Vous êtes sur la page 1sur 108

COURS DE BIOETHYQUE ET

DEONTOLOGIE
MEDICALE

Pr Dr Dieudonné NGWEJ
PLAN DU COURS
 DESCRIPTIF DU COURS
 DEVENIR UN MEDECIN
 INTRODUCTION (DEFINITIONS, )
 LES TEXTES LEGAUX REGISSANT LA
PROFESSION MEDICALE
 ATTRIBUTIONS ET CAPACITES
JURIDIQUES ( Art. 1,2,3,4)
 CONDITIONS D‟INSCRIPTION AU
T.O ( Art. 7,8,9)
Dr Dieudonné NGWEJ 2
PLAN(Suite I)
 DISCIPLINE (Art.11,20,21 et 27)
 COPROM (Art. 31,32 et 33)
 SANCTIONS PENALES ( Art.53)
 LES REGLES DE DEONTOLOGIE MED:
1. DEVOIRS GENERAUX DES MDCINS
(Art. 1,2,3,4,5,9,11,12,13 et 14)
2. DEVOIRS ENVERS LES MALADES
(Art.18,19,20,22,23,25,26,30,31,32
et 33)
Dr Dieudonné NGWEJ 3
PLAN (Suite II)
3. SECRET PROFESSIONNEL (Art. 40,41,42 et
43)
4. DEVOIRS DE CONFRATERNITE(Art. 44,45 et
47)
5. DEVOIRS ENVERS LES MEMBRES DES
PROFESSIONS PARAMDCLES
6. CONCLUSION
7. ANNEXE: LE TESTAMENT ET LE SERMENT
D‟HYPPOCRATE ET DROITS DU MEDECIN EN
RDC (STATUT SPECIFIQUE)
Dr Dieudonné NGWEJ 4
I. DESCRIPTIF DU COURS
 ATTENTES 2019:
 Connaitre les droits et devoir de médecins
dans la société
 La gestion du secret professionnel
 Connaissance des règles régissant la
profession médicale
 Définition de bioéthique et déontologie
médicale
 Comment gérer les institutions médicales
 Comportements adéquats d‟un médecin
dans la societe
Dr Dieudonné NGWEJ 5
I. DESCRIPTIF DU COURS
 ATTENTES 2019:
 Comportements adéquats d‟un médecin
dans la société
 Les règles de la confraternité
 Les vertus morales d‟un médecin
 Comportement d‟un médecin face a une
agression
 Le régime disciplinaire d‟un médecin
 Liens entre les domaines juridiques et
médicaux

Dr Dieudonné NGWEJ 6
I. DESCRIPTIF DU COURS
 OBJECTIFS DU COURS: a la fin du
cours l‟apprenant doit:
 Comprendre l’Ethique médicale
 Intérioriser les Règles de la
Déontologie Médicale
 Avoir un comportement digne
vis-à-vis de sa société

Dr Dieudonné NGWEJ 7
I. DESCRIPTIF DU COURS
 METHODOLOGIE:
 Exposés
 Interaction de l‟auditoire
 Discussion en groupe (Ateliers)
 T.P

Dr Dieudonné NGWEJ 8
I. DESCRIPTIF DU COURS
 LIGNES DE CONDUITE:
 Présence et Heure d‟ arrivée:
 la présence n‟est pas obligatoire
mais les listes de présence sont
obligatoires
 Tous les étudiants sont tenus d‟
être dans l‟auditoire jusqu’a
12min de l’heure prévue du
cours avant l‟entrée de l‟enseignant
Dr Dieudonné NGWEJ 9
I. DESCRIPTIF DU COURS
 Tenue vestimentaire correcte :
 Homme: Veste et/ou chemise avec cravate,
chemise bien enfilée dans son pantalon, bien
coiffé, bien rasé, bien parfumé…
 Femme: Pagne ou ensemble bien fait; éviter
les extravagances, bien parfumée…
 Parole:
 Elle est sollicitée auprès de l‟Enseignant
 Eviter les interventions parallèles
 Les téléphones des apprenants sont
fermés pendant le cours
Dr Dieudonné NGWEJ 10
I. DESCRIPTIF DU COURS
 INFORMATIONS ADDITIONNELLES:
 Dr Dieudonne Pablo NGWEJ TSHIKWEJ
 Agrégé en Médecine, Pédiatre, Certifié en
Médecine de Sport, O.P.J a compétences
limitées, Dignitaire d‟Etat
 Professeur
 Président du COPROM
 dieudongwej@hotmail.com
 +243.997027889
Dr Dieudonné NGWEJ 11
T.P No 1
1) Quelle différence faites vous entre
UN DOCTEUR et UN MEDECIN ( 5
lignes)?
2) Donnez Cinq caractéristiques d‟un
BON MEDECIN ?

15 Minutes

Dr Dieudonné NGWEJ 12
II. DEVENIR UN MEDECIN

Dr Dieudonné NGWEJ 13
TRAVAIL INDIVIDUEL: Motivations
pour être médecin

 Nom et Prénom
 Sexe
 Humanités suivies
 A quel âge avez-vous envisagé cette
profession?
 Quelles ont été vos motivations ou facteurs
incitateurs?
 Avez-vous un(e) model(e) dans la
profession
 Quelle spécialité aimez-vous?
Dr Dieudonné NGWEJ 14
II. DEVENIR UN MEDECIN

Dr Dieudonné NGWEJ 15
II. DEVENIR UN MEDECIN

Dr Dieudonné NGWEJ 16
II. DEVENIR UN MEDECIN

Dr Dieudonné NGWEJ 17
II. DEVENIR UN MEDECIN

Dr Dieudonné NGWEJ 18
II. DEVENIR UN MEDECIN

Dr Dieudonné NGWEJ 19
II. DEVENIR UN MEDECIN

Dr Dieudonné NGWEJ 20
II. DEVENIR UN MEDECIN

Dr Dieudonné NGWEJ 21
III. DEFINITIONS (INTRODUCTION)

