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Le manuel d’anthologie de textes philosophiques consacré à la Philosophie titré Philosophy Made Simple est né de la

collaboration de Richard Popkin ( 1923- 2005, Université Colombia, New- York) et de Avrum Stroll ( 1921- 2013
Université de San Diego) .

« La définition de « l’Ethique » Philosophy Made Simple, P1

Comme pour tant de mots d’usage courant, le terme « étique » a plusieurs significations. Dans un de ses usages les
plus fréquents, il fait référence à un code ou à un ensemble de principes par lesquels les hommes vivent. Ainsi, nous
parlons de « l’éthique médicale » et voulons dire par cette phrase le code qui régule et guide la conduite , l’attitude
ou l’action des médecins dans les échanges qu’ils entretiennent entre eux ou avec leurs patients. Ou encore, quand
nous parlons des « éthiques chrétiennes » nous faisons référence aux principes prescrits pour régler l’attitude ou
l’action de ceux qui sont chrétiens, tels que, par exemple, les règles de conduite qu’on trouve dans les 10
Commandements. Les philosophes cependant n’emploient pas seulement le mot dans ce sens quand ils parlent d’ «
éthique ». Ils veulent aussi désigner une réflexion théorique exactement comme le physicien désigne par le mot de «
Physique » une réflexion théorique. Mais alors que le physicien étudie certains phénomènes naturels comme le
mouvement des corps et leurs lois, les objets qui sont étudiés dans les réflexions éthiques sont des théories. Ces
théories, parfois appelées « théories éthiques » ont rapport avec des questions telles que « Comment les hommes
doivent- ils se comporter ? » ou « Qu’est- ce qu’une belle vie pour l’homme » ou d’autres questions de ce genre.
L’Hédonisme est un exemple de théorie éthique étudiée dans la branche spécialisée de la philosophie appelée
‘Ethique ». C’est une ancienne théorie qui combat l’idée que la vie heureuse est une vie de plaisir. Les philosophes
étudient des théories telles que l’Hédonisme non pas simplement parce que ces doctrines ont d’importantes
conséquences pour vivre et pour comprendre la nature humaine, mais aussi parce que de nombreuses doctrines
éthiques qui apparaissent comme plausibles au premier abord, comme l’Hédonisme, sont estimées comme souffrant
de certains défauts, après examen attentif. Par exemple, est- ce que cela ne fait pas sens de parler de « mauvais
plaisirs » vis à vis des choses susceptibles de nous donner un plaisir momentané, comme boire de l’alcool, mais qui
peuvent résulter dans la vie de peines conséquentes, ou du travail épuisant et de ses pressions? S’il en est ainsi, alors
comment une belle vie peut- elle être identique à une vie de plaisirs, puisqu’il y a des plaisirs qui sont mauvais ? Mais
si ce n’est pas le plaisir qui constitue une belle vie, qu’est- ce que c’est d’autre ? Une partie des motivations des
philosophes qui tentent de construire des réponses satisfaisantes à des questions comme celles- ci mentent sur les
attentes. Il en en découle que nous considèrerons certaines des théories éthiques classiques et modernes les plus
célèbres pour voir comment elles répondent à de telles questions. Nous examinerons leurs avantages et leurs
défauts, et en faisant ainsi, nous nous trouverons engagés dans une étude philosophique que nous avons désigné par
« éthique » (…) ».

Questions :

a) Ce texte confirme – t-il d’après vous l’idée que si d’un côté la morale est prescriptive, l’Ethique produit
avant tout un travail de réflexion critique sur les pratiques humaines, dont le but est, autant que possible,
de choisir des types de décisions ou d’action qui humainement parlant, ont vraiment du sens ? (justifiez
votre réponse).

D’après le texte, l’éthique consiste en réfléchir sur un sujet en l’abordant sous tous les angles et sous tous les
points de vu. Elle a pour vocation d’être le plus objectif possible à l’opposé de la morale qui est subjective et
varie selon les individus

b) En entretien, vous êtes interrogé sur la partie Ethique de votre enseignement, et on vous demande
comment vous, vous définiriez l’Ethique (en philosophie, ou en générale comme en médecine par
exemple). Que répondriez-vous de façon assurée en quelques phrases efficaces, mais objectives ?
L’Ethique peut être comprise à la fois comme un ensemble de règle universelle et absolue de dirigeant notre
société. Elle est aujourd’hui appliquée aux entreprises dans le cadre de la protection de l’environnement par
exemple. Avec La RSE (responsabilité sociétale des entreprises) imposée par l’ONU.

Communauté biotique : concept scientifique basé sur l’idée qu’un environnement est basé sur les échanges
écosystémiques. Tous les êtres vivants en relation d’échange se trouve dans un contexte d’exploitation des
ressources.

