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Dr Manassé MISENGE (+243) 899969184

RECUEIL DU BIOETHIQUE

1. Pourquoi éthique plutôt que morale dans bioéthique.

Rep : Le terme "éthique" est souvent préféré à "morale" en bioéthique car il


est plus large et plus souple. La bioéthique est un domaine complexe qui
implique la prise en compte de nombreux facteurs différents, tels que les
valeurs culturelles, les croyances religieuses, les considérations juridiques et les
avancées scientifiques et médicales.

L'éthique est une réflexion sur les valeurs et les normes qui guident les
comportements et les décisions dans un contexte donné. Elle est plus souple
que la morale, qui se réfère généralement à un ensemble de règles ou de
principes immuables. L'éthique permet donc une approche plus nuancée et
plus flexible, ce qui est particulièrement important en bioéthique, où il peut y
avoir des conflits entre différentes valeurs et normes.

2. La bioéthique est considérée comme un « produit de culture nord-


américaine ». Y-a-t-il quelques raisons qui expliquent cela ?

Rep : Il est vrai que la bioéthique est souvent considérée comme un produit de
la culture nord-américaine, et cela peut s'expliquer pour plusieurs raisons :

1. L'histoire : La bioéthique a émergé comme un champ de recherche


universitaire dans les années 1960 aux États-Unis, en réponse aux avancées
rapides de la médecine et de la biologie. Les premières institutions de
bioéthique ont été créées aux États-Unis, tels que le Kennedy Institute of Ethics
à l'Université de Georgetown en 1971, et le Hastings Center en 1969. Ces
institutions ont joué un rôle important dans le développement de la bioéthique
en tant que discipline académique.

2. Les États-Unis ont été à l'avant-garde des avancées technologiques dans le


domaine de la biologie et de la médecine, ce qui a contribué à l'émergence de
la bioéthique en tant que champ de recherche.
Par exemple, les progrès de la génétique et de la reproduction assistée ont
suscité des débats éthiques importants aux États-Unis dans les années 1970 et
1980.
3. La diversité culturelle : Les États-Unis sont un pays très diversifié
culturellement, avec des populations provenant de nombreux pays différents.
Cette diversité culturelle a contribué à l'émergence de la bioéthique en tant
que discipline interdisciplinaire, qui intègre des perspectives culturelles
différentes.

3. Vu ses conditions d’émergence aux Etats-Unis et en Europe, la Bioéthique


ne semble pas pouvoir avoir droit de cité en République Démocratique du
Congo en particulier et en Afrique en général. Est-ce votre avis ? Expliquez-
vous.

Rep : Je ne suis pas d'accord avec l'idée que la bioéthique ne pourrait pas avoir
droit de cité en République Démocratique du Congo et en Afrique en général
en raison de ses conditions d'émergence aux États-Unis et en Europe. Bien que
la bioéthique ait émergé en réponse aux défis éthiques posés par les avancées
de la science et de la médecine dans les pays développés, elle est aujourd'hui
un domaine de recherche et de pratique mondial qui est pertinent pour tous
les pays, quel que soit leur niveau de développement.

La bioéthique est une interdisciplinaire qui peut aider à guider les décisions
éthiques dans de nombreux domaines, tels que la médecine, la biologie,
l'environnement, les technologies, etc. Les défis éthiques auxquels sont
confrontés les pays en développement, tels que la RDC, peuvent être différents
de ceux des pays développés, mais ils n'en sont pas moins importants. Par
exemple, la RDC, comme de nombreux pays en développement, est confrontée
à des défis éthiques dans le domaine de la santé, tels que l'accès aux soins, la
qualité des soins, la prévention des maladies, la recherche médicale, etc.

En outre, la bioéthique peut aider à intégrer les perspectives culturelles et les


valeurs locales dans les décisions éthiques. La RDC et l'Afrique en général ont
des cultures riches et diverses, avec des valeurs et des normes éthiques qui leur
sont propres. Il peut aider à intégrer ces perspectives, ce qui peut conduire à
des décisions plus justes et plus équitables.

En conclusion, la bioéthique est un domaine pertinent pour tous les pays, quel
que soit leur niveau de développement.
La RDC et l'Afrique en général peuvent bénéficier de l'application des principes
éthiques de la bioéthique dans de nombreux domaines, en intégrant les
perspectives culturelles et les valeurs locales.

4. Malgré son caractère pluridisciplinaire, la Bioéthique se présente comme


une éthique médicale. Dites ce que vous en pensez.

Rep : Elle est en effet une pluridisciplinaire s’intéressent à l'éthique dans de


nombreux domaines, pas seulement dans le domaine médical. Cependant, il
est vrai que la bioéthique est souvent associée à l'éthique médicale, car c'est
dans ce domaine que les défis sont les plus évidents et les plus urgents.