1. Ethique
 Etymologiquement, du grec ethikos qui signifie
« moral », est la science de la morale et des mœurs.
C'est une discipline philosophique qui réfléchit sur les
finalités, sur les valeurs de l'existence, sur la notion de
"bien" ou sur des questions de mœurs ou de morale.
 Peut également être définie comme une réflexion sur
les comportements à adopter pour rendre le monde
humainement habitable.
 Elle s'attache aux valeurs et se détermine de manière
relative dans le temps et dans l'espace, en fonction de
la communauté humaine à laquelle elle s'intéresse

Dr Dieudonné NGWEJ 22
2. Morale
 Est un ensemble de règles ou de lois
ayant un caractère universel,
irréductible, voire éternel.
 Dans toute sa mesure, à l‟origine , elle a
été synonyme de l‟Ethique

Dr Dieudonné NGWEJ 23
 Pour les 2, il s'agit des mœurs, des règles et
des justifications de comportements
demandés aux hommes vis-à-vis d'eux-mêmes et
de leurs proches, en particulier de leur famille,
vis-à-vis de la société et vis-à-vis de « Dieu »,
s'ils sont croyants. Dans le vocabulaire
philosophique, la morale dit les règles de
comportements d'un groupe humain, tandis que
l'éthique est la recherche de valeurs universelles.
Actuellement, le sens des deux mots diverge
nettement.

Dr Dieudonné NGWEJ 24
3. La Bioéthique:

 Est la science des mœurs et de la morale,


considérée comme un ensemble de règles de
bonne conduite médicale.
 Cet ensemble de règles de conduite des
professionnels de la santé, vis-à-vis de leurs
patients, et des professionnels entre eux,
participe à la fois de la déontologie (qui est
l'ensemble des règles internes à une
profession), de la science, et de la morale.

Dr Dieudonné NGWEJ 25
 L'éthique médicale est en relation directe
avec la bioéthique qui représente
l'ensemble des règles citées ci-dessus,
s'appliquant à tous les domaines des
sciences de la vie.
 L'éthique médicale à travers la bioéthique,
concerne les règles morales qui protègent
le malade d'une éventuelle dérive qui
pourrait être le fruit de l'évolution des
sciences de la vie.

Dr Dieudonné NGWEJ 26
 La notion d'éthique médicale fait intervenir
également les règles scientifiques qui
imposent au corps médical dans son ensemble
(y compris le corps paramédical, avec les
infirmières, les kinésithérapeutes,
les podologues, les orthophonistes), de vérifier
que leurs attitudes médicales dans l'ensemble,
et plus spécifiquement leurs soins, sont en
adéquation avec des données scientifiques
rigoureusement vérifiées.

Dr Dieudonné NGWEJ 27
En 1992, création du Comité directeur pour
la bioéthique du Conseil de l'Europe (C.D.B.I.). Ce comité
est constitué d'experts, et comprend des médecins, des
philosophes, des juristes, des chercheurs, et des membres de
l'Assemblée parlementaire. La convention européenne
de bioéthique, est destinée à “protéger l'être humain dans
son identité et sa dignité”.
Les Statuts de cette convention stipulent p.ex:
 Les articles 3 et 4 que toute intervention ou recherche
médicale, ne peut s'effectuer que dans un cadre
professionnel et législatif clairement défini, tout
individu devant par ailleurs, bénéficier d'un accès
équitable aux soins de santé réclamés par son état.

Dr Dieudonné NGWEJ 28
 Les articles 5 à 9 concernent le problème du
consentement libre et éclairé du patient au
sujet d'une expérience. Il pourra être retiré à
tout moment par la personne concernée..
 L'article 10 précise que « le corps humain et
ses parties ne doivent pas être, en tant que
tels, source de profits ». D'après cet article,
chaque individu a le droit au respect de sa vie
privée dans le domaine de la santé, et celui de
connaître toute information sur la santé. Il a
également le droit de ne pas être informé sur son
état de santé.
Dr Dieudonné NGWEJ 29
4. DEONTOLOGIE:

 Etymologie : de l'anglais deontology,


venant du grec deon, ce qu'il faut faire,
devoir, et de logos, science, discours,
parole.
 La déontologie est l'ensemble des règles
ou des devoirs régissant la conduite à
tenir pour les membres d'une profession ou
pour les individus chargés d'une fonction
dans la, les rapports entre ceux-ci et leurs
clients ou le public société
Dr Dieudonné NGWEJ 30
 Qu'elle soit imposée ou non par la loi, la
déontologie constitue la morale d'une
profession. C'est le cas par exemple pour
les professions médicales (serment
d'Hippocrate), les journalistes (Charte de
Munich), les avocats…
 L'éthique déontologique est une théorie
philosophique selon laquelle chaque action
humaine doit être appréciée selon sa
conformité ou non à certains devoirs

Dr Dieudonné NGWEJ 31
 Un code de déontologie régit un mode d'exercice
d'une profession (déontologie professionnelle) ou
d'une activité en vue du respect d'une éthique.
C'est un ensemble de droits et devoirs qui régissent
une profession, la conduite de ceux qui l'exercent,
les rapports entre ceux-ci et leurs clients ou le
public.
 Les devoirs moraux et les droits dans l'exercice de
la profession médicale, constituent la déontologie.
Celle-ci, élaborée dès le Vème siècle av. J.-C.,
entre autres à partir du serment d'Hippocrate,
fait appel à la générosité, et au désintéressement,
ainsi qu'au secret médical.
Dr Dieudonné NGWEJ 32
5. DROITS
 Faculté de faire quelque chose, d'en
jouir, d'en disposer, d'y prétendre, de
l'exiger, soit que cette faculté résulte
naturellement des rapports qui
s'établissent entre les personnes, soit
qu'on la tienne seulement du pacte
social, des lois positives, des conventions
particulières. Les droits de l'homme en
société. Droit naturel. Droit positif.

