Vous êtes sur la page 1sur 179

UNIVERSITE DE THIES

École Nationale Supérieure d’Agriculture (ENS

Département Productions Anim


ALIMENTATION ANIMALE GENERALE

Tome I
Par

PLAN GENERAL DU COURS

Partie I : Rappels de notions d’anatomie


physiologie digestives des anima
domestiques
• Rappel de Notion
d’Anatomie et de
Physiologie
• Les nutriments
A-Rappel de Notion d’Anatomie et de
Physiologie
•Anatomie comparée du tube digestif des animaux
domestiques
•Transformation des aliments en nutriments
digestibles
•Modification des aliments au cours de la digestion
•Absorption des produits de la digestion
•Utilisation métabolique des nutriments absorbés
Rappel anatomie et physiologie de la
I Anatomie comparée du tube digestif des animaux
domestiques
Définition et composition
Transformation de l’aliment en nutriment simples assimilables par l’animal
Il comprend :
La Bouche et les dents ;
Tube digestif avec ses compartiments : œsophage, estomacs, intestins ;
Glandes digestives (glandes salivaires, gastriques, intestinales, foie et
pancréas)

Des différences fondamentales dans l’anatomie de ces organes existent entre les diverses
espèces animales et ont des répercussions profondes sur la technique d’alimentation et la
composition de rations.
1-Bouche et dents
Dents Cheval Boeuf Mouton Porc Chien Lapin
et chèvre

Incisives 3/3 0/4 0/4 3/3 3/3 2/1

Canines 1/1 0/0 0/0 1/1 1/1 0/0

Prémolaires 4/3 3/3 3/3 4/4 3/3 2/2

Molaires 3/3 3/3 3/3 3/3 2/3 3/3


Dents Bœuf Particularité des bovins

Incisives 0/4
-La langue très mobile sert à la préhension des
Canines 0/0 aliments
-Le mufle épais et rigide est sans mobilité
Prémolaires 3/3
-La mâchoire supérieure est dépourvue
Molaires 3/3 d’incisives et offre un bourrelet cartilagineux
aux 8 incisives de la mâchoire inférieure.
Particularité des ovins

Dents Mouton et
chèvre
-Les lèvres très fines et très mobiles servent à la
préhension des aliments
Incisives 0/4
-Les incisives inférieures très fines et coupantes
Canines 0/0 peuvent couper très près du sol

Prémolaires 3/3 Ils peuvent couper jusqu’au collet qui est


l’endroit de prédilection des larves de
Molaires 3/3 douves et d’autres parasites du
Tube digestif et des voies respiratoires
Particularité des chevaux
Che
Dents
val
Incisive
3/3 Leurs lèvres très mobiles servent à la
s
Canine préhension, leur formule dentaire plus
1/1 complète: incisives sur les deux
s
Prémol mâchoires et des canines chez le mâle
4/3
aires seulement leur permettent un
Molair broutement plus ras que chez les bovins.
3/3
es
Particularité des porcs

Dents Porc
Les porcs ont une dentition
Incisives 3/3 d’omnivores : entre les herbivores et
les carnivores. Leur groin très
Canines 1/1 puissant permet de fouir et d’attirer
Prémolaire les aliments vers une bouche très
4/4
s largement fendue.
Molaires 3/3
2-Estomacs
Ses Différences anatomiques
observées servent de base a la Classification des animaux domestiques

Monogastriques Polygastriques

Herbivores Omnivores

Cheval, Lapin Porcs et volailles Bovins, Ovins, Caprins


Herbivores ruminants
2 1 Estomacs des ruminants Figure Page 3 / Tome I
Comprend quatre (4) poches
+ La Panse ou rumen + Le Feuillet

+ Le Bonnet ou réseau + La Caillette


Rappel anatomie et physiologie de la
1- La Panse ou rumen
-Occupe la partie gauche de l’abdomen
- 90% du volume de l’estomac, ou 70 à 75% du volume de l’appareil digestif
-Possède deux ouvertures : le Cardia et le Col de panse -La
paroi du rumen est formée :
* d’une tunique musculaire (Brassage des aliments) ;
* d’une muqueuse tapissant l’intérieur; c’est un tissu riche en vaisseaux sanguins.
Rappel anatomie et physiologie de la
2-Le Réseau ou Bonnet
-En avant de la Panse et contre le Diaphragme
-la Paroi intérieure est tapissée d’alvéoles ressemblant à des rayons d’abeilles
-il Bloque les corps étrangers absorbés accidentellement (débris métallique)
- Joue un rôle de tri :
Seuls passe vers le Feuillet les particules suffisamment divisées et retient les
autres dans la Panse où elles subiront la rumination et la dégradation
3- Le Feuillet

-Plus volumineux que le Réseau


-Sa paroi intérieure est tapissée de très nombreuses lamelles muqueuses,
semblables aux feuillets d’un livre, d’où son nom.
Rappel anatomie et physiologie de la
-Les lamelles disposées parallèlement au passage des aliments, constituent une sorte
de filtre où ne peuvent passer que les aliments bien divisés, qui seront comprimés
entre les lames.
4-La Caillette (estomac des monogastriques)
-c’est le Seul réservoir possédant des glandes digestives ; l’Estomac proprement dit
des ruminants, sécrétant le suc gastrique, et, chez le veau la Présure.
-Sa muqueuse interne est garnie (remplir) de nombreux replis s’opposant au reflux
(mvt vers l’arrière) des aliments. Ces replis sont recouverts d’un abondant mucus très
acide.
-L’absorption d’eau et d’éléments minéraux à travers la muqueuse des lamelles sont
intenses.
NB : L’estomac du veau et de l’agneau

-Seule la Caillette est vraiment développée.


-La gouttière œsophagienne joue alors son rôle primordial :
Rappel anatomie et physiologie de la
Passer le lait directement dans la Caillette, en court-circuitant le Rumen

NB : L’estomac du veau et de l’agneau


Volume rumen + Volume réseau
L’évolution des réservoir gastriques R =
Volume Caillette
Veau Agneau
Age R Age R
4 semaines 0,5 3 semaines 0,5
6 semaines 0,7 3 mois 3,5
8 semaines 1,5 5 mois 5
10 – 12 semaines 2
4 mois 4à6
Rappel anatomie et physiologie de la
2-2 Estomacs du Cheval Figure Page 4 / Tome I
-En forme de cornemuse, situé dans la partie droite de l’abdomen, l’estomac du cheval
surprend par sa taille réduite : 15 à 18 litres seulement.
-Sa muqueuse interne présente deux aspects différents :
* dans le cul de sac gauche, la muqueuse est blanche et plissée
* dans le cul de sac droit, la muqueuse est rose et violacée: elle est garnie de
glandes digestives sécrétant le suc gastrique.
-Cardia très serré et interdit le retour des aliments : le cheval ne peut pas vomir.
-Le Pylore est largement ouvert : les aliments restent peu de temps dans l’estomac
2-3 Estomacs des Oiseaux Figure Page 7 / Tome I
Jabot, simple réservoir où se ramollissent les graines, ne contient pas de glandes ;
Ventricule succenturié, simple élargissement du tube digestif, est peu développé ;
•sa muqueuse interne est garnie de glandes gastriques ;
•les aliments ne font qu’y passer et s’y imprègnent de suc gastrique.
Gésier, à membrane interne coriace (qui est dure) et entourée de muscles puissants,
•broie les aliments tels que les graines,
•broyage favorisé par les graviers qu’ingère l’oiseau.
Rappel anatomie et physiologie de la
3-Intestins (Tableau Page 11 / Tome I)
3-1 Intestin Grêle
Le développement de l’intestin grêle dépend du type d’alimentation de l’animal:
-Court et de gros calibre chez les carnivores
-Étroit et long chez les herbivores
Le calibre de l’intestin grêle du cheval est le double de celui des bovins.
3-2 Gros Intestin

Son développement est également en rapport avec le régime :


-Court chez les carnivores
-Long et compliqué chez les herbivores
Il présente un développement exceptionnel chez le cheval: 130 litre, soit les ¾ de la
capacité digestive. Celui du bœuf se limite à 40 litres.
Cæcum, poche en cul de sac;
Diverticule simple chez le bovin / à circonvolutions chez le cheval
Le Colon, est la partie la plus longue (allongée);
Le cheval : colon replié 2 fois (colon replié) se distinguant du colon flottant
Le Rectum, est la partie terminale, reliée à l’Anus.
NB: Chez les oiseaux, la distinction entre l’intestin grêle et le gros intestin n’existe pas.
Rappel anatomie et physiologie de la
4-Quelques conséquences liées à ces différences d’anatomie
4-1 Digestion gastrique et intestinale

+ Les ruminants ont, surtout, une digestion gastrique, l’estomac joue un rôle
prépondérant sur le plan anatomique : volume et complexité.
+ le cheval présente une digestion, surtout, intestinale et ce compartiment est
particulièrement développé.
+ les troubles digestifs, notamment l’indigestion, porteront spécialement sur l’organe
le plus fonctionnel : météorisation (bovins) et coliques (chevaux).
4-2 L’importance variable de la Flore microbienne

La durée de séjour des aliments dans le tube digestif fait entrevoir l’efficacité de la
flore microbienne. Cette durée est:
-Réduite chez les oiseaux,
-Moyenne chez les omnivores et les carnivores, et
Rappel anatomie et physiologie de la
-Longues chez les herbivores et surtout les ruminants.
Plus la durée du « transit digestif » est longue, plus la Flore microbienne peuplant ce
tube digestif peut se développer. Cette flore sera donc :
-Abondante chez les herbivore et davantage chez les ruminants que chez les
herbivores monogastrique ;
-Réduite chez le porc et surtout chez les volailles.
4-3 Role de ces microbes
Digestion de la CELLULOSE, constituant essentiel des fourrages grossiers ;
Meilleure utilisation des MATIERES AZOTEES de la ration ;
Disponibilité en, en général, des VITAMINES du groupe B.
NB: Cette flore microbienne permet à ces animaux d’élaborer, à partir d’aliments
inutilisables par l’homme, des aliments de haute valeur biologique tels que le lait et la
viande
Rappel anatomie et physiologie de la
II-Transformations des aliments en nutriments digestibles
Pour être absorbés par le sang au niveau des muqueuse digestives, les
ALIMENTS ingérés (substances complexes insolubles), doivent être
transformés en produits de composition plus simple: les NUTRIMENTS.
Cette simplification (ou dégradation) est réalisée par des processus:

- Mécaniques: broyage, ramollissement, brassage


- Biologiques: fermentation microbienne
1-Dégradation mécanique des aliments

1-1 Chez les ruminants

1- Un BROYAGE énergique par deux mastications

+ la 1ère mastication est rapide: 70 à 90 mouvements par minute; les aliments peu
divisés, s’entassent dans la Panse avec l’eau de boisson et la Salive
Rappel anatomie et physiologie de la
+ la mastication MERYCIQUE, ou RUMINATION: C’est l’acte par lequel les
aliments sont ramenés dans la cavité buccale pour être soumis à une seconde
mastication et à une seconde insalivation avant de retourner dans la Panse pour y
fermenter.
La rumination occupe une place importante dans la vie des ruminants : de 7 à 12 heures
par jour, en une douzaine de périodes.
-La Régurgitation d’un bol alimentaire (boule d’aliments)
-La Déglutition de la partie liquide et l’Expulsion de gaz de fermentation
-Une Mastication d’une minute (rythme plus lent que la 1ère mastication)

