efficacite des traitements a large
echelle 48.
Des donnees encourageantes ont recemment ete publiees demontrant durelativement bon
pronostic au long cours des enfants infectes en bas age parmultitransfusions. Entre 12 et 27
ans apres l’intervention, quarante cinq pourcents des patients avec serologie HCV positive
n’avaient pas de virus detectabledans le serum. Parmi les enfants positifspour l’HCV RNA
(55%), un seul avait destransaminases elevees, peut etre en raison d’une cardiopathie
congestive. Trois surpatients biopsies avaient des lesions histologiques progressives, tous trois
ayantpeut-etre une autre pathologie responsable. Ces patients cardiaques n’etaient pas
immunodeprimes, au contraire des enfants transplantes ou ayant souffert depathologies
malignes.
74
L’hepatite C presente la plupart du temps une evolution benigne a l’agepediatrique, mais sa
propension a la chronicite pendant des decennies risque deconduire a la cirrhose et a
l’hepatocarcinome. Une telle evolution est a craindrechez ±20% des patients, tandis que 15%
des patients guerissent spontanement, et25% gardent une evolution benigne 49.
Traitement
Pour les patients evolutifs, des essais de traitements ont ete tentes chez l’enfantcomme chez
l’adulte. Par l’utilisation d’interferon seul (3MU/m2 3x/sem pendant6 mois), un taux de
remission, incluant normalisation des enzymes et negativationde l’ARN viral est obtenu chez
19% des patients 50. D’autres ont obtenu desresultats moins encourageants avec un taux de
guerison definitive en dessous de10% 51. Il est actuellement etabli chez l’adulte qu’un
traitement combinantInteferon et Ribavirin (25mg/kg/jour), et une periode prolongee de
traitement ( 6mois a 1 an) sont a meme d’ameliorer significativement le taux de reponse :
ainsi ,le taux de reponse durable (6 mois apres arret du traitement) atteint 30%, versus
13% pour l’interferon seul. Ce traitement combine a egalement demontre sonefficacite chez
les patients qui ont rechute apres traitement a l’interferon seul :48% de reponse, versus 8%
pour un retraitement a l’interferon seul. A ce stade, particulierement agressive sur le plan
biochimique et histologique.
Dernierement, des donnees ont ete publiees chez l'adulte concernant l'utilisationd'interferon
pegyle, cad couple a du polyethylene glycol, ce qui augmente sa demievie, ralentit la
resorption, et permet uneseule injection hebdomadaire. Latolerance est meilleure, tant chez le
patient atteint d'hepatite chronique que chezle cirrhotique.Les resultats sont egalement
significativement meilleurs qu'avecinterferon classique (3MU, 3x/sem)
Pourcentage deréponseen findeTraitement
Pourcentage deréponse 6mois aprèsarrêt dutraitement
IFN, 6MU 3 x/s 12sem, puis3MU 3x/sem36sem
PEG IFN 180eg1x/sem,48sem
Hep C
Chronique
28% 69% 19% 39% Zeuzem,NEJM
2000;343:1666
IFN,
3MU,3X/sem, 48
sem
75
PEG IFN 180eg
1x/sem,48sem
Fibrose &
Cirrhosis
Compensée
14% 44% 8% 30% Heathcote,NEJM
2000;343:1666
Le traitement actuel , "gold standard", est l'association d'interferon pegyle et deribavirine,
permettant d'atteindre des reponses durables chez 46% des patientsporteurs du genotype 1 et
chez plus de 75% de ceux porteurs des genotypes 2&3(Etude Roche, Pegasys). Tous patients
confondus (Etude Shering-Plough, Pegintron)le taux de reponse durable est de 54% pour une
duree de traitement de 1 an, dosede Ribavirine de 1200 mg; la reponse des genotypes 1 dans
cette etude est de 42%.
(Voir figures ci-dessous).
Actuellement, le traitement recommande est de 6 mois pour le genotype 2 ou 3, etde 1 an pour
le genotype 1.
76
XII. LITHIASE BILIAIRE DE l’ENFANT
Epidémiologie
Prévalence mal connue
Souvent asymptomatique
Plus faible que chez l’adulte : 0,13 % à 2 % des enfants âgés de moins de 19 ans.
Principales causes
Chez le fœtus (> 28 SA)
Nature et cause inconnues.
Rôle de facteurs hormonaux (estrogènes, progestérone)
Chez le nourrisson: le + souvent primitive
Maladie prédisposante exceptionnelle
Facteurs favorisants transitoires en période néonatale ou premiers mois de vie
Chez le nourrisson: le + souvent primitive
Le plus souvent primitive sans maladie prédisposante exceptionnelle
Facteurs favorisants transitoires
Chez l'enfant 1- 12 ans: le + souvent secondaire
Maladie chronique connue
Mais peut être primitive (cf NRS)
Chez l’adolescent(e)
Cholestérol: le plus souvent primitive (idem adulte)
Facteurs prédisposants :
antécédents familiaux
obésité ou régime amaigrissant
facteurs hormonaux
77
Facteurs génétiques (MDR3/ABCB4)
Pigmentaire : toutes les causes précitées
Circonstances de découverte :
Asymptomatique (nouveau-né surtout)
Souvent coliques abdominales
Parfois complications (pancréatite, cholecystite,…)
Diagnostic paraclinique :
Examens radiologiques
Échographie
Rarement recours à d’autres explorations : échoendoscopie(adolescent); cholangiographie
IRM,CholangioTH ou ERCP: but thérapeutique
Traitement :Chirurgical
78
XIII. HYPERTENSION PORTALE CHEZ L’ENFANT
L'hypertension portale (HTP) est définie par une augmentation de la pression portale au-delà
de 15 mm Hg ou une élévation du gradient de pression porto-cave au-delà de 5 mm Hg.
(1) La découverte d’une splénomégalie et/ou d’une thrombopénie souvent associée à une
leucopénie (hypersplénisme) sont les circonstances de découverte habituelles d’une HTP.
Parfois, une hémorragie digestive est révélatrice.
(2) L’HTP peut révéler une maladie du foie ou une anomalie des vaisseaux du foie jusque-là
méconnue. Le diagnostic d’HTP est d’emblée suggéré cliniquement lorsque la splénomégalie
est associée à une circulation veineuse collatérale abdominale et/ou une ascite.
Le diagnostic est confirmé à l’échographie lorsqu’elle montre un épaississement du petit
épiploon (supérieur à 2 diamètres aortiques), la visibilité de veines de dérivation de
circulation hépatofuge, une reperméabilisation de la veine para-ombilicale hépatofuge, ou une
dérivation spléno-rénale spontanée, et à la fibroscopie oesogastrique révélant une gastropathie
en mailles et/ou l’existence de varices oesophagiennes ou gastriques.
(3) La cause de l’HTP doit être rapidement précisée.
Les obstacles à la circulation porto-hépatique siègent soit sur la veine porte (bloc sous ou pré-
hépatique), soit dans le foie (bloc intra-hépatique) ou beaucoup plus rarement chez l’enfant,
sur les veines hépatiques ou sur la partie terminale sus-hépatique de la veine cave inférieure
(bloc sus-hépatique).
Le diagnostic étiologique est orienté par les antécédents, l’examen clinique recherchant des
signes d’hépatopathie chronique et notamment une hépatomégalie ferme ou dure qui n’est
parfois palpable qu’au creux épigastrique, et par l’analyse des tests hépatiques (bilirubine,
transaminases, gammaGT) en faveur d’un bloc intra-hépatique.
L’échographie-doppler abdominale doit bien analyser l’aspect du parenchyme hépatique
(échostructure hétérogène, dysmorphie hépatique, contours irréguliers, macronodules ou
micronodules, dilatation kystique des voies biliaires) et les vaisseaux du foie (flux porte
inversé, thrombose porte, anomalies du retour veineux sus-hépatique).
(4) Une splénomégalie isolée en l’absence de signes d’atteinte hépatique (clinique et
biologique) suggère un bloc sous-hépatique aisément identifié à l’échographie, et plus
rarement un bloc intrahépatique
.
79
(5) La principale cause de bloc sous hépatique est l’obstruction porte. L’obstruction de la
veine porte est à l’origine du développement d’un réseau veineux collatéral, correspondant au
cavernome porte. Le foie est de petite taille. Les tests hépatiques sont normaux sauf en cas de
compression de la voie biliaire principale par le réseau veineux péribiliaire du cavernome.
L’échographie confirme aisément le diagnostic: veine porte ou ses branches non
visibles, remplacées par un réseau de veines collatérales tortueuses de flux hépatopète. Dans
près de 40% des cas, un antécédent néonatal de cathétérisme veineux ombilical est retrouvé,
beaucoup plus rarement un antécédent d’omphalite ou de plaie chirurgicale. Dans 60% des
cas, l’obstruction porte est idiopathique et peut être associée à d’autres malformations
(notamment cardiaques). Les signes d’HTP se développent en général précocément et près de
50% des enfants ésentent un premier épisode d’hémorragie digestive avant l’âge de 3 ans.
(6) La fistule artério-porte est une cause rare d’http soit congénitale, soit post-traumatique ou
post biopsie hépatique.
80
biliaires dilatés et dystrophiques. L’échographie peut montrer une dilatation kystique des
voies biliaires intrahépatiques périphériques.
L’association de la fibrose hépatique congénitale à une polykystose rénale récessive est
habituelle. La visibilité de kystes rénaux est cependant très inconstante à l’âge pédiatrique.
(10) La cirrhose est la principale cause de bloc intrahépatique. Il est exceptionnel que l’HTP
soit révélatrice de la cirrhose.
Chez l’enfant, il s’agit avant tout de cirrhoses biliaires dont la cause principale est l’atrésie
des voies biliaires ; citons également, le déficit en alpha1 antitrypsine, les cholestases
fibrogènes familiales, les cholangites sclérosantes, la mucoviscidose. Parmi les autres causes,
la cirrhose autoimmune, la maladie de Wilson et les
cirrhoses autoimmunes sont plus rares chez l’enfant.
.
(11) Les principales causes de bloc sus-hépatique sont :
1- la thrombose des veines hépatiques
(syndrome de Budd-Chiari) exceptionnelle chez l’enfant de diagnostic échographique simple;
2- une maladie veino-occlusive, définie par une oblitération des veinules centrales par une
fibrose sous endothéliale lâche et dont le diagnostic est histologique
; les causes sont en majorité toxiques : alcaloïdes de la pyrrolizidine, irradiation hépatique,
médicaments anti-néoplasiques, allogreffe de moelle ; et
3 - les causes cardiaques (péricardite constrictive).
81
(13) Le traitement chirurgical de l’HTP visant à diminuer la pression porte est à considérer au
cas par cas. L’indication des différentes possibilités chirurgicales dépend de la cause de
l’HTP, des fonctions hépatocellulaires, de l’existence ou non de complications cardio-
pulmonaires (cf (12)).
(14) Dans le cas particulier du cavernome porte , la perméabilité de la branche porte gauche
permet d’envisager une intervention de reperfusion du foie par anastomose mésentérico (ou
spléno) – branche porte gauche (au niveau du récessus de rex) par interposition d’un greffon
jugulaire. Cette intervention rétablit un flux portal hépatopète.
Une dérivation chirurgicale porto-systémique (dérivation mésentérico-cave ou splénorénale)
peut être proposée lorsque le système porte intrahépatique n’est pas perméable, mais expose à
un risque de complications cardio pulmonaires et au développement de nodules hépatiques
(hyperplasie nodulaire focale ou adénomes).
82
MODULE 2 : MALADIES METABOLIQUES ET ENDOCRINIENNES
•Glandes endocrines = elles déversent directement dans le sang leur produit de sécrétion ;
les hormones.
•Les sécrétions diffusent ensuite dans des vaisseaux capillaires, et le sang les transporte
jusqu’à des cellules cibles
83
•D’autres organes possèdent des cellules endocrines : hypothalamus, thymus, pancréas,
ovaires, testicules, reins, estomac, foie, intestin grêle, peau, cœur tissu adipeux.
•ANTÉ ET POST-HYPOPHYSE
•Glande située dans la cavité cérébrale. Elle est logée dans l’os sphénoïdal.
•Elle se subdivise en deux parties : partie antérieur (antéhypophyse ou adénohypophyse) et la
partie postérieures (posthypophyse).
84
•Axe gonadotrophe : régulation de la synthèse des hormones sexuelles : testostérone et
oestradiol
2. La THYROIDE
85
•Elle a une forme de papillon avec un lobe, un isthme et un deuxième lobe
•Axe thyréotrope : régulation de la synthèse des hormones thyroïdiennes
•Acteur au niveau hypothalamus : TRH
•Acteur au niveau de l‘hypophyse : TSH
•Acteurs au niveau de la thyroide : T3 et T4
Régulation de la fonction thyroïdienne normale
•Action des hormones thyroïdiennes : Hormones a effet ubiquitaire (= elles agissent partout)
•Action calorigénique
•Elles déterminent le métabolisme de base
•Elles agissent également dans la lutte contre le froid
•Action sur les métabolismes protéique, glucidique et lipidique.
