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SQ3, La DDFC, OG – Fiche de citations

◼ 12 citations dans la DDFC

▪ L’égalité femmes-hommes : une révolution

-dédicace à la reine : « Cette révolution ne s’opérera que quand toutes les femmes seront pénétrées de leur
déplorable sort, et des droits qu’elles ont perdus dans la société. »

-Art X : « la femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la
Tribune »

-Art XIII : « Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, les contributions de la
femme et de l’homme sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à toutes les tâches pénibles ; elle doit
donc avoir de même part à la distribution des places, des emplois, des charges, des dignités et de
l’industrie. »

-« Postambule » : « Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout


l’univers ; reconnais tes droits. »

-« Postambule » : « Ô femmes ! femmes, quand cesserez-vous d’être aveugles ? Quels sont les avantages
que vous avez recueillis dans la révolution ? Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. »

▪ La difficile condition des femmes et les inégalités sociales

-« Postambule » : « La raison peut-elle se dissimuler que tout autre chemin à la fortune est fermé à la femme que
l’homme achète, comme l’esclave sur les côtes d’Afrique. »

-« Postambule » : « (À) un âge où l’esclave a perdu tous ses charmes, que devient cette infortunée ? Le jouet
du mépris ; (…) elle est pauvre et vieille, dit-on »

-« Postambule » : « On conçoit aisément que celle qui est née d’une famille riche, gagne beaucoup avec l’égalité
des partages. Mais celle qui est née d’une famille pauvre, avec du mérite et des vertus ; quel est son lot ?
La pauvreté et l’opprobre. »

▪ La lutte contre l’esclavage

-« Postambule » : « Les colons prétendent régner en despotes sur des hommes dont ils sont les pères et les
frères ; et méconnaissant les droits de la nature, ils en poursuivent la source jusque dans la plus petite teinte de
leur sang. »

▪ Le constat de l’injustice des hommes

-« Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du
moins ce droit. »

-« Homme, es-tu capable d’être juste ? » : « L’homme seul s’est fagoté un principe de cette exception. Bizarre,
aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré, dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l’ignorance la
plus crasse, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles. »

▪ Le but : une société juste et harmonieuse

Mme Blanc – Chevreul Blancarde – 1ère 2 1


SQ3, La DDFC, OG – Fiche de citations

-« La Forme du contrat social entre l’homme et la femme » : « Lorsqu’il y aura une loi qui autorisera la femme
du pauvre à faire adopter au riche ses enfants, les liens de la société seront plus resserrés, et
les mœurs plus épurées. »
◼ Citations en dehors de la DDFC

▪ À propos d’OG et de son œuvre :

*-L’écrivaine et journaliste Sophie Mousset considère la Déclaration d’OG comme « un texte visionnaire » (dans
Olympe de Gouges et les droits de la femme, 2007).

-Voici, selon l’historien Olivier Blanc, l’explication de l’échec de la DDF lors de sa publication : « ces
propositions…étaient peut-être trop en avance dans un vieux pays rigidifié dans ses habitudes et ses modes
de vie par l’absence d’éducation et par la religion ».

*- « Amazone de la plume », expression utilisée par l’historien Léopold Lacour dans Trois femmes de la
Révolution (1900) pour désigner OG : cette expression montre que l’écriture est l’arme qu’OG a choisie pour
combattre les inégalités de son temps, son combat est donc celui d’un esprit éclairé qui refuse de recourir à la
violence pour réformer sa société

▪ Sur l’égalité des sexes :

-Marivaux, dans sa pièce La Colonie (1750), imagine une communauté d’hommes et de femmes exilée sur une île
utopique. Les femmes, mécontentes de voir les hommes décider de tout, fondent leur comité constitutionnel et,
par l’intermédiaire de Mme Sorbin, représentante du Tiers-État, réclament plus d’égalité aux hommes :
« gouvernez, gouvernons ; obéissez, obéissons ; partageons le profit et la perte ; soyons maîtres et valets
en commun » (scène XIV)

*-Beaumarchais, dans Le Mariage de Figaro, dénonce la soumission des femmes aux hommes à travers Marceline,
l’une des protagonistes de la pièce, qui se lamente sur le sort des femmes : « traitées en mineures pour nos
biens, punies en majeures pour nos fautes ! Ah ! sous tous les aspects, votre conduite avec nous fait horreur
ou pitié ! » (III, 16) On reconnaît dans ces mots ce qui deviendra l’article 10 de la Déclaration des droits de la
femme et de la citoyenne : « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de
monter à la tribune ».

-Nicolas de Condorcet défend le droit des femmes à participer à la vie politique dans un texte intitulé Sur
l’admission des femmes au droit de cité (1791) : « Tous (les hommes) n’ont-ils pas violé le principe de l’égalité des
droits, en privant tranquillement la moitié du genre humain de celui de concourir à la formation des lois, en excluant
les femmes du droit de cité ? ».

-À l’opposé, Rousseau, dans son traité d’éducation, Émile (1762), soutient l’idée d’une subordination inhérente des
femmes aux hommes : « Toute l’éducation des femmes doit être relative aux hommes. » ou « Il est dans
l’ordre de la nature que la femme obéisse à l’homme. »

- Mary Wollstencraft, philosophe anglaise, publie en 1792 un gros volume de réflexion sur le statut et l’éducation
des femmes, Défense des droits de la femme. Elle y critique notamment le livre V de L’Émile de Rousseau, où le
philosophe avait défendu l’idée que l’éducation des filles devait être différente de celles des garçons : « La vérité
doit être commune aux deux sexes, ou nous courons le risque de la voir sans effet. »

*-Simone de Beauvoir, écrivaine et philosophe du XXe siècle, qui a écrit un essai féministe intitulé Le Deuxième
sexe : « on ne naît pas femme, on le devient »

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SQ3, La DDFC, OG – Fiche de citations

▪ Sur les inégalités sociales :

-La Fontaine dans la fable « Les Animaux malades de la Peste » dénonce les inégalités de son temps (XVIIe siècle) :
« Selon que vous serez puissant ou misérable/Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »

-Baudelaire, Petits poèmes en prose (1869), « Le Joujou du pauvre » : « Et les deux enfants se riaient l’un à l’autre
fraternellement, avec des dents d’une égale blancheur. » L’innocence des deux enfants (l’un pauvre, l’autre riche)
et leur attrait commun pour le jeu font voler en éclats les inégalités sociales.

▪ Sur l’esclavage :

-Nicolas de Condorcet, dans ses Réflexions sur l’esclavage des nègres (1781), propose un ardent plaidoyer pour
l’abolition de l’esclavage au nom du droit naturel des êtres humains : « Réduire un homme à l’esclavage, l’acheter,
le vendre, le retenir dans la servitude, ce sont de véritables crimes, et des crimes pires que le vol. »

-Voltaire, Candide (1759), épisode du nègre de Surinam (Cacambo) : « C’est à ce prix que vous mangez du sucre
en Europe. » (phrase qui fait écho à « De l’esclavage des nègres » dans De l’Esprit des lois de Montesquieu : « Le
sucre serait trop cher, si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. »)

▪ Sur l’écriture engagée :

*-« Longtemps j'ai pris ma plume pour une épée : à présent je connais notre impuissance. N'importe: je fais,
je ferai des livres; il en faut; cela sert tout de même. », J.P. Sartre, dans Les Mots

-Dans une lettre à Jacob Vernes du 25 avril 1767, Voltaire affirme : « (…) moi, j’écris pour agir ».

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