-Une Déglutition du bol alimentaire vers la Panse et non dans le feuillet


La rumination facilite l’action des fermentations microbiennes, et la digestion de tous
les composés alimentaires (les fourrages grossiers).
Rappel anatomie et physiologie de la
* Déclenchement de la rumination
Mouvement mi-réflexe, mi-volontaire: nécessite la coordination des
mouvements respiratoires, la motricité des réservoirs gastriques, de l’œsophage,
et des muscles abdominaux.
L’excitation servant de point de départ au réflexe de rumination est créée par
des aliments grossiers au niveau de la gouttière oesophagienne et du réseau.
La rugosité des aliments favorise donc le réflexe.
* Les Conditions pour le déclenchement de ce mouvement
-La ration doit contenir des aliments grossiers (action sur les alvéoles du réseau)
-La réplétion du rumen doit être suffisante : Excitation des mécanorécepteurs. Par
contre, s’il est trop rempli, l’excès de gaz inhibe la rumination.
-Les aliments doivent baigner dans un milieu suffisamment liquide; le manque
d’insalivation inhibe la rumination
Rappel anatomie et physiologie de la
* Les Conditions pour le déclenchement de ce mouvement
-La rumination ne se produit que pendant la phase de repos et l’animal est
fréquemment couché (80 à 90% du temps de rumination)
-Le mauvais état de santé inhibe le mouvement (fièvre, météorisation, douleur, etc.).
Par contre, certaines maladies chroniques comme la tuberculose ne l’entravent
pas: « La rumination est le THERMOMETRE de la santé »
2- Une INSALIVATION abondantes
La sécrétion salivaire des ruminants est abondante et continue.
La salive est aqueuse, alcaline, et contient beaucoup de phosphates et de bicarbonates

⇒ la neutralisation des acides (digestion microbienne de la cellulose)


La salivation est variable suivant la rugosité des aliments:
la présence d’aliments grossiers dans le rumen excite la zone du cardia et
provoque le réflexe de la salivation.
Rappel anatomie et physiologie de la
* Conséquence pratique dans la prophylaxie de la météorisation
La météorisation résulte de l’accumulation, dans la panse, de gaz qui ne peuvent
s’évacuer. Elle est due souvent au manque de salivation à la suite de l’ingestion
d’aliments très tendres (fourrages peu cellulosiques). Le contenu du rumen est
alors visqueux, peu fluide, et les gaz de fermentation provoquent la formation de
mousses qui obstruent le cardia (indigestion spumeuse).

⇒ trocart spécial, Administration d’huile, Météorifuge (commerce).


* La distribution d’aliments grossiers avant le pâturage d’un fourrage riche en
légumineuse favorise la salivation et diminue les risques de météorisation

Il peut être nécessaire cependant, dans les fermes où se produisent fréquemment


des météorisations, d’en prévenir l’apparition par l’emploi préventif d’un
météorifuge sur les animaux devant pâturer des légumineuses ou des crucifères.
3- Un BRASSAGE prolongées
* Le rumen reçoit TOUS les aliments
Rappel anatomie et physiologie de la
Tous les aliments, liquides ou solides, qu’ils soient déglutis après la 1ère
mastication ou après la mastication mérycique, tombent dans la Panse.
Certains aliments, les plus grossiers, peuvent être ruminés plusieurs fois avant de
passer dans le feuillet et la caillette.
Le temps de séjour des aliments dans le rumen varie de 1,5 jour pour l’herbe
jeune de début d’hivernage à plus de 5 jours pour la paille de saison sèche.
* Le VEAU fait exception à cette règle
Les aliments liquides ⇒ le réflexe de fermeture de la gouttière oesophagienne:
-la Caséine du lait excite les terminaisons nerveuses au niveau du pharynx,
-L’Influx nerveux sensitif gagne le bulbe rachidien et excite les nerfs moteurs
-L’Influx moteur vient contracter les fibres musculaires lisses de la gouttière
oesophagienne qui se referme et se raccourcit (Cardia, Feuillet et Caillette).
* Le VEAU fait exception à cette règle
Rappel anatomie et physiologie de la
Au delà de 4 semaines, l’eau pure ne provoque plus le réflexe de fermeture, qui
n’est plus provoqué que par le lait (entier, écrémé ou dilué). Les aliments solides ne
provoquent jamais ce réflexe de fermeture.
* Le VEAU fait exception à cette règle
Chez les adultes, le réflexe de fermeture devient de plus en plus rare. Seules certaines
conditions peuvent le provoquer:
-Une soif ardente,
-L’ingestion de solutions salines (chlorures, bicarbonates, sulfates, etc.).
Cette propriété est utilisée pour l’administration de médicaments à un bovin adulte sans
qu’il aille dans la Panse.
* Tous les RESERVOIRS participent au brassage
+ RUMEN
Le brassage est assuré par les contraction de la tunique musculaire du Rumen,
qui s’accélèrent pendant la mastication avec un micro brassage des cils de
protozoaires et le dégagement des bulles de fermentation.
Rappel anatomie et physiologie de la
* Tous les RESERVOIRS participent au brassage
+ RUMEN
+ RESEAU
Le Réseau est parcouru par des contraction semblables à celles du rumen et qui
provoquent la remontée des aliments
* Tous les RESERVOIRS participent au brassage
+ RUMEN
+ RESEAU
+ FEUILLIET

Le Feuillet se distend au cours des contractions du rumen, et inversement, ce


qui permet le passage progressif des aliments au travers du filtre constitué par
ses lamelles.
* Tous les RESERVOIRS participent au brassage
+ RUMEN
Rappel anatomie et physiologie de la
+ RESEAU
+ FEUILLIET
+ CAILLETTE
Les contractions de la Caillette sont plus lentes et irrégulières. Les mouvements
péristaltiques débutent dans la région du pylore, et se prolongent sur toute la longueur
de l’intestin.
1-2 Chez le Cheval
-La mastication est plus complète que chez les ruminants ou les carnivores, du
fait de l’absence de rumination. Elle demanderait 40 min/kg de foin et
représenterait 3 000 coups de mâchoire à raison de 70 à 80 coups/min
-La sécrétion salivaire est intermittente:
5 à 8 kg par heure pendant les repas, 150 g entre les repas. Au total, de 5 à
50 litres / jour selon que les aliments sont plus ou moins aqueux.
-Le brassage stomacal est insignifiant, l’estomac se vidant 2 à 3 fois au cours
d’un repas. Seule la dernières portion reste dans l’estomac un temps suffisant. Par
contre, le brassage intestinal (surtout dans le caecum) est prolongé.
Rappel anatomie et physiologie de la
* Règles d’alimentation pour le cheval
-Fractionner la distribution des aliments
-Ne distribuer les aliments concentrés qu’après les fourrages grossiers.
En effet s’il importe peu que les aliments cellulosiques passent dans
l’estomac sans y séjourner puisqu’ils ne seront attaqués par les
fermentations microbiennes que dans le gros intestin, il est nécessaire
que les aliments concentrés subissent l’attaque des sucs gastriques en
séjournant suffisamment dans l’estomac.
1-3 Chez le Porc

La mastication est intermédiaire entre, celle rapide et sommaire des carnivores,


et la mastication prolongée des herbivores. Elle correspond d’ailleurs à une
dentition de type intermédiaire entre les molaires tranchantes des carnivores et
les molaires triturantes des herbivores.
Rappel anatomie et physiologie de la
1-4 Chez les Volailles

-Le ramollissement intervient d’abord dans le jabot, dépourvu de glandes digestives,


mais permettant l’humidification des aliments.
-Quant au broyage, il n’intervient qu’après le passage des aliments dans le
ventricule succenturié (estomac gastrique), par malaxage dans le gésier en
présence de graviers ingérés par l’oiseau.
2-Dégradation BIOLOGIQUE des aliments

* Une fonction digestive propre aux herbivores:

Originalité de la digestion chez les herbivores (ruminants): Une multitude de micro-


organisme vivant en symbiose avec l’animal.
Le rumen et le réseau forment en effet une vaste cuve de fermentation: conditions
favorables à la multiplication et à l’activité des micro-organismes.
Rappel anatomie et physiologie de la
Chez les herbivores non ruminants (cheval et lapin), le rôle de la Panse est tenu,
bien que d’une manière moins efficace, par le Caecum et le Colon, particulièrement
développés
* Le milieu du Rumen est STABLE
Conditions idéales pour le développement des bactéries et des protozoaires:
-une Température élevée et stables située 39 et 40°C,
-un milieu anaérobie dont la phase gazeuse comprend 60 à 70% de CO2 et 25 à
30% de CH4 avec des traces de N, O2, H et H2S,
-un pH pratiquement neutre (6 à 7). Les acides provenant de la digestion de
la cellulose (ac. acétique, ac. butyrique, ac. propionique) sont neutralisés par
les tampons bicarbonates et phosphates à pH 8,2 de la salive et l’NH3 provenant
de la protéolyse microbienne. L’absorption intense des acides formés à travers
la muqueuse du rumen réduit les risques d’acidification.
La densité de la population microbienne est maintenue à peu près constante pour
chaque régime alimentaire par le passage continu des corps microbiens vers le
Rappel anatomie et physiologie de la
feuillet. L’intensité de la fermentation est cependant tempérée par les protozoaires
qui transforment rapidement une partie des sucres solubles en un polyholoside de
réserve, les mettant ainsi à l’abri de l’attaque microbienne.
Les Microbes vivent pour eux-mêmes, mais l’animal en tire profit: La SYMBIOSE

1- L’animal héberge les micro-organismes et leur fournit l’aliment et un milieu


favorable à leur développement
-des aliments énergétiques: la présence de sucres solubles et d’amidon active la
multiplication
-des aliments plastiques: des matières azotées et des sels minéraux. Les protéines
soufrées leur sont particulièrement nécessaires, d’où l’intérêt des crucifères (choux
et colza). Le phosphore et le calcium sont, parmi les éléments majeurs, les plus
nécessaires aux microbes. Parmi les oligo-éléments, le cobalt joue un rôle particulier:
il est nécessaire à la synthèse de la vitamine B12, antianémique.
L’énergie des aliments subit des pertes:
-une partie est utilisée par les microbes pour leur activité cellulaire;
Rappel anatomie et physiologie de la
-une autre partie est transformée en chaleur; et
- le reste accumulée dans les « résidus » laissés par les microbes. Parmi ces « résidus
» ou « produits du métabolisme microbien », provenant des glucides, certains sont
perdus pour l’animal (le méthane) et d’autres sont utilisés (les AGV)
2- l’animal tire profit de la présence des microbes
-Il utilise les AGV, qui, absorbés par le sang, y tiendront le même rôle que celui
du glucose. Grâce aux micro-organismes, l’animal peut donc tirer son énergie d’un
glucide qu’il eût été incapable de digérer seul : la CELLULOSE ;
-Il bénéficie de la synthèse des vitamines du groupes B par les microbes ;
-Il digère enfin la propre substance des microbes et protozoaires, constituée de
glucides et surtout de PROTEINES MICROBIENNES (essentiellement
constituées de tous les acides aminés indispensables à l’organisme).
Grâce à cette flore précieuse, le problème de la qualité des protéines, se trouve en
partie résolu chez les herbivores (Attention à l’utilisation excessive d’urée).
Rappel anatomie et physiologie de la
L’éleveur ne doit donc jamais oublier qu’avant de nourrir l’animal, il nourrit la flore
microbienne de celui-ci. Le changement brusque d’alimentation, modifie les
conditions de vie des microbes, perturbe leur multiplication, et nuit en définitive à
l’animal.
En conséquence, surtout chez les ruminants, LES CHANGEMENTS DE REGIMES
DOIVENT TOUJOURS ETRE PROGRESSIFS.
3-Dégradation CHIMIQUE des aliments