Le domaine de la médecine pose de nombreux défis, tels que le consentement


des patients, la confidentialité des informations médicales, l'équité dans l'accès
aux soins de santé, la fin de vie, etc.

Cependant, Elle ne se limite pas au domaine médical. Elle s'intéresse également


dans de nombreux autres domaines, tels que la biologie, l'environnement, les
technologies, etc.

Par exemple, la bioéthique peut aider à identifier les défis éthiques dans le
domaine de la biologie, tels que la modification génétique, la conservation de la
biodiversité, etc. Elle peut également aider à identifier les défis éthiques dans
le domaine de l'environnement, tels que le changement climatique, la
pollution, etc.

En résumé, bien quel soit souvent associée à l'éthique médicale, elle est en
réalité pluridisciplinaire s’intéressent à l'éthique dans de nombreux domaines.
La bioéthique peut aider à identifier les enjeux éthiques pertinents dans ces
domaines et à proposer des solutions éthiques.

5. Qu‘avons-nous à faire avec une bioéthique, nous autres médecins qui


avons déjà notre déontologie médicale depuis Hippocrate ?

Rep : Bien que la déontologie médicale soit une partie importante de la


pratique médicale, la bioéthique permet d'élargir la réflexion éthique pour
inclure des questions plus complexes, telles que les dilemmes posés par les
nouvelles technologies médicales, les questions de justice distributive en
matière de soins de santé et les enjeux liés à la recherche sur les êtres humains.
En tant que médecin, vous êtes déjà soumis à des normes éthiques spécifiques
énoncées dans votre déontologie professionnelle. Cependant, la bioéthique
peut vous aider à réfléchir de manière plus approfondie aux dilemmes
complexes qui peuvent survenir dans votre pratique. En intégrant les principes
de la bioéthique dans votre pratique, vous pouvez améliorer la qualité de vos
soins et garantir le respectez des droits de vos patients.

6. Est-ce vrai qu’un bon médecin n’a pas besoin de bioéthique ?

Rep : Non, il n'est pas vrai qu'un bon médecin n'a pas besoin de bioéthique. La
bioéthique est une discipline importante qui permet aux médecins de réfléchir
aux implications éthiques de leur pratique médicale, Un bon médecin prend en
compte les principes éthiques fondamentaux de la pratique médicale, tels que
la bienfaisance, la non-malfaisance, l'autonomie et la justice. Cependant, les
avancées rapides de la science et de la technologie médicales ont créé de
nouveaux dilemmes éthiques qui nécessitent une réflexion approfondie et une
analyse. Elle bi peux aider les médecins à naviguer dans ces situations
complexes et à prendre des décisions éclairées. En fin de compte, la bioéthique
est un outil précieux pour aider les médecins à fournir des soins de qualité et à
respecter les droits de leurs patients.

7. Quelles questions éthiques posent :


a. L’avortement ;
b. le diagnostic prénatal ;
c. le diagnostic préimplantatoire ?
Appréciez les réponses qui sont données.

Rep :
a. L'avortement soulève des questions autour du statut du fœtus et de la vie
humaine. Certains considèrent que la vie commence dès la conception, tandis
que d'autres estiment que le fœtus n'a pas encore acquis le statut de personne
morale et que la décision d'interrompre la grossesse relève du choix de la
femme concernée. Les questions éthiques soulevées par l'avortement incluent
également de savoir si la décision doit être prise par la femme seule ou si elle
doit être prise en consultation avec un professionnel de la santé.

b. Le diagnostic prénatal soulève des questions éthiques autour de la sélection


de traits génétiques chez le fœtus, tels que le sexe, la couleur des yeux ou la
présence de maladies génétiques. Certains craignent que cela puisse conduire à
la discrimination contre les personnes atteintes de maladies génétiques,
tandis que d'autres considèrent que le diagnostic prénatal peut aider les
parents à prendre des décisions sur leur grossesse.

c. Le diagnostic préimplantatoire soulève des questions éthiques similaires à


celles du diagnostic prénatal, mais avec une portée plus grande, car il permet
de sélectionner les embryons qui seront implantés lors d'une fécondation in
vitro. Cela inclus des préoccupations concernant la sélection de traits
génétiques spécifiques et la possibilité de créer des bébés à la carte. Il y a
également des préoccupations quant à l'utilisation du diagnostic
préimplantatoire à des fins de sélection de genre ou de caractéristiques
physiques non médicales.

Les réponses à ces questions varient en fonction des croyances religieuses,


culturelles et personnelles de chaque individu, mais il est important que les
décisions soient prises de manière réfléchie et éthique, en tenant compte de
tous les aspects de l'impact potentiel sur les personnes concernées.

