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L'appareil digestif des animaux est constitué d'un tube et de glandes annexes. Chez les vertébrés, le tube
digestif comporte notamment la cavité buccale, l'œsophage, l'estomac et l'intestin. Leurs principales glandes
annexes sont les glandes salivaires, le foie et le pancréas.
Le rumen est l'estomac le plus performant des mammifères. C'est le siège des activités digestives
enzymatiques, d'origine microbienne ou endocrine (caillette) il est donc important de décrire cet appareil qui
sert a digéré l'aliment pour fournir l'énergie et les éléments indispensables depuis l'ingestion jusqu'à la
décharge.
1.1.1. Physiologie de l'appareil digestif des ruminants
Le tube digestif des ruminants est constituer par: la cavité buccale (oro-pharyngienne), l'œsophage, estomac
(rumen ou compartiment gastrique) et les intestins, dont chaque partie assure une fonction bien déterminée.
La première et la deuxième assurent surtout l'ingestion, la mastication et le mérycisme. La troisième assure
la fermentation microbienne et la dégradation enzymatique. Cependant, la dernière partie, assure
principalement, l'assimilation des éléments nutritifs.
b. L'œsophage
L'œsophage est le conduit musculeux (organe de transit) reliant le pharynx à l'estomac (rumen), il présente la
particularité de fonctionner dans les deux sens chez les ruminants pour assurer l'ingestion et la régurgitation.
c. L'estomac ou compartiment gastrique (poches stomacales)
Chez les ruminants, l'estomac est composé de plusieurs compartiments (4) (poly gastrique) le pré-estomac
constitué par: le Cardia, la panse (rumen proprement dit), le réseau et le feuillet. Ces pré-estomacs dérivent
d’une ébauche simple et il faut les considérer comme le résultat d’une différenciation spécifique et d’une
adaptation à la nature particulière de l’alimentation. L'estomac proprement dit est représenté par la
caillette ou se déroulent les secrétions enzymatiques, il débouche vers les intestins par le pylore (Fig.1).
Figure 1: Estomac du bœuf. Les flèches continues représentent le premier trajet des aliments.
Les flèches discontinues représentent le second trajet, après rumination
c.1. Panse (rumen) : C'est le compartiment le plus important et le plus volumineux (75% du contenu du
tube digestif) il est composé par deux sacs (ventral et dorsal) (vaste réservoir), il communique en
permanence avec le réseau. La paroi interne est plissée pour assurer un meilleur brassage et humidification
des aliments. Mais son important rôle est l'activité microbienne qui contribue efficacement à la dégradation
des aliments (cellulose). Ainsi, l'assimilation des AGV (acides gras volatiles) produits de la fermentation. Le
rumen ne se développe chez le jeune que lorsqu’il commence à manger l’aliment solide
c.2. Réseau (bonnet, réticulum): Plus petit que la panse (5 % du volume du rumen), la muqueuse porte des
lames (sillons) qui se croisent en délimitant des hexagones, l'aliment est rassemblé en pelotes; les
contractions de la paroi la font remonter vers la bouche (régurgitation). Les particules qui franchissent
l’orifice réticulo-omasal doivent avoir une taille moyenne inférieure ou égale à 1 mm, de ce fait, les aliments
solides sont donc retenus tant qu’ils n’ont pas atteints cette taille minimale.
Le réticulo-rumen (panse et réseau) est le siège des différentes activités microbiennes (bactéries,
protozoaires, champignons) dont les bactéries sont les plus actives et les plus nombreux (200 espèces).
c.3. Feuillet (Omasum): Poche plus ou moins allongée occupée par des lames parallèles disposées dans le
sens du transite alimentaire, de volume d’environ 7 % de la capacité total du tube digestif. Lieu de transit
rapide et de l’absorption d’eau. Lieu de transit rapide et de l’absorption d’eau. Il communique en aval
avec la caillette par un orifice large et dilatable.
c.4. Caillette (Abomasum): Elle représente le véritable estomac, dans la partie inférieure, ce dernier
prolongement est le seul qui secrète le suc gastrique actif (enzymes). D’un volume 8 % environ du volume
du tube digestif.
