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Cours : ETHIQUE DES AFFAIRES

Introduction

1- Définition de l’éthique des affaires

L’éthique des affaires s’illustre dans les valeurs, les pratiques et les politiques qui
régissent les choix faits par les managers au nom de leur entreprise. Les concepts « éthique
des affaires » et « éthique d’entreprise » sont souvent utilisées pour décrire l’application des
valeurs éthiques aux activités commerciales. En vertu de leur profession, les professionnels
ont des obligations envers ceux qu’ils servent. Par exemple, les comptables doivent faire
preuve d’honnêteté et d’intégrité dans la tenue de leurs dossiers financiers. Les marketistes au
cours de leurs activités doivent également faire preuve d’honnêteté dans leurs diverses
activités (prospection, publicité, …)
Exemple de manquement éthique : Entente illégale, pratique commerciale trompeuse, teste
techniques truquage, pollution dissimulé, délit d’initié, abus de bien sociaux, …
L’éthique permet donc d’élaborer un certain nombre de règles dirigeant la conduite des
individus pour distinguer la bonne et la mauvaise façon d’agir. L’éthique des affaires
regroupe l’ensemble des règles, des normes, des principes qui orientent les comportements
vers plus de moralité et de véracité dans chaque situation rencontrée.
L’éthique peut être analysée à 3 niveaux :
- Au niveau individuel : ce niveau personnel nous concerne tous ; il est celui de nos
actions, de nos décisions ici et maintenant, là où se joue notre liberté et où nous
engageons notre responsabilité. Nos choix sont traversés, à chaque instant par la
question éthique.
- Au niveau organisationnel : ce niveau renvoi à l’éthique à l’entreprise. L’éthique
organisationnelle définit la manière dont l’entreprise intègre ses valeurs clés dans ses
politiques, pratiques et procédés de décision. Cela inclut la recherche de la conformité
à des principes légaux. Les préoccupations éthiques se situent entre l’intérêt de
l’entreprise, l’intérêt général et les intérêts d’autrui. L’enjeu de la réflexion éthique par
rapport à la gestion d’entreprise est de trouver un équilibre quand les intérêts des
parties prenantes ne peuvent pas se réaliser simultanément.
- Au niveau universel : ce niveau renvoi à l’horizon vers lequel les hommes et les
sociétés regardent, à l’idéal, à ce qui n’est jamais atteint mais qui est toujours
recherché »

2- Petite histoire de l’éthique des affaires

L’éthique des affaires examine les devoirs et obligations des entreprises ou individus
exerçant les activités économiques ou commerciales. Son historique peut être résumé comme
suit :

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 Emergence d’un 1er courant qui circonscrit les responsabilités sociales aux entreprises
 Apparition des labels éthiques : ces labels sont à la base de ce que l’on appelle le
commerce équitable. Pour obtenir un label éthique, les producteurs doivent répondre à
des critères précis. Ce commerce équitable va impliquer un autre type de commerce ; le
commerce éthique.
 L’émergence d’un type de document complètement nouveau : le rapport aux parties
prenantes afin d’indiquer que d’autres parties ou acteurs ont un intérêt dans
l’entreprise.

