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DEONTOLOGIE

Les objectifs de l’éthique


pour les infirmiers Diplômés d’État (IDE)
• À la fin de sa formation, l’apprenant doit être capable « d’assurer
l’ensemble de ses fonctions avec compétence dans le strict respect de l’éthique
professionnelle »

Objectifs Spécifiques
1. Expliquer les principaux concepts suivants :
- droit, devoir, loi
- déontologie, morale, éthique
- valeurs, système de valeurs (liberté, respect de la dignité,
tolérance), conscience, responsabilité.
2. Définir de façon opérationnelle la notion de personne en précisant
son approche philosophique ainsi que le concept de l’homme vu à
travers sa dimension éthique.
3. Expliquer les principes de l’éthique et de la déontologie médicale.

4. Expliquer la notion de secret professionnel en insistant sur le


concept de responsabilité professionnelle de l’infirmier.
5. Identifier les droits et devoirs généraux de l’infirmier et de la sage-
femme.
6. Le droit à l’information du malade
INTRODUCTION

L’exercice des professions de santé est souvent difficile. Cela relève de la nature de
leur objet de travail : l’être humain. En effet, travailler sur l’individu exige des
compétences avérées en soins mais aussi des attitudes relationnelles. De ce fait, la
question de la moralité des gestes de soins devient pertinente et actuelle.

Tous les jours la responsabilité aussi bien de l’infirmier que de la sage-femme est
engagée durant ses interventions. Il se pose la réflexion sur la portée ou la finalité
de ses actes. Ceci les amène à repenser les actes qu’ils posent et la responsabilité
qui en incombe.

L’éthique a donc ceci de particulier qu’elle permet au professionnel de réfléchir sur


les fondements moraux de ses actions. Elle favorise chez celui-ci la mise en exergue
des valeurs morales universellement acceptées et au-delà l’humanisation des soins.
La nécessité d’insister sur les notions d’éthiques, nous semble primordiale. Aucun
professionnel de santé ne pourrait exercer consciencieusement son travail sans
respecter un certain nombre de règles d’éthiques. Il doit intégrer des valeurs morales
« positives » afin de parvenir à une conduite irréprochable.

Nous insisterons dans ce cours à clarifier les concepts usuels en éthique, de


comprendre la personne en reconnaissance chez lui un certain nombre de droit,
d’expliquer les notions de secret professionnel, de responsabilité et de reconnaitre
les valeurs humanistes du soignant.
Nous espérions que cette participation modeste à la compréhension de l’éthique
renforcera les attitudes « positives » que nous professionnels de santé nous
déployions tous les jours pour le bien-être des personnes souffrantes.
PLAN

INTRODUCTION

CHAPITRE 1 : DEFINITIONS ET CLARIFICATION DE CONCEPTS

CHAPITRE 2 : NOTION DE LA PERSONNE

CHAPITRE 3 : FONDEMENTS ET PRINCIPES DE L’ETHIQUE ET DE


LA DEONTOLOGIE MEDICALES

CHAPITRE 4 : LE SECRET PROFESSIONNEL

CHAPITRE 5 : LA RESPONSABILITE PROFESSIONNELLE

CHAPITRE 6 : DEVOIRS GENERAUX DE L’IDE/SFE

CHAPITRE 7 : DROIT DU PATIENT A L’INFORMATION


CHAPITRE 1 : DEFINITIONS ET CLARIFICATION DE CONCEPTS

I/ DEFINITIONS DE CONCEPTS

DROIT

le droit est ce qui est conforme à la loi c’est-à dire juste.

 Droit au sens objectif, comme l’ensemble des lois naturelles ou positives qui
gouvernent l’activité humaine.
 Droit au sens subjectif, comme le pouvoir moral de posséder, de faire ou
d’exiger quelque chose.

DEVOIR

Le devoir (Officium en latin) il désigne l’action ou l’omission à laquelle on est obligé


en raison de la loi.

• Les devoirs sont positifs quand ils imposent l’obligation de faire quelque chose
telle que le devoir de payer les impôts, le devoir d’élever ses enfants.

• Les devoirs sont négatifs quand ils énoncent une défense : Exemples : tu ne
voleras points, tu ne tueras point, tu ne commettras point d’adultère.

CONSCIENCE

Une faculté de porter un jugement sur la valeur morale des actes humains. Elle a
une capacité de discernement du bien et du mal.

MORALE

• Etymologie : du latin mores, moeurs.

