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T E M IS

L’élevage des

Dr Alain Fournier

^ T É M is
É D I T I O N S
Sommaire
W jk Æ I n t r o d u c t io n .........................6
^ # 1

P r é s e n t a t io n .........................8
a Anatom ie.......................................... 10
| Physiologie........................................ 12

fejÉ;. gg§
' Æ,
jfe• aûl
R a c e s ..................................... 1 6
], Les races .......................................... 18

II# '
É levag e ................................6 6
H abitat.............................................. 68
P 3 k
Alimentation...................................... 75
Reproduction.................................... 79

S a n t é ..................................... 8 4
Hygiène et maladies ......................... 86
" V .

Bibliographie . .92
Adresses utiles .93
Index ........... .94
Introduction

L
'origine des ovins remonte à des temps immémoriaux. Ils font partie intégrante
de pratiquem ent toutes les mythologies et de toutes les religions. Leurs
ancêtres seraient des mouflons sauvages asiatiques. Ils ont été domestiqués très
tô t puisqu'on en trouve des témoignages au Moyen-Orient depuis 7 000 ans avant
J.-C. Ils avaient l'avantage de fournir à l'homme du lait, de la viande et de la laine
(le premier métier à tisser découvert en Turquie date de 7 000 ans avant J.-C.). De
ce point de départ, le mouton va rapidem ent migrer à travers le bassin m éditerra­
néen et l'Europe où de nombreuses races locales vont naître. Au xvme siècle des
moutons « mérinos » espagnols à la toison de qualité- remarquable arrivent en
France, et Napoléon Ier rend obligatoire l'utilisation de béliers de cette race sur tout
le territoire. C'est ainsi que nos moutons furent pratiquem ent tous « mérinisés ».
Néanmoins, à la fin du XIXe siècle, le mérinos fut rejeté du fait de ses faibles perfor­
mances laitières et de la mauvaise conformation des agneaux. On lui préféra deux
groupes de races anglaises : les longwools (laine longue, bien conformés et ayant
une bonne production laitière) et les downs (précoces, très bien conformés mais
moins féconds). Après cette période de croisements, les races se fixèrent et les
livres généalogiques furent constitués.
Actuellement, la France com pte un cheptel d'environ 10,5 millions de têtes.
Dans la moitié nord de l'Hexagone, on trouve des races d'herbage, robustes, très
prolifiques et fournissant de gros agneaux. Dans la moitié sud, on trouve un groupe
d'ovins rustiques, exploité pour la production de viande, et un groupe im portant de
brebis laitières. Sans oublier une population non négligeable de moutons mérinos.
C'est dans la région du centre-ouest que se trouve le plus gros de l'effectif ovin
français. Très adaptable, le mouton accepte toutes les formes d'exploitation dans
tous les terrains et est capable de vivre sous la plupart des climats. C'est l'animal
presque idéal pour qui désirerait monter un petit élevage.
Anatomie

e mouton est un mammifère herbivore et trente-deux dents qui se répartissent en


L ruminant de l'ordre des Artiodactyles douze molaires à la mâchoire supérieure,
(ongulés à doigts en nombre pair), de la autant à la mâchoire inférieure et huit inci­
famille des bovidés et de la sous-famille des sives toutes à la mâchoire inférieure.
ovinés. Adulte, il pèse, selon les races, entre L'observation des dents permet de détermi­
65 et 110 kg pour une taille au garrot ner l'âge du sujet. Le jeune mouton com­
moyenne comprise entre 55 et 95 cm. mence sa vie avec une dentition de lait com­
Sa silhouette et sa morphologie générale posée de 20 dents. Elle est progressivement
sont assez caractéristiques pour qu'on le remplacée par la dentition adulte C'est ainsi
reconnaisse au premier coup d'œil. Son que la totalité des incisives est remplacée
corps est trapu et recouvert d'une épaisse entre 16 mois et 2 ans. Ensuite, le stade
toison appelée laine. Sa tête présente un d'usure dentaire permet d'évaluer l'âge de
profil droit ou plus ou moins busqué, pourvu l'animal avec plus ou moins de précision.
ou non de toison selon les races. Seul le La longévité du mouton est en moyenne
mâle possède une paire de cornes. Elles sont de 6 à 7 ans, mais certains sujets peuvent
fortes, annelées, enroulées, creuses et per­ atteindre une dizaine d'années.
sistantes. Adulte, sa bouche est munie de

L a m o r p h o l o g ie d u m o u t o n
oreille

museau

encolure
membres postérieurs

membres antérieurs

sabot
ANATOMIE

La tête du mouton présente un profil droit plus


Aux membres antérieurs et postérieurs, seuls ou moins busqué, pourvu ou non de toison
les deux doigts médians constitués chacun selon les races.
de trois phalanges reposent au sol. Ils sont
munis de sabots. Les deux doigts latéraux lait est sécrété par une glande en forme de
sont absents ou rudimentaires. La première grappe, entourée de tissu conjonctif, irri­
phalange est appelée paturon. guée par un réseau de vaisseaux sanguins et
La mamelle, située entre les membres innervée par plusieurs branches nerveuses.
postérieurs, est constituée de deux quartiers La mamelle est généralement très dévelop­
indépendants portant chacun un trayon. Le pée dans les grandes races laitières.
□ L ’a p p a r e i l r e s p ir a t o ir e cique. Cette dernière est séparée de l'abdo­
men par un muscle : le diaphragme dont les
L'appareil respiratoire du mouton est iden­ mouvements permettent l'inspiration et l'ex­
tique à celui de tous les mammifères. Partant piration.
des narines, l'air traverse les fosses nasales,
le pharynx, le larynx, puis pénètre dans la tra-
chée-artère. Cette dernière se sépare en B L ’a p p a r e il d ig e s t if
deux grosses bronches qui se divisent à l'in­
térieur des poumons en de nombreuses La cavité buccale, munie d'une langue, se
ramifications : les bronchioles. Chaque poursuit par l'œsophage, long tube qui, par
bronchiole se termine par un petit sac, lieu l'intermédiaire d'un sphincter le cardia,
des échanges entre le sang et l'air respiré. débouche dans un volumineux estomac
Les poumons, composés de plusieurs lobes, constitué de quatre poches. La première,
sont logés avec le cœur dans la cage thora- appelée rumen ou panse est la plus volumi­
neuse. Elle se poursuit'par le bonnet, puis le
feuillet et enfin la caillette. Cette dernière
L’APPAREIL RESPIRATOIRE s'ouvre sur l'intestin grêle par l'intermédiaire
du pylore. À la jonction avec le gros intestin
se trouve le cæcum, gros tube très long et
borgne. Le gros intestin se termine par le
rectum.
Comme chez tout herbivore, les intestins
du mouton sont très développés. L'intestin
grêle mesure une vingtaine de mètres, le
gros intestin moitié moins et le cæcum une
vingtaine de centimètres.
Les aliments avalés par le mouton arri­
vent dans le rumen ou grâce à l'action de
diverses bactéries et de protozoaires, la cel­
lulose est prédigérée. Cette cellulose fer-
mentée passe dans le bonnet où elle est
divisée en petits bols alimentaires qui vont
être régurgités l'un après l'autre. Dans la
bronches principales bouche ils sont longuement mastiqués et
PHYSIOLOGIE

L’ e s t o m a c d ’ u n r u m in a n t un canal unique, l'urètre,


par lequel s'écoule éga­
lement l'urine. Diverses
glandes sexuelles telles la
prostate et la vésicale
séminale sécrètent le
liquide séminal dans
lequel baignent les sper­
matozoïdes.
L'appareil reproduc­
teur femelle est constitué
de deux ovaires, des­
quels partent deux ovi-
ductes qui aboutissent
aux cornes utérines. Elles
se rejoignent en une
poche unique, l'utérus
qui par l'intermédiaire de
son col s'ouvre sur le
vagin qui se termine par
la vulve.
La maturité sexuelle
intervient généralement
vers cinq mois. La jeune
imprégnés de salive. C'est la rumination. À brebis présente une activité sexuelle qui
son terme les aliments sont re-avalés et pas­ débute au début de l'été pour être maxi­
sent directement dans le feuillet puis dans la mum à l'automne. La durée du cycle sexuel
caillette, seule poche à secréter des sucs est environ de 18 jours et l'ovulation se situe
gastriques. Ils gagnent ensuite l'intestin pour dans la première moitié des chaleurs. Après
y subir l'action des sucs intestinaux. Les prin­ l'accouplement les spermatozoïdes remon­
cipes alimentaires seront ensuite absorbés tent l'appareil sexuel de la femelle pour aller
par les nombreuses villosités intestinales. féconder l'ovule qui se fixera ensuite dans la
paroi utérine.
La gestation dure en moyenne 5 mois.
B L ’a p p a r e il re p ro d u c te u r Pendant cette période il faut maintenir la
brebis au calme et lui donner une alimenta­
L'appareil reproducteur mâle est constitué tion constante et bien équilibrée. À l'accou­
de deux testicules externes contenus dans chement l'agneau se présente le museau
un scrotum. De chaque testicule part un allongé entre ses membres antérieurs. Il est
canal déférent, en se rejoignant ils forment rapidement expulsé avec le placenta.
PHYSIOLOGIE

L’a p p a r e il r e p r o d u c t e u r m â l e L’a p p a r e il r e p r o d u c t e u r f e m e l l e

corne utérine

conduit déférent
vésicule séminale

col de l’utérus

V _J_____ vagin

pénis I vulve

Aussitôt la mère le lèche pour le débarrasser colostrum, premier lait riche en protides et
de toutes les mucosités qui ’ie recouvrent. en anticorps materrfels.
Dans les quatre heures qui suivent cette mise
bas, le petit prend sa première tétée, acte Pendant le premier mois, les agneaux
important puisqu'il lui permet d'ingérer le ne se nourrissent que du lait maternel.
Les races

O r ig in e :
A ure et C ampan
races autochtones
du Midi-Pyrénées.
Historique
Cette race a été créée à partir de races autochtones du Midi-Pyrénées R é p a r titio n :
M id i - P y r é n é e s .
issues d'Asie auxquelles on a injecté du sang mérinos de la fin du
xvnesiècle au début du xixesiècle. Son livre généalogique a été ouvert D e s tin a tio n :
en 1975. RACE À VIANDE.

Encore appelée race auroise, elle fait partie de l'ensemble dit des
P r o lific ité :
« races des Pyrénées centrales ».
1, 10- 1,20.

Description
C'est un mouton à la poitrine ogivale et au gigot plat. Ses membres
sont longs et forts. Sa tête est grisâtre avec un chanfrein droit, long et
étroit. Ses oreilles sont longues et horizontales. Seul le mâle porte des
cornes, elles sont enroulées. Son front s'orne d'un toupet de poils.
Sa toison couvre tout le corps. Elle est assez tassée avec des
mèches de 5 à 7 cm de longueur. La robe est unicolore généralement
bis, parfois noire.
Le bélier pèse entre 70 et 80 kg, la brebis entre 55 et 60 kg.
Le bélier mesure entre 70 et 85 cm, la brebis entre 65 et 75 cm.

Particularités et production
Cette race très rustique possède une forte aptitude à la transhumance.
Les agnelages ont lieu d'août à décembre.
Les principales productions dans cette race sont le broutard et
l'agneau, ce dernier pesant de 32 à 36 kg.
La valeur laitière des brebis est bonne.

I
W Pim RACES

O r ig in e :
A v r a n c h in
race autochtone
de la Manche.
H istorique
R é p a r titio n : Cette race a été créée au début du XIXe siècle par croisement entre la
M a n c h e , I l l e - et -
race locale de la région de la Manche et des races anglaises (kent, lei-
V il a in e , C a l v a d o s .
cester et southdown). Elle a été fixée vers l'année 1900.
D e s t in a t io n :
PRODUCTION Description
D’AGNEAUX
C'est un mouton au-dessus du corps plat et très large. Ses membres
DE PRÉS-SALÉS.
plutôt courts ont des aplombs réguliers et le jarret est droit. Ses
P r o lific ité : onglons sont brun foncé. Le gigot est descendu et bien développé. Sa
1,68- 1,98. tête, large et plutôt courte, présente un profil droit. Sa pigmentation
brunâtre est uniforme. Son crâne est
couvert de laine. Son front est large,
garni de laine. Ses orbites sont
saillantes et le sillon lacrymal est très
marqué et brun foncé. Le mufle est
large et très coloré, les naseaux sont
bien ouverts. Ses oreilles de taille
moyenne sont minces, à port hori­
zontal et pigmentées en brun.
La laine est assez longue, serrée à
grain fin. La toison est blanche.
Le bélier pèse entre 100 et
110 kg, la brebis entre 80 et 90 kg.
C'est une race de taille moyenne
à grande.

Particularités et production
Cette race précoce et rustique est
parfaitement adaptée à l'herbage et
peut vivre en permanence en plein
air. Les agnelages ont lieu en janvier
et février.
La principale production dans
cette race est l'agneau de pré-salés.

L’avranchin est une race d ’herbage,


vivant en plein air toute l’année.
RACES

O r ig in e :
B a s c o - b é a r n a is e
races locales
des Pyrénées-
Historique Atlantiques.
Elle provient du regroupement en 1985 des races basquaise et béar­
R é p a r titio n :
naise. La première est originaire de la vallée de Baretous dans les
Vallées de B a r e to u s ,
Pyrénées-Atlantiques et la deuxième des vallées de l'Ouzon, d'Ossau, DE LA SOULE, DE
d'Aspe et de Baretous. l ’O u z o n , d ’O s s a u

e t d ’A s p e .

Description
D es tin a tio n :
C'est un mouton au corps long mais assez plat. Les membres sont de RACE ESSENTIELLEMENT
longueur moyenne, proportionnés et bien d'aplomb. Le gigot est peu LAITIÈRE.

développé. Sa tête présente un chanfrein long, étroit et fortement bus­


P r o lific ité :
qué. Ses oreilles sont longues, fortes et dirigées vers le bas. Les deux
1,11-1,22.
sexes portent des cornes, elles sont à spires écartées chez le mâle.
La laine est blanche, tombante et soyeuse. Elle forme des mèches
longues et pointues. La toison recouvre tout le corps, laissant à décou­
vert la tête et les membres jusqu'à une dizaine de centimètres .au-
dessous du genou et du jarret.
Le bélier pèse eriviron 75 kg, la brebis environ 60 kg.
La taille au garrot ne doit pas dépasser 70 cm pour la basquaise et
80 cm pour la béarnaise.

Particularités et production
Cette race très rustique est bien adaptée au climat humide et à la
transhumance. Les agnelages ont lieu en décembre-janvier.
La production laitière dépasse les 100 litres par an et par brebis. Le
lait sert essentiellement à fabriquer du fromage pur brebis. La viande
des agneaux est excellente.

B e r r ic h o n d u C h e r

Historique
Elle descend d'une ancienne population berrichonne qui a subi de
nombreux croisements depuis 200 ans, notamment avec des races
anglaises (leicester) et avec des moutons mérinos. Son livre généalo­
gique a été créé en 1895.

Description
C'est un mouton au corps large et long avec une poitrine large et
Wê&W l r a c e s

O r ig in e :
profonde. Son dos est large et très musclé, plutôt long. Ses membres
Berry.
de longueur moyenne ont une bonne ossature et des aplombs régu­
R é p a r titio n : liers. Le gigot est musclé, descendu et bien développé en tous sens.
NATIONALE, MAIS Son cou est court. Sa tête est plutôt petite chez la brebis. Le profil est
ESSENTIELLEMENT
droit ou très légèrement busqué. Le front et le chanfrein sont larges,
C e n t r e e t L im o u s in .
ainsi que le bout de nez. La tête est découverte hormis la présence
D e s tin a tio n : possible d'un très léger toupet de laine sur le sommet du front. Les
RACE À VIANDE. deux sexes sont dépourvus de cornes.
La laine de couleur blanche, forme une toison semi-fermée, tassée,
P r o lific ité :
1,35- 1,51. laissant la tête à découvert et s'arrêtant un peu en dessous du genou
et du jarret.
Le bélier pèse entre 90 et 110 kg (certains atteignent 150 kg), la bre­
bis entre 80 et 90 kg.
Le bélier mesure entre 68 et 72 cm, la brebis entre 65 et 70 cm.

