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Depuis très jeune je suis à l’aise entouré par les plantes, j’aime sortir
dès que je peux. La forêt est mon refuge et je m’y rends souvent pour
me balader, trouver un ruisseau où me baigner ou encore construire
une nouvelle cabane.
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Prologue
Valentin
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• Prologue
Philosophie et histoire
de la permaculture 9
• Prologue
Le Guide du Potager Autonome
Le biomimétisme
Dans son livre La Révolution d’un seul brin de paille, Fukuoka parle lui
d’« agriculture au naturel ». Une forme de culture sans engrais, sans
pesticide et sans travail du sol.
Chez lui, c’est le non-agir qui domine : avant de mener une action, il
faut observer, soupeser le bien fondé de notre projet, est-ce vraiment
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Philosophie et histoire de la permaculture
nécessaire ? Est-ce que la nature n’a pas déjà prévu un moyen de pour-
voir au besoin que j’essaie de combler ? Fukuoka prône l’utilisation
des équilibres en place plutôt que leur perturbation. Selon lui, nous
devrions respecter la nature et la considérer avec humilité parce que
même avec les prouesses scientifiques actuelles, nous ne pouvons pas
conceptualiser les innombrables interactions et interconnexions pré-
sentes au cœur du vivant.
Masanobu Fukuoka
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Le Guide du Potager Autonome
Cette méthode s’appuie d’abord sur trois éthiques fondatrices qui sont :
• Observer et interagir ;
• Collecter et stocker l’énergie ;
• Obtenir une production ;
• Appliquer l’auto-régulation et accepter les rétroactions ;
• Utiliser et valoriser les services et ressources renouvelables ;
• Ne pas produire de déchets ;
• Partir des structures d’ensemble pour arriver aux détails ;
• Intégrer plutôt que séparer ;
• Utiliser des solutions à petite échelle et avec patience ;
• Utiliser et valoriser la diversité ;
• Utiliser les interfaces et valoriser les éléments de bordure ;
• Utiliser le changement et y réagir de manière créative.
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Philosophie et histoire de la permaculture
C’est une science qui est encore évolutive car les essais sont en cours.
Tous les acteurs du mouvement de permaculture, chacun à leur échelle,
apportent leurs expériences pour faire progresser ce mode de vie à part
entière.
1 La pédologie est la science des sols, elle étudie l’organisation de ces derniers,
leurs propriétés, leur distribution dans l’espace, leur formation et leur évolution
dans le temps.
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•
I.
Les techniques 15
permacoles
•
Chapitre 1 :
Dans ma cabane à outils
Les pelles
Indispensables pour creuser, déplacer des tas de matériaux (terre, sable,
fumier, compost, etc.), les pelles sont nécessaires au jardin, mais aussi
dans vos travaux de construction.
Les bêches plates ne sont pas primordiales, vous aurez du mal à ramasser
la terre avec.
Je préfère les pelles à maçon parce que le manche est incurvé et c’est plus
facile de prendre la terre à plat sur un tas et de la transporter ailleurs.
Mais elles ne sont pas faites pour creuser.
Le mieux je trouve, c’est une pelle dont le godet est incurvé et se ter-
mine en pointe alors que le manche est droit, pour creuser, faire des
plantations et même déplacer des tas de terre c’est l’outil le plus poly-
valent. La mienne est emmanchée assez haut pour plus de robustesse
(la partie en métal se prolonge sur le manche en bois).
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I. Les techniques permacoles
Les sarcloirs
Les sarcloirs se terminent souvent par deux extrémités, une pour
désherber – elle permet de déraciner les mauvaises herbes et de désher-
ber entre les lignes de culture – et une pour creuser des sillons – elle
permet de préparer une ligne afin de semer des graines ou repiquer des
poireaux par exemple.
• Un sarcloir plat, qui va plutôt couper les racines que les arracher,
mais qui est utile pour racler les bordures, les terrasses, gratter le
fond des cabanes à animaux, etc. ;
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Le Guide du Potager Autonome
Les grelinettes
Depuis quelques années, la grelinette est devenue l’outil emblématique
de la permaculture. On peut parler d’effet de mode, mais pour cause,
la grelinette est très utile pour aérer le sol
sans le retourner. Quand on laboure, on
retourne la terre et on inverse les couches
de surface avec les couches souterraines,
or, les micro-organismes de surface ne
sont pas les mêmes qu’en profondeur.
Autrement dit, en labourant, on détruit
la vie du sol.
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I. Les techniques permacoles
Les crocs
Les crocs sont utiles pour travailler la terre en surface et « ouvrir un
sol », au moment de préparer à le culture de nouvelles zones agraires
couvertes d’herbes. Ils servent aussi à retirer les cailloux, niveler le
sol, étaler les apports en compost ou le paillage, etc.
J’ai modifié le manche de mon croc à dents larges, il est plus court qu’à
l’origine et cela me permet de travailler en posant un genou à terre. C’est
pratique quand on est grand !
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Le Guide du Potager Autonome
Il y a tout une série de petits outils dont je me sers tout le temps. J’ai
besoin de m’assurer qu’ils ne casseront pas du jour au lendemain.
Choisissez-les en métal avec des manches en bois et évitez le plas-
tique !
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I. Les techniques permacoles
L’arrosoir
Évidemment, l’arrosoir est indispensable au jardin pour arroser tous les
végétaux et les semis. Choisissez un modèle d’une dizaine de litres en-
viron (inutile de viser trop grand, l’eau pèse lourd…), avec une pomme
pour semis, c’est-à-dire sans trous sur la partie basse pour éviter que
de grosses gouttes tombent à vos pieds et érodent la terre de vos mottes.
Je vous reparle de l’arrosage plus loin, vous verrez qu’on peut utiliser la
pomme dans deux positions.
Pour les semis, vous pouvez aussi bricoler un arrosoir avec une bou-
teille en plastique dont vous aurez percé le bouchon. C’est simple,
efficace et beaucoup plus rapide que le vaporisateur.
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Le Guide du Potager Autonome
La faux
Les faux ne sont pas indispensables, mais si vous avez un grand ter-
rain, elles vous seront très vite utiles pour faucher de la biomasse à
utiliser en paillage et pour nettoyer votre jardin sans avoir à sortir la
débroussailleuse.
Pour faucher, gardez le dos droit, faites une rotation d’un demi-cercle
environ en maintenant la lame à plat. Vous devez couper les herbes
avec des mouvements circulaires et non pas en dressant la lame comme
pour les arracher.
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I. Les techniques permacoles
La masse
On n’y pense pas spontanément, mais une masse est pratiquement
indispensable pour planter des piquets de clôtures, surtout si votre
potager est exposé aux dégâts que causent les animaux sauvages (che-
vreuils et sangliers, notamment). Je m’en sers aussi pour enfoncer les
piquets de bordures de mes planches de culture.
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Chapitre 2 :
Le design permacole
Le climat
• L’altitude ;
• Les températures minimales et maximales sur l’année ;
• La pluviométrie ;
• L’orientation (versant sud ou nord) ;
• Les vents dominants ;
• Etc.
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I. Les techniques permacoles
Quand commencer ?
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Le Guide du Potager Autonome
L’environnement humain
Pour choisir l’emplacement de votre potager, vous devez avoir une vision
globale de votre environnement et prendre en compte 3 éléments clefs :
1. L’ensoleillement
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I. Les techniques permacoles
2. L’exposition au vent
Le potager doit être le moins possible exposé au vent. Le vent peut plier les
végétaux, mais surtout, il assèche leurs feuilles et donc, par extension,
le sol, car lorsqu’une plante sèche, elle puise dans les ressources en eau
du sol. Le vent favorise aussi le gel en refroidissant vos zones de cultures.
La haie brise-vent
Si vous ne pouvez pas cultiver sur une zone peu exposée au vent, vous
pouvez toujours installer un pare-vent. Les plus efficaces sont les
pare-vent végétaux, sous forme de haie brise-vent.
Une haie brise vent ne doit pas être trop dense sinon le vent la sur-
monte en décuplant sa force plus loin sous la forme de courants
tourbillonnaires. La haie doit donc filtrer le vent et non le bloquer.
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Le Guide du Potager Autonome
À défaut de haie brise vent, vous pouvez installer une palissade en bois
ou un canisse, en attendant que la haie pousse et soit efficace.
3. L’accès à l’eau
Les alentours
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I. Les techniques permacoles
Le concept du zonage
En permaculture, on commence par organiser son terrain en diffé-
rentes zones, c’est le concept du « zonage ». Il permet de définir en
amont où seront placés les différents éléments du jardin potager.
Ne les négligez pas, même sur des petites parcelles, ces zones sont in-
dispensables à la richesse et l’équilibre de votre jardin.
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Le Guide du Potager Autonome
Les 5 zones
ZONE 0
ZONE 1
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I. Les techniques permacoles
ZONE 2
ZONE 3
ZONE 4
ZONE 5
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Le Guide du Potager Autonome
Les allées
Les allées sont une « zone » à elles seules, elles relient les différentes
zones de votre jardin entre elles et font partie intégrante de votre
design. Des chemins sinueux et des zones « mal desservies » peuvent
vite vous faire perdre du temps, réfléchissez-les en amont !
À savoir
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I. Les techniques permacoles
2. Un compost ;
1. Les serres
Si vous vivez dans une région aux hivers rigoureux, l’installation d’une
serre peut être indispensable et donc considérée comme un élément
principal. Adaptez-la à vos besoins et ressources : un châssis ou des
cadres froids peuvent suffire.
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Le Guide du Potager Autonome
2. Les animaux
3. La mare
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I. Les techniques permacoles
Si vous n’avez pas d’atelier, vous pouvez toujours ranger vos outils dans
un coin de la serre à semis ou dans votre garage.
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Le Guide du Potager Autonome
Une fois les éléments nécessaires définis, vous devrez les disposer sur
votre terrain. Réfléchissez à leur localisation (zone 1, 2, 3, 4 ou 5) en vous
posant la question : « À quelle fréquence devrais-je m’y rendre ? »
• Les poules mangent les larves de mouches (au stade de pupe) qui
s’abritent dans le sol en automne. Ces larves ne pourront pas rejaillir
en mouche et retourner pondre dans les fruits. Grâce aux poules, vous
rompez le cycle de reproduction d’un parasite ;
• Les fientes de poules enrichissent le sol et constituent un fumier
utilisable en couverture d’hiver ;
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I. Les techniques permacoles
En faisant communiquer l’habitat des animaux avec une serre, vous allez
créer un transfert de chaleur réciproque :
• La chaleur que dégagent les animaux la nuit évite les gelées et les
grosses chutes de température dans la serre au début du prin-
temps ;
• La chaleur emmagasinée par la serre en journée permet d’allonger
la période de ponte des poules/canards.
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Le Guide du Potager Autonome
3. La mare
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I. Les techniques permacoles
Le principe de la rétroaction
Plus la parcelle est petite, plus le zonage et les possibilités de design sont
restreintes. Mais elles restent possibles et importantes !
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Le Guide du Potager Autonome
Si vous êtes sur un petit jardin, une terrasse voire un balcon, voici
quelques exemples d’aménagements :
• Une mini mare, constituée d’un petit bac rempli d’eau, avec quelques
plantes et poissons ;
• Une mini forêt sauvage, un pied de fruitier non tondu, un coin de
bac ou un pot d’herbes sauvages, etc. ;
• Un petit hôtel à insectes pour attirer les auxiliaires, au lieu d’un
gros tas de bois et de pierres ;
• Créer des microclimats, comme un coin sec avec un mur qui prend
le soleil en journée, un coin plus humide près de la mare ou une mini
pergola ;
• Etc.
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I. Les techniques permacoles
Dans tous les cas, les zones peuvent s’interpénétrer, il n’y pas d’autres
règles que le pragmatisme et la recherche de relations réciproquement
profitables entre les différents éléments du jardin.
Plus le biotope d’un jardin est riche en refuges pour la biodiversité, plus
votre potager sera résilient. C’est-à-dire que la terre réagira mieux aux
chamboulements, aux changements de cultures, à la création de buttes,
etc. Amenez de la vie dans votre jardin et il vous le rendra !
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Chapitre 3 :
Préparer son sol
Analyser sa terre
Pour aggrader et optimiser le potentiel du sol, vous devez comprendre
son fonctionnement et donc savoir de quoi il est constitué et quelles
sont ses caractéristiques principales. Puisque selon les régions, les sols
peuvent être complètement différents.
La composition du sol
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I. Les techniques permacoles
Les minéraux
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Le Guide du Potager Autonome
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I. Les techniques permacoles
Le test du boudin
Matériel
• Terre ;
• Bassine ;
• Eau.
Préparation
2. Humidifiez si besoin ;
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Le Guide du Potager Autonome
Le test du bocal
Matériel
• Terre ;
• Eau ;
• Bocal en verre.