8. Quelles questions éthiques peuvent poser les prélèvements et les greffes


d’organes de tissus et de cellules ?

Rep : Les prélèvements et les greffes d'organes, de tissus et de cellules


soulèvent de nombreuses questions éthiques, notamment :

1. Le consentement : Il est important que les donneurs et les receveurs


donnent leur consentement avant tout prélèvement ou greffe. notamment en
cas de don d'organes post-mortem ou lorsque le donneur est mineur ou
incapable de donner son consentement.

2. La justice dans l'allocation des organes : Le processus d'allocation des


organes doit être juste et transparent. Cela soulève des questions sur la façon
de déterminer qui reçoit un organe et dans quel ordre.

3. Les risques pour les donneurs : Les donneurs doivent être protégés contre
tout risque inutile ou injustifié. Cela soulève des questions sur les risques
potentiels pour les donneurs, tels que les risques chirurgicaux ou les risques de
complications à long terme.
4. Les critères de sélection des donneurs et des receveurs : Les critères de
sélection des donneurs et des receveurs doivent être justes et équitables. Cela
soulève des questions sur la manière de déterminer l'admissibilité à un don
d'organe ou de tissu, ainsi que sur les critères de sélection pour les receveurs.
5. L'utilisation commerciale des organes : Il est important que les organes ne
soient pas utilisés à des fins commerciales ou exploitées de quelque manière
que ce soit. Cela soulève des questions sur la réglementation des
transplantations d'organes et sur la manière de prévenir le trafic d'organes.

En fin de compte, il est important que les prélèvements et les greffes


d'organes, de tissus et de cellules soient effectués de manière éthique, en
respectant les droits et la dignité des donneurs et des receveurs, et en tenant
compte des complexes que soulève cette pratique médicale.

9. De quoi s’agit-il dans le débat sur le statut juridique de L’embryon ? Que


gagne-t-on à y distinguer entre cellules souches totipotentes, cellules
pluripotentes et cellules multipotentes ?

Rep : Le débat sur le statut juridique de l'embryon est un sujet controversé


dans le domaine de la bioéthique, qui concerne la question de savoir à quel
moment un embryon doit être considéré comme ayant des droits équivalents à
ceux d'un être humain adulte. Cette question est souvent liée aux avancées en
matière de recherche sur les cellules souches, qui sont des cellules qui ont la
capacité de se différencier en différents types de cellules dans le corps.

En ce qui concerne les cellules souches, il est important de distinguer entre les
cellules souches totipotentes, pluripotentes et multipotentes. Les cellules
souches totipotentes sont capables de se différencier en tous les types de
cellules nécessaires à la formation d'un organisme complet, y compris les tissus
extra-embryonnaires tels que le placenta. Les cellules souches pluripotentes,
en revanche, peuvent se différencier en tous les types de cellules qui
composent le corps, mais pas en tissus extra-embryonnaires. Les cellules
souches multipotentes, quant à elles, ont la capacité de se différencier en un
nombre limité de types de cellules spécifiques.

La distinction entre ces différents types de cellules souches est importante en


ce qui concerne le débat sur le statut juridique de l'embryon, car cela peut
influencer les opinions sur le moment où l'embryon doit être considéré comme
ayant des droits équivalents à ceux d'un être humain adulte.
Par exemple, certains arguments éthiques se basent sur l'idée que les cellules
souches totipotentes sont plus précieuses que les cellules souches
pluripotentes ou multipotentes, car elles ont le potentiel de donner naissance à
un être humain complet. Cela peut conduire certains à considérer que
l'embryon doit être protégé dès le moment de la fécondation, lorsque toutes
les cellules sont encore totipotentes.

10. Que pensez-vous de l’euthanasie ? Ou peut-on revendiquer le droit de


mourir ?

Rep : Certaines personnes soutiennent que chacun devrait avoir le droit de


mourir dans la dignité en choisissant quand et comment il souhaite mettre fin à
sa vie, tandis que d'autres s'opposent fermement à cette pratique, la
considérant comme un acte immoral et contraire à la valeur de la vie humaine.

En termes généraux, l'euthanasie est le fait de provoquer délibérément la mort


d'une personne qui souffre d'une maladie incurable ou de douleurs
insupportables dans le but de soulager sa souffrance. Il existe plusieurs types
d'euthanasie, tels que l'euthanasie active, où une substance mortelle est
administrée pour provoquer la mort, et l'euthanasie passive, où les soins
médicaux sont retirés ou refusés pour permettre à la maladie de suivre son
cours naturel.

Dans de nombreux pays, l'euthanasie est soit illégale, soit strictement


réglementée. Cependant, dans quelques pays, comme les Pays-Bas, la Belgique,
le Luxembourg, la Suisse et le Canada, l'euthanasie est légale dans certaines
circonstances spécifiques, sous certaines conditions strictes et dans le cadre
d'un processus médical strictement encadré.

