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IMAGERIE DU TUBE DIGESTIF

PLAN DU COURS
1- Introduction

2- Moyens d’exploration et lésions élémentaires

3- Principales Pathologies du TD

● Pathologie tumorale: TDD cancer du colon

● Pathologie inflammatoire: TDD maladie de Crohn

● Pathologie infectieuse: TDD tuberculose intestinale

OBJECTIF

● Décrire la sémiologie radiologique élémentaire des


opacifications digestives

● Décrire un épaississement digestif bénin/malin

● Imagerie du cancer du colon

● Imagerie de la maladie de Crohn

● Imagerie de la tuberculose intestinale


1- NTRODUCTION

▪ Le gold standard dans l’exploration du tube digestif est représenté


par l’endoscopie digestive (fibroscopie OGD, colonoscopie,
vidéocapsule).

▪ L’imagerie du TD s’est transformée ces dernières années en raison


des progrès spectaculaires de l’échographie haute résolution, la
TDM hélicoïdale et l’IRM.

2- MOYENS D’EXPLORATION

2-1 Radiographies standards

A- Cliché thoracique de face :

• Déplacement de la ligne para-œsophagienne ou autre ligne


médiastinale

• Air ou niveau hydro-aérique médiastinal

• Pneumopéritoine

B- Cliché de profil :

• Corps étrangers radio-opaques,

• Elargissement de l'espace pré-vertébral, évocateur d'une


collection ou d'un abcès,

• Déplacement de la trachée,
• Emphysème des parties molles pré-vertébrales témoignant d'une
perforation

C- Abdomen sans préparation :

• Répartition des gaz digestifs : NHA (répartition et localisation)

• pneumopéritoine

• Opacité de tonalité calcique ou métallique

2-2 Opacifications digestives : Peu d’indication actuellement

A- TOGD

Indication : indiqué en 2ème intention en pré opératoire pour apprécier


l’étendu des lésions (fibroscopie incomplète). La principale indication
est le contrôle post opératoire des montages chirurgicaux.

Technique : ingestion d’un produit de contraste (baryte fluide) ou


produit hydrosoluble en cas de suspicion de perforation médiastinale,
par petites gorgées avec une étude morphologique et Etude
dynamique en s’aidant des manœuvres positionnelles (décubitus,
procubitus, debout, …), rechercher le RGO.

B- Transit du grêle :

Réalisé après ingestion de 1l à 1,5 litre de baryte fluide soit directement


soit par entéroclyse (= sonde nasojéjunale déposée dans l’angle de
treitz).

C- Lavement baryté
Indication : colonoscopie incomplète, non toléré par le patient ;
montage post opératoire

Mono (baryte ou produit hydrosoluble si suspicion de perforation ou


dans le contrôle post opératoire) ou double contraste
(baryte+insuflation d’air)

D- Résultats

▪ Les modifications de position : en place, défaut de rotation


(mésentère commun), …

▪ Les modifications de calibre

▪ Anomalies fonctionnelles : défaut de progression, transit trop


rapide ou trop lent

▪ Les modifications du relief muqueux: les plis muqueux sont fins,


réguliers et disposées de manière parallèle et organisée.
Rechercher : Hypertrophie des plis muqueux, Atrophie

▪ Les images lacunaires (de soustraction): par défect de


remplissage en rapport avec une masse pariétale : sessile ou
pédiculé  avec des contours irréguliers, angle de raccordement
brutal, réduisant la lumière avec dilatation d’amont.

▪ Les images d’addition :

▪ ulcère : acrrochage baryté par rapport à une perte de substance


de la muqueuse.
▪ diverticules digestifs : image sacculaire reliée à la paroi par un
collet.

▪ Les trajets fistuleux borgne ou communicant ou non avec un


autre organe

▪ Les sténoses: différencier

● les sténoses de type bénin (inflammatoire) : sténose centrale,


régulière, se raccordant en pente douce avec le reste de la
paroi

● les sténoses de type malin néoplasique : sténose irrégulière,


excentrée, se raccordant de manière abrupte avec le reste de
la paroi

● Compression extrinsèque : contours nets et réguliers, angle de


raccordement en pente douce, absence d'anomalie muqueuse
et déplacement de l’axe

2-3 Echographie transparietale

Réalisée avec une sonde de haute fréquence, permet l’étude de la


paroi digestive, atmosphère péridigestif, organes de voisinage et à
distance.

Echoendoscopie : extention transpariétale d’une lésion, ganglion de


voisinage

A l’état normal : la paroi digestive ne dépasse pas 5 mm pour l’estomac


et 3mm pour le grêle et le colon
🖑 RESULTATS:

● rechercher un épaississement digestif qui apparait sous forme


d’une masse hypoéchogène avec un centre hyperéchogène
correspondant à la lumière digestive donnant un aspect de
« pseudorein »

● et préciser son caractère : circonférentiel, symétrique, étendu,


préservation ou non du caractère stratifié de la paroi digestive,
vascularisation au doppler

● rechercher des modifications de voisinage

● rechercher des ADP, épanchement, localisations secondaires

2-4 Scanner

Indiquée pour toute pathologie digestive

🖑 Technique : balisage digestif (PCI, air ou à l’eau) directement ou


par une sonde d’entéroclyse (entéroscanner). 2 acquisitions :
une phase sans puis après contraste.