Plus ou moins divisés par le broyage, gonflés par l’eau de boisson et la salive,
homogénéisés par le brassage, déjà dégradés en partie par certaines fermentations
microbiennes, les aliments sont soumis à toute la série de diastases sécrétées par les
glandes digestives.
Deux milieux de pH différents vont donner lieu à différentes dégradations
chimiques:
-Le milieu GASTRIQUE
-Le milieu INTESTINAL
Rappel anatomie et physiologie de la
3-1-la digestion GASTRIQUE

Les glandes gastrique de la Caillette des ruminants et de l’estomac des autres espèces
secrètent:
-l’acide chlorhydrique qui acidifie le milieu,
-La pepsine qui dégrade les protéines en polypeptides,
-Chez le veau, la Présure qui coagule la coagule la caséine du lait et la
Catheptase qui liduéfie ce coagulum avant l’action de la pepsine.
3-2 la digestion INTESTINALE
Neutralisé par la bile fortement basique, le chyme stomacal, est soumis à l’action de deux
séries de diastases
-Les diastases du SUC PANACREATIQUE (sécrétées par le pancréas)
-Les diastases du SUC INTESTINAL sécrétées par les glandes intestinales)
-Les diastases du SUC PANACREATIQUE
Rappel anatomie et physiologie de la
-Une amylase et une maltase, hydrolysant l’amidon en glucose
-Une lipase, hydrolysant les lipides émulsionnés par la bile
-Une trypsine, hydrolysant les polypeptides en acides aminés.
-Les diastases du SUC INTESTINAL

-Une saccharase et une lactase, hydrolysant le saccharose et le lactose


en glucose et galactose
-Une amylase et une maltase
-Une lipase
-L’érepsine, hydrolysant les polypeptides en acides aminés.
-La digestion intestinale présente, chez le jeune veau, quelques particularités
-L’intestin du veau nouveau-né ne commence à sécréter des sucs digestifs que 24 à 26
heures après sa naissance. Certaines protéines peuvent être absorbées sans transformation
au niveau de l’intestin: Globulines immunisantes du colostrum
Rappel anatomie et physiologie de la
-Cette particularité ne durant en moyenne que 48 h, il est dans l’intérêt du veau de lui
faire prendre dès que possible ce colostrum.
-La digestion de l’amidon par l’intestin ne s’installe, chez le jeune veau, qu’aux environs
de 5 semaines.
Rappel anatomie et physiologie de la
III- Effets des dégradations des aliments
1-Digestion des GLUCIDES
+ la digestion des sucres solubles
-Chez les ruminants, ces glucides solubles diffusent très vite dans le liquide du rumen et
sont utilisés rapidement et en totalité par les microbes (bactéries et protozoaires) auxquels
ils apportent l’énergie plus rapidement disponible. Ils disparaissent donc très vite du
contenu du rumen.
-Chez les autres animaux, seuls les sucres en C6, qu’ils soient libres dans les aliments
(glucose, et lévulose) ou qu’ils proviennent des sucres en C12 sont assimilables au niveau
de l’intestin grêle.

les sucre en CC1212(Hsaccharose, maltose, lactose) sont facilement hydrolysé22O11


Lactase s:

+C6H12O6 + C6H1206
H2Ogalactose glucose
Rappel anatomie et physiologie de la
+ la digestion de l’AMIDON
L’amidon représente 40 à 75% des céréales
La salive des animaux d’élevage ne contient pas de ptyaline, diastases qui, chez l’homme,
commence à hydrolyser l’amidon en maltose.
-La digestion de l’amidon se fait donc, pour les non ruminants, dans l’intestin sous
l’effet des sucs pancréatique et intestinal; l’amidon est transformé en maltose et le
maltose en glucose.n ( n / 2 ( H2O )
C6H10O5 ) amylase n / 2 C12H22O11
maltose
+
Chez les ruminants, la digestion de l’amidon se fait surtout dans la Panse. L’amidon
y sert d’éliment énergétique aux microbes (les bactéries amylolytiques). Un apport
modéré de farines dans la ration des ruminants favorise donc l’activité microbienne
de la Panse. Mais un excès nuit à la digestibilité de la cellulose, les bactéries
cellulolytiques étant entravées par le développement des amylolytiques.
Rappel anatomie et physiologie de la
+ la digestion de la CELLULOSE
Les parois cellulosiques représentent 30 à 80% de la MS des plantes fourragères, dont 45
à 50 de cellulose.
Aucun suc digestif n’est capable d’hydrolyser la cellulose. Par contre les bactéries de la
Panse peuvent attaquer la cellulose mais très peu la lignine sauf dans les tissus très jeunes.
Cette attaque microbienne donne:
-Des produits utiles aux microbes
-Des produits utile à l’animal
-Des produits inutilisables
-Des produits utiles aux microbes
Il s’agit de l’énergie et des glucides insolubles que l’animal transformera en glucose par
digestion intestinale des micro-organismes.
-Des produits utiles à l’animal :
Il s’agit des Acides Gras Volatils (AGV).

Acide acétique (en C2) ------------------------- 60 à 70 %


Acide propionique (en C3) ------------------------- 15 à 20 %
Acide butyrique (en C4) ------------------------- 10 à 15 %
Autres AGV ------------------------- 2 à 5 %
-Des produits utiles à l’animal :
Les différentes proportions de ces acides gras dépendent:
-de la teneur en cellulose du régime favorable à la production d’ac. acétique
Rappel anatomie et physiologie de la
-de la teneur en amidon favorable à l’ac. propionique en limitant le développement des
bactéries cellulolytiques. L’excès de céréales peut être à l’origine d’une acidose lactique,
production et assimilation excessives d’ac. lactique,
-de la teneur en glucides solubles qui abaisse la proportion d’ac. acétique au profit de l’ac.
butyrique.
Ces divers ac. gars sont absorbés directement par le sang au niveau de la paroi du rumen
-Des produits inutilisables:
Ces fermentations sont à l’origine d’une inévitable perte d’énergie
pour l’organisme sous forme de chaleur, de gaz carbonique, de méthane (8% de
l’énergie brute de la ration).

Les porcs et les volailles ne peuvent utiliser avec grand profit la cellulose à cause d’une
flore microbienne très réduite.
Les chevaux et les lapins par contre peuvent l’utiliser grâce aux fermentation
microbienne au niveau de leur ensemble Colon-Caecum.
Rappel anatomie et physiologie de la
2-Digestion des LIPIDES
Chez les non ruminants

-Emulsion par la Bile


-Hydrolyse en glycérol et ac. gras par le Suc Pancréatiques et le Suc
Intestinal

Lipides (émulsionnés) + eau Acides gras + Glycérol


Lipase
La teneur en lipides des rations est faible (2 à 5 %) dont la moitié sous forme d’acides
gras. Ces lipides sont constitués d’acides gras non saturés en C18, acide linolénique dans
les plantes fourragères, linoléique dans les grains.
Les microbes de la Panse en incorporent une partie dans leurs lipides, les transforment
aussi en acide stéarique (C18, saturé) qui sera digéré dans l’intestin.
Rappel anatomie et physiologie de la
3-Digestion des MATIERES AZOTEES
Chez les Porcs
Seuls les protides sont utilisés. Ils sont décomposés en:
-Polypeptides par le suc gastrique,
-Acides aminés par le suc intestinal et le suc pancréatique:

Protéines + eau Polypeptides + eau ac. aminés


Pepsine Trypsine et érepsine

Chez les ruminants


Les ruminants et à moindre mesure les autres herbivores, peuvent utiliser les matières
azotées non protéiques. Le circuit de la digestion est complexe, à savoir:
1. Les matières azotés dites « fermentescibles » (les protéines solubles, le 1/3 des protéines
insolubles et les matières azotées non protéiques) sont dégradées en ammoniac par les
microbes.
Rappel anatomie et physiologie de la
Si l’ammoniac formé n’est pas en excès, et si la ration contient assez de glucides, il
est alors repris complètement par les microbes pour la synthèse de leur cytoplasme
(protéines microbienne).
Si l’ammoniac formé est en excès, il est absorbé en partie par la muqueuse du rumen,
et sera éliminé par le foie sous forme d’urée, mais avec risque de fatigue de cet organe
et d’intoxication. D’où la nécessité de ration équilibrées en énergie et en matières
azotées
•Effets des dégradations des aliments
Digestion des MATIERES AZOTEES
Chez les ruminants
Les ruminants et à moindre mesure les autres herbivores, peuvent utiliser les
matières azotées non protéiques. Le circuit de la digestion est complexe, à
savoir:
2. L’autre partie des protéines alimentaires (les 2/3 restants des protéines insolubles),
et les protéines microbienne, passent dans la Caillette où le suc gastrique les
transforme en polypeptides, puis dans l’intestin dont les sucs pancréatiques et
intestinal les transforment en acides aminés.
Rappel anatomie et physiologie de la
Mais cette répartition des matières azotées en « fermentescibles » et « non
fermentescibles », cette proportion dégradée dans la Panse en ammoniac ou au
contraire dégradée en acide aminés par les sucs digestifs, est très variables selon les
aliments. Si variable qu’elle est la base du calcul des nouvelles normes de valeur azotée
des fourrages destinés aux ruminants dans le système PDI (Protéines Digestibles dans
l’Intestin) destiné à remplacer le système MAD.
Rappel anatomie et physiologie de la
À la fin de la digestion, le contenu digestif se réduit aux substances
suivantes, provenant des aliments et des corps microbiens:

+ des nutriments:
- de l’eau, des vitamines, des sels minéraux
- des sucres simples (en C6), glucose, lévulose, galactose,

- des acides gras et du glycérol,


- des acides aminés.
+ des produits non digérés, qui constitueront les excréments.
IV-Absorption des produits de la digestion (nutriments)
Elle a lieu à travers diverses muqueuses digestives : Muqueuse du
rumen
Rappel anatomie et physiologie de la
Muqueuse du feuillet et de la caillette
Muqueuse de l’intestin grêle
Muqueuse du gros intestin
Muqueuse du gros intestin du cheval

 Muqueuse du rumen

-les AGV (ac. acétique, ac. propionique et ac. butyrique)


-L’ammoniac en excès
 Muqueuse du feuillet et de la caillette
-Eau et sels minéraux
-AGV non absorbés dans le Rumen (10 à 30% du total)
Rappel anatomie et physiologie de la
 Muqueuse de l’intestin grêle

-Tous les nutriments chez les monogastriques (glucose,


glycérol, ac. Gras, ac. Aminés, minéraux, vitamines, eau)
-Chez les herbivores d’autres muqueuses participent au
phénomène d’absorption
 Muqueuse du gros intestin
-Eau et sels minéraux
-AGV surtout ac. acétique résultant de l’attaque microbienne
dans le caecum
Les corps microbiens formés dans le gros intestin sont excrétés
 Muqueuse du gros intestin du cheval
Rappel anatomie et physiologie de la
Elle absorbe en plus une partie des ac. aminés et des
vitamines B provenant de la dégradation des corps
microbiens.
V-Utilisation métaboliques des nutriments absorbés

Les nutriments sont transportés par le sang de l’intestin jusqu’au foie


(régulateur de la composition sanguine) et ensuite vers les cellules où ils
vont participer aux nombreuses réaction chimiques vitales: le
METABOLISME.
1-Le METABOLISME

