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PREMIERE ANNEE

I- Définitions

1- Ethique :

C’est la science de la morale.

2- la morale :

C’est la science qui enseigne les règles à suive pour faire le bien et éviter le mal.

3- Ethique professionnelle :

C’est la science des droits et des devoirs propres à une profession.

C’est aussi un code de conduite qui représente un idéal de comportement pour un groupe

précis.

Les règles de ce code, dans la profession de l’infirmier :

- Sont basées sur la raison, les coutumes et la religion, ces règles permettent

de distinguer le bien du mal.

- Visent le respect de la dignité et des droits des individus, en général, et des

malades en particulier.

- Importance de l’éthique professionnelle :

La formation morale de l’infirmier est aussi importante que la formation technique, car

nous avons devant nous des êtres humains qui souffrent physiquement et moralement ; ils ont

besoin en plus des soins médicaux, de la compréhension et de l’aide morale de la part des

personnes qui les entourent, car tout individu malade n’aime pas que l’on touche à son

honneur, sa dignité, et son amour propre.

La nécessité d’une morale professionnelle découle de la multiplication de la finesse

humains et sociale de la profession et des conditions d’exercice technique particulières qui

obligent de pénétrer dans l’intimité des personnes.


INTRODUCTION

La connaissance de la déontologie (science qui étude les droits et les devoirs


professionnelles) est indispensable à tous ceux qui participent à l’action médicale et sociale.
Celle-ci délimite et définit les responsabilités professionnelles qui sont de nature morale ou
légale. Elles engagent le professionnel de santé et déjà l’étudiant envers le malade, sa
famille, la société et l’institution qu’il sert.
Le professionnel de santé Arabo-musulman, une fois, l’art suffisamment maîtrisé, droit
s’acquitter de sa tache avec foi, « la foi d’un croyant ». Car c’est la conviction religieuse qui
le guide, en lui traçant un cadre de vie très vaste. En effet, le Coran et les habitudes ont
touchés tous les domaines de la vie : hygiène, prophylaxie, diététique, les mariages et même
les relations qui doivent exister entre les malades, ceux qui les soignent et même ceux qui leur
rendent visite.

Le rôle de l’infirmier est triple à la fois : moral, social et éducatif.


« Servir l’humanité est la fonction essentielle (re) et la raison d’être de sa profession ».
II – les fondements de l’éthique

La morale a pour base :


- le droit
- le devoir
- la responsabilité
- la sanction

1- le droit
1-1- Définition :
Le droit est l’ensemble des lois ou règles juridiques, que doit observer l’homme
vivant en société, dont la violation est sanctionnée, au besoin, par la contrainte organisée c.a.d
la force publique.
L’importance du droit : il est indispensable, car il a pour but de faire régner la
paix et l’harmonie dans la société humaine.
La justice est l’idéal vers lequel nous devons tendre, mais dans de nombreux cas,
la condition humaine ne permet pas de d’atteindre.
Il arrive que certaine disposition, certaines règles imposées par la société
heurtent le sens de l’équité innée dans les cœurs des hommes, mais l’humanité est impossible
d’arriver à une solution satisfaisante pour tous.
La sagesse des nation doit donc admettre une réglementation, afin que le
nécessaire soit maintenu dans la société, et que soient respectés les biens de l’individu : la vie
et la liberté.
1-2- classification :
Le droit se devise en droit nature et en droit positif.

- Le droit naturel :
Il est dicté par la morale naturelle qui constitué par la religion, les mœurs et les
coutumes.
Tout homme, suivant sa civilisation, sait instinctivement que « tuer est mal », «
voler est mal ». Cette notion se développe au fur et à mesure qu’évolue la civilisation du
pays auquel il appartient.
La civilisation musulmane est fondée par un ensemble de conception (idées) tel
que le respect des lois, de l’ordre public, l’amour du prochain, l’altruisme, la philanthropie
( l’amour de l’humanité), le respect de la vie, et de la personne humaine.

- le droit positif :
C’est l’ensemble des règles de conduite dictées par le législateur ( personne
chargée d’élaborer les lois).
2- le devoir
2-1- Définition :
Le devoir signifie obligation.

