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PLAN DU COURS
0. Introduction générale
Conclusion générale
INTRODUCTION GENERALE
En ce sens, elle est travail critique, élaboration distanciée, mise en perspective des formes de
représentation des activités humaines.
D’autre part, l’importance de ce cours se justifie du fait même des objectifs qu’il
vise. En effet, contrairement aux autres disciplines scientifiques, la morale et l’Ethique
chrétienne vise le cœur de l’humain et incite l’économiste à faire son travail en tant qu’auxiliaire
de Dieu et cela dans l’intérêt général.
CHAPITRE PREMIER
CONSIDERATIONS PRELIMINAIRES
1.1.1 Ethique
Cela dit, c’est aussi un fait dont il s'impose de tenir compte que, d'un côté, les
pratiques et comportements humains et, de l'autre, les théories et les disciplines réflexives qui
se proposent de les penser, ne sont pas réductibles à ce qu'en peuvent désigner respectivement
la morale et l'éthique telles qu'elles viennent d'être rapidement présentées. Il y a une équivalence
entre les deux termes. Il s'est produit en effet une sorte d’osmose : d'une part, l'éthique est
devenue plus qu'une science des comportements, plus que la description d'un ethos donné, car
elle comporte un jugement moral ; inversement, ce que nous appelons communément morale,
ce sont les principes éthiques (voire les simples "règles" de déontologie), c'est-à-dire la
codification des usages louables
En effet, l’Ethique n’est pas encore action. Elle est avant tout réflexion : science
du jugement, de l’évaluation, elle s’applique à la distinction du bien et du mal, pour promouvoir
le bien. Le terme éthique est issu du grec ethos (enclos, habitacle, lieu d’habitation ou de
séjour). Son origine linguistique en montre bien le sens : il s’agit du lieu où l’être humain est
né, où il habite, organise sa vie selon des principes communs aux autres membres de la
communauté.
1.2.2 Morale
La morale désigne l’ensemble des règles. La morale peut être ainsi naturelle, non
réfléchie. En ce sens, elle représente le comportement habituel, normal ou dominant au sein du
groupe : vivre moralement, c’est vivre dans la conformité, comme tout le monde. L’éthique
n’est jamais naturelle, ni spontanée : elle s’interroge, examine les habitudes et les arguments
moraux, refuse la passivité et la pure adoption aux mœurs environnantes l’éthique légitime la
morale.
La morale a pour tâche de fournir des normes, des règles destinées à favoriser la
vie commune, à la rendre possible voire même fructueuse pour l’avantage de tous. Mais
l’expérience montre que ces règles ne jouent pas toujours ce rôle positif. Elles peuvent au
contraire être ressenties par moment comme un carcan, limitant la liberté et imposant un
conformisme frôlant l’hypocrisie. Au lieu d’être « bonne », une telle morale est plutôt
mauvaise.
Pour bien opérer, l’éthique pose la question suivante : « Au nom de quoi agissez-
vous ? » Si la réponse fait apparaître que la seule légitimation est celle relative à la défense des
intérêts particuliers ou même collectifs à court terme, l’action morale proposée sera déclarée
illégitime éthiquement parlant, même si moralement elle est légale. Sera en revanche légitime,
toute action qui, dans sa motivation comme dans sa visée prend autrui en considération, non
comme une chose, mais comme une personne. La responsabilité envers autrui comme personne
est le principe éthique fondamental qui légitime l’action morale. L’éthique, enfin, s’efforce
d’honorer les exigences ci-après :
• Le respect : La morale vise ici à la fois les intérêts de chacun et une attention positive
que chacun doit avoir de sa personne. Il ne s’agit pas ainsi d’un respect négatif, proche
de l’indifférence vis-à-vis des autres ou de lui-même. Car respecter de sa racine latine
spec = regard (der), c’est regarder autrui, donc prendre attention à sa situation réelle,
donc le contraire de l’indifférence. Compris dans ce sens, le respect exige la solidarité,
ce sentiment profond d’appartenir à une commune humanité avec les autres, et où
chacun est lié à l’autre ;
réciprocité. La vraie justice ne peut pas se contenter d’assurer légalité des termes de cet
échange et de cette réciprocité du genre : ce que je reçois devant être de la même valeur
que ce que je donne ! Elle doit au contraire permettre un gain, disons d’humanité, pour
les partenaires en cause. Nous ne pouvons qu’évoquer à titre d’exemple le marchandage
tel qu’il se pratique dans les marchés africains, où l’on voit tout le bonheur de la
discussion et le jeu subtil qui règle les relations entre les parties en présence : Napesi
prix na ngai, pesa yayo ! ;
Par ailleurs, dans une moindre mesure, il est traditionnel de lier éthique et
philosophie de l'action et ce depuis Aristote, dans la mesure où la théorie de l’action s’intéresse
à certains problèmes fondamentaux pour l’éthique comme le jugement de la responsabilité de
l’agent, de l’intentionnalité d’une action ou de la définition de ce qui est nommé un agent.