- Sa cavité est tapissée par une muqueuse glandulaire, analogue à celle des monogastriques. Toujours
recouverte d’une couche de mucus.
- Ses fonctions digestives sont analogues à celles de l’estomac des mammifères mono-gastriques. Secrète
Hcl, pepsine. Les sucs digestifs permettent une dégradation des protéines, hydrates C, et lipides en
substances plus simples qui peuvent passer à l’intestin grêle pour plus de digestion et pour l’assimilation.
.
d. Les intestins
La partie la plus longue du tube digestif (45 m chez le bovin), il est représenté essentiellement par: le
Duodénum (1.2 m chez le bœuf), le Jéjunum (la portion la plus longue de l'intestin grêle),l’ Ilion (< 1 m chez
le bœuf), le Caecum (50 à 70 cm chez le bouf), le Colon (dizaine de mètres chez le bœuf) et le rectum. Les
intestins sont donc divisé en deux grandes parties :
d.1. Intestin grêle : qui est la partie la plus active de la digestion (suc pancréatique, bile, suc intestinal) ou la
plupart des nutriments sont absorbés. De structure identique à celle des mammifères monogastriques. Les 3
parties constitutives :
- Le duodénum (0,6 à 1,2 m) avec son anse duodénale qui reçoit les sécrétions biliaires et pancréatiques
- L’ensemble jéjunum-iléon (17,5 à 34,0 m).
Les mécanismes de la digestion et de l’absorption dans l’intestin grêle sont les mêmes que chez les
monogastriques.
o Enzymes digestives du pancréas et la paroi intestinale
o Digestion
▪ CHO- peu, car une grande part est partie
▪ Protéines- peptides en AA (microbes et régime)
▪ Lipides
Absorption : AA, lipides, minéraux, vitamines
d.2. Gros intestin: où a lieu la réabsorption de l'eau et la fabrication des matières fécales. Il comprend le
cæcum, le colon et le rectum .Il ne secrète pas de sucs digestifs. La digestion microbienne est faible
- Sa longueur est de 10 m, son diamètre 5-12 cm chez la vache laitière (VL)
e. Les glandes annexes
Comprends les glandes salivaires, gastriques, le pancréas, le foie, les glandes intestinales
Le transit digestif représente le passage et l’évolution des aliments à travers les différents compartiments
(organes) du tube digestif. Ce transit est permis par la forme liquide du bol alimentaire (produit au niveau de
la cavité buccale) et surtout par les mouvements péristaltiques assurés par les muscles de la paroi musculaire
Les particularités de ce transit chez le ruminant s’observent en fonction des caractéristiques anatomiques et
physiologiques du tube digestif
Remarque :
Les parois du tube digestif comportent des couches de muscle lisse contrôlé par le système nerveux
autonome. L'alternance entre la contraction et la relaxation de ces muscles s'appelle le péristaltisme. Les
mouvements péristaltiques font avancer le bol alimentaire dans l'œsophage et les intestins principalement
4.1. Ingestion et transit buccal
Chez les bovins, le temps d'ingestion est approximativement 8 heures par jour avec des variations
importantes (8 h de rumination, 8 h de repos). La salive imprègne les aliments, maintient le pH du rumen
relativement constant, permet un recyclage de l'urée.
Le rumen est riche en microorganismes dont le principal rôle est d’assurer la dégradation ou la digestion des
particules alimentaires qui se retrouvent dans le rumen principalement la dégradation de la cellulose
- Les Bactéries: représentent la population la plus importante plus de la moitié de la population
microbienne, en moyenne 1011 /ml chez le bovin adulte, déterminées selon leurs caractéristiques
bactériologiques et surtout selon leur capacité à dégrader certains substrats et à les utiliser pour leur survie.