Anthropocentrisme : l’intérêt humain prime. (Pluralité des valeurs)

Biocentrisme : éthiques centrées vers le vivant et mettant l’Homme en confrontation avec lui-même.

Technique : ensemble des outils créés par un être, pour augmenter sa force ou son efficacité, dans l’objectif de
répondre à un besoin.

Technologie : forme de technique, typique des civilisations occidentales. La raison qui petit à petit domaine :
intégration des connaissances scientifiques dans les procédés techniques. Il n’y a pas de technologie avant la
révolution industrielle.

Universelle : partout dans le monde en tout temps.

Hans Jonas : « Avant l’industrialisation de masse de la révolution industrielle… »

L’histoire de la civilisation occidentale, donne tout espoir d’un pouvoir absolu au « Prométhée moderne ». Or, cet
espoir pour Hans Jonas est déraisonnable. Selon lui, il faudrait être plus responsable cad réaliser des techniques
selon le principe « raisonnabilité » qui est selon lui un principe éthique. De plus, cet espoir est déraisonnable car
l’exploitation des ressources ira, si on suit la logique du progrès industriel et technique ; en augmentant de façon
exponentielle. Or, Hans Jonas est un marxiste, pacifiste, internationaliste qui en attend à une réaction de la raison au
niveau international. Cette période de développement de la société de consommation dont il est le contemporain. Il
en appelle à un retour « … du Prométhée moderne à la sapiens ( …) ». Ainsi, H. Jonas estime nécessaire de repenser
plus « responsable ». Le progrès plus « responsable ». Le progrès, c’est l’amélioration quantitative d’une chose, d’une
réalité, d’un état, d’une situation, dans la stricte mesure où cette amélioration sert (ou tend vers) un bien humain
indiscutable. Ce serait un progrès qui s’appuierait sur la reconnaissance de la valeur intrinsèque de la nature, en
limitant la portée de sa valeur instrumentale au strict nécessaire pour les Hommes.

Conclusion : toutes les activités de production des hommes devraient à l’avenir (c’est « urgent ») se baser sur le
« principe de responsabilité » 

Développement durable : concept d’économie qui vise à lier les sphères sociales, écologiques et économiques.

Question sur le développement durable :

● Comment doit-on se comporter ?


● Avons-nous tout pouvoir sur elle ?
● Avons-nous des devoirs à son égard ?
● Est-ce que la nature a des droits ?

Dans la réponse à ces 4 questions, on trouve les fondements de la RSE.

Les principes du développement durable se basent sur l’ODD n °9 et les 8 précédents. Le développement durable
impose de combiner maintien de la rentabilité des entreprises, choix des ressources ( préservation des ressources,
leur exploitation ou extraction avec réparation des dommages faits aux environnements, et/ou garantie de leur
renouvellement , en cherchant à garantir aux générations futures de pouvoir en disposer de la même façon, avec
les mêmes responsabilités de préservation des ressources, dans les mêmes limites avec les mêmes avantages)

Le rapport de Brundtland (1987) : officiellement intitulée Notre avenir à tous, Utilisé comme base au Sommet de la
Terre de 1992, ce rapport utilise pour la première fois l'expression de « développement durable », et il lui donne une
définition : « un développement  qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations
futures de répondre aux leurs. 

Qui prend en charge les questions environnementales actuellement ?

a) L’importance de l’intervention publique.

A l’échelle mondiale, la prise de conscience de la responsabilité politique en matière d’environnement a été


progressive de la part des autorités publiques (gouvernements, autorités politiques, personnalités politiques...).
Différents évènements majeurs et catastrophes humaines et écologiques amènent en 1992 les Etats membres des
Nations-Unies à prendre l’initiative d’une réunion de réflexion. C’est le Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro (cf
document 2) 49 pays dont certains ne sont pas membres des Nations Unies sont invités. Ils adoptent 21 engagements
pour le XXI ème siècle. Une réunion qui fixe des principes, mais qui a des conséquences concrètes puisque les pays
s’accordent pour faire remonter au sein de leur propre autorité un impératif : décider de politiques
environnementales et les budgétiser.

b) L’intervention publique en France.