L'éthique est aussi mentionnée comme sédiment social. Albert Camus en fait une
allégorie éloquente, notamment, dans sa pièce "Les justes": il y met en scène cinq personnes
intégrées à l'Organisation, entité sociale révolutionnaire qui s'emploie à renverser le pouvoir
du grand-duc.
1.4.1 L’utilitarisme
Système éthique qui a pour principe ultime : « le plus grand bien pour le plus c-
nombre ». Une action est bonne quand les conséquences sont bonnes, sans égard pour sa motivation.
Il s’agit donc ici d’une doctrine éminemment téléologique (fondée sur les intentions et les désirs de
l’homme, et pragmatique (car seuls les résultats comptent). Fondé par Jeremy Bentham (1789),
baptisé et popularisé par John Stuart Mill (1861), systématisé par Henry Sidgwick (1874),
l’utilitarisme ainsi définit se veut une doctrine résolument moderne, humaniste et altruiste. Il prône
l’abandon de toute idée de droit naturel et de toute métaphysique englobante : aucune autorité
suprême ne peut décréter ce qui est juste ou bon pour l’humanité; seuls comptent les états de plaisir
juste ou de souffrance vécus par les êtres humains.
Quelle que soit la décision à prendre, il nous faut faire abstraction de nos intérêts et
de nos penchants, de nos préjugés moraux, de nos conceptions métaphysiques et de nos croyances
religieuses, et nous soucier exclusivement de poursuivre « le plus grand bonheur du plus grand
nombre ».
Bentham affirmait que les hommes devaient être considérés comme égaux dans leur
droit au plaisir ; le châtiment, qui est l’opposé du plaisir, étant compris seulement dans le but de
réformation. Son disciple J. Stuart MIII reconnaissait que certains plaisirs étaient qualitativement
supérieurs à d’autres. Pour lui également, la qualité ne devait pas être un critère décisif. Mais il est
toujours heurté à la difficulté de mesurer le plaisir tant qualitativement que quantitativement. Le
troisième grand utilitariste, H. Sidgwick compléta la théorie utilitariste par quelques critères intuitifs
basés sur l’hypothèse évolutionniste.
Exemple
Faites tout de la Que les femmes soient NT: Couvrir la tête Que les femmes ne portent
bonne manière modestes pas les habits qui sert le
corps ou courts
les chrétiens doivent NT: les femmes doivent Elles doivent parler parce
Respecter les règles garder le silence dans c’est culturellement et
culturelles l’Eglise juridiquement acceptable
Les absolus proviennent de la Bible pour les chrétiens, du Coran pour les
musulmans, ou des lois élaborées par une société donnée. Pour beaucoup des personnes, leur
progrès moral dépend des absolus ; et à chaque fois qu’on est menacé on fait appel aux absolus.
Par exemple : la Bible dit : «Tu ne tueras pas ». Donc, parce que la vie est sacrée
pour Dieu, on ne pourrait jamais commettre un meurtre de quelque forme qu’il soit ou quel que
soit la circonstance ou la situation. (Légitime défense : Non, avortement légitime pour la vie de
la maman en danger: Non).
Ces systèmes éthiques qui déterminent les principes ultimes dont on tient compte
pour prendre les décisions morales montrent la complexité qui entoure la prise des décisions
morales, car deux groupes, de personne peuvent aboutir à une décision similaire mais les
démarches entreprises et les raisons qui les ont stimulées peuvent être profondément différentes.
C’est pourquoi, il n’est pas conseiller d’opter pour une position éthique à l’aveuglette, mais il
faut plutôt procéder par une logique rationnelle afin que cette position ait un fondement solide.
Pour y arriver, la maitrise de quelques méthodes en éthique est de mise.
1. Saisir les arguments nécessaires des uns et des autres pour la prise de décision morale ;
2. Analyser les contenus éthiques de chaque camp, comparer les diverses positions éthiques et
communiquer les résultats en tenant compte de l’enseignement biblique et des réalités
philosophiques, culturelles, contextuelles, situationnelle, etc ;
3. Après avoir adopté une position éthique précise, commencer à mener une vie plus
consistante à la vie éthique vers laquelle le cheminement rationnel pointe.
Le videtur (= il apparaît que) : Ici on présente les arguments de la position que l’on croit
indéfendable. L’argumentation doit être présentée d’une manière claire, juste et convaincante,
bien qu’on ne soit pas d’accord avec cette position.
La sed contra (= de l’autre côté) : on donne ici les arguments de l’autre côté qui paraît être
la plus probable et plus proche de la position qu’on soutient mais on finit par la rejeter.
