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MEDICALE
Prof Dr S. Mampunza Ma Miezi
Neuropsychiatre
Dr .S. MAMPUNZA MA MIEZI, Professeur agrégé, Maître, Modèle,
Parent
Objectifs du cours :
Définition :
• La déontologie médicale est l’ensemble des principes, des
règles et des usages que tout médecin et chirurgien-dentiste
doit observer ou dont il doit s’inspirer dans l’exercice de sa
profession.
• La déontologie se situe entre la morale et le droit :
• La morale disant ce qui est BIEN et ce qui est MAL ;
• Le Droit disant ce qui est PERMIS et ce qui est INTERDIT ;
• La Déontologie disant comment SE CONDUIRE en toutes
circonstances.
La déontologie
• La déontologie rassemble les éléments d’un code
sur les Devoirs et les Droits.
• La déontologie est pour finir plus précise et plus
nuancée que la morale ou le droit. Elle est aussi
plus concrète car elle concerne une activité
professionnelle.
• Le code de déontologie précise ainsi les
dispositions règlementaires concernant un
exercice professionnel. Elles sont subordonnées
à d’autres textes de lois que sont la constitution
et d’autres lois auxquelles elles doivent être
compatibles. Le médecin ne peut donc pas se
soustraire aux lois du pays où il exerce sa
profession.
Le code de déontologie
Donne l’essentiel des règles déontologiques
indispensables où l’on trouve mêlées (du
fait que la déontologie est concrète et
nuancée) :
– Des principes moraux
– Des principes juridiques
– Des modalités d’application de ces principes
– Des règles coutumières
– Des recommandations
La déontologie médicale
• Sert de référence aux instances
juridictionnelle de l’ordre des médecins, et
surtout de guide aux médecins dans leur
pratique quotidienne au service des
patients.
• Concerne les médecins qui exercent une
profession qui suppose une certaine
autonomie de pratique et de régulation
dans le domaine de la santé.
Le Serment d’HIPPOCRATE
Au moment d’être admis au nombre des membres de la profession
médicale, je prends l’engagement solennel de consacrer ma vie au
service de l’humanité.
Je garderai à mes maîtres le respect et la reconnaissance qui leur
sont dus.
J’exercerai mon art avec conscience et dignité.
Je considérerai la santé de mon patient comme mon premier souci.
Je respecterai le secret de celui qui se sera confié à moi.
Je maintiendrai, dans toute la mesure de mes moyens, l’honneur et
les nobles traditions de la profession médicale.
Mes collègues seront mes frères.
Je ne permettrai pas que des considérations de religion, da nation, de
race, de parti ou classe sociale, viennent s’interposer entre mon
devoir et mon patient.
Je garderai le respect absolu de la vie humaine, dès la conception.
Même sous menace, je n’admettrai pas de faire l’usage de mes
connaissances médicales contre les lois de l’humanité.
Je fais ces promesses solennellement, librement, sur l’honneur.
Le Serment d’HIPPOCRATE
Peut être considérée comme un en semble de
règles déontologiques puisque :
• Il condamne l’homicide et les pratiques
criminelles
• Il précise la nature des relations entre les
élèves et les maîtres
• Il fait allusion au secret professionnel, à la
liberté de prescription et aux règlements des
honoraires
• Il sous-entend le libre choix du médecin par
le malade.
Le Testament d’HIPPOCRATE
C’est une reconnaissance pour le médecin d’avoir bon
visage et juste embonpoint, selon son tempérament.
Car d’un médecin mal portant on pense d’ordinaire qu’il
ne saura pas non plus bien soigner les autres. Il faut
ensuite qu’il soit net sur sa personne, bien vêtu, et qu’il
use des parfums agréables et dont l’odeur n’ait rien de
suspect. Car tout cela dispose le malade en sa faveur.
Le médecin sage doit aussi, quant au moral, observer ce
qui suit : d’abord savoir se taire, puis régler sa vie, car
cela est très important pour la réputation.
Il faut qu’il ait le caractère d’un parfait honnête homme, et
qu’avec cela il soit à la fois grave et bienveillant. Ca r
l’excès d’empressement même à rendre service le fera
moins respecter. Qu’il observe ce qu’il peut se
permettre. Car les mêmes offices rendus rarement aux
mêmes personnes suffisent à les contenter.