Dr Dieudonné NGWEJ 33
Les Droits sont commués dans le
Testament d‟Hippocrate , p.ex :
 C’est une recommandation pour le
médecin d’avoir bon visage et juste
embonpoint, selon son tempérament.
Car d’un médecin mal portant, on pense
d’ordinaire qu’il ne saura pas non plus bien
soigner les autres
 Il faut ensuite qu’il soit net sur sa
personne, bien vêtu, et qu’il use des
parfums agréables et dont l’odeur n’ait
rien de suspect. Car tout cela dispose le
malade en sa faveur.
 Dr Dieudonné NGWEJ 34
 Le médecin sage doit aussi, quant au
moral, observer ce qui suit : d’abord
savoir se taire, puis régler sa vie, car
cela est très important pour la réputation
 Il faut qu’il ait le caractère d’un parfait
honnête homme, et qu’avec cela il soit
à la fois grave et bienveillant. Car l’excès
d’empressement même à rendre service le
fera moins respecter. Qu’il observe ce qu’il
peut se permettre. Car les mêmes offices
rendus rarement aux mêmes personnes
suffisent à les contenter.
Dr Dieudonné NGWEJ 35
 Quant à sa tenue, elle sera celle d’un
homme réfléchi, sans morgue.
Autrement il paraît arrogant et dur
 Qu’il soit honnête dans toutes ses
relations, car l’honnêteté lui est souvent
d’un grand secours ; les malades se livrent
au medecin sans réserve ; à toutes heures,
il voit des femmes, des jeunes filles ; des
objets de plus grand prix ; il faut donc
partout rester maître de lui-même.

Dr Dieudonné NGWEJ 36
 Certains « Droits » sont retrouvés dans les textes légaux du
pays:
1. Dans la constitution (concernés: le médecin et le malade)
 Article 16
 La personne humaine est sacrée. L'Etat a
l'obligation de la respecter et de la protéger.
 Toute personne a droit à la vie, à l'intégrité
physique…
 Article 22
 Toute personne a droit à la liberté de pensée, de
conscience et de religion…
 Article 47
 Le droit à la santé et à la sécurité alimentaire est
garanti. La loi fixe les principes fondamentaux et les
règles d'organisation de la santé publique et de la
sécurité alimentaire.
Dr Dieudonné NGWEJ 37
2. Dans le Statut spécifique du médecin

 Article 26 :
 La rémunération est mensuelle et tient compte de
la catégorie de la fonction et de la nomenclature
des grades conformément à l‟annexe III au présent
Décret et de l‟environnement dans lequel les
médecins travaillent.
 Elle comprend les rubriques suivantes :
 - le traitement de base ;
 - les indemnités et primes ;
 - les avantages sociaux.
Dr Dieudonné NGWEJ 38
 Article 28 :
 Entrent en ligne de compte de l‟octroi des
allocations familiales en faveur du médecin
des services publics de l‟Etat : .
1. l‟épouse légalement reconnue selon le Code de
la Famille en vigueur ;
2. les enfants nés dans le mariage et ceux
nés hors mariage mais reconnus ou
affiliés par le père ;
3. les enfants adoptifs ;
4. les enfants sous tutelle
Dr Dieudonné NGWEJ 39
 Article 45 :
 L‟Etat met à la disposition des médecins toutes
les ressources nécessaires à l’exercice
professionnel normal, conformément aux
dispositions de l‟Ordonnance n° 70/158 du 30
avril 1970 déterminant les règles de déontologie
médicale et le Code de déontologie médicale.
 Le médecin bénéficie, au moment de son
recrutement, d‟une indemnité d‟équipement…

Dr Dieudonné NGWEJ 40
6. DEVOIRS:
 Être obligé à quelque chose par la
morale, par la loi, par sa condition, par
l'honneur, par la bienséance, etc.
 Il signifie en outre Être redevable à, tenir
de…
 Ce à quoi on est obligé par la raison, par la
morale, par la loi, par sa condition, par la
bienséance, etc

Dr Dieudonné NGWEJ 41
« Un Médecin se doit à tous les malades qu'il soigne »
(NGWEJ)

Les Devoirs sont résumés dans le Serment d‟Hippocrate,


p.ex:
 Je garderai à mes Maîtres le respect et la
reconnaissance qui leur sont dus.
 J’exercerai mon art avec conscience et dignité.
 Je considérerai la santé de mon patient
comme mon premier souci.
 Je respecterai le secret de celui qui se sera
confié à moi.
 Et dans l ’Article 44 du statut spécifique:
 Le médecin s‟engage à assurer ses services et à
prodiguer les soins avec attention et
conscience.
Dr Dieudonné NGWEJ 42
7. Un Confrère (une Consœur) :
 Personne exerçant la même profession
libérale, appartenant a la même société ….
 La confrérie: dans l‟Islam, organisation
religieuse regroupant des fideles qui
effectuent des exercices spirituels sous la
direction d‟un guide, initiateur d‟une “voie
mystique”
 Actuellement, Confrérie= Association
corporative

Dr Dieudonné NGWEJ 43
8. Une profession libérale:
 Désigne toute profession exercée sur
la base de qualifications appropriées,
à titre personnel, sous sa propre
responsabilité et de façon
professionnellement indépendante, en
offrant des services intellectuels et
conceptuels dans l'intérêt du client et
du public[

Dr Dieudonné NGWEJ 44
IV. LES TEXTES LEGAUX REGISSANT LA
PROFESSION MEDICALE

1. Ordonnance – loi n° 68/070 du 01 mars 1968


créant l‟ordre des médecins.
2. Ordonnance n° 70/158 du 30 avril 1970
déterminant les règles de la déontologie médicale
3. Décret n° 06/130 du 11 octobre 2006 portant
statut spécifique des médecins des services publics
de l‟Etat
4. Constitution de la république , notamment en ses
articles 46 et 47
5. Le Code pénal
6. La charte des droits de l‟homme

Dr Dieudonné NGWEJ 45
V. BASES JURIDIQUES DE L’ORDRE
DES MEDECINS EN RDC ET
ORGANISATION

Dr Dieudonné NGWEJ 46
V.1. ATTRIBUTIONS ET CAPACITE
JURIDIQUE ( Art. 1,2,3,4)

 Article 1er
Il est crée dans la République
Démocratique du Congo, un Ordre
des Médecins comprenant tous les
docteurs en médecine, chirurgie et
accouchements résidant au Congo et
inscrits au Tableau de l‟Ordre.