L’argument dans cette position doit aussi être présenté de façon claire, juste et convaincante.
La responsio (= la réponse) : on présente ici la position que l’on croit juste et soutenable.
On répond aux arguments présentés dans le videtur et le sed contra; on montre pourquoi ces
arguments ne peuvent pas être soutenus quand ils sont examinés de près, et on donne des
preuves pour soutenir sa position.
Le ergo (= donc) : on donne ici la conclusion finale qui doit être retenue après toute cette
étude.
Ainsi, la méthode d’Utrum doit être appliquée dans les questions des travaux
pratiques relatifs aux problèmes éthiques du monde contemporain.
La maitrise des méthodes en éthiques permet de mieux les appliquer dans différents champs
d’application.
CHAPITRE DEUXIEME
L’ETHIQUE DANS L’HISTOIRE
Aux maximes et préceptes consignés par les chefs séculiers comme Ptahotep se
mêlait une religion stricte qui façonnait le comportement de tout Égyptien. Dans la Chine
ancienne, les maximes de Confucius devinrent un code moral reconnu. À partir du VIe siècle
av. J.-C., les philosophes grecs ont consacré une large part de leurs théories au comportement
moral, contribuant ainsi au futur essor de l’éthique en tant que philosophie.
Au VIe siècle av. J.-C., Pythagore élabora l’une des plus anciennes philosophies
morales à partir de l’orphisme. Persuadé que la nature intellectuelle est supérieure à la nature
sensuelle, et que la meilleure vie est une vie consacrée à la discipline mentale. Il fonda un ordre
semi-religieux dont les règles préconisaient la simplicité dans la parole, le manger et le boire.
Les rituels auxquels étaient soumis les membres furent conçus dans le but de rendre manifestes
les croyances éthiques prescrites.
Au Ve siècle av. J.-C., les philosophes grecs, connus sous le nom de sophistes
qui enseignaient la rhétorique, la logique et l’éducation civique, furent sceptiques à l’égard des
principes moraux absolus. Le sophiste Protagoras considérait que le jugement humain est
subjectif et que la perception d’un individu n’a de valeur que pour celui-ci. Gorgias alla même
jusqu’à défendre l’idée extrême que rien n’existe : s’il existait quoi que ce soit, les êtres humains
ne pourraient le connaître ; s’ils le connaissaient, ils ne pourraient pas communiquer cette
connaissance.
résultat de l’ignorance. Ainsi, pour Socrate, l’éducation doit être axée sur l’enseignement de la
vertu en vue de développer le sens moral des hommes.
La plupart des écoles grecques de philosophie morale puisèrent leur source dans
les leçons de Socrate. Quatre d’entre elles furent créées par ses disciples immédiats : l’école
des cyniques, l’école des cyrénaïques, l’école des mégariques (fondée par Euclide de Mégare)
et les platoniciens.
Aristote, qui fut l’élève de Platon, considérait que le bonheur est le but de la vie.
Dans son principal ouvrage sur l’éthique, l’Éthique à Nicomaque (fin du IVe siècle av. J.-C.), il
définissait la quête du bonheur comme une activité propre à l’Homme ; si le plaisir accompagne
une telle activité, il n’en est pas le but principal. Le bonheur provient de cet attribut
exclusivement humain qu’est la raison, celle-ci opérant en parfaite harmonie avec les autres
facultés de l’Homme.
La philosophie du stoïcisme s’est développée vers 300 av. J.-C., pendant les
périodes hellénistique et romaine. En Grèce, les principaux philosophes stoïciens étaient Zénon
de Citium, Cléanthe et Chrysippe. À Rome, le stoïcisme fut la plus populaire des philosophies
grecques ; Cicéron est à ranger au nombre des Romains célèbres à avoir subi son influence.
Aux IVe et IIIe siècles av. J.-C., le philosophe grec Épicure développa un
système de pensée appelé plus tard épicurisme, qui faisait du plaisir, et tout particulièrement du
plaisir intellectuel, le souverain bien et qui, à l’instar du stoïcisme, préconisait une vie de
tempérance, voire ascétique, entièrement consacrée à des activités contemplatives.
l’attitude envers les esclaves, décrits par Aristote comme des « outils vivants » et considérés
comme tels par l’ensemble des citoyens.
En outre, le Christianisme primitif insistait sur les valeurs telles que l’ascétisme,
le martyre, la foi, l’indulgence, le pardon, la chasteté — autant de vertus considérées souvent
comme centrales par les philosophes grecs et romains de l’Antiquité.
La croyance manichéenne dans le mal ne fut pas ébranlée pour autant : saint
Augustin lui-même demeura convaincu que la nature humaine est foncièrement marquée par le
péché. Cette conviction qui l’emporta dans le christianisme primitif peut expliquer en partie
l’importance que celui-ci accordait à la chasteté et au célibat.