Le modèle français de politique environnemental se fait de façon dite pyramidale. Elle se caractérise par une
importante intervention publique. Outre les dimensions législatives et règlementaires mises en œuvre par l’Etat
concernant les biens, les activités (industriels par exemple), et les acteurs culturels, l’Etat et les collectivités
territoriales consacrent ensemble un volume significatif de crédits dans des domaines variés liés à la protection des
environnements (environnement naturel, urbain, environnement de travail, habitat). Ces interventions s’inscrivent
dans des objectifs généraux de politique environnementale publique. L’action publique est en grande partie menée
par des administrations publiques spécialisées aidées par des entreprises publiques ou privées (dans le cas de
ce qui s’appelle la « délégation de service publique », quand une administration délègue à une entreprise une tâche.
Cette demande est alors soumise à appel d’offre). Ex : Fontainebleau fait appel à Veolia pour la restauration de son
réseau d’eau pluviale et d’eau potable, pour son réseau d’eaux usées.

c) La prise en charge des q.e se fait aussi par le secteur privé, et par les particuliers.

● -USA, ROYAUME- UNI, INDE, EMIRATS- UNIS, CHINE, TANZANIE, AFRIQUE DU SUD, TUNISIE, différents chefs
d’entreprise prennent en charge un mécénat privé.
● les particuliers manifestent leur intérêt et agissent aussi en revoyant leurs façon de vivre au quotidien.

Des principes à l’action, quelles sont les difficultés de mises en place des législations nécessaires, et les
difficultés de concrétisation de ces principes ?
a) Des difficultés concrètes

- Les intérêts se jouent à plusieurs niveaux différents. Parmi les plus importants, on peut noter les intérêts politiques,
les intérêts commerciaux dans un système d’échange mondialisé, ou encore les intérêts géostratégiques ; bref, tous
les intérêts en relations avec les enjeux de pouvoir en général. Que l’on se place au niveau local du jeu de pouvoirs
locaux ou à celui des relations internationales entre Etats, ou entre les grandes entreprises lancées dans une
concurrence constante et en recherche de marchés, quand la priorité est à l’emporter dans le rapport de force qui
immanquablement se joue, la question qui se pose n’est-elle pas : Que deviennent dans le temps historique où tout
est mouvement et remise en cause constante de l’ordre du monde, les engagements sur les principes entérinés à Rio
? Des difficultés d’un autre ordre peuvent aussi être pensées :
● les guerres, les conflits
● Les habitudes, les schémas culturels
● La pauvreté des Etats en voie de développement qui peuvent avoir des difficultés à assumrer sur le long
terme les investissements financiers nécessaires à la réalisation du projet de Rio.
● L’exode rural, qui vient renforcer le déséquilibre démographique.
● la poussée démographique de certains pays.

b) A un niveau théorique aussi des difficultés importantes apparaissent.


● Quel(s) Droit(s) faut- il penser pour mener à leur réalisation les résolutions de Rio ? Tout le monde est
d’accord en principe sur l’esprit des lois vers lequel il faut s’orienter, mais c’est sa faisabilité qui crée des
tensions.
● Quelles autorités sont reconnues comme légitimes pour le penser et le mettre en place ?
2 questions éthiques qui se posent dès la Conférence de Rio, et qui se posent encore aujourd’hui avec la même
force.

ONU (Organisation des Nations Unies) : créée en 1948 par les nations victorieuses de la 2ème guerre mondiale avec
le but affiché de réussir à construire les conditions d’une paix véritable, durable, afin que plus jamais dans l’histoire
de l’humanité ne se produise les évènements tragiques liés à la guerre qui vient de s’achever. La paix est donc
l’objectif de l’ONU, qui commence, vers 1960 à s’emparer des questions environnementales, ce qui est reconnaître
que ces questions environnementales sont aussi des questions politiques, et que travailler à la protection des
environnements, c’est indirectement contribuer à la paix dans le monde (mais aussi à la lutte contre les inégalités,
contre l’injustice en général). Les problèmes liés à la destruction des environnements naturels sont des causes
effectives de guerres possibles. Il est donc logique et normal que des politiques s’en emparent.

« juin 1992, à Rio de Janeiro (Brésil), la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement --
connue sous le nom de Sommet "planète Terre" -- a adopté une déclaration qui a fait progresser le concept des droits
et des responsabilités des pays dans le domaine de l'environnement ».

Résumé : l’instance politique internationale qu’est l’ONU s’empare des questions environnementales parce qu’elle y
voit un moyen de contribuer à la paix mondiale. La réflexion dur ces questions va aboutir à en fixer le but concret
essentiel : la lutte contre le réchauffement climatique, (démontré par des scientifiques qu’on écoute). Pour atteindre
ce but, il faut donc travailler sur les lois : toutes se trouvent placées en 2015 sous l’appellation les objectifs du
Développement Durable. Ces lois sont les moyens qui s’imposent alors aux Etats signataires pour atteindre la fin
première, (la lutte contre le réchauffement climatique) et contribuer à la réalisation de la fin seconde (contribuer au
maintien de la paix mondiale).