L’euthanasie est complexe et comporte de nombreux points de vue différents.


Les partisans de l'euthanasie considèrent que chaque individu a le droit de
choisir comment et quand il veut mourir, tandis que les opposants s'opposent à
la pratique, considérant que cela pourrait conduire à des abus et à la perte de
la valeur de la vie humaine. Quoi qu'il en soit, il est important d'avoir une
conversation ouverte et honnête sur le sujet avec les membres de la famille et
de respecter les choix de chacun en matière de fin à la vie d’un patient.

11 . Quels problèmes éthiques pourraient poser la violation du principe


d’indisponibilité du corps pour autrui ?
Rep : Le principe d'indisponibilité du corps pour autrui est un principe
fondamental en éthique médicale, qui stipule que le corps d'une personne ne
peut pas être utilisé sans son consentement. La violation de ce principe soulève
plusieurs problèmes, notamment :

1. Respect de l'autonomie du patient : Le principe d'indisponibilité du corps


pour autrui est étroitement lié au respect de l'autonomie du patient, qui est un
élément clé de la prise de décision médicale. Si le corps d'une personne est
utilisé sans son consentement, cela érode la capacité du patient à prendre des
décisions éclairées et à contrôler son propre corps.

2. Risque d'abus : Si le principe d'indisponibilité du corps pour autrui est violé,


cela entraîne une violations potentielles de l'autonomie du patient. Cela peut
également conduire à des abus, tels que l'utilisation du corps d'une personne
sans son consentement pour des expériences médicales, des pratiques non
éthiques ou même des activités criminelles.

3. Dignité humaine : Le corps humain est considéré comme ayant une valeur
intrinsèque et en tant que tel, il doit être traité avec respect et dignité. Si le
principe d'indisponibilité du corps pour autrui est violé, cela peut entraîner une
perte de dignité pour le patient et une violation de son intégrité physique.

4. Confidentialité : Le principe d'indisponibilité du corps pour autrui est


également lié à la confidentialité médicale. Si le corps d'une personne est
utilisé sans son consentement, cela peut entraîner une violation de sa vie
privée et de ses informations médicales.

12 . A quoi servent les tests génétiques ? A quelles questions éthiques


conduisent-ils ?

Rep : Les tests génétiques sont utilisés pour identifier des anomalies ou des
variations dans le code génétique d'une personne. Ils sont utilisés pour diverses
raisons, notamment pour diagnostiquer des maladies génétiques, évaluer le
risque de développer une maladie, aider à choisir les traitements les plus
appropriés et prédire les risques de transmission d'une maladie génétique à la
descendance.

Cependant, les tests génétiques soulèvent également des questions éthiques


importantes. Voici quelques exemples :
1. Confidentialité et protection de la vie privée : Les tests génétiques révèlent
des informations très personnelles sur un individu, telles que des informations
sur les maladies, les caractéristiques physiques et les prédispositions à
certaines maladies. Il est essentiel de protéger ces informations contre les abus
et les utilisations non autorisées.

2. Discrimination : Les résultats des tests génétiques peuvent être utilisés pour
discriminer les individus dans des domaines tels que l'emploi, l'assurance
maladie ou l'assurance-vie, en raison de leur risque présumé de développer
une maladie.

4. Justice distributive : Les tests génétiques peuvent être coûteux et ne sont


pas toujours disponibles pour tout le monde, ce qui soulève des questions de
justice distributive. Il est important que les tests génétiques soient accessibles à
tous, indépendamment de leur situation économique ou sociale.

5. Stigmatisation : Les résultats des tests génétiques peuvent entraîner une


stigmatisation sociale, en particulier pour les personnes atteintes de maladies
génétiques. Il est important de respecter la dignité de ces personnes et de
travailler à réduire la stigmatisation associée à ces maladies.

13 . Que pensez de la maternité pour autrui ?

Rep : La maternité pour autrui (ou GPA : gestation pour autrui) est une
pratique où une femme porte et donne naissance à un enfant pour le compte
d'un couple ou d'une personne qui ne peut pas avoir d'enfant.
La GPA peut offrir une chance à des couples stériles ou à des personnes
célibataires d'avoir un enfant biologique et de fonder une famille. Pour ces
personnes, la GPA peut représenter une solution viable et souhaitable. D'autre
part, d'autres s'opposent à la GPA en raison des préoccupations éthiques et des
risques qu'elle soulève.