À la fin du Moyen Âge, les œuvres d’Aristote, que les textes et commentaires
d’érudits arabes avaient rendu disponibles, exercèrent une influence considérable sur la pensée
européenne. En opposant la connaissance empirique à la révélation, l’aristotélisme menaçait
l’autorité intellectuelle de l’Église.
C’est ainsi que la grande autorité intellectuelle d’Aristote fut mise au service de
l’autorité de l’Église, et que la logique aristotélicienne fut utilisée pour défendre les concepts
de péché originel et de rédemption par la grâce divine. Cette synthèse constitue la substance de
l’œuvre majeure de saint Thomas d’Aquin, Summa theologica (Somme théologique, 1266-
1273).
• “Sola Scriptura,” ou Les Ecritures seules : C’est une affirmation de la doctrine biblique
selon laquelle la Bible est la seule autorité pour toutes les questions relatives à la foi et
à la pratique. Les Ecritures, et seules les Ecritures constituent la norme par laquelle tous
les enseignements et doctrines de l’Eglise doivent être mesurés.
• “Sola Gratia,” Le salut seulement par la grâce : C’est une affirmation de la doctrine
biblique selon laquelle le salut ne s’obtient que par la grâce de Dieu et nous ne pouvons
échapper à sa colère que par Sa grâce seule. La grâce de Dieu en Christ n’est pas
seulement nécessaire, mais elle constitue la seule cause efficace du salut.
• “Sola Fide,” Le salut seulement par la foi : C’est une affirmation de la doctrine biblique
selon laquelle la justification n’est possible que par la grâce seule au moyen de la foi
seule par Christ seul.
• “Solus Christus,” En Christ seul : C’est une affirmation de la doctrine biblique selon
laquelle le salut ne se trouve qu’en Christ seul et Sa vie sans péché et son expiation
substitutionnelle seules sont suffisantes pour notre justification et notre réconciliation
avec Dieu le Père.
• “Soli Deo Gloria,” Uniquement pour la gloire de Dieu : C’est une affirmation de la
doctrine biblique selon laquelle le salut vient de Dieu et a été accompli par Dieu
uniquement pour Sa gloire.
La réforme luthérienne est introduite par le moine augustin Martin Luther. Celui-
ci vit dans l'anxiété de son époque. Depuis son entrée au couvent, Luther cherche par tous les
moyens à acquérir la certitude de son salut. Mais ni la dévotion, ni les jeûnes, ni les exercices
spirituels, ni la théologie n'apportent à Luther l'apaisement et la certitude de son salut.
l’humanité à connaître la nature ou tout ce qui est en accord avec la raison humaine est reconnu
comme bon.
La raison est en outre nécessaire pour tenir les passions en échec et pour
connaître le plaisir et le bonheur en évitant la douleur. Aux yeux de Spinoza, l’état suprême
pour l’Homme est l’« amour intellectuel de Dieu » dérivé de l’entendement intuitif, cette faculté
supérieure à la raison ordinaire. L’usage adéquat de cette faculté permet de contempler la
totalité de l’univers mental et physique, et de comprendre qu’il contient une substance infinie
que Spinoza nomme « Dieu »
Au XVIIIe siècle, David Hume, dans ses Essais moraux et politiques (1741-
1742) et Adam Smith, qui fut par ailleurs le défenseur de la théorie économique du « laisser-
faire », dans sa Théorie des sentiments moraux (1759), ont élaboré des systèmes de morale
subjective similaires. Ils assimilaient tous deux le bien à tout ce qui suscitait des sentiments de
satisfaction et le mal à tout ce qui suscitait des sentiments douloureux.
Par ailleurs, en France, Jean-Jacques Rousseau adhéra, dans son œuvre majeure
intitulée Du contrat social (1762), à la théorie hobbienne. Cependant, dans Émile (1762) et dans
d’autres ouvrages, il attribue le mal aux anomalies inhérentes à toute organisation sociale et
juge les hommes bons par nature.
exposés aux accidents et aux aléas. Par conséquent, il ne faut pas juger la moralité d’un acte par
ses conséquences mais seulement par la motivation qui y a présidé. Seule est bonne l’intention
parce qu’elle conduit l’Homme à agir non par inclination mais par devoir, lequel repose sur un
principe général qui est juste en soi.
Quant au principe moral de base, Kant reprend la règle d’or sous une forme
logique : « Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée en règle
universelle. » Autrement dit, on doit traiter autrui « en toute circonstance comme une fin et
jamais seulement comme un moyen ».
