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critères d’accès
C’est une nouvelle option de carrière pour les licenciés. A partir de la rentrée 2017-2018, l’accès
au métier de comptable agréé sera ouvert sur concours. Sont concernés les titulaires d’une
licence des facultés publiques, des ENCG et de l’ISCAE, option gestion ou économie et ce, quelle
que soit l’année d’obtention. Le test est également ouvert aux experts-comptables mémorialistes.
L’épreuve porte sur les fonctions de comptable agréé. Pour être admis, il faut obtenir une
moyenne générale de 12/20. La date de l’examen, qui se tient chaque année à l’ISCAE, est publiée
deux mois à l’avance dans deux supports de presse. Des frais de 500 DH sont prévus lors du
dépôt de dossier de candidature au moins 30 jours avant la date du test.
Les licenciés ayant été reçus au test d’aptitude sont tenus d’effectuer un stage de deux ans sans
rupture au sein d’une fiduciaire. Un rapport de fin de stage devra ensuite être présenté devant
une commission composée d’un représentant du ministère des Finances, un enseignant permanent
de l’ISCAE, deux comptables agréés.
Au cours de leur stage, les comptables seront appelés à suivre un plan de formation continue pour
relever leurs compétences. L’Organisation professionnelle des comptables agréés devra encore
définir le contenu de cette mise à niveau en concertation avec l’OFPPT et l’ISCAE.
Certains praticiens qui n’étaient pas inscrits à la taxe professionnelle avant le 30 juin 2015 ou qui
ne remplissent pas les conditions de diplôme et d’ancienneté doivent maintenant passer un test
d’aptitude professionnelle dans les mêmes conditions que les licenciés. Leur nombre est estimé à
2.200 fiduciaires. La loi leur accorde une période transitoire de 10 ans, dont un an a déjà été
perdu faute d’organisation des tests d’aptitude et concours d’accès.
S’ils ne passent pas le test dans ce délai, ils devront fermer et seront considérés comme ayant
usurpé le titre de comptable agréé. D’ailleurs, la Direction générale des impôts vient de publier
une note dans laquelle elle précise que «les gestionnaires des services d’assiette sont tenus de
demander aux nouveaux professionnels de la comptabilité et entrepreneurs de travaux de
comptabilité, qui désirent s’inscrire pour la première fois aux rôles de la taxe professionnelle de
produire une attestation délivrée par l’OPCA justifiant leur inscription dans les listes de cette
dernière».
Les comptables n’ayant pas encore été inscrits à l’OPCA sont maintenant considérés comme
indépendants, non régis par les dispositions d’aucune organisation ordinale. Cependant, ils
refusent de passer le test et réclament l’amendement de l’article 103 de la loi 127-12 sur les
comptables agréés. Plusieurs sit-in et manifestations sont régulièrement organisés dans
différentes régions et des collectifs se sont formés pour défendre cette option.
Sur ce point, «le Conseil national de l’OPCA tient à exprimer formellement son soutien. Étant
rappelé que, dans l’attente de l’obtention de leurs agréments, ils exercent les mêmes activités
énumérées à l’article 1 de la loi 127-12 que les comptables agréés et font partie de notre champ
professionnel», lit-on dans un communiqué signé Mohamadi Rachdi El Yacoubi, président de
l’Organisation professionnelle des comptables agréés.
Par conséquent, la structure «appuiera les demandes d’amendement de l’article 103 et du décret
relatif à l’examen d’aptitude professionnelle». Des réunions sont d’ailleurs prévues entre l’OPCA
et les comptables indépendants pour convenir des prochaines actions.