Particularités et production
Cette race très adaptable peut vivre aussi bien en plein air qu'en ber­
gerie. Les agnelages ont lieu en automne. C'est exclusivement une
race à viande.

Le berrichon du Cher
est élevé surtout pour
ses qualités bouchères.
RACES F 5 1

O r ig in e :
B iz e t
race autochtone
d’Auvergne.
Historique
Elle est issue de races ovines autochtones du Massif central et, plus R é p a r titio n :
A uvergne.
particulièrement, d'Auvergne. Son livre généalogique a été créé en
1946. D e s tin a t io n :
RACE À VIANDE.

Description
P r o lific ité :
C'est un mouton au dos rectiligne et assez large, à la poitrine large et
1,20- 1,41.
à l'arrière-train ample. Ses membres sont fins, nerveux et noirs. Deux
au moins présentent des balsanes blanches. Le gigot est bien des­
cendu. Sa tête est fine avec un chanfrein busqué. Le bélier présente
deux cornes fines, assez développées et en spirale. La brebis n'est pas
cornue. Ses oreilles sont noires, plutôt courtes, fines et dressées. Sa
face est noire avec une liste blanche couvrant le museau, le chanfrein,
le front et le chignon. Ses muqueuses sont noires.
Sa toison est en carapace laissant la tête et les pattes nues jusqu'à
la moitié ou aux deux tiers du jarret. Elle est tassée ou fermée, à longs
brins fins, avec du jaïre. La laine est légèrement gris-brun, gris-bleu à
la base, blanc jaunâtre ou grisâtre à l'extrémité. La teinte générale
n'est ni trop blanche ni trop foncée.
Le bélier pèse entre 75 et 90 kg, la brebis entre 50 et 60 kg.
Le bélier mesure environ 80 cm, la brebis environ 75 cm.

Particularités et production
C'est une race rustique, bonne marcheuse, dont l'élevage est conduit
en semi-plein air. Elle accepte parfaitement la transhumance. Les
agnelages peuvent avoir lieu toute l'année. C'est exclusivement une
race à viande.

Le bizet présente
une face noire
avec une liste blanche
couvrant le museau,
le chanfrein, le front
et le chignon.
Depuis quelques
années, la race blanc B l a n c d u M a s s if c e n t r a l
du Massif central
connaît une
H istorique
augmentation
Cette race est issue de races autochtones également à l'origine des
de ses effectifs.
lacaune, préalpes et caussenarde. Une sélection soutenue lui a permis
de se distinguer. Son livre généalogique a été'créé en 1976.

Description
C'est un mouton au dessus droit, assez large et épais. Sa poitrine est
ouverte et descendue. Ses membres sont solides mais sans grosseur
excessive, bien d'aplomb, plutôt longs. Le gigot est développé, mais
assez plat. Le cou ne possède ni pli ni fanon. Sa tête fine est plutôt
O r ig in e :
longue, sans laine, avec des poils fins et soyeux sur la face. Le crâne est
races autochtones bombé, plutôt large, le chanfrein est légèrement busqué, surtout chez
des Causses. le mâle. Ses oreilles sont longues, pouvant être portées horizontale­
ment, mais le plus souvent tombantes. Aucun des deux sexes n'est
R é p a r titio n :
cornu.
NATIONALE, m a is
PRINCIPALEMENT AU La laine est blanche, semi-fermée, formant des mèches de 5 à 7 cm.
SUD ET AU SUD-OUEST La toison s'arrête un peu au-dessus du genou et du jarret.
du M a s s if c e n t r a l .
Le bélier pèse entre 80 et 120 kg, la brebis entre 50 et 70 kg.
D e s tin a tio n :
RACE À VIANDE. Particularités et production
C'est une race rustique parfaitement bien adaptée à la marche dans
P r o lific ité :
les régions arides de montagne. Les agnelages se font au printemps et
1,33- 1,46.
à l'automne. C'est exclusivement une race à viande.
RACES

O r ig in e :
B l e u d u M a in e
races autochtones
de Loire et de
Historique Normandie croisées
Cette race est issue du croisement entre des races locales (Loire, avec des races
anglaises.
Normandie) avec des béliers anglais wenslaeydale et blue leicester.
Ces mêmes métissages ont également abouti à la race rouge de R é p a r t itio n :
l'Ouest. Son livre généalogique a été créé en 1927. P a y s d e l a L o ir e ,
C h am pag ne-A r d e n n e.

Description
D e s tin a tio n :
C'est un mouton au dos droit et régulier, à la poitrine large et pro­ R a c e m ix t e , v ia n d e
fonde. Ses épaules sont fortement musclées. Ses membres sont verti­ e t l a in e .

caux à aplombs réguliers. Le gigot est bien développé, descendant sur


P r o lific ité :
le jarret. Son cou est moyen. Son front est large et sans laine, son pro­
1,60- 1,87.
fil est légèrement busqué. Ses yeux ont des orbites saillantes, son nez
est large, ses oreilles sont longues, fines, implantées haut et non rabat­
tues. Elles sont de même couleur que la tête. Aucun des deux sexes
n'est cornu. La tête est bleu foncé.
La laine blanche forme une toison volumineuse à mèches longues,
couvrant tout le corps éauf la tête, les jarrets et les genoux.
Le bélier pèse entre 90 et 110 kg, la brebis entre 60 et 65 kg.
Le bélier mesure environ 76 cm, la brebis environ 65 cm.

Particularités et production
C'est une race d'herbage assez prolifique, élevée totalement en plein
air. Les agnelages ont lieu au printemps. Elle est exploitée pour sa
viande et pour sa laine.

La tête du bleu
du Maine est
complètement
dénudée.
I g H R ^ i RACES

O rig in e :
B o u l o n n a is e
nord de la France.

R é p a r titio n : Historique
N o r d - P a s d e C a l a is Cette race est originaire du nord de la France. Elle a été obtenue par
et P ic a r d ie .
croisement entre la race artésienne (émanation du flamand) avec des
D e s tin a t io n : béliers dishley, new kent, mérinos et shropshire. La race fut fixée vers
RACE À VIANDE. 1880.

P r o lific ité :
Description
1,06- 1,45.
C'est un mouton au corps cylindrique et assez long. Son dos est droit,
sa poitrine est large et profonde. Le gigot est bien descendu. Son cou
est gros et court. Sa tête est assez fine avec une face pleine, de cou­
leur bleutée ou rougeâtre, avec un gros nez. Le chanfrein est droit ou
légèrement busqué. Ses yeux sont vifs, Ses oreilles sont bien tournées
de face.
Sa toison blanche est abondante mais ne couvre pas la tête et s'ar­
rête au jarret. La laine est de longueur moyenne, bien serrée, sans
taches noires.
Le bélier pèse entre 120 et 130 kg, la brebis entre 75 et 90 kg.
La taille au garrot est d'environ 75 cm.
»

Particularités et production
C'est une race rustique capable de s'adapter à tous les types d'éle­
vage. Elle est exploitée essentiellement en semi-plein air. Les brebis
sont capables de faire trois agnelages en 2 ans. Elle est exploitée
essentiellement pour la viande.

De grande taille,
le mouton boulonnais
possède un corps
charpenté.
RACES

Chez la brigasque,
les deux sexes
portent des cornes
et présentent un profil
nettement busqué.

B r ig a s q u e

Historique
Cette race résulterait du croisement entre un mouton de la haute val­
lée de la Roya, dans le canton de Tende (près de la frontière italienne),
avec deux races italiennes : delle langhe et fabrosa. La population est
en régression permanente depuis la Seconde Guerre mondiale.

Description
C'est un mouton au bassin assez large, à la poitrine étroite et au cou
long. Ses membres sont longs, forts, secs, tachetés ou entièrement
roux. Le gigot est plat. Sa tête présente un profil busqué surtout chez
le mâle. Elle est dépourvue de laine et marquée de taches rousses ou
brunes pouvant recouvrir toute la face. Les deux sexes portent des
O r ig in e :
cornes. races autochtones
Sa toison est formée de longues mèches ouvertes. Elle s'arrête aux de Provence.
membres, très au-dessus des genoux et des jarrets. La laine est gros­
R é p a r titio n :
sière et a beaucoup de jarres.
P r o ven c e-A lpes-
Le bélier pèse environ 70 kg, la brebis environ 60 kg. C ô t e d ’A z u r .
Le bélier mesure environ 90 cm, la brebis environ 78 cm.
D e s tin a tio n :
RACE MIXTE :
Particularités et production
LAIT ET VIANDE.
C'est une race très rustique, bien adaptée au milieu montagneux et à
la transhumance. Elle est élevée pour la viande (agneaux de lait) et P r o lific it é :

pour le lait en vue de la production de fromage frais. NON COMMUNIQUÉE.


RACES

O rigine :
C a s t il l o n n a is e
races autochtones
du Midi-Pyrénées.
H istorique
R é p a r titio n : Elle a pour origine une race autochtone de Midi-Pyrénées, origine qui
M id i- P y r é n é e s .
serait commune avec la tarasconnaise. Après avoir failli disparaître en
D e s tin a t io n : 1977, des mesures apparemment efficaces ont été prises pour sauver
RACE MIXTE : la race. Son livre généalogique a été créé en 1982.
LAINE ET VIANDE. Elle fait partie de l'ensemble dit des « races des Pyrénées cen­
trales ».
P r o lific ité :
1,06- 1,19.
Description
C'est un mouton au cou grêle. Ses membres sont fins et tachés de
roux, sa tête est fine et également tachée de roux. Le chanfrein est
étroit. Ses oreilles sont fines et tachées de roux. Le mâle est pourvu de
deux cornes fines, la femelle n'est généralement pas cornue.
La toison est blanche et tachée de roux, surtout à la tête et aux
extrémités. La laine est grossière faisant des mèches de 5 à 8 cm.
Le bélier pèse entre 50 et 60 kg, la brebis entre 40 et 45 kg.
Le bélier mesure entre 60 et 70 cm, la brebis entre 50 et 65 cm.

Particularités et production
Cette race très rustique possède une forte aptitude à la transhumance
et une grande adaptation à la marche. Elle est élevée pour la laine et
pour la viande.

La castillonnaise
possède une laine
grossière, de couleur
blanche tachée
de roux.
EACES

O r ig in e :
C a u s s e n a r d e d e s g a r r ig u e s

Historique R é p a r titio n :
Cette race serait issue des nombreuses brebis qui dès le Moyen Âge M id i - P y r é n é e s ,
La n g u e d o c -
transhumaient depuis les garrigues du Languedoc jusqu'en Aubrac et
R o u s s il l o n .
dans les Cévennes. Entre 1960 et 1990, elle a subi des apports de race
blanc du Massif central, entre 1980 et 1990 des apports de race D e s tin a tio n :
lacaune et de race tarasconnaise. Son livre généalogique a été créé en RACE À VIANDE.

1994.
P r o lific it é :
NON COMMUNIQUÉE.
Description
C'est un mouton au profil longiligne. Sa tête est légèrement busquée
avec des oreilles très courtes. Les deux sexes sont rarement cornus.
Quand elles existent, les cornes sont enroulées chez le mâle.
La toison est de couleur blanche unicolore.
Le bélier pèse environ 100 kg, la brebis environ 70 kg.
Le bélier mesure environ 80 cm, la brebis environ 70 cm.

Particularités et production
C'est une race capable de vivre en milieu très difficile. Elle est adaptée
aux milieux secs et chauds et à la marche dans les zones pauvres et
sèches du Massif central et de l'arrière-pays méditerranéen. Dans cette
race de grande transhumance, les agnelages se font à la descente
d'estive. Elle est élevée pour la production d'agneaux d'automne.

C ausses d u L o t
O r ig in e :
race autochtone
Historique de Midi-Pyrénées.
Façonnée à partir de races autochtones du Midi-Pyrénées, le causses
du Lot fait partie des grandes races rustiques du Sud-Ouest. Son livre R é p a r titio n :
M id i- P y r é n é e s ,
généalogique a été créé en 1955.
e s s e n t ie l l e m e n t l e

départem ent du L ot.


Description
C'est un mouton au dos droit et large. Sa poitrine est large, descendue D e s tin a tio n :
RACE MIXTE :
et profonde. Ses membres sont moyens et forts, ses aplombs corrects.
LAINE ET VIANDE.
Le gigot est moyen et descendu. Son cou est fort et sans fanon. Sa tête
est busquée avec des oreilles légèrement pendantes, noires à la P r o lific ité :

pointe sur environ un tiers. La tête est couverte de poils blancs et 1,41- 1,58.
brillants avec des taches noires symétriques entourant les yeux. Aucun
des deux sexes n'est cornu.
La laine de couleur blanc uniforme ne couvre pas la tête, la nuque,
le dessous du ventre et s'arrête sur les membres un peu au-dessous du
genou et du jarret. La toison est semi-fermée, assez tassée avec des
mèches de bonne longueur.
Le bélier pèse entre 90 et 110 kg, la brebis entre 60 et 65 kg.

Particularités et production
Des taches noires C'est une race rustique très adaptable aux différentes méthodes d'éle­
symétriques entourent vage et aux rythmes d'agnelages. Elle est particulièrement adaptée au
les yeux du causses milieu montagneux. Son élevage est essentiellement pratiqué pour sa
du Lot. laine, en semi-plein air.
RACES
- J

Élevée en plein air,


la race charmoise
est résistante,
parfaitement adaptée
aux conditions ardues
de sa région d ’origine.

C h a r m o is e

Historique
La race charmoise résulte du croisement de plusieurs races autoch­
tones du centre de la France avec des béliers anglais de race kent. Son
livre généalogique a été créé en 1927.

Description
C'est un mouton au dos horizontal, à la poitrine ample et à la croupe
large. Ses membres sont courts, fins, écartés et bien d'aplomb. Le O r ig in e :

gigot est nettement rebondi et bien descendu. Son cou est court et croisement
d’anciennes races
assez gros. Sa tête est petite avec des yeux et des orbites très saillants. du Centre avec
Ses oreilles sont petites, minces, droites et mobiles. Sa tête est des moutons kent.
blanche ou rosée, parfois havane. Aucun des deux sexes n'est cornu.
R é p a r t itio n :
La laine est blanche, fine, tassée et à mèches courtes. La tête et les
NATIONALE, MAIS
jambes sont entièrement dénudées. SURTOUT DANS
Le bélier pèse entre 80 et 90 kg, la brebis entre 55 et 70 kg. le S u d -O uest.
Le bélier mesure environ 65 cm, la brebis environ 60 cm.
D e s tin a tio n :
RACE MIXTE :
Particularités et production VIANDE ET LAINE.
C'est une race parfaitement adaptée aux conditions ardues. Elle
excelle dans les zones de bocage difficiles. Élevée en plein air, elle est P r o lific ité :

utilisée pour la production de viande et pour le commerce de sa laine. 1,03- 1,17.


O r ig in e :
C lun F o rest
Royaume-Uni.

R é p a r t itio n : H istorique
NATIONALE. Le clun forest est originaire de la partie sud-ouest du Royaume-Uni,
jouxtant le pays de Galles. Sélectionnée en Grande-Bretagne depuis
D e s t in a tio n :
RACE MIXTE : 1837, cette race a été importée en France en 1962. Son livre généalo­
VIANDE ET LAIT. gique a été créé en 1970.

P r o lific ité :
D escription
1,43- 1,79.
C'est un mouton de couleur blanc unicolore, seuls la tête et les
membres sont bruns. Aucun des deux sexes n'est cornu.
Le bélier pèse environ 80 kg, la brebis environ 55 kg.

Particularités et production
C'est une race rustique qui sait se contenter de piètres conditions géo­
graphiques et climatiques. Le clun forest est typiquement un animal de
plein air ou de semi-plein air, élevé tant pour la viande que pour le lait.

O r ig in e :
C ommune des A lpes
Alpes.

