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URGENCES ABDOMINALES EN

PÉDIATRIE:
URGENCES EQUELLE
N P E D I A TIMAGERIE
RIE ?

Fourati.H , Maaloul.I , Kaddour.E , Hentati.Y, Ben dhaou.M *,


Daoud.E , Mnif.Z
Service d’Imagerie médicale CHU Hédi Chaker Sfax, Tunisie
* Service de chirurgie pédiatrique CHU Hédi Chaker Sfax,
Tunisie
INTRODUCTION
 Les urgences abdominales non traumatiques chez
l’enfant: 3ème rang des urgences pédiatriques après les
urgences respiratoires et les urgences traumatologiques

 Ce sont des pathologies aiguës nécessitant une prise en


charge médicale ou chirurgicale

 L’urgence peut être d’origine algique, vasculaire,


septique, hydro-électrolytique ou mixte.
INTRODUCTION
 Les signes cliniques sont dominés par les douleurs
abdominales et les vomissements
 La pathologie en cause varie avec l’âge de l’enfant et le
terrain pathologique
 Place capitale de l’échographie dans la prise en charge
diagnostique des urgences pédiatriques.
 Le rôle du radiologue pédiatre est avant tout de savoir
proposer les examens d’imagerie adaptés à chaque
situation clinique
OBJECTIFS

 Le but de ce travail est de faire le point sur la place des


différents examens d’imagerie dans la prise en charge des
urgences abdominales non traumatiques en fonction de
l’âge.
TECHNIQUES D’EXPLORATION:
TECHNIQUES D’EXPLORATION:
échographie

 Examen de première intention en pédiatrie:


 Non irradiant
 facilement accessible

 ne nécessitant pas de sédation


TECHNIQUE D’EXPLORATION:
échographie
 L’exploration nécessite l’utilisation d’une sonde
sectorielle (5-7 MHz) pour les organes pleins puis d’une
sonde linéaire (7-12 MHz) pour les organes creux.

 Le Doppler couleur ou énergie sont des outils


complémentaires précieux dans l’analyse de la
vascularisation pariétale digestive (hyperhémie), dans la
recherche d’une malformation vasculaire (volvulus
mésentérique) ou dans celle de thrombose récente.
TECHNIQUE D’EXPLORATION:
ASP
 Les indications classiques de l’ASP sont :
 les signes cliniques d’occlusion intestinale aiguë
 la recherche de pneumopéritoine ou de corps étranger ingéré

 la recherche de lithiase biliaire ou urinaire radio-opaque

 l’ASP permet en outre une étude globale de l’abdomen


et du squelette.
 Son intérêt diagnostique dans le bilan d’une douleur
abdominale aiguë isolée semble pauvre.
TECHNIQUE D’EXPLORATION:
ASP
 Incidences:
• Incidence de face en position couchée: elle permet de mettre
en évidence une dilatation digestive, une pneumatose
intestinale ou une calcification pathologique.
• Décubitus latéral gauche: recherche de pneumopéritoine
• Chez le nourrisson, on réalise un seul cliché de face en
décubitus dorsal.
• Chez l’enfant plus grand, on peut réaliser un cliché en
position couché et debout, parfois debout centré sur les
coupoles (pneumopéritoine).
TECHNIQUE D’EXPLORATION:
opacification digestive

 Opacification par voie haute: Pas d’indication dans le


cadre des urgences, Intérêt dans le bilan diagnostique
d’une malrotation digestive

 Opacification par voie basse: largement utilisé à visée


thérapeutique dans la réduction des invaginations
intestinales aigues et dans le bilan d’une malrotation.
TECHNIQUE D’EXPLORATION:
Tomodensitométrie:
 Dans la littérature les indications du scanner en urgence dans
la pathologie abdominale aigue sont devenues peu fréquentes
chez l’enfant, et sont réservées aux:
• Insuffisances de l’échographie
• Aux discordances entre la clinique et le suivi échographique.
 Cela se justifie par:
 les risques et les contraintes techniques (irradiation, injection de
contraste iodé, balisages digestifs, agitation de l’enfant)
 les particularités anatomiques pédiatriques: pauvreté de
l’atmosphère graisseuse pédiatrique
TECHNIQUE D’EXPLORATION:
Tomodensitométrie:
 Place indiscutable en semi urgence dans le diagnostic
positif et étiologique des pancréatite aigue ainsi que dans
le bilan d’extension des pathologie tumorales

 Protocoles:
 Une acquisition sans injection de PDC
 Une acquisition après 60 secondes de l’injection du PDC
( 1 cc/kg, 2 cc/ s)
TECHNIQUE D’EXPLORATION:
IRM
 La durée de l’examen et la nécessité d’une immobilité totale
des enfants rendent cette technique peu adaptable à la
pratique pédiatrique d’urgence.

