Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Espace patient
Pour les endométriomes, la sensibilité de l’échographie endovaginale avec Doppler L'AP-HP en vidéos
pour le diagnostic des endométriomes est comprise entre 81 et 84 % (NP2). La
spéci cité de l’échographie endovaginale avec Doppler pour le diagnostic des
endométriomes est comprise entre 90 et 97% (NP2). L’échographie endovaginale est
une technique performante pour a rmer ou in rmer le diagnostic d’endométriome
(Grade B). Le diagnostic d’endométriome peut être réalisé par un échographiste non-
expert (grade C). Le diagnostic d’endométriome doit être posé avec prudence après la
ménopause a n ne pas méconnaitre une tumeur maligne éventuelle (Grade C).
L’échographie pelvienne et l’IRM pelvienne ont des performances similaires pour le
diagnostic d’endométriose ovarienne typique. En cas d’atypie échographique, une IRM
pelvienne est supérieure à l’échographie pour caractériser une masse annexielle
complexe (RPC tumeurs bénignes) L’IRM pelvienne doit être considérée comme une
technique diagnostique équivalente à la chirurgie pour le diagnostic d’endométriome
ovarien (sensibilité et spéci cité supérieures à 90 %). (cf Cochrane 2016)
Concernant les atteintes profondes, l’échographie pelvienne réalisée par un
échographiste expérimenté dans l’endométriose est un examen plus sensible que
l’examen clinique pour diagnostiquer les atteintes endométriosiques des LUS et
digestive (NP2) mais présente des limites pour les atteintes vaginales et de la cloison
recto vaginale (CRV). Les performances de l’échographie pelvienne dans le diagnostic
de l’endométriose profonde postérieure extra-digestive montrent une sensibilité
comprise entre 49 et 58 %, mais une excellente spéci cité comprise entre 93 et 98 %
(NP2). En présence d’une lésion sous-péritonéale profonde caractérisée en
échographie, associée à des signes évocateurs (douleurs et/ou infertilité), il est possible
de retenir le diagnostic d’endométriose (Grade B). L’absence de lésion visible n’élimine
pas le diagnostic (grade C).
Concernant l’atteinte endométriosique profonde, l’IRM pelvienne est plus sensible (Se=
95%) et moins spéci que que l’échographie pelvienne Ainsi, une IRM pelvienne
négative permet d’exclure des lésions d’endométriose pelvienne profonde avec une
performance proche de la chirurgie (sensibilité supérieure à 90 %) ce que ne permet
pas l’échographie endovaginale (Grade B). Pour le diagnostic positif de l’endométriose
profonde, une IRM pelvienne positive (tous résultats confondus) est moins
performante que la chirurgie en raison du nombre de faux-positifs d’environ 23 %
(NP1) si l’on tient compte de l’ensemble des aspects, en particulier l’épaississement
isolé des LUS. La présence de signaux caractéristiques en IRM (présence de spots en
hyper signaux T1) permet, en revanche, une certitude diagnostique (NP2).
Avant la prise en charge chirurgicale d’une endométriose pelvienne profonde, une IRM
pelvienne doit être réalisée. Une échographie pelvienne de deuxième intention pourra
également être réalisée par un médecin échographiste référent pour préciser la
présence et l’extension d’une endométriose digestive. Si l’IRM pelvienne est
discordante avec la clinique ou l’échographie, une seconde lecture de l’IRM par un
radiologue expert peut être proposée.
Le compte rendu de l’examen doit comprendre une analyse minutieuse des organes et
des compartiments pouvant être le siège d’une endométriose et d’une adénomyose :
Utérus :
Recherche de signes d’adénomyose interne, selon les critères MUSA : ( g1a)
Asymétrie antéro-postérieure : oui/non et si oui, mesure des 2 parois
Kystes sous-endométriaux : oui/non et nombre
Halo hyperéchogène du myomètre : oui/non
Aspect strié du myomètre : oui/non
Vascularisation peignée au Doppler énergie : oui/non
Zone jonctionnelle : épaisseur en mm, perte de continuité oui/non
Adénomyose externe : localisation (corporéale antérieure, postérieure ou
latérale), dimension de la plage et profondeur de l’atteinte
Annexes :
On recherche la présence de kyste endométriosique ovarien, ou endométriome
(Fig2) (kyste à contenu échogène, avec ou sans caillots, sans vascularisation au
Doppler couleur ou énergie ). On précise la localisation (ovaire droit ou gauche) et
sa position dans l’ovaire (centro-ovarien ou périphérique), le nombre, la taille et la
persistance ou non de parenchyme ovarien sain dans l’ovaire, avec évaluation de la
réserve folliculaire ovarienne.
A noter que l’on parle d’implant endométriosique ovarien pour un endométriome
de moins de 10 mm.
