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L’appareil digestif est l’ensemble formé par le tube digestif et les glandes annexes (glandes
salivaires, le pancréas, le foie). Le tube digestif est un tube creux qui s’étend de la cavité
buccale à l’anus.
1.2 Les parties du tube digestif
Il comprend :
La cavité buccale
Elle est limitée rostralement par les bords (ou lèvres) et caudalement par le pharynx.
La langue
Organe mobile situé sur le plancher de la cavité buccale.
Le pharynx
Le pharynx est le carrefour du tube digestif et des voies respiratoires.
L'oesophage
L'œsophage est un organe qui assure le transport des aliments de la cavité buccale à La
déglutition correspond à un ensemble d'évènements coordonnés assurant le passage du bol
alimentaire par le carrefour buccopharyngé et qui préviennent un passage inapproprié par
les voies respiratoires. Le transit oesophagien conduit en quelques secondes le bol
alimentaire vers l'estomac.
Le jabot est une poche œsophagienne extensible chez la volaille.
Figure 1 : Position du jabot chez la poule Figure 2 : Différentes parties de l'estomac chez la poule
Estomac
Entouré d’une forte musculature, il permet le brassage et par conséquent l’émulsification ou
la fragmentation des lipides. Le bol alimentaire issu de la bouche va devenir chyme par suite
de ces phénomènes mécaniques et chimiques.
Chez les ruminants l’on a quatre poches :
Les trois premières poches (figure 3) encore appelé faux estomac jouent un rôle mécanique.
La caillette joue le rôle biochimique comme l’estomac des non ruminants.
Chez la volaille l’estomac comprend : le gésier et le proventricule. Le gésier chez la volaille
(figure 2) peut contenir de petits cailloux (grit) qui facilitent le broyage de la nourriture
(absence de dents). Le gésier est non glandulaire. Il sert de filtre en isolant les éléments non
digestibles (os, plumes, poils), des particules digestibles qui progressent vers l'aval grâce à ses
contractions. Les aliments peuvent aller et venir entre le gésier et le proventricule.
L'intestin grêle
Le duodenum
Le duodénum est la portion de l'intestin qui fait suit l'estomac. Il débute au pylore. C’est à ce
niveau que d »bouchent les canaux pancréatiques et biliaires.
Le jéjunum
L'iléon
Il est court et rectiligne, son diamètre et sa longueur sont variables en fonction des espèces.
Le gros intestin
Il comprend :
Il comporte plusieurs parties : caecum, colon ascendant, colon transverse, colon descendant,
le rectum et anus mais tous ses segments ont la même structure histologique. Sa surface est
dépourvue de tous replis et de toutes villosités.
Le caecum
il est très développé chez le lapin et le cheval pour lesquels il joue le rôle d'une chambre
fermentaire.. Il est responsable de l’émission d’un type de fèces autre que ceux fréquemment
observés : Les crottes molles chez le lapin et les fèces marron ou chocolat chez le poulet de
chair.
Le rectum
Les protéases (ou enzyme protéolytique) assurent la digestion des protéines. Elles sont
classées en 2 catégories : les endopeptidases (trypsine, chymotrypsine) d'origine
pancréatique qui attaquent les liaisons peptidiques situées à l'intérieur des protéines et les
exopeptidases (carboxypeptidase d’origine pancréatique et aminopeptidase situées dans la
bordure en brosse) qui attaquent respectivement les liaisons peptidiques terminales c'est-à-dire
les peptides possédant un radical COOH (type carboxyle) ou NH2 libre.
La trypsine continue le découpage des protéines et des polypeptides déjà formé dans
l’estomac.
Digestion des lipides
Les triglycérides alimentaires ne sont pas absorbables et ce sont les acides gras libres (AGL),
les monoglycérides et le cholestérol qui seront absorbés.
Digestion microbienne
Intérêts
Production de certaines vitamines du groupe B, la vitamine K, certains acides aminés
essentielles.
Destruction présystémique de substances toxiques (Oxalates, cyanure, alcaloïdes).
Condition du milieu
Température: élevée (> T° rectale), Osmolarité: +/- celle du plasma, pH: optimum 6 à 6,8,
Anaérobiose: indispensable pour que les fermentations s’arrêtent au stade AGV,
Flore microbienne
Importance
La flore intraruminale symbiotique composé de 109 à 1010 bactéries/ml de jus de rumen, de
104 champignons/ml de jus de rumen et de 108 archéobactéries/ml de jus de rumen. Les
bactéries sont réparties en différentes fonctionnalités (cellulolytiques, amylolytique,
protéolytique, lipolytique…) (Ferran, 2012).
Métabolisme énergétique
Deux types de sucres peuvent être métabolisés par un ruminant : les hydrates de carbone
fibreux (la cellulose ou hémicellulose) et les hydrates de carbones non fibreux (l’amidon).