•Action sur l’eau et les électrolytes: Participent à la régulation de la réabsorption de l’eau :
maintient de l’équilibre electrohydrique.
3. PARATHYROIDES
86
•Contrôle de la calcémie
•Constitué de quatre glandes situées au contact de la thyroïde, en arrière de celle-ci
•Elles sécrètent la parathormone (PTH) : action sur le remodelage osseux en se fixant sur des
récepteurs des ostéoblastes et du tube rénal.
4. SURRENALES
Corticosurrénale :
•Les glucocorticoïdes sont des hormones essentielles à la vie. Elles influencent un grand
nombre de métabolisme, stimulent l’accouchement, croissance, etc.
•Il faut qu’il y ait un équilibre permanent entre les apports de glucose et leur utilisation par
les cellules.
88
•toutes les cellules sont susceptibles d’utiliser du glucose. Certains tissus ne peuvent utiliser
du glucose qu’avec de l’insuline (tissus insulinodépendant = muscle, tissu adipeux et le foie)
alors que d’autres n’ont as besoin d’insuline
•• Tissu adipeux: L’insuline favorise le stockage du glucose dans le tissu adipeux sous forme
de glycogène
La Puberté
•Définition
•période de transition durant laquelle les différentes structures de l’organisme se modifient
entre l’enfance et l’âge adulte, conduisant à la capacité de reproduction.
90
Modification de la croissance et de la maturation osseuse
Le pic de croissance pubertaire se produit en moyenne à 12 ans (fille) ou 14 ans (garçon)
Gain total de croissance: plus faible chez la fille que chez le garçon. Gain statural entre 5 et
12cm avant 1ères règles chez la fille.
Maturation osseuse: Rx poignet, Atlas de Greulich et Pyle.
•Augmentation de la masse maigre (taille et force musculaire) plus importante chez le garçon
que chez la fille.
•Le cœur, les poumons, la thyroïde augmentent de taille en valeur absolue et relative dans les
deux sexes.
Transformation psychologique
Mécanisme de contrôle
91
Grandes lignes du mécanisme hormonal:
Hypothalamus
GnRh
↓
Hypophyse
FSH et LH
↓
Gonades
Hormones sexuelles
•Activation de l’axe HHG: d’abord pendant le sommeil, ensuite durant tout le nychtémère
(augmentation de fréquence puis d’amplitude).
92
•La LH contrôle la sécrétion de testotérone par les cellules de Leydig.
•La FSH contrôle la spermatogénèse (atrophie testiculaire = FSH très élevée).
•La pilosité pubienne est sous contrôle des androgènes surrénaliens (au début de la puberté)
Evaluation de la puberté
La Clinique correspond à :
•Paraclinique:
•Chez la fille: dosage œstradiol, DHAS, échographie pelvienne (exploration volume et degré
de maturation utérus et ovaires).
•Chez le garçon: dosage testostérone, inhibine B, hormone antimullérienne; DHAS; test aux
gonadotrophines chorioniques (hCG) (fonction endocrine testiculaire).
•Dans les deux sexes: dosage FSH-LH (insuffisance gonadique si bas; début puberté FSH
>LH; durant et après puberté pic de LH prédominant).
Anomalies de la puberté
1. Développement prématuré et isolé d’un caractère pubertaire
•Thélarche
•Pilosité pubienne et axillaire isolée
•Métrorragie isolée
93
Anomalies de la puberté
A. Thélarche
Définition:
•développement mammaire prématuré isolé
Caractéristiques:
•Souvent avant 2 ans, uni ou bilatéral
•Souvent: histoire d’un développement mammaire transitoire néonatal
•Evolution: régression spontanée souvent.
•Surveillance: vitesse de croissance (dépister une puberté précoce si accélération).
Anomalies de la puberté
B. Pilosité pubienne (et axillaire) isolée
=prémature andrénarche
•Puberté précoce
•Sd de Mac Cune-Albright (dysplasie fibreuse des os, tâches cutanées).
•Prolapsus urétéral
•Corps étranger
•Tumeur vaginale
94
Anomalies de la puberté
2. Puberté précoce
Définition: apparition des caractères sexuels secondaires chez le garçon avant l’âge de 9ans
chez la fille et 8 ans chez le garçon.
Étiologies:
Origine centrale: activation prématurée de l’axe HHG = puberté gonadotrophine dépendante.
Périphérique ou pseudo-puberté précoce: indépendante d’une stimulation hypophysaire et des
développements prématurés et isolés d’un seul caractère sexuel secondaire
Anomalies de la puberté
•Causes centrales: tumeurs du SNC (hamartome, gliome, astrocytome), atteinte non tumorale
du SNC (kyste, hydrocéphalie, radiothérapie, infections, trauma, hyperplasie congénitale des
surrénales
•Objectif: freination permanente de l’activité gonadique afin d’éviter toute action des
stéroïdes sexuels sur le cartilage de croissance responsable d’une progression excessive de la
maturation excessive de la maturation osseuse avec risque de petite taille définitive.
•Analogues LH-RH à faible dose pour stimuler la sécrétion des ganadotrophines. Formes
dépôt (3mois). Moyenne de traitement de 2 ans.
Anomalies de la puberté
Puberté tardive
•Définition: absence de signe clinique de puberté à l’âge de 13 ans chez la fille et 14 ans chez
le garçon.
•L’interrogatoire
•précise la taille et l’âge pubertaire (parents et collatéraux); l’étude des antécédents (maladie
chronique, chimiothérapie, irradiation).
•Examen clinique:
•Vérifie la taille, le poids (courbe de croissance)
•Évalue le stade pubertaire,
•Recherche une dysmorphie, un micropénis, une cryptorchidie, une anomalie de la ligne
médiane.
96
Anomalies de la puberté
•Examens complémentaires:
•Évaluation âge osseux (retard de maturation)
•Dosage FSH-LH
3. Puberté tardive
•Absence des signes de la puberté avant 13 ans chez la fille et 14 ans chez le garçon
•Motif de consultation: absence de pic statural (petite taille persistante)
•Exclure des causes évidentes: Sd de Turner, cryptorchidie ou anorchidie, maladie chronique
sévère…
•Si retard clinique isolé (sans cause syndromique évidente): effectuer un examen clinique et
paraclinique minutieux.
•Interrogatoire:
•Taille des parents et collatéraux
•Maladie chronique
•Antécédents d’irradiations
•Anosmie, céphalées, polyuropolydypsie, …
Examen clinique
97
•FSH LH: si ↑, insuffisance gonadique primitive; si normaux ou ↓, insuffisance hypophysaire
ou retard simple
•Traitement: hormone de croissance, induction de la puberté par les oetrogènes alternés aux
progestatifs
98
CHAP III. DIABETE DE TYPE 1et HYPOGLYCEMIES
1. INTRODUCTION
•Suspicion clinique
99
Les premiers signes sont liés a l’hyperglycémie et a la production excessive des corps
cétoniques de suite de la carence en insuline.
Les circonstances de découverte du diabète de type1:
100
L’examen clinique élimine les causes du diabète secondaire
La révélation du diabète est brutale avec des signes abdominaux trompeurs.
2.2.bilan initial au diagnostic
a) Identifier les facteurs de risque et maladie auto-immunes associées.
La recherche des facteurs de risque
CETONURIE par BU
le dosage de l’hb glyquée (hbA1C) pour l’appréciation de l’équilibre glycémique de 3
dernier mois
101
3. IDENTIFICATION DES SITUATIONS D’URGENCE
3.1.acidocétose
Sous-dosage de l’insulinothérapie
Infection intercurrente
3.1.1 diagnostic de l’acidocétose
•Syndrome cardinal
•Signe des déshydratation globale: soif, pli cutané,tachycardie,collapsus
•Signes digestifs: dlr abdominale, nausée, vomissements.
•Signes respiratoires: dyspnée de kusmaul, odeur acétonique de l’haleine
•Signes neurologiques: somnolence, coma
Les examens para cliniques et confirmation de diagnostic:
Glycémie veineuse>2,50g/l
Gaz du sang(GDS) artériel pH<7,30
Bicarbonates<15mM
Corps cétoniques urinaires a la BU=++ a +++ et corps cétoniques sanguins
Trou anionique sanguin: fausse hyponatrémie
natrémie corrigée = Na+(glycémie en g/l-1)× 2
PEC de l’acidocétose:
•Corriger l’hypovolémie
•Corriger la carence en insuline
102
•Corriger la cétoacidose
•Traiter le facteur déclenchant
•Monitoring cardio-respiratoire, 2vvp(iv périphérique)
•Traitement urgent du collapsus: remplissage vasculaire par du SERUM PHYSIOLOGIQUE
20ml/kg pendant 20minutes.
•Un relais d’insuline par voie s/c et réhydratation orale sont recommandées.
COMPLICATIONS
Les complications possibles sont:
•L’hypokaliémie
•L’inhalation du liquide gastrique
•L’ œdème cérébral
L’administration de bicarbonate pour corriger l’acidose et l’hyponatrémie brutale sont
incriminées et associées a l’ œdème cérébral
Clinique de l’ œdème cérébral
•Céphalées
•Altération secondaire de la conscience
103
•Convulsions
•Signes neurologiques de compression du tronc cérébral (atteinte des nerfs crâniens,
mydriase, bradycardie)
•Introduction
•↓glycémie de l’enfant diabétique est aigue, iatrogène et inévitable.
•Facteurs de risque:
•Diabète ancien.
•Atcds d’↓glycémie sévère.
•Erreur de dosage d’insuline.
•Injection IM
•Oubli de collation
•Absences de glucides lents dans les repas.
•Effort physique prolongé
2. Dg de l’hypoglycémie
1 ers
signes: réactions adrénergiques
•Sueur
•Tremblements
•Tachycardie.
104
•Pâleur.
•Anxiété.
•Faim.
•Paresthésie.
Si glycémie veineuse < 0,60 (3,3 mM)
Signes de neuroglucopénie:
•Fatigue.
•Difficulté de concentration et d’élocution.
•Céphalées.
•Incoordination.
•Trbls visuels
•Trbls de comportements
•Parfois coma et convulsion.
Si glycémie veineuse < 0,50 (2,8 mM)
•Hypoglycémie adrénergique), ingestion des glucides. Les épisodes mineurs sont inévitables
chez le diabétique bien équilibré. Au rythme de 1 à 3fois par semainemineure (Rx.
105
•Un sucre rapide: 1 morceau de sucre(5g) ou ½ verre de jus de fruit ou coca pour 20 Kg de
poids.
•Objectifs
•Doit être multidisciplinaire.
•Doit prévenir les complications à long terme.
•Doit éviter l’acidocétose et les hypoglycémies iatrogènes.
•Maintenir l’HbA1C à un taux < 7,5 %
2. Education
Concerne l’enfant et la famille pr l’obtention de l’équilibre glycémique.
3. Insulinothérapie
Débute en hospitalisation (S/C) modalités d’injection, surveillance (glycémie capillaire et
BU), les apports et les infections.
Principe:
106
•Mélange d’une insuline analogue rapide (délai 15 minutes, durée 4h) avec une insuline
intermédiaire (délai: 1h, durée 20 h).
•Soutien psychologique
Eviter la surprotection.
L’adolescent est difficile à contrôle sur la prise en charge correcte.
•Mesures sociales.
Le jeune diabétique devrait être pris en charge par toutes les formes de solidarités
existantes.
107
CHAP IV. L’OBESITE
INTRODUCTION
•Le sexe : les femmes sont plus atteintes que les hommes.
•L’âge : la prévalence augmente pour chaque tranche d’âge. Cependant, on note actuellement
un accroissement de l’incidence dans la population infantile.
•En dix ans le risque d’obésité a été multiplié par 1,2 chez le garçon et 1,6 chez la fille.
PHYSIOPATHOLOGIE
A. Histoire naturelle de l’obésité
1. Excès d’apport énergétique
•Un faible excédent énergétique quotidien suffit à engendrer une prise de poids.
108
•En particulier, la diminution de la consommation de glucides complexes et une
consommation lipidique excédentaire.
•Au contraire, la sédentarité entraîne une diminution de la masse musculaire, d’où une
diminution de la dépense énergétique.
3. Génétique
•Le risque d’être obèse est plus élevé dans les familles de sujets obèses.
•Un certain nombre de syndromes associent obésité et troubles du développement : syndrome
de Willy Prader (hypotonie musculaire, retard mental), syndrome de Bardet-Bield (retard
mental, rétinite pigmentaire)…
•De rares causes d’obésité monogéniques avec anomalies endocriniennes ont été identifiées :
•mutation du gène de la leptine ou de son récepteur, de la POMC, du récepteur MCR4
(pourrait exister chez 2 % des enfants obèses) ou de la proconvertase 1. Ces mutations sont
habituellement associées à des obésités morbides.