Le Testament d’HIPPOCRATE(2)
• Quant à sa tenue, elle sera d’un homme réfléchi,
sans morgue. Autrement il paraît arrogant et dur.
Au contraire, s’il s’abandonne au rire et à la gaieté,
il devient fatiguant, et c’est de quoi il faut surtout
se garder.
• Qu’il soit honnête en toutes ses relations, car
l’honnêteté lui est souvent d’un grand secours ; les
malades ont maintes affaires graves avec le
médecin, se livrant à lui sans réserve ; à toutes
heures, il voit des femmes, des jeunes filles, des
objets du plus grand prix ; il faut donc partout
rester maître de lui-même.
• Voilà ce que doit être le médecin au physique et au
moral.
Historique (suite):
A partir des années 40 en Europe, et des années 70 en
RDC, le législateur confie à l’ORDRE DES MEDECINS et
aux autres corporations plus tard, le soin d’exercer un
certain contrôle sur l’accès à la profession et sur leurs
conditions d’exercice.
D’une manière générale, toutes les professions régies
par un code de déontologie présentent 3 points
communs :
• Exigence d’une compétence sanctionnée par un titre
ou un diplôme.
• Existence d’une nécessaire relation personnelle de
confiance entre l’usager (le patient pour le médecin) et
le praticien.
• Activité professionnelle étroitement encadrée par une
règlementation stricte.
Historique (suite)
Le législateur considère que :
• L’organisation et le contrôle de l’exercice des
professions régies par un code de déontologie
constitue une mission de service public, sans pour
autant faire prendre en charge l’exécution de cette
mission par l’Etat ;
• Les professionnels sont les mieux placés pour
participer à la définition de leur déontologie et pour en
sanctionner l’inobservation.
• C’est pour ces raisons que l’Ordre, contrairement à
l’administration, est dirigé par des praticiens, élus par
leurs pairs et investis par l’Etat de la charge de veiller à
la sauvegarde d’une moralité professionnelle
exceptionnellement exigeante.
Le code de déontologie: Loi du
pays
Autres attributions :
• Celles-ci ont un caractère interne, résultant d’une
initiative propre de l’Ordre des médecins :
• Défense de l’honneur, la dignité et l’indépendance
de la profession (article 2, chap.1er, ordonnance-
loi n° 68/070).
• Entraide et solidarité professionnelle en faveur
des confrères ou de leurs familles frappés par
l’adversité (sinistres, décès, etc.)
• Formation continue pour l’entretien et le
perfectionnement des connaissances des
praticiens.
Le code de déontologie médicale en
RDC
Constitue in fine un patrimoine moral solide, celui d’une
profession qui respecte la liberté de l’individu,
l’intérêt de la collectivité et par dessus tout la vie
humaine.
La déontologie médicale est nécessaire car le médecin
est un professionnel particulier que l’on contacte
pour nous aider dans nos besoins les plus
pressants-soulager les douleurs et les souffrances,
recouvrer la santé et le bien être.
On permet au seul médecin de voir, de toucher, de
manipuler toutes les parties du corps humain même
les plus intimes.
Une réglementation morale et éthique s’avère donc
indispensable pour encadrer cette noble mission du
médecin.
Le code de déontologie médicale en
RDC(2)
Pour rencontrer l’éthique médicale, le médecin doit
pouvoir faire montre de :
• La compassion : définie comme la
compréhension et la sensibilité aux souffrances
d’autrui. En réalité, il doit s’agir plus d’empathie,
qui est une compréhension bienveillante avec
neutralité.
• La compétence : concerne les connaissances
scientifiques et les compétences techniques, sans
oublier mes connaissances, compétences
éthiques.
• L’autonomie (ou l’autodétermination) : le médecin
décide en âme et conscience pour le seul intérêt
du malade.
Le code de déontologie médicale en RDC(3)
Article 19.
La pratique de l’euthanasie est interdite
Article 20
Le médecin doit éviter tout traitement non fondé, de même que toute
expérimentation téméraire et s’abstenir de tout acte médical par
lequel il pourrait nuire. Il est interdit de provoquer des maladies ou
des états morbides sauf-dans le seul bit d’observation scientifiques-
consentement formel du sujet dûment averti des risques auxquels il
s’expose.