Préparation
Une fois toutes les particules déposées, vous n’aurez plus qu’à mesurer
l’épaisseur des différentes couches pour obtenir le résultat : les sables se
déposent au fond, les limons au milieu et les argiles au-dessus.
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I. Les techniques permacoles
La composition (et donc la texture) de votre sol peut varier d’un endroit
à l’autre de votre terrain. Pour être encore plus précis, vous pouvez
prélever de la terre à différents endroits et réaliser plusieurs tests.
Prélever le sous-sol
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Le Guide du Potager Autonome
Un autre très bon moyen d’obtenir des résultats précis est de prélever de
la terre de votre sous-sol, à environ 1 m de profondeur et de réaliser
ces deux mêmes tests.
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I. Les techniques permacoles
• 5 cm (= 50 %) de sables ;
• 4 cm (= 40 %) de limons ;
• 1 cm (= 10 %) d’argiles.
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Le Guide du Potager Autonome
D’autant que les anciens propriétaires et les voisins pourront vous dire
concrètement ce qui fonctionne ou non chez eux, et donc ce qui est
le plus propice de fonctionner pour vous !
Si vous voulez aller encore plus loin dans l’analyse de votre sol, sachez
qu’il existe des tests très précis en laboratoire. Mais ils sont payants et,
à moins d’en trouver une utilité très précise, ils ne sont pas nécessaires
à notre échelle.
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I. Les techniques permacoles
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Le Guide du Potager Autonome
Les racines
Les racines aèrent le sol et créent des passages pour l’eau, c’est d’ail-
leurs à leur proximité, dans la rhizosphère des plantes, que l’on constate
la plus grande activité d’organismes et micro-organismes dans le sol.
C’est la faune endogée, dans ce milieu anaérobie et qui remplit plus
ou moins le même rôle que la faune de surface, c’est-à-dire digérer la
matière organique d’origine végétale ou animale.
La roche
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I. Les techniques permacoles
Le lombric
Turricules de lombric
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Le Guide du Potager Autonome
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I. Les techniques permacoles
Vous avez deux options, une rapide et une qui vous demandera de la
patience. Je vais vous présenter les deux.
Une fois les racines et les mottes retirées de la parcelle, laissez la terre
végétale sur place ou conservez-la pour une culture en lasagnes.
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Le Guide du Potager Autonome
Cette technique est simple, rapide, mais elle est énergivore et bouleverse
un peu l’équilibre du sol. Les résultats de la première année de culture
seront donc sans doute moins bons que sur un sol préparé à l’avance
avec la 2e technique, mais cette option permet de se lancer sans attendre
et les résultats s’amélioreront les années suivantes !
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I. Les techniques permacoles
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Le Guide du Potager Autonome
3. Ou plus ?
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I. Les techniques permacoles
L’azote est essentiel dans le sol pour nourrir les plantes et le carbone
sert, en partie, à créer l’humus (la couche supérieure du sol). Un bon
équilibre entre les deux assure un apport optimal pour le sol et permet
une bonne décomposition des matériaux.
• Tous ceux qui sont secs, bruns et cassants seront des matériaux
dits « carbonés » ;
• Tous ceux qui sont plutôt frais, verts et humides seront dits « azo-
tés ».
Un mélange équilibré
Les proportions entre ces deux éléments (carbone et azote) doivent être
respectées pour que la décomposition se passe correctement. On parle
alors d’un C/N entre 25 et 30.
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Le Guide du Potager Autonome
A retenir !
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I. Les techniques permacoles
Matériaux neutres
Matériaux azotés Matériaux carbonés
Rapport C/N entre 25
Rapport C/N < 25 Rapport C/N > 30
et 30
Feuilles mortes,
Feuilles mortes, dures
tendres (fruitiers,
(chêne, marronnier,
Urine : 0,7 noisetiers, aulnes,
platane) : entre 50 et
saules) : entre 25 et
60
30
Paille d’avoine et
Ortie : entre 8 et 10 Marc de café : 25
d’orge : 50
Consoude : 10 Foin : entre 20 et 30 Paille de seigle : 65
BRF (Bois raméal
Fumier frais de cheval : fragmenté)
Gazon frais : 10
entre 20 et 30 < 7 cm de diamètre :
entre 60 et 100
Fanes de pomme de
Fientes de volailles : 10 Paille de blé : 130
terre : 25
Déchets de cuisine :
Papier : 150
entre 10 et 15
Fanes de Copeaux de bois sec :
légumineuse : 15 200
Troncs et sciure issus
Fumier frais de vache :
du cœur du bois : de
entre 14 et 18
200 à 500
Fumier frais de
mouton : entre 17 et
20
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Le Guide du Potager Autonome
Je mets une brouette de paille d’orge avec une brouette de gazon frais,
je prends leur C/N respectifs et je divise par le nombre total de
brouettes.
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I. Les techniques permacoles
La faim d’azote
Toutefois cette faim d’azote n’est pas définitive. Lorsque les maté-
riaux carbonés ont fini leur processus de décomposition, ils relâchent
l’azote dont ils avaient besoin et celui-ci est à nouveau disponible. Les
cas de faim d’azote peuvent être multiples et il faut rester attentif lors-
qu’on utilise des copeaux grossiers ou encore des gros morceaux de
bois pour des bordures ou du bois enfoui dans une butte auto-fertile.
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Le Guide du Potager Autonome
En pratique
Après avoir posé ces quelques bases, j’aimerais nuancer certains points.
Enfin, il peut y avoir tout un tas de variations du C/N d’un même ma-
tériau en fonction de ces spécificités. Par exemple le BRF peut contenir
plus de carbone s’il a séché avant d’être broyé ou selon les essences de
bois utilisées.
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I. Les techniques permacoles
Le BRF est trop riche en carbone pour être utilisé seul sur les planches
en culture, mais vous pouvez l’utiliser de trois manières différentes :
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Le Guide du Potager Autonome
Le paillage
Le paillage est une des techniques essentielles de la permaculture ! Ses
objectifs sont multiples, mais avant tout, il protège et nourrit le sol.
Protéger le sol
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I. Les techniques permacoles
Imiter la nature
Dans la nature, un sol n’est jamais nu. Dans une logique de « bio-
mimétisme », on va donc s’inspirer de ce mécanisme de couverture et
l’adapter au potager pour protéger notre sol.
À savoir !
En été, un bon paillage sur une planche de culture réduit par 2 voire
4 les besoins d’arrosage ! De plus, en empêchant le développement
des plantes indésirables, le paillage réduit largement le désherbage.
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Le Guide du Potager Autonome
Paillage ou « mulch »
La composition du paillage
Le bon calcul
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I. Les techniques permacoles
L’épaisseur du paillage
Au repos
Donc à l’automne, je coupe les légumes au pied, je laisse les racines dans
le sol et je dépose les fanes sur place.
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Le Guide du Potager Autonome
Au moment de planter
En cours de culture
Plus les plantes sont grandes, plus elles tolèrent un paillage épais. Si
vous avez de quoi couvrir votre sol, n’hésitez pas à le faire. Pour un mulch
en cours de culture, j’utilise souvent du foin et des feuilles mortes de
fruitiers, avec un rapport carbone/azote équilibré.
Sinon le mélange paille et herbe de tonte fraîche est très pratique en été
car on trouve facilement ces deux matériaux, mais attention au propor-
tions si vous utilisez de la paille de blé !
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I. Les techniques permacoles
Les limaces
Dès que les plants sont bien montés (30 à 40 cm) et que l’été
arrive, repaillez votre zone de culture en fonction de la taille des
plantes et toujours en respectant l’équilibre carbone/azote. Vous bé-
néficierez à nouveau des avantages du paillage, contre les mauvaises
herbes et surtout, pour diminuer les arrosages.
Pour tout paillage, privilégiez les matériaux que vous avez à dispo-
sition (biomasse du jardin, tontes de gazon, feuilles mortes, etc.), c’est
l’idéal dans une démarche de permaculture et d’autonomie. N’hésitez
pas à demander à vos voisins qui voudraient se débarrasser de leurs
déchets verts, aux paysans des environs s’ils vendent ou donnent du
foin, il n’est généralement pas traité.
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Le Guide du Potager Autonome
78
I. Les techniques permacoles
Le sol de forêt est l’un des plus riches et aérés que l’on puisse trouver.
C’est pour cela que les buttes imitent le sol forestier : jamais à nu et
riche en matières organiques, le sol de forêt ne gèle presque pas l’hiver
et ne sèche pas trop l’été.
Les avantages
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Le Guide du Potager Autonome
Matériaux
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I. Les techniques permacoles
Mise en place
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Le Guide du Potager Autonome
Comme une éponge, le bois va absorber les jus sécrétés par la dé-
composition des matières fraîches emportées par l’eau et constituer
un stock au centre de la butte.
Évitez le bois vert, trop frais et les résineux. Mais comme d’habitude,
faites avec ce que vous avez sous la main !
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I. Les techniques permacoles
La lasagne
Sur une butte classique, le bois enterré crée des galeries toutes trouvées
pour les rongeurs et autres ravageurs. Le risque de les attirer sur les
buttes en lasagnes est bien diminué (même s’il est toujours présent !).
Matériaux
Vous aurez besoin des mêmes types de matériaux que pour les buttes,
mais avec des matériaux carbonés de taille moyenne (jeunes ra-
meaux, BRF, roseaux de Chine…) et très fins (broussailles, tiges d’ortie,
paille…) – qui se dégraderont plus vite – et du foin.
Le foin
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Le Guide du Potager Autonome
Faites avec les matériaux que vous avez sous la main. Vous pouvez
même utiliser du bois broyé, qui se dégradera totalement en 2 ou 3 ans.
Pensez à mélanger les matières carbonées aux matières azotées, dans
les proportions que je vous ai indiquées plus haut.
Les dimensions
Notez que surélever les zones de culture sur buttes avec des planches
permet d’éviter la propagation des herbes indésirables.
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I. Les techniques permacoles
Mise en place
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Le Guide du Potager Autonome
Planter et cultiver
Dès que les lasagnes sont en place, vous pouvez commencer à cultiver !
Mais vous pouvez aussi laisser la couverture aussi longtemps que la zone
reste inoccupée, elle protège le sol et son activité. Découvrez lorsque
vous êtes prêt à planter !
Entretenir
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I. Les techniques permacoles
A savoir
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Le Guide du Potager Autonome
Après 5 à 10 ans, le bois contenu dans une butte autofertile sera quasi-
ment digéré. Mais vous ne repartirez pas de zéro : votre sol sera devenu
riche et vivant. Il serait donc dommage de casser cet équilibre. Il ne vous
reste plus qu’à continuer l’entretien comme vu précédemment.
Si votre sol vous parait de bonne qualité dès le départ et que vous ne sou-
haitez pas faire trop d’efforts pour la mise en place de votre jardin, vous
pouvez aussi ne pas faire de buttes du tout et cultiver directement au sol.
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I. Les techniques permacoles
Les avantages
Vous pouvez également délimiter ces zones avec des bordures pour évi-
ter que les mauvaises herbes ne se propagent trop vite dedans.
Quelle que soit l’option que vous choisissez, si vous en avez la possibilité,
faites en sorte que vos cultures soient connectées à la terre en des-
sous. N’installez pas de fonds en bois, en bâches ou autres géotextiles à
moins d’y être forcé. Par capillarité, l’humidité du sol remonte dans
la zone de culture et l’activité organique de la terre aussi (lombrics,
micro-organismes, etc.), c’est un gage de fertilité ! Dès qu’on en a la
possibilité, il est donc recommandé de cultiver connecté à la pleine terre.
Mais si vous n’avez pas d’autre solution, la culture hors-sol peut se ré-
véler efficace, à condition de respecter quelques consignes.
Sans plus attendre, commencez à cultiver des légumes sur votre terrasse
ou votre balcon !
89
Le Guide du Potager Autonome
Il faudra prévoir une évacuation de l’eau afin d’éviter que le bac se gorge
et que les racines moisissent. Vous pouvez utiliser des pots classiques et
laisser 5 à 10 cm de cailloux au fond du pot ou du bac.
Puis remplissez votre bac de la même manière que pour une culture
en lasagne.
90
I. Les techniques permacoles
Le wicking bed apporte une solution concrète à tous ceux qui ne peuvent
pas cultiver en plein sol. C’est un système conçu initialement pour les
climats arides.
Mais il ne faut surtout pas que la moitié supérieure du bac se gorge d’eau,
pensez donc à faire un trou sur le côté du bac au niveau du sommet des
cailloux, ce sera l’évacuation du trop-plein.
91
Le Guide du Potager Autonome
4. Arrosez généreusement ;
6. Paillez.
92
I. Les techniques permacoles
Mais ce n’est pas l’unique stratégie pour nourrir un sol et par exemple
venir à bout d’une faim d’azote. Au chapitre suivant, je vous expose donc
toutes les stratégies pour nourrir le sol et les plantes !