 Les indications pédiatriques de l’IRM abdominale ont évolué:


• la cholangio-wirsungo IRM en cas de suspicion d’anomalies bilio-
pancréatiques aux décours d’une pancréatite
• l’entéro-IRM lors du bilan de la maladie de Crohn.

• L’IRM demeure un examen de second intention après


l’échographie dans le contexte d’urgence
Urgences Abdominales Non Traumatiques

Diagnostic Etiologique
Diagnostic Etiologique

Chez le petit nourrisson


(15 jours à 3 mois)
1. Sténose hypertrophique du pylore

 Affection d’étiologie inconnue


caractérisée par une hypertrophie des
fibres musculaires circulaires de la
région antro-pylorique
 Responsable d’une obstruction plus
ou moins sévère du canal pylorique
 Il existe également un épaississement
et un œdème de la muqueuse du
canal pylorique
 L’urgence ici est hydro-électrolytique
du fait des vomissements et de la
déshydratation de l’enfant.
1. Sténose hypertrophique du pylore
Imagerie:
 Le diagnostic est échographique.
 L’échographie doit être réalisée si possible avant la mise
d’une sonde gastrique
 Déroulement de l’examen:
• Réalisé en décubitus dorsal
• Etude de la région antro-pylorique
• Sonde à haute fréquence (6-12 MHz)
• Le pylore est recherché dans la région épigastrique, à droite de la
ligne médiane, proche de la loge vésiculaire.
• L’enfant doit être mobilisé (décubitus latéral gauche ou droit)
• Le diagnostic est fait sur des critères morphologiques et
dynamiques
1. Sténose hypertrophique du pylore
Imagerie
Critères morphologiques:
 Épaississement du muscle pylorique
au delà de 4 mm
 Incurvation et allongement du
pylore au-delà de 12 mm ( pour
certains auteurs cette valeur seuil est
de 15 mm)
 Néanmoins il existe de véritables
sténoses du pylore sans allongement
de celui-ci, notamment chez les
anciens prématurés Coupe longitudinale du canal pylorique:
allongement(21 mm) et incurvation du
canal pylorique

A.Ascher et al, imagerie des urgences abdominales


non traumatiques chez l’enfant
1. Sténose hypertrophique du pylore
Imagerie
 Critères dynamiques:

• L’absence d’ouverture correcte du canal pylorique


• Des passages pyloriques absents ou rares
• Des ondes péristaltiques antrales venant buter contre
l’obstacle pylorique
• Une stase gastrique chez un enfant vomisseur
 La TOGD trouve sa place si l’échographie est non
concluante ou douteuse sans ralentir la prise en charge.
2. Volvulus du grêle sur malrotation
intestinale
 Extrême urgence diagnostique et thérapeutique.
 70 à 90% des cas au cours de la première année de vie.
 Prédominance masculine
 Les malrotations intestinales sont de différents types selon
le stade anormal d’arrêt de rotation de l’anse intestinale
primitive au cours de la vie embryonnaire:
 Absence totale de rotation
 mésentère commun complet
 Mésentère commun incomplet
 Rotation inverse en cas de situs inversus
2. Volvulus du grêle sur malrotation
intestinale
 Il en résulte la présence de
bandes d’attache intestinale
anormales qui peuvent :
• réaliser une bride
comprimant le duodénum
(brides de Ladd)
• rapprocher beaucoup trop le
côlon droit et le duodénum
et favoriser ainsi la survenue
d’un volvulus de l’intestin
grêle autour de l’axe de
l’artère mésentérique
supérieure.
2. Volvulus du grêle sur malrotation intestinale
Imagerie:
 Le diagnostic de volvulus sur  Signe d’occlusion haute
mésentère commun est avec une distension
échographique.
liquidienne gastrique et
 Pseudo masse prévertébrale duodénale.
 Doppler couleur :« Whirlpool
sign »: observation en coupe  Recherche aussi des signes
transversale épigastrique de de gravité: épanchement
l’enroulement de la veine intra péritonéal, anses
mésentérique supérieure et du intestinales dilatées et
mésentère dans un sens horaire atones, amincissement
autour de l’axe de l’artère
mésentérique supérieure
pariétal intestinal, paroi
intestinale avasculaire,
pneumatose pariétale.
Nourrisson de 1 mois se présentant
pour des vomissement
Coupes transversales sur le volvulus
du grêle sans et avec doppler (A, B)