R é p a r titio n : Historique
P ro vence-A lpes- Cette race a été créée à partir de races autochtones des Alpes, en y
C ô t e d ’A z u r ,
apportant du sang de mouton Île-de-France et de mérinos précoce.
R h ô n e-A lpes.
Son livre généalogique a été créé en 1967.
D e s t in a t io n :
RACE À VIANDE. Description
La robe est unicolore, la couleur dominante étant le blanc. Elle peut
P r o lif ic it é :
NON COMMUNIQUÉ. éventuellement porter des pampilles. Aucun des deux sexes n'est
cornu.
La couverture laineuse est importante, le tassé est moyen, la qua­
lité est grossière : il y a beaucoup de jarre.
Le bélier pèse environ 90 kg, la brebis environ 67 kg.
Le bélier mesure environ 75 cm, la brebis environ 67 cm.

Particularités et production
C'est une race rustique parfaitement bien accoutumée au milieu mon­
tagneux, très adaptée à la marche. Elle est élevée pour la production
de viande.
RACES R < 1

O r ig in e :
COTENTIN
nord de la Manche.

Historique R é p a r titio n :

Le cotentin est originaire, comme son nom l'indique, du nord du B a s s e - N o r m a n d ie .

département de la Manche. Au XIXe siècle, on a croisé la population


D e s tin a tio n :
ovine locale avec des béliers de races anglaises southdown, kent et lei- RACE À VIANDE.
cester. Le type actuel a été fixé vers 1900.
P r o lif ic it é :

Description
C'est un mouton au corps ample et long, au dessus large et plat. Les
membres sont plutôt courts, avec une bonne ossature. Les aplombs
sont réguliers, les onglons sont blancs. Le gigot est très développé et
bien descendu sur le jarret. Son cou est court, sans gorge, ni fanon, ni
pli. Son front est large et sa face en forme de trapèze. Ses orbites sont
très saillantes avec un sillon parallèle à la ligne sur chanfrein. Son pro­
fil est presque droit. Ses oreilles sont grandes, portées horizontale­
Comme
ment et semi-transparentes. Sa nuque, large, est recouverte de laine
l’avranchin, le cotentin
jusqu'aux oreilles. Sa tête est rose et blanche. Aucun des deux sexes
est un mouton
n'est cornu. * d ’herbage de grande
La laine de couleur blanche ne couvre pas la tête et s'arrête sur les taille, amélioré par
membres au genou et au jarret. La toison est volumineuse, semi- des croisements avec
fermée, à mèches longues (environ 15 cm). des races anglaises.
Le bélier pèse entre
100 et 110 kg, la brebis
entre 80 et 90 kg.

Particularités
et production
Parfaitement adaptée
aux climats doux et
humides, c'est une race
d'herbage rustique éle­
vée le plus souvent en
plein air. Les agnelages
ont lieu une fois par an
de la mi-décembre à la
fin de mars. La race est
essentiellement élevée
pour la production de
viande.
0M F H 1 RACES

O r ig in e :
D orset dow n
Grande-Bretagne.

R é p a r t itio n : H istorique
NATIONALE, Cette race a été créée en Grande-Bretagne dans les années 1800 à
ESSENTIELLEMENT
partir de moutons southdown. Pour cela, on a injecté du sang de races
le C en tr e et
le S u d -E st. hampshire et wiltshire. Son livre généalogique a été créé en 1966,
année de son introduction en France.
D e s tin a tio n :
RACE MIXTE :
D escription
VIANDE ET LAINE.
C'est un mouton à la robe blanc unicolore, la tête et les pattes sont
P r o lific ité : brunes. Aucun des deux sexes n'est cornu.
1,32- 150. Le bélier pèse environ 95 kg, la brebis environ 65 kg.

Particularités et production
Le dorset down
est couvert d ’une robe Le dorset down est avant tout une race d'herbage capable néanmoins
blanc unicolore ; de s'adapter à tous les types d'élevage, qui est élevée surtout pour la
la tête et les pattes viande et un peu pour sa laine. Elle produit des agneaux précoces,
sont brunes. bien conformés et pas trop lourds.
RACES

O r ig in e :
E s t à l a i n e m é r in o s ________________________________
région
du Wurtemberg
Historique en Allemagne.
Cette race vient de la région du Wurtemberg en Allemagne. Au
R é p a r titio n :
xvmesiècle, la population ovine germanique s'est vue infuser du sang
E s t d e la F r a n c e .
mérinos venant d'Espagne et de France. Le produit obtenu a large­
ment investi l'Alsace-Lorraine en 1870 et s'est ensuite développé dans D e s tin a tio n :

l'est de la France. RACE MIXTE :


LAINE ET VIANDE.

Description P r o lific ité :


C'est un mouton au corps long, au dos horizontal et à la poitrine large. 1,20- 1,50.
Ses membres possèdent une très
bonne ossature, ses aplombs sont cor­
rects. Son cou est moyen, sans pli ni
fanon. Sa tête est allongée avec des
oreilles longues et légèrement pen­
dantes. Elle est de couleur blanc-gris
avec des poils fins.
Sa laine est blanchê, formant une
toison homogène, fermée, tassée, très
étendue. Elle garnit le front, la nais­
sance des oreilles et couvre toutes les
parties du corps. Elle s'arrête au
genou et déborde sur le jarret.
Le bélier pèse entre 90 et 120 kg,
la brebis entre 70 et 90 kg.

Particularités et production
L'est à laine mérinos est un mouton
rustique capable de s'adapter à tous
les types d'élevage, du plein air à la
bergerie permanente. Il est élevé pour
sa production de laine abondante et
de qualité, mais également pour sa
viande.

L’est à laine mérinos est réputé


pour sa production de laine abondante
et de qualité.
La toison du hampshire
couvre tout le corps,
y compris la tête.

H a m p s h ir e

H istorique
Originaire du sud-sud-est de l'Angleterre, cette race a été obtenue par
croisement entre des brebis locales de race ber1<shire et des béliers de
race southdown. Elle a été importée en France en 1925. Son livre
généalogique a été créé en 1957.

Description
C'est un mouton au corps long, régulier et harmonieux. Son dos est
épais. Ses membres sont écartés avec une ossature assez forte. Les
pattes sont de couleur noire, de teinte uniforme. Le gigot est rebondi.
Son cou est musclé, court, sans pli ni fanon. De teinte uniformément
noire, sa tête, pas trop large, possède deux oreilles longues et hori­
O r ig in e : zontales.
Royaume-Uni.
La laine est blanche. La toison fermée couvre tout le corps, entoure
R ép a r titio n :
les oreilles et descend sur le front.
NATIONALE. Le bélier pèse entre 90 et 120 kg, la brebis entre 65 et 75 kg.

D e s tin a tio n :
Particularités et production
TRIPLE : VIANDE, LAINE
ET CROISEMENT.
Le hampshire est une race d'herbage bien adaptée à l'élevage en ber­
gerie. Croisés avec des races locales, ces moutons permettent d'amé­
P r o lific ité : liorer la qualité des agneaux. Ils sont élevés surtout pour les croise­
1,00- 1,34.
ments, mais également pour la viande et la laine.
O r ig in e ;
Î l e -d e - F r a n c e
Bassin parisien.

Historique R é p a r t itio n :

Originaire du Bassin parisien, cette race a été obtenue par croisement NATIONALE.

entre des brebis de race mérinos de Rambouillet et des béliers de race


D e s tin a tio n :
anglaise dishley et leicester importés en 1830. Jusque dans les années TRIPLE : VIANDE, LAINE
1970, elle s'est beaucoup étendue, notamment vers la Champagne, ET CROISEMENTS.

mais depuis ses effectifs sont en forte régression. Son livre généalo­
P r o lific ité :
gique a été créé en 1922.
1,51- 1,71.

Description
C'est un mouton au corps ample et long, à la poitrine ouverte et des­
cendue. Le dessus est droit et large. Les membres ont des aplombs
réguliers. Les postérieurs ont un jarret fort et bien vertical, jamais
fermé. Le gigot est descendu et bien développé. Son cou est court,
sans gorge, sans fanon, ni pli ni cravate. Sa tête est forte et large au
niveau du crâne. Le profil est droit ou très légèrement busqué chez le
bélier. Les orbites sont en saillie. Ses oreilles sont grandes, horizontales
et couvertes de poils fîns et courts. Aucun des deux sexes n'est cornu.
La laine blanche forme une toison étendue couvrant le haut de la
tête. Elle s'arrête aux membres antérieurs à quelques centimètres au- Le mouton Île-de-
dessus du genou et aux membres postérieurs au jarret. La toison est France s’adapte
fermée et tassée, à mèches carrées de bonne longueur. à presque tous
Le bélier pèse environ 120 kg, la brebis environ 80 kg. les modes d ’élevage.
Le bélier mesure environ
78 cm, la brebis environ 70 cm.

Particularités et production
Capable de s'adapter à tous
les types d'exploitation, la race
Île-de-France est néanmoins
élevée en bergerie. Elle est
très bien conformée, sa laine
est d'excellente qualité et les
agneaux croissent rapidement.
L'agnelage a lieu d'août à
octobre. Elle est élevée pour
sa laine, la production de
viande et également pour réa­
liser des croisements.
RACES

O r ig in e : In r a 401
INRA.

R é p a r t itio n : H istorique
NATIONALE, MAIS Elle est le résultat d'un programme de recherche de I'In ra débuté en
SURTOUT SUD DE
1963 et destiné à améliorer la productivité du troupeau français. La
la F r a n c e et zo n es
CÉRÉALIÈRES DU NORD
race In ra 401 est issue d'un croisement entre la race romanov et la race
de la F rance. berrichon du Cher. Les résultats ont donné complète satisfaction. Son
livre généalogique a été créé en 1986.
D e s t in a t io n :
MIXTE :
Description
VIANDE ET LAINE.
Les moutons sont blanc unicolore avec parfois la présence de taches.
P r o lific ité : Aucun des deux sexes n'est cornu.
1,72-2,03. La laine est blanche et de qualité moyenne. La couverture est
moyenne.

Particularités et production
Les brebis présentent un comportement maternel exceptionnel ; elles
produisent en moyenne deux agneaux par portée. Cette race très pro­
lifique met bas très facilement. Elle a une excellente conformation
bouchère.

L acaune l a it

H istorique
Cette race tire son nom de la ville de Lacaune située dans le Tarn. Elle
a pour origine diverses populations ovines du Tarn et de l'Aveyron.
C'est actuellement la première race française. Son livre généalogique
O r ig in e : a été créé en 1947.
sud du Massif
central.
Description
R é p a r t itio n : Ce mouton possède une ligne du dessus droite. Sa poitrine est pro­
NATIONALE. fonde et descend bas. Ses membres, de longueur moyenne, sont
proportionnés et bien d'aplomb. Son cou est ample et long. Sa tête
D es tin a tio n :
assez fine est un peu longue. Son profil est droit ou busqué, son
RACE MIXTE :
LAIT ET VIANDE. front est un peu bombé et son chanfrein nettement triangulaire. Ses
oreilles sont longues et horizontales. Aucun des deux sexes n'est
P r o lific ité : cornu.
1,6- 1,78.
La toison couvre bien l'animal, hormis les parties inférieures du
RACES

corps. La tête et la nuque sont à découvert. La laine est blanche, à tex­


ture tassée, à mèches carrées et courtes.
Le bélier pèse environ 95 kg, la brebis environ 75 kg.
Le bélier mesure environ 75 cm, la brebis environ 70 cm.

Particularités et production
La race lacaune, élevée en semi-plein air, fournit un lait de très grande
qualité et possède une bonne conformation bouchère. Son lait est uti­
lisé pour la fabrication du fromage de Roquefort. D'une excellente pro-
lificité, ces brebis agnellent trois fois en 2 ans. Ses agneaux de bou-
cherie sont également réputés. Lg/a/( de raœ
lacaune est utilisé
pour la fabrication
du roquefort.
O r ig in e ;
L a n d a is e
département
des Landes.
Historique
R é p a r titio n : Cette race a été créée à partir de races autochtones des Landes. Elle
A q u it a in e .
possède un livre généalogique.
D e s tin a tio n :
RACE À VIANDE. Description
Ce mouton est multicolore à dominante blanche. Il existe des taches
P r o lif ic it é :
de couleurs noire, grise, jaune et marron sur la tête, le cou et les pattes.
NON COMMUNIQUÉE.
Parfois, l'animal peut être pourvu de lunettes noires et d'un museau
noir. Aucun des deux sexes n'est cornu.
RACES t ï l

La laine à dominante blanche peut être noire ou grise. De qualité gros­


sière, on note la présence de beaucoup de jarre.
Le bélier pèse environ 50 kg, la brebis environ 45 kg.
Le bélier mesure environ 70 cm, la brebis environ 65 cm.

Particularités et production
C'est essentiellement une race à viande, mais elle concourt également
à l'entretien de son environnement.

Le mouton landais
contribue à l’entretien
de son environnement.
RACES

O r ig in e :
L im o u s in e
nord du Massif
central.
H istorique
R é p a r titio n : Cette race a été créée à partir de races autochtones du nord du Massif
La n g u e d o c -
central. Son amélioration a été entreprise dès la fin de la Seconde
R o u s s il l o n ,
L i m o u s in , A u v e r g n e . Guerre mondiale. Son livre généalogique a été créé en 1943.

D e s tin a t io n : Description
RACE MIXTE :
Ce mouton présente un dos droit et large, une croupe large. Sa poi­
VIANDE ET LAINE.
trine est large, descendue et profonde. Ses membres sont fins et ner­
P r o lific ité : veux, recouverts de poils blanc satiné. Les aplombs sont corrects, les
1,18- 1,41. onglons hauts et serrés. Son cou est court. Sa tête, un peu allongée et
dépourvue de laine, présente un chanfrein légèrement busqué. Ses
oreilles sont moyennes, larges et horizontales.
La laine blanche forme une toison descendant vers le genou et le
jarret. Elle laisse libre la tête, la partie supérieure de la gorge et le
ventre. Elle est semi-fermée, à mèches de bonne longueur, avec du
jarre.
Le bélier pèse environ 110 kg, la brebis environ 70 kg.

Particularités et production
Race rustique,
la limousine est La race limousine très rustique, parfaitement bien adaptée à sa région
appréciée, notamment, d'origine, est élevée en plein air. Elle possède d'excellentes qualités
pour ses excellentes maternelles, a une bonne prolificité et une bonne valeur laitière. Les
qualités maternelles. agnelages se produisent de décembre à mars.
RACES

O r ig in e :
L o u r d a is e
races autochtones
de Midi-Pyrénées.
Historique
Cette race aurait été créée à partir d'une race béarnaise dans laquelle R é p a r titio n :
A q u it a in e ,
on aurait infusé du sang mérinos. Elle fait partie de l'ensemble dit des
M id i - P y r é n é e s ,
« races des Pyrénées centrales ». Son livre généalogique a été créé en Languedoc-
1975. R o u s s il l o n .

D e s t in a t io n :
Description
MIXTE :
Ce mouton possède une poitrine étroite et ogivale. Ses membres sont VIANDE ET LAINE.
longs et forts, plus ou moins tachés de noir. Le gigot est long et plat.
Sa tête possède des poils longs. Son chanfrein est long, étroit et très P r o lific ité :
1 ,00 - 1,11.
busqué. Ses oreilles sont longues et portées basses. Les deux sexes
possèdent des cornes, elles sont en spirale ouverte chez le mâle.
La laine est formée de mèches longues de 10 à 15 cm. La couver­
ture est importante, la qualité grossière et le tassé faible.
Le bélier pèse environ 90 kg, la brebis environ 65 kg.
Le bélier mesure environ 80 cm, la brebis environ 72 cm.
«

Particularités et production
La race lourdaise, très rustique, possède une forte aptitude à la trans­
humance. Elle est bien adaptée au milieu montagneux et à la marche.
Élevée pour la viande et pour la laine, elle contribue également à l'en­
tretien de son environnement.