Pour lui, la conduite morale en particulier celle que préconise l’éthique judéo-
chrétienne, est une morale d’esclave qui tend à autoriser le faible à empêcher le fort de se
réaliser. Il reste convaincu que chaque action devrait être orientée vers le développement de
l’individu supérieur, l’Übermensch (« surhomme ») qu’il appelle de ses vœux et qu’il décrit
comme le seul type d’Homme capable de réaliser dans l’avenir les plus nobles possibilités de
la vie.
Nietzsche trouvait les meilleurs exemples de cet individu idéal dans chacun des
philosophes grecs antérieurs à Socrate ainsi que dans les dictateurs militaires tels que Jules
César et Napoléon. Opposé à la thèse qui fait de la lutte impitoyable et incessante la loi de la
nature, le prince Petr Kropotkine, théoricien anarchiste et réformateur russe, présenta, entre
autres, des études sur le comportement des animaux vivant en liberté qui révèlent le rôle de
l’entraide dans la nature.
Kropotkine soutenait que l’entraide favorise la survie de l’espèce et que les êtres
humains ont acquis leur supériorité sur les animaux au cours de l’évolution grâce à leur capacité
de coopération. Persuadé que les gouvernements sont fondés sur la violence et que leur
élimination permettrait aux hommes de donner libre cours à leurs instincts de coopération et
d’instaurer un ordre coopératif, Kropotkine défendait l’anarchisme.
possible de changer la nature humaine à condition de réunir les conditions favorables aux
changements escomptés.
Dans les années 1920, le béhaviorisme était largement répandu aux États-Unis,
principalement dans les théories sur la pédiatrie, la formation de l’enfant et l’éducation en
général. Cependant, le pays où il exerça la plus grande influence sur les consciences fut l’Union
soviétique, où l’« Homme nouveau » fut forgé selon des principes béhavioristes : les esprits
furent conditionnés par une propagande incessante et aucun citoyen ne devait échapper à ce
contrôle mental. L’éthique soviétique identifiait le bien avec tout ce qui était favorable à l’État,
et le mal avec tout ce qui s’y opposait.
Dans ses écrits datant de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, le philosophe
et psychologue américain William James devança, dans une certaine mesure, Freud et Pavlov.
James est connu comme fondateur du pragmatisme, théorie pour laquelle la valeur des idées est
déterminée par leurs conséquences. Mais c’est en insistant sur l’importance des relations
réciproques entre les idées que James a apporté sa plus grande contribution à la théorie morale.
Un certain nombre de philosophes du XXe siècle, dont ceux qui avaient épousé
les théories de l’existentialisme, se sont penchés sur les problèmes du choix moral individuel
soulevés par Kierkegaard et Nietzsche. Certains d’entre eux avaient une orientation religieuse,
comme le philosophe russe Nikolaï Aleksandrovitch Berdiaiev, qui insistait sur la liberté de
l’esprit individuel, ou comme le philosophe israélien d’origine autrichienne Martin Buber, qui
s’intéressait à la morale dans les relations individuelles, ou comme le théologien protestant
américain d’origine allemande Paul Tillich, qui insistait sur le courage d’être soi-même ; de
même, le philosophe et dramaturge catholique français Gabriel Marcel et le philosophe
protestant et psychiatre allemand Karl Jaspers s’intéressaient tous deux à l’unicité de l’individu
et à l’importance de la communication entre individus.
Une autre tendance de la pensée morale moderne se profile dans les écrits des
philosophes Jacques Maritain et Étienne Gilson, qui s’inscrivent dans la tradition de saint
Thomas d’Aquin. D’autres philosophes modernes n’acceptent aucune des religions
traditionnelles. Martin Heidegger soutint qu’aucun Dieu n’existe, bien qu’un jour, il puisse en
advenir un. Selon lui, les êtres humains sont seuls dans l’univers et doivent prendre leurs
décisions morales dans la conscience perpétuelle de la mort. Jean-Paul Sartre, penseur athée,
reprit la formule d’Heidegger, « l’Homme est un être pour la mort », et développa dans l’Être
et le Néant une philosophie de la liberté totale : je suis libre d’« être » ce garçon de café ou
encore ce salaud que les autres voient en moi ou de ne pas l’« être ». Dans la Critique de la
raison dialectique, il oriente cette optique radicale dans le sens de l’engagement : l’Homme est
responsable moralement dans l’action politique et sociale.
