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ISSI
Option hospitalière
Décembre, 2022
NSENGI, 2023
RESUME
Cette étude parlera d’un patient drépanocytaire avec crise vaso-occlusives hospitalisé
aux urgences du centre hospitalier Monkole du 28 février au 06 Mars 2023; une étude
comparative, nous a permis de conclure qu’une amélioration rapide de la clinique du patient
drépanocytaire en crise vaso-occlusive passe par la mise en application des recommandations
universelles de prise en soins.
Face aux différents problèmes présentés par notre patient, nous avons fait recours aux
modèles de Caring de Jean Watson et celui de Calgary relatif à l’évaluation de la famille
(MCEF) afin de bien pouvoir le prendre en soin. La majorité des problèmes qu’avait présentés
notre patient ont été résolus grâce aux actions relevant du rôle propre de l’infirmière ainsi
qu’aux interventions traitées en collaboration interprofessionnelle. Cela a permis son retour
dans son domicile.
ABSTRACT
Vasoocclusive crises are the main reason for consultation of sickle cell patients. The
best prevention of these crises is primary, that is to say the prevention of sickle cell disease,
than secondary, that is to say of the factors that favor them.
Our case study of a vasoocclusive crisis in a patient with sickle cell disease
hospitalized in intensive care at the Monkole hospital center from 28/02 to 06/03 /2023; a
comparative study, allowed us to conclude that a rapid improvement of the clinic of the sickle
cell patient in vaso-occlusive crisis passes by the application of the universal
recommendations of care.
Faced with the various problems presented by our patient, we used the Caring models
of Jean Watson and that of Calgary relating to the evaluation of the family (MCEF) in ord er
to be able to take charge of him. The majority of the problems presented by our patient were
resolved thanks to the actions falling within the role of the nurse as well as to the
interventions treated in interprofessional collaboration. This allowed him to return to his
home.
Chapitre I. Introduction
1.1. Contexte
Ce travail s’inscrit dans le cadre de notre formation à l’Institut Supérieur en Sciences
Infirmières (ISSI). La formation est axée sur l’approche par compétence du système Licence,
Master et Doctorat LMD. Ce programme permet à l’étudiante de faire face à toutes les
situations cliniques en mobilisant tous les savoirs tels que : le savoir-savoir, le savoir-être et le
savoir-faire au sein de l’hôpital. La formation compte quatre ans. Pour la dernière année, elle
planifie quatre périodes de stage académique, dont trois périodes en milieu clinique et une
période en communauté.
Le service des urgences du CHME/Monkole est composé d’une équipe pluridisciplinaire dont
trois équipes infirmiers bien définies suivant un roulement établi en raison de trois infirmièrs
par équipe sous la supervision de l’infirmièr chef de service, un médecin anesthésiste-
réanimateur, un médecin généraliste, des médecins stagiaires, une auxiliaire, des brancardiers,
un personnel du service de base qui assure la propreté du service et l’alimentation des patients
.
Le service des urgences à les matériels d’intubation ainsi que des divers outils essentiels pour
le fonctionnement du service (le chariot d’urgence qui permet le stockage des médicaments et
les matériels qui peuvent être utilisés en urgence). Le service comprend un bureau pour
l’infirmier chef, une mini pharmacie, une salle de repos, une salle d’opération non
opérationnelle en ce moment, une salle de triage, 6 boxes pour l’observation et orientation des
malades : chaque box contient une table pour l’alimentation, une prise pour l’oxygène mural,
les extracteurs d’oxygène, l’aspirateur, le moniteur de surveillance, le respirateur, la pousse
seringue électrique. 2 boxes pour la consultation, une toilette pour le personnel et une toilette-
douche pour les malades.
1.3. Objectif
Ce travail s’étale sur deux chapitres qui couvrent les trois jours de la prise en soin.
- Dans le premier chapitre qui est l’introduction, nous avons abordé le contexte du
travail, la situation géographique et l’organisation, l’objectif, le choix du sujet ainsi
que la délimitation du travail.
- Le deuxième chapitre consacré à l’analyse descriptive de la situation, où nous
présentons le déroulement de la prise en soin selon la démarche de résolution des
problèmes.