Les obligations de l’infirmier sont dictées par :


- La loi : l’infirmier dois respecter le secret professionnel,
autrement, il sera puni par la loi.
- la religion et les coutumes :
Exemple : l’infirmier ne doit pas faire de distinction entre les malades
qu’elles que soient leurs religions ou leurs situations financière (riches ou pauvres).

2-2- Classification des devoirs de l’infirmier :

On peut classer les devoirs de l’infirmier comme suit :


- les devoirs envers le malade
- les devoirs envers l’entourage du malade
- les devoirs envers la profession

2-2-1- les devoirs de l’infirmier envers le malade :


Pour toute personne, l’hospitalisation est ressentie comme un choc au sein d’un milieu
nouveau ou l’avenir n’existe pas et dans lequel, on sent un sentiment de solitude. Ce choc est
du à la rupture avec le cadre habituel de la vie.
Ce choc peut être atténué ou aggravé par :
- La qualité de l’accueil au moment de l’admission du malade
- La création d’un climat favorable dans lequel l’individu retrouve le désir de guérir et
de communiquer.
2-2-2- Les devoirs de l’infirmier envers l’entourage du malade :
L’infirmier doit à la famille du malade une action morale et un action éducative.

- Action morale :
+ Elle consiste à calmer les inquiétudes de l’entourage,
En effet, un grand nombre de manifestation de la maladie sont familières à l’infirmier, alors
qu’elles apparaissent à l’entourage comme choses graves. Il appartient donc, à l’infirmier de
calmer les inquiétudes des proches du malade en leur donnant des explication ( tout en
respectant le secret professionnel).
+ Comprendre l’entourage du malade :

Parfois l’entourage du malade peut perdre patience, soit en critiquant les soins
administrés, soit en reprochant à l’infirmier de ne pas faire le travail correctement. Il
appartient donc à l’infirmier de faire rappel à ses notion de psychologie, afin d’accepter les
réaction que la souffrance physique ou morale provoque chez les êtres humains.
- Action éducative :
Le rôle éducateur de l’infirmier est important et à n’importe quel moment ; au cours des
visites à domicile, dans les dispensaires et dans les hôpitaux. (Prévenir vaut mieux guérir).
2-2-3- Les devoirs de l’infirmier envers la profession :
En exerçant une profession à caractère humanitaire, l’infirmier doit développer
l’estime nécessaire pour le métier d’infirmier par :
- La compétence
- Le maintien de la réputation de la profession
- l’entente entre les collègues

+ La compétence :
C’est la connaissance approfondie des soins infirmiers qui permet de juger et de prévoir.
+ Le maintien de la réputation de la profession :
La valeur de notre métier est en fonction de notre comportement. Pour améliorer la
réputation de notre profession, nous devons faire preuve de qualités morales tels que la
conscience professionnelle, le respect de la personne humaine, la discipline, exactitude, le
dévouement,……….
+ L’entente avec les collègues :
La plupart du temps, les infirmiers travaillent en équipe. Pour mener à bien leur travail, il
est de leur devoir de :
- Eviter de porter des jugements
- S’efforcer de voir toujours le bon côté des personnes
- Tenir compte des sentiments de chacun
- Encourager plutôt que décourager
- Etre aimable et se témoigner de l’affection
De la prise de conscience de ces devoirs, se développe le sens de responsabilité chez
tout débutant dans la profession de l’infirmier.
3- la responsabilité :
3-1- Définition :
La responsabilité est l’obligation que nous assumons en qu’être raisonnable et libre de
répondre de nos actes envers des personnes qui nous sont confiées.
Exemple :
Nous avons la responsabilité de donner les soins appropriés aux malades qui nous sont
confiés.

