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Enseignante : Dr BOUCHAREB R.

Unité d’enseignement : Transversale


Coefficient : 1
Crédit : 1
Semestre : 01
Année universitaire : 2022/2023
But du module : l’objectif général de ce module est l’acquisition des ressources de la
déontologie et de l’éthique professionnels et résoudre des situations problèmes rencontrées
dans l’exercice de votre métier (étudiant, chercheur ou enseignant) .

Introduction :

L'Université est une institution d'intérêt public qui a pour mission générale le
développement des personnes tant sur le plan individuel que collectif et à la transmission des
connaissances de même qu'à la diffusion libre du savoir..
Les divers membres de la communauté universitaire (enseignants-chercheurs,
étudiants et le personnel administratif) sont tenus de réfléchir et d'agir dans le respect et la
promotion des valeurs qui contribuent au plein épanouissement de la société, de la
communauté universitaire, de la profession et de l'individu. Ils sont tenus, également, à
partager la démarche morale et méthodologique qui conduit à reconnaitre aux plans d'éthique
et déontologique, les meilleurs comportements et les meilleures pratiques universitaires, mais
aussi d'en combattre les dérives
La conduite de toute personne est régulée par : le droit, la morale, les mœurs, la
déontologie et l’éthique.
Chapitre I : Concepts
C’est quoi un concept ?
• Représentation mentale que l’on se fait d’une idée, d’une opinion ou d’une chose.
• Il s’agit de représentations mentales construites grâce au langage.

I.1. Morale (‫ )األخالق‬: (du latin "mores" qui veut dire "mœurs")
La morale Ensemble des règles d'action et des valeurs qui fonctionnent comme norme dans
une société. Ensemble des normes propres à un groupe social à un moment précis. Elle se
réfère à un ensemble de valeurs et de principes qui permettent de différencier le bien du mal,
le juste de l'injuste, l'acceptable de l'inacceptable, et auxquels il faudrait se conformer. Elle est
également une discipline liée à la société puisqu’elle varie en fonction des cultures, des
croyances religieuses, des politiques ainsi que de l’économie et de l’avancement
technologique.

I.1.1.Morale: discipline donnée par la société.

• Bienveillance et bienfaisance à l’égard d’autrui

• Valeurs de devoir, d’universalité, de vertu.

I.1.2. Morale: discipline liée à la société.

• La morale varie en fonction de la culture, des croyances religieuses, ainsi que des
politiques, de l’économie et de l’avancement technologique.

I.1.3.Les sources de la morale :


 La religion : l’agir moral est une issue religieuse .
 La conscience : c’est ma conscience qui m’indique ce qu’est bon ou mal.
 Le sens de devoir : c’est accomplir le bien ou le chercher.
 Le sens de respect : les relations interpersonnelles devraient être régies par le respect .
 La justice : il n’y a qu’une seule justice qui s’applique à tous ou toutes .
 La vertu : une bonne personne, une personne vertueuse accomplira de bonnes choses .
I.2. Ethique (‫ )علم االخالق‬: (du grec "éthos" qui veut dire "mœurs", c’est la partie
théorique de la morale)
L’éthique est « Qui se rapporte à la morale. Discipline de la philosophie qui a pour objet
les principes moraux guidant la conduite d’un individu, d’un groupe ». Art de diriger la
conduite humaine en tenant compte, en conscience, des valeurs en jeu. Elle se réfère aussi au
produit d'une réflexion portant sur les valeurs afin de les critiquer, de les renouveler, et ce à la
mesure des changements que la vie quotidienne fait émerger. Une telle réflexion est alimentée
notamment par la morale, par la philosophie, par la psychologie et par la sociologie. À cet
égard, le discours éthique est appréciatif. L’éthique est une démarche visant, face à un
problème donné à adopter la meilleure solution en s’appuyant sur des valeurs apprises,
admises et intégrées et en tenant compte du contexte dans lequel le problème se pose
actuellement. Qui se rapporte à la morale. Discipline de la philosophie qui a pour objet les
principes moraux guidant la conduite d’un individu, d’un groupe.
L’éthique fait référence au comportement et au caractère d'un individu et sa manière d'être en
général. Elle étudie comment doivent se faire les choix moraux. Elle vise à répondre aux
questions : "Que dois-je faire ?", "Comment dois-je agir ?", "Comment dois-je vivre ?".Elle
est surtout "ce que je juge bien"
D’autre part, l’éthique désigne une morale sectorielle spécialisée à un domaine telle que :
 Ethique biomédicale
 Ethique écologique
 Ethique des affaires
L’éthique appliquée touche aux différents domaines de la vie :
 Ethique professionnelle
 Ethique environnementale
 Ethique politique
 Ethique sociale
Les principes fondamentaux de l’éthique professionnelle est de respecter l’intégrité et la
diversité,Faire preuve de professionnalisme, Se fondre dans le groupe avec des valeurs
convenues et partagées.
I.2.1.L’éthique peut poser problème et montrer ses limites

 Comment déterminer où commencent et où finissent les pouvoirs d’un acteur du


système universitaire (professeur, responsable administratif, représentant étudiant …) ?
 Comment définir les devoirs et droits de chacune des parties prenantes ?
 Où commence l’abus ? et quelle limite pour le tolérable ?
 Quels moyens de recours envisager ? et avec quelle efficacité ?
I.2.2.Différence entre la morale et l’éthique : Alors que la morale définit des principes ou
des lois générales, l’éthique est une disposition individuelle à agir selon les vertus, afin de
rechercher la bonne décision dans une situation donnée. Alors quelle est la différence entre la
morale et l’éthique ?
I.3.Déontologie : (du grec "deontos",qui veut dire "devoir")