- Le résumé du travail, la liste des sigles et des abréviations, la liste des figures.
- La conclusion, les références bibliographiques
2.1. Premier jour de la prise en soin de Monsieur X (nom d’emprunt) le 28 /02 /2023
2.1.1. Informations collectées auprès de l’équipe de la garde (8h00).
Nous sommes en stage dans le service des urgences, où nous travaillons ce jour de 8h à 17 h
sous la supervision de l’équipe composée de trois infirmiers, d’un médecin généraliste, des
médecins stagiaire et d’une stagiaire infirmière (nous).
Lors de la prise de service, l’équipe de la garde nous fait le rapport de 6 patients dont l’un a
attiré notre attention. Il s’agit de Monsieur X, âgé de 23 ans, de sexe masculin, pesant 55kg
sur la taille de 1metre, 59 (son indice de masse corporel nous fera : 21,75) valeur normale
18,5 à 24,5 le patient n’a pas l’amaigrissement. Au premier jour dans le service en provenance
de son domicile au Box 4 pour une meilleur prise en soin d’une crise vaso-occlusive en sigle
CVO qui est (une complication de la drépanocytose caractérisée par une obstruction locale de
la circulation sanguine) de type ostéo-articulaire (qui attaque les os et les articulations)
multifocale (localisée dans plusieurs endroits) déclenché par un facteur infectieux sur terrain
de drépanocytose.
C’est un malade lucide et cohérent, avec une mine souffrante et comme plainte principale la
douleur, localisée au niveau de fémur gauche (la diaphyse, les deux épiphyses distale et
proximale) avec une irradiation au niveau de genoux gauche et des céphalées intenses, avec
l’échelle numérique à 8 /10 malgré la morphine planifiée à 5mg x 4/j en intraveineuse lente en
parallèle avec la kétamine en pousse seringue à 0.5mg/h pour 8h.
Recommandations :
Anamnèse
L’anamnèse fait par le médecin de l’hôpital de la nuit avait permis de recueillir les
informations suivantes :
Histoire de la maladie
L’évolution était marquée par une réapparition des douleurs localisées au nivau de genou
gauche, de ce même fémur thorax, au dos avec une échelle numérique évaluée à 7 /10, pas de
fièvre, des céphalées intenses, pas de vomissement et sature bien.
A notre entrée, nous l’avons appelé et salué par son nom, ce qui nous a permis de confirmer
son identité et nous sommes passées aux présentations.
A l’inspection : nous avons trouvé monsieur X lucide et cohérent, cheveux coupés à ras, non
barbu, gémissant, légèrement asthénique, avec des mouvements limités suite à la douleur qu’il
évalue lui-même à notre présence à 8/10. Il est hydraté avec les conjonctives palpébrales
modérément colorées et bulbaires anictériques. Malade branché au moniteur pour une
surveillance rapprochée où nous observons les paramètres vitaux suivants:
A l’auscultation
Au regard des données collectées dans le rapport et pendant l’examen physique, nous posons
comme diagnostic infirmier :
Nous lui administrons son artesunat H12 prévus à 11h30 vu qu’il avait pris le H0 à 23h
30 :130 mg.
2. Infection liée au fait que le GB était élevé du à son immunité faible suite à sa maladie, se
manifestant par une augmentation de la température au touché et à l’aide du thermomètre à
37,8°C.
Echéance : 2 heures
Comme interventions :
3. Une anxiété, liée à la situation de son fils, se manifestant par ses propos.
Comme interventions :
- Nous avons prêté une oreille attentive pendant qu’elle s’exprimait devant nous ;
- Nous faisons un soutien psychologique à la mère en la rassurant sur l’état de santé de
son fils et en lui disant qu’il se sentira bien vu qu’il est déjà sous traitement.
- Nous l’encourageons de manger.
Nous avons profitées d’échanger avec la mère de notre patient pour recueillir les données qui
nous permettront de faire l’analyse du système familial selon le modèle de Calgary. Nous
l’informons que notre entretien se passerait ici dans le box 4 de son fils et cela pour une durée
plus au moins de 30 minutes. Nous lui avons posé la question suivante : Monsieur X est
quantième de la famille ? Elle nous dira que Monsieur X né en 2000, est l’ainé d’une famille
de trois enfants et il à deux petites sœurs qui sont encore élèves. Quant à lui, c’est un étudiant
en 2è année de graduat à l’université de Kinshasa. Il est catholique pratiquant à la paroisse
Saint Jean Apôtre.