Dr Dieudonné NGWEJ 47
 Article 2:
- L‟Ordre veille au maintien des
principes de moralité, de probité et
de dévouement indispensable à
l‟exercice de la médecine, ainsi qu‟à
l’observation par tous ses membres,
des devoirs professionnels et des
règles de la déontologie médicale.
- Il est chargé de défendre l’honneur
et l’indépendance de la profession
médicale.
Dr Dieudonné NGWEJ 48
 Article 3:
- L‟Ordre donne son avis sur les
questions et projets concernant l‟exercice
de la profession de médecin qui lui sont
soumis par le Ministre de la Santé
Publique.
- Il fixe, sous réserve d‟approbation par
arrêté du Ministre de la Santé Publique, le
taux des honoraires des médecins.
- Il peut organiser toutes œuvres
d‟entraide pour ses membres.

Dr Dieudonné NGWEJ 49
 Article 4:

- L‟Ordre exerce ses attributions par


l‟intermédiaire des Conseils Provinciaux et
d’un Conseil National de l’Ordre.

- Les Conseils agissent chacun dans la limite


des attributions qui leur sont conférées par la
présente Ord – Loi ou par les règlements pris
pour son exécution.

Dr Dieudonné NGWEJ 50
V.2. INSCRIPTION AU T.O
 Article 7:
- Nul ne peut exercer la profession de médecin
s’il n’est inscrit au Tableau de l‟Ordre.
 Article 8:
- Nul ne peut être inscrit au T.O s‟il ne possède
les diplômes et certificats légalement
requis pour l‟exercice de la profession de
médecin et s’il n’est d’une parfaite
moralité.

Dr Dieudonné NGWEJ 51
 Article 9:
- La demande d‟inscription est adressée au Conseil
National de l‟Ordre.
- Elle est accompagnée des documents suivants :
 une copie certifiée conforme des diplômes et
certificats légalement requis pour l’exercice de
la profession de médecin (attestations de
réussite de chaque promotion) ;
 un certificat de bonne conduite, vie et mœurs
délivré par l’autorité du lieu de résidence ;
 un extrait de casier judiciaire ;
 le cas échéant, une attestation d’honorabilité
délivrée par l’Ordre des Médecins étrangers
auquel le requérant appartient ou a appartenu.
- Les documents visés aux numéros 2, 3 et 4 doivent
dater de moins de 2 mois.

Dr Dieudonné NGWEJ 52
V.3. DISCIPLINE
 Article 11:
- Les peines disciplinaires applicables aux
membres de l‟Ordre sont :
1. l’avertissement ;
2. le blâme ;
3. l’interdiction temporaire ou permanente
d’exercer une, plusieurs ou la totalité des
fonctions médicales conférées ou rétribuées
par les personnes morales de droit public ou
des fonctions médicales accomplies en
application des lois sociales.
4. l’interdiction temporaire d’exercer la
médecine ; cette interdiction ne pouvant
excéder 6 mois ;
5. la radiation du tableau de l’Ordre.

Dr Dieudonné NGWEJ 53
 Article 12:

- Le Coprom exerce au sein de l‟Ordre, la


compétence disciplinaire en première instance.
Sa juridiction s‟exerce à l‟égard de tous les
membres de l‟Ordre résidant dans son ressort.
- Le Conseil Provincial peut être saisi par le
Conseil National agissant de sa propre
initiative ou à la suite des plaintes.
- Il peut également être saisi par le Ministre de
la Santé Publique, par le MIP, par un médecin
inscrit au Tableau de l‟Ordre ou par tout tiers
intéressé.

Dr Dieudonné NGWEJ 54
 Article 20:
 Si la décision a été rendue sans que le
médecin en cause ait comparu ou se soit
fait représenter, celui-ci peut faire
opposition dans un délai de quinze jours à
compter la réception de la notification de
la décision.
 L‟opposition est formée par lettre
recommandée adressée au secrétariat du
Conseil qui a rendu la décision.

Dr Dieudonné NGWEJ 55
 Article 21:

 Le médecin frappé d‟une sanction disciplinaire


peut, dans les 30 jours suivant la réception de
la notification de la décision demander la
révision de celle-ci par le Conseil National.
 La demande de révision est faite par lettre
recommandée adressée au secrétariat du
Conseil National.
 Le secrétariat notifie la demande de révision
au Président du bureau provincial en cause,
qui doit lui faire parvenir le dossier de l‟affaire.

Dr Dieudonné NGWEJ 56
 Article 27:
 Lorsqu‟un an se sera écoulé depuis une
décision définitive de radiation du
Tableau, le médecin frappé de cette peine
pourra être relevé de l‟incapacité en
résultant par le Conseil National. La
demande sera formulée par lettre
recommandée au Président Conseil
National
 Lorsque la demande aura été rejetée, elle
ne pourra être représentée qu‟après un
nouveau délai d‟un an.

Dr Dieudonné NGWEJ 57
V.4. COPROM (Art. 31,32 et 33)

 Article 31:
 Le Coprom est composé des membres élus
à la pluralité des voix par les médecins
inscrits T.O et résidant dans le ressort du
Conseil. Il comprend, en outre, des
membres suppléants élus dans les mêmes
conditions que les membres effectifs et au
cours du même scrutin.
 Le nombre des membres effectifs est égal à
5% (??) du nombre des membres du
collège électoral. Le nombre des membres
suppléants est égal au nombre des
membres effectifs.
 Le vote est obligatoire ; il peut se faire
par correspondance
Dr Dieudonné NGWEJ 58
 Article 32:
- Nul ne peut être élu membre d‟un
Conseil Provincial s‟il ne répond aux
conditions suivantes :
 être inscrit au tableau de l’Ordre
depuis trois ans au moins :
 résider dans le ressort du Conseil,
 avoir la nationalité congolaise,
 être âge de 30 ans accomplis.

