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Sommaire
Introduction
I. Qu’est ce que l’éthique?
A. L’éthique et les notions voisines
1. L’éthique et la loi
2. L’éthique et la morale
3. L’éthique et la religion
4. L’éthique et la déontologie
B. Définition de l’éthique
II. L’éthique : cadre référentiel d’action du fonctionnaire
A. Les valeurs éthiques traditionnelles du service public
B. Ethique et performance sont-elles conciliables?
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Introduction
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I. Qu’est ce que l’éthique?
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I. Qu’est ce que l’éthique?
2. Ethique et morale
La morale est un ensemble de principes et de devoirs qui s'imposent autant à la
conscience individuelle qu'à la conscience collective dans une société donnée, à un
moment donné, d’où son caractère pratique.
La morale se définit comme la science du Bien et du Mal.
Elle repose sur la notion de devoir.
Bien que l’éthique puise dans la morale, elle s’en distingue.
L'éthique transcende la morale.
L’éthique est la science qui a pour terrain d’étude la morale : « Science de la morale
et des mœurs »
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I. Qu’est ce que l’éthique?
3. Ethique et religion
Il existe bien un lien entre éthique et religion, mais on ne peut parler de confusion
entre les deux.
L’éthique puise dans la religion : interdiction de tuer, de voler…
La religion demeure de l’ordre de la conviction, alors que l’éthique est plus liée à la
détermination d’une logique d’action fondée sur des principes qui poussent la
personne à agir avec responsabilité.
Alors que l’éthique est évolutive, la religion est pérenne.
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I. Qu’est ce que l’éthique?
4. Ethique et déontologie
Le terme « déontologie » vient du grec « ontos », qui signifie « devoir » et
« logos » qui veut dire discours.
Terme inventé par le philosophe anglais Jeremy Bentham (1748- 1832)
Désigne l’ensemble des règles de bonne conduite que s’impose une profession pour
régir les rapports entre ses membres et avec les tiers.
Comme les règles de droit, les règles déontologiques ont un caractère général. Elles
s’appliquent à tous les membres de la profession ou du groupe.
Dans son action, le fonctionnaire n’est pas tenu de réfléchir au sens des valeurs qui
fondent le cadre déontologique qui lui est applicable. Ce qui compte, c’est la
conformité de son action à la règle déontologique. Il ne s’intéresse pas aux
conséquences de sa décision.
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I. Qu’est ce que l’éthique?
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I. Qu’est ce que l’éthique?
B. Définition de l’éthique
L’éthique est une réflexion philosophique sur les valeurs qui fondent nos actions. Elle
s’interroge sur les finalités et les valeurs de l’existence
La réflexion éthique se fait à un double niveau : un niveau général, collectif, qui recoupe
les grands questionnements de la Morale relatifs à la conception du Bien, du Mal,
du Juste…et un niveau individuel.
Au niveau collectif, la réflexion éthique se traduit par un ensemble de valeurs d’ordre
général qui constituent des objectifs à atteindre, des devoirs et qui forment ainsi un
idéal partagé. Ces valeurs constituent un socle qui fournit des raisons d’agir
acceptables par la société.
Au niveau individuel, la réflexion éthique est plus concrète. Elle porte sur les dilemmes,
les conflits de valeurs, que l’intéressé doit résoudre en toute responsabilité, c’est-à-dire
en assumant ses choix.
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I. Qu’est ce que l’éthique?
L’éthique est une démarche qui vise à rendre l’individu capable d’agir de manière
responsable en s’appuyant sur des valeurs et en établissant des critères lui permettant
de juger les motifs et les conséquences de son acte.
Cela implique que celui qui prend une décision ait un choix, qu'il soit libre de ses
choix et capable d'anticiper les résultats de ces derniers.
« Se comporte d'une manière éthique celui qui s'efforce d'être juste en toute
circonstance».
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I. Qu’est ce que l’éthique?
Max Weber (juriste, économiste et sociologue allemand 1864-1920. Fondateur avec E. Durkheim de la sociologie) dans
« Le savant et le politique » distingue entre éthique de conviction et éthique de
responsabilité :
- « L'éthique de conviction est fondée sur des principes intangibles, sur
l'affirmation de valeurs qui donnent un sens à l'action, sans examiner les
conséquences du choix opéré ;
-L'éthique de responsabilité s'interroge sur les fins, les moyens et les conséquences
des décisions et des actes ».
Bien qu’elles se distinguent, les deux formes d’éthique ne peuvent s’ignorer, car le
recours à l’éthique de conviction seule peut conduire à la tyrannie, puisqu’elle ne
s’inquiète pas des conséquences des décisions prises. De même, l'éthique de
responsabilité ne peut occulter les valeurs qui la fondent et qui rendent l’action
socialement acceptable.
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II. L’éthique : cadre référentiel d’action du
fonctionnaire
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II. L’éthique : cadre référentiel d’action du
fonctionnaire
Ces nouvelles valeurs marquées par la culture du résultat sont parfois difficilement
conciliables avec le socle historique des valeurs qui fondent l’action publique.
Les tendances individualistes induites par le Nouveau Management Public risquent de
mettre à mal le caractère distinctif du service public, à savoir : l’intérêt général.
Certains auteurs n’hésitent pas à parler de crise des valeurs du service public.
La recherche de la performance à tout prix peut conduire vers des comportements
opportunistes.
La promotion de l’éthique du fonctionnaire en tant que cadre référentiel de l’action
publique peut contribuer à réduire de tels risques.
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