Ensemble des transformations de matières au niveau cellulaire,


et des échanges d’énergie qui les accompagnent.
Rappel anatomie et physiologie de la
Comporte 2 séries de réactions inverses:
-l’anabolisme
-le catabolisme
l’Anabolisme (de « ana », idée de montée, et « bolein », lancer)

Consiste en la synthèse de nouvelle matière vivante ou


de substances de réserve.
Exige d’importantes quantités d’énergie, stockées dans
les substances synthétisées.
Le Catabolisme (de « cata », idée de descente)

Consiste en des dégradation de substances


Rappel anatomie et physiologie de la
(matières de réserve, constituants cellulaires).
Libérationd’énergie des substances dégradées,
production de déchets (H2O, CO2, urée, …).
2-Variation des nutriments énergétiques selon l’espèce
Les Monogastriques : Utilise le glucose comme source d’énergie
Stocké dans le foie sous forme de Glycogène, le Glucose est
régulièrement mis à la disposition des mitochondries des cellules où
l’énergie du glucose, par le CYCLE DE KREBS, est concentrée dans
l’ATP avec consommation de O2 et formation de CO2.
L’énergie dans l’ATP est disponible pour toute réaction cellulaire.
Le glucose peut servir à la synthèse du lactose (du lait), et du
glycérol et des ac. gras (matières grasses du lait et réserves corporelles).
Rappel anatomie et physiologie de la
Les Ruminants : tirent leur énergie des AGV (66 à 75%)
Le taux de glucose sanguin des ruminants est plus faible que celui
des monogastriques alors que leur taux d’AGV est plus élevé
Taux de glucose Teneur en AGV (ac. acétique)

Chien 70 à 100 mg (pour 100 cc) 1,8 mg (pour 100 cc)

Vâche 40 à 70mg (pour 100 cc) 6 à 12 mg (pour 100 cc)

Les AGV transportés au foie par la veine porte seront transformé


en glycogène et en glucose.
Rappel anatomie et physiologie de la
3-Les nutriments plastiques servent à « façonner » l’organisme
 Rôle (Plastique vient du grec « plasma », chose façonnée):
-Renouvellement des cellules (entretien)
-Formation de nouveaux tissus (croissance)
-Production de lait, laine et oeufs,
-Développement du fœtus,
-Constitution et renouvellement du squelette,
-Constitution et renouvellement des liquides internes (sang,
lymphe, hormones, diastase, etc.).
 Stockage:

-Les ac. aminés sont stockés en faibles quantités dans le sang mais
surtout dans les muscles,
-Les minéraux sont concentrés dans le squelette, dans le foie et en
plus faible quantité dans les liquides internes.
B- Les Nutriments : l’Aliment
I-Définition
L’aliment est un produit qui contient des principes
organiques et inorganiques utilisables en grandes partie par
l’organisme animal sans être nocifs aux doses utilisées :
-Le Lupin est toxique à cause des alcaloïdes contenus dans ses
graines, il est cependant inoffensif avant la fructification,
-La tourbe ne constitue pas un aliment car elle ne renferme pas
des principes utilisables par l’organisme,
-NaCl et Ca3 (PO4)2 sont aussi des produits alimentaires car les
minéraux sont indispensables au métabolisme animal.
Rappel anatomie et physiologie de la
II- Constituants des aliments
1-Composition brute ou élémentaire
- 4 éléments de base: C, O, H et N
-7 éléments en proportion moyenne: P, S, Cl, Ca, Na, Mg et K
-De nombreux éléments-traces ou oligoéléments dont le rôle
important n’est pas en rapport avec leur faible poids:
Fe, Cu, Co, Zn, Mn, I, Sé, Mo, Chrome -
D’oligoéléments non essentiels pour l’organisme:
Si, Ni, Ti, Al, V, B, Pb, Sn
2- Combinaisons chimiques groupant ces atomes
-L’eau
Représente un pourcentage très variable selon les aliments
-78 à 92% dans les betteraves fourragères
-70 à 88% dans l’herbe verte
-50 à 80% dans les silages
-15 à 20% dans les foins et les grains
Étant donné les grandes variations de l’humidité, les aliments seront
toujours comparés sur la base des teneurs en
Nutriments par rapport au kg.MS
-La Matière Sèche (MS)

Substances organiques; et Substances minérales


Rappel anatomie et physiologie de la

 Substances organiques

-Matières hydro-carbonées ou ternaires (C, O et H) : Glucides et lipides;


-Matières azotées ou quaternaires (H, C, O et N): Protéines et MANP; et
-Vitamines: substances organiques complexes et indispensable
 Substances minérales

-Éléments essentiels: Majeurs : Ca, K, Mg, Na, S, P, Cl


Traces : Fe, Mn, Cu, Co, I, Zn, Mo, Se, Cr
Rappel anatomie et physiologie de la

-Éléments non essentiels : Si, Ni, Ti, Al, V, B, Pb, Sn


Rappel anatomie et physiologie de la

3- Analyse des aliments


Méthodes chimiques ou bromatologiques: Analyses classiques

Divise l’aliment en 6 fractions:


Humidité,
Cendres totales,
Protéines brutes,
Extrait éthéré,
Fibre brute, et
Extractifs non azotés.

1-Glucides
Définition
Les glucides sont des composés neutres contenant du carbone (C), de l’Hydrogène
(H) et d’Oxygène (O);
L’H et l’O sont présents dans les mêmes proportions que dans la molécule d’eau
(H20)
Synthèse

Les glucides que l’on trouve dans les végétaux sont le résultat de l’assimilation
chlorophyllienne ou photosynthèse (mise en réserve de l’énergie solaire sous
forme de constituants des plantes, principalement sous forme de glucides).
Rappel anatomie et physiologie de la
Classification des glucides

Classification scientifique suivant les résultats de l’hydrolyse


Classification suivant la rapidité de digestion
Rappel anatomie et physiologie de la
 Classification suivant la rapidité de digestion
-Sucres solubles
Les sucres ou glucides solubles ou cytoplasmiques, existant à l’état
libre dans les tissus végétaux.
Les sucres les plus simples sont les C6 et les C12
La digestion des sucres est simple et rapide et les produits passent
directement dans le sang à travers la paroi intestinale.
Exemple: le Glucose (C6), le Lactose (C12), etc
Rappel anatomie et physiologie de la

-Polysaccharides (Insoluble dans l’eau ; leur digestion est plus longue)


Homopolysaccharides
L’Amidon
La Cellulose
L’Amidon

Substance de réserve des végétaux.


Les tubercules et les graines en sont riches
Rappel anatomie et physiologie de la
La Cellulose

Polyoside constituant toutes les membranes végétales.


Le taux de cellulose augmente avec l’âge des plantes.
Sa digestion n’est possible que chez les animaux
pourvus d’une certaine flore microbienne (herbivores
et notamment ruminants). Cette digestion est lente.
Elle est plus ou moins polymérisée et peut se présenter
sous 2 formes: amorphe et cristalline
Hétéropolysaccharides
Les Hémicelluloses
Les Pectines et La Lignine
Rappel anatomie et physiologie de la

Les Hémicelluloses Polyholosides non cellulosiques associés au


sein d’une substance amorphe, les
substances pectiques.
Les plus répandues chez les graminées sont
les xylanes

Les Pectines De notre biochimique assez proche des


précédentes
Contiennentsurtout de l’acide de
galacturonique
Rappel anatomie et physiologie de la

La Lignine Constituant du bois, elle est totalement indigestible.


Dans les végétaux âgés, les arbres et arbustes, etc.
Pour certains auteurs: « La lignine n’est pas un glucide ».
Non pas dégradée par les micro-organismes de la panse,
entrave le bon déroulement de la digestion des parois.
Rôle des glucides dans l’alimentation animale

Aliments énergétique: 1g - - - - - - -> 4,1 Kcal


Combustibles aux cellules:Multiplication et croissance cellulaire, maintien de
l’homéothermie, contractions musculaires, sécrétions lactées, hormonales et
digestives.
Rappel anatomie et physiologie de la

Source principale des matières grasses synthétisées par l’organisme animale


Permettent le métabolisme non toxique des graisses en évitant
l’accumulation d’acétone dans l’organisme
Un régime très pauvre par rapport aux matières azotées et grasses est
responsable de troubles d’acétonémie
Acétonémie
Symptômes Manque d’appétit pour le concentré, amaigrissement, baisse des
productions, odeur du lait, de l’urine et de l’air expiré.
Rappel anatomie et physiologie de la

Causes
Sous-alimentation énergétique après vêlage;
Alimentation trop intensive durant le tarissement (gestation).
Plus fréquent chez les vaches grasses au moment du vêlage.
Traitement Administration de glucose: 200 g de glucose ou de saccharose 2
fois par jour, mélangé au concentré.
Rappel anatomie et physiologie de la

2-Lipides
Rappel anatomie et physiologie de la

Classification des lipides


Rappel anatomie et physiologie de la

Principaux groupes Constitution Exemples

Palmitine
Stéarine
Glycérides Glycérol + acides gras Oléine
Lipides
simples Stérides Stérols + acides gras Cholestérol
Myéline
Lipides complexes Alcools + acides gras + azote + phosphore Lécithine

La nature des lipides formés dépend de la formule de


l’acide gras et de celle de l’alcool qui lui est associé
Tome I / Page 42 / Les principaux ac. Gras dans les huiles et graisses (d’après Jacob)
Classification des lipides
Acides gras essentiels
ac. linoléique Dévelop. du rat
Ac. Gras essentiels
ac. linolénique et arachidonique Correction des
-volailles,
symptômes de
déficience-Porcs,
-Veaux et chèvres
Une importante proportion de ces ac. (Linoléique et Linolénique) subit
le processus d’hydrogénation; soit la possibilité, pour les ruminants,
d’une insuffisance en ac. gras essentiels.
Rappel anatomie et physiologie de la
Nombre Nombre de Teneur (en % du poids)
Acides gras d’atomes de doubles 0à5 5 à 25 Plus de 25
carbone liaisons
Butyrique 4 0 Beurre
Caprylique 8 0 Beurre Palmiste
Caprique 10 0 Beurre Palmiste
Laurique 12 0 Beurre
Nombreuses huiles
Myristique 14 0 Beurre, Palmiste Palmiste
et graisses

Nombreuses huiles
Palmitique 16 0 Colza Palme, lard, suif
et graisses
Nombreuses huiles
Stéarique 18 0 Lard, suif Beurre de cacao
et graisses
Nombreuses huiles
Palmitoléique 16 1 Poisson, Baleine
et graisses
Nombreuses huiles et
Oléique 18 1 Id Palmiste, Poisson
graisses
Nombreuses huiles
Gadoléique 20 1 Poisson «
et graisses
Erucique 22 1 « « Colza
Palmiste, beurre de Olive, Colza, lard Arachide, coton, soja,
Linoléique 18 2
cacao Palme, Poisson tournesol, maïs
Linolénique 18 3 Soja, colza « «
Arachidonique 20 à 24 4à6 Lard Baleine Poisson
Rappel anatomie et physiologie de la
Propriétés des graisses
Hydrolyse

Le processus se produit naturellement sous l’influence des lipasses du tube


digestif qui donnent un mélange de mono et diglycérides avec des acides gras
libres.
Les lipases bactériennes sont responsables de l’altération des graisses alimentaires,
odeur rance provoquée par certains acides gras libres
Oxydation

Les acides gras non saturés subissent une oxydation au niveau du carbone
adjacent à la double liaison.
Les hydropéroxydes formés peuvent à leur tour donner des aldéhydes et
cétones insaturés.
Ces processus sont accélérés par les métaux lourds (Cu et Fe) et les UV.
Rappel anatomie et physiologie de la
Antioxydants

Les graisses naturelles contiennent des


antioxydants qui protègent les acides
insaturés de l’oxydation (phénols, quinones,
tocophérols, acide gallique, gallates).

