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« Pendant mes quarante années de carrière, j’ai constaté que le monde des affaires est
peuplé de gens qui veulent faire ce qui est bien, et non d’escrocs qui se réjouissent d’exploiter
la veuve et l’orphelin. La vaste majorité des cadres d’aujourd’hui ont une conduite morale et
honnête. Et pourtant il nous arrive parfois d’être si absorbés par nos modèles mathématiques,
nos projections de vente et notre chiffre d’affaires trimestriel que nous perdons de vue l’une
des vérités fondamentales de la réussite en affaires : à long terme, la meilleure décision est
celle qui accorde la plus grand importance à l’éthique ».
Donald V. Seibert (P.-D.G de J.C. Penney CO)
Beaucoup ont cru que la clef de tous les problèmes de société était dans l’économie:
quand le gâteau serait suffisamment volumineux, tous en obtiendraient une part à la mesure de
leurs besoins et personne n’aurait plus de raison de se plaindre. D’autres pensaient pourtant
que l’économie appelait une régulation politique. Mais voici qu’aujourd’hui la politique elle-
même s’avère dépendante de comportements sociaux et de valeurs culturelles régissant une
« éthique ».
Le mot « éthique », selon les dictionnaires, signifie « la science du bien et du mal ».
Toute la question reste justement de savoir en quoi consistent le bien et le mal. Nul doute,
cependant, que chacun s’en fait une idée, au moins lorsqu’il apprécie la conduite des autres :
il y a des choses qui se font et d’autres qui ne se font pas. Il est difficile de se juger soi-même
que de critiquer le gouvernement, un syndicat, ou le patronat.
A vrai dire, l’éthique dans l’entreprise est une activité morale. L’éthique des affaires et
le code moral de notre société sont étroitement liés, à tel point qu’il est parfois impossible de
les distinguer l’un de l’autre. Le souci quotidien de l’efficacité, de l’échange équitable de
l’éthique de travail-en avoir pour son argent, gagner sa vie, être payé selon sa valeur- se
trouve au cœur même de l’éthique des affaires. L’importance de la négociation et le respect
des promesses et des contrats sont des leçons d’éthique fondamentales pour la pratique des
affaires.
Et pourtant, « l’éthique de l’entreprise demeure sujette à controverses. L’opinion
publique exprime clairement son hostilité vis –à vis du monde des affaires. Les sociétés,
grandes ou petites, sont dénoncées comme amorales. Les hommes d’affaires sont dépeints à la
télévision comme « des escrocs et des clowns ».
Les hommes d’affaires, eux mêmes sont en partie responsables de ce portrait peu flatteur. Les
écoles de commerce, et surtout le langage des affaires contribuent à donner au public
l’impression que les activités dans les entreprises sont des activités vulgaires, où « l’homme
est un loup pour l’homme » et où règne l’obsession des marchés, des chiffres et de la réussite
personnelle, à l’exclusion des valeurs humaines ordinaires telles que profiter de la vie et de la
compagnie des autres, se détendre et penser à autre chose qu’à l’argent et aux clients. Mais la
pratiques dans les entreprises vaut mieux que cela. La vie en entreprise, sous son meilleur
jour, consiste à jouir de la vie de la société des hommes, ainsi qu’à réfléchir à toute la gamme
des activités humaines et à les pratiquer. On peut dire qu’elle est une entreprise délibérée de
production et de promotion d’un mode de vie satisfaisant pour tous.
Les gestionnaires devront apprécier ce qui constitue l’intérêt de l’entreprise en tenant
en compte qui, tout en débordant le cadre de l’entreprise, seront néanmoins le reflet des
valeurs fondamentales auxquelles souscrira la société dans laquelle l’entreprise évoluera. C’st
dans cette optique que l’éthique doit être perçue, c’est à dire dans une optique concrète et
constructive, et non pas comme une contrainte ou une réduction des responsabilités ou de la
liberté d’action. Au contraire, l’éthique de l’entreprise doit être de manière à y voir tout
simplement un raffinement, une évolution naturelle, un complément essentiel des principes
de gestion.
Les individus et les organisations qui réussissent le mieux sont ceux qui prennent
l’éthique au sérieux. Ce n’est guère étonnant, puisque l’attitude à l’égard de l’éthique
détermine largement la façon dont on traite les employés, les fournisseurs, les actionnaires et
les clients, mais aussi les concurrents et les autres membres de la collectivité. Inévitablement,
cette attitude conditionne la façon dont est traité en retour. De manière générale, les
entreprises et les dirigeants respectueux de l’éthique jouissent d’une plus grande confiance et
d’un meilleur traitement ; ils se heurtent moins au dépit et à l’inefficacité, aux litiges et à
l’intervention de l’Etat. L’éthique, c’est tout simplement une bonne affaire.
Ainsi, cet exposé traite dans une première partie les approches et processus
d’élaboration de l’éthique d’entreprise. Ensuite, dans une deuxième partie, l’accent sera mis
sur des typologie des conflits couverts par l’éthique d’entreprise.
I- approches et processus d’élaboration de l’éthique
d’entreprise
I-1- L’éthique de l’entreprise : ses différentes approches
L’éthique de l’entreprise est un concept dont le contenu dépend de l’interprétation qu’en font
les membres d’une organisation, et la possibilité même d’un jugement éthique
II-1-1- Le harcèlement
Le harcèlement est un comportement (paroles et gestes) offensant ou insultant à
l’endroit d’une personne, à cause de son âge, de son sexe, de sa race, de sa couleur, de sa
langue, de sa profession, de son origine culturelle ou ethnique, de son handicap, de son statut
civil ou familial, de son dossier criminel, de ses convictions politiques, etc. Il y a harcèlement
quand l’attitude peut être raisonnablement interprété par une tierce personne qui considérerait
objectivement l’attitude non sollicitée comme offensante, dénigrante, injurieuse, n’ayant rien
à voir avec les intérêts commerciaux légitimes de la compagnie et créant ainsi un milieu de
travail hostile et non productif.