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MASTER :

Management Stratégique des Ressources Humaines et Gouvernance Régionale

Exposé sous le thème :

Réalisé par : Encadré Par :


AARIF Kawthar Mr : ELKHODARY Mohammed
BRHOURI Fatima Zahra
TATAHAJ Ayoub
ELJANYANI Soukayna
NAHHASS Otmane
TAHIR Soukaina

ANNÉE UNIVERSITAIRE : 2022-2023


PLAN
Introduction générale
CHAPITRE I : L’ETHIQUE UNE DISCIPLINE PHILOSOPHIQUE ...................................................................... 3
SECTION 1 : LA NOTION D’ETHIQUE ET SES PRINCIPES FONDAMENTAUX.......................................... 3
I.LA NOTION D’ETHIQUE ...................................................................................................................................................3
II.PRINCIPES D’ETHIQUE....................................................................................................................................................6

SECTION 2 : LE ROLE DE L’ETHIQUE DANS LA PROMOTION DE LA PARTICIPATION .......................... 7


CHAPITRE II : L’APPROCHE PARTICIPATIVE : LE DÉFI DE TRAVAILLER ENSEMBLE .......................... 9
SECTION 1 : LES FONDEMENTS DE L’APPROCHE PARTICIPATIVE....................................................... 9
I.DÉFINITION : ......................................................................................................................................................................9
II.PRINCIPES CLÉS : .............................................................................................................................................................9
III.MÉTHODES ET OUTILS DE L'APPROCHE PARTICIPATIVE : ................................................................................10
IV.AVANTAGES ET BÉNÉFICES DE L'APPROCHE PARTICIPATIVE :.......................................................................10

SECTION 2 : DEFIS DES DEMARCHES PARTICIPATIVES ..................................................................... 11


I.LES DIFFERENTS DEFIS DES DEMARCHES PARTICIPATIVES ...............................................................................11
II.PROPOSITIONS POUR SURMONTER CES DÉFIS ......................................................................................................12

CHAPITRE III : MISE EN PRATIQUE DE L’ETHIQUE DANS LES ORGANISATIONS ................................ 14


SECTION 1 : L’INTEGRATION DE L’ETHIQUE DANS L’ENTREPRISE .................................................. 14
I.LES AVANTAGES D’INTEGRATION DE L’ETHIQUE DANS L’ENTREPRISE : .......................................................14
II.LES LEVIERS ACTIONNER POUR UNE INTEGRATION D’ETHIQUE AU SEIN DE L’ENTREPRISE : ................17

SECTION 2 : ETUDE DE CAS « L’OREAL » .......................................................................................... 19


I.LA TRANSPARENCE :......................................................................................................................................................20
II.ETHICS DAY : ..................................................................................................................................................................21
III.PRATIQUER UN DIALOGUE DE PROXIMITE : .........................................................................................................21

Conclusion générale

Bibliographie et webographie
INTRODUCTION GÉNÉRALE :

La préoccupation éthique n’est pas récente. Si nous ne pouvons affirmer qu’elle remonte aussi loin

que le monde est monde, nous pouvons l’ancrer dans l’émergence d’une conception de l’homme aux

temps où les Dieux et la Nature ne pouvaient plus apparaître comme les seuls responsables des

conduites humaines, aux temps d’Hippocrate et d’Aristote : “l’éthique est aussi vieille que les

hommes, du moins depuis que ceux-ci s’interrogent sur le sens de leur vie, sur leurs relations au

cosmos et aux dieux, à leurs rapports entre eux et avec les actions qu’ils mènent”.

Aujourd’hui, le renouveau éthique, dans divers et nombreux domaines, est requis pour donner

réponse là où s’émoussent les effets de la tradition -religieuse et morale- dans sa capacité à offrir des

repères et à rassurer. Le changement est devenu idéal et urgence. Sa poursuite incessante bouleverse

habitudes et certitudes. Aux réponses s’appuyant sur sagesse, stabilité et conformité, et donc sur des

normes et des valeurs admises une fois pour toutes, il faut désormais rechercher un “nouveau rapport

dialectique de l’individu non seulement à son milieu, mais aussi avec sa pensée”. L'éthique constitue

le fondement sur lequel repose notre compréhension du bien et du mal, ainsi que nos valeurs et nos

principes moraux. Elle nous pousse à réfléchir de manière critique sur les conséquences de nos actions

et sur les valeurs qui sous-tendent nos choix. L'éthique nous encourage à considérer l'impact de nos

décisions sur les autres et sur l'environnement, et à agir de manière responsable et équitable.

Les démarches participatives, quant à elles, sont des processus qui permettent aux individus et aux

communautés d'exprimer leurs opinions, de contribuer à la prise de décision et d'influencer les

politiques qui les affectent. Elles cherchent à inclure un large éventail de voix et de perspectives, en

particulier celles des groupes marginalisés et des personnes souvent exclues des processus

décisionnels traditionnels. L'éthique et les démarches participatives sont donc étroitement liées.

L'éthique fournit un cadre de réflexion pour évaluer les implications morales des décisions prises

1
dans le cadre des démarches participatives, tandis que ces dernières offrent des opportunités concrètes

d'intégrer les principes éthiques dans les processus décisionnels. En combinant ces deux approches,

nous pouvons aspirer à une société où les décisions sont prises de manière réfléchie, responsable et

équitable, en prenant en compte les besoins et les perspectives de tous les individus concernés.

Dans cette perspective, il est important d'examiner comment l'éthique et les démarches

participatives peuvent s'articuler et se renforcer mutuellement, afin de promouvoir une organisation

plus éthique et inclusive. Cette exploration nous permettra de mieux comprendre comment les valeurs

éthiques peuvent être intégrées dans les processus participatifs et comment ces derniers peuvent à

leur tour favoriser une réflexion éthique approfondie.

Donc quels sont les défis éthiques de la mise en œuvre des démarches participatives et comment

les surmonter pour favoriser une communauté inclusive et responsable ?