Hydrogénation

C’est le procédé qui consiste à saturer les doubles liaisons par l’hydrogène.
L’acide oléique donne l’acide stéarique de la manière suivante
acide oléique + H2 - - - - - - - -- - - > acide stéarique
Le processus est utilisé pour la production de margarine à partir d’huiles végétales
Rappel anatomie et physiologie de la
Phospholipides

Ce sont des constituants du complexe lipoprotéique des membranes biologiques


lécithines, céphalines, sphingomiélines.
Ils jouent un rôle important comme agent émulsifiant des systèmes biologiques
(dans le Duodénum par exemple
Glycolipides

Les lipides des graminées et légumineuses fourragères qui forment la majeure


partie des graisses alimentaires des ruminants, sont la plupart (60%) des
galactolipides.
Cires

Les cires sont en fait des lipides simples consistant en un acide gras combiné avec
un alcool de haut poids moléculaire. Elles sont solides à température ordinaire.

Stéroïdes
Les stéroïdes comprennent des composés biologiques essentiels tels les stérols, les acides
biliaires, les hormones sexuelles et corticosurrénales.
Les stérols comprennent:Phytostérols et Mycostérols (non absorbés par les
animaux), zoostérols.
Les zoostérol comprennent le cholestérol, important constituant du cerveau, et le
7-dihydrocholestérol, précurseur de la VD3.

L’ergostérol est un phytostérol largement distribué qui est aussi le précurseur de


la VD2 et entre dans la formation de la VD3.
Les acides biliaires jouent un rôle important dans le duodénum car ils collaborent
à l’émulsion des graisses et à l’activation de la lipase
Rappel anatomie et physiologie de la

Rôle des lipides

Les lipides ont un pouvoir calorifique plus élevé que celui des glucides
1 g de lipide - - - - - - - - - > 9,3 Kcal
1 g de protide - - - - - - - - > 5,65 Kcal
1 g de glucide - - - - - - - - > 4,1 Kcal
Employé pour augmenter la valeur énergétique des rations (Volailles)

Des poudres de lait reconstituées plus riches en MG (34% au lieu de 17%) sont
utilisées en finition des veaux de boucherie.
Rappel anatomie et physiologie de la

Ac. gras indispensables: ac. linoléïque, linolénique et arachidonique (VF)


Les vitamines solubles dans les graisses nécessitent la présence de lipides

Les acides gras influent sur la qualité et la quantité des MG produites:


-Les graisses et le beurre formés à partir d’amidon sont fermes (point de fusion élevé)
-Les graisses formées à partir des AGV ont des propriétés variables:
Les foins et les silages favorisent la fermentation acétiques profitant la synthèse des
MG du lait;
Les farines de légumineuses favorisent les fermentation butyrique et propionique
profitant à la synthèse des graisses de réserve;
L’herbe jeune de début d’hivernage, peu cellulosique, tend à abaisser le taux butyreux
du lait
Rappel anatomie et physiologie de la

-Les graisses provenant des MG alimentaires ont des caractéristiques très voisines

Les MG alimentaires peuvent communiquer des goûts et des odeurs


désagréables aux graisses animales : goût de poisson, odeur rance, etc. Le
renouvellement des graisses de l’animal étant complet au bout d’un mois, c’est
surtout au cours du dernier mois d’engraissement que la nature des MG doit
retenir l’attention.
3 Matières azotées
Définition

Les MA comprennent les Protéines et les MA non-protéiques.

3-1 Matières azotées Protéiques


Définition

Le noyau et le cytoplasme de toutes les cellules (végétales comme animales) sont


constituées de matières azotées dosant 16% d’azote: les protéines.
Les protéines sont des molécules complexes formées d’un grand nombre
d’acides aminés assemblés en longues chaînes selon des séquences bien précises.
Ces composés organiques à haut moléculaire contenant C, H, O, N et
généralement S (Soufre).
Synthèse des Protéines, ou Protéogénèse

Tome I / Page 48 / Figure: Synthèse et Décomposition cycliques des protéines

Elle s’effectue en 2 étapes:


•Étape 1: Synthèse des acides Aminés
2 CH3 – CO – COOH + 2 NH3 --------> 2 CH3 – CHNH2 – COOH + O2

•Étape 2: La construction des protéines


Elle est semblable à la composition de phrases
=> Fournir aux cellules tous les a. a. qui leur sont nécessaires
Classification des protéines
Les protéines sont classées suivant la complexité de leur molécule:
-les a. a. sont les unités de construction des protides, ils sont en petite
quantité à l’état libre dans les aliments;
-Les polypeptides sont constitués de 2 ou de plusieurs a. a. (moins de
100). Certains sont libres (Insuline, Ocytocine, Vasopressine, etc.);
-Les protéines sont des assemblages de très nombreux a. a. et parfois
d’autres corps non protidiques.
Rappel anatomie et physiologie de la
Masse
moléculaire Réactions de
Principaux groupes Constitution Type
(ordre de coloration
grandeur)

ACIDES AMINÉS R–CH(NH )–COOH Alanine 100 Négatives


2

100 x n Positives ou
Quelques dizaines négatives
POLYPEPTIDES Sécrénine (5 000 pour la
d’a. a. sécrétine)
suivant les
polypeptides

De quelques
dizaines à quelques
HOLOPROTIDES Nombreux a. a. Ovalbumine centaines de Positives
milliers (44 000
pour l’ovalbumine)

Nombreux a. a. Hémoglobine 68 000


+
HÉTÉROPROTIDES Positives
Groupement non
protidique Nucléoprotides Plusieurs millions
Protéines fibreuses :
-Protéines animales insolubles très résistantes aux enzymes digestives
-Collagènes (30% des protéines du corps des mammifères), protéines du
tissu conjonctif, riches en tryptophane ;
-Élastine : protéines du tissu élastique (tendons, artères);
-Kératines: protéines des productions épidermiques (poils, laines, etc.)
riches en cystine.
Rappel anatomie et physiologie de la
Protéines globulaires:
-Albumines, solubles dans l’eau, coagulables par la chaleur, présentes dans
œufs, lait, sang, nombreuses plantes;
-Globulines, insolubles partiellement dans l’eau, présentes dans œufs, lait,
sang, graines,
-Histones, noyau de la cellule, associées à l’ADN
-Protamines, protéines de faible poids moléculaire associées avec les
acides nucléiques, riches en arginine et dépourvues de tryptophane,
tyrosine et d’ac. aminés soufrés.
Protéines conjuguées:
-Leur hydrolyse donne des a. a. et 1 groupe prosthétique non protéique
-Phosphoprotéines contiennent de l’ac. Phosphorique, Ex: Caséine du lait
-Glycoprotéines, sécrétions muqueuses qui sert de lubrifiant
Rappel anatomie et physiologie de la
-Lipoprotéines, composants des membranes cellulaires, jouent un rôle dans
le transport des lipides
-Chromoprotéines contenant un pigment : hémoglobine, hémocyanine, etc.
-Nucléoprotéines dont le groupe prosthétique est des ac. nucléique
possédant un poids moléculaire très élevé.
Acides aminés essentiels

Les animaux ne peuvent synthétiser le groupe aminé ; pour construire


leurs protéines, ils ont besoin d’une source alimentaire d’a. a.. Certains a. a.
peuvent être produits à partir d’autres suivant le processus de transamination
mais d’autres ne peuvent être élaborés dans l’organisme animal et sont dits «
acides aminés essentiels ».

3-2 Matières azotées Non-Protéiques


Définition
Rappel anatomie et physiologie de la
La plupart des aliments végétaux contiennent, en plus des protéines, des
matières azotées moins évoluée, comme l’Urée, la Glutamine et
l’Asparagine.
Ces MA Non-protéiques sont à mi-chemin entre les MA minérales, les nitrates,
et les MA organiques, les protides.
Ces MA sont surtout présentes dans les végétaux jeunes.
Amines

Ce sont des composés basiques formés par substitution de radicaux


hydrocarbonés univalents quelconques à l’hydrogène de l’ammoniac présents
en petites quantités chez les plantes et les animaux. De nombreux micro-
oranismes peuvent produire des amines par la décarboxylation des a. a..
La bétaïne apparaît dans la betterave sucrière et provient de
l’oxydation de la choline.
Rappel anatomie et physiologie de la
Ce sont des composés dérivant de l’ammoniac ou d’une amine primaire ou
secondaire par substitution de radicaux acyles à l’hydrogène.
Asparagine et glutamine sont des amides importants qui dérivent des
a. a. aspartique et glutamique.
L’urée est un amide qui représente le plus important produit final
du métabolisme de l’azote chez les mammifères.
Acide urique

Chez les primates, l’acide urique est le produit final du


métabolisme de la purine et se retrouve dans les urines.
chez les oiseaux, l’acide urique est le principal produit terminal du
métabolisme de l’azote et il correspond à l’urée des mammifères.
Nitrates
Rappel anatomie et physiologie de la
Les nitrates sont présents dans les plantes: réduits en nitrates
notamment dans le rumen, ils deviennent dès lors toxiques pour les animaux.
les animaux ne peuvent pas utiliser directement ces composés azotés non-
protéiques trop peu évolués. Par contre, les microbes du rumen peuvent les
utiliser partiellement pour fabriquer leurs protéines; ce sont ces protéines
microbiennes que les herbivores peuvent ensuite digérer et utiliser.

3-3 Rôle des MA dans l’alimentation animale


Les protides ou plutôt les a. a. qui en dérivent passent dans le sang ; ce sont des
matériaux de construction de ces cellules et de leurs sécrétions.
Ce sont des aliments plastiques qui assurent :
-Le renouvellement continuel des cellules (notion d’entretien)
-L’accroissement du nombre de cellules et de leur taille (notion de
croissance)
-Les sécrétions nécessaires au fonctionnement de l’organisme: hormones,
diastases digestives, enzymes intracellulaires, …)
Rappel anatomie et physiologie de la
-Les productions riches en protéines: lait, fœtus, œufs, laine, etc..
Lorsqu’ils sont apportés en excès, les a. a. peuvent être aussi dégradés en énergie
mais avec une élimination d’azote sous la forme d’urée.
1 g de protéine dégage 5,65 Kcal – 1,55 Kcal contenue dans l’urée = 4,1 Kcal

Les monogastriques se différencient des ruminants par leurs besoins particuliers


en composés azotés : 10 a. a. essentiels ont été déterminés. La microflore du rumen
supplée par ses synthèses aux besoins différenciés des ruminants en produits
azotés.

