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LA MORALE

1. DEFINITIONS ET DIFFÉ RENCES DES MOTS TELS QUE : MORALE


ET É THIQUE
a_ définitions générale de la morale et de l'éthique
b_ différences entre morale et éthique
c_ Levinas et l’éthique : le visage chez Levinas

2. LES TYPES DE MORALE ET LES CONCEPTIONS DE QUELQUES


AUTEURS
A_ L’éthique des vertus : L’idée de morale transcendante chez Platon
B_ La morale déontologique : la morale kantienne
C_ La morale conséquentialiste : l’utilitarisme et la morale kantienne

1_ DÉ FINITION GÉ NERALE DE LA MORALE ET DE L’É THIQUE

a) le dictionnaire Larousse , la morale est un ensemble de règles de conduite,


considérées comme bonnes de façon absolue ou découlant d’une certaine
conception de la vie : obéi à une morale rigide.
L’éthique quant à elle est tirée du mot grec «  ethos » qui signifie «
manière de vivre » , l’éthique est une branche de la philosophie qui s’intéresse aux
comportements humains et , plus précisément, à la conduite des individus en société.
L’éthique fait l’examen de la justification rationnelle de nos jugements moraux, elle
étudie ce qui est moralement bien ou mal, juste ou injuste.

b) Différences entre morale et éthique

La différence entre morale et éthique est simple . La raison simple et évidente est que la
morale commande et que l’éthique recommande. L’éthique étudie la morale , elle fait des
choix et basée sur la raison. L’éthique défend le raisonnement en pesant les types de
morale et en envisage une , en somme elle recommande.

c) Levinas et l’éthique : le visage chez Levinas

Pour Levinas , l’éthique représente la philosophie première , c’est d’elle que doit
découler tous les autres branche de la philosophie. La conception du visage chez Levinas
permet de saisir le sens réel de sa philosophie éthique. Chez Levinas , l’homme existe
pour autrui. Le visage , c’est l’expression d’autrui , qui me renvoie à ma responsabilité
totale : je dois répondre de tous les autres , la subjectivité est investir chez lui d’une
responsabilité totale, elle soutient le monde au point de faire d’elle l’otage d’autrui.
L’éthique de Levinas va consister à poser un principe moral a la manière de Kant. En
effet, si Kant réduit la morale au devoir , Levinas réduit la morale ou l’éthique au visage.
Le visage chez Levinas n’est pas compris comme un visage purement physique c’est-à-
dire un visage comprenant des yeux , du nez etc.. en revanche le visage chez Levinas est
l’expression affective que laisse transparaître autrui . En ce sens, il convient pour
l’homme de venir en aide à son prochain toutes les fois où autrui se montre comme un
être dans le besoin. Cela implique la responsabilité pour l’homme de venir en aide
lorsque autrui est dans le besoin , car l’homme vit pour autrui.
Récapitulons : la morale est un concept philosophique difficile a cerner et a saisir. La
morale est complexe car l’on remarque de toute évidence qu’elle est un concept compris
de façon subjectif. C’est-à -dire , pour parler dans le jargon habituelle , chacun a sa
morale. Même si tel est le cas , il faut reconnaître que la morale vise le bien , la bonne
conduite , les bonnes mœurs. C’est pourquoi dans sa définition générale , elle est définie
comme l’ensemble des règles de conduite , considérées comme bonnes. Aussi , est-elle
un ensemble de principes de jugements , de règles de conduite relatives au bien et au
mal , de devoirs , de valeurs , parfois érigés en doctrine , qu’une société se donne et qui
s’impose autant a la conscience individuelle qu’à la conscience collective. Ces principes
varient selon la culture, les croyances, les conditions de vie et les besoins de la société.
Dans la plupart des cas et en générale , la morale quelques soit les peuples , les
traditions , les civilisations visent le bien et le bonheur soit subjectifs , soit objectifs.
Mais, chacun a sa façon de définir et de concevoir le bien ainsi que le bonheur . La
morale parle de l’action et répond aux questions telle que ‘’existe-t-il des guerres justes ?
La peine de mort est-elle morale ? Certains se focalisent sur les intentions qui président
aux actions , d’autres sur les conséquences de nos action. De ce fait, on peut distinguer

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en général deux grandes conceptions de la morale. La conception objectiviste de la
morale et la conception relativiste de la morale. La première soutient que les lois
morales ne dépendent pas de l’homme mais des lois de la nature , des commandements
divins ou des les lois de la raison. La seconde soutient que les valeurs morales ont une
origine humaine. Elles sont définies par la société ou par l’individu lui-même et viennent
donc d’une société à une autre. En d’autres termes , on envisage la morale sous la
théorie hétéronome qui montre que l’homme reçoit la morale d’ailleurs qui de lui-même
c’est-à-dire Dieu , la loi morale , la société. Aussi , sous la théorie autonome de la morale
qui montre que l’homme créé lui-même les principes de son action. Dans les lignes qui
suivent , il s’agira de questionner la morale sous ses deux envergures a savoir , la théorie
hétéronome et la théorie autonome de la morale.

2_ les types de morales et les conceptions de quelques auteurs.