93
Chapitre 4 :
Nourrir le sol
et les plantes
L’eau de pluie est souvent plus douce que l’eau de source qui contient
plus de calcaire. Elle est donc meilleure pour les légumes et particulière-
ment pour les semis et les jeunes plants sensibles à ces différences d’eau.
Vous pouvez récupérer l’eau de toutes vos structures avec un toit et des
gouttières (maison, atelier, abri, etc.).
Sur mon terrain, les mares récupèrent en partie l’eau du toit et j’ai l’avan-
tage d’avoir une fontaine à l’entrée de mon jardin et l’autorisation de
l’utiliser à faible débit.
96
I. Les techniques permacoles
C’est vraiment pratique d’avoir accès à l’eau de pluie dans les serres,
c’est là où j’en ai le plus besoin. La pluie qui s’écoule sur l’autre partie
du toit, se déverse dans une cuve placée dans ma serre à semis. Installer
une cuve de récupération et stockage d’eau dans votre serre a deux gros
avantages :
97
Le Guide du Potager Autonome
98
I. Les techniques permacoles
99
Le Guide du Potager Autonome
Sous un pan du toit, j’ai d’abord enterré une baignoire pour récupérer l’eau
de pluie, le trop-plein est conduit via un tuyau vers une mare en contrebas,
elle-même reliée à une mare plus basse par un tuyau de débordement.
C’est idem pour les cuves. La première se situe dans ma serre à semis, le
trop-plein s’écoule vers une cuve enterrée en contrebas. Je préfère l’en-
terrer pour des raisons esthétiques mais aussi parce que quand le tuyau
qui les relie est trop fin, le trop-plein peut déborder par-dessus la
première cuve et l’eau se perd. Ici, avec la différence de niveaux entre
les deux cuves, l’écoulement ne pose pas de problème. Enfin, j’ai une
troisième cuve dans la serre-tunnel, accessible depuis l’extérieur comme
de l’intérieur, en dessous de la deuxième cuve d’où le trop-plein ruisselle.
100
I. Les techniques permacoles
Vous pouvez toutefois installer une pompe électrique dans les mares et
arroser vos cultures au jet en cas de sécheresse, voire utiliser le réseau
de distribution d’eau.
101
Le Guide du Potager Autonome
Les Oyas sont des jarres en terre cuite non émaillées – pour que leur
porosité laisse circuler l’eau – enterrées et remplies d’eau pour irri-
guer des petites parcelles de culture progressivement et en continu.
Pour éviter l’évaporation par le haut, les Oyas ont soit un petit goulot,
soit un couvercle.
102
I. Les techniques permacoles
• Vos semis ;
• Les jeunes plants au moment de la mise en pleine terre ;
• Les cultures sous serre ;
• Les cultures extérieures s’il ne pleut pas pendant plus de deux
semaines.
103
Le Guide du Potager Autonome
Avant d’aller plus loin sur la fertilité du sol, je voudrais m’arrêter sur un
point qui me semble vraiment important.
104
I. Les techniques permacoles
Les champignons
Saviez-vous que les plus gros organismes vivants de la planète ne sont
pas les cétacés mais bel et bien les champignons ? La partie qui émerge
de la surface et que l’on cueille en automne n’est que l’organe reproduc-
teur éphémère (sporophore), dont l’objectif est uniquement de dissé-
miner les spores.
Sans rentrer trop dans les détails, on peut distinguer trois catégories de
champignons :
105
Le Guide du Potager Autonome
Les saprophytes
Les parasites
Ce sont ceux que nous n’aimerions pas trop rencontrer au jardin… En-
core que, même si je ne suis pas un spécialiste, je ne peux pas croire que
leur présence soit purement néfaste. Effectivement, le chancre peut
tuer des arbres et d’autres champignons peuvent s’attaquer aux racines
des plantes, mais ces parasites ont en fait un grand rôle à jouer dans
la régulation des végétaux. De fait, ils se développent surtout sur les
sujets affaiblis ou blessés, comme après une taille sévère sur un arbre
ou un pied de tomate.
Les mycorhiziens
Ce sont ceux qui vont le plus nous intéresser au jardin car ils sont ca-
pables d’établir des relations symbiotiques avec les plantes. Leurs
hyphes peuvent aller se fixer sur les radicelles des plantes pour établir un
contact par lequel des minéraux et de l’eau vont pouvoir transiter.
C’est la manière qu’il ont trouvé de se nourrir en récupérant des sucres
de la part des plantes.
106
I. Les techniques permacoles
La plante, par la photosynthèse, produit des sucres dont elle aura besoin
pour croître, mais elle peut en réserver jusqu’à 30 % pour le donner
à son ou ses champignons associés. Alors qu’est-ce qu’elle y gagne
en retour ?
Autres avantages
107
Le Guide du Potager Autonome
108
I. Les techniques permacoles
Vous pouvez bien évidemment acheter des substrats inséminés avec des
spores de champignons mycorhiziens mais s’ils ne rencontrent pas les
bonnes conditions sur votre terrain, ils ne vont pas proliférer.
Finalement, je ne pense pas que l’on peut accueillir d’un côté les « bons »
champignons et éviter les « mauvais » d’un autre. Mais si vos plantes
sont cultivées dans des conditions appropriées, qui les rendent résis-
tantes, vous ne devriez pas avoir trop de problèmes avec les champi-
gnons parasites.
109
Le Guide du Potager Autonome
Le temps de préparation
Choisir l’emplacement
110
I. Les techniques permacoles
La structure du bac
• Des bords ajourés pour laisser passer l’air (espace entre les
planches, trous dans le plastique, etc.) ;
• Un couvercle, pour protéger le compost de la pluie et conserver les
nutriments et minéraux qui seraient lessivés par le ruissellement ;
• Une face amovible pour accéder au compost quand il est mûr et
pour faciliter le brassage ou le transfert dans un autre bac.
111
Le Guide du Potager Autonome
Plus les matières fibreuses sont épaisses, plus elles mettent de temps
à se décomposer et plus le tournus du compost est long, prenez-le en
compte ! Le tournus désigne le temps de décomposition nécessaire aux
déchets organiques pour se transformer en engrais prêt à l’usage. Donc si
vous avez du bois assez épais que vous n’utilisez pas, pensez à le broyer
avant de le mettre au compost.
Lancement et entretien
112
I. Les techniques permacoles
Brassez !
113
Le Guide du Potager Autonome
Les cendres
Vous pouvez utiliser la cendre au jardin. Elle est très intéressante car
riche en potasse, un élément important pour les végétaux au stade
de floraison et de fructification, mais aussi en calcium et autres
minéraux.
Tamiser le compost
Lorsque le compost est mûr, il doit avoir une couleur bien foncée et la
plupart des morceaux doivent être décomposés. Cependant, les maté-
riaux ne se décomposent pas tous au même rythme et en attendant que
certains morceaux plus grossiers finissent leur transformation, vous
pouvez tamiser le fond du bac pour récupérer les matières plus fines,
114
I. Les techniques permacoles
prêtes à être utilisées. Le compost tamisé sera plus facile à utiliser pour
préparer votre terreau au printemps.
Matériaux
Mise en place
115
Le Guide du Potager Autonome
116
I. Les techniques permacoles
117
Le Guide du Potager Autonome
Le vermicompost
3. Lorsque les vers auront fini leur travail dans le 1er bac, ils vont spon-
tanément monter dans le bac suivant en quête de nourriture. Il sera
alors temps de récupérer le compost finement préparé par ces
derniers dans le 1er bac. Vous obtenez un terreau prêt à l’emploi ;
118
I. Les techniques permacoles
Le bac du haut est muni d’un couvercle qui a également quelques trous
pour que le compost puisse respirer. Mais il faudra quand même cou-
vrir le bac en cours de remplissage (en plus du couvercle) avec un
tissu ou un carton humide pour éviter que le contenu sèche et que le
compost dégage des mauvaises odeurs.
Pour démarrer votre compost, vous pouvez commander des vers sur
internet, en récupérer chez une personne qui utilise déjà un lombricom-
post ou, bien sûr, en trouver dans un tas de fumier.
Le Bokashi
119
Le Guide du Potager Autonome
120
I. Les techniques permacoles
Utiliser le compost
121
Le Guide du Potager Autonome
Pour produire ces engrais, le principe est simple, il faut faire macérer
des végétaux dans l’eau pour extraire leurs principes actifs. Mais les
méthodes évoluent et on parle de plus en plus d’extraits fermentés et de
moins en moins de purins.
Les « N-P-K »,
3 minéraux nutritifs indispensables
122
I. Les techniques permacoles
Matériel
123
Le Guide du Potager Autonome
Ingrédients
• Eau ;
• Orties fraîches.
Préparation et conservation
2. Bloquez le sac au fond du bidon à l’aide d’une pierre (il devra rester
sous le niveau de l’eau) ;
124
I. Les techniques permacoles
La méthode traditionnelle
125
Le Guide du Potager Autonome
Mode d’emploi
126
I. Les techniques permacoles
Le même procédé décrit plus haut fonctionne avec tous les végétaux, il
existe donc énormément de purins différents. J’utilise principalement
celui d’ortie et de consoude, une plante riche en potassium, dont le
purin s’utilise dès l’apparition des premières fleurs, pour favoriser
la floraison et la fructification. J’en arrose les plants de tomates dès
que j’observe les premières fleurs.
127
Le Guide du Potager Autonome
Vous pouvez suivre la même recette que pour l’ortie et faire un purin de
plantes spontanées.
128
I. Les techniques permacoles
L’urine
129
Le Guide du Potager Autonome
Le jus de lombricompost
130
Chapitre 5 :
Semer, planter
et associer
La génétique
134
I. Les techniques permacoles
L’environnement
135
Le Guide du Potager Autonome
136
I. Les techniques permacoles
137
Le Guide du Potager Autonome
Pour qu’une variété s’acclimate à un lieu, il faut bien sûr que ses ca-
ractéristiques originales soient adaptées mais encore que ses des-
cendants les conservent, voire les renforcent.
Les graines F1
C’est le cas des graines portant la mention F1. Ce sont des hybrides de 1re
génération, issues du croisement des gènes de deux parents différents
(dont on ne sait rien). La première année, elles produiront les légumes
voulus, mais si vous récoltez et ressemez les graines de légumes
F1, vous n’aurez pas la garantie de retrouver des caractéristiques
intéressantes.
138
I. Les techniques permacoles
139
Le Guide du Potager Autonome
Quand elles ne sont pas bio, les graines peuvent être traitées avec des
produits phytosanitaires. Cela ne pose pas de problème en soi puisqu’on
ne consomme pas les graines, mais le problème est que dans un jardin
sans traitement, des graines dont les plantes ont été habituées à être
protégées par les traitements donneront des variétés plus sensibles aux
maladies et ravageurs.
La pollinisation libre
140
I. Les techniques permacoles
Pour se fournir en graines, l’idéal serait d’avoir un voisin qui cultive son
jardin depuis plusieurs années et qui récupère ses graines. Une variété
perpétuée au même endroit présente une meilleure acclimatation. Évi-
demment, cette situation est plutôt rare, mais pour trouver des varié-
tés adaptées à votre climat, fournissez-vous auprès de semenciers
locaux. Ils vendent des graines reproductibles de variétés adaptées à
votre terroir.
141
Le Guide du Potager Autonome
En France
En Suisse
• Sativa Rheinau ;
• Zollinger.
142
I. Les techniques permacoles
Comment semer
Après avoir préparé votre sol, il est temps de préparer vos plants.
Semer vos graines, repiquer vos semis, les arroser correctement, les
planter en pleine terre au bon moment… Ce sont des gestes de base,
mais avec quelques subtilités importantes qui doivent absolument être
maîtrisées pour réussir vos cultures !
Pour commencer, deux options s’offrent à vous. Vous pouvez soit semer
directement en pleine terre ou bien préparer des plantons – pour ma
part, je travaille principalement avec des plantons. Dans les deux cas, il
y a des avantages et des inconvénients.
L’inconvénient de cette technique, c’est que les plantes ont une moins
bonne adaptation à la pleine terre, car elles se développent en pots
et à l’abri.
143
Le Guide du Potager Autonome
Si les plantes sont habituées à être bichonnées, elles auront besoin d’une
phase d’acclimatation avant d’être mises au jardin. Il faudra alors les
sortir de la serre si c’est là qu’elles ont germé et les exposer au froid,
au vent, à la pluie, pour qu’elles se renforcent. Ainsi, je sors souvent
ma caisse de plantons de laitue (ou autre) sur une petite table dans le
jardin, le plus près possible de l’endroit où je compte les planter, et je
les laisse là une semaine.