109
adipeuses. Le contrôle central de l’apport énergétique (appétit) est multifactoriel mais dépend
beaucoup de plusieurs systèmes neuro-hormonaux identifiés, essentiellement la leptine.
• la leptine joue le rôle d’organisateur entre les sites périphériques où elle est sécrétée par les
adipocytes et ses cibles centrales.
•La leptine favorise les voies anorexigènes au détriment des voies orexigènes : elle stimule la
Pro-OpioMelanoCortine (POMC) précurseur de l’α-MSH (α-Mélanocyte-Stimulating
Hormone), qui elle-même active un des récepteurs mélanocytaires, le MC4-R (Mélanocortine-
4 Receptor) récepteur anorexigène. Elle diminue neuropeptide NP-Y orexigène dans le noyau
arqué de l’hypothalamus et diminue l’expression du gène Agrp/ART à l’origine de la protéine
Agouti, antagoniste du MC4-R.
•La dysrégulation de ces systèmes dans des syndromes génétiques par mutation du gène
de la leptine, de son récepteur, ou du récepteur MC4R est à l’origine d’obésités
génétiques très sévères mais rares ou exceptionnelles.
•D’autres neuropeptides ou hormones tels que le GLP1 (Glucagon-Like Peptide 1), la MCH
(Melanin-Concentrating Hormone), le CRF (Corticotropin Releasing Factor) les orexines
l’adiponectine ainsi que la ghreline, substance orexigène majeure découverte en 1999,
interviennent dans le contrôle de la prise alimentaire mais leur rôle en physiopathologie reste
imprécis chez l’enfant.
DIAGNOSTIC
•L’âge du rebond: âge auquel l’IMC est le plus bas avant l’ascension jusqu’à l’âge donné
considéré comme actuel
•Diagnostic étiologique
Enquête clinique
•Prader-Willi: hypotonie, dysmorphie faciale, retard mental, petite taille, hypoplasie des OGE
•Bardet-Biedl: polydactylie, retard mental, petite taille, hypogonadisme, rétinite pigmentaire.
111
Examens paracliniques
•On évoque avant tout une obésité commune: plus fréquente, pas de ralentissement de la
vitesse staturale (souvent accélérée).
•Rarement:
• cause endocrinienne (se manifeste avec un ralentissement de la Xce),
•cause génétique syndromique (souvent dysmorphisme, retard statural et pubertaire, retard
mental).
COMPLICATIONS
Métaboliques et endocriniennes:
•HTA
•Asthme essentiellement à l’effort
•Syndrome d’apnée du sommeil (rare)
112
Complications orthopédiques
•Stéatose hépatique
•Complications morphologiques et cutanées
•Gynécomastie
•Enfouissement de la verge
•Vergétures
•Hypersudation
•Mycose et intertrigo
•Hypertrichose, acanthosis nigricans
Complications psychosociales
PRISE EN CHARGE
Evaluation pré-thérapeutique:
PREVENTION DE L’OBESITE
115
CHAP 6. PATHOLOGIES DE LA THYROÏDE ET DES
PARATHYROÏDES
Hypothyroïdies
Introduction
•SNC: 5 ème
mois de grossesse, activation du développement des axones et dendrites et
myélinisation des fibres nerveuses. Synergie avec la Nerve Growth Hormone (NGH).
Dépistage néonatal
Classification
•Pendant la grossesse:
•Signes non spécifiques:
•Diminution BCF
•Post-maturité fréquente: 20%
•Hypertrophie fœtale > P90 (souvent taille et PC normaux)
•Parfois un retard utérin d’ossification
:
B. Période néonatale:
•post-maturité
•Retard d’élimination du méconium >24h
•Fontanelle antérieure largement palpable
•Enfant au teint pâle, faciès grossier
•cheveux abondants, foncés, implantés à la nuque, recouvert de sébum
119
Parfois formes mineures:
•Anémie
•Mégacôlon congénital
•Encéphalopathie ou retard statural faible
Examens complémentaires
•Autres anomalies radiologiques: dysgénésie épiphysaire avec aspect tigré des noyaux
d’ossification
•Dosage des hormones thyroïdiennes libres sériques: T4; TSH, Iode (iodémie et iodure)
Traitement
120
•L’évolution est fonction de la précocité de la prise en charge. Les enfants traités dès les deux
premières semaines de vie et avec une dose adéquate ne développent ni hypoacousie
neurosensorielle, ni retard du développement psychomoteur.
•exophtalmie: peut exister avec un simple retard tragique ou un œdème des paupières
•Brusques mouvements choréiformes
•Amaigrissement (signe majeur)
•Avance staturale fréquente (plus de 50% des cas), s’accompagne de maturation osseuse.
Autres signes (non systématiques):
•Chaleur de la peau
•Thermophobie
•Boulimie ou anorexie
•Polyuro-polydipsie
121
•Diarrhée
•Asthénie
Examens cliniques
•Emotion cardiaque
•Traumatisme, accident cardiaque (rare)
•Infection
•Exophtalmie maligne et les troubles oculomoteurs importants
•Les troubles scolaires: enfants irrités, agités
•Les troubles affectifs durables
•L’inadaptation par les absences scolaires et difficultés de fixer l’attention
Traitement
•Le but principal du traitement est de permettre dans les moindres délais la reprise de la vie
normale
122
HYPERTHYROIDIE NEONATALE
Signes d’appel:
123
MODULE 3 : PATHOLOGIES GENITO-URINAIRES
1. Objectifs
Objectifs généraux
Plan du chapitre
La vaginite simple
Les vulvo-vaginites
Les vulvo-vaginites para pubertaires
Causes :
-faute d’hygiène
-oxyurose
-mycose
-gonocoque
Diagnostic différentiel :
-vulvo-vaginite
124
-corps étranger intra vaginal
Traitement
Causes :
Diagnostic différentiel :
Traitement :
125
Etiologie
Traitement de l’ectropion
Plan du chapitre
1. Ectopie testiculaire
2. Hernie inguinale
3. Hydrocèle
4. Varicocèle
A la naissance, 2% de nouveaux nés ont une ectopie bilatérale et 3% ont une ectopie
unilatérale.
Fréquence élevée chez les prématuré car la descente testiculaire s’effectue au 3ème
trimestre.
Classification
- Testicule rétractile : le testicule peut être attiré au fond du scrotum mais rapidement se
rétracte dans la région inguinale (pas de traitement)
- Testicule palpable : le testicule peut être palpé habituellement au niveauinguinal mais
ne peut pas être abaissé dans le scrotum
- Testicule non palpable : le testicule est non perçu après un examen soigné, le testicule
peut être absent, intra abdominal ou inguinal.
A l’examen clinique, il faut palper avec une main située au niveau de l’épine iliaque antéro-
supérieur et exprimer doucement le contenu du canal inguinal vers le scrotum seulement
quand cette main atteint le promontoire pubien, on palpe alors avec l’autre main le scrotum
126
Examen paraclinique
- L’échographie : permet de repérer le testicule non perçu dans le canal inguinal chez
l’obèse
- L’hormonaux (détection de l’HCG) si ectopie bilatérale
- Laparoscopie : examen de choix lorsque le testicule ne pas palpable pour préciser s’il
est intra abdominal ou absent.
- Pour une fertilité optimale, les testicules doivent être à un degré sous la température
corporelle
- Dégénérescence dont risque augmentée en cas d’ectopie testiculaire surtout intra
abdominale au moment de la puberté
Traitement
- Hormonal par injection intra abdominale d’HCG on instillation intra nasale de GnRH
- Orchidectomie est le traitement de choix pour ectopie unilatérale ne pouvant pas être
corrigé par simple orchidopexie du fait du risque augmenté de la dégénérescence.
Elle ne disparait pas spontanément, son risque évolutif est l’étranglement herniaire.
NOTIONS GENERALES
Plus fréquente chez le garçon que chez la fille, à droite qu’à gauche parfois bilatérale
(particulièrement fréquent chez les prématuré, où la hernie est le plus souvent bilatérale) ;
parfois chez le grand enfant voire chez l’adulte. Dans ce cas, à distinguer de la hernie directe
de faiblesse et de la hernie crurale.
3.3. HYDROCELE
Définition : scrotum non inflammé, tendu, déplissé. La tuméfaction est convexe en haut et en
bas et ne se réduit pas dans l’abdomen, pas de collet.
Diagnostic : par translumination ; source lumineuse appliquée à un pôle, la lueur est perçue
de l’autre côté ; ce qui signe le caractère liquidien de la tuméfaction.
127
Diagnostic différentiel : kyste du cordon où l’on palpe le testicule au dessus de la
tuméfaction liquidienne.
Traitement :
- RAS
- Rassurer les parents que la résorption est spontané 8-12mois
3.4. VARICOCELE
Ce sont des varicosités des veines testiculaires et peuvent survenir chez un garçon au
moment de la puberté et ne se voient presque constamment du côté gauche.
Plan du chapitre
1. Hypospadias
2. Epispadias
3. Phimosis
4. Paraphimosis
5. Circoncision
1. Hypospadias
Hypospadias : orifice urétral sur la face inférieure de la verge ;toujours associer à une
malformation du prépuce.Elle consiste en un prépuce en capuchon,le prépuce est développé
seulement sur sa face dorsale.Un méat urétral ventral.Une courbure ventrale du corps pénien
plus nette en érection.
128
2. Epispadias
C’est une malformation de l’urètre masculin où le méat est situé à la face dorsale de la
verge
3. Le phimosis
Le phimosis consécutif à une étroitesse du prépuce,à des lésions provoquées par des
décalottages forcés,à une infection,à une tumeur du pénis,à un diabète.
Traitement
L’intervention sur le phimosis est inutile parce que le plus grand nombre régresse
spontanément.
4. Le paraphimosis
Il est définie comme un état où le prépuce est bloqué sur le pénis et ne peut se rétracté
pour revenir à la position normale recouvrant le gland.
Le prépuce est coincé à l’arrière du gland et ne revient pas à sa place initiale d’où
construction et œdème du gland.
Traitement :
129
5.LA LITHIASE URINAIRE
Epidémiologie
Chez l’enfant 50% de lithiase surviennent avant 5 ans et plus de 30% avant 3 ans.Les
garçons sont plus atteints que les filles
La lithiase peut être un signe révélateur d’une acidose tubulaire chronique avec
hypercalciurie et hypocitraturie.
Diagnostique
• uropathie ;
• une cause métabolique ;
• tubulopathie chronique ;
• autres lithiases sans étiologies précises
Clinique
Etiologie
• Associé à une malformation des voies urinaires dans 20% des cas
• Les uropathies obstructives tels les anomalies de jonction pyélouretrale et les méga-
uretères
• Les causes plus rares sont :méga calcicose,pyélonéphritexanthogranulomateuse
caract./IU rebelle au traitement avec 1 rein muet et calcul opaque.
Para clinique
130
ECBU
Lithiases métabolites
a) calcique
• formé des calculs de phosphate ou d’oxalate de calcium
• associé à une hyper calciurie,elle représente 10% de lithiase de l’enfant et 50% de
lithiase métabolique
• calcul radio opaque
Traitement :
Para clinique
c) lithiase d’immobilisation
-mobilisation précoce
-vitamine D
d)intoxication à la vitamine D
131
Traitement des lithiases
-lithotripsie(écraser la lithiase)
1.Syndrome de Potter
Encore appelé agénésie rénale bilatérale,c’est anomalie rare et qui frappe plus les
garçons.
Objectivement.
-à la naissance :quantité réduite de liquide amniotique et présence des nodules sur le placenta
et les membranes
-Anurie primaire
Caractéristiques :
Paraclinique
132
-Echographie,UIV
-Alb++,GB++azoturie
Diagnostic :
-déshydratation+septicémie
Traitement :
Etiologie
Héparine
Néphrectomie si atteinte unilatéral
3.Nécrose rénale :
Rencontré à la période néonatale et est due à l’ischémie du cortex rénal par l’anoxie
aigue
Signes :état de choc
-digestifs(diarrhée,vomissement,ballonnement)
-oligoanurie avec hématurie et protéinurie,azotenurie++
-état de choc évolue vers la mort
1.retard de miction
-94% des nnés urinent dans les 2 premieres heures qui suivent l’accouchement
-globe vésical 0
Causes :
Traitement :RAS
2.Rétention d’urines
-non élimination qui peut durer mais ici on palpe un globe vésical ou hypergastrique
133
Cause :
-anomalie neurologique
-Valvule de l’urètrepostérieur
Traitement :chirurgical
4. Anurie
- agénésierénalbilatéral
Anurie secondaire :
Traitement :causale
Facteurs favorisants :
-inflammation vulvaire
Traitement médical :
-application des crèmes au premarin 1X/sj puis séparation spontanée en 2-4 semaines
134
Si non traitement, séparation instrumentale en faisant une petite pression sur le raphae
au moyen du dos d’une sonde canulée
Imperforation hyménéale
Caractérisée par l’absence des règles et des douleurs abdominales voir gyneco
pédiatrique
7. INFECTION URINAIRE
4.L’hématurie
Présence des germes pathogènes dans les urines ou à dans les voies excrétrices
Chronique pyélonéphrite
IUIU cystite
Aigue urétrite
Epidémiologie :
Avant puberté 3-5% des filles ont 1 risque de présenter une infection urinaire
symptomatique contre 1-2% chez le garçon.Sexe ratio 3/1 et dans période néonatale
l’incidence est inversé soit 1/3
135
Récidive +++ chez les filles dans 50% des cas et chez les garçons récidive sont rare après la
2ème année.