2
CHAPITRE I : L’ETHIQUE UNE DISCIPLINE
PHILOSOPHIQUE

SECTION 1 : LA NOTION D’ETHIQUE ET SES PRINCIPES

FONDAMENTAUX

I. La notion d’éthique
« Qui se rapporte à la morale. Discipline de la philosophie qui a pour objet les principes moraux
guidant la conduite d’un individu, d’un groupe ». Art de diriger la conduite humaine en tenant
compte, en conscience, des valeurs en jeu. Elle se réfère aussi au produit d'une réflexion portant sur
les valeurs afin de les critiquer, de les renouveler, et ce à la mesure des changements que la vie
quotidienne fait émerger. Une telle réflexion est alimentée notamment par la morale, par la
philosophie, par la psychologie et par la sociologie. À cet égard, le discours éthique est appréciatif.
L’éthique est une démarche visant, face à un problème donné à adopter la meilleure solution en
s’appuyant sur des valeurs apprises, admises et intégrées et en tenant compte du contexte dans lequel
le problème se pose actuellement. Qui se rapporte à la morale. Discipline de la philosophie qui a pour
objet les principes moraux guidant la conduite d’un individu, d’un groupe.

L'éthique est une branche de la philosophie qui se concentre sur l'étude des questions morales relatives
à ce qui est considéré comme bon ou mauvais, juste ou injuste, et comment nous devrions agir dans
différents contextes. Elle explore les principes fondamentaux qui guident nos choix et actions, ainsi
que les valeurs qui sous-tendent nos décisions.

L'éthique cherche à répondre à des questions telles que : Qu'est-ce qui est moralement juste ou
mauvais ? Comment devrions-nous agir dans des situations complexes ? Quels sont les fondements
moraux de nos actions ? Quelles sont les valeurs et les normes qui doivent guider notre comportement
?

L'éthique se penche sur des concepts tels que la justice, la liberté, l'égalité, la bienveillance,
l'honnêteté, le respect, la responsabilité, la dignité humaine et bien d'autres encore. Elle explore
également les différentes théories éthiques qui proposent des approches pour déterminer ce qui est
moralement juste. Ces théories peuvent inclure l'utilitarisme, le déontologisme, la vertu éthique,
l'éthique du devoir, l'éthique de la responsabilité, entre autres.

3
L'étude de l'éthique vise à nous aider à prendre des décisions éthiques réfléchies et à créer un cadre
moral pour guider nos actions individuelles et collectives. Elle nous encourage à réfléchir aux
conséquences morales de nos choix, à considérer les droits et le bien-être des autres, ainsi qu'à prendre
en compte les aspects éthiques dans les décisions qui impactent la société, l'environnement et les
générations futures.

L'éthique ne se limite pas à la théorie philosophique, elle est également applicable dans divers
domaines de la vie quotidienne et de la société. Par exemple, l'éthique médicale examine les dilemmes
moraux dans le domaine de la santé, tels que le consentement éclairé, l'euthanasie et la répartition des
ressources. L'éthique des affaires aborde les questions de responsabilité sociale des entreprises,
d'équité dans les transactions commerciales et de traitement éthique des employés. L'éthique
environnementale se concentre sur notre devoir envers l'environnement et la durabilité.

En définitive, l'éthique est un domaine complexe et en constante évolution, qui cherche à promouvoir
des valeurs et des comportements moralement justes. Elle joue un rôle essentiel dans la prise de
décisions éclairées, la construction de sociétés équitables et responsables, ainsi que dans la recherche
d'un monde meilleur.

 L’éthique professionnelle

L’approche de l’éthique professionnelle doit reposer à la fois sur la dimension morale et sur les
dimensions éthique. Lorsque cette réflexion devient collective et fait l’objet d’une formalisation, la
démarche devient déontologique, dans un sens large. Si ces règles ont une valeur pour l’ensemble
d’une profession et font l’objet d’une reconnaissance officielle, il s’agit d’une déontologie au sens
restreint. En éthique professionnelle, la réflexion porte sur les valeurs qui motivent les conduites des
professionnels et qui sont actualisées dans les codes de déontologie. Les valeurs des ingénieurs
définissent un idéal général de pratique. Le bon ingénieur se distingue, entre autres, par sa
compétence, son sens des responsabilités, son engagement social. Ce que cela signifie dans la pratique
quotidienne, le code de déontologie aide à le comprendre en énonçant les devoirs et obligations
découlant de l’idéal du groupe.

L'éthique professionnelle concerne les normes morales et les principes éthiques qui guident le
comportement des individus dans leur domaine professionnel. Elle englobe les valeurs, les devoirs et
les responsabilités qui régissent les actions et les décisions des professionnels dans l'exercice de leurs
fonctions.

L'éthique professionnelle est importante car elle assure la confiance, l'intégrité et la crédibilité dans
les différentes professions. Elle établit des normes de comportement éthique qui protègent les intérêts
des clients, des employés, des partenaires commerciaux et du public en général.
4
 La réflexion éthique

La réflexion éthique est un processus de réflexion critique et de questionnement moral visant à évaluer
les implications éthiques d'une situation, d'une décision ou d'une action. Elle consiste à examiner
attentivement les valeurs, les principes et les conséquences morales liées à une situation donnée.

La réflexion éthique implique généralement les étapes suivantes :

 Identifier la situation : Il s'agit de définir clairement la situation ou le problème éthique qui


se pose. Cela peut être une décision à prendre, un dilemme moral ou une question éthique
complexe.
 Collecte d'informations : Il est important de recueillir toutes les informations pertinentes sur
la situation, y compris les faits, les valeurs en jeu, les différentes perspectives et les
conséquences possibles.
 Identification des valeurs et des principes éthiques : Il faut identifier les valeurs
fondamentales et les principes éthiques pertinents pour la situation. Cela peut inclure des
principes tels que la justice, le respect de la dignité humaine, l'autonomie, la bienveillance,
etc.
 Analyse et évaluation : Cette étape consiste à analyser les différentes options et à évaluer
leurs implications éthiques. Il faut tenir compte des avantages et des inconvénients, des
conséquences pour les personnes concernées et des impacts plus larges sur la société.
 Prise de décision éthique : Une fois que toutes les informations ont été examinées et les
implications éthiques évaluées, il est nécessaire de prendre une décision éthique. Cela
implique de choisir l'option qui est moralement justifiable et qui respecte les principes
éthiques identifiés.
 Mise en œuvre et réflexion continue : Après avoir pris une décision éthique, il est important
de mettre en œuvre cette décision et d'en évaluer les résultats. Il est également essentiel d'être
ouvert à la réflexion continue et de réévaluer nos choix éthiques à la lumière de nouvelles
informations ou de nouvelles situations.