• Article 21.
Le médecin doit veiller à prévoir le développement de toute
malades
Article 22.
Le médecin peut se dégager de sa mission à condition :
• De ne jamais nuire, par ce fait, au malade dont il se sépare,
• D’en avertir le malade ou son entourage :
• De fournir les renseignements qu’il juge, en conscience, utiles à la
continuité des soins, compte tenu des obligations du secret médical.
Article 23.
Tout médecin est libre de refuser ses soins à un malade, sauf le cas
d’urgence avérée et celui où il manquerait à ses devoirs d’humanité.
Article 24.
Appelé d’urgence près d’un mineur ou autre incapable et lorsqu’il ne
peut accueillir en temps utile le consentement de son représentant
légal, le médecin doit user immédiatement de toutes ses
connaissances et de tous les moyens dont il dispose pour parer au
danger menaçant ; il ne peut cesser ses soins qu’après que tout
danger est écarté ou tout secours inutile, ou après avoir confié le
malade aux soins d’un confrère.
TITRE II Devoirs envers les
malades
Article 25.
Le médecin doit respecter les convictions de ses patients. Il aide ceux-ci dans leurs
intérêts religieux, moraux ou matériels. Si le malade ou ses proches veulent faire
appel au Ministre d’un culte, à un officier de l’Etat-Civil, à un notaire, le médecin a le
devoir d’indiquer à temps le moment opportun ; il en est de même s’il y a pour le
malade, de recevoir la visite de parents ou d’amis.
Article 26.
Un pronostic grave peut légitimement être dissimulé au malade. Un pronostic fatal doit
lui être révélé qu’avec la plus grande circonscription.
Mais il doit l’être généralement à la famille. Le malade peut interdire cette révélation ou
désigner les tiers auxquels elle doit être réservée.
Article 27.
Le malade attaché à un établissement comportant le régime de l’internat doit, en
présence d’une affection grave faire avertir les parents et les accepter ou provoquer,
s’il le juge utile, la consultation du médecin désigné par le malade ou par la famille.
Article 28.
Le médecin est toujours libre des ses prescriptions en restant dans les limites
imposées par les conditions où se trouvent les malades. Dans toute la mesure
compatible avec la qualité et l’efficacité des soins et sans négliger son devoir
d’assistance morale envers son malade, le médecin doit limiter au nécessaire les
prescriptions et les actes.
malades
Article 29.
Le médecin appelé à donner des soins dans une famille ou dans un
milieu quelconque, doit assurer la prophylaxie par des conseils
circonstanciés.
Article 30.
Le médecin doit toujours élaborer son diagnostic avec la plus grande
attention, sans ménager son temps, en s’aidant, dans toute la mesure
du possible, des conseils les plus éclairés et des méthodes
scientifiques les plus appropriées. Après avoir établi un diagnostic
ferme comportant une décision sérieuse, surtout si la vie du malade
est en danger, le médecin doit s’efforcer d’amener le malade à
accepter l’exécution de l’acte décidé.
En cas de refus, il peut cesser ses soins dans les conditions prévues à
l’article 22.
Article 31.
Quand, au cours d’une consultation entre médecins, les avis du
consultant et du médecin traitant diffèrent essentiellement, et si
l’avis du consultant prévaut, le médecin traitant est libre de cesser
ses soins dans les conditions énoncées à l’article 22.
malades
Article 32.
L’avortement est interdit par le code pénal.
Dans des cas optionnels, lors que la vie de la mère
est gravement menacée et que l’avortement
thérapeutique parait le seul moyen de la sauver, la
légitimité de cette intervention reste en discussion.
On entend par avortement thérapeutique,
l’interruption provoquée de la grossesse
dans un but thérapeutique, avant la date de
viabilité fœtale.
Si la malade, dûment prévenue de la gravité, refuse
l’intervention, le médecin doit s’incliner devant la
volonté librement exprimée de sa malade.
malades
Article 32 (suite)
Si le médecin, en raison des ses convictions, estime qu’il lui est interdit
de conseiller ou de pratiquer l’avortement thérapeutique, il peut se
retirer et cesser ses soins dans les conditions prévues par l’article 22.
S’il est convaincu que l’avortement thérapeutique s’impose ; il devra,
avant d’y procéder, obtenir un avis conforme de la part de deux
confrères dont l’autorité est notoire.