Etiologie :
Physiopathologie :
→V.A.spontanée :
Rare mais fréquent chez les nouveaux nés et petits nourrissons lors d’une septicémie
ou bactériémie
c) extension direct d’un organe voisin ou de proche en proche à partir d’une inflammation
du pelvis
Clinique
Elle varie en fonction de l’âge et suivant qu’il s’agisse du haut ou bas appareil :
a) selon l’âge
136
Chez le Nné et nourrisson
-existence d’un intervalle libre puis état septique+ictère
-fièvre(20-40%)↗→des convulsions
-IU souvent compliquée d’une uropathie(16-31%)
-vomissement
-stagnation pondérale ou cassure de la courbe de poids
-persistance ou réapparition d’unictère à bilirubine mixte(lié à une atteinte des voies
biliaires par la toxine du colibacille)
• Eft + gd
- F° oscillante
- EG altéré
- douleurs lombaires ou abdominales svt bas situées
- signes de cystite: D mictionnelle, pollakiurie & énurésie
- hématurie macro ou microscopique
NB: tjrs demander chez l’eft un examen cytobactériologique des urines devant protéinurie &
EG altéré
• Cystiteou IU basse
- pollakiurie&bruluremictionnelle
- D sous-pubienne
- énurésie
- faux besoin
- urine trouble
137
- leucocyturie& parfois hématurie
- bactériurie significative
NB: si pas d’atteinte rénale, il n’y a pas de fièvre ni de D lombaire, ni de leucocytose
& VS est normale
Cystite: leucocyturie, hématurie &bactériurie significative
Examen para clinique
a) Bandelettesréactives:
- détectiond’uneleucocyturie
- détection de bactéries urinaires grâce au test de nitrate réalisé sur les urines du
matin
b) Examen Cyto Bactériologique des Urines (ECBU)
Pour mettre en évidence des bactéries dans les urines. Conditions difficiles exigées
pour le recueillement des urines:
- toilette strict des OGE
- prélèvement soit au milieu du jet soit dans une poche stérile soit enfin par une
ponction sous-pubien
L’ECBU doit être rapide pour être fiable
Une numération leucocytaire effectuée sur des urines non centrifugés donne:
- PNA 25-50 leucocytes/mm3 chez garçon
- PNA 50-100 leucocytes/mm3 chez fille
c) Echo rénale
d) Scintigraphie au D:SA-TC99
e) Tomodensitométrie DT:
138
Il faut distinguer les IU basses des PNA et ceci est possible grâce aux signes cliniques et
biologiques simples.
Recherche d’une cause urologique : uropathie obstructive, lithiase et reflux vésico urétéral
Promiscuité anus vulve explique la plus grande fréquence des infections chez la petite fille.
f) Moyenssophistiqués
• Méthode précisant l’état inflammatoire: C réactive protéine
• Méthode précisant les réactions immunologiques: immunofluorescence bactérienne
urinaire
Traitement
2. GLOMERULONEPHRITE AIGUE
Fréquente chez l’enfant surtout entre 5 et 15 ans dans 60% de cas. Rare chez les
nourrissons
Clinique:
• Stade de début:
– progressive en quelques jours et caractérisé par: fièvre(rhinopharyngite), vomissement
et nausée, urine rare et foncé, bouffissure du visage et HTA inconstante
Para clinique: protéinurie > 1g/24h, hématurie microscopique et cylindre hématique
Hématurie et cylindriurie signent une prolifération cellulaire avec altération des
cellules filtrantes
• Stade de début:
– Installation brusque avec œdème de la face et protéinurie
139
Stade d’état: œdème d’importance variable; net au visage et régions déclives, parfois
↑poids, TA, urines rare, trouble, parfois foncée
NB: chez Nné l’hématurie peut être le signe d’1 thrombose rénal ou maladie hémorragique
du Nné ou 1 hématome péri-rénal.
Paraclinique
• Urines : recherchéd’Alb
• Sang : GB,VS,ASLO,urée,créatinine
• Prélèvement de la gorge
• Biopsierenale : histologie
Traitement
• symptomatique (régime desodé, repos) et étiologique (Penicilline/10jr;Ampicilline
100mg/j, Amygalectomie si origine streptococcique prouvée), anti hypertenseur si
hypertension
• Glomerulonephritegrâve ou maligne: R/ héparine, immunosupresseur
3.SYNDROME NEPHROTIQUE
Rare chez Nné mais plus fréquent chez nourrisson et eft. Se définit par association de:
• Protéinurie massive
• Œdèmes
• Hypo albuminémie
• Hyperlipémie
Physiopathologie
Le diagnostic est posé sur base des œdèmes avec protéinurie et hypo protidémie (hypo
albuminémie)
140
2. Enfant
S.N. Primitif:
• Œdèmes (mous, indolore & prenant le godé) d’apparition brusque le matin surtout &
prédominant aux paupières, mains et chevilles
• EG conservé, pas de fièvre ni d’HTA
• Œdèmes réagissant bien au régime désodé
• ATCD pas d’angine ni d’infection locale
Sur le plan biologique
• Albumine>12 g/ 24h
• Pas d’hématurie
• Dans le sang (hypo protidémie entre 20-50g, hypo albuminémie, lipides totaux >10-
20g/l, cholestérol >6-10g/l, ionogramme normal, urée-créat-glycémie normal,
gammaglobuline, alpha globuline,sérum lactescent avec hyperlipémie et
hypercholestérolémie
Si S.N. pur alors pas d’HTA ni IR ni hématurie mais protéinurie composée d’albumine
Le syndrome est dit pur si pas de notion des protéinuries, pas de notion des maladies
générales ni de prise médicamenteuse au long cours
Surveillance est clinique et biologique: TA, Poids, T°, diurèse, protéinurie et œdème
Evolution :
Traitement
• Corticothérapie
Résultatspossibles:
• Rémissioncomplète
Complications
141
• Infection
SN Secondaire
Cause
• Diabète
• Onycoïdose
• Polykystoserénal
• Lupus érythémateuxdisséminé
Labo
• Hypogammaglobulinémie
• Hyperalphaglobulinémie
• Cholestérolperturbé
• Lipidestotauxaugmentés
• UIV, biopsierénale
4.HEMATURIE
Déf : présence de GR dans les urines en quantité anormale (microscopique inférieur ou égal à
5000 hématies par mm3 ou macroscopique sup ou égal 500000 gr par mm3
• Hburie
• Méthémoglobinurie
• Myoglobinurie
142
• cytochrominurie
Causes d’hématuriemacroscopique
• Atteinterénale: hématurienéphrologique
Conduite de l’enquêteétiologique
a) Interrogatoire: aspect, présence des caillots ou pas (urologiques ou pas), type (épreuve
de 3 verres)
a) Diagnostic étiologique:
• Infection urinaire¶sitosevésicale
• Causes hématologiques:
• Autres causes:
- petites tumeurs
- certains médicaments:
143
* hématurie d’effort disparait en 48 heures
Chez le Nné
On retrouve l’Hématurie dans le Syndrome de gros rein ou dans l’IR aigue associée d’une part
à l’hématurie avec protéinurie et d’autre part 1 ou 2 gros reins palpable. Ce syndrome
survient:
2. Beaucoup plus rarement ce mécanisme est dû à une thrombose de l’artère rénale voire
même à une vasodilatation intense sans thrombose.
Diagnostic différentiel :
- hématome de la surrénale
- d’une anémie
1. Examenscomplémentaires
- ECBU + culture
Autres explorations:
-UIV: découvre une anomalie néphro urologique, va dépister une lithiase & permet de
faire le bilan des lésions après un trauma rénal
-Biopsierénale
-Angiographierénale
144
MODULE 4: PHARMACOLOGIE PEDIATRIQUE
OBJECTIFS
• OBJECTIFS SPECIFIQUES:
INTRODUCTION
• LA PHARMACOLOGIE= étude des médicaments
• Chez l’enfant, la posologie des mdcts est fonction de l’âge, de certains etats pathologiques et
des interactions médicamenteuses:
• Age: Chez le Nné le métabolisme et l’excretion des mdcts sont très lents et se
normalisent après les 1ers mois; le métabolisme de certains mdcts chez l ’enft
+ rapide que chez l’ad ( Théophylline) d’où dose/kg à donner + élevée ;
• CLASSIFICATION
– ANTIBIOTIQUES
– ANTIMYCOSIQUES
– ANTIPARASITAIRES
– ANTIVIRAUX
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– ANTIEMETIQUES
– LAXATIFS
– ANRISEPTIQUES INTESTINAUX
– ANTIHYPERTENSEURS
– DIURETIQUES
– VACCINS
– IMMUNOGLOBULINES
– SERUMS
• CHAP.I:MEDICAMENTS ANTIINFECTIEUX
Le traitement antibiotique des infections en pédiatrie se distingue du traitement de l’adulte par des
nombreux facteurs qui sont :
146
– une toxicité et une tolérance spécifique selon les antibiotiques,
Tous ces facteurs expliquent la rigueur indispensable dans la conduite thérapeutique des infections
chez l’enfant, nécessitant une ABpie adaptée d’emblée au germe responsable de l’infection et une
bactéricidie rapide dans le sang et au niveau du site infectieux
– la thérapeutique logique,
– la thérapeutique probabiliste.
Le choix de l’AB optimal dépend donc de différents critères : épidémiologie bactérienne, sensibilité
des germes aux AB, concentration minimale inhibitrice (CMI), concentration minimale bactéricide
(CMB), concentration tissulaire des AB, index inhibiteur, cinétique de l’index inhibiteur, tolérance,
facilité d’administration, expérience clinique et coût.
Le traitement des infections graves comprend enfin souvent chez l’enfant une association
d’antibiotiques. Les raisons du recours à telle association sont nombreuses :
3. prévention de l’inactivation de l’un des deux antibiotiques avec, par exemple, un inhibiteur de
beta-lactamases (acide clavulanique ou sublactam),
4. élimination des bactéries qui persistent malgré le premier antibiotique (ex : bactéries en phase de
quiescence avec les betalactamines ) à l’origine des échecs ou des rechutes
- Pénicillines
- Céphalosporines
- Polymixine B
147
- Polymixine E (colimicine)
- Macrolides (érythro,…)
- Chloramphénicol, thiamphénicol.
- Rifampicine
- Quinolones
• La résistance aux AB peut être intrinsèque, par ex à cause d’une imperméabilité ou d’une
absence de cible pour l’AB.
• Elle peut être acquise suite à une mutation chromosomique qui donne des clones résistants
avec par ex une modification des sites d’action des AB. Cette résistance acquise peut
également être d’origine extra-chromosomique, liée au transfert d’un segment d’ADN sous
forme de plasmides qui contrôlent par ex la synthèse d’enzymes capables de s’intégrer aux
gènes de l’ADN des bactéries et de produire des remaniements du génome donnant lieu à des
multi-résistances transmissibles.