3-2- Les responsabilités professionnelles de l’infirmier :


Elles consistent à faire le travail pour lequel il a reçu les compétences voulues.
Ces responsabilités sont de 2 ordres :
Morales et légales
- les responsabilités morales de l’infirmier :
Elles font appel à la conscience professionnelle. Elles obligent l’infirmier à appliquer
les soins infirmiers que nécessite l’état du patient.
- les responsabilités légales de l’infirmier :
Elle sont réglementées et font appel à la loi. (Voir cours de la profession infirmier).
4- la sanction :
4-1- Définition :
C’est la conséquence naturelle d’un acte. La détermination de la responsabilité
s’accompagne d’une punition et les deux constituent la sanction du jugement porté.
4-2- Les sanctions professionnelles :
Elles sont 2 ordres :
- la sanction morale :
+ Elle fait appel au droit naturel
+ Elle est heureusement si le devoir a été bien rempli
+ Elle est malheureuse dans les certains (blâme, mépris, regret…)
- La sanction légale :
Elle fait appel au droit positif (voir module de la profession de l’infirmier)

III- Qualités morales et aptitudes


1- Qualités morales

L’exercice de la profession d’infirmier à quel niveau que ce soit, nécessite un


ensemble de règles et une manière de se comporter.
1-1- La conscience professionnelle :
C’est la qualité qui nous pousse à remplir scrupuleusement notre tâche sans qu’un
contrôle soit nécessaire.
INTERET :
- Gagner la confiance des malades, et par conséquent, rendre leur guérison
rapide.
- Maintenir la réputation du métier
- Gagner l’estime de ses chefs
Pour développer cette conscience, il suffit de se mettre à la place des malades, ou
imaginer quelqu’un de votre famille est malade.
1-2- Le secret professionnel :
Le secret professionnel est ce qui doit être caché, ce qu’il ne f
« C’est l’interdiction légale de divulguer un secret dont on a eu connaissance dans
l’exercice de ses fonction ». (dictionnaire LAROUSSE).
INTERET
Le droit à la vie est un des plus impérieux qu’il soit, il est de la plus grande
nécessite que quiconque éprouve le besoin de s’adresser à l’infirmier ou au médecin le fasse
en toute confiance et sécurité.
On doit garder le secret professionnel pour :
- Sauvegarder l’intimité du malade : si on diffuse le secret, on risque de
porter atteinte à la personne du malade.
- Encourager le malade à collaborer au diagnostic de maladie
Pour garder le secret professionnel, il ne faut pas :
 Laisser les dossiers médicaux traînés sur les collègues.
 Poser des questions aux malades devant ses collègues.
SITUATIONS QUI OBLIGENT AU SECRET PROFESSIONNEL :
- les faits secrets par suite de circonstances :
Exemple : les maladies héréditaires, la tuberculose, les maladies vénériennes, les
maladies mentales.
- Les faits secrets par suite de circonstances :
Blessures minimes par elles mêmes, mais reçues au cous d’un risque ou d’une dispute,
maladies non secrète, mais qui entraîne l’annulation d’un contrat, accouchement d’une
célibataire, blessures du thorax par arme blanche.
PERSONNES TENUES AU SECRTE PROFESSIONNEL
L ‘organisation actuelle de la profession médicale est devenus très complexe et
très spécialisée, ce n’est plus un médecin, mais l’équipe qui est tenue au secret
La divulgation du secret professionnel est punie par la loi.

D’après e code pénal :