La déontologie est une branche de l'éthique qui établit les fondements des devoirs d'une
personne en fonction de la morale.
Autrement dit, la déontologie est l’ensemble des devoirs, des obligations et des
responsabilités qui incombent à une personne lors de l'exercice de ses fonctions, de façon à
faciliter les relations entre professionnel.
Elle renvoie aux obligations que des personnes sont tenues de respecter dans leur
travail. Il peut s'agir de travailleurs d’une même profession, comme les enseignants, les
ingénieurs ou de personnes au service d’un même employeur.
Comme les règles de droit, les règles déontologiques s’appliquent de manière
identique à tous les membres du groupe, dans toutes les situations de la pratique. Une autorité
est chargée de les faire respecter et d’imposer des sanctions en cas de dérogation.
a. Différence entre l’éthique et la déontologie : Pour se conformer à la déontologie,
il n’est pas nécessaire de réfléchir aux valeurs qui la sous-tendent ni même de partager ces
valeurs. L’éthique, au contraire, invite le professionnel à réfléchir sur les valeurs qui motivent
son action et à choisir, sur cette base, la conduite la plus appropriée. La déontologie est donc
"ce que la profession m’impose".
b. Source de déontologie : est l’éthique. En effet la formulation d’un code d’éthique
pour la pratique des relations d’aide, sert à établir les normes à suivre dans la formation ou
l’exercice de la profession
c. Principes déontologiques :
 Traditionnels
 Fondamentaux
 Evolution de la profession
 Caractère obligatoire (faute sanction)
d. Exemple de règles déontologiques :
 Le secret médical dans les professions de la santé et l'interdiction de
dévoiler des informations sur leurs patients.
 Le secret professionnel pour les avocats et l'interdiction de dévoiler des
informations sur leurs clients.
 L'interdiction pour un policier de profiter de sa fonction pour obtenir des
avantages en sa faveur.

E.Conclusion :
La réflexion éthique est une interrogation sur les actes et les abstentions.
La morale gouverne les actes et les abstentions)‫ (االمتناع‬mais aussi les intentions même si elles
restent à l’état caché.
La déontologie guide les actes et les abstentions.
I.4. Droit :
Chaque personne doit connaître l’objectif et la mission de son fonction dans
l’organisation.
Le droit se distingue de la morale et de l’éthique dans le sens où il ne se prononce pas sur la
valeur des actes, bien ou mal, bon ou mauvais, et ne définit que ce qui permis et défendu par
le pouvoir dans une société donnée.
Le droit peut être défini comme étant un ensemble de règles qui régissent la conduite de
l'homme en société, donc les rapports sociaux.

I.5. Les valeurs professionnelles


Le professionnel est autonome non seulement en tant qu’il est capable d’autoréguler son
action, mais également en tant qu’il peut guider son propre apprentissage par une analyse
critique de ses pratiques et des résultats de celles-ci. Il […]ne se fie pas seulement à des
connaissances de base pourtant éprouvées ; il les met régulièrement à jour, essaie de
nouvelles approches afin d’améliorer l’efficacité de sa pratique […]. Un professionnel est un
analyste de situations dans leur singularité et un décideur réflexif. » (Paquay et Wagner,
1996)
a. Métier : Un métier est une occupation pour souligner la dignité intrinsèque
attachée à certaines professions libérales. Il s’agit d’un travail manuel qui exige un
apprentissage.
C’est un travail manuel ou mécanique qui repose sur un ensemble de savoir incorporés.
b. Profession : Le terme profession est réservé aux activités ayant formalisé une
morale ou une éthique propre à leur champ d’exercice.
La profession est une activité qui fait appel à des savoirs savants. En particulier, pour les
professions de l’humain (médecine, enseignement..), l’exercice requiert un savoir de plus haut
niveau.
c. Les valeurs professionnelles : Elles s’imposent comme des évidences.
L’université se doit donc de promouvoir les principales valeurs professionnelles à savoir :
 La compétence ‫الكفائة‬ - La diligence ‫االجتهاد‬
 L’intégrité scientifique ‫األمانة العلمية‬ - La conformité ‫اال متثال‬
 La propriété intellectuelle ‫الملكية الفكرية‬ - L’équilibre ‫التوازن‬
 La probité ‫النزاهة‬ - La confidentialité ‫السرية‬
 La transparenc ‫الشفافية‬ - Le service exclusif ‫الخدمة الحصرية‬
 La continuité ‫االستمرارية‬ - L’efficience ‫الكفاءة‬
I.6. Didactique et pédagogie
I.6.1. Didactique :
Didactique vient du grec "didaktikos"= doué pour l’enseignement, dérivé du verbe
"didàshein" qui veut dire "instruire" et "enseigner". C’est l’activité qui consiste à transformer
un objet de savoir savant en un objet de savoir à enseigner
La didactique d’une discipline est la science qui étudie, pour un domaine particulier, les
phénomènes d’enseignement, les conditions de transmission de la culture propre à une
institution et les conditions de l’acquisition des connaissances par un apprenant.
I.6.2.Savoir :
ensemble de connaissances plus ou moins systématisées. Il peut être appris, enseigné, utilisé.
Il existe plusieurs catégories de savoirs
 Savoirs institutionnalisé
 savoirs scientifiques
 savoirs professionnels
 savoirs à enseigner
 savoirs enseignés
 savoirs communs
 savoirs sociaux
 savoir-faire
I.6.3. Pédagogie :
Le concept pédagogie dérive du mot grec ;paidôgogia, , qui signifie conduire, mener,
accompagner, élever un enfant.
La pédagogie est l’ensemble des principes, des démarches, des méthodes, des techniques et
des procédés visant à faciliter l’acquisition et l’intégration d’une connaissance.
Elle désigne, également, l'ensemble des méthodes et moyens d'enseignement et d'éducation
ainsi que toutes les qualités requises qu' utilise un enseignant pour organiser sa classe et
transmettre un savoir quelconque aux apprenants.