4-Vitamines
Définition:
-Substances organiques dont les formules contiennent des oligo-éléments
-Indispensables au bon fonctionnement de l’organisme qui ne peut les synthétiser
-Catalyseur de réactions du métabolisme cellulaire
-Action spécifique
Rappel anatomie et physiologie de la
-Leur carence provoque des avitaminoses ou des hypovitaminoses
-Compensent les déséquilibres alimentaires ou le manque d’hygiène
-Elles sont fragiles, détruites par la chaleur, l’oxydation et la lumière
Classification :
Vitamines liposolubles
Elles sont solubles dans les corps gras. La plupart d’entre elles
entrent dans la constitution des hormones (hormovitamines). Leur
stockage dans l’organisme est possible.
Vitamine A Axérophtol

Vitamine D (D2, D3) Antirachitique

Vitamine E Tocophérols

Vitamine K Antihémorragique
Vitamine F Acides gras désaturés: acides linoléique, linolénique, aracidonique
Rappel anatomie et physiologie de la
Vitamines hydrosolubles
Elles sont solubles dans l’eau. Elles jouent exclusivement le rôle
de catalyseurs dans les réactions du métabolisme (enzymovitamines). Elles
ne peuvent se mettre en réserve dans l’organisme.
Vitamine du groupe B
B1 Thiamine B3 ac. Panthoténique, biotine, ac. Folique, Choline

B2 Riboflavine B12 Cyanocobalamine

PP Nicotinamide Vitamine C Acide ascorbique

B6 Pyridoxine Vitamine P Critine, antiperméabilité capillaire

Vitamine Liposoluble
Vitamines A
Formule C20H29OH
Elle se présente sous une forme cristalline jaune pâle insoluble dans l’eau
mais soluble dans les graisses et leurs solvants.
Rappel anatomie et physiologie de la
Elle est rapidement détruite par oxydation à l’air et à la lumière
Elle s’accumule dans le foie, l’accumulation dépend de l’espèce animale.
Vitamine Liposoluble
Le jaune d’œuf et le Espèce Réserve de vitamine A dans le foie en µg/g (valeur
lait sont des sources moyenne)
importantes dont la Porc 30
richesse dépend Vache 45
essentiellement de
Mouton 180
l’alimentation
Cheval 180
Rat 75
Homme 90
Volaille 270
Poissons 600 à 3 000
Ours polaire 6 000
Rappel anatomie et physiologie de la
Vitamine Liposoluble / VitamineA
Provitamine
La vitamine A existe chez les plantes sous la forme d’un précurseur ou
provitamine.

Certains caroténoïdes peuvent être convertis en Vit A par l’animal: α, β et γ


caroténes, cryptoxanthine (plantes supérieures), myxoxanthine (algues).

Le β carotène est le précurseur le plus largement distribué et le plus actif.


Les végétaux verts sont d’excellentes sources de β carotène.
Les carotènes sont détruits par oxydation spécialement à haute température.
Les aliments exposés à l’air et à la lumière perdent leurs provitamines.
Le grain de maïs jaune contient également du carotène. Il est présent
également dans certains tissus animaux : graisse des bovins et des chevaux,
jaune d’œuf, graisse du lait.
Rappel anatomie et physiologie de la
La conversion du carotène en vitamine A se produit au niveau de la
paroi intestinale et aussi dans le foie.

Théoriquement;une molécule de β carotène donne naissance à 2


molécules de vitamine A ;mais l’efficacité chez l’animal n’est pas aussi élevée
et le carotène est moins aisément absorbé que la vitamine A.
La concentration en VA est exprimée en unités internationales (U.I).

NB : 1 U.I. = l’activité de 0,3 µg de VA sous forme alcoolique et cristalline (0,344 µg


d’acétate de VA).
La VA est produite actuellement par synthèse sous une forme pure.
Le carotène s’exprime en mg / kg.
Rappel anatomie et physiologie de la

La VA agit au niveau du métabolisme de l’azote et de la division


cellulaire et à ce titre, elle intervient dans toutes les fonctions qui mettent en
jeu la multiplication et le renouvellement des cellules.
-Croissance générale et notamment celle des os
Rappel anatomie et physiologie de la
-Renouvellement des cellules de la rétine et formation d’un pigment
visuel
-Renouvellement des cellules épithéliales
Rappel anatomie et physiologie de
la digestion; les nutriments

Symptômesdecarence
Lessigneslespluscaractéristiques
chez le jeune sont une perte
progressive de l’appétit, un retard de
croissance,lepoilpiqué,unepeau
souventsquameuse,destroublesde
la vision. La cécité nocturne
caractéristique du début de la
carence et la photophobie se
compliquentdelésionsdelapapille
optique,dekératiteaveculcération
delacornéepouvantaboutiràla
Chezle bovinadulte : altérationdupoil
etdelapeau,xérophthalmie,diminutiondela
fécondité.
Chezles veaux: pertedelavuedansles
casextrêmes,diminutiondelarésistanceaux
infectionssurtoutintestinales(diarrhées).
Chezles moutons: agneauxnésfaibles
etmorts.
Chezles porcs: xérophtalmie,cécité,
retarddelacroissance.
Chezles volailles: tauxdemortalité
élevé,altérationduplumage,croissanceretardée,
diminutiondelaponte.
-Ruminants adultes: (Graphique_Tome I_Page 61)
La teneur du sang en VA et celle du lait varient au cours de l’année.
La chute hivernale de cette teneur entraîne: des chaleurs peu
apparentes, des troubles de la fécondité et en fin d’hiver, des veaux chétifs
parfois aveugles et morts-nés.
L’allongement de la période de pâturage, la distribution de bon foin,
d’ensilage, de choux fourragers limitent cette chute.
-Veaux: (Graphique_Tome I_Page 61)
Le colostrum riche en VA et anticorps doit être distribué au veau dès
les 1ères heures qui suivent la naissance et pendant la 1ère semaine.
La distribution d’un supplément de vitamine au veau ne peut abaisser
la mortalité due à une alimentation de la mère carencée en VA.

Au contraire, l’injection de VA à la mère (équivalent de 30 000 UI/j


pendant les 6 dernières semaines de la gestation) s’est révélée très efficace.
La VA pourrait également jouer un rôle dans la synthèse d’anticorps.
•Vitamines
Vitamine Liposoluble / VitamineA Alimentation
en VA
-Porc et volaille:
La fourniture de fourrage vert ne peut être envisagée que pour la
truie en gestation qui a accès au pâturage. Dans tous les cas, la VA est
fournie par l’aliment concentré ; lors de besoins spéciaux, elle sera ajoutée
à l’eau de boisson.

•Vitamines
Vitamine Liposoluble
Vitamine D
Les 2 formes importantes de vitamine D sont l’ergocalciférol (vitamine
D2) et le cholécalciférol (vitamine D3).
Les vitamines D sont insolubles dans l’eau et solubles dans les graisses
et leurs solvants. Elles sont moins sensibles que la VA à l’oxydation.
Rappel anatomie et physiologie de la
Sources
La distribution des vitamines D est limitée. Elles se rencontrent
rarement chez les plantes sauf dans les fourrages séchés au soleil. Chez les
animaux, on rencontre la vitamine D3 dans certains tissus: foie (surtout chez
certains poissons), jaune d’œuf, colostrum (6 à 10 fois plus que dans le lait
ordinaire).
Provitamines
Deux stérols sont des précurseurs des vitamines D2 et D3
respectivement l’ergostérol et le 7-dihydrocholestérol.
La conversion qui nécessite de l’énergie se fait grâce à la radiation
solaire (longueurs d’onde 230 à 297 mµ) au niveau de la peau et de sécrétions.
L’absorption de vitamine peut se faire à travers la peau en massant
avec l’huile de foie de poisson.
Rappel anatomie et physiologie de la
L’unité internationale de VD est définie par l’activité de 0,025 g de
vitamine D3 cristallisée.

•Vitamines
Vitamine D3
Vitamine Liposoluble / Vitamine D
(Cholécalciférol)
Rappel anatomie et physiologie de la
3

Squelette Foie
Ca PO4

+ -
25 hydroxycholécalciférol
Ca
PO4 1, 25 dihydroxycholécalciférol
Ca
+ Reins
Tube digestif
+

PO4

Métabolisme de la vitamine D
Rappel anatomie et physiologie de la

Symptômes de carence
Chez les jeunes animaux, la carence se traduit par du
rachitisme, perturbation de l’ossification, qui se caractérise par des os faibles et
fragiles.
Chez le veau, il y a des boiteries et des déformations des membres.
Chez les porcs, on enregistre un gonflement des articulations, des fractures et
parfois de la paralysie.
Le terme rachitisme est réservé aux jeunes; la croissance est très souvent
compromise.
Chez l’adulte, la carence en VD se traduit par l’ostéomalacie.
Rappel anatomie et physiologie de la
Alimentation en VD
L’ensoleillement des animaux est la toute 1ère condition d’un bon état
vitaminique D et d’une bonne ossification.
Cependant, plus les conditions d’élevage deviennent artificielles et
plus la supplémentation en VD de synthèse associée à la VA est indispensable.
Les aliments composés sont couramment supplémenté en VD.

•Vitamines
Vitamine Liposoluble
Vitamine E
La VE est un groupe de substances actives: 8 formes naturelles

-4 formes saturées: α, β, γ et « gamma » tocophérols la


forme α est la plus active et la plus commune
Rappel anatomie et physiologie de la
-Les formes non saturées sont α, β, γ et « gamma » tocotriénols seule
la forme α est active

Sources
La VE est largement distribuée dans les aliments, fourrages verts, feuilles, grains.
Les pertes pendant le fanage sont importantes (90%) et par contre réduites lors
du séchage artificiel et de l’ensilage.
Les produits animaux sont pauvres en VE. Des préparations synthétiques de «
gamma »-tocophérol et d’acétate sont disponibles.
L’UI correspond à l’activité spécifique de 1 mg d’acétate de « gamma »tocophérol
synthétique.
Rappel anatomie et physiologie de la
Rôle de la VE
Un antioxydant biologique, avec action stabilisatrice à l’égard des ac. gras
polyinsaturés, de la VA, des hormones et des enzymes.
Le Se et la VE peuvent se remplacer dans la ration pour jouer ce rôle antioxydant
et en particulier, pour prévenir la myopathie dyspnée jeunes ruminants).
L’absence de VE provoque la stérilité mâle et femelle chez le rat.
Symptôme de carence
Condition Animal Tissu touché
Dégénérescence testiculaire Rat Testicules
Dystrophie musculaire Agneau, veau, porc, poulet, Muscles et cœur
rat
Encéphalomalacie Poulet Cervelet
Diathèse excudative Poulet, agneau Capillaires
Nécrose du foie Porc, rat Foie
Rappel anatomie et physiologie de la
Symptôme de carence
La maladie du muscle blanc du veau de boucherie nourri au lait donne
une viande trop blanche et exsudative qui doit être saisie à l’abattoir.
La myopathie par carence exclusive en VE est une maladie à l’évolution
rapide et grave et irréversible.
L’encéphalomalacie du poulet cause des troubles de la démarche, des
paralysie et des lésions du cervelet.
La diathèse exsudative est une maladie vasculaire du poulet caractérisée
par un œdème du tissu graisseux sous-cutané associé avec une perméabilité
anormale des parois des vaisseaux capillaires.