En particulier elles sont souvent distinguées en fonction de leur activité cellulolytique, glucidolytique,
fibrolytique ou amylolytique.
- Les protozoaires sont des organismes eucaryotes unicellulaires microscopiques. De taille variable, 20 à
100 fois plus grands que les bactéries mais 104 fois moins nombreux. Ils peuvent représenter jusqu’à 40 % de
la biomasse microbienne. Les protozoaires sont surtout Bactériophages, des prédateurs des bactéries dont ils
régularisent la population
- Les Champignons sont surtout sous forme de Spores, 10 6 /ml, ils sécrètent de nombreuses enzymes
intervenant dans la digestion des glucides pariétaux.
- Les archées Méthanogènes sont des bactéries qui utilisent le dihydrogène produit par le métabolisme
bactérien en conditions anaérobies pour réduire le dioxyde de carbone en méthane. Cette réaction est
nécessaire car la présence en excès de dihydrogène inhiberait les fermentations et donc le
fonctionnement du rumen
Le rumen est une cuve de fermentation anaérobie où la digestion microbienne se déroule en continu :
- Absence d’O2
- Absence de lumière
- Température 39° - 40°
- Milieu humide
- Présence des particules alimentaires
La digestion dans le rumen est assurée principalement par ces processus fermentaires. Les mouvements de
ce réservoir brassent la masse alimentaire et facilitent son ensemencement bactérien. Ces mouvements
participent également à la rumination
La Rumination : est l’acte par lequel le Bol alimentaire contenu dans le rumen revient vers la bouche pour
une 2eme Mastication (plus longue) et une 2eme Insalivation plus abondante. Cette 2eme mastication est dite
mastication mérycique. Dans ce cas le bol alimentaire dégluti est appelé Bol mérycique.
Le rôle du réseau au cours du transit est d’assurer le tri des particules qui entrent dans le rumen et celles qui
en sortent.
Le feuillet est un organe de transition entre le rumen et l’abomasum. (il est absent chez les chameaux, les
lamas et les alpacas (pseudo ruminants)).
4.4. Le transit dans la Caillette (abomasum)
La caillette est le vrai estomac (chimique) chez le ruminant, similaire à celui des monogastriques. Sa paroi
muqueuse est glandulaire, il est le siège de sécrétions chimiques et biochimiques (suc gastrique contenant de
l’eau, l’acide chlorhydrique et la pepsine).
Le temps de séjour du bol alimentaire dans la caillette est très court comparativement au temps ruminal
(moins de 30 min chez le mouton, 1 à 2 h chez le bovin). Les mouvements de la paroi musculaire
principalement au niveau pylorique permettent la vidange et le remplissage de la caillette.
Le bol alimentaire évacué vers l’intestin grêle (duodénum) après digestion dans la caillette est appelé Chyme
alimentaire.
4.5. Le Transit dans les intestins
L’intestin grêle est le lieu de la dégradation enzymatique des particules alimentaires non digérées au niveau
de la caillette principalement au niveau du duodénum. L’IG est surtout le siège l’absorption des éléments
nutritifs issus des différents processus de dégradation dans la caillette ou de dans le rumen.
Le gros intestin est surtout le siège de l’absorption de l’eau, son fonctionnement chez les ruminants est
identique à ce que l’on connaît chez les autres espèces animales.