O r ig in e :
M a n e c h t ê t e n o ir e e t t ê t e r o u s s e
races autochtones
des Pyrénées.
Historique
Cette race serait originaire d'Asie. Peuplant les Pyrénées-Atlantiques, R é p a r titio n :
A q u it a in e .
elle n'aurait pas subi d'apport de sang mérinos. Elle fait partie des
races laitières des Pyrénées. Son livre généalogique a été créé en 1975. D e s tin a tio n :
TRIPLE :
LAINE, VIANDE ET LAIT.
Description
C'est un mouton au corps long mais assez plat. Ses membres sont forts
P r o lific ité :
et grands. Sa tête présente un crâne étroit sans chignon. Le chanfrein 1,15.
est long, étroit, très légèrement busqué. Les oreilles sont longues,
fortes et dirigées vers le bas. Il existe deux variétés : l'une à tête et
extrémités noires, l'autre à tête et extrémités rousses. Chez la première,
RACES

Le manech possède
les deux sexes possèdent des cornes à spires fortement écartées. Chez
de superbes cornes
en forme de spirale. la seconde, seul le mâle est cornu.
La laine présente des mèches longues et pointues. La toison est
ouverte, laissant à découvert la tête et les membres au-dessous du
genou et du jarret. La laine est longue mais grossière.
Le bélier tête rousse pèse environ 70 kg, la brebis tête rousse envi­
ron 60 kg. La brebis tête rousse mesure environ 60 cm.
Le bélier tête noire pèse environ 80 kg, la brebis tête noire environ
65 kg. Le bélier tête noire mesure environ 75 cm, la brebis tête noire
environ 50 cm.

Particularités et production
La race manech, rustique, est parfaitement adaptée au climat de la
région basque et a de bonnes aptitudes à la transhumance. Elle est
réputée pour la quantité de lait produit et pour ses bonnes qualités
fromagères.
RACES

O r ig in e :
M é r in o s p r é c o c e
Mérinos d’Espagne.

Historique R é p a r t itio n :

Cette race est directement issue du mérinos espagnol. Elle est actuel­ NATIONALE.

lement considérée comme en danger de disparition. Son livre généa­


D es tin a tio n :
logique a été créé en 1929. RACE MIXTE I
LAINE ET VIANDE.

Description
P r o lif ic it é :
Ce mouton est unicolore, de couleur blanche. Son nez est large avec
NON COMMUNIQUÉE.
quelques plis chez le mâle. Seul le bélier est cornu ; ce sont des cornes
mérines, enroulées, de section triangulaire et finement striées en sur­
face.
La laine ne possède pas de jarre, sa couleur dominante est blanche.
La couverture est importante, la qualité fine et le tassé fort.
Le bélier pèse environ 105 kg, la brebis environ 72 kg.
Le bélier mesure environ 80 cm, la brebis environ 73 cm.

Particularités et production
Le mérinos précoce est* relativement bien conformé par rapport aux
autres mérinos. Élevé pour sa laine et pour la viande, il possède aussi
d'excellentes aptitudes laitières.

O r ig in e :
M é r in o s d ’A r l e s
races locales et
mérinos espagnol.
Historique
Cette race a été formée au xixesiècle à partir de croisements entre des R é p a r titio n :
P ro vence-A lpes-
races locales et des béliers mérinos espagnol. On y a ajouté un apport
C ô t e d ’A z u r ,
de mérinos précoce entre 1925 et 1990 et d'est à laine mérinos entre R h ô n e -A lpes.
1975 et 1990. Son livre généalogique a été créé en 1946.
D e s tin a tio n :
MIXTE :
Description
VIANDE ET LAINE.
Ce mouton possède un corps de longueur moyenne, avec un dessus
droit. Sa poitrine est aussi ouverte que possible. Ses membres sont P r o lific ité :

vigoureux, gros, assez hauts aux aplombs réguliers. Le gigot est un peu 1,05- 1,18.
plat. Son cou est de longueur moyenne. Sa tête est large, son nez est
gros. Le chanfrein est très légèrement busqué avec la peau plissée
chez le mâle. Ses oreilles sont petites et horizontales. Seul le mâle est
cornu, les cornes sont enroulées en spirale.
0 0 ÊÊ Ê Ê E U M RACES

La laine, de couleur blanche, forme une toison très étendue qui des­
cend jusqu'aux onglons. La toison est fermée avec des mèches très
tassées et carrées. Le brin est ondulé, souple, fin nerveux et aussi long
que possible.
Le bélier pèse environ 80 kg, la brebis environ 50 kg.
Le bélier mesure environ 70 cm, la brebis environ 60 cm.

Particularités et production
Le mérinos d'Arles, parfaitement adapté au milieu montagneux, est
élevé en montagne l'été, en plaine l'hiver. Il possède un instinct gré­
Très étendue, la toison gaire, ce qui rend facile son gardiennage. De plus, il est bien adapté à
du mérinos d ’Arles la marche. Les agneaux sont vendus soit comme agneaux de lait, soit
descend jusqu’aux comme agneaux d'embouche. La laine est de haute qualité.
onglons.
M é r in o s d e R a m b o u i l l e t

Historique
Cette race a été importée d'Espagne en 1786 et a largement contribué
à améliorer la qualité des troupeaux producteurs de laine.
Actuellement, on ne compte qu'un seul troupeau cantonné à la
Bergerie nationale de Rambouillet. Son livre généalogique a été créé
en 1997.

Description
C'est un mouton au corps cylindrique, à la poitrine ample et au dos
horizontal. Ses membres sont robustes, écartés et bien d'aplomb. Le
gigot est assez épais. Son cou est court avec un fanon peu développé.
Sa tête est fine et courte avec un profil légèrement busqué et des plis
au travers du nez. Les oreilles sont courtes et horizontales. Seul le mâle
possède des cornes régulièrement enroulées en spirale et de section
triangulaire. O r ig in e :

La toison est très serrée avec des mèches carrées. Elle recouvre Mérinos espagnol.

tout le corps. La laine est blanche et très ondulée. R é p a r titio n :


Le bélier pèse environ 80 kg, la brebis environ 50 kg. R a m b o u il l e t .
Le bélier mesure environ 72 cm, la brebis environ 62 cm.
D es tin a tio n :
MIXTE :
Particularités et production VIANDE ET LAINE.
Le mérinos de Rambouillet possède de grandes qualités lainières.
C'est également une race très rustique qui s'adapte facilement à tous P r o lific ité :
1,30.
les climats, secs en particulier, et accepte tous les régimes.
RACES

O r ig in e :
M o u t o n c h a r o l a is
races autochtones
de Bourgogne
et dishley. Historique
Le mouton charolais est issu du croisement au xixe siècle de races
R é p a r titio n :
ovines du centre de la France avec des moutons anglais de race dish­
NATIONALE, MAIS SUR­
TOUT e n B o u r g o g n e , ley. La race a été officiellement reconnue en 1974. Son livre généalo­
NOTAMMENT EN SAÔNE- gique a été créé en 1963.
et - L o ir e .

Description
D e s tin a t io n :
RACE À VIANDE. C'est un mouton au corps long avec un dessus musclé. Sa poitrine
est large et descendue. Ses membres dégarnis de laine sont assez
P r o lific ité : courts avec de bons aplombs. Ils sont teintés mais jamais très fon­
1,43- 1,82.
cés. Le gigot est épais et descendu. Sa tête présente un front large
et des orbites écartées. Ses oreilles sont fines, longues et mobiles.
La tête est teintée de rose ou de gris avec parfois des petits points
noirs. Aucun des deux sexes n'est cornu. La laine est courte et très
fine.
Le bélier pèse entre 80 et 120 kg, la brebis entre 70 et 90 kg.

Particularités et production
Rustique, cette race présente d'excellentes qualités maternelles, ainsi
qu'une bonne prolificité et qu'une bonne valeur laitière. Élevée en
plein air ou en semi-plein air, elle est précoce et ses aptitudes bou­
chères exceptionnelles lui font produire des agneaux lourds sans excès
de gras. Les agnelages ont lieu en fin d'hiver.

La tête du charolais
est teintée de rose
ou de gris, avec
quelquefois de petits
points noirs.
jm RACES

O r ig in e :
M o u to n corse
probablement les
races pyrénéennes.
Historique
R é p a r titio n : L'origine du m outon corse est très ancienne ; il est certainement issu
C orse.
du groupe des races pyrénéennes, mais la date de son introduction
D e s t in a t io n : dans l'île est inconnue. Cette race fait partie de la famille des races jar-
RACE LAITIÈRE. reuses méditerranéennes. Son livre généalogique a été créé en 1975.

P r o lific it é :
Description
1, 10.
C'est un m outon au corps régulier, au dos d roit et à la croupe étroite.
Les membres sont remarquablem ent fins. Le g ig o t est peu développé.
La mamelle est développée et conform ée en « pis de chèvre ». Sa tête
est très fine avec une face longue et un chanfrein plat ou légèrem ent
busqué chez le bélier. Les oreilles sont petites et portées le plus sou­
vent horizontalement. Les deux sexes portent des cornes enroulées en
spirale écartée.
La laine est de couleur variable (blanc, noir, gris-roux ou gris cen­
dré). La toison est très ouverte et laisse libre le dessous du cou, les
membres et le ventre.
Le bélier pèse environ 50 kg, la brebis environ 35 kg.
Le bélier mesure environ 60 cm, la brebis environ 55 cm.

Particularités et production
Cette race rustique est une très bonne laitière avec une bonne apti­
tude fromagère. Sa production est moins im portante que celle des
grandes races laitières, mais son lait est très riche. Elle possède une
bonne aptitude à la marche et elle est bien adaptée aux milieux secs
et chauds. Les agnelages ont lieu de septembre à novembre.

M outon vendéen

Historique
La race est issue de croisements effectués au xixe siècle entre des bre­
bis locales et des m outons anglais de race southdown. Elle ne prend
réellem ent naissance qu'au XXe siècle. Son livre généalogique a été
créé en 1967.
RACES

O r ig in e :
Description
races autochtones
C'est un m outon au dos bien allongé et large. Sa poitrine est ample et et southdown.
profonde. Ses membres sont forts, droits, avec de bons aplombs. Le
g ig o t est épais et descendu. Son cou est large à la base, sans fanon. R ép a r t itio n :
NATIONALE, MAIS SUR­
Son front est large et plat. Le chanfrein est allongé et rectiligne. Ses
TOUT P a y s - d e - L o ir e
yeux sont gros et noirs. Ses oreilles sont dem i-longues et obliques. ET P o it o u - C h a r e n t e s .
Aucun des deux sexes n'est cornu.
La laine de couleur blanche form e une toison étendue, fermée et D e s tin a tio n : , jj
RACE À VIANDE.
tassée, à mèches carrées et longues (7 cm).
Le bélier pèse entre 85 et 110 kg, la brebis entre 60 et 70 kg. I
P r o lif ic it é :
1 ,55 - 1,76 . 2
Particularités et production
Le mouton vendéen est une race rustique qui présente une bonne pro­
Le mouton vendéen
lificité, une bonne valeur laitière et un parfait instinct maternel. Elle a est élevé aussi bien
également une excellente valeur bouchère. Elle résiste parfaitement aux pour son lait que
climats chauds et humides. Son élevage est conduit en semi-plein air. pour sa viande.
Q00ÊÊPFW RACES

O r ig in e :
N o ir e d u V e l a y
races autochtones
auvergnates.
H istorique
R é p a r titio n : Cette race serait issue de troupeaux amenés par les Celtes dans le
La n g u e d o c -
Massif central. Menacée de disparition au d ébut du XXe siècle, elle a
R o u s s il l o n , R h ô n e
A lpes, A uverg ne. connu un nouvel essor dans les années 1970. Son livre généalogique a
été créé en 1970.
D e s tin a tio n :
RACE MIXTE :
Description
VIANDE ET LAINE.
C'est un m outon au corps cylindrique et à la poitrine ronde et pro­
P r o lific ité : fonde. Ses membres sont assez longs et grêles, avec de bons aplombs.
1,35 - 1,53 . Le g ig o t est bien dessiné et assez descendu. Sa tête est assez fine, un
peu longue avec un profil d roit ou très légèrement busqué. Ses oreilles
sont moyennes, p lu tô t fines et portées horizontalement. Aucun des
deux sexes n'est cornu.
La toison est en carapace, com plètem ent fermée. Elle est tassée à
mèches p lu tô t courtes et carrées, avec du jarre. La couleur va du noir
à reflets brunâtres au noir franc. Des taches blanches sont localisées au
front et à la queue.
Le bélier pèse entre 70 et 90 kg, la brebis entre 50 et 70 kg.

Particularités et production
La tête de la noire Rustique, la noire du Velay est parfaitem ent adaptée à des conditions
du Velay est d ’un beau rigoureuses et à l'élevage en montagne. Les agneaux peuvent être pro­
noir brillant. duits à contre-saison ou sous la mère dans les élevages traditionnels.
Chez cette race,
OUESSANT
seul le bélier porte
de longues cornes
Historique en volute.
Race spécifiquem ent bretonne, elle existait sur l'île d'Ouessant jusque
vers les années 1930. Plus anciennement, elle peuplait les landes des
cinq départem ents bretons. Son livre généalogique a été créé en 1977.

Description
C'est un m outon unicolore de couleur noire. Il peut y avoir une petite O rig in e :

tache en tête grise ou marron. Seul, le mâle possède des cornes, en race autochtone
d’Ouessant.
volute.
La laine est noire et grossière. La couverture est moyenne. R ép a r titio n :
Le bélier pèse environ 16 kg, la brebis environ 14 kg. NATIONALE.
Le bélier mesure environ 49 cm, la brebis environ 46 cm.
D e s tin a tio n :
AGRÉMENT ET
Particularités et production ENTRETIEN DE L’ ESPACE,
Cette race très rustique possède une faible prolificité. Qualifiée de
« tondeuse écologique », elle est utilisée pour l'entretien de son envi­ P r o lif ic it é :
NON COMMUNIQUÉE.
ronnement et pour l'agrém ent.
RACES

O r ig in e :
P r éalpes d u Su d
Syrie ou Pyrénées.

R é p a r titio n : Historique
P ro vence- A lpes- Cette race, pour certains, rattachée aux populations ovines de Syrie,
C ô te d ’A z u r , R hône-
serait, pour d'autres, originaire des Pyrénées. Son livre généalogique a
A lpes.
été créé en 1947.
D e s t in a t io n :
RACE MIXTE I Description
VIANDE ET LAINE.
C'est un m outon à la poitrine large. Ses membres sont fins, ses cuisses
P r o lific ité : épaisses et courtes. Sa tête est fine et allongée avec un front p lutôt
1,25 - 1,40 . large. Le chanfrein est étroit, un peu busqué chez le mâle. Ses oreilles
sont fines, m oyennem ent longues, portées horizontalement. Aucun
des deux sexes n'est cornu.
La laine est blanche et form e une toison tassée, à mèches courtes
et carrées.
Le bélier pèse environ 85 kg, la brebis environ 60 kg.
Le bélier mesure environ 70 cm, la brebis environ 65 cm.

Particularités et production
La race préalpes du Sud est rustique, bien adaptée aux régions sèches
et à la garrigue. Elle peut être élevée avec ou sàns transhumance. Elle
peut produire trois agnelages en 2 ans.

Rustique, la préalpes
du Sud est
particulièrement bien
adaptée aux régions
sèches.
RACES.

O r ig in e :
R a io l e races autochtones
du rameau
Historique caussenard.
L'origine de cette race est peu connue, mais elle serait issue de races appar­
R é p a r titio n :
tenant à la famille caussenarde. Son livre généalogique a été créé en 1980.
M id i - P y r é n é e s ,
Languedoc-
Description R o u s s il l o n .

C'est un m outon blanc unicolore légèrement luisant. Quelques brebis


D es tin a tio n :
sont mouchetées. Les deux sexes sont cornus. La laine est blanche avec
RACE À VIANDE.
une couverture importante, de qualité moyenne et un tassé faible.
Le bélier pèse environ 90 kg, la brebis environ 60 kg. P r o lific it é :

Le bélier mesure environ 80 cm, la brebis environ 70 cm. NON COMMUNIQUÉE.

Particularités et production
La race raiole est rustique, donc bien adaptée au milieu montagneux.
C'est une bonne marcheuse. Les agnelages ont lieu en fin d'été.

