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M'jid Safia

2ème années carrière juridiques

Cas pratique
Responsabilité pénale

Dans une clinique, une infirmière a administré à un malade par maladresse un médicament destiné à
un autre malade ce qui a provoqué une complication entraînant une intervention chirurgical
d'urgence. Le malade est guérit mais avec des séquelles. Frais d'hospitalisation 50.000 dhs et des
séquelles ayant entraînée le reclassement sur le plan professionnel avec pertes de salaire de l'ordre
de 40%.
Nul n'est responsable pénalement que de son propre fait, C'est un principe fondamental selon lequel
la répression ne doit s'exercer que vis-à-vis des personnes responsables, les individus étant
responsables de leurs actes mais en principe seulement de ceux-ci.
Cependant le droit pénal moderne ne punit pas sans distinction tout individu qui a accompli un acte
antisocial. La sanction n'est prononcée qu'autant que l'action ou l'omission peut être imputée à son
auteur et que celui-ci peut être déclaré responsable. C'est celui qui a manifesté une volonté coupable
ou qui a commis la faute, et celui-là seul, qui encourt la répression.
Comment peut on sanctionner la maladresse?
Afin de répondre au cas donné nous allons dans un premier temps déterminé ce qu'est la maladresse
(I) et dans un second temps le résultat de la faute commise (II).

I-La maladresse.
Afin de bien comprendre la notion de maladresse nous allons d'abord la définir (A) et ensuite
l'application en l'espèce (B).
A-Définition de la maladresse.
Pour qu'il y ai infraction trois éléments doivent être pris en considération l'élément légale, matériel
et moral. L'article 433 du code pénal marocain énonce que Quiconque, par maladresse, imprudence,
inattention, négligence ou inobservation des règlements, cause involontairement des blessures,
coups ou maladies entraînant une incapacité de travail personnel de plus de six jours est puni de
l'emprisonnement d'un mois à deux ans et d'une amende de 200 à 500 dirhams ou de l'une de ces
deux peines seulement.
A travers cet article on peut donc à l'aide de l'article 17 du code pénal marocain qui stipule que, les
peines délictuelles principales sont :
1 L'emprisonnement ;
2 L'amende de plus de 1.200 dirhams.
La durée de la peine d'emprisonnement est d'un mois au moins et de cinq années au
plus, sauf les cas de récidive ou autres où la loi détermine d'autres limites.
La maladresse est donc défini par le code pénal comme étant une peine délictuelles puisque la
maladresse engendre l'emprisonnement.
B-Application au cas donné.
Dans ce cas il manque l'élément morale qui pourrait déterminer cet acte d'infraction. Comme le
détermine l'article 433 du code pénal l'infirmière ici risque un emprisonnement d'un mois à deux
ans et/ou d'une amende allant de 200 à 500 dirhams.
Toutefois, pour réellement appliquer cet article il faut mettre en exergue le résultat de l'acte commit.

II-Le résultat.
En se basant sur l'article 433 il faut spécifié la notion d'incapacité de travail (A) et appliquer les
sanctions (B)
A- l'incapacité de travail.
De manière générale, l'incapacité est la réduction partielle ou totale pour une personne de la
capacité d'accomplir une activité ou de jouer le rôle qu'on attend d'elle, en raison de difficultés
physiques, sensorielles, intellectuelles, ou psychiques, résultant d'accidents, de déficiences, ou de
troubles divers. En droit pénal, l'incapacité est, comme la déchéance, une mesure de sûreté
consécutive à une condamnation pénale ayant pour but d'empêcher qu'une personne puisse remplir
ses fonctions civiques, civiles ou de famille. Dans ce cas, les séquelles ont entraînée le reclassement
sur le plan professionnel, d'où une incapacité de travail flagrante suite à l'opération. Après avoir
prouvé qu'il y a bien une incapacité, l'article 433 peut être appliqué.
B-Sanction.
L'infirmière, pourra donc être sanctionné au nom de l'État qui puni cette imprudence qui a engendré
une incapacité. L'article 17 qui détermine les peines délictuelles et ses sanctions a été modifié le 25
juillet 1994, portant promulgation de la loi n°25-93 modifiant le code pénal et passé au bulletin
officiel le 3 aout 1994 augmentant ainsi le montant à 1200 dirhams. L'article 433 n'a pas été modifié
depuis 1982 qui a porté à 200 dirhams le minimum des amendes délictuelles. Ainsi nous apercevons
un décalage entre l'article 17 modifié en 1994 et plusieurs autres articles qui concerne les peines
délictuelles non modifié et qui garde donc les même montants. Le seul fait qu'il y ai
emprisonnement nous permet d'affirmer que s'est une peine délictuelles alors que normalement les
autres article comme le 433 devrait être modifié pour être en adéquation avec les changements
apporté en 1994.

Le cas donné, précise aussi des frais d'hospitalisation et une baisse de salaire cette partie est relative
de la responsabilité civile. La victime pourra demander réparation et le juge de droit commun
pourra donc en déterminer les dommages et intérêts.

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