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Les problèmes du passage portuaire de Casablanca nous permettent de dégager quelques

enseignements. Toute organisation n'est valable que pendant une période déterminée.

La complexité et le nombre important des intervenants nécessitent une vision dynamique


ayant pour but de remplacer un cadre conflictuel par un cadre de de collaboration et de
coopération. Ce cadre se concrétise dans le renforcement de la Communauté portuaire et son
élargissement à tous les intéressés au sens large.

La Région du Grand Casablanca aura sa place dans la nouvelle organisation du port pour le
rendre compétitif, sous peine de perdre sa place de premier port marocain au profit des ports
les plus proches (espagnols) et probablement du futur port du Nord qui sera le premier port
international privé du Maroc. La transparence et le professionnalisme devraient être des
éléments clés pour la compétitivité du port de Casablanca.

Sans une vision claire et stratégique pour définir une démarche qualité, le port restera
prisonnier de ses traditions occultes et antiéconomiques. La compétitivité du port de
Casablanca est le seul moyen de le faire sortir de ce cadre non conforme aux exigences de la
globalisation. Sinon il sera condamné à n'être qu'un simple port de cabotage, de collecte de
marchandises au profit des ports globaux les plus proches.

Au niveau de Portnet, l’idée est de constituer un trait d’union entre l’ensemble des membres
de la communauté portuaire. Plusieurs projets ont été mis en place et sont basés sur la
collaboration collective, tels que le projet E-port qui a pour objectifs d’améliorer la fluidité
des trafics et d’optimiser les flux au sein des ports

A travers cette convention, les deux parties renforcent leurs liens historiques pour
l’accompagnement des entreprises exportatrices dans leurs démarches à l’international, à
travers des outils digitaux innovants offerts via le Guichet Unique PortNet, et contribuer ainsi
à la promotion des exportations marocaines.

Cette convention a également pour objectif la mise en place d’un cadre de collaboration pour
le développement d’une solution de marché en ligne (MarketPlace) avec une vision innovante
centrée sur les besoins des exportateurs marocains.

Pour répondre aux besoins urgents concernant la fluidité du passage portuaire, la création
d'une plate-forme logistique multimodale extra-portuaire est vitale. Elle permettrait une
gestion globale des flux de marchandises en évitant l'engorgement portuaire et en facilitant
l'éclatement et le regroupement des produits ainsi qu'une économie substantielle des temps de
transit et d'immobilisation des marchandises. La connexion de la route et du fer non loin du
port assurera une amélioration de la productivité globale de la chaîne transportlogistique et
renforcera la compétitivité du port et du commerce extérieur marocain. À ce niveau, la Région
du Grand Casablanca de création récente a un rôle primordial à jouer pour faciliter la mise en
place de cette plate-forme logistique ainsi que l'infrastructure de connexion entre cette
dernière et le port (El Khayat, 2000).

Le secteur portuaire national a en effet fait preuve d’une grande agilité matérialisée
notamment par une adaptation rapide au contexte inédit marqué par la fermeture des autres
points d’accès frontaliers. Cet effort d’adaptation s’est traduit notamment par (i) le
renforcement des mesures de sécurité sanitaire au sein des ports, (ii) l’accélération de la
dématérialisation des processus portuaires, à travers la digitalisation de nouveaux services et
(iii) la régulation rapprochée des processus opérationnels tenant compte de nouvelles
contraintes imposées par la crise sanitaire et le niveau exceptionnel de certains flux de
trafic…

De nombreuses voix s’élèvent pour souligner la nécessité pour le secteur maritime d’accélérer
l’innovation en adoptant une approche globale pour rendre l’industrie plus efficace,
prévisible, durable et résiliente. Il s’agit d’un véritable effort qui nécessite une collaboration et
un état d’esprit qui remettent en cause l’héritage existant qui empêche les opérateurs en place
d’améliorer l’efficacité opérationnelle, de concevoir et de mettre en œuvre de nouveaux
modèles commerciaux et de développer des solutions pour le bien commun, Il a été prouvé
que le fait d’inviter le grand public à participer à des efforts d’innovation ouverte est source
d’inspiration et ouvre la voie à l’émergence de nouvelles idées. Pour sécuriser l’exploitation
et garantir la compétitivité future en période post-pandémique, il faudra modifier la recette de
création de capital pour les acteurs concernés. En adoptant une approche holistique, telle que
celle préconisée dans le domaine de l’informatique maritime, nous pouvons parvenir à une
meilleure efficacité des ressources et de l’énergie, tout en créant une valeur ajoutée pour
chaque acteur participant, et en améliorant ainsi le retour sur investissement de nos actifs, tout
en réduisant les coûts et les contraintes que les entreprises font peser sur notre planète. Cela
nécessite toutefois une innovation collaborative qui, de par sa nature, renforce la contribution
du grand public et peut prendre différentes formes.

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