 Triangle pédagogique
Savoir

Processus Processus
"apprendre" "enseigner"

apprendre apprendre

Elève Enseignant
Processus
"former"

 Différence entre didactique et pédagogie


apprendre :
La didactique est une réflexion sur la transmission des savoirs, alors que la pédagogie
est orientée vers les pratiques d’élèves en classe. Elle s’intéresse aussi aux modes de relations
entre les individus, à l’environnement et aux conditions de travail dans le processus
d’apprentissage.
I.7. Apprentissage et enseignement
L’enseignement et l’apprentissage sont complémentaires. Ils sont des processus
importants liés à l'acquisition de connaissances, de valeurs, de traditions, de compétences, de
comportements,… etc., par une aide à la compréhension et à l'assimilation.
Ces deux notions font partie de ce qu’on appelle la didactique : élaboration didactique
(pôle savoirs), appropriation didactique (pôle élèves), intervention didactique (pôle
enseignants).
I.7.1. Enseignement
L’enseignement est l’ensemble des activités déployées par les maîtres directement ou
indirectement, afin qu’au travers de situations formelles et semi-formelles, des élèves
effectuent des tâches pour s’emparer de contenus spécifiques. L’enseignement doit provoquer
des apprentissages.
Il doit être organisé, programmé, évalué. On distingue l’enseignement centré sur
l’apprentissage ou sur les performances.
L’enseignement peut être défini comme une action, une manière d'enseigner. Et ce terme,
désigne aussi ''l'art d'éveiller la curiosité des jeunes âmes pour la satisfaire ensuite''
I.7.2. Apprentissage
L’apprentissage est une activité intellectuelle qui aboutit à l’acquisition de connaissances
non innées. Cela nécessite donc une activité guidée.
Un apprentissage peut aussi désigner un savoir ou un savoir-faire acquis.
Les apprentissages formels et semi-formels sont les apprentissages contraints et organisés (ex
: l’école).
Les apprentissages informels résultent d’une action régulières mais ne sont pas contraints (ex
: famille).
D’une manière générale la différence principale entre l'enseignement et l'apprentissage est :
Enseigner c’est transmettre des connaissances alors qu'apprendre implique l'acquisition des
connaissances.
Chapitre II : Charte d’éthique et de la déontologie universitaire

La charte d’éthique et de déontologie réaffirme des principes généraux issus de normes


universelles ainsique de valeurs propres à notre société, et qui doivent être le moteur de la
démarche d’apprentissage et de mise en œuvre de l’éthique et de la déontologie universitaires.
Elle fixe comme objectif de responsabiliser les membres de la communauté universitaire à
travers leurs exercices afin de permettre le bon fonctionnement de l’université .

II.1. Principes Fondamentaux de la Charte d’Ethique et de Déontologie Universitaires :


a- l’intégrité et l’honnêteté :
La quête de la probité et de l’honnêteté signifie le refus de la corruption sous toutes ses
formes. Cette quête doit commencer par soi avant d’être étendue aux autres. Le
développement de l’éthique et de la déontologie doit ainsi refléter des pratiques exemplaires.
b- la liberté académique :
Les activités universitaires d’enseignement et de recherche ne peuvent se concevoir
sans la liberté académique qui en est le fondement. Cette dernière garantit, dans le respect
d’autrui et en toute conscience professionnelle, l’expression d’opinions critiques sans risque
de censure ni contrainte.
c-La responsabilité et la compétence :
Les notions de responsabilité et de compétence sont complémentaires. Elles se
développent grâce à une gestion démocratique et éthique de l’institution universitaire. Cette
dernière garantit un bon équilibre entre le besoin d’une administration efficace et celui
d’encourager la participation des membres de lacommunauté universitaire en associant
l’ensemble des acteurs de l’université au processus de prise de décision. Cependant, les
questions scientifiques restent du ressort exclusif des enseignants-chercheurs.
d- Le respect mutuel :
Le respect de l’autre se fonde sur le respect de soi. Tous les membres de la
communauté universitaire doivent s’interdire toute forme de violence symbolique, physique
ou verbale. Ils doivent être traités avec respect et équité et s’engager à se comporter de la
même façon, quel que soit le niveau hiérarchique des partenaires.
e- L’exigence de vérité scientifique, d’objectivité et d’esprit critique :
La quête et la possibilité de l’interrogation des savoirs que l’université transmet et
produit ont pour principes fondamentaux la recherche de la vérité scientifique et l’esprit
critique. L’exigence de vérité scientifique oblige à la compétence, à l’observation critique des
faits, à l’expérimentation, à la confrontation des points de vue, à la pertinence des sources et à
la rigueur intellectuelle. La recherche scientifique doit être fondée sur la probité académique.
f-L’équité :
L’objectivité et l’impartialité sont les exigences essentielles lors des évaluations, des
recrutements et des nominations.
g- Le respect des franchises universitaires :
Toutes les parties prenantes de la communauté universitaire contribuent, dans tous
leurs comportements, au rehaussement des libertés universitaires de telle sorte que soient
garanties leur spécificité et leur immunité. Elles s’interdisent de favoriser ou d’encourager les
situations et les pratiques qui peuvent porter atteinte aux principes, aux libertés et aux droits
de l’université. Par ailleurs elles doivent s’abstenir de toute activité politique partisane au sein
de tous les espaces universitaires.
II.2. Droits et obligations

II.2.1. Les droits et obligations de l’enseignant chercheur

L’enseignant –chercheur a un rôle moteur à jouer dans la formation des cadres dela
nation et dans la participation au développement socio-économique du pays parla recherche.
L’Etat, en lui permettant d’assumer ses missions, doit le mettre à l’abri du besoin. La sécurité
de l’emploi pour l’enseignant–chercheur est garantie par l’Etat à travers les établissements
publics d’enseignement supérieur.
II.2.2. Les droits et devoirs de l’étudiant

L’étudiant doit disposer de toutes les conditions possibles pour évoluer


harmonieusement au sein des établissements d’enseignement supérieur. Il a de ce fait des
droits qui ne prennent leur sens que s’ils sont accompagnés d’une responsabilité qui se traduit
par des devoirs.

a. Les droits de l’étudiant

 L’étudiant a droit à un enseignement et à une formation à la recherche de qualité.