R.S.E :
● « La responsabilité sociétale des entreprises ou responsabilité sociale des entreprises désigne la prise en
compte par les entreprises, sur une base volontaire, et parfois juridique, des enjeux environnementaux,
sociaux, économiques et éthiques dans leurs activités » (revue Capital, février 2019).
● La RSE est une nouvelle législation mise en place dans tous les Etats signataires progressivement à la suite
des accords de Rio (Sommet de la Terre, conférence de Rio, 1992) Elle est intégrée au Droit des Entreprises,
et au Droit du travail.
● C’est la mise en pratique du développement durable par les entreprises.

Agenda 21 : Le sommet de la Terre de Rio en 1992 a adopté une série d'engagements en faveur du développement
durable organisé autour de 21 engagements pour le XXIe siècle.

Agenda 2030  : plan d’action pour l’humanité, la planète et la prospérité. Il porte une vision de transformation de
notre monde en renforçant la paix, en éradiquant la pauvreté et en assurant sa transition vers un développement
durable.

CNUDCI : Commission des Nations Unies pour le Droit Commercial International, organe juridique spécialisé dans la
réforme du droit commercial.
Article sur John Baird Callicot rédigé par le post Doctorant de l’Université de Namur, Jean Baptiste Vuillerod., « Le
progrès écologique »

« La notion de progrès n’est pas facilement mobilisable dans les réflexions écologiques contemporaines. La
rhétorique du progrès est certes employée par nombre de décideurs politiques et de leaders de l’économie
mondialisée – qu’on pense par exemple à des figures comme Elon Musk (Tola, 2021) –, et on la retrouve dans les
politiques publiques de financement des énergies « vertes » ou de promotion de la voiture électrique. Cependant,
dans ses formes les plus extrêmes et fantaisistes, la foi inébranlable dans le progrès technique et scientifique suscite
à juste titre la méfiance et la circonspection – depuis les projets de terraformation qui prétendent pouvoir nous
expatrier sur d’autres planètes, jusqu’aux projets d’artificialisation complète de nos environnements par le «
géo-constructivisme » (Neyrat, 2016) et aux projets de géo-ingénie qui nous transforment en « apprentis sorciers du
climat » (Hamilton, 2013) en misant sur la captation du CO2 ou sur l’envoi massif de souffre dans l’atmosphère.

Contre toute croyance aveugle dans le progrès technique et scientifique, il semble nécessaire de faire entendre une
autre voix pour adopter à son égard une réflexivité environnementale critique. D’un point de vue historique, il est
ainsi utile de rappeler que cette croyance tire son origine des débuts de l’ère industrielle, au début du xixe siècle,
lorsque « le progrès tient alors à la fois de loi de l’histoire et de religion nouvelle » (Fureix et Jarrige, 2020 : 23).
Raconter la longue histoire des « technocritiques » (Jarrige, 2016) et montrer que, dès le xixe siècle, le progrès n’a pu
s’imposer qu’en triomphant des résistances qu’il suscitait dans les populations et en produisant une série de «
désinhibitions » (Fressoz, 2020 : 19), constitue un geste nécessaire pour prendre une certaine distance vis-à-vis d’une
croyance parfois presque irrationnelle envers le prométhéisme du progrès que nous héritons de « l’âge productiviste
» (Audier, 2019) (…) »

Question : en quoi la méfiance à l’égard du progrès technique et industriel est- elle justifiée d’après l’auteur ?

- Il faut comprendre en quoi pour Callicot cette méfiance est justifiée.

- Cette critique est largement déterminée par l’esprit de notre époque : son origine serait donc :

● Culturelle (rôle de l’histoire des dernières décennies)


● Mais en même temps aussi fondée sur un constat factuel et prouvé de l’importance de prendre en charge la
préservation des environnements.

Pour répondre à la question on pourrait donc

1. partir d’une analyse dans la question du mot clé méfiance et la définir en général, puis expliciter son sens
dans le contexte de la question : qu’est- ce qui donne aux hommes des arguments légitimes pour être
méfiants ? Qu’est- ce qui pose problème dans le progrès technique en lui- même ? (vous pouvez répondre en
illustrant par l’apport de la pensée de Hans Jonas)
2. Utilisez ensuite la fin du texte : quelle est cette « autre voie » évoquée ? Ses principes, ses objectifs ?

On est sur un article d’Ethique. Vous pouvez donc :

- Soit rappeler l’intérêt des approches biocentrées et anthropocentrées évoquées par Catherine Larrère , et rappeler
l’approche « globale » de Callicot d’après la vido (vers la fin, quand C. Larrère évoque John Baird Callicot)

- Ou disserter en discutant sur l’idée de progrès écologique en cours

- (écologie scientifique, ou écologie politique, ou projets ODD vous permettent de donner des exemples)

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