Si on n’anticipe pas cette phase d’adaptation, les plantons vont être plus
vulnérables aux ravageurs juste après la plantation. Une plante affaiblie
envoie des signaux qui se repèrent de très loin par les limaces et c’est
une des raisons qui expliquent que toutes vos jeunes plantations ont été
dévorées lorsque vous arrivez au jardin le lendemain d’une plantation
en pleine terre…
144
I. Les techniques permacoles
Mais ces derniers temps, comme mes canards ont bien travaillé, j’ai de
moins en moins de risque d’attaque de limaces. Je peux donc faire de
plus en plus d’essais de semis directs en enlevant qu’en partie le paillage
ou en semant les haricots, courgettes et autres grosses graines directe-
ment à travers le couvert.
Préparer la terre
1. Préparer le terreau
Le terreau désigne la terre fine que vous utiliserez pour préparer vos
semis. Vous pouvez facilement le fabriquer vous-même, en mélangeant :
• 60 % de compost tamisé ;
• ≈ 25 % de terre végétale ;
• ≈ 15 % de matériaux allégeant (sable, fibre de coco…).
145
Le Guide du Potager Autonome
2. Mettre en pot
Les godets
C’est l’option la plus répandue. Les godets sont des petits pots en plas-
tique ou en papier.
146
I. Les techniques permacoles
4. Nivelez le godet.
Les mottes
147
Le Guide du Potager Autonome
148
I. Les techniques permacoles
Enterrer la graine
En godets
En pleine terre
La plupart des instructions sont les mêmes pour les semis directs que
pour les petits pots, les barquettes et les mottes.
Quand je fais des semis en pleine terre, je les fais souvent en ligne, je
prépare un sillon plus ou moins profond en fonction de la taille des
graines et j’y rajoute du terreau avant de semer. Plus les graines sont
petites, plus le sol doit être affiné en surface pour que la graine soit bien
en contact avec la terre.
149
Le Guide du Potager Autonome
C’est le seul semis pour lequel je creuse un sillon aussi profond, pour
d’autres légumes comme les radis, les betteraves ou les navets, je fais
un sillon de deux ou trois centimètres que je remplis avec du terreau,
j’arrose, je sème les graines puis je saupoudre avec de nouveau un peu
de terreau et je tasse doucement.
150
I. Les techniques permacoles
Le repiquage
Surtout lorsque vous semez en pleine terre, il arrive que vous ayez mis
trop de graines au même endroit. Vous devrez alors éclaircir, c’est-
à-dire arracher certaines plants pour n’en garder qu’un tous les 5,
10 ou 15 cm selon les légumes. Faites-le assez vite après la germina-
tion, avant que les racines ne soient trop emmêlées avec les voisines,
car ce sera alors beaucoup plus difficile de ne pas tout arracher en
même temps.
151
Le Guide du Potager Autonome
Comment repiquer
152
I. Les techniques permacoles
Attention au soleil !
153
Le Guide du Potager Autonome
3. Saisissez l’ancien godet avec les semis, placez vos doigts autour des
jeunes plants pour bien les tenir et retournez le pot ;
A savoir !
154
I. Les techniques permacoles
Le rempotage
Les légumes qui passent trop de temps dans un petit pot vont manquer
de place et de nutriments, c’est surtout le cas pour les légumes que l’on
sème en février ou en mars à la maison. Le pot ne suffit plus lorsque
vous voyez les racines qui sortent dessous et qui commencent à
s’emmêler. Il faut alors rempoter les plants dans des plus grands pots
et rajouter du terreau frais.
Les tomates qui poussent vite ont besoin d’être rempotées une à deux
fois entre le semis et la plantation. Il m’arrive aussi de rempoter des
courges ou des courgettes qui se seraient développées plus vite que
prévu.
155
Le Guide du Potager Autonome
Le bon arrosage des semis est crucial. Le terreau doit rester humide
sans être gorgé d’eau, au risque de causer une « fonte des semis »,
c’est-à-dire quand la plantule moisit juste après avoir germé. Voici donc
comment vous y prendre !
Avant germination
Lorsque la graine est encore sous terre, la surface des pots de semis
doit rester constamment humide. En fonction de la température et
de votre terreau, vous aurez donc besoin d’arroser tous les soirs ou un
soir sur deux. Arrosez régulièrement mais dans des petites quantités et
vérifiez que le terreau ne soit pas sec !
156
I. Les techniques permacoles
Après germination
Une fois le plant sorti de terre, vous pourrez espacer vos arrosages. Pour
savoir si les semis ont besoin d’être arrosés, touchez la surface du ter-
reau : si plus du 1er cm sous la surface est sec, arrosez.
Astuce
157
Le Guide du Potager Autonome
Arrosez vos semis avec une eau à température ambiante, pour éviter
les chocs thermiques. Un semis arrosé avec une eau trop froide peut
subir une hydrocution. Préparez vos arrosoirs à l’avance pour laisser
l’eau se tempérer. Si possible, utilisez de l’eau de pluie.
Quand arroser ?
158
I. Les techniques permacoles
Le potager de printemps
et les Saints-de-glace
Tôt au printemps, il faut commencer à faire les premiers semis.
Comme je vous l’expliquais plus tôt, il y a plusieurs possibilités : soit en
pleine terre, soit dans des petits pots qui peuvent eux-mêmes être soit
dans une serre froide, soit à l’intérieur de la maison au chaud.
Pour les semis des plantes potagères, nous allons faire une première
distinction entre celles qui supportent le froid de début de saison et
celles pour lesquelles le froid n’est pas tolérable.
• Salade ; • Betterave ;
• Chou pommé ; • Col-rave ;
• Radis ; • Petit-pois ;
• Côtes-de-bettes ; • Fèves ;
• Épinard ; • Panais ;
• Persil ; • Fenouil ;
• Oignon ; • Brocoli ;
• Carotte ; • Chou-fleur.
Très tôt en début de saison, nous pouvons commencer à semer des sa-
lades, des côtes-de-bettes, des choux, etc. Pour ma part, je commence
les premiers semis de laitue, de poireau et de chou dans des pots à
la maison en janvier.
159
Le Guide du Potager Autonome
Je fais les semis de janvier dans la maison mais dès qu’ils commencent
à pointer le bout du nez, il faut impérativement les sortir dans une
serre froide ou un autre endroit un peu protégé, au risque qu’ils
s’étiolent à cause de la chaleur. On dit qu’ils « filent » : la tige s’allonge
sans pour autant que les feuilles se développent et la pousse prend
une couleur de plus en plus pâle. C’est particulièrement le cas avec
les légumes qui préfèrent des températures entre 10 °C et 15 °C pour
pousser.
160
I. Les techniques permacoles
Si vous craignez pour leur résistance au froid vous pouvez aussi y aller
par paliers et commencer à les sortir seulement la journée pendant
3 ou 4 jours avant de leur faire passer leur première nuit dehors.
161
Le Guide du Potager Autonome
L’idéal c’est d’avoir une serre froide ou un petit châssis pour les abri-
ter un minimum la nuit. Si vous n’en avez pas, vous pouvez trouver un
endroit abrité du vent, le long d’une façade exposée au sud par exemple
et si vous le pouvez, protégez les la nuit en mettant un bac en plastique
ou un pot à l’envers sur vos petites barquettes de semis.
• Tomate ; • Haricot, ;
• Aubergine ; • Panais ;
• Poivron ; • Courge ;
• Piment ; • Courgette ;
• Maïs ; • Concombre.
Parmi les légumes qui ne supportent pas le froid, certains ont une
croissance lente et d’autres rapide.
Pour ces légumes, vous devrez aussi commencer les semis assez tôt mais
contrairement aux légumes du froid, ils auront besoin de rester au
chaud dans la maison quelques semaines.
162
I. Les techniques permacoles
Puis, lorsque les plantons auront atteint 12-15 cm et qu’ils seront ha-
bitués à être sortis régulièrement, vous pourrez les mettre dehors plus
souvent et aussi plus tôt dans la journée.
Chez moi, aux alentours du 15 avril, je sors tous les plantons de tomates,
de poivron et d’aubergine de la maison et je les mets dans ma serre froide.
Les risques de gel sont encore présents mais la plupart du temps les tem-
pératures ne descendent pas en dessous de 5 °C, même la nuit. Si cela
arrive, je mets mes lampes à pétrole en place et je les allume pour la nuit.
163
Le Guide du Potager Autonome
S’il fait très froid, je mets un voile de protection en plus sur les plantons.
Au chapitre 7, je vous donnerai en détails les techniques pour lutter
contre le gel et protéger vos semis !
Le fait d’avoir renforcé vos plantons avant de les mettre dans la serre
maximise leur chance de supporter cette période sous serre avant d’être
finalement mis en terre à partir du 15 mai – repère des saints de glace.
Pour ces légumes, je fais une première partie des semis en avril dans
la serre et ils profitent de la chaleur des lampes que j’allume pour les
autres plantons dans le cas où le froid menacerait.
Mais vous pouvez très bien attendre la mi-mai avant de faire les
semis de ces légumes d’été. Si je m’y prends plus tôt, c’est uniquement
pour qu’une partie des récoltes arrivent plus vite. D’ailleurs, je fais une
deuxième série de semis dans le courant du mois de mai pour étaler
la période des récoltes !
164
I. Les techniques permacoles
À moins que vous habitiez dans une région au sud, vous serez vraisem-
blablement confronté au problème des saints de glace. Il s’agit des
dernières gelées de l’année qui peuvent survenir jusqu’au 15 mai.
C’est pourquoi, par précaution, on attendra que cette date soit pas-
sée avant de mettre en pleine terre les légumes qui craignent le
froid. Attention, même s’il ne gèle pas, les nuits peuvent quand même
fortement se rafraîchir et comme je le disais plus haut, les tomates, au-
bergine et poivrons pâtissent déjà des températures inférieures à 5 °C.
Certaines années le phénomène est plus fort mais quelles que soient
les prévisions, je vous recommande de prendre vos précautions, ce
serait dommage de perdre tous vos plantons d’un coup…
Toutefois, si vous pensez que les risques de gel sont passés et que
vous avez suffisamment de plantons, vous pouvez toujours en planter
une première partie et en conserver une autre à l’abri. S’ils tiennent le
coup, ils auront une longueur d’avance sur la saison, s’ils gèlent quand
même, il vous restera d’autres plantons pour les remplacer.
165
Le Guide du Potager Autonome
Comment planter
Dès que le sol est dégelé, vous pouvez planter en pleine terre les
premiers végétaux qui résistent aux gelées. Généralement, cela cor-
respond au mois de mars, mais adaptez en fonction de votre climat et
de la présence d’une serre ou non.
Avant de vous lancer, commencez par vérifier que la terre ne soit pas
trop sèche et arrosez si besoin, puis :
166
I. Les techniques permacoles
Pour être sûr que votre jeune plant soit prêt à aller en pleine terre,
commencez par vous assurer que la météo convienne à ses besoins
167
Le Guide du Potager Autonome
168
I. Les techniques permacoles
Le principe de la polyculture
169
Le Guide du Potager Autonome
170
I. Les techniques permacoles
Le simple fait d’alterner les familles de plantes constitue donc une bar-
rière naturelle efficace. Par exemple, un plant d’Amaranthe empêchera
le mildiou de se propager d’un plant de tomate à l’autre, s’il est planté
entre les deux.
Connaître les familles de plantes est donc un très bon départ pour ap-
prendre à associer !
171
Le Guide du Potager Autonome
172
I. Les techniques permacoles
Mais sur un sol riche et nourri, en respectant les distances entre les
légumes, en associant correctement, il n’y a pas de compétition entre
les légumes pour les nutriments et l’eau.
Pensez aussi à associer vos légumes et vos fruits, aux fleurs et plantes
aromatiques.
173
Le Guide du Potager Autonome
Astuce !
Les vivaces sont des plantes « perpétuelles » qui peuvent résister aux
4 saisons et qui repoussent chaque année, pensez à les planter aux
extrémités de vos zones de culture ou en périphérie pour ne pas
gêner l’accès au centre des zones de culture.
174
I. Les techniques permacoles
Exemples :
175
Le Guide du Potager Autonome
Astuce !
Fleurir le jardin avec des végétaux à forte croissance, comme les ama-
rantes, tournesols, ricins… en plus d’attirer des auxiliaires, permet de
constituer une bonne réserve de biomasse, c’est-à-dire de matière
organique fibreuse utilisable en paillage et compost.
176
I. Les techniques permacoles
La rotation de cultures
Chaque plante puise et apporte différents éléments et nutriments au
sol. Si les mêmes cultures se succèdent sur une même parcelle, alors le
sol s’épuise et perd en fertilité.
Si vos zones de cultures font la part belle aux associations, ces rotations
ne sont pas indispensables, mais sur des parcelles en monoculture, elles
sont importantes ! Dans tous les cas, si vous voyez que vos légumes
poussent mal ou qu’ils sont systématiquement attaqués par les mala-
dies, il y a sûrement quelque chose à modifier dans vos pratiques.