A: Masse hyperéchogène
prévertébrale :anse grêle épaissie
A

B : Doppler couleur :« Whirlpool sign »:


(flèche): enroulement de la veine
mésentérique supérieure et du mésentère
dans un sens horaire autour de l’axe de
l’artère mésentérique supérieure

B
2. Volvulus du grêle sur malrotation intestinale
Imagerie:

 TOGD si échographie non concluante ou douteuse sans


ralentir la prise en charge
 Traitement: chirurgie en extrême urgence: dévolvuler
l’anse intestinale ischémiée
 Placer le cadre digestif en mésentère commun pour
éviter la récidive.
Diagnostic Etiologique

Chez le nourrisson et le petit enfant


(3 mois à 5 ans)
1. Invagination intestinale aigue:

 C’est l’urgence abdominale la plus fréquente du nourrisson


et du petit enfant.
 C’est la pénétration d'un segment intestinal et de son méso
dans l'intestin d'aval entraînant une occlusion mixte par
obstruction de la lumière digestive et striction des vaisseaux
mésentériques au niveau du collet.
 À évoquer systématiquement si douleurs abdominales
répétées associées à des vomissements
 L’invagination iléo-colique représente plus de 90% de
l’invagination de l’enfant
 90% primitive ou idiopathique
1. Invagination intestinale aigue:
imagerie
 ASP:
 Le plus souvent normal
 Abdomen peu ou pas aéré
 Disparition du granité caecal de la fosse iliaque droite
 Très rarement opacité de la tête du boudin cernée par des gaz
présents dans le colon transverse
 Niveau hydro-aérique
 Exceptionnellement pneumopéritoine
1. Invagination intestinale aigue:
imagerie
 L’échographie:
 C’est l’examen diagnostique de référence ( fiabilité diagnostique de
100%)
 Autre intérêt:
 Confirme le diagnostic et précise la topographie de l’invagination
 Oriente sur l’étiologie
 Rechercher les complications loco-régionales
 Juge la faisabilité de la réduction radiologique
Invagination intestinale aigue:
imagerie
 Masse arrondie en cocarde d’environ
3 cm sur les coupes transversales
 Boudin d’invagination en
1
« sandwitch » sur les coupes
longitudinales
 ADP dans le méso de l’anse invaginée
 Recherche de cause secondaire 2
 Signe de gravité: 3

o Doppler+++: ischémie de l’anse


invaginée
o Liquide piégé au sein du boudin Coupe axiale du boudin d’invagination: masse
arrondie en cocarde
1:anse réceptrice
2: méso de l’anse invaginée
3: anse invaginée
Coupe axiale du boudin
Ganglions mésentériques (fleches)
d’invagination: adénopathie dans le
méso de l’anse invaginée
Diagnostic Etiologique

Chez le grand enfant et de l’adolescent


(5 ans à 15 ans):
1. Adénolymphite mésentérique:
 Diagnostic fréquent mais d’élimination

 C’est une inflammation bénigne des ganglions


mésentériques dans le cadre d’une infection virale

 Les douleurs abdominales peuvent être intenses et mimer


une cause chirurgicale éliminer une urgence
chirurgicale
1. Adénolymphite mésentérique:

 Echographie:
 Signes positifs:
1. Ganglions mésentériques
multiples, groupés,
arrondis, dont certains
sont supra-
centimétriques
2. Ganglions douloureux au
passage de la sonde
Ganglions mésentériques
3. Doppler couleur: nombreux au niveau de la FID
hyperhémie
2. Appendicite aiguë
 L’appendicite est une inflammation de l’appendice