Pour ce faire, il a droit à un encadrement de qualité qui utilise des méthodes pédagogiques
modernes et adaptées.
 L’étudiant a droit au respect et à la dignité de la part des membres de la
communauté universitaire.
 L’étudiant ne doit subir aucune discrimination liée au genre ou à toute autre
particularité.
 L’étudiant a le droit à la liberté d’expression et d’opinion dans le respect des règles
régissant les institutions universitaires.
 Le programme du cours doit lui être remis dès le début de l’année. Les supports de
cours (références d’ouvrages et polycopiés…) doivent être mis à sa disposition.
 L’étudiant a droit à une évaluation juste, équitable et impartial.
 La remise des notes, accompagnée du corrigé et du barème de l’épreuve et au
besoin, la consultation de copie, doivent se faire dans des délais raisonnables n’excédant pas
ceux fixés par les comités pédagogiques.
 L’étudiant a le droit de présenter un recours s’il s’estime lésé dans la correction
d’une épreuve.
 L’étudiant en post-graduation a droit à un encadrement de qualité ainsi qu’à des
mesures de soutien pour sa recherche.
 a droit à l’hygiène et à la prévention sanitaire nécessaires aussi bien dans les
universités que dans les résidences universitaires aussi à la sécurité au sein de l’université.
 à accès au centre de ressources informatiques et à tous les moyens matériels
nécessaires à une formation de qualité, à la bibliothèque.
 L’étudiant élit ses représentants aux comités pédagogiques sans entrave ni pression.
 à droit aux informations concernant la structure d’enseignement supérieur à laquelle
il appartient, notamment son règlement intérieur.
 peut créer, conformément à la législation en vigueur, des associations estudiantines à
caractère scientifique, artistique, culturel et sportif.

b. Les devoirs de l’étudiant

- L’étudiant doit respecter la réglementation en vigueur.

 L’étudiant doit respecter le droit des membres de la communauté universitaire à la


libre expression.
 L’étudiant doit respecter les résultats des jurys de délibération.
 L’étudiant doit respecter la dignité et l’intégrité des membres de la communauté
universitaire.
 L’étudiant est dûment informé des fautes qui lui sont reprochées. Les sanctions qu’il
encourt sont prévues par la réglementation en vigueur et le règlement intérieur de
l’établissement d’enseignement supérieur. Elles sont du ressort du conseil de discipline et
peuvent aller jusqu’à l’exclusion définitive de l’établissement.
 L’étudiant est dans l’obligation de fournir des informations exactes et précises lors
de son inscription, et de s’acquitter de ses obligations administratives envers l’établissement..
 L’étudiant ne doit jamais frauder ou recourir au plagiat.
 L’étudiant doit faire preuve de civisme et de bonnes manières dans l’ensemble de ses
comportements
 L’étudiant doit préserver les locaux et les matériels mis à sa disposition et respecter
les règles de sécurité et d’hygiène dans tout l’établissement.

2. Les droits de l’enseignant–chercheur

Les établissements de l’enseignement supérieur doivent garantir l’accès à la profession


d’enseignant–chercheur sur la seule base des qualifications universitaires et de
l’expérience requises. Ils doivent prendre toutes les dispositions à même de garantir à
l’enseignant–chercheur le droit d’enseigner à l’abri de toute ingérence, dès lors qu’il
respecte les principes de l’éthique et de la déontologie.
*Toutes les questions concernant la définition et l’administration des programmes
d’enseignement, de recherche, d’activités péri-universitaires, ainsi que d’allocation de
ressources doivent, dans le cadre de la réglementation en vigueur, reposer sur des
mécanismes transparents.
*L’enseignant–chercheur bénéficie de conditions de travail adéquates ainsi que des moyens
pédagogiques et scientifiques nécessaires qui lui permettent de se consacrer pleinement à ses
tâches, et de disposer du temps nécessaire pour bénéficier d’une formation permanente et d’un
recyclage périodique de ses connaissances. Le traitement octroyé doit être à la mesure de
l’importance de cette fonction, et par conséquent celui qui l’exerce, revêt dans la société pour
la formation de l’élite, tout autant qu’à l’importance des responsabilités de toute nature qui
incombent à l’enseignant–chercheur, dès son entrée en fonction.

*Lorsque l’enseignant–chercheur est appelé à exercer des fonctions administratives, il doit


répondre aux exigences de respect et d’efficacité.

*L’évaluation et l’appréciation du travail de l’enseignant–chercheur font partie intégrante


du processus d’enseignement et de recherche. L’évaluation doit porter uniquement sur les
critères académiques d’appréciation des activités professionnelles en relation avec
l’université.

b. Les obligations de l’enseignant–chercheur

*L’enseignant–chercheur doit être une référence en termes de compétence, de moralité,


d’intégrité et de tolérance. Il doit donner une image digne de l’université.
*En cas de faute professionnelle, l’enseignant–chercheur va être comparu devant les
instances disciplinaires habilitées ; celles- ci peuvent, selon le degré de gravité de la
faute, et dans le respect des procédures disciplinaires prévue par la réglementation en
vigueur, proposer des sanctions pouvant aller jusqu’à sa déchéance de la qualité
d’enseignant universitaire.
*La responsabilité principale de l’enseignant –chercheur est d’assurer pleinement ses
fonctions universitaires d’enseignant–chercheur. A cet effet, il doit :
- S’efforcer de se conformer à des normes aussi élevées que possible dans son activité
professionnelle.

- Veiller au respect de la confidentialité du contenu des délibérations et débats tenus au


sein des différentes instances dans lesquelles il siège.

- Faire preuve de conscience professionnelle dans l’accomplissement de ses tâches.

- Contribuer à la dynamisation de la fonction d’évaluation des activités pédagogiques et


scientifiques à tous les niveaux.

- Consacrer le principe de transparence et celui du droit de recours.