La réflexion éthique nécessite une pensée critique, une prise de distance émotionnelle et une
considération attentive des valeurs et des principes éthiques. Elle peut être individuelle, lorsqu'une
personne réfléchit éthiquement à ses propres actions, ou collective, lorsqu'un groupe ou une
communauté s'engage dans une réflexion éthique pour prendre des décisions ensemble.

La réflexion éthique nous aide à éviter les comportements éthiquement douteux, à prendre des
décisions éclairées et à agir de manière responsable en tenant compte des valeurs morales. Elle joue
un rôle crucial dans la construction d'une société éthique et dans la promotion du bien-être commun.

5
Le but de la réflexion éthique est de déterminer non pas les valeurs les plus motivantes, sur le plan
subjectif, mais celles qui peuvent justifier rationnellement notre action, celles qui constituent de
bonnes raisons d’agir dans un sens ou dans l’autre. Dans le domaine éthique comme dans le domaine
technique, les ingénieurs ne sont pas guidés par leurs préférences personnelles. Ils font des choix
rationnels et sont capables de les justifier en donnant des raisons telles que l’intérêt du client, la qualité
de l’environnement, la sécurité du public. La réflexion éthique permet de déterminer les valeurs qui
constituent des raisons d’agir acceptables par l’ensemble de la société, par les personnes qui partagent
l’idéal de pratique et, au niveau particulier, par les personnes et les groupes touchés par une décision.

II. Principes d’éthique


Les principes fondamentaux de l'éthique, souvent utilisés comme guides pour prendre des décisions
éthiques, peuvent varier légèrement selon les contextes et les théories éthiques. Voici quelques-uns
des principes éthiques les plus couramment cités :

Principe de respect de la dignité humaine : Ce principe établit que chaque individu a une
valeur intrinsèque et doit être traité avec respect et considération. Il s'agit de reconnaître et de
promouvoir les droits fondamentaux, l'autonomie et la valeur inhérente de chaque être
humain.
Principe de bienveillance : Ce principe souligne l'importance d'agir avec bienveillance et
compassion envers les autres. Il encourage la promotion du bien-être, de la sécurité et de
l'intérêt des individus, en cherchant à minimiser les préjudices et à maximiser les avantages
pour autrui.
Principe de justice : Ce principe implique l'équité et l'égalité dans la prise de décisions et la
distribution des ressources. Il stipule que toutes les personnes doivent être traitées de manière
juste et équitable, sans discrimination ou partialité.
Principe d'intégrité : L'intégrité fait référence à l'honnêteté, à la sincérité et à la cohérence
entre les valeurs et les actions. Il demande d'agir de manière éthique, de tenir ses engagements
et de respecter les normes morales, même lorsque cela peut être difficile.
Principe d'autonomie : Ce principe reconnaît le droit des individus à prendre leurs propres
décisions et à exercer leur autonomie. Il implique de respecter les choix et les préférences des
personnes, en garantissant leur capacité à donner un consentement éclairé et à exercer leur
libre arbitre.
Principe de non-malfaisance : Ce principe exige d'éviter de causer intentionnellement des
préjudices ou des souffrances injustifiées. Il s'agit de minimiser les dommages potentiels et
de prévenir les actions qui pourraient causer des torts injustes ou inutiles.

6
Principe de transparence : souligne l'importance de la communication ouverte, de la
divulgation des informations pertinentes et de la responsabilité envers les décisions prises. La
transparence favorise la confiance, la reddition de comptes et permet une évaluation éthique
approfondie des actions et des pratiques. Elle joue un rôle essentiel dans la construction d'une
société éthique et responsable.

Ces principes éthiques peuvent servir de guide général pour évaluer les actions, les décisions et les
situations morales complexes. Cependant, il est important de noter que ces principes peuvent entrer
en conflit dans certaines circonstances, nécessitant ainsi une réflexion éthique approfondie pour
parvenir à un équilibre entre eux.

Il convient également de souligner que différentes théories éthiques peuvent mettre l'accent sur
certains principes plus que sur d'autres. Par exemple, l'éthique utilitariste se concentre sur la
maximisation du bien-être global, tandis que l'éthique déontologique met l'accent sur le respect des
devoirs et des obligations morales.

En fin de compte, les principes éthiques fournissent un cadre pour évaluer les situations éthiques,
mais leur application concrète nécessite une réflexion éthique approfondie, en tenant compte du
contexte spécifique et des différentes perspectives impliquées.

SECTION 2 : LE ROLE DE L’ETHIQUE DANS LA PROMOTION


DE LA PARTICIPATION
L'éthique joue un rôle essentiel dans la promotion de la participation, que ce soit au sein d'une société,
d'une communauté ou d'une organisation. L'éthique concerne les principes moraux qui guident nos
actions et nos comportements, et elle fournit un cadre pour déterminer ce qui est juste et approprié.

Dans le contexte de la participation, l'éthique est importante car elle aide à créer un environnement
inclusif, respectueux et équitable pour tous les participants. Voici quelques façons dont l'éthique
favorise la participation :1

Création d'un climat de confiance : L'éthique favorise la confiance entre les individus et les
institutions, ce qui est essentiel pour encourager la participation. Lorsque les personnes ont

1
Nom de l'auteur : Archon Fung Nom de l'ouvrage : Empowered Participation: Reinventing Urban Democracy Année d'édition : 7
2004
confiance en l'intégrité et la transparence des processus décisionnels, elles sont plus enclines
à s'impliquer et à contribuer de manière significative.

Respect de la dignité et de l'égalité : L'éthique met l'accent sur le respect des droits et de la
dignité de chaque individu. En reconnaissant et en valorisant l'égalité de tous,
indépendamment de leur origine ou de leur statut, l'éthique crée un environnement propice à
la participation de tous les membres de la société.

Prise en compte des diverses perspectives : L'éthique encourage la reconnaissance et la


valorisation des différentes perspectives, expériences et connaissances. En promouvant la
diversité des voix, des idées et des expériences, l'éthique favorise une participation plus
inclusive et éclairée, en évitant les biais et les exclusions injustes.

Responsabilité sociale : L'éthique souligne l'importance de la responsabilité individuelle et


collective envers la société. Elle encourage les individus à reconnaître leur rôle et leur
responsabilité dans la promotion de la participation et du bien-être collectif. Cela se traduit
par un engagement actif dans les affaires publiques, la volonté de contribuer au bien commun
et de tenir compte des conséquences de ses actions sur les autres.