Les trois médecins prenant part à la consultation doivent,
indépendamment d’un certificat délivré à l’intéressée, rédiger dans
tous les cas, quelle que soit la décision prise, un protocole donnant
les raisons de celle-ci et l’adresser sous pli recommandé au
Président du Conseil provincial dont ces médecins relèvent. Si les
médecins relèvent des Conseils différents, un exemplaire de ce
procès-verbal doit être adressé à chaque Conseil provincial
intéressé. Il est entendu que ces différentes pièces seront signées
par les trois médecins consultants.
Article 33.
Au cours d’un accouchement dystocique ou prolongé, le médecin doit
se considérer comme étant le seul juge des intérêts respectifs de la
mère et de l’enfant.
IV. ASPECT PARTICULIER : LA RECHERCHE
Principes :
Fondements :
Article 61.
Le Conseil provincial de l’Ordre s’efforcera d’apaiser tout
conflit professionnel avec un membre d’une profession
paramédicale.
De tels conflits ne peuvent donner lieu à des polémiques
publiques.
TITRE VII
Devoirs des médecins en matière
d’honoraires
Article 62.
Le médecin doit établir sa note d’honoraires avec tact et mesure.
Les éléments d’appréciation sont : la situation de fortune du malade, la
notoriété du médecin, l’importance du service rendu, les
circonstances particulières.
Un médecin n’est jamais en droit de refuser à son client des explications
sur sa note d’honoraires.
Article 63.
Le médecin est libre de donner gratuitement ses soins quand sa
conscience le lui commande.
Article 64.
Il est d’usage qu’un médecin soigne gratuitement ses parents proches,
ses confrères et les personnes à leur charge, le personnel à son
service, ses collaborateurs et auxiliaires directs.
Le médecin ne commet aucune incorrection en demandant d’être
indemniser de ses frais. Il peut se faire honorer dans le cas où la
charge des soins incombe à un tiers.
Article 65.
Il est interdit à tous médecin d’abaisser ses honoraires dans un intérêt
de concurrence.
Article 66.
La rencontre en consultation entre médecin traitant et médecin
consultant légitime pour le premier des honoraires spéciaux faisant
l’objet d’une note personnel.
Le consultant ne transmettra pas au médecin traitant les honoraires
revenant à ce dernier.
Article 67.
La présence du médecin traitant à une opération chirurgicale, dont
l’indication et la décision résultent de ses informations, est désirable.
Cette présence lui donne droit à des honoraires spéciaux qui doivent
faire l’objet, soit, de préférence, d’une note personnelle, soit d’une
note collective précisant que les honoraires relatifs à cette
assistance du médecin traitant y sont compris.
Au cas où les honoraires du médecin traitant ne seraient pas compris
dans une note collective, le chirurgien doit le mentionner dans son
relevé.
Article 68.
Tout partage clandestins d’honoraires entre
médecin traitant d’une part, consultant,
chirurgien ou spécialiste, d’autre part, et
formellement interdit.
L’acceptation, la sollicitation ou l’offre d’un partage
clandestin d’honoraires même non suivi d’effet,
constitue une faute professionnelle grave.
Article 69.
Le chirurgien a le droit de choisir ses aides
opératoires ainsi que l’anesthésiste. Les
honoraires de ceux-ci peuvent être réclamés par
eux directement à l’opéré, soit être portés sur la
note collective que le chirurgien remet à l’opéré.
TITRE VIII
Disposition diverses
Article 70.
Le médecin ne doit pas s’immiscer dans les affaires de famille de ses
patients.
Article 71.
L’abandon de l’exercice de l’art de guérir doit être immédiatement
notifié au Conseil provincial de l’Ordre.
Article 72.
Tout médecin, lors de son inscription au Tableau de l’Ordre recevra un
exemplaire du présent Code de déontologie médicale. Il doit affirmer
devant le Conseil provincial de l’Ordre qu’il a pris connaissance et
s’engager par écrit à le respecter.
Article 73.
Les médecins fonctionnaires de l’Administration ou engagés par
contrat au service d’entreprises commerciales ou autres sont
autorisés à observer les règlements administratifs de ces
organismes pour autant qu’ils ne soient pas contraires aux présentes
règles du code de déontologie.