•Vitamines
Vitamine Liposoluble
Rappel anatomie et physiologie de la
Vitamine K
Un certain nombre de substances ont des activités de la VK. La plus importante
est la vitamine K1: Phytolménaquinone.
Les VK sont peu solubles dans l’eau, solubles dans les graisses, stables à
température ordinaire, détruites par la lumière solaire.
Sources
La vitamine K1 est présente dans les fourrages verts. Les quantités
présentes dans les aliments d’origine animale dépendent de l’alimentation reçue;
le jaune d’œuf et la farine de poissons sont de bonnes sources.
Action de la VK
Cette diastase synthétisée dans le foie permet la coagulation du sang par
transformation du fibrinogène en fibrine. Sa carence se manifeste par des
hémorragies, notamment au niveau de l’intestin des volailles atteintes de
coccidiose.
Chez les ruminants et le porc, les synthèses bactériennes du tube digestif
sont suffisantes pour couvrir les besoins.
Le Melilotus alba contient une antivitamine K (le Dicoumarol) qui abaisse
le taux de prothrombine du sang.
Les carences sont donc très rares chez les animaux sauf lors de l’addition
de coccidiostatiques, de sulfamides et d’antibiotiques qui perturbent cette flore
intestinale. Dans ces cas, l’addition de VK à l’aliment s’impose.
•Vitamines
Vitamines Hydrosolubles
Vitamines du groupe B
Ces vitamines sont solubles dans l’eau et la plupart sont des coenzymes.
Les ruminants et les autres herbivores, disposant d’une flore
microbienne importante, capable de réaliser la synthèse des vitamines du
groupe B, en sont généralement bien pourvus.
Cette synthèse est réalisée au niveau du rumen et du colon-cæcum et
l’absorption se fait dans la caillette et les intestins.
Chez les veaux non-sevrés, la synthèse est très insuffisante et aussi
perturbée par l’emploi d’antibiotiques alimentaires ou thérapeutiques.
B2: Riboflavine
B3
: Acide pantothénique
Vpp: Niacine

B6 : Pyridoxine
B12 :
Cyanocobalamine
Biotine
ou
Vitamine H

OBSERVATIONS
EFFETS DE CARENCES CHEZ LES
VITAMINES PRINCIPALES SOURCES (fréquence des carences
VOLAILLES sensibilité de la vitamine)
B1 ou THIAMINE Polynévrite aviaire: paralysie due à un Enveloppes des céréales, levures. Carence rare; Vitamine assez ou ANEURINE mauvais
métabolisme des glucides stable dans les aliments.

B2 ou Doigts recroquevillés. Diminution de la ponte Peu dans les céréales, beaucoup dans les Carence fréquente; Vitamine RIBOFLAVINE
ou produits laitiers, levure, farines de résistante à la chaleur et aux
et de l’éclosabilité.
LACTOFLAVINE luzerne et de poissons. oxydants.
Dans tous les aliments (pantos = tous),
B3 ACIDE Diminution de la croissance, de l’emplumage, surtout dans la levure, les produits Carence assez fréquente; Vitamine
PANTOTHÉNIQU de la ponte et de l’éclosabilité. Dermatose sur fragile; Supplémentation sous
laitiers, la farine de luzerne, les produits
E les pattes et le bec. forme de pantothénate de calcium.
d’origine animale
Carence rare; Vitamine résistante à
B4 ou Manque d’appétit, de croissance et la chaleur et aux acides, mais
PYRIDOXINE ou «
d’emplumage sensibles à la lumière et à
ADERMINE l’oxydation
Carence fréquente avec le maïs,
PP ou NIACINE Pellagre chez l’homme: lésions de la peau et pauvre en tryptophane, nécessaire
ou ACIDE de la cavité buccale. Retard de croissance «
à la synthèse de la V par
NICOTINIQUE chez les volailles. PP
l’organisme. Vit très résistante
B12 ou Anémie et arrêt de croissance. Diminution de Pas dans les végétaux, Uniquement dans Carence rare chez les jeunes,
CYANOCOBALA la ponte et l’éclosabilité (Vitamine les produits animaux d’où son nom fréquente chez les adultes s’ils
MINE ou indispensable à la synthèse des hématies et Animal Protein Factor (APF), les reçoivent surtout des protéines
ANTLANÉMIQU des nucléoprotéines, et au métabolisme des apports de méthionine limitent les végétales. Supplémentation très
E protides). besoins de vitamine B12. fréquemment pratiquée.
Perosis: déformation des os longs des pattes. Supplémentation très souvent
CHOLINE « Dû aussi à la carence en manganèse. pratiquée.
BIOTINE ou Dans tous les aliments, surtout les
Retard de croissance et dermatose.
Vitamine H végétaux Carence rare, vitamine sensible à
Retard de croissance et d’emplumement, la chaleur. ACIDE FOLIQUE Tous les
aliments végétaux et animaux.
dépigmentation des plumes.
Rappel anatomie et physiologie de la

•Vitamines
Vitamines Hydrosolubles
Vitamine C

C’est connu sous la forme chimique de l’ac. Ascorbique.


Elle est soluble dans l’eau et possède des propriétés acides et réductrices.
Sa destruction en conditions alcalines est accélérée par la lumière.

Sources Dans les fruits et légumes verts.

L’ac. ascorbique est disponible dans le commerce


Rappel anatomie et physiologie de la

Action La VC, antiscorbutique, est synthétisée chez la plupart des espèces


animales. Elle est insuffisante chez l’homme et le lapin. Le scorbut
apparaît chez l’homme suite à la consommation exclusive de
conserves par le gonflement des articulations, de hémorragies
internes et le déchaussement des dents.
Elle joue un rôle dans les phénomènes d’oxydo-réduction cellulaire
Vitamine C Symptôme de carence
Les animaux domestiques ne requièrent pas de VC dans leur alimentation
(synthèses à partir du glucose); les symptômes sont inconnus.
La VC peut, dans certains cas, remplacer partiellement la plupart des
vitamines qui viendraient à manquer jouant ainsi un rôle d’épargne.
Rappel anatomie et physiologie de la

Le taux sanguin de VC peut chuter en cas de stress, d’effort intense ou de


productions élevées.
La supplémentation en VA, VD et VE augmente les besoins en VC.

•Vitamines
Hypervitaminoses
Pas à craindre dans les conditions naturelles (Attention VA et VD de synthèse)

L’excès de VA peut entraîner une perturbation de la synthèse de


vitamine D3, un blocage de la thyroïde et des carences en VB et VC.
L’excès de VD entraîne des troubles graves par suite des
calcalcifications aberrantes qu’elle induit.
Rappel anatomie et physiologie de la

Un syndrome analogue à l’hypervitaminose D sévit en Amérique du


Sud chez des bovins pâturant Solanum malacoxylan qui renferme une
grande quantité d’un hétérosine générateur d’un aglycone semblables
sont enregistrés en Allemagne suite à la consommation de Trisetum
flavescens.

•Vitamines
Antivitamines

Les vitamines peuvent être détruites ou inactivées par certaines


substance antagonistes, les antivitamines.
Les thiaminases contenues dans certains poissons crus détruisent la
vitamine B1.
Rappel anatomie et physiologie de la

Le dicoumarol contenu dans le mélilot inactive la VK.

5-Minéraux
L’analyse des aliments et des organismes animaux classe les minéraux en
2 groupes :
-les minéraux majeurs ou macro-éléments: Ca, P, S, K, Na, Mg,
Cl
-Les oligo-éléments ou micro-éléments contenus en très
faibles quantités mais indispensables: Fe, Zn, Cu, Mn, I, Co,
Mo, Se, Cr.
Les chercheurs font entrevoir que 31 autres minéraux pourraient avoir
un rôle métabolique dans les tissus animaux.
Rappel anatomie et physiologie de la

Rôle des minéraux


Éléments plastiques constitutifs de l’organisme et de ses productions
-Élaboration de substances au sein de l’organisme
-Le squelette représente 10% du poids du corps et contient 2/3 de substances
minérales qui totalisent 99% du Ca et 80% du P corporels.
-Les liquides internes: sang et lymphe contiennent 8 à 9 ‰ de sels minéraux
dissous (NaCl, sels de Ca, Phosphates, carbonates, etc.) qui participent aux
fonctions vitales: absorption cellulaire, élimination du CO2.

-Les productions exportent des quantités importantes de substances minérales


(lait, œufs, laine, fœtus).
Rappel anatomie et physiologie de la
Régulateur des fonctions de l’organisme
Ils entrent dans la constitution moléculaire des enzymes, hormones et de
certaines vitamines qui commandent ou régularisent les grandes fonctions de
l’organisme: digestion, croissance, reproduction.

Utilisation des minéraux par l’organisme


Ca I Ca fi
Ca fe Ca F
Ca45 fi

Ca Er
Ca Es

Ca45 Er
Ca45 Es

to x to + x
Rappel anatomie et physiologie de la

Macro-éléments
Calcium
Minéral le plus important:
-Constitution du squelette et des dents (99% du Ca du corps);
-Constituant essentiel des cellules vivantes et des fluides;
-Essentiel pour divers systèmes enzymatiques: transmission des impulsions
nerveuses et contraction des muscles;
-Calcémie stricte des mammifères: 8 à 12 mg de Ca / 100 ml de plasma
Rappel anatomie et physiologie de la

Symptômes de carence
-Troubles du squelette;
-Rachitisme
-Ostéomalacie
-Ostéofibrose
-Fièvre vitulaire ou hypocalcémie de lactation (figures / Page 83 / Tome I)
Sources de Ca
Bonnes sources de Ca:
Rappel anatomie et physiologie de la

Lait, fourrages plus particulièrement les légumineuses, les produits


animaux (farines d’os, de viande et de poissons)
Les suppléments minéraux: craie, phosphate calcique. Il faut noter
que les Phosphates naturels ne contiennent pas une dose toxique de
fluor.
Macro-éléments
Phosphore
Il est souvent associé au Ca dans l’organisme. Il intervient dans:
Rappel anatomie et physiologie de la

-La constitution du squelette (80% du P du corps); -Le


métabolisme des hydrates de carbone.
La phosphatémie varie entre 4 et 12 mg de P / 100 ml.
Symptômes de carence
Troubles de la reproduction, dus à un manque ou excès de P ou à une
carence d’un ou de plusieurs oligo-éléments ou vitamines.
Recommandations vache laitière (Figure / Page 84 / Tome I)
-L’alimentation minérale chez la vache laitière
-Tarissement de la vache 2 mois avant le vêlage
L’excès de P conduit à l’ostéoporose (puis à la facture), favorise des maladies
de la reproduction et la mortalité périnatale (bovin laitier), une urolithiase
(agneaux en croissance), troubles rénaux (poules pondeuses)

Sources de P
Bonnes sources de P:
Rappel anatomie et physiologie de la
Lait, grains de céréales, farines de viande, d’os et de poissons
Les foins et les pailles sont pauvres en P où il est sous forme de phytates dont
la résorption est faible en l’absence d’une phytase.
L’enzyme est apporté en ± grandes quantités par les plantes. Chez les
ruminants, la microflore du rumen libère le P des phytates qui sont utilisés au
même titre que les autres composés phosphorés.
Macro-éléments
Potassium (K)
Joue un rôle important :
-pression osmotique des fluides corporels au niveau intracellulaire,
-l’excitabilité nerveuse et musculaire, et -métabolisme
des hydrates de carbone.
Rappel anatomie et physiologie de la
Symptôme de carence (toujours en excès)
-Carences expérimentales ---- > retard de croissance, faiblesse, tétanie, mort;
-Excès pas à craindre Car rapidement excrétés dans les urines
Macro-éléments
Sodium (Na)
-Régularise la pression osmotique et la balance acide-base,
-Cation du plasma et des liquides extracellulaire / K et Mg (intracellulaire)
Symptôme de déficience (souvent déficitaire)
-Stimule l’appétit de l’animal / indispensable aux fonctions vitales
-Retard de croissance, réduction de l’utilisation des protéines et de l’énergie
Sources
Produits animaux; les aliments d’origine végétaux sont carencés
Rappel anatomie et physiologie de la
Macro-éléments
Chlore (Cl)
-Associé avec le Na et le K dans les actions d’osmoses et relation ac.-base
-Sécrétions gastriques; Perdu par perspiration avec Na et K
Sources
À l’exception des farines de viande et de poisson, les aliments apportent peu
de chlore. La source la plus importante est le NaCl.
Macro-éléments
Soufre (S)
-Méthionine, Cystine et Cystéine sont des ac. aminés soufrés nécessaires à
tous les animaux (Mouton pour l’élaboration de la laine).
-Les carences sont rares avec une alimentation à base de produits animaux
et de tourteaux dans le cas d’une supplémentation en méthionine.
Rappel anatomie et physiologie de la
-Les crucifères apportent aux ruminants un soufre organique
très utilisable. La supplémentation de plus en plus fréquente supprime
tous risque de carences.
Rappel anatomie et physiologie de la
Macro-éléments
Magnésium (Mg)
Nécessaire comme le Ca à l’ossification, le Mg intervient dans de
multiples réactions cellulaires comme coenzyme des transférases des
phosphates et des décarboxylases

Macro-éléments / Magnésium (Mg)

Symptômes de carence: Tétanie d’herbage


Zone Les zones tropicales d’altitude supérieure à 1 800 m.
Symptômes Contraction des muscles, hyperexcitabilité, démarche chancelante, puis paralysie et mort

-Changement de la composition minérale du sang (insuffisance magnésienne)


Causes -Causes favorisantes: déséquilibre de l’herbe jeune, pluie ou rosée abondante, etc.