La morale est un ensemble de règles de conduite relatives au bien et au mal,


qu'une société se donne et qui s'imposent autant à la conscience individuelle
qu'à la conscience collective.

ETHIQUE

 Etymologie : du grec ethikos, moral, de ethos, moeurs.


L'éthique est manière d’être et d’agir pour obtenir une bonne conduite en
société

BIOETHIQUE
La recherche de l’ensemble des exigences du respect et de la promotion de la vie
humaine et de la personne dans le secteur biomédical. » G. Durand La bioéthique,
Paris, Cerf/Fides 1989.

DEONTOLOGIE

Etymologie : de l'anglais deontology, venant du grec deon, ce qu'il faut faire, devoir,
et de logos, science, discours, parole.
La déontologie est l'ensemble des règles ou des devoirs régissant la conduite à tenir
pour les membres d'une profession ou pour les individus chargés d'une fonction dans
la société.

II/ CLARIFICATION DE CONCEPTS


Morale: relative à des principes universels.
A la question « Que dois-je faire », la morale fait apparaître l’impératif « Il faut, tu
dois »
Ethique= particulière à une situation. Morale en action. Personnelle. A la question
« Que dois-je faire », l’éthique répond « interroge toi sur le sens et la finalité de tes
décisions, de tes actes posés ».
Déontologie:cadre professionnel. Relative à un groupe. A la question « Que dois-je
faire » la déontologie rappelle « Ta profession te demande de… ».S’identifie à un
groupe.
CHAPITRE 2. NOTION DE LA PERSONNE
La personne définit comme un être bio-psycho-sociale est sur le plan moral vu
comme un être capable de jouir des droits à l’existence, d’être individualisé et d’avoir
certains attributs

1. Approche philosophique de l’homme

SINGULARITE : La personne humaine est unique en son genre. C’est un être


rationnel et libre. Elle est seule maîtresse de ses actes et de sa propre réalisation

ESPRIT D’OUVERTURE :Elle vit dans le monde ; elle communique avec le monde ;
elle est ouverte au monde.
Elle est aussi capable de transformer l’univers par son travail qui l’ouvre au monde et
le rapproche des autres

NATURE SOCIALE :L’homme est un être social et sociable.


Il est un sujet au dialogue et aux relations interpersonnelles.
Pour se réaliser elle a besoin des autres : d’un côté pour être reconnu dans sa
dignité, de l’autre pour se donner vitalement.

PERPETUELS CHANGEMENTS :En parlant de la nature humaine, il ne s’agit pas d’une


donnée figée, mais d’un être vivant en perpétuel changement.

DIMENSION METAPHYSIQUE :l’homme a foi une destinée transcendante.


La foi vient révéler à l’homme le sens complet de son être : le pourquoi de son
existence.

2. Concept de l’homme vu à travers sa dimension éthique

CARACTERISTIQUES COMMUNES :Les sujets humains partagent une même « nature


» au-delà de leurs différences individuelles, ce qui permet de rechercher globalement
les mêmes valeurs, la même moralité.

ASPIRATIONS UNIVERSELLES : Parlant de l’homme vu à travers sa dimension


éthique, il mérite des égards tels que le respect de la vie, le respect de la liberté, la
recherche de la vérité et de la justice pour tous

• La bioéthique est la branche de l’éthique médicale qui s’occupe des


nombreuses et souvent nouvelles questions posées par la biomédecine

• La recherche de l’ensemble des exigences du respect et de la promotion de la


vie humaine et de la personne dans le secteur biomédical. » G. Durand La
bioéthique, Paris, Cerf/Fides 1989.
• La biomédecine peut se définir comme l’ensemble des applications à la
médecine des résultats de la recherche en biologie et des techniques utilisées
en biologie.

La bioéthique est parfois étendue aux problèmes éthiques posés par la fin de vie

3. Concept l’homme selon la vision médicale

BIOPHYSIQUE :
CHAPITRE 3 : LE SECRET PROFESSIONNEL

DEFINITION

Le secret professionnel est tout ce que l’on a appris, surpris, deviné du


malade par le fait ou l’occasion de la profession et qui doit rester secret

Le secret professionnel réside dans l'obligation de ne pas révéler à des tiers des
informations d'ordre médical ou privé concernant la personne soignée. Cette
obligation trouve son origine dans le serment d’Hippocrate « Admis dans l’intimité
des personnes, je tairai les secrets qui me sont confiés ».