 C’est la principale cause de chirurgie abdominale en urgence


chez l’enfant

 La douleur de la FID est le maître symptôme

 L’abdomen sans préparation, de face couché, est reconnu


d’intérêt limité dans le diagnostic d’appendicite: rare
visualisation d’un stercolithe (moins de 15 % des cas)
2. Appendicite aiguë
 Echographie:
 Utiliser une sonde superficielle de haute fréquence en
complément de l’exploration abdominale

 Localiser le caecum, le psoas et les axes iliaques

 Rechercher l’appendice dans ses localisations moins


habituelles ( pour l’appendicite rétro-caecal un abord
rétro latéral droit peut être utile
2. Appendicite aiguë
 Le diagnostic échographique
d’une appendicite repose sur
deux critères:
 L’augmentation de l’épaisseur
pariétale de l’appendice au-delà
de 3 mm
 La perte de la différenciation de
la paroi appendiculaire
 On cherche aussi des anomalies
de la graisse péri-appendiculaire,
un abcès appendiculaire, un
pneumopéritoine et des 6 ans, douleur de la FID dans un contexte
ganglions mésentériques qui fébrile. Coupe centrée sur le bout distal de
sont fréquents l’appendice qui apparait augmentée de
diamètre et présente une paroi épaissie
-Épaississement pariétal avec augmentation Épanchement associé au niveau de
du diamètre antéro-postérieure (flèche rose) la FID ( étoile)
-Epaississement et infiltration
hyperéchogène du méso péri-appendiculaire
( étoile) Coupe axiale: appendicite aigue
-Stercolithe appendiculaire (flèche blanche)
A

B C

A: épanchement au niveau de la FID


B et C : ganglions mésentériques au niveau de la FID
2. Appendicite aiguë
 Le Doppler couleur ou énergie confirmera le caractère
inflammatoire de la structure appendiculaire
 Principaux faux négatifs de l’échographie sont
représentés par la non visualisation de l’appendice
 les faux positifs:
 les structures inflammatoires qui ne sont pas l’appendice,
très fréquentes dans les adéno-iléites mésentériques
 Authentiques appendicites peu parlantes cliniquement et
qui s’amendent spontanément
2. Appendicite aiguë

 L’examen échographique peut être répété en fonction de


l’évolution clinique, en particulier quand l’appendice n’a
pas été visualisé en totalité sur le premier examen.

 Cela permet d’améliorer très nettement la sensibilité du


diagnostic sans augmenter le risque de perforation.
2. Appendicite aiguë
 Diagnostic différentiel:

 Digestifs: iléite terminale, colite, adénolymphite


mésentérique
 Urologiques: colique néphrétique, pyélonéphrite aiguë

 Gynécologique: torsion annexielle


2. Appendicite aiguë
 la place du scanner dans l’approche du syndrome
appendiculaire à l’âge pédiatrique a commencé ces cinq
dernières années à intéresser quelques équipes.
 Sivit et al., dans leur article de synthèse, rapportent une
sensibilité allant de 97 à 100 % et une spécificité de 94 à 98%
quand le scanner est effectué après un balisage digestif par
voie basse en coupes de 4 mm jointives couvrant toute
l’excavation pelvienne et sans injection d’iode
 Pour ces auteurs, seule la présence d’un appendice large de
plus de 7 mm et un épaississement de la jonction coeco-
appendiculaire sont spécifiques d’appendicite
3. Maladie de crohn:
 Affection inflammatoire chronique, ulcéreuse et
sténosante

 Elle siège préférentiellement dans la région iléo-cæcale.

 Son diagnostic est difficile et se fait sur un faisceau


d’arguments cliniques, histologiques et d’imagerie.
3. Maladie de crohn:
 Échographie: Toutes les  Ces lésions peuvent être
anomalies pariétales associées à une infiltration de
échographiques peuvent se la graisse péritonéale
voir, passant par tous les adjacente, responsable d’un
stades, allant du simple isolement de l’anse
épaississement (> 3 mm) pathologique du reste du
sans perte de différenciation tube digestif.
à un épaississement
dédifférencié.
 Le doppler permet de
différencier les zones
inflammatoires actives des
zones cicatricielles.
3. Maladie de crohn:
 L’IRM est supérieure à l’échographie pour apprécier les
lésions digestives et surtout péri-digestives.
 Indications:
 Formes frustes
 Formes particulière avec atteinte ano-périnéale

 Recherche de complication à type de fistules, abcés ou


sténoses
Fille de 15 ans, appendicectomisé il ya un mois, présente
des douleurs pelvienne et de la FID.