CHAPITRE TROISIEME
REGARD SUR L’ETHIQUE ECONOMIQUE
Mais il faudrait aller encore plus loin ; l’éthique de conviction – et ceci est
valable aussi pour l’éthique de normes et pour l’éthique de situation – n’a pas sa légitimité
simplement à coté, mais aussi dans l’éthique de responsabilité elle-même. Celui qui veut
évaluer les suites d’une décision ou d’une action qu’il doit entreprendre ne peut le faire qu’en
connaissant la situation. Et celui qui est vraiment déterminé à en porter la responsabilité sera
renvoyé à des normes aptes à former une conviction et ne pouvant pas provenir de l’acte de
responsabilité lui-même, en tout cas pas uniquement. Sinon, l’éthique de responsabilité courrait
le risque de caractère normatif à ce qui apporte ou en tout cas promet le succès, et à déclarer
tout le reste, même le choix des moyens, sans importance du point de vue éthique. Et cela
signifierait que le succès est sanctionné pragmatiquement, ce qui n’aurait plus rien à voir avec
une responsabilité éthique digne de ce nom.
Deuxièmement, dans le contexte actuel de contraintes croissantes sur les ressources naturelles
(environnementales et écologiques) disponibles et sur les conséquences sociales et humaines (c'est-
à-dire sur les sociétés et sur les personnes), les hypothèses et choix sur lesquels s’appuie la
croissance économique, source de développement, sont fortement remis en cause. Ce qui implique
Ensuite, on voit bien que les principes d’un développement basé sur la seule
croissance économique quantitative de biens consommés atteignent des limites de non-durabilité
face à la taille de la population mondiale. Non durabilité écologique (climat, pollution et espèces en
voie de disparition), non durabilité économique (quand il y a report de l’endettement sur les
générations à venir), non durabilité sociale (trappe à pauvreté, exclusion sociale, inégalités de
capacités ou de reconnaissance, vulnérabilité et insécurité, conflits).
éclipse de soleil) et virtuelle (création de valeur sur Internet) et non plus de manière quantitative
(doublement de la taille des maisons, des voitures ou des gens), sauf à satisfaire les besoins des plus
démunis et des plus vulnérables (principes de justice de Rawls). Le problème n’est pas tant d’arrêter
la croissance, mais d’en changer les moteurs de dynamisme. Or cela demande aussi d’en revoir les
fondements éthiques. Enfin, on voit apparaître des propositions de voies de croissance et de formes
économiques alternatives. Elles sont inspirées par les théories de la justice (Rawls, Roemer, Van
Parijs, Fleurbaey), par le retour de l’éthique dans le raisonnement économique (Sen), par des visions
et pratiques alternatives (commerce équitable, tourisme solidaire, finances éthiques, responsabilité
sociétale, etc.).
On peut commencer par s’interroger sur la différence entre les termes « éthique
» et « morale ». Dans le parler courant actuel, on considère qu’il y a des règles générales de
morale et des applications éthiques particulières (bioéthique, éthique des affaires, etc.). En fait
originellement, si l’éthique permet de débattre de façon générale sur ce qui est « bon ou bien à
faire », la morale décide des règles qui en résulte et qu’il conviendra d’appliquer. Dans le
contexte actuel, on a fortement besoin de débats éthiques dans de multiples domaines
(concernant la responsabilité, l’équité et la justice, la sécurité et la vulnérabilité, etc.) pour
déterminer des règles (tantôt universelles tantôt spécifiques comme des chartes ou code de
déontologie) dans un monde en mutation et en métissage culturel.
Dans le cadre des débats sur l’éthique, il convient de distinguer ce qui relève de
« l’éthique positive » par opposition à « l’éthique normative ». L’éthique positive traite de « ce
qui est » et que l’on observe à travers le comportement des personnes. Autrement dit, elle
concerne les choix que font effectivement les gens lorsqu’ils décident de leurs actions (par
exemple, le fait de mettre les enfants à l’école, ou d’acheter un certain type de voiture). Derrière
ces choix, il y a des valeurs implicites qui peuvent être explicitées par une vision utilitariste, la
volonté de satisfaire des obligations, le respect de la tradition, la solidarité, etc.
la responsabilité dans les choix a priori de la personne n’y est pas prise en compte de façon
explicite. Elle n’intervient qu’indirectement et de manière fortement conséquentialiste.
Les valeurs fondamentales que nous avons sélectionnés et développés dans les
lignes précédentes ont comme conséquence logique, la matérialisation de l’économie sociale.
En réalité, le concept d’économie sociale renvoie à la conception originelle de l’économie, celle
qui conçoit l’économie comme la règle de la maison, celle qui gouverne toute entité sociale
comme la famille, centrée sur ma collaboration, la coopération et la solidarité en vue d’assurer
l’existence, la survie et la durabilité1. Ceci évite de s’enfermer dans la perspective de
compétitivité meurtrière, où a conduit le capitalisme néolibéral, qui tend à faire disparaitre les
plus petits et s’imposer pour devenir seul maitre à bord !2
1 Groupes de Lisbonne, Limites à la compétitivité. Pour un nouveau contrat social, sous la direction de R.
Petrella, Bruxelles, Labor, 1995, p. 169. Voir aussi Susan George, Un autre monde est possible, si…, traduit
de l’anglais, Librairie Arthémis, Paris, Fayard, 2004 p. 44.
