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BP 500 Dakar-Fann
Faculté des Lettres et Sciences Humaines
Département de Philosophie
SYLLABUS DE COURS : INTRODUCTION A L’ETHIQUE
CADRE DE REFERENCEADMINISTRATIF
Faculté Faculté des lettres et Sciences Humaines
Département Département de philosophie
Enseignant responsable Lamine DIEDHIOU
du cours
email Lamine13.diedhiou@ucad.edu.sn
Heure de réception Samedi matin à 10h sur rendez-vous
DESCRIPTIF DU COURS
Domaine Science de l’homme et de la société
Mention Philosophie
Spécialité Philosophie morale et politique
Niveau Licence 1
Code de l’UE 121
Code de l’EC 121B
Responsable de l’UE Malick DIAGNE
Intitulé de l’UE Introduction à l’Ethique
Semestre Semestre 2
Volume Horaire 24 heures
Nombre de Crédits 12
Objectif général de l’EC L’étudiant doit être capable :
- De définir l’éthique, de comprendre ses différents
domaines et son rapport avec la morale
- D’identifier les valeurs éthiques en jeu
- D’analyser philosophiquement non seulement les
enjeux éthiques d’une situation politique, sociale,
économique et culturelle, mais de mener une réflexion
personnelle et de parvenir à un choix éthique éclairé.
Chapitre 3 : La méta-éthique
Conclusion
Cours de philosophie morale et politique
- Elle porte sur le bien et sur le mal. - Elle porte sue le positif et le négatif.
- Elle nous interpelle et crée des - Elle nous fait réfléchir et nous
obligations responsabilise.
Au début du XVIIe siècle, Descartes fut le premier philosophe à prendre nettement ses distances
avec l’éthique antique, qu’il jugeait trop « spéculative ». S’appuyant sur une nouvelle
métaphysique, il fonde une morale dans un sens beaucoup plus individuel.
Vers la fin du XVIIIe siècle, le développement de l’éthique moderne se poursuit avec la pensée
de Kant et la naissance de l’éthique déontologique. Cette éthique est une réflexion critique sur
les conditions de possibilité de la morale mettant l’accent sur le devoir.
Vers la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle se développe l’éthique appliquée en rapport
avec de nouvelles préoccupations médicales, environnementales, sociétales etc.
L’éthique renvoie par ailleurs à plusieurs domaines. A l’intérieur de chaque domaine, on
retrouve divers courants d’éthiques. Les principaux champs sont : l’éthique normative, la méta-
éthique et l’éthique appliquée.
L’éthique normative et la méta-éthique appartiennent à la philosophie et s’intéressent aux
fondements de la morale. On les regroupe donc sous l’expression « philosophie morale ».
L’éthique appliquée, quant à elle, est un domaine que se partagent des spécialistes de plusieurs
disciplines : médecins, juristes, biologistes, économistes, philosophes, théologiens, écologistes,
etc. Il ne porte pas sur les fondements de la morale mais sur des situations concrètes soulevant
des enjeux éthiques.
Chapitre premier : L’éthique normative
6-L’éthique de la discussion
L’éthique de la discussion est théorisée par les philosophes allemands Karl Otto Appel et Jurgen
Habermas. Habermas établit que le propre de l’homme est d’être originairement tourné vers
l’intercompréhension, par le langage, par l’activité communicationnelle. Dès lors, le langage
peut-il assurer et garantir la communication entre les hommes ? Habermas répond par la
négative. Il considère que parler est un grand risque. Celui qui parle s’expose à
l’incompréhension et aux interprétations diverses. C’est la raison pour laquelle, il juge
nécessaire de mettre sur pied une éthique de la discussion qui s’inspire de l’éthique
déontologique kantienne. C’est ainsi que la première formulation de l’impératif catégorique
kantien : « agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse toujours vouloir en même
temps comme principe d’une législation universelle » (Critique de la raison pratique, Paris,
Ed. PUF,1989, page30) est remodelée par Habermas dans une optique dialogique ou
communicationnelle : « Au lieu d’imposer à tous les autres une maxime dont je veux qu’elle
soit une maxime universelle, je dois soumettre ma maxime à tous les autres afin d’examiner
par la discussion sa prétention à l’universalité. » (Morale et communication, Paris, Ed. Cerf,
Coll. Passages,1986, page88). A travers cette éthique, Habermas cherche à fonder en raison
l’éthique par l’argumentation en communication orale. L’éthique de la discussion définit les
conditions normatives qui permettent à une discussion ou un débat de se dérouler de manière
satisfaisante. Son rôle est de créer des normes qui permettent à des gens qui sont dans une
situation de communication argumentée de se comprendre mutuellement et d’arriver à un
consensus.
Cette théorie montre bien que le prétendu argument d’autorité est inacceptable dans l’espace
public parce que nul n’a le monopole de la vérité en matière de connaissance. La recherche de
la vérité devient l’affaire de tous. Par conséquent, dans l’espace public, on ne saurait recevoir
une idée qui ne serait pas soumise à l’examen de la discussion rationnelle et critique.
Conclusion
En somme, tout au long de ce cours, nous avons pu comprendre que l’éthique est une discipline
philosophique portant sur les jugements moraux. C’est une réflexion fondamentale sur laquelle,
en principe, la morale de tout peuple pourrait établir ses normes, ses limites et ses devoirs. Pour
des philosophes tel qu’Aristote ou Kant, l’éthique a pour but de définir ce qui doit être.
L’éthique exprime des énoncés normatifs, prescriptifs ou encore évaluatifs parmi lesquels on
trouve des impératifs catégoriques. Le champ d’application de l’éthique dépend de son degré
de généralité.