- Ne pas abuser du pouvoir que lui confère sa profession.


- S’abstenir d’utiliser son statut d’universitaire et d’engager la responsabilité à des fins
purement personnelles.
- Gérer honnêtement tous les fonds qui lui sont confiés dans le cadre del’université,
d’activités de recherche ou de toute autre activité professionnelle.
- Préserver sa liberté d’action en tant qu’universitaire.
- Faire preuve de disponibilité pour accomplir les tâches de sa fonction et être au sein
des établissements d’enseignement supérieur pour l’exécution de celles-ci.
- Agir en professionnel de l’éducation en se tenant au courant des innovations, en veillant
à l’actualisation constante de l’état de ses connaissances et de ses méthodes d’enseignement
de formation, en pratiquant son auto- évaluation, en faisant preuve de sens critique et
d’autonomie, et en sachant prendre ses responsabilités.
- Mener l’enseignement et la recherche en conformité avec les normes éthiques et
professionnelles universelles, loin de toute forme de propagande et d’endoctrinement.
- L’enseignant–chercheur est ainsi tenu de dispenser un enseignement aussi efficace que
le permettent les moyens mis à sa disposition par les établissements d’enseignement
supérieur, dans un esprit de justice et d’équité vis-à-vis de tous les étudiants sans distinction
aucune, en encourageant le libre échange des idées, et en se tenant à leur disposition pour les
accompagner.
- Se garder de toute forme de discrimination en rapport avec le genre, la nationalité,
l’appartenance ethnique, le statut social, la religion, les opinions politiques, le handicap et la
maladie.
- Exposer clairement les objectifs pédagogiques et ses enseignements et respecter les
règles pédagogiques de la progression (périodicité, durée, barème de notation, consultation
des copies et réception des étudiants avant validation définitive des notes).
- Avoir une appréciation la plus objective possible des performances des étudiants.
- Orienter ses activités d’expertise et de conseil vers des travaux susceptibles d’enrichir
ses enseignements, de contribuer à l’avancement de ses recherches, ou de participer à son
rayonnement en tant qu’universitaire.
- Fonder ses travaux de recherche sur une quête sincère du savoir, avec tout le respect dû
au principe de la preuve et à l’impartialité du raisonnement.
- Respecter le travail d’érudition de ses collègues universitaires et les travaux des
étudiants et en créditer les auteurs. Aussi, le plagiat constitue une faute majeure et inexcusable
pouvant conduire à l’exclusion.
- Contribuer au respect des libertés académiques des autres membres de la communauté
universitaire et accepter la confrontation loyale des points de vue différents.
- Faire preuve d’équité et d’impartialité dans l’évaluation professionnelle ou académique
de ses collègues.

*L’enseignant–chercheur est, au même titre que les autres membres de la communauté


universitaire, également responsable du respect des principes d’éthique et de déontologie
universitaires énoncés ci-dessus. Il doit, dans l’exercice de ses fonctions, agir avec soin,
diligence, compétence, intégrité, indépendance, loyauté et bonne foi au mieux des intérêts
de l’institution universitaire.
II.2.3. Les droits et obligations du personnel administratif et technique

L’enseignant-chercheur et l’étudiant ne sont pas les seuls acteurs de l’Université. Ils


sont étroitement associés au personnel administratif et technique des établissements qui, tout
comme eux, a des droits qu’accompagnent des obligations.

a. Les droits du personnel administratif et technique :


 Le personnel administratif et technique doit être traité avec respect, considération, et
équité au même titre que l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur.
 Le personnel administratif et technique a droit lors des examens de recrutement, de
l’évaluation, de nomination et de promotion, à un traitement objectif et impartial.
 Le personnel administratif et technique ne doit subir aucun harcèlement ni aucune
discrimination dans l’évolution de sa carrière.
 Le personnel administratif et technique bénéficie de conditions adéquates qui lui
permettent d’accomplir au mieux sa mission et, à ce titre, il bénéficie des dispositifs de
formation continue et d’amélioration constante de ses qualifications.
b. Les obligations du personnel administratif et technique :
La mission du personnel administratif et technique est de réunir les conditions
optimales permettant à l’enseignant chercheur de s’acquitter au mieux de sa fonction
d’enseignement et de recherche et à l’étudiant de réussir son parcours universitaire.
Cette mission de service public, assurée à travers leur personnel administratif et technique par
les établissements d’enseignement supérieur, doit être accomplie dans le respect des valeurs
fondamentales de la fonction publique, de compétence d’impartialité, d’intégrité, de respect,
de confidentialité, de transparence et de loyauté. Ces normes de comportement représentent
des principes majeurs que chaque membre du personnel administratif et technique doit veiller
à respecter et à promouvoir, notamment :
 La compétence : Le personnel administratif et technique s’acquitte de ses tâches avec
professionnalisme. Il est responsable de ses décisions et de ses actes ainsi que de l’utilisation
judicieuse des ressources st de l’information mises à sa disposition.
 L’impartialité : Le personnel administratif et technique fait preuve de neutralité et
d’objectivité. Il prend ses décisions dans le respect des règles en vigueur, et en accordant à
tous un traitement équitable. Il remplit ses fonctions sans considérations partisanes et évite
toute forme de discrimination.
 L’intégrité : Les personnel administratif et technique se conduit d’une manière juste
et honnête. Il évite de se mettre dans une situation où il se rendrait redevable à quiconque
pourrait l’influencer indument dans l’exercice de ses fonctions.
 Le respect : Le personnel administratif et technique manifeste de la considération à
l’égard de toutes les personnes avec qui il interagit dans l’exercice de ses fonctions. Il fait
preuve de courtoisie, d’écoute et de discrétion. Il fait également preuve de diligence et de
célérité dans l’accomplissement de sa mission. Ce respect doit également concerner les
domaines de compétence de chacun .Ainsi, ce personnel doit s’interdire toute ingérence dans
les actes pédagogiques et scientifiques. L’administration doit s’interdire toute interférence
dans ces domaines.
 La confidentialité : Les dossiers administratifs, techniques, pédagogiques et
scientifiques doivent être soumis à l’obligation de confidentialité.
 La transparence : Le personnel accomplit ses fonctions et les différents actes qui en
découlent d’une façon qui permette la bonne circulation de l’information utile aux
membres de la communauté universitaire, la vérification des bonnes pratiques
professionnelles et leur traçabilité.
 La performance : Le service public rendu, à travers leur personnel administratif et
technique par les établissements d’enseignement supérieur doit également obéir à des
critères de qualité qui impliquent l’obligation de traiter leurs acteurs avec égards et
diligence. En pratique, l’obligation de traiter l’enseignant et l’étudiant avec égards
signifie que le personnel administratif et technique adopte une compétence poli et
courtois dans ses relations avec eux. Quant à l’obligation de diligence, elle requiert
notamment que le personnel administratif et technique s’empresse de traiter les
dossiers qui lui sont confiés et qui concernent directement aussi bien l’enseignant que
l’étudiant.
Le personnel administratif et technique est enfin tenu de donner à ces derniers toutes
l’information qu’ils demandent et qu’ils sont en droit d’obtenir.