DIFFERENCE ENTRE SECRET PROFESSIONNEL ET DISCRETION


PROFESSIONNELLE

La discrétion professionnelle peut être confondue avec le secret professionnel dont


elle est une partie. Elle s’impose à chaque agent. Elle peut se définir comme une
attitude de réserve que doit observer tout le personnel envers toutes les informations
et tous les faits dont il a connaissance, à l’occasion de l’exercice de son activité
professionnelle.

LE DOMAINE DU SECRET PROFESSIONNEL

Le secret couvre l’ensemble des informations concernant toutes les informations


relatives aux confidences de la personne soignée, aux diagnostics, aux traitements et
aux résultats.

LES DIFFERENTS TYPES DE SECRET

Les faits secrets par nature

Ce sont des faits tels que les maladies héréditaires, la tuberculose, l’épilepsie,
l’aliénation mentale, les maladies vénériennes et le Sida, etc... Parmi les
maladies de nature secrète, il faut comprendre celles ayant réputation
d’entraîner plus ou moins rapidement ou plus ou moins inévitablement
la mort à l’instar du cancer

Les faits secrets par circonstance


Ce sont des faits dont le malade a un intérêt personnel à cacher : blessures même
minimes surtout reçues au cours d’une rixe, ou bien encore maladies non secrètes
mais qui entraînent la nullité d’un contrat d’assurance (H.T.A., cardiopathie,
néphropathie,...). L’accouchement d’une femme non mariée peut aussi servir
d’exemple de faits secrets par circonstance.

LES PERSONNES TENUES PAR LE S.P.

Tout le personnel de la santé: professeurs en médecine, médecins,


pharmaciens, biologistes, techniciens supérieurs de santé, infirmiers, sages femmes,
Aides- soignants, Aides-laborantins, filles et garçons de salle ; tout le personnel
administratif de l’hôpital, tout le personnel d’entretien, les stagiaires de tous bords
(tous les niveaux).

EXCEPTIONS LEGALES AU SECRET PROFESSIONNEL

• Révélation d’un pronostic ou même d’une maladie grave au patient

• Déclaration de naissance, de décès, de maladie contagieuse

• Les dénonciations des crimes : Empoisonnements, sévices, coups et blessures


commis sur la personne des enfants particulièrement la séquestration,
l’avortement criminel...

VIOLATION DU S.P.

La violation est une infraction constituant un délit. Elle engage la responsabilité de


son auteur.

Le secret est violé par la parole, l’écrit que ce soit privé ou public.

LES PEINES

Lorsque le secret violé le parquet peut engager des poursuites de même que le
patient diffamé. Les peines encourues sont:

- Dommage et intérêt

- Amende

- emprisonnement
CHAPITRE 4 : LA RESPONSABILITE PROFESSIONNELLE
On entend par « responsabilité le principe selon lequel chacun doit répondre des
conséquences de ses actes et ceux des autres » (Droit Civil-Tome 1-2001). C’est
aussi « l’obligation de réparer le préjudice causé à autrui » (Dictionnaire Le Petit
Larousse).

L’infirmier doit répondre de ses actes, mais aussi de ceux qu’ils confient aux
étudiants qu’ils encadrent et ceux délégués aux aides-soignants.

Trois types de responsabilités peuvent être distingués :

A) LA RESPONSABILITE CIVILE

« La responsabilité civile consiste à réparer le dommage causé au malade et résulte


d’une faute intentionnelle, d’une faute non intentionnelle ou d’une faute émanant de
personnes dont on est responsable » (La responsabilité infirmière Droit et Devoir-
Edition Doin).

Toute faute, même simple est suffisante pour engager la responsabilité de l’infirmier
lors des actes de soins. Toutefois, il faut discerner la faute personnelle détachable du
service, entrainant la responsabilité de l’agent de celle de l’hôpital. La faute liée à
l’acte de soins est une faute au cours de l’acte infirmier. Voici des exemples de fautes
liées à l’acte de soins :

Les erreurs de dosage dans l’administration d’un traitement,

L’emploi d’un médicament à la place d’un autre,

L’oublie de donner un médicament prescrit…

Pour que la responsabilité infirmière soit recherchée, il faut réunir trois conditions :

 Une faute infirmière,

 Un préjudice pour le patient,

 Une relation de cause à effet entre la faute reprochée et le préjudice subi.