Considérations éthiques dans les résultats : L'éthique nous pousse à examiner attentivement
les résultats et les impacts potentiels de la participation. Il est important de prendre en compte
les conséquences sociales, environnementales et économiques de nos décisions et actions, afin
de minimiser les effets négatifs et de favoriser le bien commun.

En résumé, l'éthique joue un rôle clé dans la promotion de la participation en établissant des normes
et des principes moraux qui garantissent un processus juste, inclusif et responsable. En s'assurant que
les valeurs éthiques sont intégrées dans la conception et la mise en œuvre des initiatives de
participation, nous pouvons créer des environnements favorables à la collaboration, à
l'autonomisation et à la construction d'une société plus démocratique.

8
CHAPITRE II : L’APPROCHE PARTICIPATIVE : LE
DÉFI DE TRAVAILLER ENSEMBLE

SECTION 1: LES FONDEMENTS DE L’APPROCHE

PARTICIPATIVE

I. Définition :
L’approche participative est une méthode qui associe tous les acteurs concernés par un projet
(populations, autorités administratives et coutumières, bailleurs de fonds, responsables et concepteurs
des projets, etc.) dans l’identification des besoins, le financement des actions, la conception et
l’exécution des projets. Cela, afin de permettre une implication réelle de la population bénéficiaire du
projet.2

II. Principes clés :


L'approche participative se caractérise par l'inclusion des parties prenantes et la reconnaissance de
leur expertise. Elle repose sur les principes de transparence, d'équité et de collaboration :

 La transparence : L'approche participative promeut la transparence et garantit l'accès à


l'information pertinente. Les participants doivent avoir accès à toutes les informations
nécessaires pour comprendre les enjeux, les options disponibles et les conséquences
potentielles des décisions prises. Cela permet une participation éclairée et renforce la
confiance dans le processus participatif.
 L’équité : L'approche participative vise à inclure toutes les parties prenantes concernées par
une décision ou un processus, en veillant à ce que tous les individus et groupes soient traités
équitablement. Elle cherche à donner la parole à ceux qui sont généralement marginalisés ou
exclus des prises de décision, tels que les groupes défavorisés, les minorités ou les personnes
vivant dans des zones rurales.
 Collaboration : L'approche participative favorise la collaboration et le partenariat entre les
différents acteurs impliqués. Elle reconnaît que la résolution des problèmes et la prise de
décision sont souvent plus efficaces lorsque les parties prenantes travaillent ensemble, en
partageant leurs ressources, leurs compétences et leurs perspectives. Cela peut impliquer la

2
https://www.adds.dj/approche-participative-une-methode-innovante-pour-la-mise-en-oeuvre-des-projets-de-ladds/ 9
collaboration entre le gouvernement, les organisations de la société civile, les entreprises, les
communautés locales et d'autres acteurs pertinents.

III. Méthodes et outils de l'approche participative :


Plusieurs méthodes et outils sont utilisés pour mettre en œuvre l'approche participative. Ils offrent
des moyens pratiques pour permettre une participation active et significative des parties prenantes.

 Consultations publiques : Les consultations publiques sont des mécanismes formels ou


informels qui permettent aux parties prenantes de s'exprimer et de contribuer aux
décisions. Elles peuvent prendre différentes formes, telles que des réunions publiques, des
sondages en ligne, des enquêtes ou des audiences publiques. Les résultats des
consultations sont ensuite pris en compte dans le processus décisionnel.

 Groupes de discussion et délibération : Les groupes de discussion offrent un espace où


les parties prenantes peuvent se réunir pour discuter, échanger des idées et partager leurs
perspectives. Ces discussions sont généralement structurées et guidées par un facilitateur.
La délibération est une approche plus formelle qui vise à parvenir à un consensus sur une
question donnée en encourageant le dialogue constructif et la réflexion collective.

 Partenariats et co-création : L'approche participative favorise également la création de


partenariats entre les parties prenantes. Les partenariats impliquent une collaboration
étroite et continue dans la planification, la mise en œuvre et l'évaluation des projets. Ils
permettent une meilleure compréhension mutuelle, la mobilisation des ressources et la
répartition des responsabilités.

En déployant ces méthodes et outils, l'approche participative permet de créer un espace inclusif
où les parties prenantes peuvent partager leurs connaissances, leurs idées et leurs préoccupations,
favorisant ainsi une prise de décision plus éclairée et légitime.

IV. Avantages et bénéfices de l'approche participative :


L'approche participative présente de nombreux avantages qui la rendent attrayante pour les
processus de prise de décision.

10
 Renforcement de la légitimité et de l'acceptation des décisions : En incluant les parties
prenantes dans le processus de prise de décision, l'approche participative renforce la
légitimité des décisions prises. Les personnes concernées se sentent entendues et prises en
compte, ce qui favorise l'acceptation et la mise en œuvre des décisions.

 Amélioration de la qualité des décisions : En rassemblant une diversité de perspectives


et d'expertises, l'approche participative permet une meilleure compréhension des enjeux
et une évaluation plus complète des options disponibles. Cela conduit à des décisions plus
informées, fondées sur des connaissances approfondies et une évaluation plus juste des
conséquences potentielles.

 Renforcement de l'engagement et de la responsabilité citoyenne : L'approche


participative encourage l'engagement actif des citoyens dans les processus de prise de
décision. Elle favorise un sentiment d'appartenance et de responsabilité collective,
renforçant ainsi la confiance des citoyens dans les institutions et les décisions prises. Les
citoyens se sentent responsables du suivi et de la mise en œuvre des décisions, ce qui peut
conduire à une gouvernance plus efficace et durable.

SECTION 2 : DEFIS DES DEMARCHES PARTICIPATIVES


I. Les différents défis des démarches participatives
Assurer une participation élargie et inclusive

La légitimité du processus repose entre autres sur sa capacité à mobiliser la population et à favoriser une réelle
représentativité socioéconomique. Comment arriver à définir l’intérêt général si des groupes sociaux sont
absents de la discussion ? Comment éviter que la prise de parole soit monopolisée par les « habitués » des
consultations publiques ou encore les personnes plus à l’aise de parler en public ?

Il importe que les conditions de participation mises en place favorisent l’inclusion du plus grand nombre. La
diffusion au préalable de l’information, l’offre d’une formation ou d’une autre forme de soutien à la
participation, le recours à une variété de moyens d’expression (autres que le discours) et le choix du lieu où se
déroulera le processus sont tous des éléments susceptibles d’encourager une participation élargie et équitable.