2 Laurent Sebisogo Muhima, « Comprendre et vivre l’économie sociale et solidaire pour un autre
imaginaire économique », in L’heure de l’économie éthique…., Op. Cit., p.115.
CHAPITRE QUATRIEME
DE L’ETHIQUE CHRETIENNE
L’éthique chrétienne concerne l’étude de la vie morale (lat. mores: mœurs, coutumes,
comportement) à la lumière de la foi et de la révélation chrétiennes. Il s’agit d’une éthique
théologique se fondant sur l’adhésion au Dieu Créateur et Sauveur, révélant sa sagesse et sa
volonté dans l’histoire, et en particulier en Jésus-Christ, Elle repose sur la reconnaissance que
la nature et la raison humaine (tradition catholique) et l’expérience du salut en Christ (tradition
Protestante) peuvent mener à la sagesse et à la connaissance éthiques. L’éthique chrétienne est
ainsi réflexive (raison) et théologique (foi et raison).
De cette éthique chrétienne réflexive découle une pédagogie qui vise à mettre en place
des interdits, qui indique les impasses et valorise les conduites positives, qui permettent de ne
pas sortir de l’humain.
Un autre point de départ dans la réflexion éthique chrétienne consiste à examiner nos
expériences d’indignation ou d’horreur (actes de violence).
Ces expériences nourrissent une réaction de révolte et de répulsion envers ce qui est
intolérable et injustifiable.
L’expérience personnelle actualise l’expérience faite par l’humanité depuis des siècles
(des évènements qui arrive et ne devaient jamais arriver). La perception de l’intolérable, et en
son fond la certitude que de tels actes sont inhumains et indignes de l’homme, fait naître la
conscience qui rend capable de juger du bien et du mal.
En effet, est conforme à l’existence éthique chrétienne une conduite qui fait croître
l’être en humanité (normativité morale vs. Normativité sociale).
Elle passe aussi par la recherche de principes premiers (règle d’or, précepte d’amour,
principe de non-discrimination).
La réflexion éthique proposée par Dietrich Bonhoeffer peut se lire sur le fond d’une
interrogation éthique dans une situation sociale concrète (éthique de situation).
Dietrich Bonhoeffer est un des théologiens qui a peut-être le plus influencé le débat
éthique de l’ère moderne. Son apport à l’éthique réside essentiellement dans son insistance sur
une éthique qui se veut réflexive et théologique en visant la responsabilité du chrétien dans le
monde ; la réception de a pensée de Bonhoeffer transcende le milieu et la période de l’Europe
pendant la 2ème guerre mondiale, et se fait remarqué dans les œuvres éthiques en Afrique et
Amérique latine (théologie de la libération).
Bonhoeffer définit: «l’éthique chrétienne n’est ni la réalité du moi ni celle du monde, pas
plus que celles des normes et des valeurs, mais la réalité de Dieu dans sa révélation en Jésus
Christ» ; mais il s’intéresse également à la concrétisation, notamment comment cette révélation
peut-elle se traduire dans des actions concrètes du chrétiens.
Bien plus qu’une liste à « faire » et à « ne pas faire », la Bible nous donne des
instructions précises sur la manière dont nous sommes appelés à vivre. La Bible contient tout
ce que nous devons savoir sur la vie chrétienne. Mais la Bible ne recouvre pas chacune des
situations auxquelles nous serons peut-être confrontés dans nos vies. Comment alors la Bible
peut-elle suffire face à tous les dilemmes qui peuvent se présenter dans nos vies ? C’est
précisément là qu’intervient l’éthique chrétienne.
Par exemple, la Bible ne dit rien, de façon explicite, sur la prise de drogues illégales,
mais si nous nous basons sur les principes enseignés par l’Ecriture, nous pouvons savoir que ce
n’est pas bien ; pour une raison très simple : la Bible nous dit que notre corps est le temple du
Saint Esprit et que nous devons honorer Dieu avec notre corps (1Corinthiens 6 : 19-20). Quand
nous savons ce que les drogues produisent sur le corps – les dégâts qu’elles produisent sur les
différents organes – nous savons parfaitement qu’en les consommant nous ne faisons que
détruire le temple du Saint Esprit. Et cela n’honore certainement pas Dieu. La Bible nous dit
aussi que nous devons être soumis aux autorités instituées par Dieu Lui-même (Romains 13 :1).
Etant donné la nature illégale des drogues, en les utilisant, nous ne nous soumettons pas aux
autorités mais nous nous rebellons contre elles. Cela signifie-t-il que si les drogues étaient
légalisées, ce serait bien ? Non, car nous violerions toujours le premier principe déjà mentionné.
