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PATHOLOGIE OVARIENNE
OBJECTIFS
PLAN
Introduction
I- Dystrophies ovariennes
II-Tumeurs ovariennes
Conclusion
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Introduction
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I-1-2 Les kystes lutéaux ou kyste du corps jaune (2 à 3 cm de
diamètre)
Ils correspondent à un état de distension du corps jaune avec
hémorragie.
I-1-3 Les kystes thécolutéiniques
Ils sont souvent bilatéraux, multiples, mesurant jusqu’à 1 cm de
diamètre, contiennent un liquide clair et produisent de la gonadotrophine
chorionique.
I-1-4 Complications
- L’œdème massif de l’ovaire fait suite à une torsion incomplète des
ligaments ovariens. L’ovaire devient volumineux, blanc, douloureux.
- L’infarcissement hémorragique par torsion : l’ovaire est volumineux,
rougeâtre, douloureux. Son diagnostic différentiel est la grossesse extra
utérine.
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Histologiquement, on note la présence de cellules de Leydig dans le
stroma, l’absence de follicule mûr près à se rompre.
I-2-3 Etiopathogénie
L’origine génétique est évoquée mais non prouvée.
Il s’y associe souvent un déséquilibre du rapport LH/FSH avec
augmentation du LH et des androgènes.
Souvent associée à une hyperplasie endométriale.
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II-1-4 Le diagnostic clinique
Deux signes attirent l’attention : la douleur et la présence d’une masse
annexielle à la palpation qui sera examinée à l’échographie ou la
coelioscopie.
La conduite à tenir devant toute masse ovarienne sera fonction de l’âge
et de la nature kystique ou non de la masse.
Avant la puberté :
Demander systématiquement un contrôle car les tumeurs germinales
sont plus fréquentes pendant cette période.
Après la ménopause
Les dystrophies sont rares. Il faut suspecter un cancer et demander un
contrôle histologique.
Pendant la période d’activité génitale :
- les lésions kystiques de moins de 5 cm de diamètre sont en général de
nature fonctionnelle. Le contrôle histologique n’est nécessaire qu’en cas
de persistance après traitement ou après surveillance.
- Les lésions kystiques de plus de 5 cm et toutes les lésions solides
doivent être soumises à un contrôle histologique.
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II-2 Les tumeurs épithéliales
Elles représentent 60 % des tumeurs ovariennes. Les formes malignes
représentent 80 % des cancers de l’ovaire. Elles naissent de l’épithélium
coelomique ovarien.
Leur classification tient compte de quatre critères :
- le ou les types de cellules qui prolifèrent,
- le degré de malignité (bénin, malin, ou à la limite de la malignité),
- la quantité relative de la composante épithéliale et stromale,
- le siège de la prolifération : en surface (exophytique), en profondeur
(endophytique) ou les deux.
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La survie à 5 ans est de 90 %.
II-2-1-3 Les tumeurs séreuses malignes
Macroscopiquement, elles sont plus solides que kystiques, parfois dures,
bilatérales dans 2/3 des cas.
Le contenu est souvent séro-hématique.
Histologiquement, les signes de malignité sont évidents avec infiltration
franche du stroma par les cellules tumorales.
Le marqueur CA 125 est positif.
II-2-1-4 Evolution des tumeurs séreuses
La coexistence des différentes variétés est possible.
Les formes borderline peuvent s’étendre ou régresser d’où l’importance
d’une prise de décision.
Les formes malignes donnent des métastases.
II-2-2 Les tumeurs mucineuses
Elles représentent 15 à 25 % des tumeurs ovariennes.
Les cellules tumorales produisent de la mucine et ressemblent aux
cellules de l’endocol.
85 % sont bénignes, 6 % borderlines et 9 % malignes.
a) Macroscopiquement, elles sont plus volumineuses que les tumeurs
séreuses (15 à 30 cm).
Leur consistance est molle, solide ou ferme (formes borderline ou
maligne).
Leur contenu est d’aspect gélatineux, mais peut être hémorragique dans
les formes malignes.
b) Histologie
- Formes bénignes : l’épithélium du kyste est simple, sécrétant du mucus
avec des foyers de métaplasie épidermoïde.
- Les formes borderlines : les cellules sont stratifiées réalisant des
bourgeons avec des atypies cellulaires mais le stroma n’est pas envahi
par les cellules tumorales. Elles peuvent s’accompagner d’une péritonite
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gélatiniforme dans 15% des cas : on parle de pseudo myxome
péritonéale.
- Les tumeurs mucineuses malignes : les cellules sont stratifiées (plus de
4 couches). Les mitoses sont nombreuses et le stroma est envahi par les
cellules cancéreuses.
c) Evolution
Les tumeurs borderlines récidivent tardivement et le pronostic est bon à
long terme.
Les adénocarcinomes évoluent vers les métastases avec une survie à 5
ans de 50 à 60 % à tous les stades.
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- les tératomes ou dysembryomes sont les tumeurs germinales les plus
fréquentes de l’ovaire (95%). Il s’agit en général d’un tératome mono
tissulaire communément appelé kyste dermoïde.
Macroscopiquement, la tumeur est kystique et solide, contenant en
proportion variable des cheveux, du tissu osseux ou cartilagineux, de la
graisse, des substances pâteuses correspondant à des amas de sébum
et de kératine.
Histologiquement, le caractère mature des constituants est en faveur de
la bénignité tandis que la forme immature est en faveur de la malignité et
se rencontre surtout dans le testicule.
- Les tumeurs vitéllines sont plus fréquentes que les séminomes. Les
marqueurs sériques sont l’alpha-foetoprotéine et la cytokératine.
II-4 Le gonadoblastome
C’est une tumeur constituée de deux types cellulaires principaux :
grandes cellules germinales semblables à celles du dysgerminome ou
du séminome, et petites cellules rappelant des cellules immatures de la
granulosa ou de Sertoli. Le stroma peut en outre contenir des cellules
évoquant les cellules lutéiniques et leydigiennes.
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II-6 Les tumeurs secondaires
- La tumeur de Kruckenberg est une métastase ovarienne d’un
adénocarcinome d’origine digestive, en général gastrique. Elle est
souvent révélatrice de la tumeur.
Histologiquement, l’ovaire est envahi par des cellules en bague à chaton
productrices de mucine. Elle peut être uni ou bilatérale.
- Les autres métastases peuvent provenir de l’ovaire controlatéral, des
organes de voisinage ou à distance.
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