Dr Dieudonné NGWEJ 59
 Article 33:
 Les membres effectifs et les membres
suppléants sont élus pour 3 ans. Ils
peuvent être réélus indéfiniment.
 Lorsqu‟un membre effectif cesse ses
fonctions pour quelque cause que ce soit
avant la fin de son mandat, il est remplacé
par le membre suppléant ayant obtenu le
plus de voix. La durée des fonctions de
celui – ci est celle qui restait à courir
jusqu‟à l‟expiration du mandat de celui
qu‟il remplace.

Dr Dieudonné NGWEJ 60
V.6.SANCTIONS PENALES ( Art.53)
 Article 53:

-Tout docteur en médecine, chirurgie et


accouchements qui aura exercé la
médecine sans être inscrit au T.O des
médecins ou qui l‟aura exercée pendant
la durée de la peine d‟interdiction
temporaire prévue à l‟article 11, sera
puni des peines prévues aux articles
17 à 20 du décret du 19 mars 1952
sur l‟exercice de l‟art de guérir.

Dr Dieudonné NGWEJ 61
VI. LES DEVOIRS DU
MEDECIN

Dr Dieudonné NGWEJ 62
VI.1.DEVOIRS GENERAUX DES MDCINS
(Art. 1,2,3,4,5,9,11,12,13 et 14)

 Article 1er:
- L‟exercice de ma médecine est un ministère. Le
respect de la vie et de la personne humaine constitue
en toute circonstance le devoir primordial du
médecin.
- Le médecin doit s’abstenir, même en dehors de
l‟exercice de sa profession, de tout agissement de
nature à déconsidérer celle-ci.
 Article 2:
- Quelle que soit sa fonction ou sa spécialité, tout
médecin doit, hors le seul cas de force majeure,
porter secours d’extrême urgence à un malade en
danger immédiat si d „autres soins médicaux ne
peuvent lui être assurés.
Dr Dieudonné NGWEJ 63
 Article 3:
- En cas de danger public, un médecin ne peut
abandonner ses malades, sauf sur ordre écrit de
l‟autorité ayant qualité à cet effet ou dans les
conditions prévues à l‟article 22.

 Article 4:
- Le médecin doit soigner tous ses malade avec la
même conscience quels que soient leur nationalité,
leur situation sociale et leur moralité ou les
sentiments personnels qu‟il éprouve à leur égard.

 Article 5:
- Le secret professionnel s’impose à tout
médecin, sauf dérogations établies par la loi.

Dr Dieudonné NGWEJ 64
 Article 9:
- Le médecin ne peut couvrir, même
indirectement les agissements de
quiconque se livre à l‟exercice illégal de
l‟art de guérir.
 Article 11:
- Les seules indications qu‟un médecin est
autorisé à mettre sur la plaque apposée à
la porte de son cabinet sont : Le nom et le
prénom accompagnés du titre de docteur,
la spécialité reconnue, les jours et heures
de consultation.
- Cette plaque doit être de dimension et
d‟aspect discret.
Dr Dieudonné NGWEJ 65
 Article 12:
- Il est défendu d‟insérer des annonces
relatives à la profession dans les journaux
ou dans des publications non médicales.
- Il est également défendu d’user à
cet effet de prospectus, tracts ou
brochures ou d’autres moyens de
publicité.
- Seule l‟annonce discrète de l‟ouverture
ou de la fermeture momentanée d‟un
cabinet médical peut être tolérée.

Dr Dieudonné NGWEJ 66
 Article 13:
- Le médecin doit éviter dans ses
écrits, déclarations ou conférences tout
ce qui est incompatible avec sa
dignité individuelle ou porte
atteinte à l’honneur de la
profession.
- Il doit s‟abstenir particulièrement de
toute réclame personnelle et éviter de
donner, par manque de circonspection
l‟apparence d‟une collusion avec une
entreprise commerciale.
Dr Dieudonné NGWEJ 67
 Article 14:
Constituent des fautes :
- le fait, pour tout médecin qui se
livre à la recherche, de préconiser
au Corps Médical, un procédé de
diagnostic ou de traitement
nouveau insuffisamment éprouvé,
s‟il n‟a pris le soin de mettre ses
confrères en garde contre tout danger
éventuel ;
Dr Dieudonné NGWEJ 68
- le fait de divulguer dans le public
semblable procédé, quand sa valeur ou
son innocuité ne sont pas démontrées ;
- le fait de surprendre la bonne foi des
praticiens ou des malades, en leur
présentant comme salutaire et sans
danger, un procédé insuffisamment
éprouvé ou comportant des risques
sérieux ;
- le fait de s‟attribuer abusivement, dans
une publication quelconque le mérite
d‟une découverte scientifique.
Dr Dieudonné NGWEJ 69
VI.2. DEVOIRS ENVERS LES MALADES
(Art.18,19,20,22,23,25,26,30,31,32 et 33)

 Article 18:
- Le médecin qui accepte de traiter un malade,
s‟oblige à :
 Assurer personnellement ou avec l’aide
d’un personnel de qualité, tous les soins
médicaux en son pouvoir ;
 Agir toujours avec correction et aménité
envers le malade ;
 Avoir le souci primordial de conserver la
vie humaine.
 Article 19:
- La pratique de l’euthanasie est interdite.

Dr Dieudonné NGWEJ 70
 Article 20:
Le médecin doit éviter tout
traitement non fondé, de même que
toute expérimentation téméraire et
s‟abstenir de tout acte médical par
lequel il pourrait nuire.
Il lui est interdit de provoquer des
maladies ou des états morbides sauf:
– dans le seul but d‟observation
scientifique
– consentement formel du sujet
Dr Dieudonné NGWEJ 71
 Article 22:
- Le médecin peut se dégager de sa mission à
condition :

 de ne jamais nuire, par ce fait, au malade


dont il se sépare ;
 d‟en avertir le malade ou son entourage ;
 de fournir les renseignements qu‟il juge, en
conscience, utiles à la continuité des soins,
 compte tenu des obligations du secret
médical.
 Article 23:
- Tout médecin est libre de refuser ses soins à
un malade, sauf le cas d‟urgence avérée et celui
où il manquerait à ses devoirs d‟humanité.
Dr Dieudonné NGWEJ 72
 Article 25:
- Le médecin doit respecter les
convictions de ses patients. Il aide
ceux-ci dans leurs intérêts religieux,
moraux ou matériels. Si le malade ou
ses proches veulent faire appel au
Ministre d‟un culte, à un officier de
l‟état civil, un notaire, le médecin a le
devoir d‟indiquer à temps le moment
opportun, il en est de même s‟il y a
lieu pour le malade, de recevoir la
visite de parents ou d‟amis
Dr Dieudonné NGWEJ 73
 Article 26:

Un pronostic grave peut légitimement


être dissimulé au malade. Un pronostic
fatal ne doit lui être révélé qu‟avec la
plus grande circonspection. Mais il doit
l‟être généralement à la famille. Le
malade peut interdire cette révélation
ou désigner les tiers auxquels elle doit
être réservée.