L’aliment est ingéré par la bouche (bec, langue) sans subir de mastication. Le suc salivaire riche en mucus
lubrifie le bol alimentaire facilitant ainsi son passage dans l’œsophage. Chez les oiseaux, l’œsophage
présente une poche extensible appelée jabot et permettant la régulation du transit. Proventricule et gésier
jouent respectivement les rôles complémentaires de l’estomac chimique et de l’estomac mécanique. Les
sécrétions acides du proventricule permettent notamment la solubilisation du carbonate de calcium qui
intervient par exemple dans la formation de la coquille chez la poule pondeuse. Le chyme (aliment et sucs
sous la forme d’une bouillie) est puissamment broyé dans le gésier dont les parois rugueuses sont entourées
de muscles. Ce broyage est d’autant plus efficace que l’animal aura ingéré du grit (cailloux siliceux)
résistant aux sécrétions du proventricule. La pepsine sécrétée dans le proventricule conduit à l’hydrolyse
des protéines dans le gésier. La solubilisation des nutriments se poursuit le long de l’intestin grêle sous
l’action des sucs pancréatiques et biliaires (sécrétés par le foie dans le duodenum). Le chyme est ensuite
temporairement stocké dans les caeca, des poches allongées contenant des bactéries fermentaires permettant
une dernière digestion et absorption des nutriments avant d’atteindre le colon. Les voies digestives et
urinaires convergent au niveau du cloaque par lequel sont donc expulsés ensemble urines et excréments.
L’eau et les électrolytes de l’urine peuvent être réabsorbés au niveau des caeca. L’urine alors concentrée en
urates prend un aspect blanc et pâteux.
Le système digestif du lapin est très particulier. Le respect d’une alimentation adaptée est
fondamental sous peine de provoquer des problèmes de santé graves, parfois mortels.
a. Les dents
Elles poussent en permanence. Leur longueur est maintenue constante par l’usure. Cette usure est continue
et assurée par la mastication de végétaux (et plus particulièrement par la silice qu’ils renferment), par le
frottement des dents les unes contre les autres et par le fait de ronger.
Les lapins font partie de l’ordre des lagomorphes, et donc différents de l’ordre des rongeurs essentiellement
car les lagomorphes possèdent une deuxième paire d’incisives supérieures en arrière de la première.
b. L’appareil digestif
Il est constitué de l’estomac, de l’intestin grêle qui mesure près de 2m chez un lapin nain et du gros intestin.
Ce dernier est lui-même composé du cæcum et du côlon. Si, chez les humains, le cæcum est réduit à un
appendice inutile, il est très important dans la digestion chez le lapin.
Tout commence par la mastication qui devient un passe-temps chez le lapin ! L’estomac est ensuite le
siège d’une digestion mécanique et chimique grâce à des acides et des enzymes. Celle-ci se poursuit dans
l’intestin grêle jusqu’au cæcum où se déroulent les fermentations. C’est dans le cæcum que se concentre la
flore intestinale du lapin permettant notamment la digestion de la cellulose. C’est aussi dans le cæcum que
sont produits les cæcotrophes. Le côlon, assez long chez le lapin, joue un rôle de stockage des crottes et de
réabsorption d’eau.
La cæcotrophie : le phénomène de manger ses crottes est très normal chez les lapins (le matin). Il faut
plutôt s’inquiéter s’il ne les mange pas ! En effet, ces cæcotrophes sont fabriqués la nuit dans le cæcum et
contiennent tous les éléments non assimilés dans le tube digestif, notamment protéines, acides gras et
vitamines.
La durée du transit digestif chez le lapin est de 4 à 5 heures. Il est donc important de donner à manger à
votre lapin 3 fois par jour. Ceci explique aussi les précautions à prendre lors de toute transition alimentaire
ou introduction d’un nouvel aliment : le système digestif doit avoir le temps de s’adapter.
Une carence en végétaux (et donc en fibres) provoque une mauvaise usure des dents et par conséquent une
malocclusion dentaire. Si les dents du lapin ne peuvent pas s’user, elles poussent en permanence et se
déforment. Le lapin ne peut plus manger et cela peut même entraîner des abcès et des atteintes de l’oeil.
Les fibres participent aussi au bon transit intestinal, à l’élimination des boules de poils et donc limite tout
problème de ralentissement du transit.
Si la ration est trop riche en protéines, en céréales et en graines, l’intestin du lapin va souffrir d’un surplus
d’hydrates de carbone. Se développent alors des bactéries dangereuses comme les Clostridies qui
provoquent de la diarrhée et des entéro-toxémies qui peuvent être mortelles.