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Manuel Mark 2006

CHAPITRE SECOND - Cubitus valgus (exagération de la légère


URO-GENITAL abduction que présente normalement l’avant
VII. LES DIFFERENCIATONS SEXUELLES PATHOLOGIQUES bras).
- Thorax large "en bouclier" avec un écartement
exagéré des mamelons
(Cours du Prof. Manuel Mark)
- Raccourcissement des 4è et 5è métacarpiens
(brachymétacarpie)
I. Etiologies des troubles de la différenciation sexuelle - Déformation des membres inférieurs
(abaissement du plateau tibial interne visible sur
A) Les causes génomiques une radiographie).
1) Cytogénétiques : diagnostiquées par l'analyse du c) Dysmorphie faciale
caryotype
2) Génétiques : mutations de gènes codant pour le - Visage triangulaire avec fentes palpébrales
récepteur des androgènes, des enzymes obliques en bas et en dehors
impliqués dans le métabolisme des hormones - Hypoplasie du maxillaire inférieur (micrognathie)
stéroïdes ou pour le récepteur de l'AMH. - Abaissement des commissures labiales
- Implantation des oreilles souvent basses
B) Les causes exogènes
d) Signes cutanés
Présence d’un excès d’androgènes chez une
femme enceinte pendant la période de - Implantation basse des cheveux sur la nuque,
développement des conduits génitaux ou des pouvant atteindre le haut des épaules
organes génitaux externes. - Cou large et palmé, du fait de l'existence d'un repli
de peau reliant la région mastoïdienne à la
II. Classification région acromiale (pterygium colli = cou palmé)
- Existence de très nombreux naevi pigmentaires
A. Les dysgénésies gonadiques (grains de beauté) sur toutes les régions du
corps.
A.1. Dysgénésies gonadiques avec phénotype féminin
e) Anomalies viscérales
A1.1. Le syndrome de Turner
- Anomalies cardiaques dans 35 % des cas. Elles
1) Fréquence : 1 naissance de fille /2500 sont dominées par la coarctation de l'aorte qui
représente 50 % de la totalité des malformations
2) Il s'agit d'un syndrome polymalformatif cardiaques de ce syndrome.
- Malformations rénales (50 % des cas) : rein en fer
3) Signes cliniques principaux chez la petite fille à cheval, agénésie unilatérale, duplication des
et l'adolescente. uretères. Ces malformations rénales sont
souvent asymptomatiques.
a) Les anomalies des caractères sexuels
réalisent un tableau d’impubérisme (absence f) QI : QI normal ou légèrement diminué
de développement des caractères sexuels
primaires et secondaires à la puberté) Résumé. Le syndrome de Turner c’est :
- Un impubérisme avec aménorrhée primaire
- Hypoplasie de la vulve, du vagin et des seins dus à une atrophie ovarienne
- Pilosité pubienne et axillaire très diminuée ou - Une petite taille
inexistante. - Un syndrome dysmorphique évocateur
- Aménorrhée primaire.
- L'endoscopie met en évidence une atrophie des 4) Dosages hormonaux
ovaires, qui sont réduits à des cordons de
tissus fibreux situés dans les ligaments larges, - Les taux sériques d’œstrogènes sont effondrés,
ainsi qu’une hypoplasie de l'utérus et des ceux des androgènes sont diminués
trompes utérines. - Les taux sériques de gonadotrophines
hypophysaires sont élevés du fait de la levée du
b) Signes squelettiques rétrocontrôle inhibiteur normalement exercé par
les oestrogènes sur l’axe hypothalamo-
- Nanisme : la taille moyenne est de 1,4 m (jamais hypophysaire.
plus de 1,5 m). La petite taille est un signe
essentiel, car il est constant.