Dr Dieudonné NGWEJ 74
 Article 30:
Le médecin doit toujours élaborer son
diagnostic avec la plus grande attention,
sans ménager son temps, en s‟aidant,
dans toute la mesure du possible, des
conseils les plus éclairés et des méthodes
scientifiques les plus appropriées. Après
avoir établi un diagnostic ferme
comportant une décision sérieuse, surtout
si la vie du malade est en danger-le
médecin doit s‟efforcer d‟amener le
malade à accepter l‟exécution de l‟acte
décidé. En cas de refus, il peut cesser ses
soins dans les conditions prévues à
l‟article 22.
Dr Dieudonné NGWEJ 75
 Article 31:

 Quand, au cours d‟une consultation


entre médecins, les avis du consultant
et du médecin traitant diffèrent
essentiellement, et si l‟avis du
consultant prévaut, le médecin traitant
est libre de cesser ses soins dans les
conditions énoncées à l‟article 22.

Dr Dieudonné NGWEJ 76
 Article 32:
 L‟avortement est interdit par le
Code pénal.
 Dans des cas exceptionnels,
lorsque la vie de la mère est
gravement menacée et que
l‟avortement thérapeutique paraît
le seul moyen de la sauver, la
légitimité de cette intervention
reste en discussion.
Dr Dieudonné NGWEJ 77
 On entend par avortement thérapeutique,
l‟interruption provoquée de la grossesse,
dans un but thérapeutique, avant la date de
viabilité fœtale.
 Si la malade, dûment prévenue de la gravité,
refuse l‟intervention, le médecin doit
s‟incliner devant la volonté librement
exprimée de sa malade.
 Si le médecin, en raison de ses convictions,
estime qu‟il lui est interdit de conseiller ou
de pratiquer l‟avortement thérapeutique, il
peut se retirer et cesser ses soins dans les
conditions prévues par l‟article 22.
Dr Dieudonné NGWEJ 78
 S‟il est convaincu que l‟avortement
thérapeutique s‟impose ; il devra, avant d‟y
procéder, obtenir un avis conforme de la part
de deux confrères dont l‟autorité est notoire.

 Les 3 médecins prenant part à la


consultation doivent, indépendamment d‟un
certain certificat délivré à l‟intéressée,
rédiger dans tous les cas, quelle que soit la
décision prise, un protocole donnant les
raisons celle – ci et l‟adresser sous pli
recommandé au Président du Conseil
Provincial dont ces médecins relèvent.
Dr Dieudonné NGWEJ 79
 Si les médecins relèvent des Conseils
différents, un exemplaire de ce procès –
verbal doit être adressé à chaque Conseil
Provincial intéressé. Il est entendu que ces
différentes pièces seront signées par les trois
médecins consultants.
 Article 33:
Au cours d‟un accouchement dystocique
ou prolongé, le médecin doit se
considérer comme étant le seul juge des
intérêts respectifs de la mère et de
l‟enfant.
Dr Dieudonné NGWEJ 80
VI.3. SECRET PROFESSIONNEL (Art. 40 , 41
, 42 et 43)

 Article 40:
- Le secret professionnel implique une
absolue discrétion au sujet de ce que le
médecin a vu ou entendu dans l‟exercice
de sa profession.
 Article 41:
- Le médecin doit veiller à ne pas dévoiler
le secret médical, soit par ses paroles,
par ses écrits professionnels ou
administratifs, soit par ses publications ou
communications scientifiques.
Dr Dieudonné NGWEJ 81
 Article 42:
Le certificat qui, par son texte, dévoile
un secret médical, sera remis
directement au malade qui peut en
disposer à son gré.

Dr Dieudonné NGWEJ 82
Contours autour du Secret
Professionnel
 Le secret professionnel est une des règles les
plus anciennes de la pratique médicale. Le
serment d’Hippocrate a traversé l’histoire de
la médecine en posant le principe suivant : «
Quoique je vois ou entende dans ma
société pendant l’exercice ou même hors
l’exercice de ma profession, je tairai ce qui
n’a jamais besoin d’être divulgué,
regardant la discrétion comme un devoir
en pareil cas. »
Dr Dieudonné NGWEJ 83
 L’obligation de garder le secret n’est pas
liée à des catégories de profession. Au
contraire, le secret professionnel
concerne toutes les professions sans
exception. Dans le domaine médical, il
est coutume de parler de « secret
médical ».