11
Éviter de transformer le dispositif participatif en instrument au service de l’organisation et permettre
l’expression des conflits

Le défi a trait au risque que l’intégration des dispositifs participatifs aux pratiques des organismes municipaux
conduise à museler les associations et les groupes communautaires « dérangeants » et à neutraliser toute voix
critique ou discordante. Il importe de veiller à ce que la participation ne se réduise pas à un exercice
symbolique, mais qu’elle fasse une place à la complexité des enjeux et à la multiplicité des acteurs, et soit
encadrée par des règles du jeu claires et explicites.

Il s’agit ici pour les autorités municipales d’accepter que la participation publique s’exerce sous une pluralité
de formes et existe pour permettre l’expression de points de vue et de valeurs pouvant être opposés. La
recherche à tout prix d’un consensus dans un tel contexte n’est pas toujours un objectif souhaitable.

Il est important de reconnaître ces défis et de mettre en place des stratégies et des mécanismes de soutien,
d’encadrement et de suivi. D’où la nécessité d’une approche réfléchie et adaptée pour surmonter ces défis afin
de garantir des démarches participatives efficaces et équitables.

Réussir l’articulation des diverses échelles territoriales

Ce défi des processus participatifs locaux, peut-être le plus grand, est celui de l’échelle, c’est-à-dire le niveau
sur lequel portent les discussions. D’une part, les participants ont souvent tendance à faire valoir des visions
et des intérêts personnels ou sectoriels, et donc à orienter le débat vers des enjeux de proximité, ce qui risque
d’enfermer le processus dans une logique du « pas dans ma cour ». Par ailleurs, si l’échelle du débat est très
large, les participants risquent de se sentir impuissants à influer sur l’enjeu à l’étude.

Assurer une gestion efficace et moderniser l’action publique

La démocratie participative entraîne la multiplication des consultations citoyennes et autres exercices de


participation publique. Certains y voient un frein à l’efficacité de la gestion et une complexification du système
de prise de décision. Comment faire en sorte que l’ouverture du débat à des « non-experts » ne nuise pas à
l’efficacité du processus ?

Ce défi appelle une modernisation de l’action publique, traditionnellement décidée « d’en haut ». Le piège
qu’il faut éviter consiste à vouloir transformer le citoyen en expert technique, en lui demandant par exemple
son avis sur des questions pour lesquelles il ne possède pas les compétences spécialisées. C’est sa connaissance
intime du milieu qu’on veut valoriser dans le processus de participation, car c’est la mise en commun et la
confrontation de l’expertise de tous les acteurs – citoyens, professionnels et élus – qui permettront d’arriver
aux solutions les mieux adaptées aux besoins de l’ensemble de la collectivité.

II. Propositions pour surmonter ces défis :


Pour surmonter les défis et maximiser les avantages de l'approche participative, voici quelques
propositions pratiques :
12
Élargir la représentativité : Mettez en place des mécanismes spécifiques pour encourager la
participation des groupes marginalisés et sous-représentés. Cela peut inclure des initiatives de
sensibilisation ciblées, la création de partenariats avec des organisations locales et le développement
de canaux de communication adaptés aux besoins des différentes parties prenantes.

Renforcer les compétences : Investissez dans le renforcement des capacités des participants en leur
offrant des formations et des ressources pour les aider à comprendre les enjeux complexes, à
développer des compétences de dialogue, de négociation et de résolution de conflits, et à participer
de manière plus efficace et constructive.

Favoriser la collaboration : Encouragez la collaboration entre les différentes parties prenantes en


créant des plateformes ou des espaces de travail conjoint où elles peuvent échanger leurs
connaissances, partager des informations et travailler ensemble à la recherche de solutions. Veillez à
ce que tous les participants se sentent valorisés et écoutés.

Impliquer les décideurs et les responsables politiques : Assurez-vous que les décideurs et les
responsables politiques sont directement impliqués dans les processus participatifs. Cela peut être
réalisé en organisant des rencontres régulières avec les décideurs, en leur fournissant des informations
et des recommandations issues des processus participatifs, et en les incitant à prendre en compte les
résultats de la participation dans leurs décisions finales.

Utiliser des méthodes de facilitation appropriées : Utilisez des méthodes de facilitation efficaces
pour gérer les conflits, favoriser une communication ouverte et constructive, et garantir que tous les
participants se sentent en sécurité pour exprimer leurs opinions. Faites appel à des facilitateurs neutres
et compétents pour guider les discussions et assurer l'équité des processus.

13
CHAPITRE III : MISE EN PRATIQUE DE
L’ETHIQUE DANS LES ORGANISATIONS
Face aux enjeux sociaux, environnementaux et économiques actuels, intégrer la dimension éthique
au cœur de son entreprise n’a jamais été aussi important. Mais comment se traduit cette éthique
professionnelle au quotidien et quels sont les leviers à activer pour intégrer l’éthique à tous les niveaux
de son organisation ? afin de mieux comprendre le processus d’intégration de l’éthique dans
l’organisation il est primordial de définir l’éthique et aussi de focaliser sur les méthodes existantes
pour faciliter cette intégration3.

SECTION 1 : L’INTEGRATION DE L’ETHIQUE DANS

L’ENTREPRISE

L’éthique fait référence aux critères moraux et aux valeurs humaines qui guident nos comportements
au quotidien. L’éthique des affaires consiste ainsi, pour une entreprise, à intégrer ces principes
moralement responsables dans l’ensemble de ses actions et prises de décisions, à travers des pratiques
sociales, environnementales et économiques et ce, parallèlement à la recherche de performances. Le
respect de ces valeurs éthiques en entreprise se traduit par ce que l’on appelle plus
communément la RSE - Responsabilité Sociétale des Entreprises4.

I. Les avantages d’intégration de l’éthique dans l’entreprise :


Au-delà des bénéfices au regard de la société, intégrer l’éthique en entreprise présente de nombreux
avantages pour l’organisation. Cela permet notamment à la société de :
 Promouvoir sa marque employeur et attirer les talents : Lorsqu'une entreprise intègre des
pratiques éthiques et responsables, elle renforce sa réputation en tant qu'employeur attractif.
Les talents recherchent de plus en plus des entreprises qui se soucient de leur impact social et
environnemental5. En promouvant sa marque employeur axée sur l'éthique, une entreprise
peut attirer des professionnels talentueux et engagés, ce qui contribue à renforcer son capital
humain.