Voici quelques-unes de ces préoccupations :

1. Exploitation : La GPA implique souvent le paiement d'une compensation


financière à la mère porteuse pour son temps, sa peine et les risques encourus.
Certains craignent que cela ne conduise à une exploitation des femmes, en
particulier des femmes pauvres ou vulnérables.
2. Dignité humaine : La GPA peut être considérée comme une utilisation du
corps de la mère porteuse à des fins de procréation, ce qui peut faire perdre la
dignité humaine et de respect pour le corps de la femme.

3. Droits de l'enfant : Certains craignent que la GPA mette en danger les droits
de l'enfant à l'identité et à la filiation. Il peut être difficile pour un enfant né
d'une GPA de comprendre sa filiation et son identité, en particulier si la mère
porteuse est impliquée dans sa vie.

4. Conséquences psychologiques : La GPA peut avoir des conséquences


psychologiques pour tous les membres impliqués, y compris les parents
d'intention, la mère porteuse et l'enfant. Il est important de tenir compte de
ces conséquences potentielles lors de la prise de décision.

14 . Qu’est-ce que le principlisme ?

Rep : Le principlisme est une approche éthique en médecine qui se base sur
quatre principes fondamentaux : l'autonomie, la bienfaisance, la non-
malfaisance et la justice. Cette approche a été développée dans les années
1970 par Tom Beauchamp et James Childress dans leur ouvrage "Principles of
Biomedical Ethics".

Le principlisme est devenu une approche éthique importante dans de


nombreux domaines de la médecine, y compris la recherche clinique, la prise
de décision et la bioéthique en général.

15 . La bioéthique a-t-elle affaire avec le droit ?

Rep : Oui, la bioéthique et le droit sont étroitement liés, car les questions
éthiques soulevées par les progrès de la science et de la technologie dans le
domaine de la santé ont un impact sur les lois et les réglementations qui
régissent ces domaines.

Le droit est un outil important pour encadrer les pratiques en matière de santé
et pour protéger les droits et les intérêts des individus impliqués dans ces
pratiques, en se basant sur des principes éthiques tels que le respect de la
dignité humaine, l'autonomie, la bienfaisance, la non-malfaisance et la justice.
Les avancées en matière de médecine laisse des questions éthiques complexes
qui nécessitent une réflexion approfondie sur les implications juridiques de ces
avancées.
Par exemple, des questions telles que l'utilisation de données génétiques à des
fins de recherche, le consentement des patients, la protection de la vie privée,
l'accès aux soins de santé, la réglementation des essais cliniques, l'intelligence
artificielle en médecine et la responsabilité médicale sont autant de sujets qui
nécessitent une interaction entre la bioéthique et le droit.

16 . Quel rôle joue l’histoire de la bioéthique le code de Nuremberg ?

Rep : Il joue un grand rôle historique étant donné que le code de Nuremberg
été le premier document à énoncer des principes éthiques pour la recherche
sur les êtres humains. Ce code a été élaboré en 1947 par un tribunal militaire
international lors du procès des médecins de Nuremberg, qui avaient mené des
expériences médicales sur des prisonniers des camps de concentration nazis
pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le code de Nuremberg a été suivi par d'autres documents importants dans


l'histoire de la bioéthique, tels que la Déclaration d'Helsinki de l'Association
médicale mondiale en 1964, qui a énoncé des principes similaires et a été
régulièrement révisée depuis lors pour répondre aux nouveaux enjeux éthiques
de la recherche sur les êtres humains.
17 . Sommes-nous déterminés par notre code génétique ?

Rep : Notre code génétique, c'est-à-dire notre ADN, a une influence sur notre
développement, notre apparence physique, notre prédisposition à certaines
maladies et peut influencer certaines de nos caractéristiques
comportementales. Cependant, cela ne signifie pas que nous sommes
complètement déterminés par notre code génétique c’est-à-dire NON.

En effet, notre environnement, nos expériences et nos choix de vie ont


également une influence importante sur notre développement et notre
comportement. Par exemple, deux personnes ayant une prédisposition
génétique à l'obésité ne vont pas nécessairement développer cette condition si
l'une d'elles adopte un mode de vie sain et l'autre non.
En fin de compte, notre code génétique joue un rôle important dans notre
développement et notre comportement, mais il ne nous détermine pas
entièrement. Nous avons une certaine marge de manœuvre pour influencer
notre propre développement et notre comportement, en fonction de nos choix
de vie et de notre environnement.

18 . Le vivant est-il brevetable?

Rep : La question de savoir si le vivant peut être breveté est complexe et fait
l'objet de débats éthiques et juridiques depuis de nombreuses années. En
général, les brevets sont accordés pour des inventions qui sont nouvelles,
inventives et susceptibles d'applications industrielles. Cela peut inclure des
inventions impliquant des organismes vivants, tels que des plantes, des
animaux ou des micro-organismes.