Coupe axiale Coupe longitudinale

Épaississement circonférentiel régulier et étendu


d’une anse digestive associé à une ascite de faible
Coupe longitudinale
abondance entourant l’anse.
4.Complication d’un diverticule
de Meckel
 Le diverticule de Meckel
est une anomalie
congénitale résultant d’une
résorption incomplète du
canal omphalo-
mésentérique.
 C’est l’anomalie
malformative la plus
fréquente du tractus
digestif
 Compliqué dans 4 % des
cas, souvent avant l’age de
2 ans
4.Complication d’un diverticule
de Meckel
1. Occlusion: par intussusception sur diverticule inversé.
• Cette complication est la plus fréquente chez l’enfant
• L’inversion du diverticule est favorisé par un diverticule
court, à large base d’implantation
• Point de départ d’une invagination iléale ou iléo colique

• TDM: Couches pariétales concentriques centrées par une


hypodensité graisseuse intra liminale
4.Complication d’un diverticule
de Meckel
2. Inflammation: tableau clinique mimant une appendicite
 Due à une obstruction ou à un rétrécissement du collet
diverticulaire par:
• Enthérolithe
• Inflammation
• Corps étranger
• Néoplasie
 TDM: montre une structure digestive borgne, à paroi
épaissie, raccordée à une anse grêle, avec infiltration de la
graisse au contact.
Enfant de 12 ans de sexe masculin, consulte pour
l’exploration d’une douleur abdominale avec vomissement
dans un contexte fébrile

Coupe échographique: masse


hypoéchogène avec renforcement
postérieur siège de multiples échos
hyperéchogène évoquant des échos
aériques
A B C

Coupe TDM axiale avec injection de PDC


(A,B,C), reconstruction dans le plan
coronal ( E) :
-Présence d’une collection au niveau de
l’espace de Retzius, siège d’image aériques
-Densification de la graisse autour de la
lésion
-Présence d’une anse digestive venant au
contact de la lésion
-Épanchement intra-péritonéal
E
 Cette structure digestive se raccorde vers le haut avec le bord
anti mésentérique de l’anse iléale, au même niveau que la
naissance de l’artère iléo-colo-bi appendiculaire
 L’appendice a été visualisé de morphologie normal.
Diagnostic: diverticule de Meckel compliqué
 Malade opérée, l’examen anatomopathologique était en
faveur d’un diverticulite de Meckel phlegmoneuse, perforé
avec péritonite.
5. Lymphome de Burkitt
 C’est la tumeur intra-péritonéale la plus fréquente de
l’enfant.
 C’est une urgence thérapeutique médicale car son temps de
dédoublement est très rapide (24h)
 Pic de fréquence entre 5 et 12 ans avec prédominance
masculine ( sex-ratio: 3/1)
 L’atteinte lymphomatose se situe le plus souvent au niveau de
l’intestin grêle, notamment au sein de l’iléon terminal.
 La symptomatologie clinique est variable associant douleur,
occlusion, masse abdominale.
 Il peut se révéler par des complications dont la plus fréquente
est l’invagination intestinale aigue.
5. Lymphome de Burkitt
 Echographie:
 L’échographie est souvent suffisante pour poser le diagnostic devant
l’association:
 d’un épaississement pariétal digestif souvent très marqué et
asymétrique, déstratifié transmural, très hypoéchogène, parfois
nodulaire.
 masse mésentérique ganglionnaire, hypoéchogène hétérogène, rarement
calcifiée avant la chimiothérapie
 d’une ascite
• la recherche de nodules spléniques, hépatiques ou rénaux est
systématique.
 Scanner: peut montrer soit un épaississement soit une lésion endo-
cavitaire , des adénopathies mésentériques, nodules ou masses
péritonéales
5. Lymphome de Burkitt

A B C

Coupe axiale sans injection de Coupe axiale avec injection de Coupe axiale avec injection
PDC PDC de PDC