Strepto ( pyogene:Bhemolytique
gpe A, agalactiae: B-
hemolytique gpe B,
fecalis, pneumoniae)
Listeria monocytogene
Bacillus, Nocardia,Actinomyces
N. gonorrhea ( Gonocoque)
Moraxella catarrhalis
148
4. Bacille gram- :
difficile)
Gram-: Bacteroïdes
Leptospire, Richettsie
M. leprae
149
I. PENICILLINES
I.1 Généralités:
- leur action due à une inhibition de la synthèse des peptidoglycanes de la paroi bactérienne
- Rash
- Cholestase hépatique
- Une neurotoxicité
Nourr: 75000UI/Kg/J/3X
Efts: 25-100000UI/Kg/J/4-6X
- Peni- V: orale
Administré 1 H av et 2 H ap repas
150
- Clometocilline( Rixapen²): Péni semi-synthétique
-Amoxicilline ( Clamoxyl²) plus acido-resistante que Ampi et donc mieux résorbée (± 70%)
Les principales indications sont: Ttt des infections abdominales et/ou pelviennes à germes aérobies
et anaérobies, à Proteus et à pseudomonas
- Ticarcilline et Piperacilline
a) Pénicillines anti staphylococciques: inactives sur les entérocoques, Listeria et les Neisseria
Les 2 sont fortement liés aux protéines (95%), des d’Hépatites et ictères cholostatiques sont signalés
a) Amoxi- clav( Augmentin): Flcn IV ( 500mg- 50mg), Per os: cap, scht (
16X500mg -125mg) et sp 80ml 125mg-31 mg/5ml ou 250 mg-62,5 mg/5ml
151
II. CEPHALOSPORINES (C)
II.1 Généralités
-Bactéricides en inhibant la synthèse de la paroi cellulaire des bactéries, éliminées par voie rénale
avec T1/2 de 1-2hrs, à l’exception de Ceftriaxone (Rocephine) éliminée par la bile et les reins et une
T1/2 de 8hrs
- Existe 4 générations des C sur base de leur spectre d’activité et de leur grande stabilité vis-à-vis
des B-lactamases
- Thrombopénie, leucopénie
II.5 C3: CMI 10 à 100X plus basses que celles de C2. ± active contre P. aeroginosa et
enterobactéries ( Serratia, Acinetobacter, Enterobacter) Pas actives sur les anaerobies
- En cas de méningite, il faut doubler les doses c.à.d 200mg/kg/j au lieu de 100mg/Kg/J pour le
Céfotaxime ( élimination rapide renale T1/2 = 1h) et 100mg/kg/j au lieu de 50mg/Kg/J pour le
Céftriaxone ( élimination biliaire et rénale 1 inj/J et T1/2= 8h)
II.6 C4: Reservée à l’usage hospitalier, assocciée aux aminosides sont utiles dans infections
sevères et les ID
- IV et IM
- Céfépime ou Maxipime²
152
- Cefpirome ou Cefrrom²
- Appelés aminoglycosides sont dérivés de la Streptomycine , non résorbés par le tube digestif,
pénètrent difficilement dans la bile et le LCR, éliminés par le rein
- Présence de l’AB en forte concentration (4-8X la CMI) pendant 1 heure suffit pour avoir un effet
bactéricide; passé ce délai, la présence de l’AB ne joue plus aucun rôle quelque soit sa concentration
– Pas actifs sur les Gram+; en association avec Ampi, agissent sur les entérocoques et
Staphs en dehors des meti-R
– Néphrotoxicité due à des altérations tubulaires et moins marquée si l’AB est donné en
1 X/j//7jrs
Streptomycine: Flcn:1g;
Nné: 20-30mg/kg/j/2x//10jrs
153
Neonat: <1 sem: 5mg/kg/j 2x
Autres: > 1sem: 7,5mg/kg/j ;<5 ans: 7,5mg/kg/j ; 5-10 ans: 6mg/kg/j ;>10
ans: 4,5mg/kg/j
Sol ophtalmic: severe inf: 2 gttes toutes les hrs et inf moyenne: 1-2 ttes les
6hrs
IV.I.1 Généralités
• Ont un caractère basique qui les rendent lipophiles d’où importante pénétration dans le
compartiment intracellulaire
• Agissent par inhibition de la synthèse protéique bactérienne suite à leur fixation sur le
ribosome
2. Ttt des infections cutanées et respiratoires à germes G+ et à coques G- chez les patients
allergiques à la Péni (NB: 10% Strepto du Gpe A, 30% Pneumo et tous les Staph meti-R sont
résistants aux macros)
3. Utilisés dans le Ttt des diarrhées à C jejuni et en association avec Claritrhomycine pour
éradication de H. pylori ; Ttt et prévention secondaire de la Coqueluche
154
- ES: svt gastrointestinaux proportionnels à la dose
IV.I.5 Présentation
• Roxithromycine (Rulid): Cé 10x 150, 100 et 50mg; 6-10 mg/kg/j 2X, pris entre repas
IV.II LINCOSAMIDES
IV.II.2 Indic et ES
• Indic dans Ttt des Staphs si C.I des Penis et en association avec Rifampicine
IV.II.3 Présentation
155
V. SULFAMIDES ET TRIMETHOPRIME
VI.I Sulfamides:
VI.I.1 Généralités
- Bactériostatiques de synthèse
- Sont ± liés au serum albumine, certains dits retards ont T1/2 vie de 3jrs
( Sulfalème)
- Utilisé tjrs en association avec TMP ou avec la Pyrimethamine dans la Toxo ; car seuls sont +
en + R aux germes G+ et G-
- Peuvent favoriser l’ictère nucléaire chez le Nné par déplacement de la liaison de la bilirubine à
l’albumine
VI.II Triméthoprime
- absorbé / voie digestive; T1/2 de 9h; diffuse dans les liquides intra et extracellulaires et le
LCR
- E.I: surtout allergiques et hématologiques (anémie macrocytaire); non recommandé chez les
Nnés
- Dosages:
156
- en prophylaxie de P.carinii:150mg/m2/j en 3jrs consécutifs/sem
VI.III Cotrimoxazole
- SMX est bien résorbé en association, T1/2=9h , pénétration tissulaire du Cotri bonne
- E.S /x sévères : Stevens Johnson, choc anaphylactique, œdème de Quincke, aplasie médullaire
et agranulocytose
Dihydroptéridine
dihydroptéorate synthétase
Ac dihydrofolique
dihydrofolate réductase
Ac tétrahydrofolique
VI.4.GLYCOPEPTIDES
- Agissent en inhibant la synthèse des peptidoglycans par une voie différente de celle utilisée
par les B-lactamines, traversent difficilement la membrane externe d’où absence d’activité
sur les bactéries G-
- Actifs sur 100% des souches de bactéries G+, aérobies et anaérobies, y compris les Staphs
méti-R, les entérocoques, les Strepto pneumoniae résistants à la Péni et le C. difficile
157
- Indications cliniques sont hospitalières , infections sévères à germes G+ résistants aux
AB surtout chez les ID
- Présentation:
- Vancomycine ( IV: flcn 500mg, Nné < 1sem: 30mg/kg/j en 2X, autres enfts: 40-
60mg/kg/j en 4X T1/2:6h; Sp:250mg/ml; caps: 125,250 mg; doses: 10-50
mg/kg/j en 3-4 doses)
VI.5 QUINOLONES
- Actives sur les germes G- ( entérobactéries); Les G+ et plus des souches de Pseudomonas sont
peu sensibles ou R
- Le contact des germes avec des faibles [ ] entraine rapidement des R, il existe une R croisée
entre les quinolones
- Présentations:
- Cipro: Tab:250 mg; Inj: 2mg/ml (20 ml); 20-30 mg/kg/j en 2X prises
VI.6 PHENICOLES
CHLOREMPHENICOLE:
• Présentation: cap: 250 mg; inj: 1g vial; Sp: 150mg/5ml dans 60ml
• Dosages:
158
– Prématuré < 4 sem= 25mg/kg/j en 2X
VI.7: CYCLINES:
• Ne pas utiliser chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 8 ans à cause de ses effets
secondaires ( ralentissement de la croissance, coloration dentaire en jaune, hépatites)
• Ont une large activité bactériostatique sur les germes G+, les BG- , les anaérobies , le
Mycoplasma, les spirochètes et rickettsia.
– Doxycycline : Dose : Enfants> 8 ans: 4 mg/kg/j le 1er jour ensuite 2 mg/kg à partir du
2ème jour
L’Isoniaside et la Rifampicine constituent généralement les AT de 1ère ligne auxquels on adjoint soit le
Pyrazinamide , soit l’Ethambutol
2. Rifampicine: doit être réservée au Ttt de la TB car il faut éviter la monothérapie à cause de sa
susceptibilité à developper des resistance par mutation des germes
– Aussi active sur les Staphs, Legionella, Brucella resistants aux AB, le N. gonorrhea,
H. influenzae; prophyalaxie des méningites à Méningocoque;
159
– C.I: IR et IH;
– Dose: 30mg/kg
4. Ethambutol: utilisé au début de Ttt en association avec INH et Rif dans le but de prévenir les
R à ces 2 AB.
160
CHOIX INITIAL DE L’ANTIBIOTIQUE SELON LES INFECTIONS
A. INFECTION DE LA SPHERE ORL
• Streptocoque du groupe A : 2 à 5%
• Staphylococcus aureus : 2 à 5%
• L’Augmentin, à la dose de 80 à 100 mg/kg/j en trois prises, est active sur tous les germes.
• Outre les germes précités, il faut ajouter P. aeruginosa, certaines entérobactéries et Staph
aureus. Ceci impose d’élargir le spectre grâce à des AB à usage parentéral de type
ceftazidime; dans notre milieu une C3 est admise
• Son écologie bactérienne est voisine de celle de l’otite moyenne aigue. L’antibiothérapie
proposée est donc identique en association ici à une corticothérapie orale en début de
traitement
161
• Même si l’angine est + souvent d’origine virale chez l’enfant, après l’âge de 3 ans, 20 à 50 %
des angines sont dues au Streptocoque A, justifiant une ABpie systématique. Le streptocoque
A est constamment sensible à la pénicilline ; la pénicilline V orale (Oxacilline) à 100 000
u/kg/j (en 3 et 4 prises et non 2)//10 jrs, reste donc le ttt de référence internationale. Les pénis
A ont la même activité, mais elles exposent au risque de survenu d’une éruption en cas de
MNI.
• les C orales ou Amoxi-clav sont des AB de 1er choix correcte pour les angines récidivantes,
pour lesquelles les bactéries fréquemment rencontrées sont : Streptococcus A 10%, mais
surtout Staph aereus, des entérobactéries, Haemophylus influenzae et même certains
anaérobies
• Ces deux affections ont la même gravité potentielle chez l’enfant. Les 2 principaux germes
responsables sont H. influenzae type b et Staphy aureus.L’ ABpie iv associera donc
céfotaxime (100 mg/kg/j) et fosfomycine (200 mg/kg/j), sinon on se contenterait de la Genta
en association au C3
5. Epiglottite
6. Adénite suppurée
• Le ttt devra couvrir les principaux germes retrouvés au niveau des portes d’entrée :
– cutanée (staphylocoques).
1. Infections bronchiques
• L’étiologie virale est la + fréquente. Lorsqu’un ttt est envisagé, il doit couvrir les 2 principaux
germes de surinfection soit H. influenzae et S. pneumoniae.
2. Pneumopathies aigues
162
• Aucun AB ne couvre à lui seul et de façon satisfaisante ces 3 germes : M. pneumoniae est en
effet sensible aux macrolides et aux tétracyclines mais résistants à toutes les B-lactamines, et
20% des pneumocoques sont résistants aux macrolides.
• Seul le pneumocoque peut donner des tableaux graves et il semble logique de choisir en
première intention une pénicilline G ou A à forte dose, ex : Amoxicilline 150 mg/kg/j
(>30kg, 3g/j).
• Très svt, les pneumopathies à M. pneumoniae sont traités en seconde intention devant l’échec
thérapeutique d’une pneumopathie aigue traitée par une B-lactamine. On choisira alors un
macrolide.
• Dans le cas d’une pneumopathie survenant chez le nouveau-né et le petit nourrisson (de
28 jours à 3 mois), Chlamydia trachomatis mérite une mention particulière car ce germe
n’est sensible qu’aux macrolides.
1. Impétigo
2. Cellulite
• La gravité des cellulites oblige, au moins au début du ttt, à recourir à la voie parentérale.
– En cas d’origine dentaire, elle devra couvrir les staphys, anaérobies et même les
entérobactéries ; l’associationd’une béta-lactamine (type péni M) à un AB actif sur
les anaérobies (métronidazole) ou une monothérapie par amoxi-clav sont donc
indiquées ici.
– Enfin, la cellulite de la face à point de départ ORL a été traitée plus haut.
D. INFECTIONS URINAIRES
• Le germe principal est Escherichia coli (colibacille) dont la résistance à l’ampicilline dépasse
actuellement 30%.
163
• 2 questions se posent quel antibiotique choisir ? Mono ou bithérapie ?
– Avant 18 mois, le ttt doit comporter une thérapie parentérale initiale (au - 48 heures)
associant un aminoside à B-lactamine : C3 (céfotaxime 100 mg/kg/j 3X/j ou
ceftriaxone 50 mg/kg/j en 1X) ou Amoxi-clav 100 mg/kg/j 3X. Une hospitalisation
initiale est nécessaire. Cette bithérapie est destinée à améliorer la bactéricidie afin de
prévenir le risque de cicatrice rénale séquellaire de pyélonéphrite chronique . Cette
association sera maintenue pendant toute la durée du ttt (10-15 jours) chez le nouveau-
né et le nourrisson de moins de 6 mois.