Pour mettre en place une rotation de cultures, vous avez le choix entre
deux méthodes :
Il s’agit de laisser une planche non cultivée une année sur deux ou
trois, pour permettre au sol de se ressourcer.
177
Le Guide du Potager Autonome
Légumes gourmands
178
I. Les techniques permacoles
Pour que le sol puisse continuer de nourrir vos légumes, c’est impor-
tant de varier les cultures. Lorsque vous planifiez vos plantations pour
la nouvelle année, vérifiez ce qui a poussé l’année d’avant et évitez de
remettre des légumes qui appartiennent à la même famille.
Légumes régénérants
179
Le Guide du Potager Autonome
N’arrachez pas !
Après une culture de Fabacées, n’arrachez pas les plantes. Pour pro-
fiter pleinement de leurs bienfaits, laissez les racines en terre et
couchez les tiges et feuilles sur le sol, elles serviront de couvert végé-
tal et enrichiront le sol avec l’azote stocké dans leurs parties aériennes.
180
I. Les techniques permacoles
181
Le Guide du Potager Autonome
On peut avoir des surprises malgré tout. Par exemple, la fécondation des
tomates se fait dans la fleur avant même qu’elle ne s’ouvre. Or, même
dans ces conditions-là, la fleur peut se fendre, le vent peut apporter une
graine d’une autre variété, le fruit peut toucher celui d’un autre pied,
etc. Mais globalement, en récoltant sur les plantes autogames on s’évite
des complications.
182
I. Les techniques permacoles
Pour récolter les graines de haricots, vous devrez laisser le fruit sécher
entièrement sur pied pour laisser aux graines le temps de mûrir. Pour les
légumes-feuilles il faudra laisser la plante faire une fleur et seulement
après viendront les graines.
183
Le Guide du Potager Autonome
L’idéal serait même de tenir un cahier précis, année après année, pour
suivre de près le résultat de vos sélections !
La sélection
Ainsi, récolter les graines de plants chétifs, aux fruits petits et sans goût
n’aurait aucun intérêt. Au contraire, vous devez sélectionner les graines
de plants vigoureux (et donc plus propices à résister aux maladies et
aux aléas), aux fruits goûteux, volumineux et beaux !
184
I. Les techniques permacoles
• La précocité du fruit ;
• La forme du fruit (attention, un fruit d’une forme un peu originale
peut être le résultat d’une hybridation, c’est donc une variété ins-
table, évitez de sélectionner ses graines) ;
• Son goût ;
• La résistance du plant aux maladies ;
• Sa capacité à résister à la sécheresse.
Stocker vos graines dans les bonnes conditions est primordial pour
conserver leurs capacités germinatives, c’est-à-dire leur capacité à
germer et donner une plante une fois les conditions de germination réu-
nies. Or, les graines sont très sensibles aux changements environne-
mentaux (humidité, lumière, température…), limitez-les au maximum !
Stocker vos graines dans les bonnes conditions est primordial pour
conserver leurs capacités germinatives, c’est-à-dire leur capacité à
germer et donner une plante une fois les conditions de germination
réunies.
185
Le Guide du Potager Autonome
• À température stable ;
• Sec ;
• À l’abri de la lumière directe.
L’idéal pour stocker vos graines est donc un congélateur éteint et vide,
mais vous pouvez aussi opter pour une petite glacière hermétique.
Le test de germination
Avant d’être stockées, toutes les graines doivent toujours être entiè-
rement sèches. S’il reste de l’humidité, même minime, elles risquent
de moisir et toute votre récolte sera fichue.
186
I. Les techniques permacoles
Le mieux pour stocker vos graines sont les sachets plastiques hermé-
tiques, type congélation. Ils prennent moins de place que les bocaux,
ne cassent pas, sont hermétiques et sont plus simples à passer au congé-
lateur, ce qui est indispensable pour les fabacées dont je vous parlerai
ensuite.
Évitez de laisser vos graines dans leurs sachets ou dans des enve-
loppes ouvertes, elles risqueraient de prendre l’humidité ou d’être
grignotées par des ravageurs.
187
Le Guide du Potager Autonome
La durée de conservation
Les tomates
Les tomates sont des plantes autogames dont les graines sont petites,
mais simples à récolter. Mais attention à une subtilité !
Matériel
• Un couteau ;
• Un bocal ;
• De l’eau ;
• Optionnel : un morceau de moustiquaire et un élastique.
Pour récolter les graines de tomates, sélectionnez un fruit dont les ca-
ractéristiques vous intéressent, sur un plant vigoureux. Les graines sont
dans la pulpe, prises dans une gangue ou une sorte de poche de gelée
qui les empêche de germer à l’intérieur du fruit.
188
I. Les techniques permacoles
6. Laissez bien les graines sécher (3 à 5 jours) dans une assiette, dépo-
sées sur la moustiquaire (la moustiquaire aide à détacher les graines
sèches qui auraient tendance à se coller sur un papier absorbant) ;
189
Le Guide du Potager Autonome
La salade
Les graines de salades sont parmi les plus faciles à récolter ! La première
étape est de sélectionner un plant vigoureux avec des caractéristiques
que vous souhaitez perpétuer et de le laisser monter en fleurs, puis en
graines.
Une fois que vous avez choisi la variété que vous voulez perpétuer, lais-
sez les fleurs s’épanouir, les inflorescences se transformer entièrement
en parachutes puis, dès que les premières fleurs brunissent, vous
pouvez commencer à récolter les graines !
3. Coupez la tige ;
190
I. Les techniques permacoles
191
Le Guide du Potager Autonome
Les épinards
Glomérule d’épinard
Pour être fécondées, les fleurs femelles ont donc besoin d’un plant avec
des fleurs mâles à proximité.
192
I. Les techniques permacoles
A savoir !
Le plus pratique, si vous n’enchaînez pas sur une nouvelle culture, est de
laisser sécher les pieds en pleine terre et d’attendre qu’ils soient bruns
pour récolter les graines, puis :
Si vous récoltez ces graines au début de l’été, vous pourrez les ressemer
directement pour une culture d’automne (si la variété correspond), voire
d’hiver s’ils sont plantés sous serre.
193
Le Guide du Potager Autonome
Les haricots
Pour récolter les graines de haricots, commencez par laisser les gousses
sécher entièrement sur pied. Celles-ci doivent brunir et devenir cas-
santes, puis :
194
I. Les techniques permacoles
Les fleurs
Vous pouvez aussi récolter les graines de vos fleurs ! Les hybridations
existent, mais lorsqu’il s’agit de variétés ornementales que vous ne
consommerez pas, il n’y a pas de risques. Dans tous les cas les fleurs
attireront les pollinisateurs et les oiseaux, c’est l’essentiel !
Les fruitiers
Pour les fruitiers, c’est plus compliqué. De manière générale, les fruitiers
sont greffés, pour préserver les mêmes caractéristiques et obtenir des
variétés stables. Cela signifie qu’on clone une variété à l’identique à par-
tir d’un greffon et qu’on est certain du résultat obtenu quand les arbres
auront atteint l’âge de fructifier. L’inconvénient c’est que si un ravageur
s’attaque aux fruits, tous les arbres greffés seront attaqués aussi parce
qu’ils ont exactement les mêmes défenses.
Vous pouvez faire des semis de fruitiers à partir des pépins ou des
noyaux, mais les résultats ne seront pas garantis. Vous pouvez aussi
bien obtenir de beaux fruits que des petits fruits peu sucrés. C’est le
hasard de la génétique.
Les arbres qui ont germé depuis la graine sont solidement enracinés
dans le sol. La racine pivot va creuser loin en profondeur pour puiser
les ressources en eau et assurer la stabilité de l’arbre, elle va endurcir et
renforcer le fruitier pour le restant de sa vie. Ce développement racinaire
représente un gros avantage par rapport aux arbres transplantés que
ce soit à partir d’un pot ou d’une bouture aux racines nues. Dans un
pot, la racine s’enroule sur elle-même et perd sa capacité à s’enraciner
profondément dans le sol et sur les boutures aux racines nues, celles-ci
ont été coupées et perturbées dans leur développement.
195
Le Guide du Potager Autonome
Les fruitiers qui ont germé depuis la graine portent une nouvelle géné-
tique. Plantés directement sur votre terrain, vous leur donnez toutes les
chances, une fois greffés, de faire d’excellents fruitiers, acclimatés à votre
environnement, adaptés à votre terrain et donc, résilients.
196
Chapitre 6 :
la biodiversité
au potager
200
I. Les techniques permacoles
De très nombreux auxiliaires sont utiles sans que nous en soyons véri-
tablement conscients, privilégiez la diversité, plus votre système est
riche, plus il sera résilient.
Choisissez :
201
Le Guide du Potager Autonome
En plus de se nourrir, les auxiliaires ont aussi besoin de se loger. Pour les
attirer, installez différents types de refuges qui conviendront à chacun.
Pour attirer les insectes et petits animaux, pas besoin de structures com-
plexes. Les insectes aiment nicher dans les tiges creuses, les araignées
dans les broussailles.
202
I. Les techniques permacoles
Certes, les oiseaux peuvent manger vos fruits, mais ils se nourrissent
aussi des chenilles et des moustiques.
Les nichoirs sont des habitats temporaires pour les oiseaux, ils n’y
restent que le temps de pondre. Vos nichoirs doivent être prêts (vides
et propres) au printemps, la période de ponte des oiseaux, au moment
où les chenilles reviennent au jardin.
203
Le Guide du Potager Autonome
Nichoir à chauve-souris
Les insectes ne sont pas tous nuisibles au jardin, loin de là, ils aèrent la
terre, pollinisent vos plantes et attirent des prédateurs qui vont chasser
d’autres nuisibles dont l’invasion peut poser problème. Il n’y pas de
véritables parasites en permaculture et le partage des richesses est l’un
des trois principes éthiques.
204
I. Les techniques permacoles
La première année cela peut être frustrant, parce que les limaces arrivent
plus vite sur les zones de cultures que leurs prédateurs et causent de
sérieux ravages.
Mais plutôt que de chercher à tout prix à éliminer les ravageurs, je vous
conseille d’agir en prévention pour éviter de trop les attirer. Ensuite,
les prédateurs finiront par arriver au jardin et réguleront naturel-
lement ces « ravageurs ».
Une espèce devient invasive quand elle atteint son pic de population.
En population limitée, la grande majorité de ces insectes et animaux
ne sont pas nuisibles, au contraire, ils attirent des auxiliaires indispen-
sables à votre jardin.
205
Le Guide du Potager Autonome
Lorsque vous plantez vos salades, vous devez accepter qu’une partie de
votre récolte aille aux animaux qui vivent dans le jardin. Anticipez et
plantez toujours plus que vous ne souhaitez récolter et prévoyez des
plantons de remplacement.
On ne peut pas pour autant rester les bras croisés devant une invasion !
Carabe
206
I. Les techniques permacoles
Encore plus que les salades, les limaces adorent les champignons.
Vous pouvez favoriser la prolifération de ces derniers en laissant du
bois en cours de décomposition au jardin ou en installant des struc-
tures en bois blanc de préférence (escaliers, rondins pour s’asseoir,
cadres de buttes, etc.).
Les canards sont très intéressants dans un projet d’autonomie ! Ils sont
rustiques, avec une très bonne résistance au froid et aux maladies (meil-
leure que celle des poules !), ils sont très autonomes et pondent des
œufs…
Mais surtout, les canards sont la stratégie la plus efficace pour réguler
la présence des limaces dans un potager en permaculture où l’apport de
paillage a tendance à attirer en masse les limaces les premières années.
Il existe plusieurs races de canards mais les coureurs indiens sont les
plus adaptés à un jardin en permaculture. Ces canards se tiennent
très droits, sont chasseurs, énergiques, agiles et les plus efficaces pour
chasser les limaces. Les canes de cette espèce sont aussi de très bonnes
pondeuses, avec en moyenne 200 œufs par an, de leurs 6 mois jusqu’à
leurs 3 ou 4 ans.
207
Le Guide du Potager Autonome
Vous pourriez aussi adopter des kaki Campbell, moins farouches et plus
familiers avec l’homme, ou des canards issus de croisements.
Mais les canards comme tous les animaux d’élevage ont de nombreux
besoins et représentent une grosse responsabilité. Ils demanderont
d’installer des clôtures, une mare, une canardière, et de gérer leur ali-
mentation et reproduction.
Les canards ont aussi leurs inconvénients et chez moi, j’ai mis un mo-
ment pour trouver une bonne manière de cohabiter avec eux. Ils ne
mangent pas tous les végétaux mais font quand même souvent des
dégâts dans les cultures, notamment en piétinant des jeunes plantes.
208
I. Les techniques permacoles
Les rongeurs (mulots, campagnols, etc.) sont attirés par les terres
meubles. En prévention, veillez déjà à bien arroser vos buttes et
planches de culture et à ne pas les construire trop hautes. En effet,
une butte réhaussée a tendance à sécher plus vite et offrir des galeries
pour les rongeurs.