O r ig in e :
R aya
anciennes races
celtes auvergnates.
Historique
Issu d'anciennes races celtes, il a reçu, au xixe siècle, du sang de races R é p a r titio n :
R h ô n e - A lpe s,
mérinos ou de l'ouest des Pyrénées. Son livre généalogique a été créé
A uvergne.
en 1973.
D e s tin a tio n :

Description RACE MIXTE I


VIANDE ET LAINE.
C'est un m outon au dos droit et au g ig o t allongé. Sa tête, p lu tô t fine
et sans laine, est marquée de taches noires, parfois roussâtres. Le chan­ P r o lific ité :
frein est un peu busqué. Les oreilles sont moyennes et portées hori­ 1 ,28 - 1,46 .
zontalement. Aucun des deux sexes n'est cornu. La laine blanche est
grossière et jarreuse, à brins longs. Elle form e des mèches longues et
ouvertes. La toison laisse libre la nuque et le dessous du ventre.
Le bélier pèse environ 100 kg, la brebis environ 65 kg.
Le bélier mesure environ 64 cm, la brebis environ 60 cm.

Particularités et production
Race très rustique, le rava est parfaitem ent adaptée à la marche et
peut être élevé en plein air intégral d'autant plus que sa toison le rend
insensible aux intempéries.
RACES

O r ig in e :
R omanov
Russie.

R é p a r t itio n : Historique
NATIONALE. Originaire de Russie, cette race a été im portée une première fois en
1963 à titre expérimental, puis une seconde fois en 1970. Son livre
D es tin a tio n :
CROISEMENT POUR généalogique a été créé en 1973.
L’AMÉLIORATION
DES RACES. D escription
C'est un m outon de form at moyen, aux membres fins et haut sur
P r o lific ité :
2 ,50 - 2 ,75 . pattes. Sa tête est petite et anguleuse, son crâne est arrondi. Les
oreilles sont dressées, les yeux sont volumineux. Aucun des deux sexes
n'est cornu.
La laine, noire à la naissance, devient gris bleuté par un mélange de
poils noirs et de laine blanche. Le bélier possède une crinière de longs
poils noirs autour du cou et sur le fanon.
Le bélier pèse environ 80 kg, la brebis environ 60 kg.

Originaire de Russie
comme l’indique son Particularités et production
nom, la race romanov Les femelles romanov possèdent un taux de prolificité élevé, sont très
connaît un taux laitières et acceptent tous les modes d'élevages. Elles sont de ce fait
de prolificité très élevé. utilisées pour améliorer la productivité des races bouchères et laitières.
RACES

O rigine :
R o u g e d e l ’O u e s t
races autochtones
de Loire et de
Historique Normandie croisées
La race rouge de l'O uest est issue du croisement entre des races avec des races
anglaises.
locales (Loire, Normandie) avec des béliers anglais wenslaeydale et
blue leicester. Ces mêmes métissages ont égalem ent abouti à la race R é p a r titio n :
bleu du Maine. Son livre généalogique a été créé en 1968. N a t io n a l e .

D e s tin a tio n :
Description
R ace m ix t e :
C'est un m outon au dos d roit et régulier, à la poitrine large et pro­ VIANDE ET LAINE.
fonde. Ses épaules sont fortem ent musclées. Ses membres sont verti­
caux à aplombs réguliers. Le g ig o t est bien développé, descendant sur P r o lific ité :
1 ,58 - 1,82 .
le jarret. Son cou est moyen. Son front est large et sans laine, son pro­
fil est légèrem ent busqué. Ses yeux ont
des orbites saillantes, son nez est large.
Ses oreilles sont longues, fines, im plan­
tées haut et non rabattues ; elles sont
de même couleur que la tête. La tête
est rouge cuivré. A u d in des deux sexes
n'est cornu.
La laine blanche form e une toison
volumineuse à mèches longues, cou­
vrant to u t le corps sauf la tête, les jarrets
et les genoux.
Le bélier pèse entre 90 et 110 kg,
la brebis entre 60 et 65 kg.
Le bélier mesure environ 76 cm,
la brebis environ 65 cm.

Particularités et production
C'est une race d'herbage assez proli­
fique, élevée totalem ent en plein air.
Elle est exploitée pour sa viande et pour
sa laine. Les agnelages ont lieu au prin­
temps.

Le mouton rouge de l’Ouest possède


une face rouge cuivrée caractéristique.
Race polyvalente,
le rouge du Roussillon
connaît, depuis
une trentaine d ’années,
une importante
régression de ses
effectifs.

R o u g e d u R o u s s il l o n

Historique
La race rouge du Roussillon est originaire d'A frique du Nord. Après
leur débarquem ent en France, les brebis ont essaimé jusque dans
l'arrière-pays. Son livre généalogique a été créé en 1994.

Description
C'est un m outon de couleur rouge unicolore. Il possède fréquem m ent
O r ig in e : une ampoule ou une liste blanche en tête. Les balsanes blanches sont
Afrique du Nord. admises. Aucun des deux sexes n'est cornu.
La laine est de couleur bise. La couverture, la qualité et le tassé sont
R é p a r titio n :
M id i - P y r é n é e s , moyens.
Languedoc- Le bélier pèse environ 90 kg, la brebis environ 65 kg.
R o u s s il l o n . Le bélier mesure environ 70 cm, la brebis environ 65 cm.

D e s tin a t io n :
RACE À VIANDE. Particularités et production
C'est une race polyvalente adaptée aux milieux secs et chauds. Bonne
P r o lific it é : laitière, ses agneaux sont appréciés comme agneaux légers ou comme
NON COMMUNIQUÉE.
agneaux lourds.
RACES

O r ig in e :
R o u s s in d e L a H a g u e
races du nord de
la Manche, dishley
Historique et southdown.
Le roussin de La Hague serait le résultat de croisement, vers 1920,
R é p a r titio n :
entre des races autochtones du nord de la Manche avec les races
B retagne,
anglaises dishley et southdown. Plus tard, on insuffla égalem ent un B a s s e - N o r m a n d ie .
peu de sang suffolk. Son livre généalogique a été créé en 1983.
D e s tin a tio n :
RACE à v ia n d e .
Description
C'est un m outon blanc unicolore. La tête, gris clair à la naissance, est P r o lific it é :
brun clair à roux chez l'adulte. Aucun des deux sexes n'est cornu. NON COMMUNIQUÉE.
La laine est blanche. La couverture, la qualité et le tassé sont
moyens.
Le bélier pèse environ 100 kg, la brebis environ 70 kg.
La brebis mesure environ 70 cm.

De création récente,
Particularités et production
la race du roussin
C'est une race d'herbage précoce et rustique. Elle est bien adaptée à de La Hague est issue
la vie en plein air soûs un climat océanique et peu exigeante. Les agne- de croisements avec
mm RACES

O rigine :
So lo g n o te
population ovine
solognote.
Historique
R é p a r t itio n : La race est ancienne puisqu'elle peuple la Sologne depuis au moins le
CENTRE DE LA FRANCE.
XVe siècle. C'est un m outon original qui n'a reçu presque aucun apport
D e s tin a tio n : de sang étranger. Très répandue au XIXe siècle, elle est de nos jours
t r ip l e : beaucoup plus rare et de ce fait protégée. Son livre généalogique a
LAINE, VIANDE été créé en 1942.
ET ENTRETIEN DE
L’ ENVIRONNEMENT.
Description
P r o l i f ic i t é : C'est un m outon au corps long et au g ig o t assez développé. Sa tête
1,05 - 1,54 . fine présente un chanfrein très légèrem ent bom bé. Ses oreilles sont de
taille moyenne et horizontale. Elle est
de couleur châtain roux uniforme.
Aucun des deux sexes n'est cornu.
La laine, de couleur bise, form e
une toison semi-fermée à mèches
p lu tô t courtes.
Le bélier pèse environ 80 kg,
la brebis environ 55 kg.
Le bélier mtesure environ 70 cm,
la brebis environ 65 cm.

Particularités et production
Cette race très rustique est capable
de se contenter d'un milieu pauvre
pou r subvenir à son existence.
Résistante aux maladies, elle pos­
sède une grande facilité d'adapta­
tion. Elle est surtout utilisée pour
l'entretien des espaces verts.

La solognote est une race très ancienne,


bien adaptée aux conditions précaires.
RACES

La race southdown
est particulièrement
appréciée pour ses
qualités bouchères.

SOUTHDOWN'

Historique
Originaire du sud de l'Angleterre, cette race a été l'une des premières
à être exportée, puis exploitée en France. Les premiers béliers sont
arrivés vers 1850. Actuellem ent, le cheptel est en régression. Son livre
généalogique a été créé en 1935.

Description
C'est un m outon au dos allongé et large, à la poitrine ample et pro­
fonde. Ses pattes sont fortes, droites et courtes. Le g ig o t est bien O r ig in e :
développé et descend bas. Sa tête au profil d ro it m ontre un front plat, sud de l’Angleterre.
un chanfrein court et un bout du nez large. Ses oreilles de longueur
R ép a r t itio n :
moyenne sont bien dressées. Aucun des deux sexes n'est cornu.
NATIONALE, MAIS
La laine de couleur blanche form e une toison fermée et tassée, SURTOUT POITOU-
à mèches p lu tô t courtes et très étendue. C h a r e n t e s , L im o u s in
et A q u it a in e .
Le bélier pèse environ 100 kg, la brebis environ 70 kg.

D e s tin a tio n :
Particularités et production RACE À VIANDE.
Le southdown est une race bien conformée, destinée à la production
P r o l i f ic i t é :
d'agneaux commercialisés en été, à un poids de 35 kg ; leur viande est
1,04 - 1,82 .
très recherchée.
SUFFOLK

Historique
Originaire du sud/sud-est de l'Angleterre, cette race a été obtenue par
croisement entre des brebis locales de race norfolk et des béliers de
race southdown. Elle a été im portée en France à partir de 1925. Son
livre généalogique a été créé en 1957.

Description
C'est un m outon au corps long et cylindrique et à la large poitrine. Ses
membres sont bien d 'aplom b et bien écartés. Le g ig o t est développé
et aussi descendu que possible. Son cou est moyen, sans pli ni fanon.
Sa tête est couverte d'un poil noir, fin et brillant. Ses oreilles sont
longues et fines, légèrem ent sous l'horizontale. Aucun des deux sexes
n'est cornu.
De couleur blanche, la laine form e une toison fermée qui couvre
to u t le corps.
Le bélier pèse environ 105 kg, la brebis environ 75 kg.

Particularités et production
Rustique d'herbage, le suffolk possède de1 grandes qualités mater­
nelles, une bonne prolificité et une bonne valeur laitière. Bien confor­
mée, elle produit des agneaux lourds et pas trop gras.
RACES

O r ig in e :
T a r a s c o n n a is e
races autochtones
de Midi-Pyrénées.
Historique
La race tarasconnaise, probablem ent originaire de Syrie, a subi de R é p a r titio n :
M id i - P y r é n é e s ,
nombreuses infusions de sang étranger (mérinos, leicester, dishley...).
Languedoc-
C'est à la fin des années 1930 qu'apparaît le term e de « race tarascon­ R o u s s il l o n .
naise ». Elle fait partie de l'ensemble d it des « races des Pyrénées cen­
trales ». Son livre généalogique a été créé en 1975. D e s tin a tio n :
m ix te :
VIANDE et l a in e .
Description
■■***** •
C'est un m outon au corps long et aux membres forts. Son cou est long P r o lific it é :

et fin. Sa tête est grosse avec un chanfrein légèrem ent busqué. Les 1 , 11 - 1,22 .
--------------------------- i
oreilles sont assez longues et horizontales. Les deux sexes sont cor­
nus ; les cornes sont en spirale étirée chez le mâle. I
j
La laine form e une toison le plus souvent blanche, quelquefois mar­ l
i
ron ou pie. C'est une laine grossière et sans jarres.
Le bélier pèse environ 80 kg, la brebis environ 60 kg.

Particularités et production
Cette race très rustique possède une forte aptitude à la transhumance.
Adaptée à la marche et au milieu montagneux, elle pro du it des brou­
tards commercialisés à un poids de 35 kg. Les agnelages sont étalés de
septembre à mars.

Adaptée au milieu
montagneux, la race
tarasconnaise possède
une forte aptitude
à la transhumance.
La race texel possède
T exel
des atouts recherchés
par les éleveurs :
elle donne une viande Historique
et une laine de qualité Cette très ancienne race est originaire de l'île de Texel aux Pays-Bas.
ainsi que des agneaux, Introduite en France en 1933, elle y a subi des croisements avec des
bien conformés, qui races anglaises (lincoln, leicester et kent). Son livre généalogique a été
croissent rapidement. créé en 1935.

Description
O r ig in e :
C'est un m outon au dos droit et large. Sa poitrine est large. Ses
Pays-Bas.
membres sont forts, son g ig o t est développé, aussi arrondi et des­
R ép a r t itio n : cendu que possible. Son cou est court et trapu, sans pli ni fanon. Sa
NATIONALE MAIS tête est forte avec un chanfrein large et court. Les oreilles sont assez
surtout V ie n n e ,
minces et légèrem ent dressées. Aucun des deux sexes n'est cornu.
H a u t e - V ie n n e ,
B r e ta g n e et N ord. La laine blanche form e une toison ne couvrant ni la face ni le crâne.
Le bélier pèse environ 130 kg, la brebis environ 80 kg.
D e s tin a tio n : Le bélier mesure environ 78 cm, la brebis environ 70 cm.
TRIPLE :
VIANDE, LAINE ET
CROISEMENTS. Particularités et production
C'est une race d'herbage élevée en plein air intégral, peu grégaire et
P r o lific ité : très bien conformée. Elle donne une viande et une laine de qualité. Les
1,43 - 1,79 .
agneaux croissent rapidem ent et sont bien conformés.
RACES —
O r ig in e :
T hones et M arthod
méditerranéenne.

Historique R é p a r titio n :

Cette race serait parente avec les races balkanaises, donc issue de R h ô n e- A lpes.

races m éditerranéennes introduites en Savoie. Son effectif est actuel­


D e s tin a tio n :
lement stable. TRIPLE :
LAIT, VIANDE ET LAINE.
Description
P r o lific it é
C'est un m outon de couleur le plus souvent blanche. Le gris est
1 ,38 - 1,55 .
accepté. Il peut y avoir des lunettes noires. Le museau, les oreilles et
les pieds peuvent être noirs. Certaines brebis sont noires. Les deux
sexes sont cornus. Les cornes sont horizontales.
La laine blanche possède du jarre. La couverture est importante,
la qualité grossière et le tassé moyen.
Le bélier pèse environ 80 kg, la brebis environ 60 kg.

Particularités et production
La race thones et marthod, extrêm em ent rustique, est très féconde et
possède une grande aptitude laitière perm ettant de fabriquer des fro ­
mages de qualité. Elle est très résistante aux changements de climat et
peut agneler trois fois en 2 ans.

Le lait de la race thones


et marthod permet de
fabriquer des fromages
de qualité.
e m outon peut traditionnellem ent être bergerie. La durée passée dans le plein air
L élevé selon trois grandes m éthodes : en
plein air intégral, en semi-plein air ou en ber­
est variable en fonction des régions. En effet,
la nourriture de base étant l'herbe, le temps
gerie. Le choix dépend essentiellement de la passé à l'extérieur est essentiellement fonc­
région d'élevage, des aptitudes de la race tion de la présence ou non d'herbe.
exploitée et du mode de production.
La bergerie d o it répondre à des normes • LE PLEIN AIR INTÉGRAL
perm ettant d'assurer aux animaux un confort Dans ce m ode d'élevage, les moutons sont
optim al. C'est un point sur lequel il faut être élevés en liberté dans de vastes espaces.
extrêm em ent vigilant, car c'est non seule­ C'est notam m ent le cas dans les alpages
m ent une garantie de bonne santé pour les pendant la belle saison. Le troupeau est
moutons, mais cela contribue égalem ent à alors gardé par un berger assisté d'un ou de
assurer une bonne production laitière ainsi plusieurs chiens dressés à cette tâche.
qu'une viande de qualité. L'alimentation et l'abreuvement utilisent les
ressources naturelles tet les conditions d'hy­
giène sont bien meilleures que pour des ani­
D L’é l e v a g e e n p l e i n a i r maux élevés dans un local clos. La main-
d'œuvre est réduite au strict minimum. Le
Dans ce m ode d'élevage, les m outons res­ gros inconvénient, dans certaines régions,
te n t un tem ps plus ou moins long dans les est le risque lié à différents prédateurs, tels
prairies naturelles et le reste de l'année en que l'ours ou le loup.