3
https://www.wayden.fr/comment-integrer-lethique-en-entreprise/ 14
4
Dion, M. (1994), L’éthique de l’entreprise, Genève, Editions Fides.
5
Marie-Claude Cazottes, La communication « Marque employeur », Chapitre 15, (2018), pages 323 à 352
 Valoriser l'image de marque : L'intégration de l'éthique en entreprise permet de valoriser
l'image de marque. Les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux questions éthiques
et environnementales, et ils sont plus susceptibles de soutenir des marques qui adoptent des
pratiques responsables. En affichant son engagement éthique, une entreprise peut gagner la
confiance et la fidélité de ses clients, ce qui peut se traduire par une augmentation de sa part
de marché et de sa rentabilité à long terme.
 Renforcer le sentiment d'appartenance et fidéliser ses collaborateurs : L'éthique en
entreprise crée un environnement de travail positif où les employés se sentent valorisés et
alignés sur les valeurs de l'organisation. Cela renforce leur sentiment d'appartenance et
favorise leur engagement6. Les collaborateurs sont plus susceptibles de rester fidèles à une
entreprise qui prône des principes éthiques, ce qui réduit le turn-over et favorise la continuité
des compétences au sein de l'organisation.
 Diminuer le turn-over et l'absentéisme : L'intégration de pratiques éthiques en entreprise
peut réduire le turn-over du personnel. Les employés sont plus enclins à rester dans une
entreprise qui respecte leurs valeurs et qui agit de manière responsable envers la société et
l'environnement. De plus, un environnement de travail éthique et équitable favorise la
satisfaction des employés, ce qui peut réduire l'absentéisme et augmenter la productivité
globale de l'organisation.
 Améliorer le bien-être au travail : L'éthique en entreprise englobe également le bien-être
des employés. En intégrant des pratiques éthiques, telles que des conditions de travail sûres,
une rémunération équitable et des politiques de conciliation travail-vie personnelle, une
entreprise peut améliorer le bien-être de ses employés. Un personnel satisfait et épanoui est
plus motivé, créatif et productif, ce qui contribue à la performance globale de l'entreprise.
 Accroître les performances de l'entreprise grâce à la vente de services et produits
responsables : Les consommateurs sont de plus en plus conscients de l'impact de leurs choix
sur la société et l'environnement. En proposant des services et produits éthiques et
responsables, une entreprise peut attirer une clientèle soucieuse de ces questions et augmenter
ainsi sa part de marché. Cela peut se traduire par une croissance des ventes, une expansion de
la clientèle et une amélioration de la rentabilité.
 Booster l'attractivité de la société : Une entreprise qui intègre l'éthique dans ses pratiques
devient plus attractive pour les partenaires commerciaux, les investisseurs et les parties
prenantes. Ces acteurs sont de plus en plus attentifs aux pratiques éthiques des entreprises
avec lesquelles ils choisissent de collaborer. En se positionnant comme une entreprise éthique,

6
Mercier, S. (2004), L’éthique dans les entreprises. Collection Repères. Edition La Découverte. 15
on augmente les opportunités de partenariats stratégiques, d'investissements durables et de
collaborations bénéfiques à long terme.
 Renforcer la compétitivité de l'entreprise : L'intégration de l'éthique en entreprise peut
également renforcer sa compétitivité. Les entreprises éthiques bénéficient souvent d'une
meilleure réputation et d'une image de marque plus solide, ce qui peut leur donner un avantage
concurrentiel sur le marché7. De plus, en adoptant des pratiques éthiques, une entreprise peut
anticiper les évolutions réglementaires et les demandes des consommateurs, lui permettant de
rester en avance sur la concurrence.
 Respecter la réglementation en vigueur : L'éthique des affaires est encadrée par un certain
nombre de lois et réglementations. En intégrant ces exigences dans ses pratiques, une
entreprise se conforme aux obligations légales et minimise les risques juridiques. Les
obligations RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), la loi RGPD (Règlement Général
sur la Protection des Données), la loi Sapin 2 et la loi sur le devoir de vigilance font partie des
réglementations qui guident les entreprises dans leurs pratiques éthiques.
 Offrir une ligne de conduite à ses collaborateurs, qui homogénéise les comportements,
apaise les relations interpersonnelles et réduit les risques de conflits et de tensions :
L'éthique en entreprise fournit une ligne directrice claire pour les comportements et les
interactions au sein de l'organisation. En établissant des normes éthiques et des valeurs
communes, une entreprise crée un environnement de travail harmonieux où les collaborateurs
savent comment se comporter et quelles sont les attentes en matière de conduite
professionnelle. Cela contribue à apaiser les relations interpersonnelles, à réduire les risques
de conflits et de tensions, et à favoriser une culture d'entreprise positive et collaborative.
 Se positionner comme une entreprise responsable et comme acteur de la transition
écologique et du bien-être au travail : L'intégration de l'éthique en entreprise permet de se
positionner comme une entreprise responsable, soucieuse de son impact sur la société et
l'environnement. En adoptant des pratiques durables et en promouvant le bien-être au travail,
une entreprise devient un acteur engagé dans la transition écologique et le mieux-être de ses
employés. Cela renforce sa légitimité auprès des parties prenantes, des clients et de la société
en général, et peut ouvrir de nouvelles opportunités commerciales et de partenariats axés sur
la durabilité.
 Créer une ligne de conduite qui facilite la prise de décisions stratégiques : L'éthique en
entreprise fournit un cadre de référence pour la prise de décisions stratégiques. En ayant des
principes éthiques clairement définis, une entreprise dispose d'un guide qui l'aide à évaluer les

7
Obrecht, J.J. (1994), L’éthique et le nouvel entrepreneur, Gestion 2000, p. 37-55. 16
implications éthiques de ses actions et décisions. Cela facilite la prise de décisions éclairées
et alignées sur les valeurs de l'entreprise, ce qui renforce la cohérence et la transparence dans
les processus décisionnels. De plus, cela permet d'éviter les pratiques douteuses ou les actions
qui pourraient nuire à la réputation de l'entreprise à long terme.
En intégrant ces aspects, une entreprise crée une culture organisationnelle fondée sur des principes
éthiques solides, ce qui favorise l'harmonie, la responsabilité, l'engagement des employés et la prise
de décisions éthiques. Cette approche renforce la crédibilité de l'entreprise, sa réputation et sa
durabilité à long terme.