209
Le Guide du Potager Autonome
Les pucerons
210
I. Les techniques permacoles
Plus vite les prédateurs seront présents, plus vite la régulation sera
faite et les invasions empêchées. Je vous conseille aussi de laisser les
premiers pucerons qui apparaissent sur vos légumes car si vous les
traitez, vous repousserez l’apparition des prédateurs.
Les plants de tabac sécrètent sous leurs feuilles un liquide qui va natu-
rellement engluer les moucherons, les empêchant d’aller s’attaquer
à d’autres cultures.
Les chenilles
211
Le Guide du Potager Autonome
Les guêpes mangent les larves de la piéride et les oiseaux les pa-
pillons, d’où l’intérêt d’attirer ces auxiliaires au jardin. Les oiseaux
mangent aussi les chenilles mais elles sont plus difficiles à repérer parce
qu’elles se camouflent sur le feuillage vert des Brassicacées.
212
I. Les techniques permacoles
S’ils ne suffisent pas, vous pouvez aussi installer des voiles pour pro-
téger les jeunes plantons de Brassicacées.
Après les larves de la piéride du chou, les pucerons, les doryphores, les
mouches blanches, etc. les plantes invasives représentent l’autre désa-
grément de tout jardinier qui cherche à protéger ses cultures. Pourtant,
comme les insectes, leur apparition n’est jamais le fruit du hasard.
213
Le Guide du Potager Autonome
Le désherbage sélectif
214
I. Les techniques permacoles
Tant que les plantes spontanées n’entrent pas en concurrence avec vos
cultures (pour l’espace aérien), ne les arrachez pas. Quand elles enva-
hissent une zone, les adventices sont un signe de déséquilibre dans le
sol, un symptôme visible, mais elles sont aussi le remède qui permet de
rééquilibrer les zones à condition de laisser les plantes spontanées
faire un cycle complet puis faner au sol.
215
Le Guide du Potager Autonome
Le chiendent
C’est une plante aux racines traçantes qui se répand très rapidement à la
surface. Lorsque vous retirez le paillage au printemps, si vous remarquez
la présence de chiendent, n’hésitez pas à retirer les racines à l’aide de
votre grelinette ou de votre fourche bêche pour casser les mottes.
Chiendent
216
I. Les techniques permacoles
Le liseron
Le liseron est une liane qui grimpe et s’enroule autour des légumes,
voire les tire au sol. Vous pouvez la désherber sur les zones de culture.
217
Le Guide du Potager Autonome
Je ne vais pas vous donner de recettes miracles dans cette partie, mais
seulement quelques astuces pour réguler les attaques les plus courantes.
Les techniques permacoles que nous avons étudiées jusqu’à présent de-
vraient limiter les maladies dans vos zones de cultures. Deux techniques
permacoles limiteront particulièrement les maladies.
La rotation de cultures
218
I. Les techniques permacoles
La polyculture
Vous pouvez planter des œillets d’Inde pour lutter contre les nématodes
que les pommes de terre et les tomates attirent, des soucis pour éloigner
les aleurodes, ces petites mouches blanches qui aiment les choux, de l’ail
entre les salades pour éloigner les gastéropodes, etc.
Aleurodes
L’infusion de compost
219
Le Guide du Potager Autonome
Les champignons
• L’oïdium
L’oïdium, appelé aussi pourriture blanche, est causé par certains cham-
pignons qui colonisent les organes aériens de la plante en formant des
pustules qui peuvent se développer en feutrage blanc. Il touche
souvent les plantes de la famille des cucurbitacées mais uniquement
sur les feuilles.
220
I. Les techniques permacoles
Pour ma part, même en cas d’attaque sévère, je n’ai pas constaté que cela
nuisait à la production de courges ou de courgettes. En fait, ces plantes
ont une croissance tellement rapide que si les vieilles feuilles sont plus
vite attaquées, au moins elles laissent la place aux nouvelles.
• Le mildiou
Le mildiou forme des moisissures blanches ou grises sur les feuilles.
Il s’étend sur les plants de tomates, les pommes de terre et les salades.
Il prolifère tout particulièrement lorsque la végétation reste humide.
Quand une plante est touchée par le mildiou, il est souvent conseillé de
tailler et d’éliminer (voir brûler) les parties atteintes par le champignon.
Pour ma part je pense que c’est une illusion de se dire qu’on viendra à
221
Le Guide du Potager Autonome
bout des maladies de cette manière. Si j’enlève les parties abîmées, je les
mets en paillage sur le sol et je laisse les mécanismes du sol réguler
les populations de champignons et de bactéries.
Par ailleurs, je sélectionne toujours mes graines sur les plantes qui ont
fait preuve d’une bonne résistance aux maladies pour perpétuer des
variétés adaptées à mon terrain et aux maladies qui s’y développent.
C’est selon moi la meilleure manière de faire face à ce problème !
Le tétranyque
222
I. Les techniques permacoles
223
Chapitre 7 :
Pour aller plus loin
Voici donc les principaux types de serres, comment s’en servir au mieux
et un focus sur le système de la serre tunnel, efficace et économique !
La serre de culture
Pour commencer, la serre de culture est la plus utile. Elle vous permettra
de :
226
I. Les techniques permacoles
suivantes (au lieu d’une seule culture de salade par exemple, vous
pourrez intercaler une courte culture d’épinards avant, en tout début
de saison) ;
• Rallonger les saisons de culture, pour produire plus longtemps en
fin de saison ;
• Protéger vos cultures des intempéries, notamment le gel, la pluie,
la neige et la grêle, qui pourraient faire moisir les plants, gorger d’eau
les zones de culture, voire détruire certaines récoltes (la grêle est
particulièrement destructrice).
227
Le Guide du Potager Autonome
La serre de culture devra être bien exposée au soleil, pour gagner ra-
pidement en chaleur au printemps et faire pousser des légumes qui
apprécient la chaleur, comme les tomates.
La serre à semis
Dans votre serre à semis, vous pourrez installer une table et des étagères
pour travailler et entreposer votre matériel, mais aussi :
• Une table à bassiner. C’est une table creusée comme un bac dans
laquelle on verse l’eau. Je n’arrose pas mes semis par-dessus pour
encourager les racines à puiser l’eau du bac et à se développer en
profondeur. Cela m’évite aussi de sur-arroser ;
228
I. Les techniques permacoles
Ces serres sont belles, mais très fragiles… Il suffit d’un gros orage, de
grêle, d’un coup de pelle accidentel ou d’un recul de tracteur mal calculé
pour casser votre serre. Il sera difficile de la réparer et les débris peuvent
être dangereux.
229
Le Guide du Potager Autonome
Vous pouvez opter pour du verre trempé, plus résistant, mais les
prix sont très élevés : plus de 2 000 € pour une serre de 11 m2 (neuve).
Si vous avez une vieille verrière sur votre terrain, tirez en profit ! Mais
pour investir dans une nouvelle serre, ce n’est pas la meilleure option.
230
I. Les techniques permacoles
Les prix sont là aussi très élevés pour une structure neuve. Vous pouvez
compter plus de 3 000 € pour une serre de 11 m2 en polycarbonate de
10 mm d’épaisseur.
231
Le Guide du Potager Autonome
232
I. Les techniques permacoles
Les aérations
Même dans une région fraîche, une serre mal aérée risque de sur-
chauffer et son sol va sécher très rapidement.
Mis à part une bonne isolation, des matériaux qui laissent passer la
lumière et des aérations pour éviter la surchauffe, il n’y a pas vraiment
de règle pour construire une serre.
Faites avec ce que vous avez sous la main, cherchez des bons plans
dans votre entourage, sur les sites de petites annonces et soyez dé-
brouillard pour optimiser chacune de vos ressources.
Certes, le verre est cher à l’achat et fragile, mais si vous avez chez vous 15
vieilles fenêtres entassées sous le hangar, autant les utiliser ! Idem pour
des bâches, du bois de récupération pour la structure, des tôles de PVC…
233
Le Guide du Potager Autonome
234
I. Les techniques permacoles
Contrairement à une serre fixe couverte toute l’année, les serres tunnel
sont éphémères. Le plus souvent, elles sont construites à base d’ar-
ceaux et d’un plastique qui peuvent être installés sur une ou plusieurs
planches de culture et au-dessus d’un bac surélevé.
235
Le Guide du Potager Autonome
Pour les petits modèles à installer au-dessus d’une lasagne, vous pouvez
vous débrouiller avec :
Pour fixer le plastique au sol sur les grands côtés, vous avez plusieurs
possibilités qui vont dépendre de l’exposition de la serre. Pour ma part,
je l’ai simplement fixé en pincement avec des planches vissées dans le
cadre de la zone de culture. Ce n’est pas l’option la plus résistante mais
ça me suffit car ma serre est protégée du vent et ça me permet de le
retirer plus facilement.
Le vent par exemple, peut arracher un plastique mal fixé s’il s’engouffre
violement dans une serre.
236
I. Les techniques permacoles
Même s’il y a de grandes chances que votre serre tunnel ne soit pas dé-
ployée toute l’année, elle devra tout de même résister aux intempéries
(vent, grêle, neige, gel, UV, variations de température…) et durer (mon-
tage, démontage, usure…). C’est pourquoi il est important d’investir
dans du matériel de qualité dès le début, vous serez gagnant sur le
long-terme.
Une serre tunnel de qualité coûte cher (beaucoup moins cher qu’une
serre en polycarbonate ou en verre tout de même), mais vous pouvez
facilement vous arranger pour trouver des bons plans autour de chez-
vous, sur les sites d’occasion, etc. Mais méfiez-vous des prix trop at-
tractifs, ils sont souvent signe d’une qualité moyenne, voire médiocre.
Mieux vaut du matériel d’occasion de qualité qu’une serre toute neuve
bon marché.
2. Des renforts au faîte et sur les côtés ainsi que des contreventements
pour éviter que la serre s’effondre.
237
Le Guide du Potager Autonome
La température
En été, une serre doit pouvoir s’ouvrir des deux côtés pour créer une
circulation d’air.
Pour les petits tunnels, retirez le plastique le matin des chaudes jour-
nées et remettez-le en soirée. Pour les grands tunnels, laissez les portes
ouvertes pendant les journées chaudes pour créer un courant d’air,
voire détachez carrément une partie du plastique pour ouvrir le tunnel
lorsque les températures montent trop haut.
238
I. Les techniques permacoles
L’humidité
239
Le Guide du Potager Autonome
240
I. Les techniques permacoles
Si vous possédez déjà une ou plusieurs serres, il existe des solutions pour
les réchauffer la nuit et les maintenir à température ambiante. Mais
vous pouvez aussi opter pour des dispositifs prévus spécialement pour
maintenir les semis et les jeunes plants au chaud.
241
Le Guide du Potager Autonome
Le compostage
Ce compost pourra être retenu par quatre planches, mais il ne doit pas
être confondu avec la technique des couches chaudes dont je vous par-
lerai ensuite. Ici, le compost n’est pas couvert puisqu’il est sous serre et
il ne sert pas de support aux semis.
242
I. Les techniques permacoles
Les bougies
Il est aussi possible d’utiliser des bougies la nuit pour éviter que la serre
ne gèle. Une bonne technique consiste à placer la bougie allumée sous
un pot en terre cuite retourné et d’emboîter un second pot plus grand
par-dessus le premier. Les deux pots doivent être troués au fond, ainsi,
ils laisseront la fumée s’échapper et réchauffer la serre.
243
Le Guide du Potager Autonome
Les lanternes
Après avoir utilisé des bougies pendant plusieurs années, j’utilise désor-
mais des lampes à pétrole que je suspends au plafond de la serre. L’ef-
fet est relativement similaire et c’est moins risqué que les bougies avec
la quantité de paille que j’utilise et les nombreux chats qui passent pour
venir profiter de la chaleur de la serre. Ces derniers pourraient en effet
renverser les bougies sur le paillage et provoquer un début d’incendie…
Sur une zone de culture sous serre, vous pouvez construire une mini
serre, comme les mini tunnel que j’utilise en extérieur. Elle permet cette
fois-ci de doubler le captage de chaleur et donc de réchauffer beaucoup
plus le sol la journée. La nuit, l’isolation est également doublée et
les cultures profitent mieux de la restitution de chaleur par le sol.
244
I. Les techniques permacoles
Le châssis
Les châssis peuvent être achetés ou alors réalisés soi-même, en bois par
exemple. Ils peuvent être de différentes formes et de volumes variables
en fonction de vos besoins et de votre créativité.
Vous pouvez aussi utiliser des récipients posés à l’envers sur les jeunes
cultures, comme des bidons transparents, des bacs ou même des bou-
teilles en plastique coupées en deux. Attention cependant, cette dernière
245
Le Guide du Potager Autonome
Ce qu’on appelle une couche chaude désigne en fait une sorte de com-
post à chaud pris dans un châssis entre 4 planches ou 4 bottes de
paille. Pour la réaliser, il faut construire un cadre avec des planches ou
des bottes de paille d’au moins 40 cm de haut. Il faut ensuite remplir le
châssis de matières organiques en décomposition.