Chapitre III. Applications


Ethique et déontologie de l’Enseignement à l’université

III.1. L’enseignement :
La profession d’enseignant est un travail interactif qui suppose le dialogue et
l’accompagnement. L’enseignement est également une bonne dose d’innovation,
d’actualisation, de modernisation et d’adaptation.
Diffuse le savoir
L’enseignant est le Seul maître de son amphi Evalue les étudiants
Possède " droit d’échec / réussite "
S’il y a quelques zones d’ombre et questionnements, l’enseignant va établir une certaine
déontologie et règles de conduite.
a. Principales composantes de la profession :
 Enseignement : transmission et création du savoir
 Recherche : maîtrise de la connaissance, l’innovation, la valorisation et
l’externalisation
 Comprendre : c’est donner du sens à une information nouvelle en la reliant à une
connaissance antérieure.
 Apprendre : c’est donner du sens à une information nouvelle en la reliant
durablement à une connaissance antérieure.
 Gestion participative : Conception de cours ; département, organisation, gestion,
évaluation.
 Rayonnement et ouverture : Université-Environnement économique et social,
Local, Régional, National et International
b. Les pré-requis de la profession (les conditions à remplir) :
 Le savoir: Apprentissage (formation), information, appropriation et maîtrise,
créativité et innovation.
 Le savoir-faire: Bonne pratique traduisant une maîtrise et une expérience
prouvées.
 Le savoir être: Contact et comportement avec l’autre.
 Le savoir communiquer: Pédagogie innée et/ou acquise
 Le savoir motiver : Attractivité et rayonnement
c. Les objectifs d’un enseignant :
 Participer activement à la réussite de l’étudiant (examens et l’avenir) ;
 Réussir sa propre carrière (diplôme, publications) ;
 Prendre part à la gestion de l’institution ;
 Gérer l’externalisation (diplômés, la recherche,….) ;
 Avoir le meilleur comportement possible face aux situations difficiles
(tricherie, tentations, combines,…).

III.2. la recherche scientifique


III.2.1. Définition de la recherche
La recherche c’est une recherche de faits ou de vérité sur un sujet. C’est une
investigation organisée pour : résoudre des problèmes, tester des hypothèses, ou inventer de
nouveaux produits.
La recherche scientifique est un processus dynamique ou une démarche rationnelle qui
permet d’examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre, et d’obtenir des réponses
précises à partir d’investigations. Ce processus se caractérise par le fait qu’il est systématique
et rigoureux et conduit à l’acquisition de nouvelles connaissances en suivant une méthode
scientifique d’investigation.
Tout simplement, la recherche est : poser une question et y répondre.
III.2.2. méthodologie d’une recherche:
Une méthode = techniques employées pour collecter et analyser les données.
La recherche suit une méthode scientifique. Elle intègre donc une utilisation du
raisonnement inductive et du raisonnement déductive. Ceci est fort utile pour expliquer et/ou
prédire des phénomènes.
→ Raisonnement inductif: Il produit des généralisations: les conclusions sont plus
générales. C'est un raisonnement orienté vers la construction de connaissances.
Ex :Tout homme, que je connais, est mortel, donc tout homme est mortel.
→ Raisonnement déductive : Les conclusions sont plus spécifiques. C'est un
raisonnement orienté vers l'application des connaissances existantes à des
contenus particuliers, vers la production de connaissances à partir d'autres
connaissances.
Ex : Tout homme est mortel, or Socrate est un homme donc Socrate est mortel.
La supposition basique de toute méthode scientifique est que : tout effet ou observation a une
cause.
a- Pourquoi faire de la recherche ?
 Pour aboutir à des doctorats, des masters…;
 Pour faire de nouvelles découvertes;
 Pour apporter des solutions innovatrices (améliorations) à des problèmes
complexes;
 Pour investiguer les lois de la nature (Causes/Effets qui s’exercent sur tous les
phénomènes);
 Pour développer de nouveaux produits à des coûtsvariables;
 Pour améliorer nos vies tout en tenant compte de l’état de notre environnement ;
 Pour faire avancer la science et les connaissances;
 Pour répondre à nos désirs.
b- types de recherche :
Chaque catégorie ou type de recherche utilise un ensemble spécifique de procédures.
La recherche est classifiée selon la méthode employée. Cette méthode peut être :

 historique,
 descriptive, recherche non expérimentale
 corrélationnelle,
 et expérimentale.