La population microbienne grâce à son équipement enzymatique dégrade les constituants
glucidiques (cellulose, hémicellulose, substances pectiques) des parois végétales en oses qui
sont ensuite fermentés en aérobioses.
La population microbienne du rumen tire de la fermentation l’énergie (A.T.P) et le carbone
qui lui sont nécessaires pour son entretien, sa croissance et sa prolifération.
Les produits terminaux de cette fermentation sont dits acides gras volatils (A G V)
essentiellement acétique, propionique et butyrique, et des gaz (gaz carbonique et méthane).
Les produits intermédiaires (acides succiniques, lactiques...) sont généralement utilisés par les
microbes au fur et à mesure de leur formation.
La fermentation ruminale des glucides permet la formation de gaz (méthane, CO2), et d'AGV.
Fourrage proprionate (25 %)
Métabolisme protéique
Les ruminants possèdent la particularité de pouvoir synthétiser les acides aminés dans le
rumen. La dégradation des protéines alimentaires par les enzymes des bactéries et des
protozoaires du rumen conduit à la formation d’ammoniaque qui va servir (à raison de 50 à 80
% de l’azote) ensuite aux micro-organismes pour assurer Leur propre synthèse protéique
(valorisation des protéines), la partie non utilisée d’ammoniaque sera absorbée par la paroi du
rumen, transportée vers le foie et éliminée par le rein sous forme d‘urée. Une partie de l’urée
est réabsorbéeet et passe dans la salive pour subir une dégradation bactérienne. Les micro-
organismes transforme l'azote non protéique (urée) en NH3, qu’ils combinent aux acides
aminés pour la synthèse des parois bactériennes.
Eléments de formulation
- Besoins nutritifs de l’animal
- Valeur nutritive des ingrédients
- Concentration nutritive de la ration mixte
Pour obtenir un mélange ne contenant que deux ingrédients, on peut utiliser la carrée de
pearson.
Exemple de formulation
Maïs
9% 19/25 76 %
15 %
Soja
34 % 6/25 24 %
Selon l’équation on a :
x + y = 100
9x + 34y = 1500
Exemple 2
un petit éleveur rural veut composer un aliment "démarrage chair" en utilisant un concentre
commercial de composition connue (CMAV 10% ) à incorporer au taux de 10 kg pour 100 kg
d’aliment complet. Il dispose pour ce faire du maïs et du soja en graines. Le taux de protéine est
de 23%.
Nb : Avant d’appliquer la méthode de Pearson il faut noter que le concentré commercial contient
50 % protéines et que de ce fait 10 kg du concentré fourniront 5 Kg de protéines dans les 100 Kg
d'aliment complet à formuler. La combinaison (maïs+soja) aurait dû fournir toutes les protéines
dans l'aliment c’est à dire que 90 Kgrs de (maïs+soja) auraient dû fournir: 100 x 23% protéines =
23 kg de protéines. Mais cela ne fournira plus que 23 - 5 = 18 Kg de protéines étant donné que le
concentré 10% apporte déjà 5 kg de protéines.
Avant donc d'utiliser la méthode de Pearson ici il faut d'abord déterminer le % de protéines à
utiliser dans le Carré ainsi qu'il suit:
18 x 100 = 20 %
90
NB : on l’obtient en divisant le restant de protéines à fournir(18 kg) par le poids du mélange maïs+soja(90
kg), le tout multiplié par le 100.
Le taux de protéines à utiliser dans le carré est donc de 20%.
20 %
Graine de Soja
38.5 % 11.4/29.9 38.12 %
Sachant que le mélange soja+maïs totalise 90 kg dans l’aliment complet à formuler, les quantités
respectives de mais et soja sont calculées ainsi qu’il suit :
Maïs : 61.87 X 90 % = 55.68 arrondi à 56 kg
Soja : 38.13 X 90 % = 34.31 arrondi à 34 kg
La méthode de Pearson ne fonctionne qu'avec 2 (deux) ingrédients. Cependant l'un des ingrédients peut être un
mélange de plusieurs matières premières.
Cheminement
Les ingrédients sont regroupés en deux groupes et l’on fait la moyenne de chaque
groupe :
Energie
Drèche 23 %
Moyenne 17 %
Aliments protéiques
Tourteaux de soja 46 %
Farine de poisson 58 %
Moyenne 52 %
Carrée de pearson
Energie
17 % 22/35 62.86 %
30 %
protéine
52 % 13/35 37.14 %
Moyenne
Energie
Maïs 11 % × 4 = 44
Drèche 12,5 % × 1 = 12 ,5
Total 56,5
Moyenne pondérée pour céréales 56,5/5 = 11,3 %
protéine
Tourteaux de soja 46 % × 2 = 92
farine de poisson 58 % × 1 = 58
Total = 150
Moyenne pondérée pour protéine = 150/3 = 50 %
Energie
11,3 % 20/38,7 52%
30 %
protéine
50 % 18,7/38,7 48 %
Total = 100 %