246
I. Les techniques permacoles
Il faudra dans ce cas prévoir de quoi couvrir la couche chaude avec une
vitre, un plastique ou mieux, poser un châssis dessus. La nuit, vous
penserez à refermer le couvercle sur votre couche chaude.
Prenez soin de bien tasser le fumier pour éviter qu’il y ait trop de
poches d’air. En compactant un maximum de matières dans un mi-
nimum d’espace, vous gagnerez en masse et plus il y a de matière en
décomposition plus votre couche chaude chauffera longtemps. Chasser
l’air encourage la fermentation du fumier par le travail des bactéries
anaérobies. Si vous laissez trop d’air, le tas risque de sécher plus vite.
Si le tas est trop sec, commencez par l’arroser, il faut que le tout soit
bien humide pour que la décomposition démarre.
Sur le fumier, on peut soit étaler une couche de terreau d’au moins
10 cm pour faire ses semis directement dedans, soit remettre la terre
qu’on a préalablement décaissée et y transplanter des légumes.
247
Le Guide du Potager Autonome
Travailler debout
248
I. Les techniques permacoles
249
Le Guide du Potager Autonome
Plus les pousses sont jeunes, plus les coups de chauds peuvent
être définitifs. Par ailleurs, les premiers légumes que l’on cultive au
printemps (salades, épinards, choux, etc.) sont des plantes qui sup-
portent bien le froid et qui le préfèrent au chaud. Des températures
trop hautes vont avoir des effets négatifs : étiolement, feuilles flétries
ou carrément brulées.
Ils sont relativement efficaces bien qu’en théorie ils ne permettent pas
de faire gagner beaucoup plus qu’un degré par rapport à l’extérieur. Ce-
pendant, c’est une aide non négligeable et il est possible de les utiliser
en combinaison avec d’autres systèmes. Par exemple, je les mets en
place sur mes plantons lorsque j’utilise mes lanternes et que les gelées
tombent en dessous des -2 °C.
250
I. Les techniques permacoles
251
•
252
II.
Votre calendrier 253
de permaculture
•
Le Guide du Potager Autonome
Janvier
Il est temps de commencer les premiers semis. Dans la maison vous
pouvez semer des salades, des choux précoces (rouge, blanc, chinois,
brocolis, fleurs, etc.), des poireaux, des épinards, des côtes-de-bettes,
des colraves.
Au jardin, taillez les petits fruits et les fruitiers. Rénovez vos outils.
Répandez de la cendre au jardin.
Février
Dès que les températures le permettent, faites des semis dans une
serre froide ou un châssis. Vous pouvez préparer à nouveau des laitues,
compléter les semis de colrave, de choux (rouge, blanc, chinois, brocolis,
fleurs, etc.) et de poireaux.
Dès que le sol est dégelé, semez en pleine terre, dans une serre ou en
extérieur, des fèves et des petits pois, protégez-les d’un voile ou d’un
mini tunnel s’il y a beaucoup de neige.
254
II. Votre calendrier de permaculture
Mars
Lorsque la terre est bien dégelée, mettez en place de nouveaux espaces
de cultures. Plantez en pleine terre les premières laitues, les choux,
les épinards, etc.
Semez des carottes de printemps, des radis et des betteraves dans une
serre froide. Protégez toutes ces cultures d’un voile la nuit.
Avril
Dans la serre, faites les premiers semis de maïs, courgettes, courges,
concombres, tournesols, ricins, haricots. S’il gèle la nuit, installez
des bougies ou autre chauffage dans la serre pour protéger les cultures.
Autrement, rentrez-les dans la maison la nuit.
255
Le Guide du Potager Autonome
Semez en pleine terre des radis, des carottes, des betteraves, des laitues
et des endives.
Mai
Complétez les semis de maïs, courgettes, courges, concombres, tourne-
sols, ricins, haricots. Faites des semis de basilic, d’amarantes, de
soucis et de tagètes. Dès que les derniers gels sont passés vous pouvez
faire ces semis directement en pleine terre.
Plantez les tournesols, les ricins, les maïs, les céleris, les courges, les
courgettes, les concombres et les haricots préparés en avril.
Vous pouvez également planter les tomates, les aubergines, les poivrons
et les piments au jardin quand les températures ne descendent plus en
dessous de 5 °C.
Juin
Récoltez les légumes de printemps, remplacez-les par des plantons
préparés en mai ou des semis direct de haricots, courgettes, laitues,
carottes, fenouil, betteraves, tournesol, ricin amarante, soucis, tagètes.
256
II. Votre calendrier de permaculture
Récoltez les petits pois et gardez une partie pour les ressemer l’année
suivante. Récoltez les graines de carottes, céleris, poireaux de l’année
précédente.
Juillet
Continuez de récolter et de tuteurer les légumes.
Gardez les graines des premiers haricots et des premières tomates pour
perpétuer des variétés précoces.
Août
Récoltez et faites des conserves de tomates, de courgettes, de hari-
cots, de côtes-de-bette.
257
Le Guide du Potager Autonome
Septembre
Plantez les choux d’hiver, les chicorées, les betteraves, les colraves,
les laitues d’hiver.
Récoltez les maïs et gardez en une partie pour les semer l’année suivante.
Récoltez les courges, la fin des haricots, les carottes, les betteraves, faites
des conserves et mettez des légumes à la cave.
Octobre
Commencez à couvrir de mulch les zones inoccupées du jardin.
Novembre
Installez des mini-tunnel et autres serres d’appoint pour protéger les
cultures d’automne-hiver.
258
II. Votre calendrier de permaculture
Récoltez les radis, les chicorées, les navets, certains choux, de la mâche,
des poireaux.
Décembre
Commencez la planification du jardin de l’année suivante, réfléchis-
sez à vos plantations et vos rotations, commandez vos graines.
259
Le Guide du Potager Autonome
260
II. Votre calendrier de permaculture
Les associations :
quatre exemples
de cultures sur deux ans
261
Le Guide du Potager Autonome
Zone 1
1ère année
• Chou-fleur ; • Chicorée ;
• Côte de bette ; • Navet.
• Haricot ;
262
II. Votre calendrier de permaculture
Début mars
Entre chaque chou, plantez une côte de bette – pour ma part je prends
les multicolores mais n’importe lesquelles feront l’affaire.
Arrosez une fois avec du purin d’ortie pour stimuler les choux-
fleurs, qui sont plutôt gourmands.
263
Le Guide du Potager Autonome
Juin
264
II. Votre calendrier de permaculture
Août
Septembre
265
Le Guide du Potager Autonome
Novembre
Si la neige arrive tôt, installez une mini serre pour protéger les cultures
qui pourront être récoltées jusqu’en décembre.
Décembre
266
II. Votre calendrier de permaculture
2e année
• Radis ; • Salade ;
• Fève ; • Chou de Milan ;
• Céleri ; • Mâche.
Février
Semez directement en pleine terre les fèves (deux graines par trou).
Faites deux lignes sur une moitié de la butte. Il faudra prévoir une
structure, comme un filet à ramer, pour que les fèves s’y accrochent
quand elles grandissent. Les fèves vont faire office d’engrais vert pour
les cultures plus gourmandes à venir.
267
Le Guide du Potager Autonome
Mars
268
II. Votre calendrier de permaculture
Mai
Après les saints de glace, plantez des céleris à la place des radis. Deux
lignes en respectant un intervalle de 40 cm entre chaque céleri. Vous
pouvez choisir le céleri branche ou racine.
Si vous faites les semis vous-même, il faudra s’y prendre dès le mois de
mars, au chaud dans la maison.
269
Le Guide du Potager Autonome
Juillet
Arrosez une fois avec du purin d’ortie pour stimuler les choux de
Milan qui sont plutôt gourmands.
270
II. Votre calendrier de permaculture
Septembre
Novembre
Si la neige arrive tôt, installez une mini serre pour protéger les cultures
qui pourront être récoltées jusqu’en février.
271
Le Guide du Potager Autonome
Zone 2
1ère année
• Salade ; • Tomate ;
• Oignon ; • Basilic ;
• Radis ; • Chicorée.
• Épinard ;
272
II. Votre calendrier de permaculture
Mars
273
Le Guide du Potager Autonome
Mai
Après les saints de glace, vous pouvez planter des tomates à la place des
salades et des épinards. Si vous le souhaitez, vous pouvez également
mettre quelques pieds de basilic avec les tomates. Les tomates sur une
ligne, espacées de 60 cm entre chaque pied.
Arrosez une fois avec du purin d’ortie pour stimuler les tomates qui sont
plutôt gourmandes.
Juillet
274
II. Votre calendrier de permaculture
Août
Guidez les tomates avec des ficelles ou sur une structure pour qu’elles
ne débordent pas sur le reste de la zone, taillez si besoin.
275
Le Guide du Potager Autonome
Octobre
Récoltez les dernières tomates et coupez les pieds à la base. Utilisez les
fanes pour pailler et complétez pour l’hiver. Les chicorées peuvent
rester en terre jusqu’au mois de décembre, attention toutefois à la neige.
276
II. Votre calendrier de permaculture
2e année
• Carotte ; • Col-rave ;
• Fèves ; • Betterave ;
• Salade asiatique ; • Navets.
• Salade ;
Février
Semez directement en pleine terre les fèves (deux graines par trou).
Faites deux lignes au milieu de la zone. Prévoyez une structure pour
attacher les fèves quand elles vont grandir. Les fèves vont faire office
d’engrais vert pour les cultures plus gourmandes à venir.
277
Le Guide du Potager Autonome
Mars
Quand les pousses sont sorties de terre, éclaircissez pour laisser une
carotte tous les 10 cm.
278
II. Votre calendrier de permaculture
Mai
Vers la mi-mai, remplacez les carottes et les salades asiatiques par une
ligne de salades d’été (iceberg, batavia, etc.) de chaque côté.
279
Le Guide du Potager Autonome
Juillet
Les fèves ont fini d’être récoltées, coupez les plants à la base et utilisez-
les pour couvrir le sol.
280
II. Votre calendrier de permaculture
Août
281
Le Guide du Potager Autonome
Octobre
282
II. Votre calendrier de permaculture
Zone 3
1ère année
• Poireau ; • Salade/radis ;
• Chou hâtif ; • Carotte.
283
Le Guide du Potager Autonome
Mars
Sur l’autre moitié, plantez une ligne de chou hâtif, rouge ou blanc, au
choix. Pour cet exemple, je prends la variété « Amarant » chez Sativa
qui peut être semée en pot dès le mois de janvier dans une serre froide
et qui sera prête à être récoltée en juin.
Arrosez avec du purin d’ortie pour stimuler les choux et les poireaux
qui sont plutôt gourmands.
284
II. Votre calendrier de permaculture
Avril
Arrosez avec du purin d’ortie pour stimuler les choux et les poireaux qui
sont plutôt gourmands.
Juin
Juillet
Éclaircissez les carottes pour n’en garder qu’une tous les 10 cm.
285
Le Guide du Potager Autonome
Octobre
286
II. Votre calendrier de permaculture
2e année
• Petit-pois ; • Courgette ;
• Salade ; • Engrais verts d’automne.
• Radis ;
Février
Semez deux lignes de petit-pois sur une moitié de la zone, trois graines
par trous et 10 cm d’espace entre chaque trou.
Les petit-pois auront besoin d’une structure ou d’un filet pour grimper
dessus.
287
Le Guide du Potager Autonome
Mars
Juin
Récoltez les derniers légumes de la zone puis coupez les pois à la base
pour faire place nette.
Arrosez avec du purin d’ortie pour stimuler les courgettes qui sont
plutôt gourmandes.
288
II. Votre calendrier de permaculture
Septembre
289
Le Guide du Potager Autonome
Zone 4
1ère année
• Patate ; • Colrave ;
• Haricot nains ; • Navet.
• Chicorée ;
Avril
Vous pouvez aussi simplement poser les patates sur le sol et les recou-
vrir avec 20 cm de mulch. Pour accélérer le démarrage des patates,
mettez-les à germer à la cuisine vers la fin mars.
290
II. Votre calendrier de permaculture
Mai
Après les saints de glace, semez une ligne de haricots de part et d’autre
des patates. Semez trois graines par trou en respectant 20 cm entre
chaque trou.
Même si ce sont des haricots nains, ils auront quand même besoin d’une
petite structure pour les attacher. Faites aussi attention à ce que les
patates ne viennent pas recouvrir les haricots, taillez si besoin.
291
Le Guide du Potager Autonome
Août
Récoltez les derniers haricots ainsi que les patates. Plantez à la place,
une ligne de chicorée, 30 cm entre chaque plant.