• LE SEMI-PLEIN AIR
Avec cette méthode, les moutons sont main­
tenus dans un espace clos soit par des haies
naturelles, soit par un grillage suffisamment
haut et solide pour rebuter les éventuels pré­
dateurs. Un abri modeste perm et aux ani­
maux de se réfugier en cas de mauvais
temps. Il est naturellem ent im pératif de pré­
voir un point d'eau artificiel ou naturel ainsi

Le mouton peut être élevé en plein air intégral,


en semi-plein air ou en bergerie.
À la belle saison, les animaux rejoignent les alpages et y restent de la fin du mois de mai jusqu’au mois
d ’octobre.

que des dispositifs de distribution pour l'ali­ surer des conditions sanitaires optim aïes à
m entation complémentaire. une production lainière et à une viande de
qualité, elle d o it procurer le confort des ani­
maux et perm ettre au berger de réaliser
B L a tra n s h u m a n c e toutes les opérations nécessaires dans le
minimum de tem ps avec le meilleur résultat
Ce système d'élevage est encore très prati­ possible.
qué dans les Alpes, les Pyrénées et le Massif La bergerie peut être le lieu unique de
central. A la belle saison, les animaux m on­ résidence to u t au long de la vie du m outon
te nt en alpage et y restent de la fin de mai au (élevage en zéro-pâturage) ou n'être utilisée
mois d'octobre. Ils redescendent ensuite à la qu'à la mauvaise saison, en dehors des
bergerie pour y passer la mauvaise saison. périodes d'estive.
En estive, le berger d o it être autonom e
et assurer de nombreuses tâches : suivi du • L ' in s t a l l a t io n
troupeau, soins aux animaux, traite, fabrica­ La bergerie est un bâtim ent relativement
tion du fromage. Il est aidé de ses chiens simple à installer. Elle peut être construite de
pour la surveillance des bêtes. toutes pièces, mais il est beaucoup plus pra­
tique de se servir et d'am énager un local
existant. Cela perm et d'échapper à tous les
B L a b e r g e r ie soucis qui incom bent à une construction
neuve. Il n'est pas tro p ardu de trouver dans
On appelle bergerie le b â tim e n t qui les régions d'élevage d'anciens bâtim ents
héberge le troupeau de moutons. Afin d'as­ to u t à fait aptes à rem plir ce rôle.
r
m HABITAT

Néanmoins, avant d 'o p te r pour un local exis­ L'éclairage


tant, il convient de s'assurer qu'il est apte à La meilleure source lumineuse dans une ber­
être aménagé pour recevoir votre futur tro u ­ gerie est assurée to u t sim plem ent par ses
peau dans les meilleures conditions. Il d oit fenêtres. Si elles sont en nombre insuffisant
de ce fait pouvoir garantir à term e les condi­ pour perm ettre une luminosité suffisante, on
tions d'environnem ent optim ales indispen­ peut leur adjoindre en com plém ent un éclai­
sables à une bonne santé des moutons, à un rage artificiel.
niveau de production perform ant ainsi qu'à
une organisation du travail im posant le La te m p é ra tu re
moins de contraintes possibles. Le m outon résiste assez bien au froid. La
tem pérature idéale d'une bergerie se situe
• L#e n v i r o n n e m e n t autour de 12 °C. Un système de chauffage
Les moutons sont sensibles à différents fac­ perm et de m aintenir l'hiver cette tem péra­
teurs d'ambiance, tels que la température, ture. La tem pérature de confort du m outon
l'hygrom étrie et l'aération. Le m outon sup­ se situe entre 10 et 12 °C pour l'adulte et
porte particulièrem ent mal les courants d'air entre 15 et 18 °C pour les jeunes agneaux.
et l'hum idité, sources, entre autres, de mala­
dies respiratoires. De bonnes conditions L'hygrom étrie
d'environnem ent dans la bergerie sont très Le m outon est assez sensible à l'hygrom étrie
im portantes pour la santé des animaux et qui règne dans la bergerie. C'est pourquoi
pour le maintien d'une bonne production. elle d o it être rigoureusem ent et régulière­
Elles contribuent pour une part non négli­ ment contrôlée. Elle est conditionnée sur­
geable à conserver un troupeau au mieux de to u t par le nombre d'animaux. Les déjec­
sa forme. tions, la respiration et l'évaporation des
abreuvoirs augm entent l'hum idité ambiante.
Le mouton demande de bonnes conditions Deux facteurs perm ettent de réguler l'hygro­
d ’environnement dans la bergerie. m étrie : la tem pérature et la ventilation.
HABITAT

U ne b e r g e r ie VENTILÉE

sortie d’air

entrée d’air

Un taux d'hum idité trop élevé augmente les On peut égalem ent utiliser un système de
risques d'infection^ bactériennes et myco- prises d'air situées à la base et au somm et
siques. Il faut alors agir en augm entant la du bâtim ent. L'air réchauffé à l'intérieur du
tem pérature et la ventilation. À l'inverse, une local monte, sort par les ouvertures supé­
atmosphère trop sèche assèche les voies res­ rieures ce qui provoque un appel d'air frais
piratoires et peut provoquer une gêne à ce qui pénètre par les ouvertures inférieures.
niveau. Certaines bergeries sont équipées d'une
ventilation mécanique, mais ce système est
La ve n tila tio n très coûteux et n'est envisageable que dans
Comme tous les animaux, les moutons rejet­ le cadre de grandes structures. Une ventila­
tent du gaz carbonique et leurs déjections tion mixte est possible : naturelle la majorité
produisent de l'ammoniac. La ventilation du tem ps et mécanique en com plém ent
perm et de renouveler l'atm osphère en élim i­ lorsque la première se montre insuffisante.
nant les gaz toxiques, de réguler l'hygrom é­
trie et d'élim iner le maximum de poussières. L ’ h y g iè n e d e l a b e r g e r ie
Généralem ent, on utilise une ventilation
naturelle assurée par des fenêtres perm et­ • Renouvellement fréquent de la litière et
tant égalem ent à la lumière naturelle de curage hebdomadaire.
pénétrer. Il faut néanmoins veiller à ce que • Nettoyage à l’eau chaude et désinfection
leur ouverture ne provoque pas de courants totale de la bergerie et de ses accessoires
d'air au niveau des animaux car les moutons une fois par an avec un produit de type
y sont très sensibles. Pour ce faire, elles d o i­ Crésyl.
vent être placées à une hauteur suffisante.
HABITAT

L e c o r n a d is

OUVERT

• La c o n s t r u c t io n • L es a c c e s s o ir e s

Le b â tim e n t La m angeoire
En général, la bergerie est aménagée dans La mangeoire peut être en tôle galvanisée ou
d'anciens bâtiments. Cette solution permet en plastique. On en trouve même encore en
d'éviter les nombreuses démarches adminis­ bois ! Le nombre de mangeoires est fonction
tratives liées à une nouvelle construction. Elle de leurs dimensions et du nombre de mou­
d oit être réalisée de la manière la plus écono­ tons. Afin que chaque animal puisse manger
mique possible et être très fonctionnelle pour tranquillement, on considère qu'il doit raison­
faciliter au maximum le travail du berger. nablement disposer d'un espace de 30 à
40 cm. Les mangeoires doivent être placées
• La surface disponible suffisamment haut pour éviter d'être souillées.
Dans une bergerie, afin d'assurer le meilleur
confort aux animaux, il est nécessaire de pré­
voir une surface disponible de 1,50 à 2 m2
par brebis.

Le râtelier doit être placé suffisamment haut


afin que le foin ne soit pas souillé.
HABITAT ¥Fm

Le râ te lie r à foin planche verticale fixe et d'une autre m obile


Fixé aux parois de la bergerie, le râtelier d o it évoluant sur le même plan. Ce dispositif
être placé suffisamment haut pour que le entrave l'animal au niveau de l'encolure
foin ne soit pas souillé. Comme pour la man­ lorsque les deux planches sont mises en
geoire, ses dimensions doivent être suffi­ position parallèle. En position ouverte, l'ani­
santes pour assurer une largeur disponible mal peut introduire la tête entre les deux
par animal de 30 à 40 cm. Si le troupeau est planches et il suffit alors de refermer la par­
im portant, il est recommandé d'en disposer tie m obile pour entraver l'animal. Les deux
plusieurs to u t autour du bâtim ent. parties sont suffisamment écartées pour ne
pas serrer ou gêner le cou, mais suffisam­
L'abreuvoir ment rapprochées pour que le m outon ne
Cet accessoire est absolum ent indispen­ puisse pas dégager sa tête en reculant.
sable, hormis dans le cas d'une stabulation
en plein air où l'abreuvement est naturel. y Le pédiluve
Suivant la taille du troupeau, il est nécessaire C 'est un bassin d'une largeur d'environ
de prévoir un ou plusieurs abreuvoirs. On 60 cm et long de 5 m, rempli d'eau form olée
considère q u'il convient d 'o ffrir aux animaux à 10 %. En le traversant, les animaux trem ­
un point d'eau pour un maximum de 30 pent le bas de leurs pattes dans la solution.
moutons. Là erîcore, ils devront être placés Ce dispositif est utilisé pour com battre de
suffisamment hauts pour éviter qu'ils soient nombreuses infections.
souillés. Il est im pératif de renouveler fré­ /

quem m ent le contenu des abreuvoirs. Ce • Le s o l e t le s l it iè r e s

travail étant relativement fastidieux, il est Le sol peut être bétonné ou laissé en terre
préférable d'utiliser, malgré le surcoût, des battue. Dans le premier cas, le matériau
abreuvoirs automatiques qui délivrent le ber­ assure une mauvaise isolation et est trop
ger de cette corvée. Il existe des abreuvoirs froid. De plus, sa mise en œuvre est coû­
automatiques équipés d'un dispositif per­ teuse. C'est donc la deuxièm e solution qui
m ettan t de m aintenir un niveau d'eau est la plus généralem ent retenue.
constant. Quelle que soit la solution choisie, le sol
d o it être recouvert d'une litière suffisamment
V Les claies épaisse. Elle est le plus fréquem m ent consti­
Les claies sont des barrières perm ettant tuée de paille de céréales (blé, orge ou
d'isoler les brebis qui viennent de m ettre avoine) éventuellem ent mélangée à du foin,
bas, de trier les moutons ou d'isoler les mais on peut aussi utiliser de la sciure de
jeunes. bois ou des fougères séchées. Cette litière
d o it être de bonne qualité, perm ettant non
y: Le cornadis seulem ent d'assurer d'excellentes c o nd i­
C'est un système d'entrave en bois ou en tions sanitaires, mais égalem ent de lim iter la
métal qui perm et de maintenir le m outon à fréquence des opérations de nettoyage.
UD— endroit précis. Il est composé d'une A tte n tio n à ce qu'elle ne soit pas tro p
HABITAT

humide car cela favorise les maux de pattes


ainsi que la m ultiplication des bactéries, des
agents mycosiques et des parasites. Il ne
fa ut pas non plus to m b e r dans l'excès
inverse, car une litière trop sèche est source
de poussières et favorise de ce fait les mala­
dies respiratoires.

• L#e n t r e t ie n
Le ne tto yag e
Il d oit être effectué régulièrem ent. La litière
d o it être rechargée tous les jours et renou­
velée lorsqu'elle est sale. Le curage d o it être,
hebdomadaire. Cette maintenance perm et
de dim inuer l'hum idité, les gaz de ferm enta­
tion, le développem ent de germes patho­
gènes et donc l'apparition de maladies.

La désinfection La litière doit être de bonne qualité


La surface de la bergerie d oit être désinfec­ et assez épaisse.
tée totalem ent une fois par an avec un pro-
duit du genre Crésyl ou ceux proposés dans
L a lo i le commerce. Elle est effectuée après un net­
toyage à l'eau chaude et rien ne d o it être
La construction et/ou l’aménagement d ’une négligé : sol, mangeoires, abreuvoirs, râte­
bergerie est soumis à une réglementation. liers, caillebotis, claies...
Avant de démarrer l’installation de votre
exploitation, il est indispensable de vous La p ro te c tio n sanitaire
renseigner auprès des services de Il faut le dire et le répéter : mieux vaut pré­
l’urbanisme de la commune afin de savoir, venir que guérir. Il est donc indispensable de
entre autres, si votre projet est soumis protéger votre troupeau au maximum contre
à un permis de construire ou à une simple les maladies. Pour cela, il faut veiller à
autorisation. prendre de bonnes mesures d'hygiène, à
La bergerie doit répondre à des normes assurer de bonnes conditions d'environne­
précises en matière de salubrité publique m ent et à pratiquer une prophylaxie m édi­
et de protection de l’environnement. cale (tests et vaccinations), obligatoire en ce
La direction départementale de l'Agriculture qui concerne certaines maladies. Il est éga­
de votre département sera à même de vous lem ent nécessaire de lutter contre les diffé­
renseigner sur la législation en vigueur. rents insectes et parasites susceptibles d 'in ­
disposer vos moutons.
e m outon est un herbivore ruminant. ponctuelles (lactation, grossesse, lutte
L Comme tel, son alim entation se compose contre la maladie).
d'une part de fourrage, mais égalem ent Comme pour tous les êtres vivants, il faut
d'une part d'alim ents concentrés achetés donc veiller à ce que l'alim entation apporte
dans le commerce ou confectionnés par to u t ce d o n t l'anim al a besoin avec le
l'éleveur. Le m outon peut boire beaucoup, il m eilleur équilibre possible.
est donc indispensable de veiller à ce qu'il - Les protéines sont présentes dans la
ait de l'eau en permanence. Tout change­ luzerne, les céréales et les tourteaux de soja.
ment alimentaire d o it être progressif sous Celle qui manque le plus souvent est la
peine de déclencher d 'im p o rta n ts p ro ­ lysine et il est souvent nécessaire d'en
blèmes digestifs : diarrhées ou constipation. apporter en complém ent.
Une alim entation bien menée est le gage de - Les glucides représentent la principale
réussite et de productivité d'un élevage source d'énergie. On les trouve principale­
même familial. m ent dans les graines.
- Les lipides sont importants pour cou­
vrir les besoins en acides gras essentiels. Ils
D L’a l i m e n t a t i o n co n stitu e n t é galem ent une fo rte source
DU MOUTON ADULTE d'énergie. Ils sont essentiels chez la femelle
en lactation. Ils sont présents dans les
Le m outon d oit trouver en permanence, céréales et le son.
dans son alim entation, tous les matériaux
nécessaires au bon fonctionnem ent de son
organisme, ta nt du p o in t de vue de la
construction cellulaire et de l'entretien de
son corps que de celui des besoins énergé­
tiques indispensables au maintien de toutes
les fonctions vitales. Il d o it égalem ent dispo­
ser périodiquem ent des ingrédients néces­
saires à des dépenses énergétiques plus

Le mouton se nourrit essentiellement d ’herbe


et de fourrage.
ALIMENTATION

- La cellulose est apportée par la ver­ mière. Avec une bonne alimentation, les bre­
dure, le foin et la paille. Les fibres sont bis résistent m ieux aux maladies et les
essentielles pour la m otricité intestinale. agneaux ont une meilleure croissance et
- Les minéraux (calcium, phosphore...), sont de meilleure qualité.
les oligo-élém ents (cuivre, zinc, fer...) et les La ration d'un mouton se compose généra­
vitamines sont apportés par des com plé­ lement d'une partie de fourrage vert addition­
ments alimentaires. née d'aliment concentré ou d'aliments riches
comme les céréales. Du foin de bonne qualité
• L es PARTICULARITÉS ALIMENTAIRES avec des céréales et un complément minéral
DU MOUTON (calcium, phosphore, chlorure de sodium...) et
Le m outon se n ou rrit essentiellem ent vitaminique permet de couvrir les besoins d'un
d'herbe et de fourrage. Il est consommé frais mouton. Si le mouton est nourri toute l'année
du printem ps à l'autom ne et sous form e de avec du foin et des concentrés, l'apport de
foin en hiver. Il faut égalem ent apporter des compléments est obligatoire.
compléments. C'est néanmoins un animal
rustique se satisfaisant de peu et capable de Les moutons doivent disposer en permanence
valoriser des sous-produits de l'activité fer­ d ’une eau propre et fraîche.
Les besoins alimentaires varient en fonction
de différents facteurs : gestation, lactation,
poids de l'animal, clim at...
Tout changement de régime alimentaire des­
tiné à s'adapter aux différents changements
de saison ou à la physiologie du mouton doit
se faire progressivement sous peine de provo­
quer des désordres digestifs, voire des acci­ Un foin de bonne qualité doit être vert, non
dents graves comme la météorisation. poussiéreux et dégager une odeur agréable.