B) LA RESPONSABILITE PENALE

Elle s’applique à l’infirmier qui a commis la faute. Cette responsabilité est toujours
individuelle. C’est la raison pour laquelle les médecins ne peuvent pas dire : « je vous
couvre ».
Nous pouvons prendre l’exemple de l’exécution d’une prescription erronée ou
l’administration d’un médicament sans prescription médicale.
Infractions volontaires
Violation du secret professionnel
Non-assistance à personne en danger
Exercice illégal de la médecine
Homicide volontaire (euthanasie)
Coups et blessures volontaires (stérilisation abusive, expérimentation humaine...)

Infractions involontaires

La maladresse, imprudence (l’administration d’un médicament sans prescription


médicale), inattention, négligence ou inobservation des règlements par le médecin et
qui a entraîné le décès ou des blessures (ITT 8 jours, 3 mois, infirmité
permanente...) peut être qualifiée d'homicide involontaire ou atteinte à l'intégrité
physique d'autrui. Article 221-6 à 222-19 du Code Pénal.
On trouve également la mise en danger d'autrui (article 221-3 du Code Pénal)

Pour que la responsabilité pénale soit recherchée, il faut un :


- élément moral : soit intention volontaire, soit faute morale de comportement (un
acte involontaire mais relevant d'un comportement négligent).
- élément légal : le contenu de la loi
- élément matériel : l'acte perturbateur dans sa matérialité.

C) LA RESPONSABILITE DISCIPLINAIRE

Elle est aussi individuelle et sanctionne l’infirmier qui s’expose à des sanctions
disciplinaires chaque fois qu’il commet une faute disciplinaire, c'est-à-dire un
manquement à une obligation professionnelle ou à une disposition statutaire. Il
s’agira de fautes en rapport avec les normes de travail ou liée au comportement de
l’infirmier ;

Les sanctions peuvent aller de l’avertissement jusqu’à la révocation ou la mise à la


retraite anticipée.

Bien entendu, les trois types de responsabilité peuvent être engagés en même
temps. Si l’infirmier commet une erreur de dosage et que cela cause la mort ou des
dommages pour le patient, il peut :
- Etre poursuivi pénalement pour infraction d’homicide involontaire, punit d’une
peine d’emprisonnement
- Etre poursuivi par l’hôpital pour manquement aux règles professionnelles,
- Etre poursuivi civilement par la famille qui demande des dommages et intérêts
pour le préjudice subi par le décès de leur parent.

l’infirmier doit prendre du recul par rapport à ses préoccupations personnelles et


laisser de côté son cadre de référence habituel afin de s’habituer à celui du patient.

CONCLUSION
Certes le métier d’infirmier est exigeant et parfois pousse celui-ci à extérioriser ses
sentiments négatifs au détriment des attentes du patient. Cependant l’intégration des
valeurs comme l’empathie, la loyauté, le respect de la vie, le sens de la
responsabilité, la tolérance… permettra une meilleure prise en charge des patients.

CHAPITRE 5 : LES DEVOIRS GENERAUX DE LA SAGE-FEMME


I/DEFINITIONS

La sage-femme ou le maïeuticien est un professionnel de la santé accompagnant la


femme enceinte avant, pendant et après l'accouchement.
Personne qui a réussi un programme de formation des sages-femmes dûment
reconnu dans le pays où il est enseigné et qui est basé sur les compétences
essentielles pour la pratique de base du métier de Sage-femme…; qui a obtenu les
diplômes requis pour être enregistrée et/ou avoir le droit d'exercer légalement la
profession de Sage-Femme…

• Personne professionnelle et responsable qui travaille conjointement avec les


femmes pour leur donner un appui essentiel, ainsi que des conseils et des
soins nécessaires au cours de la grossesse, lors de l'accouchement et dans la
période post partum.

II/CHAMP D’EXERCICE DE LA SAGE FEMME

• Assure la surveillance et le suivi médical de la grossesse

• Propose des séances de préparation à la naissance et à la parentalité

• Prendre en charge des accouchements

• Dispense les soins à la mère et à l’enfant après l’accouchement

• Prodiguer les soins nécessaires au nouveau –né et au nourrisson

• Jouer le rôle de conseillère en planification familiale

• Fait la prévention et le traitement d’affections gynécologiques

• Pratique les actes d’échographie gynécologique

III/DEVOIRS GENERAUX DE LA SAGE FEMME

2.1. L’AMOUR ET LE RESPECT DE LA VIE

• Article 1 : le respect de la vie et de la personne constitue en toute


circonstance le devoir primordial de la sage-femme

• Article 2 : Il est du devoir de toute sage-femme de prêter son concours à


l'action entreprise par les autorités compétentes pour la protection de la
santé.