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5) Caryotype aboutissant alors généralement à une
mosaïque chromosomique. Une mosaïque
a) Généralement c’est une monosomie X : 45, X0. chromosomique se définit comme la
b) Sinon, on peut trouver des anomalies de coexistence, dans un même organisme, de 2
structure de l'X : délétions partielles, (ou plusieurs) populations cellulaires de
isochromosomes ou chromosomes en anneau. caryotypes différents, mais dérivées du même
oeuf fécondé.
- 46,X del (Xp) (del = deletion)
- 46, X i(Xq) (i = isochromosome)
(Note: Les manifestations du syndrome de Turner
sont liées à une perte de matériel génétique
normalement présent sur le bras court de l'X.
L'isochromosome du bras long de l'X résulte d'une
cassure de ce chromosome au niveau de son
centromère avec perte du bras court et duplication
du bras long : on obtient un chromosome
médiocentrique qui porte 2 fois les mêmes gènes.
Les individus ayant un i(Xq) sont donc trisomiques
pour le bras long de l'X, mais monosomiques pour
le bras court de ce même chromosome).
.- chromosome X en anneau
c) Rarement, ces anomalies existent sous la forme
de mosaïques : 45X0/46XX ou 45XO/47XXX. Le
syndrome est alors généralement moins sévère.

6) Pathogénie

En l'absence des 2 gonosomes X fonctionnels dans


les cellules ovariennes se produit, après la
naissance, une dégénérescence de la lignée
germinale conduisant à une atrophie ovarienne.
Chez la petite fille, l’ovaire se réduit ainsi à une
bande de tissu fibreux. En l’absence de
folliculogenèse ovarienne, la production
d’œstrogènes est très faible d’où l’impubérisme.
Comme il y a également moins d'androgènes
circulants (par tarissement de la source ovarienne
représentée par la thèque interne des follicules
ovariens), il y a moins de pilosité pubienne et
axillaire (mais il reste des androgènes sécrétés par
la surrénale).

7) Étiologie

Le syndrome de Turner (tout comme celui de


Klinefelter, voir ci-dessous) entre dans le cadre
général des aneuploïdes : anomalies du nombre
des chromosomes par défaut ou par excès,
différentes d'un multiple entier du nombre haploïde
(n=23 dans l'espèce humaine). Les aneuploïdes
résultent d'une non-disjonction (= échec de
séparation) des chromosomes homologues
appariés ou de la paire XY ou d'une non-
disjonction de chromatides sœurs se
produisant :
- le plus souvent au cours de la méiose ; il s'agit
alors d'un accident de non-disjonction
chromosomique (1ère division, réductionnelle,
de la méiose) ou chromatidienne (2è division,
équationnelle, de la méiose). Ces accidents, qui
sont déterminés avant la fécondation,
aboutissent à des aneuploïdes homogènes :
toutes les cellules de l'individu ont le même
caryotype anormal.
- beaucoup plus rarement, une non disjonction
chromatidienne se produit au cours des
divisions de segmentation chez l’embryon,
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a) L'aspect général du patient est parfois qualifié
« d'eunuchoïde »

- Grande taille
- Musculature peu développée
- Répartition gynoïde de la graisse
- Pilosité souvent peu développée

Cet aspect typique est très inconstant.

b) Organes génitaux

Les testicules n'augmentent pas de taille à la


puberté. La petite taille du testicule (improprement
qualifiée d’« atrophie testiculaire »),
diagnostiquée à la puberté, est le seul signe
constant du syndrome de Klinefelter.
Ces personnes sont stériles. La biopsie testiculaire,
réalisée dans le cadre d’un bilan de stérilité, révèle
que l’épithélium des tubes séminifères est réduit au
seul tissu de Sertoli dans la majorité des cas. La
présence de spermatogonies est cependant
possible.

c) Caractères sexuels secondaires

- Pilosité souvent peu développée


- Gynécomastie fréquente : 25 % des cas
- Le timbre de la voix souvent est élevé

d) QI : le plus souvent normal, parfois légèrement


diminué

En résumé. Le syndrome de Klinefelter c’est :


- Une stérilité
- Une «atrophie testiculaire»
- Eventuellement une gynécomastie
- Sans dysmorphie importante.