II. Les leviers actionner pour une intégration d’éthique au sein de

l’entreprise :
Puisque l’éthique est cruciale pour chaque entreprise il faut suivre des pratiques adéquates afin
d’intégrer la dimension éthique de façon durable et tangible au sein de son entreprise, voici quelques
bonnes pratiques à connaître 8 :

Réaliser un état des lieux des valeurs éthiques de l’entreprise :

Avant tout, il convient de réaliser un audit détaillé visant à évaluer la démarche éthique de l’entreprise
et les axes d’amélioration envisageables. Pour ce faire, il peut être utile de réunir les représentants
des différents services de l’entreprise et les collaborateurs clés, et de se poser les questions suivantes
:

 L’éthique est-elle déjà intégrée dans la culture d’entreprise ? Si oui, à quel degré ?
 Comment se reflète-t-elle au quotidien ?
 Quels sont les axes à développer au sein de chaque département ?
 Quelles sont les actions mises en place par les concurrents ?
 Quels sont les freins potentiels à la mise en place de ces actions ?
 Le mode de gouvernance, le style managérial, les process de recrutements, la supply chain et
les pratiques commerciales sont-ils alignés à ce code de conduite ?

Il faudra par ailleurs définir les enjeux stratégiques liés à la mise en place des principes éthiques en
entreprise et récapituler les bénéfices de cette démarche sur le plan humain, financier, commercial,
logistique…

Rédiger une charte éthique :

8
https://www.wayden.fr/comment-integrer-lethique-en-entreprise/ 17
Afin d’intégrer l’éthique au cœur de la culture d'entreprise, il convient de rédiger, au préalable, une
charte éthique. Ce document vise à lister les grands principes éthiques et les valeurs morales que
l’entreprise souhaite prôner. En voici quelques exemples : excellence, loyauté, transparence, respect,
durabilité, éco-responsabilité, probité, intégrité, déontologie, équité… Ce référentiel pourra être
accompagné d’un code d’éthique, visant à définir les comportements éthiques à adopter au quotidien
(par les collaborateurs, managers, dirigeants, …) afin de rester alignés à ces valeurs. Par exemple :
l’écoute active, l'empathie, l'entraide, l'esprit collectif, l'intelligence émotionnelle, l'intelligence
collective… Enfin, un guide des bonnes pratiques pourra venir récapituler les actions éthiques et
RSE et les autres grands projets à mettre en place ou à développer pour renforcer la dimension éthique
de l’entreprise, tels que 9:

 Favoriser l’inclusion professionnelle de personnes fragilisées ;


 Garantir l’égalité salariale hommes-femmes
 Réduire les déchets et le gaspillage
 Faire appel à des fournisseurs engagés dans une démarche éco-responsable
 Proposer le télétravail à ses collaborateurs
 Favoriser les circuits courts
 Réduire l’impact environnemental de son entreprise
 Assurer une parfaite mise en conformité
 Respecter les standards du management de la qualité définis par la norme ISO 9001
 Renforcer la sécurité et la santé de ses travailleurs sur les sites de production
 Créer des espaces de travail agréables, propices au bien-être des équipes
 Lutter contre les comportements déviants (discrimination à l’embauche, corruption,
favoritisme, népotisme…)

Il sera également important de mettre en place des indicateurs de performance (KPI) destinés à
évaluer les résultats et leur progression : taux d’absentéisme, bilan carbone, turn-over, diversité au
sein des équipes, satisfaction client…

Désigner un responsable éthique

Afin d’assurer la mise en place de ces bonnes pratiques sur la durée, il sera particulièrement bénéfique
de désigner un responsable éthique au sein de son entreprise (voire un comité éthique ou encore un
département dédié à la RSE). Ce responsable sera chargé de garantir la bonne application de ces
principes au quotidien, de réaliser un suivi régulier des actions menées et de définir les orientations

9
https://ekodev.com/actualites/charte-ethique-outil-valeurs-principes-lentreprise/ 18
stratégiques et les projets à développer. Il veillera par ailleurs à renforcer l’adhésion des
collaborateurs et à encourager les actions éthiques de façon transversale dans tous les services de la
société10.

Mettre en place un management éthique

Le manager joue un rôle clé dans l’intégration de l’éthique au sein de l’entreprise. Adopter un
management éthique, participatif et horizontal, qui prône des valeurs de bienveillance, de respect
d’autrui, d’égalité et manager devra également faire preuve d’exemplarité en appliquant lui-même les
principes de déontologie définis par la gouvernance de solidarité est en effet indispensable
pour intégrer les questions éthiques dans la vie de l'entreprise11. Le.

SECTION 2 : ETUDE DE CAS « L’OREAL »


On va se concentrer sur l’éthique dans l’entreprise l’Oréal

Les missions du directeur général de l’Oréal concernant l’éthique sont :

Premièrement ; il doit Assurer la promotion et l’intégration de pratiques exemplaires au sein du


Groupe, en fournissant des conseils pour la prise de décisions éthiques, et Superviser la formation
des collaborateurs, aussi il faut S’assurer que les inquiétudes soulevées sont examinées et s’occuper
directement de celles liées à des postes de cadres supérieurs ; et finalement il mesure et évalue les
performances éthiques dans l’entreprise.

Le Directeur Général de l’Éthique est chargé de la supervision du respect des droits humains au sein
du Groupe, et représente L’Oréal auprès du Pacte mondial des Nations unies et des ONG liées aux
activités de l’entreprise.