b.1. Recherche selon l’historique


Elle vise à obtenir des conclusions concernant des tendances, causes ou effets
d’occurrences qui se sont produits dans le passé. Cela peut aider à expliquer des évènements
présents ou à anticiper des évènements futurs.
Les données sont collectées via des documents originaux (ou autres) et font l’objet d’une
analyse scientifique, pour évaluer leur authenticité et leur précision.
b.2. Recherche par méthode descriptive
La recherche descriptive concerne à collecter les données et tester les hypothèses
concernant l’état courant du sujet de recherche. Les données sont collectées à travers des
questions posées aux personnes impliquées au niveau de la situation (questionnaires,
interviews, etc.) ou par observations.
b.3. Recherche par la méthode utilisant la corrélation
La descriptive et l’historique sont des méthodes donnant respectivement une image de
la situation telle qu’elle est et une image telle qu’elle a pu être dans le passé. Par contre, la
recherche par méthode utilisant la corrélation vise à déterminer le degré de corrélation entre 2
ou plusieurs variables quantifiables. Elle décrit en termes quantitatifs, le degré entre variables.
La connexion (corrélation) ainsi déterminée pourrait être utilisée pour faire des prédictions.
Mais la causalité doit être vérifiée par une étude expérimentale.

b.4. Recherche expérimentale


Deux types de recherche peuvent aider à déterminer la causalité. La recherche quasi-
expérimentale et la recherche expérimentale.
→ Recherche expérimentale : les participants sont assignés à des groupes selon un
critère choisi, souvent appelé : variable de traitement
→ Recherche quasi-expérimentale : participants sont pré-assignés à des groupes selon
certaines caractéristiques ou critères de qualités telles que : différences de sexe, la
race, l’âge, etc. La caractéristique principale de ce type de recherche consiste en une
manipulation d’au moins une variable; suivi du contrôle des autres variables
dépendantes de façon à mesurer l’effet de la première sur les secondes.
Exemples de variables indépendantes sont : la température, l’âge, la pression, le type
de matériel, la conductivité, etc.

c- Les étapes d’une recherche:


c.1. Identifier et spécifier le problème : Ceci est le point de départ de toute recherche.
Un problème sous ou sur spécifié risque d’engendrer pas mal de difficultés par la suite. Il
faut :
→ Identifier les variables et les définir adéquatement ;
→ Générer des hypothèses ou donner explicitement les questions de recherche;
→ Évaluer le problème quant à son importance d’un point de vue recherche;
→ Lier le problème posé à l’état de l’art et voir comment les autres l’ont approché
et quelles méthodes ils ont utilisées.
c.2. Décrire la méthodologie : Une fois le problème est bien posé ; il convient
d’identifier la méthode de recherche, de spécifier les sujets à étudier (les objets d’étude), de
sélectionner adéquatement les échantillons, données, etc.
c.3. Collecter les données : Manipuler adéquatement les variables expérimentales
dans le cas de la méthode expérimentale, utiliser l’instrumentation pour mesurer les variables,
observer et collecter les informations nécessaires puis préparer les données en vue de
l’analyse (grille, table ou autre).
c.4. Analyser et interpréter les résultats : Les résultats de la recherche sont générées
et analysées en vue de fournir l’information nécessaire pour tester les hypothèses. Les
méthodes statistiques appropriées d’analyse sont utilisées pour tester les hypothèses.
Les résultats sont alors interprétés à la lumière des hypothèses et du problème de recherche
étudiée. S’ensuit alors une discussion sur la consistance ou l’inconsistance avec des résultats
existants.
c.5. Conclusions finales sont alors tirées et le tout doit finir en un écrit scientifique.

III.3. Fraude scientifique


a. Définition : Un acte de fraude scientifique est une action destinée à tromper dans le
champ de la recherche scientifique pour gagner un avantage personnel, parfois au détriment
des autres. Elle constitue une violation de la déontologie de la recherche et de l'éthique
professionnelle en vigueur à l'intérieur de la communauté scientifique.
L'expression « fraude scientifique » recouvre une grande diversité de comportements. On
considère généralement qu'elle prend principalement trois formes :
 La falsification de données, notamment par l'altération de résultats défavorables à une
Hypothèse.
 La fabrication de données.
 Le plagiat.
Néanmoins, d'autres comportements sont parfois vus comme relevant de la fraude
scientifique, par exemple le non-respect des règles éthiques, la non-mention de conflit
d'intérêts, la non conservation des données primaires, le fait d'augmenter en apparence sa
production en soumettant dans plusieurs revues ou conférences des articles très semblables
quant aux résultats,… etc.
b. Exemples de fraude dans l’enseignement :
 L’utilisation totale ou partielle d’un texte d’autrui en le faisant passer pour sien ou
sans indication de référence à l’occasion d’un examen, d’un travail ou d’une
activité faisant l’objet d’une évaluation.
 L’exécution par une autre personne d’un travail ou d’une activité faisant l’objet
d’une évaluation.
 Le recours à toute aide non autorisée à l’occasion d’un examen ou pour la
réalisation d’un travail.
 La présentation, sans autorisation, d’un même travail dans différents cours.
 L’obtention par moyen illicite de questions ou de réponses d’examen.
 La sollicitation, l’offre ou l’échange d’information pendant un examen.
c. Plagiat
c.1. Définition du Plagiat
Le «plagiat» vient du latin plagiarius, qui signifiait dans la Rome antique le fait de voler
l’esclave d’un autre ou de vendre une personne libre.
Dans le dictionnaire " Larousse", le plagiat est définit comme « l’acte de quelqu’un qui,
dans le domaine artistique ou littéraire, donne pour sien ce qu’il a pris à l’œuvre d’un autre »
ou « ce qui est emprunté, copié, démarqué ».
Le plagiat universitaire est une expression utilisée pour désigner le plagiat étudiant et le
plagiat dans la recherche scientifique. Il consiste en l’appropriation des travaux ou les idées
d’autres personnes (thèse, rapport, publication …) ; cela concerne les copiés-collés d’une
partie de textes, de textes entiers ou d’images, sans le consentement de son auteur ou sans
citer ses sources (Simonnot, 2014).
Faire du plagiat (ou copier-coller) est une forme de fraude qui a de lourdes
conséquences pour le plagiaire (étudiant ou chercheur).
Le plagiat est tout simplement l'appropriation illégitime de travaux ou d'idées attribués à
d'autres personnes. Le plagiat est souvent involontaire et on peut l'éviter en adoptant de bonnes
méthodes de travail. Qu'il soit volontaire ou non, le plagiat est considéré comme une faute grave dans
le monde universitaire

