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CHAPITRE : ENTREPRISE, ETHIQUE ET CITOYENNETE

SECTION 1 : ENTREPRISE ET ETHIQUE

A. Définition

L'éthique est la science de la morale et des moeurs. C'est une discipline philosophique qui
réfléchit sur les finalités, sur les valeurs de l'existence, sur les conditions d'une vie heureuse,
sur la notion de "bien" ou sur des questions de moeurs ou de morale.
L'éthique peut également être définie comme une réflexion sur les comportements à adopter
pour rendre le monde humainement habitable. En cela, l'éthique est une recherche d'idéal de
société et de conduite de l'existence.

B. Les bases de l’éthique dans l'entreprise :

Principes de base:

- le respect de la personne
- l’égalité entre les hommes sans distinction de race, de religion ou d’opinion.
- la solidarité; nécessité de recherche permanente d’une plus grande justice sociale.
- l’autorité et le principe de subsidiarité.
- la recherche du bien commun : l’autorité n’est légitime que si elle l’attache à la
poursuite du bien commun.

Principes de la vie des affaires :

Pratiques à écarter : Voler, trahir, tromper, chercher la vengeance, ne pas violer les règles de
droit, la confidentialité de certaines informations, discrimination, népotisme, abus de pouvoir,
tyrannie, corruption.

Valeurs positives à promouvoir : loyauté, vérité, tolérance, honnêteté, favoriser l'écoute, la


coopération, le partage de l’information, le respect des clients, Hiérarchie fondée sur la
compétence reconnue, pratiques équitables, rémunérations justes et stimulantes.

C. Ethique et efficacité sont- ils compatibles ?

La plupart des non-spécialistes pensent qu’éthique et intérêt sont opposés. Mais la question de
pose différemment lorsque la survie immédiate de l’entreprise est en jeu. Ex : un chef de
service menacé de licenciement et soumis à une forte pression pour la réalisation de ses
objectifs peut être tenté de réaliser quelques indélicatesses pour améliorer ses résultats. De
tels cas posent un réel problème d’arbitrage entre intérêt et éthique. Face à une pression forte
et à court terme, la solution peut alors passer par le respect d’une éthique minimale souvent
associée au simple respect de la loi.

 Thèse : Le profit englobe le bien être et l’utilité sociale la plus grande. Le social et
l’économique sont incompatibles. Il faut que l’E se borne à rechercher le profit.
 Antithèse : L’E ne doit pas se borner à rechercher le profit mais doit se préoccuper de
l’optimisation du bien être global.
 Synthèse : Certaines E ont su englober dans leur vision stratégique ces diférents
impératifs.
Le problème n’est pas le contenu de l’éthique qui fait l’objet d’un assez large consensus mais
celui de sa mise en œuvre concrète.

D. Dimensions de l’Ethique
1. Ethique et GRH.

- Ethique du recruteur

 éviter d’abuser de sa position dominante


 éviter la morphologie, l’astrologie etc.
 échanger des informations et ne pas procéder à un interrogatoire
 ne pas chercher systématiquement à le déstabiliser
 informer rapidement le candidat

-Ethique du recruté

 éviter de changer d’avis


 éviter de signer un contrat et de changer d’avis avant son entrée en fonction et de faire
jouer la hausse du salaire auprès de son ancien employeur.

-Ethique dans la formation

 savoir faire preuve d’empathie / savoir comprendre le point de vue de son interlocuteur
 rechercher systématiquement la qualité
 avoir en permanence une attitude positive (accepter la critique - rechercher des solutions
plutôt que des coupables etc.)

-Ethique et la rémunération

Il appartient à l’éthique de définir les principes de rémunération les plus équitables. Des
inflexions à l’éthique peuvent être envisagées en raison de l’âge, de l’ancienneté et des
diplômes mais ces inflexions peuvent parfois s’avérer injustes et pénaliser les salariés
performants. En tout état de cause, il est important que les principes de rémunération définis
par l’E soient clairs, publiés et connus de tous.

2. Ethique et mercatique.
Il existe aujourd’hui une réglementation relativement précise des pratiques publicitaires :
 prohibition de la publicité mensongère.
 la prohibition du dénigrement (ex. éviter les abus en matière de pub comparative).
 le respect des interdictions légales ou réglementaires (ex. mention « à consommer avec
modération » pour les produits alcoolisés).

3. Ethique et pratiques financières

Les pratiques financières contraires à l’éthique sont nombreuses et la complexité des


opérations ainsi que la rapide évolution des techniques ne facilitent pas l’analyse.
Ex. délits d’initiés, OPA douteuses et inamicales.