Fille de 6 ans, présente des vomissements, diarrhées, fièvre avec altération de l’état général
A: Présence de 2 masses intra-péritonéales, de densité tissulaire hétérogènes se rehaussant de
façon hétérogène après injection de PDC.
B et C: Epaississement circonférentiel du colon droit avec présence de multiples adénopathies
mésentériques, rétro-péritonéales et du pédicule rénal gauche
Fille de 15 ans consultant pour douleurs abdominales
Coupes TDM après injection de PDC: épaississement circonférentiel d’au moins
deux anses gréliques, une médio abdominale et l’autre au niveau de
l’hypochondre gauche associé à de multiples petits nodules mésentériques.
Lymphome de Burkitt intestinal.
6. Purpura rhumatoïde:

 La vascularite la plus fréquente à l’âge pédiatrique


 Prédominance entre 5 et 8 ans.
 C’est une vascularite à immunoglobuline A.
 Elle associe un purpura vasculaire cutané, des arthralgies
prédominant au niveau des grosses articulations et une
symptomatologie digestive.
 L’échographie met en évidence un épaississement digestif
localisé, dédifférencié, hyperhémié en mode doppler et
atteignant principalement le grêle proximal.
 La principale complication digestive à redouter est
l’invagination grêlo-grélique ou grêlo-colique.
7. Occlusion intestinale:
 Tableau clinique: Association de douleurs abdominales,
vomissements et un arrêt des matières et des gaz.
 Démarche diagnostique: s’agit-il d’un iléus réflexe ou
d’une occlusion organique?
 L’iléus reflexe ou fonctionnel est une occlusion sans
obstacle organique, sa principale cause est l’appendicite
 Echographie: anses digestive uniformément dilatées,
atones et immobiles, sans zone jonctionnelle identifiable
7. Occlusion intestinale:
 Occlusion organique:
 Étiologie: largement dominées par les brides péritonéales post
opératoires
 Autre causes:
• Diverticule de Meckel, tumeur, lymphangiome kystique,
duplication digestive, hernie inguinale étranglée
• Échographie: anses dilatées à contenu liquidien présentant un
péristaltisme renforcé, cohabitant avec des anses digestives (grêles
ou coliques) plates, non aérées, associé à une zone de transition
• Il est important de différencier entre occlusion par strangulation et
occlusion par obstruction
Occlusion mécanique

strangulation obstruction

La souffrance veineuse digestive Les anses restent fines et


se traduit par un épaississement le peristaltisme digestif
pariétal, circonférentiel, accru
dédifférencié avec perte du
relief muqueux et sidération de
la motricité intestinale
Si volvulus: visualisation d’un
tour de spire digestif
Fille de 7 ans, opérée il y a 4 semaines
pour dilatation kystique congénitale du
cholédoque avec résection de la dilatation
et anastomose bilio-digestive, présente
des vomissements avec arrêt des matières
et des gaz.

Importante distension
gastrique
Coupes axiales après injection de PDC: importante distension gastrique,
du duodénum et de quelques anses jéjunales (flèches roses) qui sont le
siège de niveaux hydro-aériques associées à des anses plates (flèche
blanche).
Diagnostic opératoire : occlusion intestinale sur bride
TOGD: arrêt brutal en bec
de la progression du PDC
(flèche) avec importante
distension en amont.
8. Pathologie hépato-bilio-
pancréatique:
1. abcès hépatique:
 L’abcès hépatique est une affection rare chez l’enfant dans les
pays industrialisés, en dehors d’une dissémination
hématogène dans un contexte de septicémie ou de déficit
immunitaire comme la granulomatose septique.
 Le diagnostic d'abcès du foie peut être difficile à un stade
initial. L'échographie révèle l'abcès mais pas sa cause.
 La sérologie amibienne est sensible : sa négativité oriente
donc vers une bactérie pyogène.
 Une antibiothérapie active à la fois sur les pyogènes, les
amibes et les germes anaérobies doit être administrée
d'urgence systématiquement.
Fille âgée de 10 ans,
présente une hépatomégalie
douloureuse fébrile.
Coupe échographique:
plage hyperéchogène
hétérogène entouré par un
halo hypoéchogène, non
vascularisé au doppler.
Coupe axiale sans injection de PDC Coupe axiale avec injection de PDC

lésion spontanément hypodense, hétérogène siège d’une bulle


d’air, localisée au niveau du segment IV,
Rehaussement annulaire de la paroi après injection de PDC
Diagnostic: abcès hépatique
 En cas de doute diagnostique, d'évolution clinique
défavorable, d'augmentation du volume de l'abcès, une
ponction ou un drainage percutané à visée diagnostique
ou évacuatrice est indiqué.