🖑 Résultats :

• Déterminer le siège de l’épaississement : grêle, colon, atteinte


plurisegmentaire,

• Longueur de l’atteinte : focale ou segmentaire. Les atteintes


segmentaires sont le plus souvent bénignes, excepté le
lymphome.
• Degré d’épaississement parietal : inf à 1,5 cm ou sup à 3 cm.
Généralement les pathologies bénignes se manifestent par un
épaississement modéré inf à 2 cm alors que les pathologies
malignes l’épaississement est plus important.

• Nature tumorale tissulaire ou inflammatoire de l’atteinte : un


rehaussemment en cible avec conservation de la stratification
pariétale est en faveur d’une pathologie inflammatoire. La
disparition de la stratification, le caractère asymétrique de
l’épaississement signe sa nature maligne.

• Etude de la graisse adjacente : une infiltration marquée et


importante de la graisse suggère une pathologie inflammatoire.

• Etude de l’atmosphère mésentérique (gg, épanchement,


abcès), organes de voisinage, bilan d’extension de voisinage et à
distance (foie, thorax.

2-5 IRM :

Même données que le scanner. Indiquée de plus en plus dans


l’exploration des MICI (maladie de Crohn) et le bilan préopératoire du
cancer du rectum.
3- PRINCIPALES PATHOLOGIE DU TUBE DIGESTIF

A- PATHOLOGIE TUMORALE

A-1 LE CANCER DU COLON

Il survient à tous les âges ; le type Histologique le plus fréquent est


représenté par l’Adénocarcinome.

Clinique : masse palpable, Dlr abdominale localisée, troubles de


transit : apparition d’une constipation récente chez un sujet jusque-là
bien portant, anémie ferriprive, lors d’une complication : occlusion
intestinale.

Endoscopie +++ : diagnostic positif + biopsie

Imagerie :

● Diagnostic positif : épaississement de la paroi colique,


tissulaire, circonferentiel, asymétrique, avec perte de la
stratification habituelle de la paroi

● Bilan d’extension locorégional et à distance : double


localisation, M* hépatiques ou pulmonaires, ADP, carcinose
péritonéale,

● La localisation rectale : particulière en raison la proximité aux


sphincters rectaux. Les indications chirurgicales sont fonction de
la distance par rapport à la marge anale.

Intérêt de l’IRM rectale qui permet une appréciation de la tumeur


par rapport aux sphincters
TTT : chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie
A-2 LE LYMPHOME GASTRIQUE

Clinique : épigastralgies, dyspepsie, anorexie, anémie, AEG,

Imagerie : + Epaississement des plis avec une conservation de la


mobilité et tonicité gastrique), non sténosant +++ (dc diff avec
adénocarcinome). Cet épaississement très important sup à 20 mm
(pouvant aller à 70 mm, unique ou multisegmentaire, circonférentiel, de
densité tissulaire, se rehaussant faiblement après contraste.

+ Adénomégalies qui sont généralement augmentés en taille


et qui siègent à proximité et à distance de la tumeur,

+ autres localisations viscérales (rate).

+ permet aussi la surveillance au cours et après le


traitement.

B- PATHOLOGIE INFLAMMATOIRE : Maladie de CROHN

Epidémiologie : atteinte granulomateuse idiopathique, d’étiologie


inconnue, touche tout le TD. Pathologie qui intéresse le sujet jeune
entre 20 et 40 ans. Le grêle est touché dans 80% des cas. Lésions
ano-périnéales sont fréquentes (fistules).

Clinique : manifestations digestives : douleurs de la FID, un syndrome


diarrhéique, parfois un tableau d’appendicite aigue et manifestations
extradigestives : articulaires, ulcère cutanée, ou lors d’une
complication : abcés, fistules.

Imagerie :
1-Epaississement de type inflammatoire, modérée, n’excède pas 10 ou
15 mm, circonférentiel, symétrique, avec respect de la stratification
pariétale, hypervascularisation au doppler, rehaussement en cible,

2- Lésions associées : qlq GG de type inflammatoire,


sclérolipomatose (exagération de la graisse mésentérique),

3- Complications : abcès, sténoses, fistules, fissures,…

C- PATHOLOGIE INFECTIEUSE : TUBERCULOSE INTESTINALE

Fréquente dans les pays en voie de développement, germe en cause :


mycobacterium tuberculosis.

La localisation iléocoecale associe:

* Une rétraction importante du coecum

* Un épaississement et rétrécissement de l’iléon terminal,

* des ADP mésentériques plus nombreuses, plus volumineuses,


nécrosées au centre,

* épanchement intrapérionéal,

* atteinte des autres organes : lésions nodulaires hypoéchogènes et


hypodenses du foie et de la rate, atteinte du péritoine

Pose un pb de diagnostic différentiel avec la maladie de Crohn

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