Prévention -Mise progressive à l’herbe avec aliments grossiers et énergétiques,


-Complémentation Mg, et
-Réduction de la fumure potassique
Traitement Injection d’un sel soluble de Mg

Sources de Mg
Bonnes sources:
Sons, levure, tourteaux de coton et de lin, légumineuses

MgO est utilisé comme supplément: 50g / j et par vache pour prévenir
la tétanie.
Oligo-éléments
-Éléments catalytiques (constituant des diastases, enzymes,
hormones et vitamines)
-Disproportion entre les faibles doses de certains apports et les
résultats obtenus et à l’inverse la gravité des désordres dus à leur
carence
Rappel anatomie et physiologie de la
-Les sub-carences sont plus fréquentes que les carences vraies:
baisses de productions et de croissance, mauvais état sanitaire et
fécondité insuffisante.
Tome I / Page 89 / tableau: Symptômes de carence en oligo-éléments chez les ruminants
Rappel anatomie et physiologie de la
Oligo-éléments
Fer (Fe)
-Plus de 90% du Fe de l’organisme sont combinés aux protéines
-Hémoglobine: 0,34% de Fe
-La transferrine (Plasma) et Ferritine (foie, rein, moelle osseuse)
-Dans la composition d’enzymes: cytochrome et flavoprotéines.
Symptômes de carence: Besoins faibles (re synthèse et Hémoglobine)
-Anémie (jeunes à croissance rapide nourri avec du lait);
-Diarrhées et Arrêt de croissance (Porcelet)
Oligo-éléments Cuivre (Cu)
-Constituant des globules rouges
-Dans divers systèmes enzymatiques (Cytochrome oxydase)
Pathogénie de la carence (Tableau / Page 91 /
Tome I)
ENZYME OU SYSTÈME ENZYMATIQUE IMPLIQUÉ
Cytochrome Système Polyphénol Système complexe -
Ceruloplasmine Amine oxydase
oxydase complexe - cuivre oxydase cuivre
Synthèse de la Condensation acyl
Oxydation du
Voie Oxydation des kératine coenzyme A et Oxydation des
Fe2+ en Fe3+ et Synthèse de la
métabolique substrats du (oxydation des glycérophosphate aminases et des
passage sur la mélanine
inhibée cycle de Krebs groupements synthèse des lysines
sidérophiline
suifhydriles) phospholopides
Ralentissement Anomalies du
Diminution du Démyélinisation
de croissance collagène et de la
taux de Altération du poil Décoloration turnover accru et
symptômes amaigrissement matrice protéique
myoglobine et de la laine du poil vieillissement des
troubles osseuse troubles
anémie mitochondries
cardiaques osseux
Rappel anatomie et physiologie de la

Symptômes de carence:
-Anémie, faute d’un renouvellement suffisant des hématies (Fe et Co);
-Décoloration des poils par manque de kératinisation;
-Troubles cardiaques entraînant des troubles respiratoires ;
-Défauts d’aplombs, fracture spontanées, boiteries, raideur (rein)
-Diarrhée profuse et paralysie des membres postérieurs (ataxie enzootique)
-Mauvaise résistance à l’infection microbienne et virale
-L’infécondité mâle et femelle n’est pas spécifique à cette carence
Rappel anatomie et physiologie de la

Interaction: Cuvre – Molybdène - Sulfate


L’excès de molybdène (20 à 50 mg / kg au lieu de 0,5 à 0,3 mg.MS) peut
provoquer une carence secondaire en Cu: La molybdénose.
L’effet du molybdène est complexe; ses effets sur la rétention du Cu sont
limités par la présence de sulfate.
Les bovins sont plus vulnérables que les moutons tandis que les chevaux
et les porcs ne semblent pas affectés.
Sources de Cu
Existe dans les aliments avec des teneurs de 4 à 15 mg/kg;
Le lait est pauvre en Cu
Rappel anatomie et physiologie de la

Toxicité du Cu
Excès provoque une accumulation toxique (surtout dans le foie)
Tolérance à l’intoxication varie suivant les espèces
Dose toxique pour le mouton est de 40 mg.Cu/kg
Intoxication sur des herbages pauvres en Molybdène (Australie)
Oligo-éléments
Cobalt (Co)
Synthèse de la vitamine B12 (micro-organisme du rumen)
Croissance et équilibre de la micro-flore du rumen
Rappel anatomie et physiologie de la

Amélioration de l’hydrolyse de la cellulose


Carence
Extrême maigreur et un poil piqué et terne
Autres signes: Inappétence, pica, diarrhées, infécondité, déficits de
croissance, sensibilité au parasitisme et à l’infection
Besoins
Pus élevés chez les ruminants (synthèse de la vitamine B12)

Pour Porcs et volailles, de préférence supplémenter en vitamine B12


Sources de Co
Dans la plupart des aliments;
Rappel anatomie et physiologie de la

Sulfate de Co dans les blocs à lécher ; Bille de Co dans le rumen;


Épandage de sulfate de Co dans les herbages;
Toxicité (Dans la pratique elle est rare)
Oligo-éléments
Iode (I)
Constituant de la Thyroxine (Glande Thyroïde)
Carence
Signe: Goitre
Les Choux, les navets; les graines de soja, de lin et d’arachide ont la
Thiocyanate (antithyroïdiens) qui a le même effet que la carence en I.
Rappel anatomie et physiologie de la

Sources:
Produits d’origine marine (algue, farines de poissons)
Oligo-éléments
Manganèse (Mn)
Très peu de Mn dans l’organisme (os, foie, reins et glande pituitaire)
Carence en Mn
Diminution de la fertilité des femelles
Perturbation du métabolisme énergétique cellulaire
Troubles osseux (Déformation osseuses)
Rappel anatomie et physiologie de la

Augmentation de la sensibilité aux risques d’intoxication alimentaire


(dermatose, troubles hépatiques, troubles respiratoires)
Oligo-éléments / Manganèse (Mn) Sources de Mn
Dans les aliments (herbages : 40 à 200 mg.Mn/kg.MS)
Les aliments d’origine animale sont très peu pourvus de Mn Les issues de
céréales et les sons sont d’excellentes sources
Toxicité du Mn
La marge de sécurité est très grande ; des taux de 0,1% n’ont pas eu
d’influence sur la santé des volailles.
Rappel anatomie et physiologie de la

Oligo-éléments
Zinc (Zn)
Dans tous les tissus animaux (accumulation dans les os)
De nombreux systèmes enzymatiques (glandes endocrines / Hypophyse)
Carence de Zn
Blocage de plusieurs étapes enzymatique de la synthèse protéique
L’inappétence (stimulation d’un centre d’appétit)
Troubles osseux
Troubles de la peau (dermite): érosions ulcéreuses, hyperkératose
Rappel anatomie et physiologie de la

Sources de Zn
L’élément est largement distribué avec des teneurs de 40 mg/Kg.MS
Les bonnes sources sont: levure, son et germes de céréales.
Toxicité du Zn
Bien de cas d’empoisonnement aient été relevés, la plupart des animaux sont
très tolérants.
L’excès de Zn réduit l’ingestion de nourriture et induit la carence en Cu.

•Minéraux
Oligo-éléments
Molybdène (Mo)
Rappel anatomie et physiologie de la

Envisage le plus souvent sur le plan toxicité et non apport.


Provoque une carence secondaire en Cu en cas d’excès; Constituant
également d’un enzyme: xanthine oxydase.
Stimulant de la croissance des poulets et agneaux carencés.
•Minéraux
Oligo-éléments
Sélénium (Se)
Élément toxique
Empoisonnement chronique par le Se
Certaines espèces végétale de 10 à 30 mg.Se/kg.MS (douleur des
Rappel anatomie et physiologie de la

articulations, tristesse, chute des poils, déformation des productions cornées)


Empoisonnement aigu par le Se
Remplace le S de Méthionine et Cystine des plantes; (Poils, laines, sabots)

•Minéraux
Oligo-éléments / Sélénium (Se)
Carence en Se
La limite de carence se situe vers 0,1 mg/kg.MS, les besoins en Se se situent
entre 0,1 et 0,2 mg/kg.MS.
La marge de sécurité entre la dose requise et la dose toxique est faible et il n’est
pas conseillé de supplémenter les animaux en sel de sélénium.
Rappel anatomie et physiologie de la

•Minéraux
Oligo-éléments
Chrome (Cr)
Certains ont démontré le rôle du Cr dans l’utilisation normale du glucose chez
le rat, dans la synthèse des lipides et des protéines et dans l’homéostasie du
cholestérol sérique chez le rat et la souris.
Il n’a cependant aucune signification pratique dans l’alimentation des
animaux domestiques.
Oligo-éléments
Rappel anatomie et physiologie de la

Fluor (F)
Le Fluor est distribué dans tout l’organisme avec une concentration dans les
os et les dents (prévention de la carie dentaire).
Toxicité
Fluorure apparaît à plus de 20 mg.F/kg.MS.
Les dents deviennent dures et cassantes,
L’appétit diminue et la croissance est lente
Intoxication aux abords des zones industrielles (eaux chargées de F)
•Minéraux
Oligo-éléments
Étain (Sn)
Il jouerait un rôle au niveau de la carence du rat.
L’herbage en contient 0,3 à 0,4 mg/kg.MS

•Minéraux
Oligo-éléments
Fourniture des oligo-éléments à l’animal
Les besoins en oligo-éléments sont encore mal connus (difficiles à chiffrer)
Les symptômes de carence peuvent être dus à l’un ou l’autre élément
Les interactions sont nombreuses et les seuils de toxicité variables
La précision des analyses n’est pas encore suffisante.
•Minéraux
Oligo-éléments
Fourniture des oligo-éléments à l’animal

Tableaux / Page 100 / Tome I === > Normes provisoires (admises actuellement)

Carences le plus fréquentes sont: Cu, Zn, Co. Mn (sols calcaires)


Excès de Mo et de Se se pose localement
L’intensification fourragère provoquerait souvent une baisse de la
teneur en oligo-éléments et une baisse de la fécondité.

Vous aimerez peut-être aussi