La patiente a été mise sous


antibiothérapie et un
traitement par drainage per-
cutané a été préconisé.
L’examne cyto-bactériologique
trouve un staphylocoque auréus
Bonne évolution
8. Pathologie hépato-bilio-
pancréatique:
2. Lithiase biliaire:
 Peut se rencontrer à tous les âges, du fœtus jusqu’au grand
enfant et avec des étiologies diverses
 Tableau clinique de douleurs abdominales avec vomissements
 Intérêt de l’échographie:
 Permet de visualiser la lithiase
 Rechercher d’éventuelle complication
 Rechercher des anomalies congénitales favorisantes ( canal bilio-
pancréatique commun, kyste du cholédoque)
 La cholongioIRM est demandée en seconde intention si une
pathologie bilio-pancréatique sous jacente est suspectée.
8. Pathologie bilio-pancréatique:
3. Pancréatite aigue
 Sa principale étiologie est le traumatisme du pancréas
 Tableau clinique dominé par des douleurs épigastriques aigues associé
à une élévation des enzymes pancréatiques.
 l’échographie peut être initialement normale ou montrer un pancréas
augmenté de volume et d’échogénicité généralement plus faible que
celle du foie, un Wirsung dilaté (> 1 mm)
 La tomodensitométrie reste l’examen de référence, de deuxième
intention, en permettant le diagnostic positif, pronostique et parfois
étiologique
 l’IRM est incontournable pour la recherche d’une pathologie
malformative bilio-pancréatique (pancréas divisum, canal
biliopancréatique commun).
9. Pathologie urinaire:
1. Lithiase urinaire
 Peu fréquente
 L’échographie est l’examen de première intention
 Un ASP peut être pratiqué
 Le scanner n’est réalisé que s’il existe une discordance
radio-clinique ( en basse dose sans injection de PDC)
 L’UIV n’a plus de place.
9. Pathologie urinaire:
2. Infection urinaire haute et complication
 Véritable urgence thérapeutique

 Le diagnostic repose sur la clinique et la biologie

 L’imagerie joue un rôle important dans la détection des


formes obstructives et la recherche de complications à
type d’abcès ou de phlegmons.
10. Pathologie pelvienne:
1. Torsion d’annexe:
 C’est une urgence thérapeutique
 Affection touchant surtout l’enfant, elle peut aussi survenir
chez le nourrisson voire en anténatal
 La torsion peut être secondaire à une masse ovarienne (kyste,
tératome) ou, le plus souvent, à l’âge pédiatrique survenir sur
un ovaire normal.
 L’échographie identifie un ovaire, pas toujours de siège
pelvien, augmenté de volume, d’échostructure variable
(kystique, solide ou mixte) avec parfois des follicules
normaux refoulés en périphérie
10. Pathologie pelvienne:
 L’IRM apparaît d’une aide précieuse au diagnostic en
montrant:
 un épaississement pariétal asymétrique de la masse
ovarienne,
 un épaississement et une inflammation tubaire,
 une absence de rehaussement du syndrome de masse
ovarien témoignant de son infarcissement
10. Pathologie pelvienne:
2. Hydrocolpos et hématocolpos:
 L'hydrocolpos est défini par la rétention vaginale de
sécrétions cervicales et vaginales.
 Les manifestations cliniques sont plus souvent observées
chez le nouveau-né et le nourrisson que chez le jeune enfant.
 L'imperforation hyménéale est l'étiologie la plus fréquente ;
un diaphragme vaginal complet plus haut situé ou une atrésie
vaginale partielle sont des causes plus rares
 L’hématocolpos est la rétention hématique intravaginale
secondaire à l’ imperforation hyménéale, cette affection est
classiquement révélée par une douleur abdominale cyclique.
10. Pathologie pelvienne:
 L’échogaphie retrouve une masse ovalaire anéchogène ou
finement échogène inter-vésico-rectale médiane, se
prolongeant sous la symphyse pubienne.
 L’échographie permet parfois de visualiser le diaphragme ou
l’aplasie vaginale.
 En cas d’utérus bicorne avec hémivagin borgne, la
symptomatologie peut parfaitement simuler une appendicite
ou une torsion d’annexe.
 toute anomalie génitale impose un bilan échographique
complet de l’appareil urinaire en raison d’origines
embryologiques partagées de ces deux appareils
Fille de 1 mois, échographie pelvienne: volumineuse cavité
médiane à contenu échogène mobile en rapport avec un
hydrometrocolpos
A B