3) Dosages hormonaux

- Les taux sériques de testostérone sont bas


(environ 50 % des taux mâles normaux). Noter
que le nombre de cellules de Leydig (que l’on
peut déterminer sur des coupes histologiques
réalisées à partir des biopsies testiculaires) est
normal, mais elles ne sont pas normalement
A1.2. Le syndrome triple-X (ou trisomie X) fonctionnelles. La baisse de la sécrétion de
testostérone par le testicule rend compte de
1) Fréquence : 1 naissances de fille sur 1000 l'essentiel des manifestations cliniques du
syndrome de Klinefelter.
2) Clinique : les caryotypes de type 47, XXX - Les taux de FSH et de LH sont généralement
peuvent s'accompagner des troubles de la puberté élevés par levée du rétrocontrôle inhibiteur
ou de la fertilité. La grande majorité des cas est normalement exercé par l’inhibine et par le
asymptomatique, et la découverte de l'anomalie testostérone sur l’axe hypothalamo-
chromosomique est fortuite, par exemple à hypophysaire.
l'occasion d'un caryotype réalisé dans le bilan d'une
leucémie. 4) Caryotype. L’analyse du caryotype révèle un
excès de chromosomes X (ou polysomie X) chez
A2. Dysgénésie gonadique avec phénotype masculin : le un individu de sexe génétique mâle. Généralement
syndrome de Klinefelter (80% des cas), la formule chromosomique est
47,XXY. Rarement, il s’agit d’une :
1) Fréquence : 1 naissance de garçons sur 1000. - tétrasomie : 48, XXXY,
- pentasomie : 49, XXXXY
2) Clinique - mosaïque : par exemple 46, XY/47,XXY

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Plus le nombre d'X est élevé, plus le retard mental - Les organes génitaux externes et internes sont
est important. Dans la pentasomie, il existe féminins, mais ils sont hypoplasiques du fait de
également un syndrome dysmorphique, mais sans l'absence d’œstrogènes
anomalie viscérale majeure. - Les ovaires sont réduits à des cordons fibreux (=
atrophie ovarienne)
5) Remarque. L'autre trisomie gonosomique - Il existe un impubérisme et une aménorrhée
rencontrée dans le sexe mâle (mâles 47,XYY; 1 primaire, mais pas de syndrome dysmorphique
naissance de garçons sur 1000) n'a pratiquement - Les taux des œstrogènes est effondrés et celui
aucun retentissement phénotypique. Toutefois des gonadotrophines est augmentés.
quelques études mentionnent une propension à
des comportements violents ou anti-sociaux chez 2. Les syndromes d'insensibilité aux androgènes
des individus présentant ce caryotype.
Le gène codant pour le récepteur des androgènes
B. Hermaphrodisme vrai est localisé sur le chromosome X. En conséquence,
les syndromes d'insensibilité aux androgènes sont
1) Fréquence. C’est une anomalie très rare : hérités sur le mode lié à l'X et touchent des
environ 400 cas mentionnés dans la littérature. individus génétiquement mâles.

2) Définition 2.1. Le syndrome du testicule féminisant ou insensibilité


totale aux androgènes
C'est un état de bisexualité gonadique défini par
la coexistence de tissu testiculaire (tubes a) Fréquence : 1 naissance de fille sur 20.000.
séminifères) et de tissu ovarien (follicules ovariens), C'est la forme la plus fréquente de
soit dans la même gonade (appelée ovotestis), pseudohermaphrodisme masculin et la 3è cause
soit, plus rarement, indépendamment de chaque d'aménorrhée primaire après le syndrome de
côté du corps. Le phénotype est un mélange de Turner et l'absence congénitale de vagin. Le terme
caractères féminins et masculins qui varie en "testicule féminisant" est trompeur, il s'agit d'un
fonction du rapport oestrogène/testostérone testicule "non masculinisant" en raison de l'absence
circulants. de réceptivité tissulaire aux androgènes.