– > 18 mois , une monothérapie initiale parentérale ou orale de 48 hrs (C3), sans
aminoside, est possible. On adaptera le ttt ultérieur selon l’ATBme : pour un germe
ampi-S, l’amoxicilline sera poursuivie au total 10 jrs ; sinon, le relais sera fait
Augmentin ou C3 orale.
• Les fluoro-quinolones�étaient��toutes�interdites�en�pédiatrie,�d’où�usage�reservé�.
• Une ABpie orale peut être proposée d’emblée : céphalosporine orale, cotrimoxazole ou
acide clavulanique-amoxicilline pour une durée de 8 jours
E. MENINGITES PURULENTES
• En général, le diagnostic des méningites à pneumocoque évoqué dès l’examen direct du LCR,
il faut donc recourir d’emblée à une ABpie qui réponde à la résistance possible du
pneumocoque et en particulier à la possibilité d’un pneumocoque de CMI élevée à la
pénicilline.
• Pour cela bien qu’il n’y ait aucun antibiotique actuellement idéal, on préconise une association
initiale de C3 (céfotaxime ou ceftriaxone à forte dose associée à la Vancomycine
intraveineuse (40 à 60 mg/kg/j en 4 injections perfusion lente: 20-30’).
• Pour le pneumocoque, il est indispensable d’obtenir très rapidement les renseignements sur la
résistance car s’il est sensible le ttt par Amoxycilline ou céfotaxime est suffisant.
164
• Le Chloramphénicol est également une molécule utilisable dans les méningites bien qu’il soit
actuellement peu actif sur beaucoup de souches de pneumocoques résistants à la pénicilline.
• La durée du ttt dans une méningite a bcp évolué depuis ces dernières années.
– Rappelons enfin qu’1 ttt prophylactique doit être mis en œuvre pour l’entourage d’une
méningite à méningocoque par la rifampicine à la dose de 10 mg/kg/j/2j. La même
prophylaxie est nécessaire chez le malade après le ttt.
F. INFECTION OSTEO-ARTICULAIRE
1. Ostéomyélite aigue
• Staph aureus est le 1er germe rencontré au cours des ostéomyélites aigues de l’enfant
actuellement plus de 90% des staphylocoques sont résistants à la pénicilline et donc à
l’ampicilline. L’ABpie initiale devra être parentérale et double, associant pour un effet
synergiqueun aminoside à une pénicilline du groupe M : Oxacilline (Bristopen) ou
cloxacilline (Orbénine) ou une C3.
2. Arthrite purulent
• Chez l’enfant âgé de +2 ans, le staph est le 1er rencontré, et l’ABpie est identique à celle de
l’ostéomyélite aigue
• Avant 2 ans, H. influenzae est, au contraire, le 1er germe devant le staph ; on proposera donc
une ABpie plus large afin de couvrir les 2 germes, p.ex l’association céfotaxime-fosfomycine.
• Chez le Nné, les arthrites sont souvent des localisations secondaires d’une infection néonatale
septicémique ; l’ ABpie�est�donc�identique�à�celle�de�l’infection�bactérienne�néonatale, avec la
même discussion selon le caractère nosocomial ou non de l’infection.
165
3 germes sont principalement trouvés :
• Escherichia coli qui résiste à l’ampicilline dans au - 30% des cas mais reste sensible aux C3 ;
• Listeria monocytogenes qui est sensible à l’ampicilline , il est toujours résistante aux C3
• Dans le doute et devant une forme très sévère, on peut être amené à prescrire une triple ABpie
pour couvrir ces 3 germes en associant C3 (actif sur streptocoque B et Escherichia coli) +
Amoxycilline (active sur listeria)+Aminoside (nécessaire pour augmenter la vitesse de
bactéricidie).
2. Infection tardive
• Il faut ajouter aux bactéries déjà étudiées des bactéries rencontrées au cours des infections
nosocomiales : staph dorés, entérobactéries du gpe klebsielle, entérobacters, serratia et
pyocianique.
– Les aminosides doivent toujours être associés. Bien que leur passage méningé soit
faible dans le LCR, ce passage semble suffisant pour assurer une synergie nécessaire
pour traiter l’infection du nouveau-né (ce Nné doit être assimilé à un immunodéprimé
transitoire).
– La durée moyenne du ttt d’une septicémie néonatale est de l’ordre de 10 jrs et d’une
méningite de l’ordre de 2 semaines
1. Céfuroxime axétil
2. Erythromycine éthylsuccinate
1. Amoxicilline
2. Cefadroxil
166
3. Clarithromycine
4. Cotrimoxazole
1. Ampicilline
2. Azythromycine suspension
3. Céfaclor
4. Cloxacilline
5. Flucloxacilline
6. Pénicilline V
1. accidents généraux
• Le choc anaphylactique est l'accident allergique majeur qui se voit surtout avec la pénicilline.
• Un collapsus cardio-vasculaire peut être entraîné par des doses importantes d'antibiotiques
données sans précaution dans certaines typhoïdes ou dans la syphilis.
2. Accidents cutanés
• En général, il s'agit d'incidents mineurs : prurit, éruptions variables évoquant une rougeole
ou en placards etc. Le traitement repose sur l'arrêt de l‘AB et la prise d'antihistaminiques.
• Le syndrome de Lyell, de mauvais pronostic, peut être provoqué par les sulfamides-
retard, la pénicilline, la streptomycine et tous les autres antibiotiques : il se manifeste
comme des brûlures étendues avec décollement de la peau. Le traitement impose le
transfert en milieu spécialisé.
3. Accidents neurologiques
• L'oreille interne (appareil cochléo-vestibulaire) est l'organe le plus sensible notamment aux
aminosides. Les troubles de l'équilibre sont en général transitoires mais les troubles auditifs
(surdité) sont définitifs.
167
• Des états de mal convulsifs ont été observés après injections intra-rachidiennes de pénicilline
qui sont par conséquent interdites.
• Des états confusionnels avec agitation psychomotrice, céphalées peuvent se voir après la
prise d'acide nalixidique ou de colistine.
4. Accidents sanguins
• L'aplasie médullaire est responsable d'une cytopénie pouvant être mortelle: l'atteinte de la
moelle osseuse, confirmée par ponction de moelle, entraîne la chute de toutes les cellules
sanguines. Le chloramphénicol, la streptomycine, la novobiocine, les tétracyclines peuvent
être en cause.
• L'augmentation du nombre des éosinophiles dans le sang est banale et fréquente ; elle traduit
une légère réaction allergique.
• Des anémies hémolytiques, des troubles de la coagulation sont parfois observés lors des
traitements AB.
5. Accidents rénaux
• Ils sont en général favorisés par une maladie rénale antérieure. La protéinurie, l'hématurie sont
les symptômes les plus fréquents.
6. Accidents digestifs
• Ils sont provoqués surtout par les antibiotiques à large spectre prescrits pendant de longues
durées ; ils perturbent la flore intestinale en détruisant les germes saprophytes et en favorisant
la prolifération de germes nuisibles et de levures.
7. Autres accidents
• CONCLUSION SUR AB
• Tous ces accidents vus ci-haut peuvent faire peur et jeter le discrédit sur les AB.
• Il faut pourtant bien comprendre qu'avant la découverte de ces produits, ces accidents
n'existaient pas mais les maladies tuaient les patients...!
168
• Toute la médecine est maintenant un risque calculé. Du bon sens, de la souplesse, une bonne
connaissance de la pathologie sont indispensables au médecin qui désire pratiquer son art en
toute sécurité.
• Bien entendu, la prescription d'un AB doit être faite par un médecin qui saura s'en servir :
– en choisissant le produit le mieux adapté, le plus actif et le moins toxique dans ce cas
donné ;
• Sans remettre en cause l’intérêt des antibiotiques dans les situations qui les nécessitent et pour
lesquelles ils ont fait la preuve de leur efficacité, il faut réduire la pression de sélection due
aux antibiotiques prescrits inutilement et en ce sens, la notion de «bon usage » des
antibiotiques doit être élargie à la notion de «moindre usage ».
• Le respect de ces recommandations est important pour réduire l’émergence de résistances aux
antibiotiques.
• Un effort est demandé à tous afin de préserver l’avenir en diminuant au maximum les
prescriptions d’antibiotiques.
• 2. ANTIMYCOSIQUES
– Les infections mycosiques frqtes lors de l’emploi des AB, par l’utilisation des
immunosuppresseurs et chez enfts ID
169
• Nystatine en sp dans les mycose oro-pharyngées ;présentations:
crème:100000/g ,Suppo:100000u, Sp: 100000u/ml et Tab: 500000u doses:
Nné et Prématuré: 50000 u 2X/J soit 0,5 ml 2X et Nourrisson: 100000 u 2X/J
soit 1 ml 2X; Enfts: 200-300000 u2X/J
- Miconazole ( Daktarin): actif aussi sur les actinomyces et BG+; ES: thrombophlebite
au site d’injection, nausée- vomissements; indic: candidose oropharyngée: Nourr=
100mg/j en 4 prises et Enft= 200mg en 4 prises; candidose intestinale: Nourr et
enfts: 20mg/kg/j en 4 prises
- Fluconazole (Diflucan): Ttt des vulvo-vaginites et stomatite à candida rebelles aux ttt
locaux; ES: voir supra, Dose: 0,75 mg/Kg/j//7-14jrs dans les C. oro-pharyngées;
2,5mg/kg/en 1 prise/j dans vulvo-vaginite; 5mg/kg le 1er jour et 2,5 mg/kg les autres
jours
• 3. LES ANTIPARASITAIRES
1. Les antihelminthiques
– Le Mebendazole est bien toléré chez l’enfant et possède un large spectre d’activités
tant sur les vers ronds que sur les vers plats.
– Il est conseillé de faire un contrôle après un ttt pour s’assurer de l’éradication des vers.
– Le Mebendazole est déconseillé chez la femme enceinte au 1er trimestre à cause de ses
effets tératogènes
– Le Niclosamide est le ttt de 1er choix des infestations des vers plats tel le Taenia et
n’est pas actif sur les vers ronds
170
• Egalement utilisés contre les germes anaerobiques (Metronidazole) tels que
le B. fragilis, C. difficile en inhibant la synthèse des acides nucléiques de ces
germes
•
3) Les antimalariens
• De fortes doses de l’ amodiaquine ont été données comme causes des syncopes, crises
spastiques, convulsions et de mouvements involontaires.
• C) LA MEFLOQUINE
• C’ est une 4-methanolquinoline et est liée à la quinine. Elle est soluble dans l'alcool, mais
seulement très peu soluble dans l'eau. Elle doit être protégée de la lumière.
• Elle est raisonnablement bien absorbée par le tractus gastro-intestinal, mais on remarque de
variations interindividuelles dans le temps requis pour atteindre des concentrations
plasmatiques de pointe.
• Lorsqu'il est administré avec de l'artésunate, les concentrations sanguines sont augmentées,
probablement aussi un effet indirect d'une absorption accrue résultant de la résolution plus
rapide des symptômes.
171
D.1 Artemisinine
• L‘Artémisinine, également connu sous le nom Ginghaosu, est un sesquiterpène lactone extrait
des feuilles d'Artemisia annua (armoise annuelle). Il a été utilisé en Chine pour le traitement
de la fièvre pendant plus de mille ans. Il s'agit d'un schizonticide sanguin puissant et à action
rapide et il est actif contre toutes les espèces de Plasmodium.
• Il a une activité exceptionnellement large contre les parasites asexués, tuant tous les stades
des jeunes schizontes. Dans le paludisme à�P.�falciparum,�l‘Artémisinine,�tue�aussi�les�
gamétocytes - y compris le stade de 4 gamétocytes, qui sont par ailleurs sensibles à la
primaquine seulement.
• Ces médicaments doivent être donnés à titre thérapie de combinaison pour les protéger de
la résistance.
• Présentations: orale (cés 250mg, sirop), rectale ( suppo: 100, 200, 300, 400 et 500 mg) et
parenterale.
D.2 Artemether
• L'artéméther est l'éther méthylique de la dihydroartémisinine. Il est plus soluble dans les
lipides que l'artémisinine ou l'artésunate.
• Il est également co-formulé avec la luméfantrine (précédemment dénommé lumetol benf) pour
le traitement combiné.
• [] plasmatiques max sont atteintes environ 2-3 h après administration orale. Après injection
IM, l'absorption est très variable, surtout chez les enfants avec une perfusion périphérique de
mauvaise qualité: les [] plasmatiques de pointe se produisent généralement après environ 6
172
h, mais l'absorption est lente et erratique et parfois à crête peut être de 18 h ou plus dans
certains cas.
• La demi-vie d'élimination est d'environ 1 h, mais après l'administration par voie IM la phase
d'élimination est prolongée en raison de l'absorption continue.