« Médecins, chirurgiens, pharmacien, sages-femmes, infirmiers et toute personne
dépositaire par profession, des secrets que l’on confie qui, hors des cas où ils sont appelés à
rendre témoignage en justice et celui ou la loi les oblige à faire connaître les secrets, les
auront révélés seront punis d’un emprisonnement jusqu’à 6 mois et d’une amende ».
1.3. Le dévouement :
C’est une qualité primordiale qui nous fait oublier nous-mêmes pour penser qu’au bien-
être des autres. En effet, on ne doit pas choisir cette profession, ou l’oubli de soi-même,
l’altruisme de la charité sont des vertus dominantes, si on n’est pas disposé à accomplir la
tâche avec abnégation totale, sans désir de s’imposer ni de se faire valoir.
1.4. L’ordre
L’ordre consiste à avoir une place pour chaque chose et mettre chaque chose à sa place.
Les bienfaits de l’ordre sont :
 Soulage la mémoire :
En effet, il n’y a pas lieu de fournir d’effort pour se rappeler où on a pu mettre tel objet.
On sait qu’on le retrouve toujours dans la même place.
 Economise le temps :
Exemple : une personne gravement malade vient d’être hospitalisé, le médecin vous
demande de préparer le matériel pour une perfusion. Vous savez très vite où trouver ce
matériel.
 Conserve le matériel :
En effet, un matériel bien rangé après avoir été bien nettoyé se conserve longtemps en bon
état.
1.5. La loyauté :
C’est faire preuve d’une honnêteté rigoureuse dans toutes les activités et les relations
interpersonnelles.
1.6. Le tact :
C’est une appréciation spontanée de ce qu’il convient de dire, de faire ou d’éviter dans les
relations humaines ;
1.7. L’exactitude
C’est la qualité d’être exact aussi bien dans les prestations, les observations que dans les
heures de travail.
 L’exactitude dans les soins :
C’est administrer par exemple un médicament au malade auquel il est prescrit en
respectant la dose, l’horaire et la voie d’administration.
 L’exactitude dans l’observation :
C’est prendre par exemple les constantes sans en augmenter, ni diminuer les chiffres.
 L’exactitude dans les heures de travail :
C’est la ponctualité, il ne s’agit pas seulement d’être présent dans le service, mais il faut
utiliser son temps au profit des malades et de l’institution.
1.8. La bonté :
C’est la qualité d’être loyal dans ses relations et dans ses attitudes pour être accepté par
tout le monde en particulier le malade et l’équipe de travail.
1.9. Le respect de la personne humaine
Toute personne humaine doit être respectée sans tenir compte de sa confession, sa
nationalité et sa situation socio-économique.
Dans l’exercice de notre profession, seul le droit à la vie et à la santé doit être considéré.
1-9-1 L’euthanasie
C’est une méthode qui entraîne une mort douce par l’emploi de stupéfiants chez les
malades atteints d’affections incurables.
L’euthanasie est interdite, elle est considérée comme un homicide sanctionné par la loi,
même s’il y a consentement de la victime ou de sa famille.
1-9-2 Devoirs envers un mourant :
L’agonie (passage de la vie à la mort) a une durée variable, mais elle constitue toujours
l’épreuve cruelle pour la famille.
L’attitude et le comportement de l’infirmier sont primordiaux pendant cette période
cruciale aussi bien vis-à-vis du mourant que de sa famille.
L’infirmier doit notamment :
 S’abstenir de manger, de boire dans la chambre du mourant
 Eviter de discuter de sujets futiles
 Respecter les religieux de chaque cas
 Ne jamais heurter les sentiments du milieu et de la famille.
1-9-3 Le respect de la dépouille mortelle :
A la suite du décès du patient, l’allonger dans son, lit, lui fermer les yeux, le couvrir et
l’isoler. Sa orientation sont conditionnées par la religion.
Exemple : le musulman doit être installé sur le côté droit, visage orienté vers la Mecque.
Sa manipulation et son évacuation vers la morgue doivent s’effectuer avec respect.
2 Les aptitudes
Définition :
C’est une disposition naturelle à exercer une activité donnée, à cultiver un art, ou
s’adonner à une science.
Pour l’exercice de sa profession, il appartient à l’infirmier de :
 Comprendre et transmettre
 Expliquer
 Interpréter
 Exécuter
 Ou faire exécuter les directives
2.1. L’esprit d’observation
C’est la faculté qui permet à l’infirmier d’assurer une de ses responsabilités majeures en
l’occurrence l’observation, car de cette observation dépend l’identification de la maladie.
La surveillance de son évolution et la description des faits par le biais des enquêtes et des
rapports.
2.2. L’esprit d’initiative
C’est l’art de prendre en l’absence de toute directive, les mesures judicieuses que requiert
une situation imprévue.
2.3. La prévoyance
Elle est nécessaire à la bonne organisation du travail et à l’efficacité des techniques de
soins. Il faut donc prévoir le nécessaire pour travailler pour ne pas être surpris d’un manque.
2.4. La discrétion :
C’est la retenue judicieuse dans les paroles et dans les actions
C’est aussi la faculté de garder les secrets

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