3) Caryotype b) Clinique

- Si le caryotype est de type (46,XY/46,XX), il s'agit - Le motif de la consultation peut être : une hernie
d'une chimère chromosomique produite par inguinale ou une masse au niveau des grandes
double fécondation ou fusion précoce de 2 lèvres (en pré-puberté), ou alors une aménorrhée
embryons de sexes différents primaire (après la puberté).
- Le plus souvent, c'est un caryotype féminin ou - A l'inspection, il s’agit de femmes bien
masculin normal : 46,XX (60 % des cas) ou proportionnées dont les seins sont normalement
46,XY. Diverses possibilités théoriques existent développés et dont les organes génitaux externes
impliquant le gène SRY et/ou des gènes cibles sont sans ambiguïté féminins, mais :
de TDF. - le vagin est de petite taille et se termine en cul de
sac
C. Pseudohermaphrodismes - les pilosités pubienne et axillaire sont rares ou
absentes.
Ces états sont caractérisés par une inadéquation - On palpe souvent une masse anormale (en réalité
entre le sexe génétique (généralement défini par un testicule cryptorchide) en position inguinale ou
le caryotype) et le sexe phénotypique (en dans les grandes lèvres. Si le testicule n'est pas
l'absence d'ambiguïté du sexe gonadique). palpable, on le trouvera dans l'abdomen.
- Si l'on recherche grâce à l’endoscopie, les
C1. Pseudohermaphrodismes masculins organes génitaux internes on s'aperçoit qu'ils sont
tous absents.
Le sexe génétique est masculin, les caractères
sexuels primaires et secondaires sont soit ambigus, c) Pathogénie
soit féminins. Il existe, en général, une ou deux
gonades (en l’occurrence des testicules) palpables. - Tous les dérivés wolffiens sont absents (en
général), comme c’est le cas chez une femme
1. Les femmes XY par délétion de SRY = femme XY avec normale, puisqu’ils n’ont pas répondu à la
dysgénésie ovarienne pure. testostérone qui a été sécrétée par le testicule
au cours de la vie embryonnaire.
- Ce syndrome est rare : 1 femme sur 100.000 - Tous les dérivés mülleriens (oviductes, utérus,
- La gonade se différencie en ovaire (du fait de partie crâniale du vagin) sont absents, puisqu’ils ont
l'absence de SRY), mais celui-ci dégénère après la régressé sous l’effet de l'AMH produite par le
naissance en raison de l'absence du 2è testicule au cours de la vie embryonnaire. Seule la
chromosome X (comme dans le syndrome de partie caudale du vagin, qui n’est pas dérivée des
Turner). canaux de Müller, existe chez ces patientes.
- Par contre, les caractères sexuels secondaires se
sont développés normalement à la puberté sous
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l'influence des oestrogènes surrénaliens et (libido) est le plus souvent mâle. La plupart de ces
testiculaires, à l'exception de la pilosité androgéno- pseudohermaphrodites changent donc de sexe à la
dépendante puisque le récepteur des androgènes puberté.
n’est pas fonctionnel.
4) Pseudohermaphrodisme masculin par mutation du
4) Hormones gène codant pour l'une des enzymes catalysant la
transformation du cholestérol en testostérone
- Le taux sérique de testostérone est celui d’un
homme.normal. Ces pseudohermaphrodismes par déficit
enzymatique sur la voie de la testostérone sont
5) Caryotype : 46, XY transmis selon un mode autosomique récessif ou
lié à l'X.
6) Traitement. En raison du risque de
cancérisation du testicule cryptorchide: castration 5) Le syndrome du canal de Müller persistant
(orchidectomie) et instauration d'un traitement
substitutif par les oestrogènes. - Il est très rare : environ 200 cas rapportés dans la
littérature
- Il est caractérisé,
2.2. Les insensibilités partielles aux androgènes - sur le plan génétique, par une mutation
inactivant le gène codant le récepteur de l'AMH
Le récepteur des androgènes reste partiellement - sur le plan anatomique, par la présence des
fonctionnel. Les tableaux cliniques sont très dérivés müllériens (utérus, trompes utérines,
variables allant de phénotypes sexuels ambigus partie supérieure du vagin) chez une personne
collectivement appelés "syndrome de dont le phénotype est autrement masculin. Les
Reifenstein", à des formes mineures se testicules sont fonctionnels (sur le plan
manifestant par une diminution de la pilosité et/ou hormonal), mais ils sont étroitement liés aux
un hypospadias balanique isolé, avec ou sans trompes utérines et, par conséquent, localisés
diminution de la fertilité (hommes fertiles à dans l’abdomen.
virilisation insuffisante, syndrome des hommes Le traitement est celui d'une cryptorchidie. On fait
stériles). descendre le testicule pour tenter de préserver la
fertilité et empêcher la cancérisation.
3. Déficit en 5-alpha reductase
(pseudohermaphrodisme mâle avec virilisation à la Résumé. Causes des pseudohermaphrodisme
puberté) masculins