Fille âgée de 1 an
Coupe IRM axiale T1 (A), T2 (B),
Coronale T2 (C,E): cavité
pelvienne en inter recto vésical
dilatant le vagin en isoT1 hyper T2
avec un utérus de type nourrisson
en rapport avec un hydrocolpos
C: hydronéphrose avec dilatation
urétérale bilatérale associées.
C E
Conclusion
 La prise en charge en imagerie des urgences abdominales en
pratique pédiatrique demeure l’affaire de l’échographie.
 Cette technique apparait parfaitement adaptée à la pratique
pédiatrique
 L’augmentation du parc IRM, le raccourcissement du temps
d’exploration, en particulier en TDM, vont peut-être, dans
un proche avenir, faire évoluer les indications de l’imagerie
dans certaines pathologies.
 Au final, seul le rapport risque bénéfice de chacune de ces
techniques pour les enfants traités est à prendre en compte.
POINTS CLES
 Les 2 urgences abdominales pédiatriques les plus
fréquentes sont l’invagination intestinale aigue et
l’appendicite aigue
 Les étiologies varient en fonction de l’age.
 Moyens d’imagerie:
 L’echographie: examen essentiel, non irradiant
 IRM: non irradiante

 Scanner +/-: irradiant


EVALUATION: QCM1
 Jeune fille de 15 ans consulte pour des douleurs pelviennes.
 Une échographie pelvienne est réalisée

Coupe axiale et longitudinale: masse kystique bien limitée à contenu finement


échogène siégeant en retrovésical , faisant ascensionner l’utérus
EVALUATION: QCM1
 Quels sont les diagnostics à évoquer devant ce tableau:
A. Torsion d’annexe.

B. Hydrometrocolpos
C. Tératome ovarien

D. Lymphangiome kystique

E. Une duplication vésicale


EVALUATION: QCM1
 Quels sont les diagnostics à évoquer devant ce tableau:
A. Torsion d’annexe.

B. Hydrometrocolpos
C. Tératome ovarien

D. Lymphangiome kystique

E. Une duplication vésicale


EVALUATION: QCM2
 Quelles sont les propositions exactes:
A. L’IIA est l’urgence abdominale la plus fréquente du nourrisson et du
petit enfant.
B. Le volvulus du grêle sur malrotation intestinale est une urgence
fréquente chez le grand enfant
C. Un ovaire normal ne peut pas être le siège d’une torsion d’annexe.
D. une absence de rehaussement du syndrome de masse ovarien
témoignant de son infarcissement
EVALUATION: QCM2
 Quelles sont les propositions exactes:
A. L’IIA est l’urgence abdominale la plus fréquente du nourrisson et du
petit enfant.
B. Le volvulus du grêle sur malrotation intestinale est une urgence
fréquente chez le grand enfant
C. Un ovaire normal ne peut pas être le siège d’une torsion d’annexe.
D. une absence de rehaussement du syndrome de masse ovarien
témoignant de son infarcissement
EVALUATION: QCM3
 Quelles sont les propositions exactes:
A. Le scanner reste l’examen de première intention en pédiatrie
B. L’echographie est une technique non irradiante d’accés facile.
C. Une occlusion intestinale peut être suspecté sur un cliché d’ASP.
D. Le diagnostic de volvulus sur mésentère commun est
scannographique.
E. L’IRM est supérieure à l’échographie pour apprécier les lésions
digestives dans la maladie de crohn
EVALUATION: QCM3
 Quelles sont les propositions exactes:
A. Le scanner reste l’examen de première intention en pédiatrie
B. L’echographie est une technique non irradiante d’accés facile.
C. Une occlusion intestinale peut être suspecté sur un cliché d’ASP.
D. Le diagnostic de volvulus sur mésentère commun est
scannographique.
E. L’IRM est supérieure à l’échographie pour apprécier les lésions
digestives dans la maladie de crohn

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