• L /e a u
L'eau est pour le m outon un élém ent indis­ • Le f o in

pensable à la vie. Elle représente en C'est la base alimentaire du m outon hors


moyenne 60 % du poids du corps. Elle est des saisons de pâturage. C'est le plus sou­
égalem ent capitale pour la ferm entation de vent du foin de prairie ou du foin cultivé
la cellulose par les germes responsables de (luzerne). Il faut en prévoir environ 1,5 à 2 kg
ce processus. Il faut donc veiller à ce que les par tête. Le m outon mange égalem ent un
moutons disposent en permanence d'une peu de la paille de sa litière (avoine, orge ou
eau fraîche et propre, régulièrem ent renou­ blé). Un bon foin est pauvre en cellulose et
velée. Il est im p éra tif d'utiliser de l'eau riche en matières azotées et en matières
potable, sous peine de provoquer des diar­ minérales. Un foin de bonne qualité d o it être
rhées, des parasitoses ou des intoxications. vert, sec, non poussiéreux et dégager une
Le m outon est un animal qui b o it beau­ odeur agréable. Les foins qui ont une odeur
coup, puisque sa consomm ation journalière de moisi ont été récoltés humides et sont
peut atteindre 7 litres par individu. impropres à la consommation.
Les meilleurs moments pour récolter le foin
• LE PÂTURAGE ET LES FOURRAGES (la fenaison) sont au printemps et en automne,
Les prairies d'élevage peuvent être naturelles périodes où les plantes sont les plus riches en
ou artificielles. Les prairies naturelles sont sur­ matières azotées. Le foin doit sécher rapide­
to ut composées de graminées, les artificielles ment car s'il reste humide trop longtemps, des
de légumineuses. Dans certaines régions, les moisissures se développent. Il sera ensuite
moutons paissent sur des terrains relative­ stocké dans un local à l'abri, sec et aéré.
ment pauvres, parsemés d'arbres et d'ar­
bustes dont les feuilles sont généralement • L es a l im e n t s c o n c e n t r é s

appréciées par le mouton. Au début du prin­ Ce peut être des céréales grossièrement
temps et en automne, lorsque l'herbe est concassées, des châtaignes et des glands. La
rare, il est nécessaire d'apporter des four­ betterave (en quantité limitée) et de nom ­
rages verts (luzerne, chou fourrager, trèfle, breuses racines (pomme de terre, carotte,
colza, seigle, vesce...). Le mouton consomme navet, topinam bour) sont égalem ent appré­
de 5 jusqu'à 10 kg d'herbe par jour. ciées des moutons. Ce peut être égalem ent
:f i ALIMENTATION

L’agneau tête sa mère jusqu’à l’âge


de 2 ou 3 semaines.

B L’a l im e n t a t io n d e l ’a g n e a u

Aussitôt après la naissance, il faut veiller à ce


que l'agneau tête rapidem ent sa mère afin
d'absorber le colostrum. Cette substance
délivrée dans les mamelles de la brebis, dans
les premières heures suivant la naissance, est
un concentré d'élém ents nutritifs, de vita­
mines et d'im m unité perm ettant au p etit de
lutter efficacement contre les infections.
des tourteaux, qui sont très riches en Si l'agneau est né en plein air, il tète sa mère
matières azotées et sont utilisés, en parti­ jusqu'à l'âge de 2 ou 3 semaines (parfois 4), puis
culier, chez les brebis en lactation et chez les il commence à brouter de l'herbe. Il faut alors
agneaux en fin de croissance. lui donner des compléments alimentaires
Achetés dans le commerce ou préparés (céréales ou concentrés du commerce).
par l'éleveur, les concentrés sont indispen­ En bergerie, les agneaux sont nourris à
sables pour obtenir un niveau convenable de part. L'alimentation est lactée dans un pre­
production. Ils doivent être distribués trois mier temps, puis mixte. On leur donne du
ou quatre fois dans la journée et leur valeur foin et du son dès la troisième semaine, puis
énergétique est notam m ent fonction de la des céréales ou des concentrés.
qualité du foin distribué. Il existe de nom ­ Il est possible de laisser la mère allaiter
breuses « recettes maison », chaque éleveur son petit, mais on peut égalem ent procéder
faisant sa com position en fonction des pro­ à un allaitement artificiel en utilisant du lait
duits disponibles, de la qualité du fourrage, du commerce, lait en poudre spécifique et
de ses habitudes... biberon pour agneaux. Les laits en poudre du
Les quantités à distribuer varient en fonc­ commerce sont excellents s'ils sont bien utili­
tion de nombreux facteurs (croissance, allai­ sés. Il faut respecter les doses de dilution et
tem ent, grossesse, conditions climatiques, veiller à ce qu'ils ne fassent pas de grumeaux.
qualité du foin...). Les plus gros besoins sont Le sevrage s'effectue généralem ent vers
attribués à la brebis en lactation. 45 jours, lorsque l'agneau a m ultiplié son
Leur rôle est d 'a pp orte r un com plém ent poids par trois ou quatre. Un alim ent de
énergétique par rapport au fourrage et de sevrage est distribué pendant une semaine,
rééquilibrer si nécessaire la ration en matière puis il est remplacé par un alim ent d 'e n ­
azotée. graissement.
a m aturité sexuelle du bélier est atteinte changer les agnelles ou l'inverse. La
L à l'âge de 6 ou 7 mois. Sa carrière d 'éta­
lon peut s'étendre jusqu'à l'âge de 6 ans,
meilleure solution est d'avoir recours à un
bélier extérieur. Un bélier peut saillir une
parfois plus, bien que cela ne soit pas trentaine de brebis.
recommandé. Sa saison sexuelle est plus Au repos, l'alim entation du bélier est une
étendue que celle de la brebis. La brebis simple ration d'entretien : herbe à volonté
a tte in t sa m ajorité sexuelle entre 7 et en plein air ou de 1,5 à 2 kg de foin par jour
10 mois, généralem ent vers 8 mois. Les en bergerie. En préparation de la lutte
saillies trop précoces étant très éprouvantes (période de reproduction) : un mois avant,
pour l'animal, il faut éviter de faire s'accou­ on commence à donner 100 g d'alim ent
pler une brebis avant qu'elle n'ait atteint les concentré par jour et on augmente progres­
deux tiers de son poids adulte. sivement pour arriver à 1 kg, quelques jours
Chez la brebis, la période des chaleurs se avant la période de monte. Pour une bonne
situe, en général, de l'été à l'automne, au qualité du sperme, il faut supplém enter en
printem ps dans certaines races. Chez les minéraux (phosphore, calcium, iode et zinc)
races dites aptes au désaisonnement, cette et en vitamines (A, D3, E). Pendant la lutte, il
période peut être décalée ce qui perm et de convient de distribuer une ration d'avoine
produire des agneaux hors saison. Ils ont
alors une valeur marchande plus importante.
La durée du cycle sexuel est en moyenne de
16 à 19 jours et les chaleurs durent de 36 à
48 heures.

□ L e b é l ie r

Dans un p e tit élevage, la présence d'un


bélier peut poser un problèm e car il ne d o it
pas saillir les agnelles d on t il est le père. Il
faut de ce fait soit conserver le bélier et

Un bélier atteint sa maturité sexuelle vers 6 ou


7 mois et peut saillir une trentaine de brebis.
REPRODUCTION

dans le troupeau de brebis et il saillit ainsi


librem ent les femelles en chaleur. Dans le
deuxièm e cas, la brebis en chaleur est isolée
et le bélier est amené en sa compagnie.

• La SAILLIE (ou lu tte )

Afin d'éviter to u t problèm e de consangui­


nité, il est toujours préférable de faire saillir
ses brebis par un bélier venant de l'extérieur
de son élevage.
La saillie peut être naturelle, en liberté ou
non, ou artificielle.
L'insémination artificielle est aussi large­
m ent utilisée car elle perm et d'assurer une
amélioration génétique du troupeau. On uti­
lise deux types de semence : fraîche ou
supplém entaire (de 500 à 600 g par jour) et congelée. Fraîche, elle est diluée, refroidie
d'augm enter les minéraux et les vitamines. et p eu t se conserver 24 heures à 4 °C.
L'insémination artificielle consiste à déposer
la semence dans le col de l'utérus de la
B L ’a c c o u p l e m e n t femelle.

• À QUEL M O MENT ?
Pour que l'accouplem ent réussisse, il faut El L a g e s t a t io n
que la brebis soit en période de réceptivité.
Lorsqu'elle entre en chaleur, elle devient ner­ La gestation dure environ 5 mois avec
veuse et sa vulve congestionnée laisse quelques variations en fonction de la race,
échapper du mucus. de l'âge de la brebis (plus courte chez les
L'éleveur fera le choix de la période de jeunes) et du nom bre d'agneaux (plus courte
rep ro du ction en fo n ctio n de la date à pour les portées multiples). Pendant la ges­
laquelle il veut écouler ses agneaux. tation, il faut éviter to u te m anipulation,
L'alimentation de la brebis devra alors être longues marches, bousculades... La ration
augmentée en quantité et en qualité car cela alimentaire de la brebis d o it être augmentée
influe favorablem ent sur le nom bre d'ovules d'environ 300 g de céréales par jou r un mois
pondus et sur la fécondation, et dim inue les avant la saillie (cela a pour effet d'augm enter
risques d'avortem ent. le nom bre d'ovules pondus, d'am éliorer la
fé con da tio n et de réduire la m orta lité
• En q u e l l ie u ? embryonnaire), puis réaugmentée au qua­
La saillie naturelle peut se faire en liberté ou trièm e mois de gestation (foin, tourteau,
non. Dans le premier cas, le bélier est lâché com plém ent minéral). Elle sera maximale
REPRODUCTION

entre la quatrième et la huitièm e semaine de s'ils sont bien parallèles. La brebis et son petit
lactation. Les variations alimentaires doivent doivent être isolés dans une case réservée à
se faire progressivement pour éviter to u t cet effet. La mère lèche son petit, sinon il faut
risque d'accident digestif. le frictionner avec de la paille.

• L es c o m p l ic a t i o n s p o s s ib l e s

O L a m is e b a s L'accident le plus fréquent en cours de ges­


tation est l'avortement. Trois causes princi­
• L es s ig n e s p r é c u r s e u r s pales peuvent en être responsables. Cela
Dans les heures qui précèdent l'accouche­ peut être dû à des chocs entre les membres
ment, la brebis s'isole et gratte le sol. Elle est du troupeau, lors de bousculades ou de
inquiète, sa vulve est tuméfiée, sa mamelle m ouvem ents de paniques. L'avortem ent
durcit et ses flancs se creusent. Elle se peut égalem ent être la conséquence d'une
couche et se relève plusieurs fois avant l'ap­ intoxication alimentaire ou faire suite à une
parition de la poche des eaux. infection bactérienne, mycosique ou virale.
Lors de la mise bas, le fœtus peut mal se
• Le d é r o u l e m e n t d e l a m is e b a s présenter à la sortie de l'utérus et ainsi rester
Si la mise bas se passe en plein air, il faut bloqué sans pouvoir être expulsé. Il faut,
veiller à ce que la‘brebis puisse se mettre à dans un premier temps, le repositionner
l'abri. Généralement, l'accouchement a lieu doucem ent en agissant avec beaucoup de
sans problème, mais il est prudent de sur­ précautions pour ne pas blesser l'utérus et,
veiller. Si la naissance est double, le deuxième dans un deuxième temps, tracter l'agneau
petit apparaît environ 15 minutes après le par les antérieurs.
premier. Les annexes sont expulsées de 30 à Un gros fœtus peut avoir des difficultés à
60 minutes plus tard. Normalement, l'agneau sortir. Il faut alors aider la mère à l'expulser en
se présente les pattes antérieures en avant, la exerçant des tractions fermes mais douces
tête posée dessus. Si les postérieurs arrivent sur les pattes du petit. Si vos efforts ne sont
en premier, cela ne pose pas de problème pas couronnés de succès, seul le vétérinaire
pourra vous sortir de ce mauvais pas !
La non-délivrance, c'est-à-dire lorsque le
placenta n'est pas expulsé après la nais­
sance, peut entraîner une affection extrêm e­
ment grave puisque parfois m ortelle. Cette
pathologie d o it donc être traitée très rapide­
m ent et c'est souvent là encore le vétérinaire
qui pourra seul résoudre ce problème.

Aussitôt après la naissance, la mère lèche


son petit.
REPRODUCTION

Un repos bien mérité après la tétée.


frictionner vigoureusement avec un bouchon
de paille et, éventuellement, le réchauffer
sous une lampe infrarouge par exemple.
Il fa u t égalem ent veiller à ce que
L’a g n e a u l'agneau trouve rapidem ent le chemin des
mamelles de sa mère. Il est effectivem ent
• L es s o in s a u x a g n e a u x souvent nécessaire de le guider pour lui
La première des choses à vérifier après la nais­ apprendre à téter.
sance de l'agneau est le cordon ombilical. S'il
saigne, il faut le ligaturer pour éviter une • L ' a l l a it e m e n t
hémorragie. Il doit dans tous les cas être désin­ L'alimentation de la brebis d o it être aug­
fecté de préférence avec un produit iodé. mentée pendant la lactation. On part de la
Si, à la naissance, le p etit ne crie pas, cela ration de fin de gestation et on l'augm ente
peut être dû à un encom brem ent des voies progressivement pendant 3 semaines. De la
supérieures par diverses mucosités. Il faut quatrième à la huitièm e semaine, la produc­
alors le soulever par les pattes arrière de tion laitière est maximale et, en plus de la
manière à lui m ettre la tête en bas et déga­ ration de base, on peut ajouter de 500 à
ger sa bouche des glaires qui l'embarrassent. 800 g de céréales par brebis et par jour en
Le prem ier travail de la mère après la deux fois. À partir de la neuvième semaine,
mise bas d o it être de lécher son petit. Si elle la production laitière dim inue et il faut pro­
ne s'acquitte pas de cette tâche, il faut le gressivement réduire le com plém ent jusqu'à
REPRODUCTION UFWÊÊÊÊ^

ce qu'il n'y en ait plus lorsque la brebis n'a Dans certaines e xploitations, c'est une
plus de lait. m éthode d'alim entation à part entière. À
base de lait en poudre, cette alim entation
N aturel est parfaitem ent acceptée.
La lactation commence après la mise bas et
va être maximale pendant environ 1 mois et • Le sevrage

demi, puis elle décroît. Il faut alors augm en­ Un agneau élevé au lait artificiel d oit être
ter progressivement la ration de la mère en sevré entre 2 et 3 mois, c'est-à-dire lorsqu'il
céréales. atteint environ trois ou quatre fois son poids
de naissance. Pendant une semaine, le lait est
A rtific ie l progressivement remplacé par un concentré
Il est utilisé lorsqu'il est impossible de laisser de sevrage, puis une fois le lait supprimé on
plus d'un agneau sous la brebis, lorsque la utilise un concentré d'engraissement.
lactation est insuffisante, lorsque l'éleveur
veut refaire saillir la brebis rapidem ent après
l'agnelage, pour préserver le lait en élevage
laitier ou pour regonfler un agneau chétif. La mère est toujours là pour son petit.
Hygiène et maladies

ien que le m outon soit pour la plupart Le respect d'une surface minimale dispo­
B des races un animal rustique, il n'est
cependant pas à l'abri de diverses maladies.
nible pour chaque m outon perm et de limiter
l'a p p a ritio n et la p ro pa ga tion de nom ­
Le maintien d'une bonne hygiène est de ce breuses affections.
fait la condition indispensable pour conser­ Dans la bergerie, le m aintien d'une
ver un troupeau en bonne santé. bonne tem pérature ainsi que le respect
Un nettoyage com plet et soigneux de la d'une aération adéquate est indispensable à
bergerie d o it être effectué régulièrement. la santé de votre troupeau. Le froid, la cha­
Mangeoires et abreuvoirs ne seront naturel­ leur, le confinem ent ou un degré d'hygrom é­
lem ent pas oubliés dans l'entretien du local. trie trop élevé sont sources de maladies res­
La litière d o it égalem ent être renouvelée piratoires.
périodiquem ent pour éviter la production Les premières mises au pâturage sont
trop im portante de gaz issus de la dégrada­ souvent la cause de parasitoses internes.
tion de l'urine et des excréments. Des labours réguliers des parcelles détrui­
sent les larves des parasites.