D’où l’importance des organismes de contrôle comme la COB et l’existence de règles


éthiques relatives au rôle des marchés financiers, au fonctionnement de la gestion de
l’épargne, aux pratiques bancaires etc..

SECTION 2: L’ENTREPRISE CITOYENNE

L’entreprise est donc citoyenne dans la mesure où elle intègre dans ses choix économiques, la
dimension collective de son environnement.
Le concept de RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) consiste à tenir compte des
impacts sociaux et environnementaux des activités de l'entreprise pour intégrer les enjeux du
développement durable au sein de l'organisation et dans leurs interactions avec leurs parties
prenantes. L'objectif est d’associer, de manière éthique, logique économique, responsabilité
sociale et éco-responsabilité.

La norme ISO 26000, relative à la RSE, se structure autour de 7 questions centrales :

 la gouvernance de l'organisation ;
 les droits de l'Homme ;
 les relations et conditions de travail ;
 l'environnement ;
 la loyauté des pratiques ;
 les questions relatives aux consommateurs ;
 les communautés et le développement local.

Cette démarche répond à plusieurs questions actuelles : la pression des marchés, des
partenaires, des clients, des fournisseurs et des salariés, les contraintes réglementaires et
les problématiques environnementales.

A. ROLE DE L’ENTREPRISE DANS LA SOCIETE :


1. Le rôle économique de l’entreprise :
Au sens strictement économique, l’entreprise a pour fonction de produire des richesses. C’est
sa mission fondamentale. Dans cette approche, le seul impératif de l’entreprise est d’optimiser
la combinaison productive en faisant varier les facteurs de production. En ce sens, les salariés
sont une variable d’ajustement comme une autre. L’entreprise a aussi pour fonction de
distribuer des revenus à ses salariés et des dividendes aux actionnaires. Elle paie des impôts et
des contributions sociales qui financent l’Etat et les organismes sociaux.

2. Le rôle social de l’entreprise :


Les rôles sociaux de l’entreprise sont essentiels à la vie en société. On attend de l’entreprise
qu’elle offre des emplois stables, de bonnes conditions de travail et qu’elle participe
activement à la formation, à la qualification et à l’insertion des salariés.
D’une façon générale, l’entreprise citoyenne aide le salarié à s’épanouir dans son travail,
contribue à élever son niveau de formation, lui offre des perspectives de carrière et des postes
conformes à sa formation, ses aptitudes.
l’entreprise citoyenne évite toutes les actions conduisant à des licenciements et propose
des solutions de remplacement acceptables par les salariés (préretraite ; reclassement …)
Enfin, elle encourage ses salariés à la création d’entreprise (pratique de l’essaimage) et aide à
l’insertion et à la réinsertion.
3. Le rôle environnemental de l’entreprise :
La protection de l’environnement est devenue une préoccupation centrale des entreprises.
Les activités industrielles et agricoles transforment l’environnement et leurs conséquences
écologiques sont majeures (production de gaz à effet de serre, production de déchets
radioactifs…). Les activités tertiaires ont aussi des conséquences sur le cadre de vie :
développement des antennes pour le téléphone mobile, des antennes paraboliques….
En effet, cette entreprise doit véritablement investir pour préserver la santé, la sécurité et
l’environnement.
Une entreprise citoyenne se développe tout en protégeant son environnement et enproduisant
des biens recyclables, non nocifs à l’environnement.

4. Le rôle de l’entreprise dans le développement international :


Afin d’éviter le dumping social, l’idée d’une «clause sociale », fixant un minimum de
normes à respecter, a été proposée, mais elle ne fait pas l’unanimité car certains la considèrent
comme du protectionnisme déguisé. Néanmoins, depuis quelques années, certaines entreprises
pour répondre aux critiques dont elles font l’objet se montrent plus particulièrement vigilantes
sur les conditions de travail chez les sous-traitants, et soumettent leurs activités à l’évaluation
d’organismes indépendants.
De même au niveau international, on voit se développer le commerce équitable qui se définit
comme une pratique commerciale qui vise à payer régulièrement au producteur, localisé dans
un pays en développement, un prix suffisant pour sa survie et la croissance de son
exploitation. Ceci permet d’éviter les fluctuations des cours mondiaux des produits de base
(café, cacao, minerais…) qui ont de lourdes conséquences sur la vie des petits producteurs.

5. L’entreprise citoyenne s’implique dans la vie des citoyens


L’entreprise citoyenne s’implique dans la vie des citoyens par le mécénat, le choix de ses
implantations, l’aide humanitaire ou par le soutien d’une organisation non gouvernementale
(ONG), dans les domaines artistiques et culturels.

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