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RAPPEL
L’éthique selon MOUKENGE – NDIBOU dans son article « exigences éthique
du développement intégrale de l’Afrique Noir » ou il dit : « l’Ethique est l’expression
pittoresque de la philosophie pratique, laquelle étudie les premiers principes de l’agir ».
Cette définition rencontre l’avis du professeur NGAMBI NSEKA qui
déclare : « l’éthique inséparable de la métaphysique » et les deux dits ils n’ont pas
bonne presse au près du commun des mortelles, et pourtant toute personne cherche
une règle de vie, de conduite et éprouve une certaine crainte de marquer sa destinée
et peut être même son véritable bonheur.
D’autre part l’éthique définit comme discours et pratique dont la fonction est
d’assurer le maintien et la cohérence d’un mode de vie, principalement la réalisation
des exigences de justice au sein de ce mode de vie. Ainsi l’éthique est une instance
intériorisée, ordonnatrice de désir et légiférante des actes des individus pour assurer
un certain ordre, une mode d’être du rapport des hommes entre eux et avec leur
monde. Cela se comprend encore mieux à la lumière des interdits africaines et des
commandements chrétiens.
I. LA MORALE
Une certaine confusion a été entretenue entre les deux termes éthique et
morale, tantôt les considérant comme synonyme, tantôt les renvoyant à des réalités
peu dissociées. Aussi allons-nous recourir à une certaine tradition qui semble faire
autorité en matière de la morale pour soustraire l’apparente équivocité ; cette dernière
nourrit par la tradition qui s’est réclamée d’Emmanuel Kant
CHAPITRE II :
* Dieu a libéré Israël de la servitude dans laquelle il était enfermé en Egypte, l’a
conduit au désert jusqu’au mont Sinaï, et là, il annonce sa volonté de sceller
une alliance avec lui. Les termes de cette alliance seront résumés dans la loi :
Don, promesse et engagement.
* Comme il l’a donné au peuple la liberté, Dieu lui donne la loi avec la promesse
que cette liberté demeurera réelle si le peuple met en pratique les termes de
cette loi, ce qui engage Israël à l’obéissance pour garder a la fois sa liberté et
son identité et demeuré fidèle aux termes de l’alliance.
Le lien entre loi et promesse qui signifie que l’exigence éthique énoncée par Dieu
a pour finalité de maintenir ceux qui y souscrive dans la liberté se retrouve dans la
prédication de Jésus. Les évangiles ont résumé celle-ci en ces termes : « repentez
vous car le royaume des cieux est proche » Mattieu 4 : 22. Ce qui est premier c’est le
fait de la proximité de Dieu. Parce que Dieu se fait proche en la personne même de
Jésus. Le verbe grec metanoien d’où découle le mot metanoia signifie littéralement
changer de compréhension, comprendre autrement sa vie, celle des autres et aussi
l’action de Dieu. Il y’a donc dans l’exigence éthique une promesse de liberté pour
autant qu’on sache l’entente, c’est-à-dire faire confiance à celui qui s’y exprime. C’est
pourquoi, selon la Bible, la morale déraille ou pervertie quand le sujet moral (homme)
n’y entant plus cette liberté venant de poser la question de confiance.
C’est pour quoi l’éthique biblique avant d’être une morale de principe est
une morale d’écoute, de dialogue intérieur ou l’autre est présent implicitement,
une morale qui commence par interroger le sujet lui-même sur ses motivations
et sur sa relation à autrui.
L’éthique pour la Bible c’est d’abord cette approche à autrui, traduction physique
de l’appel intérieur entendu qui en constitut la condition de possibilité. L’exigence
éthique atteint même le cœur du sujet humain et lui pose la question de confiance.
C’est pour quoi toute la loi, comme dit Jésus se résume dans les deux
commandements : « tu aimeras le seigneur ton Dieu … et tu aimeras ton prochain
comme toi-même »
Selon ces préliminaires tout porte donc à croire ou à admettre que la foi :