A_ l’éthique des vertus : l’idée de morale transcendante chez Platon

Pour Platon , le monde des idées est le monde parfait , le monde sensible est imparfait.
L’être humain alors a deux sphères , l’âme appartenant au monde intelligible et le corps
appartement au monde sensible . L’être humain pour acquérir la vérité ainsi que la
justice , doit contempler le monde des Idées , afin de nourrir son â me dans le but
d’acquérir la sagesse , la vertu
Le monde des Idées représente le bien suprême. Alors, l’homme se doit de le contempler
pour être vertueux. La vertu ici, c’est le fait de contempler le monde intelligible ou se
situe l’idée de bien. En s’orientant vers l’idée de bien, on s’éloigne de l’immoralité ou de
l’amoralité causée par l’ignorance. Pour purifier notre â me qui est corrompu par le
monde sensible, c’est-à-dire le corps, l’exercice de la raison nous ai nécessaire , grâ ce à la
pratique de la vertu par l’idée du bien.
Il apparaît de ce qui précède que la morale platonicienne trouve son fondement dans
l’idée de bien car la connaissance de celle-ci est la condition de la réfection de l’â me. ,
Ainsi, du point de vue de Platon, c’est la connaissance du bien qui conduit à la perfection
morale car on ne peut être vertueux si l’on ignore ce qu’est le bien, étant donné qu’  « on
ne peut voir le bien dans le vouloir et le vice toujours de l’ignorance »

B_ la morale déontologique : la morale kantienne


Pour parler de morale kantienne , il est nécessaire qu’on parle du déontologisme. Le
déontologisme est d’abord un courant de pensée faisant parti de la philosophie morale.
On oppose souvent le conséquentialisme au déontologisme. Les théories déontologistes
portent leur regard sur les types d’actions plutô t que sur les conséquences particulières
de ces actions.
Connaissant le sens du déontologisme , nous pouvons a présent parler de morale
kantienne , car la morale kantienne porte son regard sur les types d’actions , sur les
intentions qui précèdent l’action.

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Kant part du concept de '’ bonne volonté’’ . Pour le philosophe allemand , l’intelligence ,
le courage , etc.. ne sont pas des choses absolument bonnes , leurs valeurs dépendent de
l’usage qu’on en fait. Il en est du même du bonheur : Il n’est pas un bien en soi , puisqu’il
peut être source de corruption pour celui qui n’est pas animé de bonne volonté. Qu’est
ce qu’une bonne volonté ? C’est une volonté dont les intentions sont pures. Pour Kant ,
la bonne volonté est d’agir par devoir. Ainsi, la morale kantienne se résume au respect
du devoir. Ce devoir s’articule sur un principe qui est catégorique : « Agis uniquement
d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi
universelle. » chez Kant , la loi morale s’impose à tout être raisonnable , et donc aussi
bien à l’homme qu’à une volonté sainte. La condition qui permet in fine de définir un
acte moral est qu’il soit accompli par devoir et non par intérêt. Pensée sous l’envergure
de l’universelle c’est aussi permettre ou instituer la paix en société dans la mesure où le
respect de ce devoir permettra de penser pour le bien commun , préservera la race
humaine en épargnant les hommes de la barbarie et de la violence. Ce devoir sert , a
supprimer les conflits d’intérêts en universalisant les maximes particulières . Ainsi , le
respect de ce devoir permet l’obtention des bonnes habitudes , aussi de bonnes
attitudes.

C_ la morale conséquentialiste : l’utilitarisme et la morale nietzschéenne

Tout d’abord le conséquentialisme est une approche morale qui consiste à faire un choix
en fonction des conséquences concrètes et réalistes et non en fonction d’un idéal absolu.
__ le conséquentialisme est l’une des deux grandes approches qui fondent aujourd’hui
la philosophie morale ; la seconde c’est le déontologisme. Pour le conséquentialisme,
une action est juste si elle a des conséquences souhaitables. La morale Nietzschéenne
peut s’inscrire dans cet ordre de pensée car la morale Nietzschéenne opte pour la
création et l’affirmation de notre être dans le monde. La création dont il opte s’oriente
vers ce qui nous rendra heureux, ce que l’homme peut poser comme acte et que la fin
sera bonne et jugé meilleur dans son aspiration au bonheur. De même que le
conséquentialisme , l’utilitarisme défend que les conséquences d’une action qui peut
définir et qu’une telle action est morale. Il tient pour juste l’action qui engendre le plus
de bonheur pour l’ensemble de tous les agents, le bonheur étant défini comme la
maximisation des plaisirs et la minimisation des peines. En revanche , John Stuart Mill
propose la hiérarchisation des plaisirs, c’est-à-dire d’attribuer une valeur plus
importante à la poursuite de certains types de plaisirs qu’à la poursuite de certaines
autres .
La morale Nietzschéenne repose sur un retournement des valeurs classiques. Le point
de départ de cette révolution nietzschéen est la mort de Dieu qui laisse chancelante les
fonctions de la culture et de la morale classique. Pour lui la morale classique n’est qu’une
entrave au bonheur de l’homme , car l’homme pour être heureux doit s’épanouir dans
ses créations. L’homme dit lui-même créer ses propres valeurs lui permettant d’être
heureux dans le monde plutô t que de s’attacher au valeur religieuse ou autres valeurs
qui ne fait que contraindre notre aspiration au bonheur. La morale de Nietzsche est
conforme à la volonté de puissance de l’homme , autrement dit a son désir d’acceptation
de son destin. En somme , elle vise à rendre à l’individu sa puissance créatrice. En effet,

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l’homme s’épanouit dans la création , c’est pourquoi la morale authentique vise à
empêcher que l’idolâ trie n’entrave cette vocation. Nietzsche recommande donc une
forme de liberté d’esprit , affranchie du présent , de l’environnement et de la mode.

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