Dr Dieudonné NGWEJ 84
 Une information intime, collectée dans le cadre de
l’activité médicale, est une information qui doit
rester confidentielle. Dans l’exercice de ses
fonctions, le médecin peut accéder indirectement à
beaucoup d’informations d’ordre privé concernant le
patient lui- même ou des tiers, comme sa famille.
 Le médecin devient détenteur de confidences et de
renseignements qui peuvent paraître anodins. La
jurisprudence n’entend pas faire de différence entre
ces deux types d’informations, c’est-à-dire entre la
confidence et les informations indirectement
recueillies.
 Elle considère en effet, que le médecin ne doit rien
révéler à quiconque de ce qu’il a appris dans le
cadre des soins donnés.
Dr Dieudonné NGWEJ 85
 Le secret professionnel médical couvre aussi
bien les informations confiées par le patient
que celles qui viennent à la connaissance du
professionnel par d’autres moyens que celui de
l’exercice des fonctions. Les données
administratives relatives au patient doivent
également rester confidentielles.
 Dès lors qu’une telle information est révélée à
un tiers, quel qu’il soit, la violation du secret
professionnel est caractérisée.
Dr Dieudonné NGWEJ 86
 Le travail en équipe est aujourd’hui chose fréquente,
notamment dans le domaine médical. Dans ces
conditions de travail, le secret professionnel doit se
trouver également respecté, protégé, préservé par
tous.
 On peut parler de « secret partagé ». Si cette notion
n’est pas consacrée dans les textes, on peut tout de
même en définir les contours. On entend par secret
partagé : « la circulation des informations entre
ceux qui concourent à soigner directement un
même malade afin d’assurer une bonne continuité
des soins »
Dr Dieudonné NGWEJ 87
 Toutes les personnes qui gravitent autour du
patient sont tenues de garder confidentielle
chaque information. Le secret pèse sur le
médecin comme le non médecin. Le service
administratif d’un établissement de santé,
gestionnaire du dossier médical et manipulateur
d’informations à caractère personnel sur le
patient, est bien évidemment tenu au secret, au
même titre que le service juridique accédant à
des informations nécessitées par sa démarche

Dr Dieudonné NGWEJ 88
Dérogations au secret professionnel
 Lorsque la loi permet ou oblige à
divulguer une information qui doit
normalement rester secrète, aucune
poursuite pénale du chef de violation du
secret professionnel ne peut intervenir

Dr Dieudonné NGWEJ 89
 Article 43: La communication d‟un diagnostic
ou de renseignements d‟ordre médical peut se
faire moyennant les précautions nécessaires :

 à une autorité médicale supérieure, reconnue


par le malade du fait de son appartenance à
un organisme employeur vis-à-vis duquel il
est lié par contrat et qui l’a affilié d’office à un
régime de sécurité sociale. Les
renseignements d’ordre administratif que les
nécessités imposées par le travail, ou la
poursuite d’une carrière, obligent le médecin
à fournir à un organisme employeur par toute
autre voie que celle de l’autorité médicale
supérieure précitée doivent faire l’objet de
certificats administratifs qui ne peuvent
mentionner le diagnostic ni aucune précision
susceptible d’en révéler la nature ;
Dr Dieudonné NGWEJ 90
 à leur représentant légal, quand il
s’agit de malades incapables ou
inconscients ;
 en cas de nécessité à toute personne
qualifiée, moyennant le consentement
du patient.

Dr Dieudonné NGWEJ 91
VI.4. DEVOIRS DE CONFRATERNITE(Art.
44,45 et 47)

 Article 44:
 Les médecins doivent entretenir entre eux des
rapports de confraternité.
 Un dissentiment professionnel ne peut donner lieu
à des polémiques publiques.
 Article 45:
 Les médecins se doivent toujours une assistance
morale.
 Il est interdit de calomnier un confrère, de médire
de lui ou de se faire l‟écho de propos capables de
lui nuire dans l‟exercice de sa profession.
 Le médecin a pour devoir de prendre la défense
d‟un confrère injustement attaqué.
Dr Dieudonné NGWEJ 92
 Article 47:
Lorsqu‟un médecin est appelé auprès d‟un
malade soigné par un de ses confrères, il
doit respecter les règles suivantes :
 Si le malade renonce aux soins du
premier médecin auquel il s‟était
confié, le second médecin doit se faire
confirmer la volonté expresse du
malade, s‟assurer que son confrère a
été prévenu et demander à celui-ci si
les honoraires ont été payés.

Dr Dieudonné NGWEJ 93
 Si le malade ne renonce pas aux
soins du 1er médecin mais,
ignorant les règles et avantages
de la consultation entre confères,
demande un simple avis, le second
médecin doit :
 d‟abord proposer la consultation
 n‟assurer que les soins d’urgence
sans modifier le Ttt en cours,
 puis se retirer.
Dr Dieudonné NGWEJ 94
 Toutefois si, pour une raison valable, la consultation
paraît impossible ou inopportune, le second
médecin peut examiner le malade, mais il doit
communiquer d’urgence au médecin traitant
son avis sur le diagnostic et le traitement.
 Si le malade a fait appel, en l‟absence de son
médecin habituel, à un second médecin, celui-ci
peut assurer les soins pendant l’absence mais
doit les cesser dès le retour de son confrère et
informer ce dernier de l‟évolution de la maladie
pendant son absence.
 Le remplaçant ne commet pas de faute en
réclamant des honoraires.
Dr Dieudonné NGWEJ 95
VI.5. DEVOIRS ENVERS LES MEMBRES DES
PROFESSIONS PARAMEDICALES

 Article 60:
Les médecins doivent dans leurs rapports
professionnels avec les membres des
professions paramédicales, notamment les
pharmaciens et les dentistes, respecter
la dignité et l’indépendance de ceux-ci. Ils
doivent éviter tout agissements injustifiés
qui pourrait leur nuire vis-à-vis de leur
clientèle.