Dans certains cas, des brevets ont été accordés pour des organismes vivants ou
leurs parties, tels que des séquences génétiques ou des techniques de
modification génétique. Cependant, cela a suscité des préoccupations éthiques
quant à la propriété de la vie et à l'exploitation commerciale des ressources
biologiques.

Dans de nombreux pays, des lois ont été mises en place pour réglementer la
brevetabilité du vivant et pour protéger les intérêts des agriculteurs, des
communautés autochtones et de l'environnement.
Par exemple, la Convention sur la diversité biologique des Nations unies stipule
que les États ont le droit de réglementer l'accès aux ressources génétiques et
de partager les avantages découlant de leur utilisation équitablement.

19 . Faut-il continuer à interdire le clonage ?

Rep : Le clonage est une technique qui permet de produire des organismes
génétiquement identiques à partir d'une cellule ou d'un tissu d'un organisme
existant.

D'un point de vue éthique, le clonage préoccupe quant à la dignité humaine, à


la propriété de la vie, à l'exploitation de la technologie et à l'autonomie
individuelle. Le clonage humain soulève également des préoccupations quant
aux risques pour la santé et à l'utilisation abusive de la technologie à des fins de
reproduction.
D'un point de vue social, le clonage peut avoir des conséquences sur la
diversité génétique et l'équilibre écologique. Il peut également avoir des
implications économiques importantes, notamment en ce qui concerne la
propriété intellectuelle et la concurrence commerciale.

D'un point de vue scientifique, le clonage soulève des préoccupations quant à


la sécurité et à la fiabilité de la technologie, ainsi qu'aux implications pour la
recherche et le développement scientifiques.

En raison de ces préoccupations, de nombreux pays ont interdit le clonage


humain et certains ont également interdit le clonage animal à des fins de
reproduction. Bien que la recherche sur le clonage continue, de nombreuses
organisations scientifiques et éthiques ont appelé à une réglementation et à
une surveillance étroites du clonage.

20 . Dans quels domaines pouvez-vous envisager un apport positif de la


médecine traditionnelle sur la médecine moderne ?

Rep : La médecine traditionnelle peut apporter une contribution positive à la


médecine moderne dans plusieurs domaines, notamment :

1. La prévention des maladies : La médecine traditionnelle propose souvent


des méthodes de prévention des maladies qui peuvent être complémentaires
aux approches modernes. Par exemple, les pratiques de santé préventive
basées sur la nutrition, l'exercice et la gestion du stress sont souvent
recommandées dans la médecine traditionnelle.

2. Le traitement des maladies chroniques : La médecine traditionnelle peut


offrir des approches complémentaires pour le traitement des maladies
chroniques telles que l'arthrite, le diabète, l'hypertension artérielle, etc. Les
thérapies traditionnelles telles que l'acupuncture, la phytothérapie et
l'ayurveda ont été utilisées avec succès pour traiter ces maladies.

3. La santé mentale : Les approches de la médecine traditionnelle pour la santé


mentale, telles que la méditation, le yoga et la thérapie par les plantes,
peuvent compléter les traitements modernes pour l'anxiété, la dépression et
d'autres troubles mentaux.
4. La gestion de la douleur : La médecine traditionnelle peut offrir des
approches alternatives pour soulager la douleur chronique, telles que
l'acupuncture et la thérapie manuelle.

Cependant, il est important de noter que l'utilisation de la médecine


traditionnelle doit être entreprise avec prudence, car certaines pratiques
peuvent avoir des effets secondaires indésirables ou interagir avec des
médicaments modernes. Il est donc important de consulter un professionnel
de la santé qualifié avant d'essayer tout traitement ou thérapie de médecine
traditionnelle.

21 . Entre médecine et religion, peut-il y avoir quelque rapport ?

Rep : Il peut y avoir des liens entre la médecine et la religion, bien qu'ils soient
souvent distincts l'un de l'autre. La médecine est une discipline scientifique qui
se concentre sur la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies
physiques et mentales, tandis que la religion est une pratique spirituelle qui
peut inclure des croyances sur la santé et la guérison. Dans certaines cultures,
la religion et la médecine sont étroitement liées.
Par exemple, la médecine traditionnelle chinoise et l'ayurveda indien
intègrent souvent des croyances religieuses et spirituelles dans leur approche
de la santé. Dans d'autres cultures, des pratiques religieuses telles que la
prière, le jeûne et le rituel peuvent être utilisées pour aider à guérir ou à
soulager la souffrance.

Cependant, il est important de noter que la médecine moderne est fondée sur
des données scientifiques et des preuves cliniques, indépendamment de toute
croyance religieuse ou spirituelle. Les traitements médicaux doivent être
fondés sur des preuves et être administrés dans le cadre d'une pratique
médicale professionnelle et éthique.