Novembre
292
II. Votre calendrier de permaculture
2e année
• Maïs doux ;
• Haricot rame ;
• Courge.
Mai
Plantez deux lignes de maïs doux sur une moitié de la zone, 25 cm entre
les lignes et 15 cm entre chaque maïs.
Semez les maïs en pot dans la serre en avril, attention aux gelées.
293
Le Guide du Potager Autonome
Juin
294
II. Votre calendrier de permaculture
Octobre
295
•
296
III.
Fiches plantes
297
•
Laitue (Lactuca Sativa)
Asteracée
2 mois
20-25 cm
Culture
Hiver
Printemps
Entre mars et juin, semez les laitues d’été (Lattughino verde, Hardy)
elles sont plus résistantes à la montée en graine provoquée par la cha-
leur et l’allongement du jour. Pour celles-ci, préférez une zone qui ne
prend pas le soleil toute la journée et paillez le sol pour qu’il reste frais
et humide.
Été
299
Le Guide du Potager Autonome
Ravageurs
Associations
Les laitues sont une culture courte qui peut être combinée à des
cultures plus longues comme le chou, la tomate ou encore les haricots
rames.
Vous pouvez planter une laitue entre chaque chou – celui-ci finira
d’utiliser tout l’espace dont il a besoin lorsque la salade sera cueillie – ou
en ligne devant une rangée de tomates ou de haricots.
Elles se marient aussi très bien avec les radis ou les carottes, au prin-
temps et en automne.
300
III. Fiches plantes
Astuces !
Vérifiez bien les périodes de culture sur les sachets pour identifier le
type de laitue, puis faites des semis en petite quantité tous les mois
pour échelonner les récoltes.
301
Chou (Brassica oleracea)
Brassicacée
4 à 6 mois
40-50 cm
III. Fiches plantes
Culture
Dans toutes ces catégories, on peut encore trouver des distinctions entre
différentes espèces, adaptées à différentes régions mais également à
différentes périodes de l’année.
Pour simplifier, il existe deux périodes principales pour semer des choux :
Les choux sont des légumes qui tolèrent bien le froid et qui préfèrent
les sols humides et bien enrichis.
Ravageurs
Les choux sont souvent attaqués par la Piéride du chou (Pieris brassicae),
un papillon. Pour les en protéger, vous pouvez installer un mini-tunnel
au-dessus avec, à la place du plastique qui ferait effet de serre, une
303
Le Guide du Potager Autonome
Associations
Les oignons et les poireaux sont aussi des bons compagnons des choux,
car ils repoussent la piéride.
Astuces !
Si, comme moi, vous êtes facilement envahi par la piéride en été, alors
favorisez des choux hâtifs et faites les semis très tôt en janvier ou
février. Les papillons arriveront au jardin lorsque vous récolterez vos
choux et vous ne subirez pas d’attaques de chenilles.
304
3 à 5 mois
5-10 cm
III. Fiches plantes
Culture
Ravageurs
Associations
307
Le Guide du Potager Autonome
Astuces
308
Poireau (Allium porrum)
Liliacée
8 à 10 mois
15 cm
III. Fiches plantes
Culture
Les poireaux ont une très longue durée de culture, surtout si vous
commencez depuis la graine. Il faudra alors les semer entre janvier et
mars pour une récolte à partir de septembre.
Mais vous pouvez également, entre avril et mai, acheter chez les maraî-
chers des bottes de jeunes poireaux à repiquer.
C’est un légume qui aime les sols riches mais bien aérés et drainants.
Ravageurs
Associations
Les poireaux s’entendent bien avec les tomates, les choux et particu-
lièrement avec les carottes et les céleris.
311
Le Guide du Potager Autonome
Astuces
En fin d’été, vous pourrez à nouveau couper le haut des feuilles qui
aurait tendance à retomber.
312
Brassicacée
1 à 2 mois
10 cm
III. Fiches plantes
Culture
Les radis sont un des légumes qui peuvent être récoltés le plus vite. Il
existe :
C’est un légume qui ne demande que très peu de nutriments mais préfère
un sol léger et drainant.
Ravageurs
Le radis peut être attaqué par les altises (Phyllotreta spp.), qui font des
petits trous dans les feuilles jusqu’à en faire de la dentelle. Ces petits
scarabées préfèrent les sols nus et secs pour se reproduire. Pour les éviter,
couvrez le sol le plus vite possible après la germination des radis et
gardez-le humide.
Associations
315
Le Guide du Potager Autonome
Astuces
Ne faites pas de plantons avec les radis, semez-les directement en
pleine terre, ils germent en quelques jours seulement ! Vous pouvez
mélanger les graines avec un peu de sable pour mieux les espacer au
moment du semis.
Le radis est prêt lorsque le haut de la racine sort du sol. Les radis
d’hiver peuvent se conserver à la cave, dans du sable humide.
316
Épinard (Spinacia olera-
cea)
Chenopodiacée
2 à 3 mois
15-20 cm
III. Fiches plantes
Culture
Les épinards sont des légumes qui préfèrent le froid. En été, ils vont
avoir tendance à monter en fleur. Faites un premier semis entre février
et mars puis un second vers la fin août.
C’est une plante qui apprécie les sols aérés et légèrement enrichis
mais qui est suffisamment rustique pour pousser dans des conditions
moins favorables.
Ravageurs
En plus des limaces qui se régaleront des jeunes pousses, les nématodes
peuvent parfois s’en prendre aux racines des épinards.
Associations
Chez moi, j’associe souvent les épinards avec les choux, que ce soit en
début ou en fin d’année. Ils complètent aussi très bien une planche de
laitue ou de salade asiatique.
Pour les semis de fin d’été, vous pouvez profiter de l’ombre des légumes
déjà en place, comme les tomates.
319
Le Guide du Potager Autonome
Astuces
Si vous avez une serre ou que votre climat hivernal le permet, vous
pouvez planter des épinards jusqu’en octobre pour des récoltes de
printemps plus hâtives.
320
Petit-pois
(Pisum sativum)
Fabacée
3 mois
15 cm
III. Fiches plantes
Culture
Ravageurs
Si vous plantez vos pois trop tard, lors des premières grosses chaleurs,
l’araignée rouge (Tetranychus urticae) peut s’attaquer à vos plantes.
Les pucerons ont tendance à venir coloniser les premières fleurs des
petits pois car elles sont parmi les premières à s’ouvrir au jardin.
323
Le Guide du Potager Autonome
Associations
En début de saison, semez des radis, des carottes ou plantez des laitues
pour accompagner les pois.
Astuces !
Si vous avez une serre ou que votre climat hivernal le permet, vous
pouvez planter des petit-pois jusqu’en octobre pour des récoltes de
printemps plus hâtives.
C’est une très bonne plante à utiliser sous serre en hiver pour al-
terner avec les cultures de tomate estivales.
324
Tomate
(Solanum lycopersicum)
Solanacée
4 à 5 mois
40-50 cm
III. Fiches plantes
Culture
Dès que les plantons mesurent entre 12 et 15 cm, vous pouvez commen-
cer à les sortir au soleil les après-midis pour qu’ils se renforcent (voir
chapitre 5).
Les tomates peuvent être guidées sur des tuteurs ou des ficelles pour
libérer de la place au sol mais elles peuvent aussi très bien buissonner
au sol ou encore retomber si on les plante en haut d’un muret.
Ravageurs
327
Le Guide du Potager Autonome
Associations
Vous pouvez également planter du basilic, des œillets et des soucis vers
les pieds de tomates, pour brouiller les sens des différents ravageurs.
Astuces !
328
Haricot (Phaseolus vulga-
ris)
Fabacée
2 mois
20 cm
III. Fiches plantes
Culture
Il existe plusieurs sortes de haricots, que l’on peut classer en deux ca-
tégories :
Dans ces deux groupes, on retrouve deux sous-groupes qui sont les hari-
cots à écosser, dont on mange les grains secs, et les haricots verts, dont
on mange aussi la cosse lorsque les graines sont immatures. Les haricots
verts, comme les haricots à écosser, peuvent être soit à rames soit nains.
Semez les haricots une première fois en mai, puis une deuxième fois
en juin, pour échelonner la récolte. Ils craignent le froid, il faut donc
attendre les derniers gels avant de les installer au jardin. Semez direc-
tement en terre dès le 15 mai ou en pot à l’abri du gel vers la mi-avril.
Les haricots aiment le soleil et n’ont pas besoin d’une terre enrichie
pour pousser.
Ravageurs
Les fleurs peuvent subir les attaques des pucerons mais si vous laissez
les prédateurs s’installer en début d’année, vous ne devriez pas avoir de
problème sur les haricots.
331
Le Guide du Potager Autonome
Associations
Les haricots rames poussent bien avec les tomates ou encore le maïs
qu’il peuvent utiliser comme tuteur pour grimper. On peut également
les semer avec les courges mais il leur faudra des tuteurs.
Les haricots nains sont de bons compagnons pour les patates, les sa-
lades ou encore les choux.
Astuces !
332
Courge (Cucurbita spp.)
Cucurbitacée
4 mois
80 cm
III. Fiches plantes
Culture
Les courges sont des plantes très gourmandes, qui peuvent même
pousser sur du fumier frais !
Elles craignent le froid, il faut donc attendre les derniers gels avant de
les installer au jardin. Semez directement en terre dès le 15 mai ou en
pot à l’abri du gel vers la mi-avril.
Ravageurs
Associations
Les courges prennent très vite beaucoup de place et font de l’ombre aux
autres végétaux. Elles ne font donc pas de bonnes compagnes pour la
plupart des légumes. Mais les maïs font exception à la règle, car ils
poussent en hauteur. Pour leur laisser une longueur d’avance, attendez
qu’ils fassent 15-20 cm de haut pour semer les courges.
335
Le Guide du Potager Autonome
Astuces !
336
Courgette
(Cucurbita pepo)
Cucurbitacée
3 mois
60 cm
III. Fiches plantes
Culture
Semez à partir du mois de mai en pleine terre ou dès avril, dans des
pots à l’abri du gel. Les premiers fruits apparaissent après 2-3 mois de
culture et les récoltes continuent pendant plusieurs semaines.
Elle préfère une terre riche ainsi qu’une bonne exposition au soleil.
Ravageurs
Associations
Mais les courgettes ne sont pas aussi envahissantes que les courges
et vous pouvez les cultiver sur la moitié d’une zone et utiliser l’autre
moitié pour des cultures de fèves, de haricots nains, d’oignons ou de
poireaux.
339
Le Guide du Potager Autonome
Astuces !
340
Maïs (Zea mays)
Poacée
4 mois
15 cm
III. Fiches plantes
Culture
Ravageurs
Les épis de maïs attirent les oiseaux et les rongeurs si vous ne les ré-
coltez pas à temps. Ils peuvent aussi être victime d’une déformation
grisâtre lorsqu’ils sont attaqués par l’Ustilago ou « charbon du maïs »,
un champignon. Ce n’est pas une malformation génétique, loin de là,
même s’il peut se transmettre d’une plante à l’autre.
Associations
343
Le Guide du Potager Autonome
C’est aussi un bon compagnon pour les courges, les courgettes et les
betteraves.
Astuces !
Le maïs peut être couché par le vent s’il est isolé, prévoyez une
structure pour le maintenir si vous n’en plantez que quelques-uns.
Vous pouvez aussi les installer le long d’une clôture, d’une palissade
ou de la façade d’un bâtiment.
344
Pomme de terre (Sola-
num tuberosum)
Solanacée
5 mois
20 cm
III. Fiches plantes
Culture
Les patates aiment les sols meubles, plutôt riches et les situations
ensoleillées.
Ravageurs
347
Le Guide du Potager Autonome
Associations
Astuces !
Plutôt que d’enterrer les patates, vous pouvez les recouvrir avec une
couche de mulch d’au moins 20 cm. Elles poussent sans problème à
travers et vous n’aurez qu’à soulever le mulch pour les récolter !
348
Chicorée
(Cichorium endivia)
Astéracée
2 à 3 mois
25 cm
III. Fiches plantes
Culture
Ravageurs
Associations
Vous pouvez associer les chicorées avec les autres cultures d’automne
comme les navets, les choux, les poireaux.
351
Le Guide du Potager Autonome
Astuces !
352
Céleri (Apium graveolens)
Apiacée
6 à 8 mois
30-40 cm
III. Fiches plantes
Culture
• Le céleri branche ;
• Le céleri racine.
En réalité, ces deux céleris sont la même plante, mais cultivée de deux
manières différentes. Évidemment, vous trouverez des variétés faites
pour produire particulièrement plus de feuillage et d’autres de grosses
racines, mais vous pouvez faire les deux avec une même variété !
Ravageurs
355
Le Guide du Potager Autonome
Associations
Astuces !
356
3 mois
10 cm
III. Fiches plantes
Culture
Ravageurs
359
Le Guide du Potager Autonome
Associations
Astuces !
360