Dr Dieudonné NGWEJ 96
VII. Conclusion: Portrait d’un
bon médecin

Dr Dieudonné NGWEJ 97
Dr Dieudonné NGWEJ 98
VIII. ANNEXES: TESTAMENT
D’HYPPOCRATE
 C’est une recommandation pour le médecin
d’avoir bon visage et juste embonpoint,
selon son tempérament. Car d’un médecin
mal portant, on pense d’ordinaire qu’il ne
saura pas non plus bien soigner les autres. Il
faut ensuite qu’il soit net sur sa personne,
bien vêtu, et qu’il use des parfums agréables
et dont l’odeur n’ait rien de suspect. Car tout
cela dispose le malade en sa faveur.
 Le médecin sage doit aussi, quant au moral,
observer ce qui suit : d’abord savoir se taire,
puis régler sa vie, car cela est très important
pour la réputation.
Dr Dieudonné NGWEJ 99
 Il faut qu’il ait le caractère d’un parfait
honnête homme, et qu’avec cela il soit à la
fois grave et bienveillant. Car l’excès
d’empressement même à rendre service le
fera moins respecter. Qu’il observe ce qu’il
peut se permettre. Car les mêmes offices
rendus rarement aux mêmes personnes
suffisent à les contenter.
 Quant à sa tenue, elle sera celle d’un homme
réfléchi, sans morgue. Autrement il paraît
arrogant et dur.
Dr Dieudonné NGWEJ 100
 Au contraire, s’il s’abandonne au rire et à la
gaieté, il devient fatigant, et c’est de quoi il
faut surtout se garder. Qu’il soit honnête
dans toutes ses relations, car l’honnêteté lui
est souvent d’un grand secours ; les malades
ont maintes affaires graves avec le médecin,
se livrant à lui sans réserve ; à toutes
heures, il voit des femmes, des jeunes filles ;
des objets de plus grand prix ; il faut donc
partout rester maître de lui-même.
 Voilà ce qui doit être le médecin au physique
et au moral.
Dr Dieudonné NGWEJ 101
SERMENT D’HIPPOCRATE
(Version de Genève)

 Au moment d’être admis au nombre des Membres de la


Profession médicale, je prends l’engagement solennel
de consacrer ma vie au service de l’Humanité.
 Je garderai à mes Maîtres le respect et la
reconnaissance qui leur sont dus.
 J’exercerai mon art avec conscience et dignité.
 Je considérerai la santé de mon patient comme mon
premier souci.
 Je respecterai le secret de celui qui se sera confié à
moi.
 Je maintiendrai, dans toute la mesure de mes moyens,
l’honneur et les nobles traditions de la profession
médicale.
Dr Dieudonné NGWEJ 102
 Mes Collègues seront mes frères.
 Je ne permettrai pas que des considérations
de religion, de nation, de race, de parti ou de
classe sociale, viennent s’interposer entre
mon devoir et mon patient.
 Je garderai le respect absolu de la vie
humaine, dès la conception.
 Même sous la menace, je n’admettrai pas de
faire usage de mes connaissances médicales
contre les lois de l’humanité.
 Je fais ces promesses solennellement,
librement, sur l’honneur.
Dr Dieudonné NGWEJ 103
Décret n° 06/130 du 11 octobre 2006 portant statut spécifique
des médecins des services publics de l’Etat
 Le Président de la République,
 Vu la Constitution, spécialement en ses articles 221 et 222 alinéa
1er ;
 Vu la Loi n° 81/003 du 17 juillet 1981 portant statut du personnel
de carrière des services publics de l‟Etat ;
 Attendu que la médecine, profession réputée libérale par essence
et par excellence, nécessite, pour son exercice, la liberté du
malade, l‟indépendance du médecin, la respectabilité individuelle
de celui-ci et son droit à une juste rétribution ;
 Considérant que les Ordonnances-lois n° 87-058 du 21 mars 1987
et n° 72-058 du 2 septembre 1972 portant respectivement
réquisition des médecins et des diplômés zaïrois, n‟ont pas amené
le législateur à accorder un statut spécifique aux médecins ;
 Prenant en compte le fait qu‟actuellement, le médecin peut, dans
l‟exercice de ses fonctions, être sanctionné par trois juridictions
pour un même manquement, au mépris de sa dignité, de sa
sécurité, de sa respectabilité et du capital confiance dont il doit
jouir Dr Dieudonné NGWEJ 104
Article 5 :
 Tout candidat doit satisfaire aux conditions suivantes :
 1. être de nationalité congolaise ;
 2. être porteur de diplôme de docteur en médecine, chirurgie
et accouchement ou d‟un diplôme équivalent ;
 3. être inscrit au tableau de l‟Ordre des Médecins de la
République Démocratique du Congo ;
 4. être âgé de 25 ans ou plus, sauf en cas d‟urgence et de
nécessité ;
 5. jouir de la plénitude de ses droits civiques ;
 6. être de conduite irréprochable et de bonne moralité et ne
pas avoir des antécédents judiciaires incompatibles avec
l‟exercice de la profession de médecin ;
 7. être reconnu physiquement et mentalement apte ;
 8. avoir subi avec succès l‟épreuve d‟admission par voie de
concours et être placé en ordre utile, sauf en cas de
recrutement sur titre ;
 9. le cas échéant, un étranger peut se faire engager sur base
des clauses spéciales à déterminer par le Ministre ayant la
santé publique dans ses attributions.
Dr Dieudonné NGWEJ 105
Chapitre II : De la catégorie administrative
Article 12 :
 Les médecins sont répartis en trois catégories :
 - catégorie I
 - catégorie II
 - catégorie III
Article 13 :
La catégorie I comprend :
 - le Médecin Général ;
 - le Médecin Chef des Cliniques

La catégorie II comprend :
 - le Médecin Résident ;
 - le Médecin Régent.
La catégorie III comprend :
 - le Médecin Junior ;
 - le Médecin Interne.

Dr Dieudonné NGWEJ 106


Article 21
 L‟affectation d‟un médecin à une fonction ou à un poste
définitivement vacant, à un grade supérieur constitue un
commissionnement. La période de commissionnement est un
temps d‟épreuve pouvant éventuellement conduire le médecin
méritant à être titulaire dans ses nouvelles fonctions.
Article 22 :
 Le médecin commissionné dispose d‟un délai de 6 mois au
minimum et d‟un an au maximum pour s‟adapter à sa nouvelle
fonction et prouver ses aptitudes suivant l‟appréciation du
Secrétaire Général à la Santé ou son délégué.
 A la fin de la période de commissionnement, le médecin
reconnu apte est titulaire au grade et à la fonction exercée.
Passé ce délai de 12 mois, la titularisation est confirmée
d‟office, sauf avis contraire tel que stipulé à l‟article 24.
Article 23 :
 Le médecin commissionné bénéficie de la différence entre son
traitement initial et celui au grade de commissionnement.

Dr Dieudonné NGWEJ 107


Dr Dieudonné NGWEJ 108

Vous aimerez peut-être aussi