D.3 Artesunate
• Artesunate peut être administré par voie orale, rectale ou par voie intramusculaire ou
intraveineuse.
• L'artésunate est rapidement absorbé, avec des niveaux plasmatiques maximales qui sont de 1,5
h, 2 h et 0,5 h après administration par voie orale, rectale et par voie intramusculaire,
respectivement.
• Élimination de l'artésunate est très rapide, et l'activité antipaludique est déterminée par
l'élimination dihydroartémisinine (demi-vie d'environ 45 min).
D.4 Dihydroartemisinine
• Une formulation à dose fixe avec pipéraquine est actuellement en cours d'évaluation comme
un traitement prometteur, nouvelle combinaison à base d'artémisinine (ACT).
• Dihydroartémisinine est rapidement absorbé après administration par V.O, atteignant des
niveaux de pointe après environ 2,5 h. L'absorption par V.R est un peu plus lente, avec des
pics se produisant autour de 4 h après l'administration.
• Liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 55%. Demi-vie est d'environ 45 minutes par
glucuronidation intestinale et hépatique.
D.5 Artemotil
• L’ Artemotil est l'éther éthylique de l'artémisinine, il est à base d'huile et insoluble dans l'eau.
173
• L'absorption est plus lente et plus irrégulière, avec des patients ayant artemotil plasmique
indécelable jusqu'à plus de 24 h après l'administration
E) Lumefantrine (benflumetol)
• Pic plasmatique est atteint environ 10 h après l'administration. La demi-vie terminale est
d'environ 3 jours.
F) La Sulfadoxine
• Est lentement éliminée sous forme de sulfonamide qui est un antagoniste de l’acide p-
aminobenzoic. Il inhibe la synthase dihydropteroate enzyme responsable de l’ incorporation
de l’acide p-aminobenzoic dans la synthese de l’acide folique.
• Formulations:
– Sulfadoxine est utilisée dans une combinaison fixe de 20 part pour 1part de
pyrimethamine et l’administration est soit orale soit IM
• Le Pic des concentrations plasmatiques est atteint après 4 h de prise par V.O
G) Pyrimethamine
• Il est actif sur toutes les epèces plasmodiales mais on enregistre rapidement une emergence
des resistances.
174
• Pyrimethamine est également utilisé dans le Ttt de la toxoplasmose et l’isosporose et dans la
prophylaxie du Pneumocystis carinii
• Formulations:
• H. QUININE
• Comme d'autres antipaludiques de structure similaire, la quinine tue aussi les étapes sexuées
des P. vivax, P. malariae et P. ovale, mais pas la maturité gamétocytes de P. falciparum.
• Les mécanismes de son actions antipaludiques sont supposées entraîner une inhibition de
l'hème de désintoxication parasitaire dans la vacuole alimentaire, mais ne sont pas bien
compris.
• Présentations :
• Pharmacocinétique:
– Chez les enfants de moins de 2 ans atteints de paludisme grave, les [] sont légèrement
plus élevées que chez les enfants plus âgés et les adultes .
– La quinine est largement distribuée dans tout le corps y compris dans le L.C.R (2-7%
des valeurs plasmatiques), le lait maternel (environ 30% des [] plasmatiques
maternelles) et le placenta.
175
– Le métabolisme, via le CYP3A4 du cytochrome P450 se produit dans le foie et
l'élimination des métabolites plus polaires est principalement rénale .
• Toxicité:
– Massive hémolyse avec une insuffisance rénale (la «fièvre de l'eau noire») = «
Hémoglobinurie !!!! » a été épidémiologiquement reliée et historiquement à la
quinine, mais l'étiologie reste incertaine
– L'effet sur la repolarisation ventriculaire est bien inférieure à celle avec la quinidine.
– La quinine aurait été utilisée comme un abortif, mais il n'y a aucune preuve que cela
provoque l'avortement prématuré ou des anomalies fœtales en usage thérapeutique.
176
– Un surdosage de quinine peut causer une oculotoxicité, y compris la cécité et une
cardiotoxicité qui peut être mortelle .
– Il existe un risque théorique que les médicaments qui peuvent allonger l'intervalle QT
devrait
pas être administré avec de la quinine.
A . Traitement étiologique
• Au niveau de l’ H.G.R : traiter les cas de paludisme grave avec la quinine en perfusion selon
le schéma ci-dessous:
177
• DIFFERENTS SCHEMAS
1 Si le malade n’a pas pris la quinine ou quinidine 24 h avant ou la méfloquine 7 jrs avant
• 1er jour
20 mg/kg 10 mg/kg
4HRepos :8H 4H Repos : 8H
10mg/kg 10 mg/kg
4H Repos : 8H 4H Repos : 8H
• DIFFERENTS SCHEMAS
2. Si le malade a pas pris la quinine ou quinidine 24 h avant ou la méfloquine 7 jrs avant = Dose
d’entretien
10mg/kg 10 mg/kg
• DIFFERENTS SCHEMAS
4H Repos : 4H 4H Repos : 4H 4H
JUSQU’AU REVEIL
4. Si le patient est capable de boire sans vomir, alors passer à la voie orale avec CTA qui est aussi
le Tttt du Palus simple
AS : 25 mg AQ : 67,5 mg
AS : 50 mg AQ : 135 mg
178
AS : 100 mg AQ : 270 mg
Ou avec la quinine per os 3 x 10 mg/kg/j pour compléter les 7 jours de traitement associée à la
Clindamycine (excepté chez les enfants de moins de 1 mois) per os à la dose de 10 mg /Kg en deux
prises journalières pendant 7 jours.
• Il se présente séparé .
• La dose thérapeutique est de 4 mg/kg/j pour l’artesunate //3 jrs + 25/1.25 mg/kg sulfadoxine-
pyrimethamine pendant 1 jour.
• REMARQUES
3. Si nécessité de poursuivre la perfusion de quinine en I.V. après le 2è jour/ 48 heures, réduire la dose
à 7-5mg/kg de poids pour éviter le surdosage à la suite d’une atteinte rénale probable.
4. Les formations sanitaires non habilitées à prendre en charge les cas de paludisme grave doivent
IMPERATIVEMENT référer à l’échelon ayant un plateau technique adéquat et cela après
l’application du traitement de pré-référence.
• 4. LES ANTIVIRAUX
• Sont actifs contre les virus H. simplex de type I et II et contre le virus varicella-zoster
• Dans le zona, ils pourraient raccourcir la phase douloureuse et diminuer le risque de névralgie
post herpétique s’ils sont administrés dès les premiers signes
179
• Des troubles gastro-intestinaux et du système nerveux central sont décrits ainsi qu’une
détérioration de la fonction rénale
• Présentation:
• L’Amantadine a une place limitée dans la prophylaxie de l’Influenza A et peut même être
utilisé dans le ttt curatif , pdt 5-10 jours, dans les 24 à 48heures près l’apparition des
symptômes de la pneumonie due au virus Influenza A. ses effets secondaires possibles sont:
troubles de sommeil, de la concentration et de la motricité. Elle est contre indiquée chez les
I.R, les épileptiques et en cas de décompensation cardiaque. Elles est dosée à 3 mg/j en 2
prises et réduire la dose en cas de I.R
• La ribavirine est indiquée dans le Ttt des infection dues au VRS. Aussi utilisée dans le Ttt
des infections broncho-pulmonaires graves dues aux virus influenza A et B. Est utilisée en
aérosol, 6 g sont reconstitués dans 300 ml dans 1 solution stérile et placés dans 1 aérosol. On
recommande 12,5 litres de gaz/minutes d’inhalation pdt 12-18 heures/j//3-7 jrs
- ARV: nouvelles classes des médicaments très peu connues des professionnels de santé;
1. La fixation et la pénétration
- Fusion: inhibiteur de la fusion (action sur la fusion entre la membrane de la cellule hôte et le
virus).
180
- inhibiteurs de la transcriptase inverse;
- Inhibiteur de l’intégrase
4. L’assemblage (maturation):
- Inhibiteur de la protéase.
1. Inhibiteurs d’entrée
- Inhibiteur de la fusion;
- Antagoniste de CCR5;
- Inhibiteurs nucléosidiques;
- Inhibiteurs nucléotidiques;
3. Inhibiteurs de l’intégrase;
4. Inhibiteurs de la protéase.
181
- Abacavir (ZIAGEN - ABC) : 8 mg/Kg (0,4 ml/Kg) X2/j Max : 300 mg 2X/j
- Didanosine (VIDEX - ddI) : 180 – 220 mg/m² 1X/j (+ou- 8 mg/Kg 1X/j) Max 400mg; 1X/j à jeun
½ heure avant repas ou 2h après repas.
FG : Cés et gél. 25, 50, 100, 125, 150 200, 250 et 400mg Sol. orale 2 et 4g
- Tenofovir disoproxil fumarate (VIREAD – TDF) : 245 mg 1x/j Contre indiqué chez les jeunes
de moins de 12 ans
FG : Cé de 245 mg
15 – 20 Kg : 250 mg
20 – 25 Kg : 300 mg
25 – 30 Kg : 350 mg
30 – 35 Kg : 400 mg
35 – 40 Kg : 450 mg
> 40 Kg : 600 mg
Max : 600mg
182
FG : Gél. 50, 100 et 200 mg + Sol. buvable 30 mg/ml
(60/30/50 mg)
(600/200/245 mg)
183
ANALGESIQUES, ANTIPYRETIQUES ET ANTIINFLAMMATOIRES
1. ANALGESIQUES ET ANTIPYRETIQUES:
• Donner une analgésie adéquate aux enfants est un devoir pour les médecins qui les prennent
en charge.
• D’une part, il est inadmissible de laisser souffrir inutilement un enfant, et d’autre part, il a été
montré que stress et douleur diminuent les défenses immunitaires et retardent la guérison
• Les principes de réalisation d’une analgésie chez un enfant reposent sur une approche
rationnelle qui doit prendre en compte l’intensité et la nature de la douleur,
• Le choix des médicamentsanalgésiques repose sur des critères polyfactoriels. Pour les
douleurs légères ou modérées, il est possible de recourir aux analgésiques du palier I. Le délai
d’action assez long de ces médicaments, en cas d’administration per os, plaide plutôt en faveur
de leur injection intraveineuse. Parmi les différents médicaments injectables de cette classe, le
propacétamol (Prodafalgan®) semble être celui à recommander. L’injection IV, de 30 mg/kg-
1 de propacétamol, permet d’obtenir une analgésie quasi-immédiate, dont l’efficacité
maximale est obtenue au bout d’une heure environ
- L’aspirine qui est également un AINS, mais qui, depuis quelques années, est moins utilisé chez
l'enfant au vu du risque de réaction cutanée grave avec certains virus et aux gastrites
• Ainsi, avant�de�donner�un�médicament�pour�faire�baisser�la�fièvre�à�votre�enfant,�il�est�
indispensable�de�vérifier�qu'il�n'a�pas�déjà�reçu�le�même�médicament�sous�une�forme�ou�une�
autre. Pour cela, reportez-vous au vrai nom du médicament généralement écrit en plus
petit
a) Le paracétamol:
184
– En cas de surdosage (à partir de 150 mg/kg), on peut observer des lésions
hépatocellulaires importantes avec ictère et parfois nécrose parfois fatale et qui
apparaissent 24-48 heures après ingestion des doses importantes; comme antidote: N-
acétylcystéine en IV
b) Le propacétamol:
c) Les salicylés(AAS):
– Egalement antiagrégant
– Présentation: cés 100, 150, 250, 300 et 500mg, suppo: 125, 300 et 600mg
185
– Morphine: 0,1 mg/kg/dose IM ou IV
• Peuvent provoquer des malaises digestifs et des lésions des muqueuses allant jusqu’à
l’ulcération, l’hémorragie et perforation. Ces lésions peuvent survenir quelque soit la voie
d’administration
• Présentations:
– Ketorolac: pour 8-12,5 kg: 4mg en IV toutes les 6 heures; 12,5-25 kg: 7,5 mg; >25
kg: 15 mg, est également analgésique
186
MEDICAMENTS AGISSANT SUR LE SYSTEME GASTROINTESTINAL
• Les Antiémétiques:
Obstruction mécanique
Perforation digestive
• Les laxatifs:
187
dose: 0 à 12 mois : 1 graduation de 5 ml par jour
1 à 6 ans : 5 à 10 ml/j
• Les antidiarrhéiques:
188
MEDICAMENTS CARDIOVASCULAIRES
• MDCTS UTILISES DANS L’IC: sont utilisés les diurétiques, les vasodilatatrices (
IECA),les glycosides cardiotoniques, les B-bloquants:
1. Digoxine: pour une digitalisation c’est le mdct de choix pour l’enft, en PO, IM et IV;
75% absorbé entre 15-30’/PO et le pic atteint en 1-5 heures. La TDD( dose totale de
digitalisation) est estimée sur la dose par VO; si donnée IV réduire de 25%; avant
l’utilisation: ECG, dosage des électrolytes( K), bilan rénal; à l’initialisation en 3
doses/24h (1/2 TDD à 0 heure, ¼ à 12h et ¼ à 24h et la dose de maintien est de ¼
TDD/J;les doses approximatives sont:
2. ANTIHYPERTENSEURS: Av tout Ttt, s’assurer de HTA, le ttt antiHta doit être individualisé et le
choix de l’antiHta sera determiné par l’âge et l’état des coronaires, l’administration concomitante des
AINS peut réduire l’efficacité des HTA::
3. IECA: indiqués dans HTA lorsque B-Bloquant et diuretique sont CI, aussi
dans IC, et chez le diabetic avec HTA: Captopril= tab de 12,5; 25;50;100 mg
1. < à 2 mois : dose initiale: 0,1- 0,25 mg/kg/dose en 8-24h; avec dose
totale de 0,8 mg/kg/dose entre 6-24 h
4. DIURETIQUES:
189
b) Aldactone = diurétique d’ épargne potassique, peuvent provoquer une
hyperkaliémie d’où CI en cas IR, tab: 25 mg; dosages: 1,5- 3 mg/kg/J
• Les *expectorants sont soit salins (ammonii chloridium,...) ou à base d'extraits de plantes
(guaifénésine par exemple, dans Résyl® ou Toplexil® ou à base d'ipéca)
• Interaction de la N-acétylcystéine
Suite à une interaction avec différents antibiotiques du type amoxicilline
190
,pénicilline , tétracycline , céphalosporine, aminoglycoside, macrolide et
amphotérocine : respecter un intervalle de 2 heures entre la prise de N-
acétyscystéine et de l'antibiotique.