Nous avons demandé à la mère où ils habitent, elle dira qu’ils habitent à Righini, sur l’avenue
Marine, dans la commune de Lemba, non loin de la paroisse Saint Jean Apôtre. A la question
de savoir si elle vit avec le père de Monsieur X, elle dira qu’ils ont divorcé quand son fils
avait 10 ans et n’a plus des nouvelles du père de ses enfants. Elle nous signale que monsieur
X ne fait pas trop des crises et que la dernière date depuis janvier 2023.
Après l’entretien auprès de la famille, nous sommes allés faire une évaluation de la famille
d’après le modèle Calgary.
1. Structure familiale
- Structure interne : Monsieur X âgé de 23 ans, ainé d’une famille de 3 enfants dont
deux filles. Fils de monsieur Paulin et Madame Angel.
- Structure externe : Il est catholique de Saint Jean Apôtre ;
- Structure contextuelle : il a obtenu son diplôme et a débuter les études universitaires,
sa mère est une femme enseignante dans une école primaire catholique et son père
était un architecte. Ils sont conventionnés de la catégorie B.
2. Développement
Le stade de développement de cette famille est parents vivant avec le jeune garçon et les deux
filles.
3. Fonctionnement
AS AS
Université
Monsieur
X ALICIA DIANE
Copine
Hopital
Figure 1 Génogramme de la famille de Monsieur X
A 14h A, nous sommes rentrés dans la chambre du patient pour réévaluer la douleur, nous
l’avons trouvés endormi, en semi-assise, nous avons profités de prélever les paramètres vitaux
: TA à 130/82 mmHg, FC à 88 bpm, FR à 20 cpm, T° à 36,9°C et sature à 99 % par les
canules nasales à 2 litres. Ensuite l’avons administrés son traitement fait de :
- Morphine 5mg comme prévu en IVDL et nous surveillons les effets secondaires de
cette dernière (nausées, vomissements, dépression respiratoire) ainsi que la FR suite
aux troubles qu’engendre le produit.
A 15h, nous l’avons surveillé de près dans son box et nous avons constatés qu’il dormait mais
toujours réveillable et en l’observant il n’avait pas de douleur grâce au respect des heures
d’administration de ses antalgiques, et ses paramètres vitaux étaient dans les normes : la TA
qui a variée entre 123 à 130 mmHg de systole et 69 à 78 mmHg de diastole, et normocarde
entre 84à 74 bpm, eupneïque entre 17 à 19 cpm, une bonne saturation à 99%. Son abor
veineux toujours perméable connecté à la perfusion e RL.
A 16h, nous sommes rentrés dans le box de Monsieur X pour prélever les paramètres vitaux :
TA à 127/72 mmHg, FC à 98 bpm, FR à 21 cpm, T° à 36,6 °C et sature à 100%. Et nous
l’avons administrés les restes du traitement. Et la douleur EN évaluée à 2/10.
- Sur le plan hémodynamique : une TA systolique qui a variée entre 129-124 mmHg
et une TA diastolique variant entre 79-73 mmHg, une FC variant à 115-74 bpm;
- Sur le plan respiratoire : une FR variant entre 23- 17cpm et une bonne saturation
autour de 100% par les canules nasales à 2 litres ;
- Sur le plan métabolique : afébrile à 36,6°C
- Sur le plan rénal : miction spontanée
La journée marquée par une douleur modérée autour de 6/10 grâce aux antalgique ; Il se
mobilise activement, mange et boit à volonté.
Recommandation
Généralités
Bien que faisant parti des maladies évitables ; il est écœurant de constater la flambée de la
prévalence de la drépanocytose à l’échelle planétaire même parmi les intellectuels. Cette
maladie génétique touchant environ 20000 patients en France en 2021 est devenue la première
maladie génétique avant la mucoviscidose.
Traitement de la douleur
Pour une antalgie plus efficace, la morphine est associée à d’autres moyens antalgiques
pharmacologiques selon la sévérité de la crise.