□ L e s m a l a d ie s v ir a l e s

• La f iè v r e a p h t e u s e

Cette maladie extrêm em ent contagieuse se


caractérise par l'apparition d'aphtes dans la
bouche et entre les doigts. L'appétit diminue
et l'animal est abattu et s'amaigrit. Grâce à
une im portante prophylaxie (dépistage, éli­
m ination des animaux atteints, lim itation de
circulation des troupeaux contaminés, vacci­
nation), cette affection est considérée de nos
jours comme éradiquée sur notre territoire.

Rustique, le mouton peut malgré tout


tomber malade.
HYGIÈNE ET MALADIES

• La rage

C ette maladie redoutable se transm et par


— orsure d'un animal malade. C'est une zoo-
-c s e m ortelle pour l'hom m e, si aucun traite ­
m ent n'est mis en œuvre avant l'apparition
des symptômes. La rage est soumise dans
notre pays à une législation extrêm em ent
stricte, grâce à laquelle cette affection est de
nos jours éradiquée de notre territoire.

• La c lavelée

Cette maladie provoquée par un poxvirus n'at­


teint que le mouton. Elle se transmet par voie Le pâturage est un risque de parasitose.
directe (respiratoire, cutanée, muqueuse...) ou
indirecte (fourrage, litière...). Après une incu­
bation de 6 à 20 jours, apparaissent de ('hyper­ traitem ent d o it être précoce, à base d 'a n ti­
thermie, une inflammation des muqueuses, biotiques administrés par voie générale et
des lésions cutanées. La guérison survient en injectés dans la mamelle. La prévention
15 à 30 jours avec1de fréquentes complications passe par une bonne hygiène des trayons
(avortements, infections secondaires...). avant et après la traite.

• La p e s t e b o v in e • L es e n t é r o t o x é m ie s

Elle est due à un paramyxovirus. Sa transmis­ Ce sont des maladies septicémiques provo­
sion est essentiellement directe. Elle se traduit quées par le passage brutal et en masse
par une brusque élévation de température, dans la circulation sanguine de bactéries
une congestion des muqueuses et une gastro­ intestinales. Elles sont le résultat d'un désé­
entérite violente. Généralement, la m ort sur­ quilibre alimentaire ou d'un changem ent
vient en 10 jours. Elle est rare en France. brutal de régime alimentaire. Le traitem ent
d o it être rapide et essentiellement à base
d'antib io tiqu e s. Il existe une form e fo u ­
El L e s m a l a d ie s b a c t é r ie n n e s droyante de cette affection, la m ort surve­
nant très rapidement.
• L es m a m m it e s

C'est une infection de la mamelle due le plus • La l is t é r io s e

fréquem m ent à un staphylocoque et qui sur­ C 'e st une m aladie p ro vo q u é e par une lys-
vient après la mise bas. La brebis a de la te ria e t qui p eu t, chez la brebis, p rendre
fièvre, sa mamelle est chaude, douloureuse trois form es. La plus courante est ner­
et tuméfiée. Le lait présente souvent des veuse due à l'e n cé p h a lite . Il existe é g a le ­
grumeaux. La m ammite gangreneuse évolue m en t une fo rm e p ro v o q u a n t des a v o rte ­
presque toujours vers la m ort de la brebis. Le m ents et une fo rm e s e p ticé m iq u e chez
HYGIÈNE ET MALADIES

l'agneau nouveau-né. Elle se soigne par • La f iè v r e c h a r b o n n e u s e (a n t h r a x )


une a n tib io th é ra p ie massive. C 'est une Elle est due à une b a c té rie , Bacillus
zoonose qui p e u t avoir des conséquences anthracis. Elle se transm et par l'in te rm é ­
d ra m a tiqu es chez les personnes âgées, diaire de spores. Elle se tra d u it par une
les personnes im m u no dé prim é es ou les brusque élévation de te m p é ra tu re asso­
fem m es enceintes. ciée à des tro u b le s respiratoires et circula­
toires, dig estifs puis urinaires. La m o rt sur­
• Le tétano s vien t en 2 ou 3 jours. Le tra ite m e n t est à
C'est une maladie redoutable transmise par base d 'a n tib io tiq u e s . La vaccination est
un microbe présent partout dans le milieu possible.
naturel. Elle se traduit par des contractions
musculaires généralisées, notam m ent très
visibles au niveau des mâchoires. Le traite ­ El L e s m a l a d i e s p a r a s it a ir e s
m ent repose sur l'in je ctio n précoce de
sérum antitétanique associée à une antibio­ • L es p a r a s it e s in t e r n e s

thérapie. La vaccination est to u t à fait pos­ Les strongles


sible préventivement. On peut les trouver au niveau pulmonaire ou
digestif (caillette et intestin grêle). Dans le
• La br uc ello se prem ier cas, ils sont responsables d'une
C'est une zoonose (maladie transmissible à pneumonie, dans le second, les animaux
l'hom m e) provoquée par une bactérie atteints s'affaiblissent, s'ënémient, présen­
Brucella melitensis. Elle provoque chez la te n t de la diarrhée et perdent du poids. Le
brebis une infection génitale d'origine septi- traitem ent est à base de vermifuges.
cém ique entraînant des avortem ents. La
guérison spontanée est possible, mais la Les douves
maladie peut égalem ent devenir chronique La plus com m une en France est la grande
avec passage de germes dans le lait. Le douve ou Fasciola hepatica. La p e tite
dépistage de la brucellose est obligatoire et douve est plus rare dans nos régions. C 'est
to u t animal reconnu infecté est abattu. un parasite du fo ie et n otam m ent des
canaux biliaires. Elle provoque un am aigris­
• La p a s t e u r e l l o s e o v in e sem ent et des sym ptôm es liés à l'a tte in te
C'est une maladie pulmonaire qui atteint en hépatique. Le tra ite m e n t est à base de fas-
priorité les agneaux. Elle apparaît souvent ciolicides.
dans des locaux mal isolés et/ou mal venti­
lés. Le stress est souvent un facteur déclen­ Le ténia
chant. La pasteurellose se traduit par des C 'est un ver plat localisé dans l'intestin
écoulements aux yeux et aux naseaux, de la grêle. Sa présence se tra d u it par un amai­
toux et de l'anorexie. La m ort peut survenir si grissem ent m algré une augm entation de
un traitem ent antibiotique n'est pas mis en l'a p p é tit. Le tra ite m e n t est à base de ver­
œuvre rapidement. m ifuges.
HYGIÈNE ET MALADIES

La coccidiose intestinale Les mycoplasmes


Elle est surtout constatée chez les agneaux Ils sont responsables de l'agalaxie conta­
au sevrage. Elle est responsable de diar­ gieuse, maladie extrêm em ent grave et sou­
rhées pouvant être violentes en cas d'infes- vent mortelle. Les traitem ents sont en prin­
tation massive. cipe peu efficaces. Ils peuvent égalem ent
générer des pneumonies.
L'œstre
L'œstre est une mouche qui pond en marge • L es p a r a s it e s e x t e r n e s

des naseaux du m outon. Une fois les larves La gale


écloses, elles rem ontent dans les sinus en se La gale corporelle est provoquée par un
nourrissant de mucus. Cette infestation pro­ parasite qui creuse des galeries dans le tissu
voque de vives démangeaisons nasales, des cutané, entraînant de vives démangeaisons.
éternuements et un amaigrissement. La surinfection bactérienne des lésions peut
provoquer des pathologies beaucoup plus
graves. La gale se traite par application d 'in ­
secticides. Pour éviter une ré-infestation, il
La vaccination permet d ’éviter bon nombre est indispensable de désinfecter soigneuse-
ûe rr/aMes. TTfôTi\ \vb 'l'C Æ .'à'ü'À .
HYGIÈNE ET MALADIES

Les poux plus courante d'avortem ent chez la brebis


Assez rare chez le m outon, la phtiriose se tra­ est infectieuse. En sont responsables, en
duit par un grattage im portant et par l'appa­ particulier, la brucellose, la listériose et les
rition de croûtes. L'application d'insecticides salmonelloses.
perm et d'élim iner les poux.
• La m é t é o r is a t io n

Les puces Elle est provoquée par une ferm entation


Elles sont rares dans les élevages qui respec­ anormale de certains aliments (trèfle ou
te n t scrupuleusement les règles d'hygiène luzerne en grosse quantité) dans la panse.
élémentaires. Elle se traduit par des dém an­ Les gaz ainsi produits ne pouvant pas s'éva-
geaisons de to u t le corps et des irritations cuer, l'abdom en du m outon gonfle et l'ani­
cutanées. L'application d'insecticides per­ mal éprouve des difficultés à respirer. Il faut
met d'élim iner les puces. intervenir rapidem ent en passant une sonde
dans l'œsophage. En cas d'échec, l'utilisa­
Les tiques tion d'un trocart permet, en perforant le
Elles se fixent sur la peau du mouton pour se flanc de l'animal, d'élim iner les gaz.
nourrir de son sang. Elles sont capables de
transmettre des maladies extrêmement graves, • La tr em blan te

voire mortelles, comme la piroplasmose. Cette maladie proche de l'encéphalite spon-


giform e bovine (ESB) est due à un agent
Les myases musculaires infectieux, le prion. Après une très longue
Elles sont provoquées par des larves de période d'incubation, des symptômes peu
mouche diptère et se traduisent par l'appari­ spécifiques apparaissent. On constate géné­
tion d'abcès et de furoncles. ralement une hypernervosité, une incoordi­
nation m otrice pouvant entraîner des chutes
La fiè vre catarrhale (bluetong) sur le sol, des trem blem ents musculaires et
Cette maladie transmise par un diptère d'intenses dém angeaisons. Aucun tra ite ­
apporte une forte mortalité. Après une incuba­ m ent n'est possible actuellement.
tion de 5 à 12 jours, la fièvre apparaît, les
muqueuses s'enflamment et des lésions vascu­ • Le p ié t in

laires provoquent des hémorragies, des C'est une irritation du pied provoqué par l'ac­
œdèmes et des cyanoses au niveau de la cumulation de terre et de fumier et entretenu
bouche et de la langue. Aucun traitement n'est par une bactérie spécifique. Le traitem ent
efficace, mais une vaccination est possible. passe par le parage des onglons, le lavage
des pieds et un bain de sulfate de zinc. Il est
possible de vacciner contre cette affection.
□ L e s m a l a d i e s d iv e r s e s
Le froid ou un degré d ’hygrométrie trop élevé
• L es avortem ents peuvent être responsables de maladies
Ils sont fréquents chez la brebis. La cause la respiratoires chez le mouton.
mmrvm BIBLIOGRAPHIE

B ib l io g r a p h ie
Peyraud Daniel, Le traité Rustica du p e tit élevage, Rustica éditions, 2001

M a s ia c Yves, Les animaux de la ferm e, De Vecchi, 2004.


ADRESSES UTILES

A dresses u t il e s

Fédération nationale ovine (FNO)


Maison des éleveurs
149, rue de Bercy
75595 Paris Cedex 12
e-mail : fno.BB@inst-elevage.asso.fr

Institut de l'élevage
149, rue de Bercy
75595 Paris Cedex 12
Site Internet : www.inst-elevage.asso.fr

France Upra Sélection


149, rue de Bercy
75595 Paris Cedex 12
e-mail : Ffance.UPRA@fus.asso.fr

4}

K
I H E l B : INDEX

In d e x

A G
Abreuvoir, 73. Castillonnaise, 28. Gale, 89.
Accouplem ent, 80. Caussenarde des garrigues, 29. Gestation, 80.
Agneau(x), 82. Causses du Lot, 29.
Alim entation de I'-, 78. Charmoise, 31. H
Soins aux - , 82. Claies, 73. Habitat, 68.
Alim entation, 75. Clavelée, 87. Hampshire, 36.
de l'agneau, 78. Clun Forest, 32. Hygiène, 86.
du m outon adulte, 75. Coccidiose intestinale, 89. de la bergerie, 71
Alim ents concentrés, 77. Commune des Alpes, 32. Hygrométrie, 70.
Allaitem ent, 82. Cornadis, 72, 73.
Anatom ie, 10. Cotentin, 33. I
Anthrax, 88. Ile-de-France, 37.
Appareil D Inra 401, 38.
digestif, 12. Désinfection, 74.
reproducteur, 13, 14. Dorset down, 34.
respiratoire, 12. Douves, 88. Lacaurîe lait, 38.
Aure et Campan, 19. Landaise, 40.
Avortements, 90. E Limousine, 42.
Avranchin, 20. Eau, 77. Listériose, 87.
Éclairage, 70. Litière, 73.
B Élevage, 66. Lourdaise, 43.
Basco-béarnaise, 21. en plein air, 68. Lutte, 80.
Bélier, 79. Entérotoxémies, 87.
Bergerie, 69. Entretien de la bergerie, 74. M
Entretien de la -, 74. Environnement, 70. Maladies, 86.
Hygiène de la -, 71. Est à laine mérinos, 35. bactériennes, 87.
ventilée, 71. Estomac, 13. diverses, 90.
Berrichon du Cher, 21. parasitaires, 88.
Bizet, 23. F virales, 86.
Blanc du Massif central, 24. Fièvre Mammites, 87.
Bleu du Maine, 25. aphteuse, 86. Manech tête noire
Bluetong, 90. catarrhale, 90. et tête rousse, 43.
Boulonnaise, 26. charbonneuse, 88. Mangeoire, 72.
Brigasque, 27. Foin, 77. Mérinos
Brucellose, 88. Fourrage, 77. d'Arles, 45.
INDEX

de Rambouillet, 47. Pasteurellose ovine, 88. s


précoce, 45. Pâturage, 77. Saillie, 80.
Météorisation, 90. Pédiluve, 73. Santé, 84.
Mise bas, 81. Peste bovine, 87. Sevrage, 83.
M orphologie, 10. Physiologie, 12. Soins aux agneaux, 82.
M outon Piétin, 90. Sol, 73.
charolais, 48. Poux, 90. Solognote, 60.
corse, 50. Préalpes du Sud, 54. Southdown, 61.
vendéen, 50. Protection Strongles, 88.
Myases musculaires, 90. sanitaire, 74. Suffolk, 62.
Mycoplasmes, 89. Puces, 90.
T
N R Tarasconnaise, 63.
Nettoyage, 74. Races, 16. Température, 70.
Noire du Velay, 52. Rage, 87. Ténia, 88.
Raiole, 55. Tétanos, 88.
o Râtelier à foin, 73. Texel, 64.
Ouessant, 53. Rava, 55. Thones et Marthod, 65,
Œstre, 89. Reproduction, 79. Tiques, 90.
Romanov, 56. Transhumance, 69.
P Rouge Tremblante, 90.
Parasites de l'Ouest, 57.
externes, 89. du Roussillon, 58. V
internes, 88. Roussin de La Hague, 59. Ventilation, 71.
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