• Important : ne jamais donner d'antitussif lors d'usage d'un fluidifiant sans avis médical. Effets
indésirables : nausées, gastralgies, vomissements.
191
• On note donc une broncho constriction, une inflammation et un remodelage des voies
aériennes ( hypertrophie et hyperplasie de la musculature lisse, accroissement des glandes à
mucus, épaississement de la membrane basale réticulaire et une augmentation du nbre et du
diamètre des Vx sguins) conduisant a une obstruction chronique
1. Les Bronchodilatateurs
4. Le Kétotifène ( Zaditen) peut être utilisé dans les asthmes modèrés en association avec un B-2-
mimétique
3. Argyrol 0,1-0,2%: ramollit le bouchon et permet la libération des VRS et un antiseptique nasal.
Peut irriter l’enfant dans certains cas. 1-2gttes/narine 2-3X/J//5-7jrs
192
4. Dextromethorphane (Actifed): C.I chez les enfants de – de 2ans, 1càc= 15 mg, indic dans les
rhinites allergiques, 2mg/Kg/j//5jrs; ES: somnollence, perte de la vigilence….
5. Cetirizine: Cés dispersibles de 10mg, indic dans les rhinites et bronchites allergiques, Prudence
chez les enfants de – de 2 ans, 0,5-1mg/kg en 2X/j
• Ce sont des médicaments extrêmement efficaces qui ne doivent pas être utilisés n'importe
quand, n'importe comment sur n'importe qui...
• Les effets secondaires sont connus et nombreux. Ils expliquent la mauvaise réputation
(corticophobie) de ces produits qui étaient - et sont encore parfois - utilisés en dépit du bon
sens.
– le syndrome cushingoïde est le plus apparent avec une obésité facio-tronculaire (faciès
lunaire et obésité de l'extrémité supérieure du corps), vergetures, ostéoporose,
amyotrophie...
• Les troubles digestifs sont fréquents : brûlures, crampes d'estomac, douleurs épigastriques. Un
ulcère gastro-duodénal est possible.
• Les autres complications sont plus rares : cataracte et glaucome cortisoniques, hypertension
artérielle, insuffisance cardiaque congestive, fractures osseuses, pancréatites aiguës, acné,
193
purpura etc. et ne posent en réalité de problèmes que lors des traitements prolongés (mois ou
années).
• Les contre-indications :
– la tuberculose évolutive;
– le psoriasis;
1. CELESTENE:
– Célestène forme comprimé : 0.05 – 0.2 mg/kg/j, soit 1.5 – 6 comprimés 2mg, 6-24
comprimés 0.5mg.
• La posologie en urgence est de 20 – 40mg de c élestène en IV. (Asthme aigu grave, Laryngites
aigues, Œdème de quincke). Le traitement à la dose d’attaque par celestène doit être poursuivi
jusqu’au contrôle durable de la maladie, la décroissance doit être lente, l’obtention d’un
sevrage est le but recherché (décroissance progressive) crainte d’une insuffisance
surrénalienne durable : réduction 10% les 8 – 14 jours suivant l’arrêt en utilisant une
hydrocortisone. Les cures courtes de moins de 10 jours ne nécessite pas de décroissance
2. Prednisone.
194
• Équivalence anti-inflammatoire du prednisone (équipotence) : pour 20 mg de prednisone
est de 20 mg de prednisolone.
• Posologie du prednisone.
• Indications :
– dans la péricardite tuberculeuse, en ORL dans les otites et sinusites, ainsi que les
laryngites, dans l’asthme, dans la polyarthrite rhumatoïde et RAA ainsi que dans de
nombreuses autres maladies à caractère inflammatoire;
3. la dexamethasone.
195
– L’équipotence de la dexamethasone : pour 0,75mg de dexamethasone : 5 mg de
prednisone.
– La posologie varie entre 50 μg/kg (faible dose) et 150 μg/kg (forte dose) en fonction
de la pathologie et du terrain.
• J1 à J3 : 4 mg/2 h.
• J4 : 4 mg/4 h.
• J5 à J8 : 4 mg/6 h.
• J1 à J3 : 4 mg/3 h.
• J4 : 4 mg/6 h.
• J5 à J8 : 2 mg/6 h.
• Indications de la dexamethasone:
– infectieuses :
– neurologiques :
196
• oedème cérébral des tumeurs, de l’hématome sous-dural et oedème cérébral
lié à un abcès à toxoplasme.
– ORL :
• dyspnée laryngée.
1. Anticonvulsivants :
• Autres médicaments
• Il est établi que les enfants sont plus sujets au EM, et ce pour plusieurs raisons :
– Par définition, on parle d' « erreur d'utilisation d'un médicament » pour désigner une
situation «qui empêche le patient de recevoir le médicament adéquat, à la posologie
correcte, à l'horaire préconisé et par la bonne voie d'administration. »
- L'enfant est volontiers exposé aux erreurs d'utilisation des médicaments pour diverses raisons : la
nécessité d'une posologie précise (erreurs de calcul de posologie essentiellement par voie IV), la rareté
des formes galéniques adaptées à l'enfant (obligeant à déconditionner et reconditionner certains
médicaments pour administrer la posologie adéquate), les petits volumes à perfuser, la présence d'un
intermédiaire (parents) entre le prescripteur et le patient mais aussi l'automédication parentale
197
De nombreux travaux ont souligné l’importance de ce préjudice particulièrement chez l’enfant. Aux
Etats-Unis, une étude prospective menée dans 2 centres hospitaliers universitaires (CHU) a révélé
que le risque de survenue des événements indésirables médicamenteux (EIM) est 3 fois
supérieur chez la population pédiatrique hospitalisée et que la fréquence des EM est de 5,7%
• En ambulatoire
• – le poids de l’enfant
– Demander aux parents de répéter les instructions afin de s’assurer que les
modalités de prise du traitement ont été bien assimilées
• En milieu hospitalier
198
MODULE 5 : URGENCES PEDIATRIQUES
Objectifs de la Formation
.Trier tous les enfants malades à leur arrivée selon les catégories suivantes:
.Ceux présentant des signes d’urgence ;
.Ceux présentant des signes prioritaires ;
.Ceux qui ne sont pas en situation d’urgence ;
.Evaluer les voies respiratoires et la respiration de l’enfant ;
.Evaluer la circulation sanguine et l’état de conscience de l’enfant ;
.Prendre en charge l’état de choc, le coma et les convulsions chez l’enfant ;
.Evaluer et prendre en charge la déshydratation sévère chez l’enfant diarrhéique ;
TRI
Le TRI est la sélection des patients par groupes prioritaires selon leur état et les moyens
disponibles.
CONCEPT ABCD
Ces signes d’urgence sont liés aux voies respiratoires et à la respiration, à la circulation
sanguine, à l’état de conscience et à la déshydratation et sont connus sous le nom de “ABCD”.
Chaque lettre correspond à un signe d’urgence qui, lorsqu’il est positif, doit vous alerter sur
un patient qui est gravement malade et a immédiatement besoin d’être consulté et traité.
B Respiration (Breathing) ;
199
États prioritaires
L’enfant a de la fièvre
Intoxication
Douleur sévère
Affection Respiratoire
Brûlures
L’enfant�respire-t-il?
CIRCULATION:
Chez�l’enfant�plus�âgé,�on�peut�utiliser�le�pouls�radial;�cependant,�chez�le�nourrisson,�les�
pouls brachial et fémoral doivent être auscultés
200
COMMENT FAIRE LE TRI?
(3)
Coma/Convulsions:
L’évaluation rapide de l’état de conscience peut se faire en vérifiant chez le patient l’une
des catégories AVPU suivantes:
A ALERTE
V réagit à la VOIX
P réagit à la DOULEUR
U INERTE
Déshydratation:
N.B: La prise en charge va tenir compte de l ’état�nutritionnel de votre enfant: rechercher les
signes évidents d ’amaigrissement�ou�d ’OMI
TRAITEMENT
Trier tous les enfants malades. Lorsqu’un enfant présente des signes d’urgence, commencer
les traitements d’urgence appropriés immédiatement. Ne passez pas à l’étape suivante avant
que le traitement n’ait commencé pour le signe avéré.
Etapes de tri
201
VOIES RESPIRATOIRES ET LA RESPIRATION (A/B)
L ’enfant�suffoque-t-il? = A
L’enfant�respire-t-il?= B
Si l’enfant ne respire pas ou si les voies respiratoires semblent obstruées, vous devez
d’abord les déboucher.
L ’enfant respire-t-il?
REGARDER
Si l’enfant est actif, parle ou pleure, évidemment il respire. Si aucun de ces signes, regarder
encore pour voir si le thorax bouge.
ECOUTER
Ecouter la respiration. Est-elle normale?
SENTIR
Pouvez-vous sentir la respiration à travers le nez ou la bouche de l’enfant?
Breathing
202
Cyanose= un niveau d’oxygène anormalement bas dans le sang.==> une décoloration bleuâtre
ou violâtre de la langue, l’intérieur de la bouche et la peau. Ce signe pourrait ne pas se
manifester chez un enfant qui souffre d’anémie sévère.
Observer si l’enfant souffre de malaise en n’obtenant pas suffisamment d’air dans les
poumons. A-t-il des difficultés respiratoires en parlant, en mangeant ou en tétant ? Si oui,
l’enfant a une affection respiratoire.
L’enfant respire-t-il péniblement c’est à dire nécessite-t-il beaucoup plus d’effort que la
normale pour respirer? L’enfant est-il fatigué?
Geignement/grognement
Examiner la circulation:
La cause la plus fréquente de l’état de choc que vous verriez probablement est due aux pertes
de liquides par le corps.
203
P L’enfant réagit-il à la Douleur?
Un enfant qui est éveillé et alerte, ou qui joue et parle, ne souffre naturellement pas
d’état de conscience dangereux ou perturbé.
CAUSES POSSIBLES
COMA/CONVULSIONS
Méningite
Neuropaludisme
Convulsions fébriles
Hypoglycémie
Traumatisme crânien
Choc
Intoxication
Encéphalopathie
DÉSHYDRATATION
Pour vérifier si l’enfant est sévèrement déshydraté vous devez savoir ce qui suit:
Ø L’enfant�est-il léthargique?
Résumé
Pour examiner les voies respiratoires et la respiration vous devez savoir ce qui suit:
L’enfant respire-t-il?
204
Y a t il des signes de détresse respiratoire majeure?
Résumé
Résumé
Pour vérifier si l’enfant est sévèrement déshydraté vous devez savoir ce qui suit:
Ø L’enfant�est-il léthargique?
205
TABLE DES MATIERES
206
MODULE 4: PHARMACOLOGIE PEDIATRIQUE ..................................................................................... 145
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 145
CHOIX INITIAL DE L’ANTIBIOTIQUE SELON LES INFECTIONS ............................................................... 161
ANALGESIQUES, ANTIPYRETIQUES ET ANTIINFLAMMATOIRES .......................................................... 184
MEDICAMENTS AGISSANT SUR LE SYSTEME GASTROINTESTINAL ...................................................... 187
MEDICAMENTS CARDIOVASCULAIRES ................................................................................................ 189
207