L’échelle visuelle simple permet de préciser l’intensité de la douleur et choisir l’antalgique
requis. L’hyperhydratation suivant la surface corporelle du patient est un élément majeur de la
prise en soin.
Nous sommes au 2ème jour de notre prise en soin où nous travaillons de 8h à 17h sous la
supervision de l’infirmière en chef. C’est une équipe de trois infirmières et d’une stagiaire
(Nous).
Nous commençons par prendre le rapport des patients auprès de l’équipe de la garde. Mais en
ce qui nous concerne, nous nous sommes beaucoup plus focalisée sur le cas de Monsieur X
qui constitue l’objet de notre étude. Et l’équipe de garde nous a présenté 5 malades.
Monsieur X âgé de 22 ans, au J2 d’hospitalisation aux urgences pour une meilleure prise en
soins d’une crise vaso-occlusive multifocale déclenchée par un facteur infectieux.
Suite aux épisodes de fièvre qu’a présentée le patient, ainsi que des signes de
décompensations (tachycardie et polypnée) et un contrôle d’hémoglobine qui était revenu à 8,
3 g/dl sachant qu’il tolère bien une Hb entre 7,5 et 9 g/dl.
- Recommandations :
- Hb contrôle à prélever
- Vu la persistance de la douleur et la disponibilité des réanimateurs, nous allons le
transféré en réanimation si place disponible pour la suite de la prise en soin et pour
une surveillance rapprochée.
Pendant que nous étions en réunion à 8h 30 il devrait recevoir 1g de paracetamol, alors nous
sommes allées l’administrer le produit comme prévu et nous avons prélevé pour
l’hémoglobine contrôle.
A 9h30, Juste après la réunion, nous avons fait la passation des dossiers ensuite nous nous
sommes rendue dans le box de Monsieur X, que nous avons trouvé lucide, cohérent, détendu,
sans gémissement, allongé sur son lit en debicutus dorsal et nous nous sommes salués, nous
lui avons demandés de ses nouvelles, il nous dira que ça ne va pas vraiment, il a toujours mal,
la douleur ne diminue pas vraiment, il se sent mieux seulement après la prise de la morphine,
et il ne comprend pas pourquoi cette douleur ne devient pas supportable comme avant. Nous
avons fortifié le patient sur notre imprégnation tant au plan thérapeutique qu’au plan
psychologique.
A l’inspection : nous notons qu’il est lucide et cohérent, bien hydraté, avec une langue
humide.
A la prise des signes vitaux il est afébrile au 36.8°C, tachycarde à 110 bpm, eupneïque à 20
cycles/minute, la pression artérielle à 127/60 mmHg et avec une bonne saturation à 97%
Au vu des données subjectives et objectives que nous avons-nous disons que la majorité des
problèmes décelés à son admission n’ont pas encore été résolus :
1. L’infection, qui est reliée à son immunité réduite, se manifestant par des hyperthermies et
le GB à 13000 mm3.
Comme Interventions :
- Nous proposons à l’équipe médicale un bilan d’hémoculture pour voir les germes
sensibles à l’antibiotique.
- Nous avons prélevé la température qui était revenu à 37, 1°C,
- Nous veillons à l’hygiène corporelle et vestimentaire.
A 11h 00, nous sommes rentrées dans le box de Monsieur X, nous l’avons trouvé assis sur une
chaise entrain de suivre des films sur son téléphone. Il nous dit, je souhaite voir un médecin
réanimateur pour m’évaluer ; il est porteur d’un abord veineux périphérique bien perméable,
sous une perfusion de sérum mixte pour 12h placé depuis 6h et prendra fin à 18h. Toujours
sous moniteur, et pour ce qui concerne les paramètres vitaux : la TA a évolué entre 125-131
mmHg, la FC entre 67-87 bpm, la FR entre 18-20 cpm, la T° 36,3 à 37,3°C et sature bien à
l’air libre entre 98 et 100%. De notre sortie de son box, nous avons fait un appel aux
réanimateurs, malheureusement ils n’étaient pas disponibles pour descendre sur l’instant.