Art. 9. (Ordre des SFE du Sénégal) - Toute personne titulaire du diplôme de


sage-femme est tenue de déférer aux réquisitions de l’autorité publique sous
peine des sanctions prévues à l’article 7 de la loi n° 61-33 du 15 juin 1961 portant
statut général des fonctionnaires, modifiée.


2.2. L’OBLIGATION DU RESPECT DES CONFIDENCES

• Article 3 : Le secret professionnel institué dans l'intérêt des patients s'impose


à toute sage-femme sauf dérogations prévues par la loi.

ROLE D’EXPERTISE

• Article 4 : En cas d'expertise judiciaire ou dans les autres cas, sauf accord
des parties, une sage-femme ne doit accepter une mission d'expertise dans
laquelle sont en jeu les intérêts d'une de ses patientes, d'un de ses amis, d'un
de ses proches ou d'un groupement qui fait appel à ses services. Il est de
même lorsque ses propres intérêts sont en jeu.

EN CAS DE PROCEDURE DISCIPLINAIRE

Article 5 :

• La sage-femme doit concourir à la manifestation de la vérité.

• Toute déclaration volontairement inexacte faite au conseil de l'ordre par une


sage-femme peut donner lieu à des poursuites disciplinaires.

2.3. LE SENS DES RESPONSABILITES

• Article 6 : la sage-femme doit exercer sa profession avec la même


conscience, sans discrimination aucune.

• Article 7 : La sage-femme ne peut proposer aux patients, des remèdes ou


des procédés insuffisamment validés sur le plan scientifique.

• Article 8 : D'une manière générale, la sage-femme doit exercer la profession


dans le respect des principes de : probité, dévouement, honnêteté,
humanisme, loyauté, sécurité, disponibilité, obéissance, discipline, bonté,
fermeté…

• Article 9 : Tout acte posé par la sage-femme comme l'établissement de


certificat, attestation, document ou la prescription médicamenteuse ou
examens para cliniques doit être fait en stricte conformité avec les textes
législatifs et réglementaires en vigueur.

2.4. LES INTERDITS

• Article 10 : Il est interdit:

• Toute ristourne à une malade

• Tout partage clandestin d'argent entre praticiens


• Art. 8. (Ordre des SFE du Sénégal) - Il est interdit à toute personne
titulaire du diplôme de sage-femme de prescrire des médicaments,
produits et instruments ne figurant pas sur la liste établie par arrêté du
Ministre chargé de la santé sous peine d’une amende de 50.000 à 100.000 de
francs.

• Art. 6. (Ordre des SFE du Sénégal) - L’exercice illégal de la profession de


sage-femme est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à deux (02) ans
et d’une amende de cent (100.000) mille francs à un (1.000.000) million de
francs ou de l’une de ces deux peines. .
En cas de récidive, les peines sont portées au double et l’emprisonnement est
obligatoirement prononcé.

• Article 11 : la divulgation de procédés diagnostic ou de traitement non


encore éprouvés est interdite

• Article 12 : L’exercice de la profession sage-femme est une activité


humanitaire et ne doit en aucun cas, ni d’aucune façon être pratiquée à titre
commercial

• Article 13 : Il est interdit à la sage-femme de s’adonner à des pratiques


commerciales sur son lieu de travail

• Article 14 : La Sage-femme doit respecter le droit que possède toute


personne de choisir librement son praticien.

• Aussi, la Sage-femme doit respecter le droit de la patiente à choisir


l'établissement ou le lieu où elle souhaite recevoir des soins ou accoucher

• Article 15 : Un pronostic grave peut être légitimement dissimulé à la patiente


; un pronostic fatal ne doit lui être révélé qu'avec la plus grande
circonspection mais doit l'être généralement à la famille. La patiente peut
interdire cette révélation ou désigner les tiers auxquels elle doit être faite.