c.2. Quelques exemples de Plagiat

 Copier textuellement un passage d’un livre, d’une revue ou d’une page Web sans
indiquer la source.
 Insérer dans un travail des images, des graphiques, des données, etc. provenant de
sources externes sans indiquer la provenance.
 Utiliser le travail d’une autre personne et le présenter comme le sien (et ce, même si
cette personne a donné son accord).
 Copier coller le travail de quelqu’un d’autre en langue étrangère et en faire la
traduction sans mentionner la source
 Traduire l’idée d’autrui avec ses propres mots sans citer l’auteur. C’est ce qu’on
appelle : faire de la "paraphrase".
 Faire de l’auto-plagiat qui consiste à réutiliser intégralement ou dans une grande
proportion d’un travail de type compte rendus, rapports, mémoire de licence, mémoire
de master, thèse de doctorat ou autre, rédigé auparavant par soi-même.

 c.3. Procédures pour éviter le plagiat involontaire :


Pour éviter le plagiat, il faut tout simplement mentionner la source des idées pour les
textes, les illustrations, les tableaux…etc. Par la suite, ces sources vont être rapportées dans la
bibliographie.

c.4. Sanctions à l’encontre d’un acte de plagiat :

c.4.1. Cas de l’étudiant :

 L'article 35 de l'arrêté 933 du 28 Juillet 2016 stipule que « tout acte de plagiat
ayant un rapport avec les travaux scientifiques et pédagogiques requis à
l'étudiant dans les mémoires de licence, de master, de magistère et thèses de
doctorat, avant ou après sa soutenance, expose son auteur à l'annulation de la
soutenance ou au retrait du titre acquis »[2]. Le retrait du titre acquis peut se
faire même si l'acte de plagiat n'a été débusqué que plusieurs années après son
acquisition. Dans ce cas, selon le même article « toute personne ayant subi des
dommages par le fait du plagiat dument constaté, peut instruire en justice les
auteurs du plagiat » et ce, indépendamment des sanctions prises à leur encontre
par les instances de leur organisme employeur.
 Un auto-plagiat dans un travail mené en vue de l'obtention d'un diplôme, peut
entrainer selon son importance, à l'annulation de ce travail, son auteur peut
recevoir un refus pour la soutenance de son mémoire ou de sa thèse, il peut se
voir retirer son titre ou diplôme acquis si l'auto-plagiat a été révélé une fois le
titre obtenu.
 Si le plagiat ou l'auto-plagiat concerne un travail mené durant un cursus de
formation (comme les comptes rendus de travaux pratiques, les rapports
d'exposés, les rapports de stage, ...), son auteur verra son travail refusé, une note
zéro peut lui être discernée pour ce travail, des mesures disciplinaires allant
jusqu'à l'exclusion peuvent être prononcées à son encontre.
c.4.2. Cas des enseignants et chercheurs permanents :

 Le décret exécutif n° 08-130 du 3 mai 2008 relatif au statut particulier de


l'enseignant chercheur, chapitre 8, article 24, classifie "comme faute
professionnelle de quatrième degré, le fait pour les enseignants chercheurs,
d'être auteurs ou complices de tout acte établi de plagiat, de falsification de
résultats ou de fraude dans les travaux scientifiques revendiqués dans les thèses
de doctorat ou dans le cadre de toutes autres publications scientifiques ou
pédagogiques" [3].
 L'article 36 de l'arrêté 933 du 28 Juillet 2016 stipule que « tout acte de plagiat
[...] en relation avec les travaux scientifiques et pédagogiques revendiqués par
l'enseignant chercheur, l'enseignant chercheur hospitalo-universitaire et le
chercheur permanent lors des activités pédagogiques et scientifiques, les
mémoires de magister et les thèses de doctorats et autres projets de recherche ou
travaux d'habilitation universitaire, ou toute autre publication scientifique ou
pédagogique dument constaté, pendant ou après la soutenance, l'évaluation ou la
publication, expose son auteur à l'annulation de la soutenance ou au retrait du
titre acquis ou à l'annulation ou au retrait de la publication » [2].
 L'auteur du plagiat peut se voir retirer son titre et diplômes acquis par le biais du
plagiat, dégradé, expulsé voir radié des fonctions qu'il occupe. Il peut
éventuellement faire face à des poursuites judiciaires de la part des auteurs
originaux de l'œuvre plagiée.
Références Bibliographiques

- Bergadaà, M., Dell'Ambrogio, P., Falquet, G., Mc Adam, D., Peraya, D., & Scariati, R.
(2008). La relation éthique-plagiat dans la réalisation des travaux personnels par les
étudiants.
- Charte de l'éthique et de la déontologie universitaires, Alger, mai 2010 www.mesrs.dz.
- Gilbert Tsafak (1998). Ethique et déontologie de l'éducation Collection Sciences de
l'éducation.Presses universitaires d'Afrique.
- Gohier, C., & Jeffrey, D. (2005). Enseigner et former à l'éthique. Presses Université
Laval.
- Jaunait, A. (2010). Éthique, morale et déontologie. Poche-Espace éthique, 107-120.

[1] Brigitte Simonnot, 2014 . Le plagiat universitaire, seulement une question d’éthique ?
Questions de communication , 26/219-233.
http://journals.openedition.org/questionsdecommunication/9304

[2] http://www.umc.edu.dz/index.php/component/k2/item/1130-prevention-et-lutte-contre-le-
plaolat.

[3] httpsillservices.mesrs.dz/DEJA/fichiers sommaire des textes/137%20FR.PDF.

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