A 13h00, nous rentrons dans le box pour prélever les signes vitaux, Monsieur X était fébrile
avec une température à 38°C, nous posons comme diagnostic :
Comme interventions :
A 14h00, nous sommes allés réévaluer la température de Monsieur X, nous objectivons une
lyse thermique à 36.9°C. Nous lui répondons à son souhait de voir les réanimateurs que : ils
sont informés de descendre dans le service, mais pour le moment, ils ne sont pas disponibles.
Il est d’accord de cette réponse.
En observant le patient, nous constatons qu’il a l’air triste, lorsque nous posons la question de
savoir le pourquoi, il dira qu’il se sent un peu coupable du fait qu’il déstabilise sa famille à
cause de sa maladie, surtout sa maman qui fait tout pour lui et il pense qu’il est devenu une
charge pour sa famille, après avoir ressenti l’inquiétude de sa maman qui venait de lui parler
au téléphone, il pense que sa maman est déséquilibrée entre lui et son travail à l’école. Face à
cette situation nous relevons comme diagnostic infirmier :
Comme interventions :
Pendant que nous lui remontons le moral, il nous fait savoir qu’il est fatigué de prendre le
médicament tous les jours et que la prise de ses médicaments à la maison n’est pas régulière,
Ce qui nous pousse à poser comme diagnostic infirmier :
- L’objectif est que notre patient puisse prendre conscience sur la prise quotidienne de son
médicament afin d’éviter la répétition des crises.
Comme interventions :
Nous devons renforcés le message éducationnel auprès de patient afin de le conscientiser sur
le risque qu’il court en refusant de prendre son hydréa.
Rapport de relève de 16 h 00
Patient lucide et cohérent, se mobilise bien. Journée marquée par une douleur au niveau de la
hanche EN variant entre 7 à 8/10 non supportable. A 13h il était fébrile à 38°C amendée par
1g du paracétamol en intraveineuse. Anxieux, Normocarde à 87 bpm, eupneique à 16 cpm,
une TA à 110/84 mmHg et sature à 100% à l’air libre. Il est modérément coloré et bien
hydraté. Mange et boit à volonté. Hb revenue à 9g/dl. En attente d’un transfert mais pour ce
jour le service de la medecine interne nous signale qu’il aura disponibilité des places
probablement le lendemain. II. 3. Troisième jour de prise en soin
Malade lucide et cohérent, ambulant, a passé une nuit, avec la douleur EVA 6/10, il a fait une
fièvre à 38,1°C, à 6 h amendé par 1 g de paracétamol en intraveineuse et d’autres paramètres
vitaux étaient dans les normes : la TA qui a variée entre 122 à 135 mmHg de systole et 64 à
79 mmHg de diastole, FC variant entre 71 à 94 bpm, une FR variant entre 14 à 18 cpm, une
T° variant entre 36,9 à 37.3°C et sature bien autour de 100% à l’air libre. En attente d’un
transfert en médecine interne dès que place disponible.
A 9 h, nous entrons dans le box où nous trouvons Monsieur X frais, car il venait de prendre
sa douche, moins anxieux et très collaborant.
Nous l’avons salué et il nous a signifié qu’il est fier de nous voir à nouveau et satisfait de la
prise en soin apportée à son égard, car il y a amendement presque total de la douleur qu’il
ressentait au niveau de la hanche, du thorax, des genoux ainsi que des céphalées et qu’il se
sentait mieux ce jour-là. Il propose de lui-même sa sortie afin de continuer le traitement per os
à domicile.
Ça nous a réjouie de l’entendre et de voir qu’il a bien évolué et nous lui avons rassuré que si
tout vas bien après notre examen physique, nous allons soumettre sa proposition à l’équipe
médicale pour décision.
En outre : il mange et boit à volonté, se mobilise bien et pas des démarches antalgiques.
Nous voyons que la majorité des problèmes qu’a présentés hier Monsieur X ont été résolus.
A 10h, pendant le tour de salle, le médecin en l’examinant a trouvé que l’évolution à ce jour
était satisfaisante et que le malade est éligible de quitter les urgences pour un transit en
médecine interne. Vu qu’il n’avait pas encore des place libre en médecine, alors nous avons
soumis au médecin la proposition de Monsieur X qui est de retourner à la maison et le
médecin a consenti et lui a établi un billet de sortie ainsi une note médicale de sortie qui
explique en détail le traitement à poursuivre à la maison et le rendez-vous prochain chez
l’hématologue prévu pour le 15/04/2023.