La médecine peuvent coexister sans être en conflit, mais il est important de


maintenir une séparation claire entre les deux et de ne pas compromettre la
qualité des soins de santé en se fondant sur des croyances religieuses plutôt
que sur des preuves scientifiques.
22 . Indiquez clairement les étapes qui ont conduit à la Déclaration
d’Helsinki ?

Rep : La Déclaration d'Helsinki est un document qui énonce les principes


éthiques pour la recherche médicale impliquant des êtres humains. Voici les
étapes clés qui ont conduit à sa création :

1. Les expériences médicales des nazies : Après la Seconde Guerre mondiale,


les expériences médicales brutales menées par les nazis ont suscité une
préoccupation internationale concernant les abus éthiques en matière de
recherche médicale.

2. Le procès de Nuremberg : En 1947, les États-Unis ont organisé un procès


pour juger les médecins nazis accusés de crimes contre l'humanité. Les juges
ont décidé que les expériences médicales menées par les nazis étaient des
violations flagrantes des droits de l'homme et ont énoncé un code de conduite
éthique pour la recherche médicale.

3. La création du Conseil de l'Europe : En 1949, le Conseil de l'Europe a été


créé pour promouvoir la coopération et les valeurs européennes communes.
En 1950, il a adopté la Convention européenne des droits de l'homme, qui
stipulait que toute recherche médicale impliquant des êtres humains devait
être effectuée conformément à des principes éthiques stricts.

4. L'Assemblée générale de l'Association médicale mondiale : En 1964,


l'Assemblée générale de l'Association médicale mondiale a adopté la
Déclaration d'Helsinki, qui énonce les principes éthiques pour la recherche
médicale impliquant des êtres humains. La déclaration a été révisée plusieurs
fois depuis lors pour refléter les avancées dans la recherche médicale et les
préoccupations éthiques émergentes.

La Déclaration d'Helsinki est maintenant largement considérée comme le


document éthique international clé pour la recherche médicale impliquant des
êtres humains.
23 Le professeur BARNARD déclarait : « limiter l’application de la technologie
médicale […] signifierait réduire les possibilités d’aider les patients dans le
futur ». Qu’en pensez-vous ?

Rep : La déclaration du professeur Barnard suggère que la technologie


médicale est essentielle pour améliorer les soins de santé et aider les patients
dans le futur. Bien que cela puisse être vrai dans certains cas, il est important
de noter que la technologie médicale ne doit pas être utilisée à tout prix, sans
considération pour les coûts et les avantages, ou sans tenir compte des
préoccupations éthiques.

La technologie médicale peut certainement offrir de nombreux avantages, tels


que des diagnostics plus précis, des traitements plus efficaces et des
interventions moins invasives. Cependant, elle peut également être coûteuse,
complexe et difficile à utiliser pour certains patients. De plus, l'utilisation de la
technologie médicale soulève des préoccupations éthiques importantes, telles
que la protection de la vie privée des patients et la garantie que les données
médicales sont utilisées de manière responsable.

Il est important d'évaluer les avantages et les inconvénients de chaque


technologie médicale avant de l'utiliser, et de s'assurer que son utilisation est
justifiée sur le plan éthique et médical. Limiter l'application de la technologie
médicale dans certains cas peut être justifié si cela permet de réduire les coûts,
d'améliorer la sécurité des patients ou de répondre à des préoccupations
éthiques légitimes.

24 . Deux approches philosophiques sous-tendent la bioéthique. Parlez-en


brièvement.

Rep : Les deux approches philosophiques sous-tendant la bioéthique sont


l'éthique déontologique et l'éthique conséquentialiste.

1. L'éthique déontologique : Cette approche repose sur l'idée que certaines


actions sont intrinsèquement bonnes ou mauvaises, indépendamment des
conséquences qu'elles peuvent avoir. Elle se concentre sur les devoirs et les
obligations morales, et affirme que les décisions éthiques doivent être prises en
fonction de principes universels et de normes morales. Par exemple, le principe
de non-malfaisance (ne pas nuire) et le principe d'autonomie (respecter la
liberté et la dignité humaines) sont des principes déontologiques clés en
bioéthique.
2. L'éthique conséquentialiste : Cette approche repose sur l'idée que les
conséquences d'une action sont ce qui détermine sa valeur éthique. Elle se
concentre sur le résultat final d'une action plutôt que sur les principes ou les
devoirs moraux. Les théories conséquentialistes les plus courantes sont
l'utilitarisme et le conséquentialisme de la vertu. L'utilitarisme considère que
l'action la plus morale est celle qui maximise le bien-être général, tandis que le
conséquentialisme de la vertu considère que l'action la plus morale est celle qui
reflète les qualités morales vertueuses d'un individu.