Le Directeur Général de l’Éthique a accès à toutes les informations et à tous les documents
concernant les activités du Groupe et a recours à toutes les équipes et toutes les ressources
nécessaires pour mener à bien sa mission. Il peut s’appuyer sur un réseau mondial de 75
correspondants éthiques, dont le rôle est de soutenir chaque Directeur Général pour s’assurer que
les principes éthiques sont respectés dans leur zone géographique. Le Programme éthique de
L’Oréal comprend une sensibilisation constante, notamment pendant les Ethics Day annuels, des

10
https://www.cegos.fr/fiches-metiers/les-metiers-de-la-responsabilite-societale-des-entreprises/fiche-metier- 19
responsable-rse
11
https://www.ipag.edu/blog/management-ethique
formations éthiques obligatoires, de nombreuses politiques et directives éthiques, une évaluation
des risques régulière ainsi qu’un site de signalement sécurisé accessible à tous les collaborateurs ;

L’Oréal utilise des principes d’éthique comme : l’intégrité, le respect , la confiance et la


transparence ; on va se concentrer sur la transparence

I. LA TRANSPARENCE :

Etre transparent c’est à dire Être sincère et capable de justifier ses actions et ses décisions est la base
d’une relation bâtie sur la confiance. Dans le cadre de la campagne sur les engagements du Groupe
et le rappel de sa politique de tolérance zéro à l’encontre du harcèlement moral, du harcèlement
sexuel et de la discrimination, le Directeur Général de l’Éthique et le Directeur Général des
Relations Humaines de L’Oréal communiquent de façon transparente auprès des collaborateurs
pour les informer chaque année du nombre de plaintes et de mesures prises sur ces différents sujets.
Une communication sincère, qui contribue à renforcer les sentiments de justice et d’équité, les
mesures prises s’appliquant à tous les niveaux de l’entreprise. Cette campagne s’inscrit dans la
procédure plus large de recueil et de traitement des signalements Speak Up de L’Oréal, qui
encourage les collaborateurs à s’exprimer librement sur les questions éthiques, y compris sur les
dysfonctionnements ;

Hors de l’entreprise, la transparence suppose d’accompagner autant que possible toutes les parties
prenantes de L’Oréal (clients, fournisseurs, consommateurs, etc.) pour une meilleure
compréhension de la façon d’opérer et des principes sur lesquels le Groupe s’appuie.
Dans un monde en pleine accélération digitale et où l’utilisation des réseaux sociaux est de plus en
plus répandue, le Groupe cherche à établir des relations solides et de long terme avec les
influenceurs. Ainsi, L’Oréal a publié en 2019 sa Charte des Valeurs dédiée aux influenceurs, dont
les bases reposent sur la transparence et la confiance mutuelle. Cette Charte regroupe les
engagements et valeurs communs, dans le but de développer des relations transparentes,
respectueuses et professionnelles avec les influenceurs et, indirectement, avec leurs publics.
Réciproquement, les influenceurs s’engagent à communiquer de manière authentique, à partager les
mêmes principes éthiques et valeurs que le Groupe et à ne pas publier ou avoir publié auparavant
des contenus contraires à ces valeurs de respect, de tolérance et d’inclusion

20
II. Ethics day :

L’Ethics Day est devenu le grand rendez-vous annuel sur l’éthique des collaborateurs de L’Oréal à
travers le monde entier.

À cette occasion, ils sont invités à poser leurs questions autour de cette thématique directement à
Jean-Paul Agon, Président-Directeur Général de L’Oréal, qui y répond en direct via un webchat .
Nouveauté en 2019 : Jean-Paul Agon réagissait en direct d’une pièce entièrement vitrée et visible de
tous grâce à une webcam – preuve si nécessaire de la transparence et de la sincérité de son
engagement.
L’Ethics Day crée une occasion supplémentaire d’échanger sur les quatre principes éthiques de
L’Oréal – Intégrité, Respect, Courage, et Transparence – et sur leur application au quotidien. Ce
rendez-vous permet également d’évoquer les nombreux sujets éthiques qui concernent l’ensemble
des entreprises aujourd’hui : la diversité, le respect de la vie privée, les conflits d’intérêts, le
harcèlement, la corruption, etc ;

III. Pratiquer un dialogue de proximité :

Le dialogue se prolonge au niveau de toutes les filiales du Groupe, où chaque Directeur Général de
pays répond aux questions des collaborateurs sur l’éthique relevant du contexte local, La journée est
également l’occasion d’un sondage en ligne offrant à chacun la possibilité de faire connaître son
opinion et permettant ainsi au Groupe de mesurer le niveau d’engagement éthique global. Cet
exercice est très apprécié, car les résultats s’affichent en direct et permettent de suivre l’évolution
des réponses en temps réel.
L’année 2019 a enregistré un taux de participation record : 70 % des collaborateurs à travers le
monde ont pris part à ces échanges et plus de 7 000 questions ont été posées , Si les questions
éthiques sont rarement faciles, les collaborateurs ont compris qu’elles sont abordées avec sincérité
au sein du Groupe.

21
CONCLUSION GENERALE :

Une démarche participative est une méthodologie faisant appel aux collaborateurs ou utilisateurs

concernés par un changement, afin de les rendre acteurs de celui-ci. Elle apparait comme un moyen

de réussir une phase de transition en s’appuyant sur l’intelligence collective et sur un encadrement

porteur de sens et à l’écoute.

Sa particularité est qu’elle est évolutive : lorsqu’elle commence, nous ne connaissons pas les

aboutissants. Des problématiques parfois insoupçonnées peuvent émerger, et c’est toute la richesse

de cette méthodologie.

De plus, il faut garder à l’esprit que l’objectif final doit être un bénéfice collectif. Un facilitateur,

souvent externe, est garant du bon déroulement de la démarche. Son rôle est de cadrer les objectifs et

le processus. Il assurera son déroulement dans les conditions optimales via la neutralité, la

bienveillance et la parité. Il organisera également des entretiens individuels et / ou collectifs, animera

des groupes de travail afin d’obtenir de la matière sur le projet et pour ouvrir le champ des possibles.

22
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

Des indicateurs pour identifier les effets des démarches participatives : application au cas du
département du Gard, Hélène Rey-Valette, Jean-Eudes Beuret, Audrey Richard-Ferroudji , Revue
d’Économie Régionale &Urbaine 201 8/1 (Janvier), pages 5 à 32 Éditions Armand Coli

Les démarches participatives en matière de politiques publiques : le cas de la propriété


intellectuelle des innovations biotechnologiques, Céline Bérard

La « démocratie participative » : état des lieux et premiers éléments de bilan, Synthèse réalisée par
Cédric Polère à l’occasion de l’élaboration du numéro des « Synthèses Millénaire 3 » sur le thème
de la démocratie, DPSA – 2007

https://www.loreal-finance.com/fr/rapport-annuel-2019/ethique-1-3-0/pleins-phares-transparence-1-
3-1/

https://www.loreal.com/fr/nos-engagements/

https://www.loreal.com/fr/

23

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