Comme interventions :
- Nous avons élaborés un plan d’enseignement qui consiste à expliquer qu’est-ce que
l’échange transfusionnel,
- le but et les bénéfices de l’échange pour le cas de Monsieur X.
Contenu :
- Définition : c’est un traitement qui consiste à remplacer une grande quantité du sang
chez le drépanocytaire jusqu’à ramener le taux d’HbS en dessous de 30% par le sang
d’électrophorèse AA, iso groupe, iso rhésus et compatible (phénotypé).
- But : est de minimiser la formation des thrombus qui empêche une bonne perfusion
cérébrale et d’améliorer le flux sanguin dans tous les territoires, ce qui va lui permettre
de minimiser les CVO.
- Durée : 2 à 3 heures
- Procédure : nous allons utiliser la méthode manuelle par manque d’appareil
(Aphérèse), qui consiste à prendre 2 abords veineux (une voie centrale de prélèvement
et une VVP de transfusion.
- Consignes : le malade doit éviter les stresses qui peuvent être à la base des céphalées,
nausées et vomissement pendant l’échange.
- Evaluation : Nous avons demandés à la maman de récapituler l’explication que nous
lui avons donnée et elle l’a fait.
Préparation à la sortie
Pour mieux préparer notre malade à sa sortie, nous l’avons exhortés à prendre ses
médicaments comme il se doit, de respecter son rendez-vous chez l’hématologue prévu pour
le 15/04/2023 et nous lui avons dit également que s’il sent que ça ne va pas (reprise de la
fièvre, frissons ou douleur intense) qu’il n’hésite pas de se rendre à l’hôpital.
CONCLUSION
Nous voici arriver au terme de notre travail dont il était question d’accompagner et de prendre
en soin notre patient pendant trois jours d’hospitalisation aux urgences.
Les mesures appliquées dans la prise en soin étaient conformes aux recommandations
universelles et cela a permis une amélioration rapide du patient et sa sortie.
Le model conceptuel utilisé fut l’école de Watson, qui demande d’appuyer la prise en soin sur
les quatre concepts centraux ; l’école des besoins de Henderson, modèle permettant
d’identifier et de prendre en soin des besoins perturbés de la personne soignée ainsi que le
modèle de soins de Calgary relatif à l’évaluation de la famille (MCEF).
A son arrivé dans le service, il présentait comme problème infection, douleur, non observance
aux traitements, manque des connaissances, anxiété, hyperthermie.
Aux portes de sa sortie vers le domicile, les problèmes fut levés sauf la douleur qu’il
continuera avec les antalgiques à domicile.
Cette situation précitée selon la démarche de résolution des problèmes nous a permis
d’acquérir comme compétences : de traiter toute activité avec rigueur scientifique en faisant
des recherches documentaires nécessaires pour appuyer notre prise en soin notamment au
moyen des livres et sites internet fiables, d’agir avec humanisme en favorisant l’expression
des sentiments de la famille ; d’accompagner les personnes, les familles dans leurs
expériences de santé en évaluant leur état de santé et en offrant des services et soins de santé
requis par la situation du patient.
REFERENCES
- Darragon, T. (1977). Cahiers de l’infirmière. Paris : Masson.
- Juall, L. (2012). Manuel des diagnostics infirmiers. Europe : Elsevier Masson.
- Mariane, M. (juillet-août 2007). Hématologie : Echanges érythrocytaires chez les
patients drépanocytaires. Volume 13, numéro 4
- OMS. (2011). Drépanocytose. Récupéré sur l’Organisation Mondiale de la Santé :
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- Doenges, M. E., Moorhouse, M.F., & Murr, A. C. (2020). Diagnostics infirmiers:
Interventions et justifications. Québec : Deboeck Supérieur.
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- Pharmaquick. (2020). FEFOL. Pharmaquick. Consulté le 03-03-2023.
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- Vidal. (2022). Gamme de médicaments ibuprofène mylan. Consulté le 06-03-2023.