Ces deux approches éthiques peuvent avoir des implications différentes pour la
prise de décision en bioéthique. Par exemple, un déontologiste pourrait
s'opposer à l'utilisation de la thérapie génétique, car cela pourrait être
considéré comme une violation du principe de non-malfaisance, tandis qu'un
conséquentialiste pourrait soutenir que la thérapie génétique est justifiée si
elle peut améliorer la qualité de vie des patients.

25 .Vous avez été nombreux à stigmatiser la situation liée au refus de la


transfusion motivé par les convictions religieuses. Quelle attitude
conviendrait-il d’adopter ?

Rep : En tant que professionnels de la santé, il est important de respecter les


convictions religieuses du patient tout en veillant à sa santé et à sa sécurité.

Dans un premier temps, il est important de discuter avec le patient et sa famille


pour comprendre leurs convictions religieuses et leurs préoccupations. Il est
également important d'expliquer clairement les risques et les avantages des
options de traitement de la transfusion sanguine.

Dans certains cas, il peut être possible de trouver des alternatives à la


transfusion sanguine qui respectent les convictions religieuses, l'utilisation de
substituts sanguins ou l'administration de médicaments pour stimuler la
production de globules rouges.
26 .Quels sont les ingrédients qui ont présidé à la naissance de la bioéthique
dans le creuset américain ?

Rep : La bioéthique est née aux États-Unis dans les années 1960 et 1970 avec
l'émergence de nouvelles technologies médicales, comme les transplantations
d'organes et les traitements de fertilité, qui ont soulevé de nouvelles questions
éthiques.

Plusieurs facteurs ont contribué à la naissance de la bioéthique dans le creuset


américain, notamment :

1. Les scandales médicaux : Les années qui ont précédé l'émergence de la


bioéthique ont été marquées par plusieurs scandales médicaux, tels que
l'étude de Tuskegee sur la syphilis, qui ont révélé des violations éthiques
flagrantes dans la recherche médicale.

2. Le mouvement des droits civiques : Le mouvement des droits civiques de


année 1960 a également contribué à sa naissance en mettant en avant des
questions de justice sociale et d'égalité dans le domaine de la santé.
3. La montée du militantisme : La montée du militantisme dans les années
1960 a également joué un rôle important dans la naissance de la bioéthique.
Les militants ont commencé à exiger plus de participation des patients dans les
décisions médicales, ainsi qu'une plus grande transparence et responsabilité de
la part des professionnels de la santé.

4. Les avancées technologiques : Les avancées technologiques du XXe siècle


ont permis des progrès significatifs dans le domaine de la médecine, en ce qui
concerne les transplantations d'organes, les traitements de fertilité et la fin de
vie.

5. Les débats sur l'avortement : Les débats sur l'avortement dans les années
1970 ont également contribué à la naissance de la bioéthique en soulevant des
questions éthiques sur le début et la fin de la vie.

Ces différents facteurs ont conduit à la création de comités d'éthique dans les
hôpitaux américains et à l'émergence de la bioéthique en tant que domaine
d'étude et de recherche.
27 . En quoi l’environnement se rattache-t-il à la bioéthique ?

Rep : L'environnement est un domaine qui se rattache à la bioéthique, car il est


liées à la responsabilité humaine envers la nature et les autres êtres vivants.

Les questions liées à l'environnement comprennent notamment :

1. La responsabilité envers les autres êtres vivants : Les êtres humains ont une
responsabilité envers les autres êtres vivants sur la planète, et doivent prendre
en compte les conséquences de leurs actions sur les écosystèmes et les espèces
animales et végétales.

2. L'impact des activités humaines sur l'environnement : Les activités


humaines, telles que l'exploitation des ressources naturelles, la pollution, le
changement climatique et la déforestation, ont un impact important sur
l'environnement et soulèvent des questions éthiques sur la manière dont les
êtres humains devraient gérer les ressources naturelles de la planète.

3. La justice environnementale : Les questions environnementales fait


également preuve de justice sociale, car les effets négatifs de l'impact
environnemental sont souvent ressentis de manière disproportionnée par les
populations les plus vulnérables.

4. Les technologies de l'environnement : Les technologies de l'environnement,


telles que les énergies renouvelables, la gestion des déchets et la conservation
des espèces, soulèvent également des questions éthiques sur la manière dont
ces technologies devraient être utilisées et réglementées.

En effet, l'environnement est un domaine qui se rattache à la bioéthique car il


est important que la responsabilité humaine envers la nature et les autres êtres
vivants, ainsi que sur la manière dont les êtres humains doivent gérer les
ressources naturelles de la planète de manière juste et durable.

Intelligence artificielle (IA)


Dr Manassé MISENGE (+243) 899969184

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