• Article 16: Sous réserve des dispositions contraires expresses, une Sage-
femme appelée à donner des soins à une mineure ou à une incapable
majeure doit prévenir les parents ou le représentant légal et obtenir leur
consentement.
• En cas d'urgence, ou si ceux-ci ne peuvent être joints, elle doit agir dans
l'intérêt du patient.
• Article 17: Quelle que soit sa religion, sa situation sociale ou culturelle, la
Sage-femme qui juge que la vie du patient est en danger imminent au
cours des soins, doit prévenir la famille afin de permettre à celle-ci de
prendre éventuellement les dispositions d'ordre religieux ou culturel que la
famille jugera opportune.
• Article 18: La Sage-femme ne doit pas s'immiscer dans les affaires de famille.

CHAPITRE 7 : LES DEVOIRS GENERAUX DE L’INFIRMIER

Introduction
La responsabilité de l’infirmier consiste à offrir des soins infirmiers à l’individu, à la
famille, et à la communauté. Pour comprendre cette responsabilité, il revient à
l’infirmier de réfléchir sur ses différents devoirs.

I/ Devoirs par rapport à la personne soignée


 Assister et soulager le malade
 D’offrir des soins de qualité
 Délivrer au malade des informations claires et complètes pour lui permettre
un choix libre et éclairé
 Porter secours à toute personne en difficulté de santé
 Agir en professionnel devant le malade

II/ Devoirs par rapport à la société


• Susciter la participation communautaire à l’effort de santé.

 Promouvoir et améliorer la santé collective.


 Assurer la continuité des soins

• Développer des compétences avérées en méthodes et techniques de soins


infirmiers

III/ Devoirs par rapport à la corporation


• Définir et d’appliquer les normes pour l’exercice de la profession infirmière.

• Contribuer activement à développer les connaissances propres à sa


profession.

• Faire preuve d’une conduite qui honore sa profession.

• Participer, par l’intermédiaire de son organisation professionnelle à la création


et au maintien de conditions favorables au travail.

IV/ Devoirs par rapport aux autres membres de l’équipe médicale

 Maintenir une collaboration franche et étroite avec les autres membres de


l’équipe médicale
 Assurer les actes délégués dans les limites de ses compétences

Conclusion
L’infirmier a plusieurs devoirs allant de la personne à la société. C’est une obligation
à l’infirmier d’intégrer ses valeurs dans son travail afin de développer une attitude
professionnelle dans n’importe quelle situation.

CHAPITRE : LA CHARTE DU MALADE


La relation soignant-soigné repose sur un contrat non formulé sauf situation
exceptionnelle où le consentement écrit du patient est requis. Cependant ce contrat
présente toutes les bases d’une légalité reconnue et acceptée et impose à chaque
partie des obligations réciproques.

Les droits et devoirs du malade ont été formalisés par l’arrêté n°


5776/MSP/DES du 17 juillet 2001 instituant la charte du malade dans les
Etablissements Publics de Santé Hospitaliers.

DROITS DU PATIENT
• L’accès au service public hospitalier est garanti à tous les malades sans
discrimination aucune.

• Les personnes handicapées doivent être prises en compte dans


l’aménagement des sites d’accueil.

• Les EPS Hospitaliers garantissant un accueil et des soins de qualité; ils veillent
au soulagement de la douleur

• L’information destinée au malade doit être accessible et juste afin que ce


dernier accepte les choix thérapeutiques

• Aucun soin ne peut être dispensé au malade sans son consentement libre
et éclairé, celui des parents ou des représentants légaux , sauf en cas de
force majeure.

• Le malade hospitalisé dans un EPS, peut à tout moment le quitter sauf


exceptions prévues par la loi, après avoir été informé des risques
éventuels qu’il encourt et signé une décharge

• Le malade a droit au respect de sa vie privée, de ses croyances ainsi que


de la confidentialité des informations personnelles médicales et sociales
le concernant.

• Le malade peut accéder à son dossier médical par l’intermédiaire d’un


médecin de son choix

• Le malade hospitalisé peut exprimer ses observations sur la qualité de


l’accueil et des soins. Il dispose du droit de demander réparation des
préjudices qu’il estime avoir subi.

DEVOIRS DU PATIENT
• Le malade et les personnes qui l’accompagnent doivent se conformer aux
normes de conduite requise pour sauvegarder la sécurité de l’hôpital, de
son environnement.

• Le malade et son entourage doivent protéger le patrimoine de l’hôpital.


Ils ne doivent ni en abuser ni le détourner de son utilisation.

• Le malade doit participer à la préservation et au renforcement de


l’harmonie sociale au sein de l’hôpital.

• Les droits et devoirs de chaque malade s’exercent dans le respect du droit


d’autrui, de la morale et de l’intérêt commun.

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