En utilisant donc les principes qui se trouvent dans l’Ecriture, les chrétiens peuvent
discerner la direction éthique à suivre pour chaque situation donnée. Dans certains cas ce sera
simple : c’est le cas des règles de la vie chrétienne qui sont énoncées par le Chapitre 3 de l’Epître
aux Colossiens. Dans d’autres cas, cependant, cela peut se révéler plus difficile et il faudra alors
chercher un peu plus. Le meilleur moyen pour cela, c’est de prier la Parole de Dieu elle-même.
Le Saint Esprit habite en chaque croyant, et une partie de son rôle consiste à nous enseigner
comment vivre : « Mais le consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous
enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 14 : 26). « Pour
vous, l’onction que vous avez reçue de Lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on
vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, qu’elle est véritable, et
qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en Lui selon les enseignements qu’elle vous a
donnés » (1 Jean 2 : 27). Ainsi, lorsque nous prions l’Ecriture, l’Esprit de Dieu nous guide et
nous enseigne. Il nous montrera les principes dont nous avons besoin pour faire face à toute
situation.
Si la Parole de Dieu ne couvre pas chacune des situations auxquelles nous devons faire
face dans nos vies, elle est largement suffisante pour que nous puissions vivre une vie
chrétienne. La plupart du temps, nous pouvons nous contenter de chercher ce que dit la Bible
et d’y adapter notre conduite. Pour les questions éthiques où l’Ecriture ne donne pas
d’instructions précises, nous devons alors rechercher les principes qui peuvent s’appliquer à
cette situation. Nous devons prier Sa Parole et nous ouvrir à Son Esprit. L’Esprit de Dieu nous
guidera et nous enseignera au travers de la Bible et nous aidera à trouver les principes sur
lesquels nous devons nous appuyer pour pouvoir mener une vie telle que les chrétiens sont
sensés la vivre.
cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit ; et ton prochain comme toi-
même » ( Luc 10, 27).
Le christianisme primitif insistait sur les valeurs telles que l’ascétisme, le martyre, la
foi, l’indulgence, le pardon, la chasteté — autant de vertus considérées souvent comme
centrales par les philosophes grecs et romains de l’Antiquité.
Par ailleurs, dans la perspective chrétienne, ce qui détermine l’agir des chrétiens, ce
n’est ni la simple référence à un code ou à une norme légale, même si ces éléments ont leur
place ; ni le seul souci de l’efficacité, mais l’obéissance concrète à quelqu’un, à une personne
Jésus-Christ. C’est lui la véritable « situation » (« être en Christ ») et l’origine de la conviction
des chrétiens. Car en dehors de Jésus, écrit André Biéler, pour les chrétiens, il n’y a pas de
référence dernière qui permette aux hommes de discerner ici-bas, pour eux et pour leur société,
le Bien et le Mal, ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, ce qui a un sens et ce qui n’en a pas3.
3 André Biéler, Chrétiens et socialistes avant Marx, Genève, Labor et fides, 1982, p. 255
4 Dietrich Bonhoeffer, Ethique, trad. de Lore Jeanneret, Genève, Labor et Fides, 1965, p.152
CONCLUSION GENERALE
Chaque peuple, dans chaque génération tente de mettre en place des principes,
des codes, des normes pour réguler la société. De l’antiquité à nos jours, l’éthique s’est révélée
être polysémique pour la simple raison qu’elle est le fruit des réflexions dans des contextes
divers. Comme dans tous les domaines, l’éthique décrit ce qui doit être : le bien, le juste,
l’équitable dans le cadre des activités professionnelles. Il s’agit de fournir aux membres de la
société des normes d’action qui doivent inspirer leurs comportements et préserver la société des
risques éthiques (entre autres fraudes, corruption, etc…).
Même si les conditions de pluralité des éthiques, telles qu’elles ont été indiquées
dans cet ouvrage, nous obligent à faire le deuil d’une éthique unitaire, il nous paraît cependant
que toute éthique comporte une visée intégrative et, par là même, potentiellement universelle,
et qu’elle est donc incompatible avec une simple juxtaposition d’opinions relatives.
L’éthique est toujours épreuve d’une vérité sur laquelle on entend ne pas céder.
Elle doit relever l’ensemble des défis personnels, sociaux, politiques, économiques et
écologiques, dans le sens d’une éthique qui porte véritablement le souci d’enjeux planétaires.
La rencontre et l’événement sont ainsi les lieux de l’éthique qui relève d’une procédure
délibérante, individuellement et collectivement.
De manière transversale, l’éthique apparaît dès lors comme portée par une triple
dimension à savoir : penser, croire, et agir5. A ceci nous ajoutons une quatrième dimension
qu’est le partage.
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