Analyse des trompes : préciser la présence d’endométriose tubaire, ou
hématosalpinx (contenu endométriosique dans une formation tubulée) en
mesurant son épaisseur. Préciser la présence d’une dilatation tubaire de contenu
liquidien ( hydrosalpinx) en précisant la mesure de son épaisseur.
La position des ovaires par rapport à la fossette ovarienne et à l’utérus (kissing
ovaries ( g2c), leur mobilité et leur accessibilité à un éventuel geste (type ponction)
par voie vaginale, est à préciser.
Localisations extra utérines et extra annexielles
Il est important de rechercher des signes d’endométriose profonde sous
péritonéale postérieure et de préciser la présence d’une douleur provoquée :
Nodule ou épaississement du torus
Nodule ou épaississement d’un ou des ligaments utérosacrés proximaux
Nodule de la cloison recto-vaginale
Nodule ou épaississement vaginal (postérieur ou latéral)
Symphyse partielle ou complète du Douglas
Atteinte digestive rectosigmoïdienne ( g3 a ): siège (charnière, haut rectum,
sigmoïde), nombre (unifocale ou multifocale) et pour chaque atteinte, décrire la
hauteur, l’épaisseur, la circonférence
Autres atteintes digestives :grêle, carrefour iléo-caeco-appendiculaire
La recherche d’endométriose péritonéale et profonde sous péritonéale
antérieure :
Implants super ciels du cul-de-sac vésico-utérin et présence d’adhérences
Atteinte de la paroi vésicale ( g4a), à analyser par voie sus pubienne et par voie
endovaginale : (préciser la distance entre le bord inferieur du nodule vésical et
le trigone vésical – les méats urétéraux)
Atteinte des ligaments ronds
On notera la présence de douleur provoquée à l’écho palpation appuyée.
On recherchera la présence de nodules pariétaux (ombilicaux, paroi abdominale
antérieure, creux inguinaux, cicatrice de césarienne) avec une sonde super cielle
linéaire haute fréquence.
On précisera l’absence de dilatation urétéropyélocalicielle.
On précisera la présence d’adhérences après examen dynamique (pression
abdominale et par la sonde endovaginale), et leur localisation
2- IRM PELVIENNE
L’opaci cation vaginale et/ou rectale avec du gel sonographique ou de l’eau est
considérée comme une « option » pour l’évaluation de l’endométriose.
Concernant la réalisation de l’examen, ll n’y a pas d’étude comparant l’e cacité des
IRM 1.5T vs 3T. Par conséquent, les examens sur les deux types d’IRM sont possibles
avec des résultats quasi-similaires. Les antennes pelviennes à réseau phasé sont
recommandées dans l'évaluation de l’endométriose à 1,5 T et à 3,0 T.
Le sondage mené par le Société d’imagerie de la femme (SIFEM) montre qu’au moins
39 centres de radiologie ont des radiologues satisfaisant au 3eme critère en Ile de
France avec un délai d’obtention de l’IRM inférieur à 2 semaines avec un taux de
participation à une RCP spéci que endométriose pour 50% des répondeurs (n=180)
FIGURES
Fig 1 Adénomyose antérieure
Endométriome gauche (*), kyste uniloculé en hypo signal T2 avec shading, et hyper
signal T1
CLINIQUE :
Patiente âgée de ans, vue à J du cycle, G P adressée pour bilan de douleurs
pelviennes chroniques ( dysménorrhées, dyspareunie, douleurs à la défécation,
dysurie, lombalgie)
Absence d’antécédents de chirurgie pelvienne
Désir de grossesse
TECHNIQUE :
RESULTATS :
L’utérus est antéversé anté échi latérodévié à droite/gauche mesuré à
Le myomètre est homogène, sans myome ni adénomyose visible.
L'endomètre mesure ….d’épaisseur en accord avec la phase du cycle.
La ligne cavitaire est régulière.
Endométriome ovarien /hématosalpinx endométriosique droit/gauche mesuré à
Hydrosalpinx droit/gauche mesuré à ….
Ovaire/parenchyme ovarien sain visible de taille normale porteurs de….follicules.
Endométriose pelvienne sous péritonéale touchant :
Au niveau du compartiment postérieur :
Le torus
Les deux ligaments utéro-sacrés (LUS),/ le ligament utéro sacré droit/gauche
Le cul de sac vaginal
La cloison recto-vaginale
La charnière rectosigmoidienne/ le rectum/le sigmoide sur une hauteur de...... à......
cm de la marge anale. Cette atteinte est mesurée à … d’épaisseur et concerne …
degrès de la circonférence. Il s’agit d’une atteinte unifocale/ multifocale ou
multicentrique
Symphyse du Douglas
CONCLUSION :
Endométriome ovarien.
Endométriose sous péritonéale (postérieure, latérale ou antérieure) atteignant .......