- C'est un pseudohermaphrodisme masculin à 1) Causes inconnues : la plupart des cas


transmission autosomique récessive d'hypospadias
2) Déficience du récepteur des androgènes :
- La 5 alpha-réductase est l'enzyme convertissant syndrome du testicule féminisant et syndromes
la testostérone en dihydrotestostérone. Les d'insensibilité partielle aux androgènes
mutations inactivant cette enzyme sont sans 3) Déficience en dihydrotestostérone :
conséquence chez les femmes. Chez le mâle, par mutations du gène de la 5-alpha réductase,
contre, l'absence de DHT provoque l’absence de abolissant ou réduisant l'activité de cette
différenciation des organes génitaux externes : le enzyme
nouveau né est souvent déclaré de sexe féminin. 4) Déficience en testostérone : mutations
affectant l'une des enzymes nécessaires à la
- Ces personnes ont des testicules fonctionnels synthèse de testostérone.
localisés dans le canal inguinal ou les grandes 5) Absence de synthèse de SRY : femme XY
lèvres. Ces testicules ont produit de l'AHM et de la avec dysgénésie gonadique pure
testostérone aux stades appropriés de 6) Déficience du récepteur de l'AMH : syndrome
l'embryogenèse si bien que les conduits génitaux du canal de Müller persistant
internes sont sans ambiguïté de type masculin.
- Par ailleurs, à la puberté, l'augmentation B. Pseudohermaphrodismes féminins
importante du taux de testostérone induit une
différenciation spectaculaire des organes génitaux Le caryotype est 46, XX. C'est, en général, une
externes et des glandes annexes du tractus génital masculinisation plus ou moins marquée des
dans le sens mâle : les grandes lèvres
organes génitaux externes associée à l'absence de
s'hypertrophient, formant un scrotum bifide qui se
gonade palpable qui met sur la voie du diagnostic.
plisse; les testicules augmentent de volume et
descendent dans les "bourses"; le tubercule génital
s'allonge formant une verge ; la prostate et les 1. Mâles XX par translocation de SRY sur le chromosome
vésicules séminales se développent; la masse X
musculaire augmente; le timbre de la voix se
modifie. De rares individus sont fertiles a) Rare : 1 naissance de garçon sur 20.000
- Comme les taux de testostérone sont normaux, b) Gonade : petit testicule avec azoospermie
pendant la vie fœtale, l'hypothalamus s'est c) Caractères sexuels primaires et secondaires :
différencié dans le sens mâle: l'instinct sexuel masculins
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2. L'hyperplasie congénitale des cortico-surrénales par
déficit en 21-hydroxylase

a) Fréquence

- Cette maladie génétique à transmission


autosomique récessive représente 90% des
pseudohermaphrodismes féminins.
- C'est aussi la cause la plus fréquente d'ambiguïté
sexuelle chez le nouveau-né avec une incidence de
1 sur 10.000 à la naissance.

b) Pathogénie et clinique

- Le déficit en 21-hydroxylase dévie la biosynthèse


des stéroïdes surrénaliens au bénéfice d’un
androgène, l'androstènedione, qui passe dans le
sang et exerce un effet virilisant sur les organes
génitaux externes (fusion de plis uro-génitaux et
hypertrophie du clitoris, faisant penser à un pénis
malformé ; fusion des bourrelets labio-scrotaux, se
présentant comme un scrotum), provoquant un état
d'intersexualité plus ou moins prononcé : le
nouveau-né peut être déclaré de sexe masculin.

- Dans ce cas de pseudohermaphrodisme


féminin, la virilisation se limite aux organes
génitaux externes.
- La sécrétion excessive d'androgènes surrénaliens
n'est pas suffisante pour maintenir les dérivés
wolffiens
- La sécrétion d'AMH est absente puisqu'il n'y a pas
de testicule : utérus, trompes et partie crâniale du
vagin se développent.

c) Remarques

- La même anomalie (hyperplasie congénitale des


surrénales) provoque une puberté précoce
chez le garçon.
- La diminution de l'activité de la 21-hydroxylase
aboutit à une diminution de la synthèse
d'hydrocortisone d'où augmentation de la
libération d'ACTH, augmentation du volume des
surrénales et compensation (partielle ou totale)
du déficit en hydrocortisone: l'insuffisance
surrénalienne n'est donc pas obligatoire si le
déficit enzymatique n'est que partiel.

3. Pseudo-hermaphrodisme féminins de causes


exogènes

- Par administration progestatifs ayant des effets


secondaires androgéniques à la femme enceinte
pendant la période de différenciation du tractus
génital. Ce type de molécules a été autrefois
employé en cas de menace d’avortement.

- En raison de l’existence d'une tumeur ovarienne,


plus rarement surrénalienne, à activité virilisante.

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