3- Ethique et concepts voisins

L’éthique puise dans différents domaines dont la morale, le droit, la déontologie, la
réglementation, les valeurs culturelles, … mais elle ne peut y être confondue.
Différence Explications
entre
éthique et La morale est de l’ordre de l’obligation. C’est la science du bien et du mal
morale Morale rapport de soi aux autres / Ethique rapport de soi à soi
La déontologie est l’ensemble des valeurs et règles de conduite admises et
éthique et
respectées par un groupe de personnes qui exercent le même métier. Ce sont
déontologie
des règles reconnues dans une profession.
Le droit est la loi à laquelle tout citoyen est soumis. La loi représente
essentiellement les valeurs de la société et les normes que les tribunaux
jugent conforme ou non aux principes moraux et ont à faire respecter. Il
s’agit d’une éthique minimale imposée. Cependant, un acte légal n’est pas
nécessairement éthique car les individus peuvent devenir légalistes face à la
loi en obéissant aux lois tout en trahissant le sens qu’elle devrait avoir.
Ethique et
De ce fait, les contraintes éthiques vont au-delà d’une stricte séparation
droit
entre pratiques licites et illicites. L’application du droit est fondée sur la
crainte de la réprobation et de la répression, alors que le comportement
éthique est dicté par le sens du devoir et par le respect d’autrui.
De plus, dans la quête d’une distinction entre le bien et le mal, l’éthique va
au-delà du droit. Elle renvoi à ce qu’on peut faire au-delà des obligations
légales.
La culture d’entreprise ou la culture organisationnelle désigne un
ensemble complexe de valeurs, de croyances, de symboles, de pratiques qui
Ethique et définissent la manière dont une entreprise réalise ses activités. C’est une
culture manière spécifique à l’entreprise de répondre à ses problèmes. Chaque
d’entreprises organisation a une culture.

Impact de la culture d’entreprise sur le comportement éthique :

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La culture organisationnelle est un concept clé pour étudier le

comportement éthique. Elle est susceptible de donner une direction
(d’orienter) aux comportements quotidiens des membres de l’organisation en
exerçant sur eux un pouvoir de domination et de contrôle :
 Elle permet de transmettre une certaine identité à ses membres (est de
ce fait un instrument de domination) ;
 elle est en même temps un mécanisme de contrôle qui permet de
guider et de façonner les attitudes et les comportements des salariés
(est de ce fait un instrument de contrôle).
L’éthique des affaires apparait donc comme un outil de management
interne mis en place par la direction de l’entreprise dans l’optique de
maitriser les comportements de ses agents (personnel).
Les mythes, symboles, coutumes qui construisent la culture d’entreprise
peuvent aller à l’encontre de l’éthique. La culture exprime tout simplement la
manière dont les choses ont été faites, mais elle n’explique pas pourquoi.
Seule la réflexion éthique permet de savoir pourquoi les choses sont faites et
d’amener d’éventuel changement. Or la culture peut constituer parfois une
contrainte redoutable, un frein à l’adoption de nouveau comportement
éthique car plus la culture est forte, plus il est difficile de la changer.

Climat éthique et culture d’entreprise :

Le climat éthique est la perception partagée d’un comportement vu
comme juste. La culture est plus associée avec les niveaux plus profonds de
croyances, de valeurs, alors que le climat est plus facilement observable. Les
perceptions (du bon ou du mauvais) des individus ne sont pas les seuls
déterminants de leurs décisions. En fait, leurs croyances interagissent avec la
culture de l’organisation.
Lorsque la culture d’entreprise privilégie des normes éthiques, le
comportement éthique des individus (personnel) est directement affecté par
le climat éthique qui règne dans l’entreprise. Parmi les facteurs contribuant
aux comportements non éthiques, on peut citer :
 le comportement des supérieurs
 le comportement des collègues dans l’organisation
 les pratiques éthiques en vigueur dans la profession
 Le climat moral de la société
 Le besoin financier personnel

4- Importance de l’implémentation de l’éthique des affaires au sein de l’entreprise

La mise en pratique de l’éthique est un processus en plein expansion dans les entreprises. Son
importance pour les entreprises s’explique par les raisons suivantes :

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 Les valeurs de l’entreprise (éthique d’entreprise) traduisent non seulement la manière

dont l’entreprise cherche à se légitime dans la société
 L’éthique en entreprise traduit également ce que l’entreprise peut apporter à la société
De ce fait, on peut distinguer 3 types de valeurs qu’une entreprise bien gérée doit transmettre
à ses membres et à la société. Il s’agit :
 De la responsabilité sur les conséquences de ses actes
 La volonté à s’adapter à un environnement en mutation, pour mieux l’appréhender
 L’écoute des autres et le compromis

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