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Cours magistral
INTRODUCTION A L’ETUDE DU DROIT

UE 1.3 –S1
Compétence 7
Législation – éthique - déontologie
2021/2022 Professeur Malika. Ajerame
OBJECTIFS :

Présenter les notions de base du droit d’entreprise

Définir le droit
Définition et caractères du droit objectif
Les sources et branches du droit objectif
Définition et caractères du droit subjectif
 Les sources et branches du droit subjectif
PLAN DU COURS:
3

introduction : Définitions, historique et périmètre


Chapitre 1: le droit Objectif
section 1:la règle de droit
LE DROIT POSITIF

section 2:Les sources du droit


Chapitre 2: le Droit subjectif
section 1:Classification des droits subjectifs
Section 2:les titulaires des droits subjectifs
Chapitre 3 : L’organisation judiciaire marocaine
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

jean claude RICCI (2002) Introduction à l’Etude du


Droit ; édition Hachette. Code : D85
Introduction à l’Etude du Droit ; Mohamed Jalal
Essaid ; Code:
kirat, t., & vidal, l. (2005). le droit et l’économie: étude
critique des relations entre les deux disciplines et
ébauchés de perspectives renouvelées.
Introduction Le Droit dans la vie
5

Le droit au quotidien On fait des actes juridiques du matin au soir…

Le droit dans les Toutes les étapes de la vie sont marquées par des
étapes de la vie actes juridiques…

Le droit dans la vie C’est le droit qui donne un certain nombre de cadres aux
économique institutions économiques et sociales.

Le droit dans la vie  Organisation de l’Etat


politique  Rapport de l’Etat avec les citoyens
Pourquoi étudier le droit ?: l’entreprise
Introduction
et le droit
6

L’entreprise, est l’activité d’un individu ou d’un groupe de


personnes qui font un projet et le mettent à exécution. Cette
définition générale rend compte de toutes sortes d’entreprises,
entreprises commerciales et (ou) industrielles qu’on ferait mieux
d’appeler économiques. Entreprendre, en ce dernier sens, c’est se
lancer dans une activité de distribution, ou de production de biens
ou de services, bref dans une activité commerciale.
Pourquoi étudier le droit ?: l’entreprise et
Introduction
le droit
7

Les économistes et gestionnaires doivent savoir surtout en quoi le


droit rend compte du phénomène qu’est l’entreprise et permet
l’analyse de ses mécanismes .

Il faut qu’ils sachent que, d’une part, la comptabilité est régie par
des règles juridiques strictes, qu’elle traduit, d’autre part, des valeurs
et des flux économiques qui ont leur source dans une activité
juridique complexe qu’il est indispensable de bien connaître.
Pourquoi étudier le droit ?: l’entreprise
Introduction
et le droit
8

1. La forme juridique : entreprise individuelle, elle se confond avec


celui qui entreprend le commerçant –, entreprise d’un groupe de
personnes associées, elle est une société civile ou commerciale de
types divers : S.N.C. (société en nom collectif), S.A.R.L. (société à
responsabilité limitée), S.A. (société anonyme)…

2. La fonction de production : les contrats d’achat de matières


premières, de sous-traitance, d’acquisition d’énergie, de processus de
fabrication (brevets, know-how, etc.) relèvent du droit des contrats.
Pourquoi étudier le droit ?: l’entreprise
Introduction
et le droit
9

3. La fonction financière : plus que les particuliers, une entreprise a


besoin de moyens et de crédits à court terme (trésorerie), à moyen
terme et long terme (investissement). L’État et le droit ne sauraient se
désintéresser des relations entre entreprises et banques qui drainent
l’épargne publique. De plus, l’État qui a de grands besoins croissants,
impose les profits de l’entreprise et se sert d’elle pour taxer les
consommateurs, notamment par le biais de
la TVA, d’où l’existence d’un droit fiscal spécifique.
Pourquoi étudier le droit ?: l’entreprise
Introduction
et le droit
10

4. La fonction commerciale : acheter et produire des biens, mais aussi


les écouler, les distribuer et si possible prospecter la clientèle avant
de produire, de façon à produire le maximum de biens et de
services, en répondant aux besoins, aux goûts des clients, voire en
créant des besoins artificiels. Contrats de vente, de louage, de
concession, de commission, de publicité, etc., servent cet objectif.
Pourquoi étudier le droit ?: l’entreprise
Introduction
et le droit
11

5. La fonction de gestion : comme organisme réunissant des personnes


qui travaillent ensemble, il faut structurer l’ensemble des éléments
qui composent l’entreprise et harmoniser les relations
interpersonnelles. Il est évident que les salariés n’admettent plus
d’être traités comme des facteurs humains au même titre que les
facteurs matériels. D’où le développement d’un droit du travail
qui est le produit de la lutte de la classe ouvrière contre celle des
patrons. Le droit représente ici l’état actuel et toujours en évolution
d’un rapport de force entre classes sociales.
Introduction Sciences Juridiques et Sciences
Economiques : relation ??
12

Le droit privé comme le droit public doivent être en effet


pensés comme des opérateurs économiques : ils définissent
les conditions dans lesquelles des relations économiques
sont organisées, régulées, le cas échéant réglées par les
tribunaux judiciaires ou administratif
Introduction

13

 C'est l'ensemble des règles régissant


la vie en societé et les relations entre
les individus.
Introduction

14

Le droit est un ensemble de règles imposées par l’État aux individus


qui composent la société en vue d’assurer l’ordre et ce, si possible,
dans un idéal de justice entre les membres du corps social
Introduction

15

à partir du moment où plusieurs personnes vivent ensembles,


naît aussitôt un besoin d'ordonner leurs conduites. Ces règles
de conduites, éparses et diverses, composent un ensemble :
le Droit.
Le droit est un phénomène vivant
Introduction

16

Droit positif : c’est un droit écrit (noir sur blanc) sous


forme de textes de loi, ce n’est pas un droit verbal.
Introduction Histoire du Droit
17

Les rapports d’un individu plus fort que les autres…

mari par rapport à la femme,


père par rapport à aux enfants,
maître par rapport aux esclaves,

…créent des contraintes qui ont pris peu à peu des


formes juridiques.
Introduction Histoire du Droit
18

1- Code de HAMMURABI : ( famille, société, contrat,,,) , dominance de la loi


de TALION dans les affaires pénales,

2-Les Romains

3-La Grèce /romain

4- Droit musulman : les otomanes


chapitre 2: La règle de droit: les caractères de la règle
Droit Objectif
de droit
19

A. La règle de droit est obligatoire


1. La règle de droit est un commandement : elle a un caractère
obligatoire. Si elle était dépourvue de ce caractère, elle ne serait
qu'un conseil laissé à la discrétion de chacun et non un ordre
chapitre 2: La règle de droit: les caractères de la règle
Droit Objectif
de droit
20

B. La règle de droit est générale

1. La règle est générale parce qu'elle a vocation à s'appliquer à


toute personne appartenant à cette catégorie. La règle de droit
n'en est pas moins générale parce qu'elle vise une catégorie
de personnes sans viser personne en particulier.
Même si la règle vise une catégorie à laquelle une seule personne
appartient, (ex. Le chef de gouvernement fonction), elle conserve un
caractère général parce qu'elle ne nomme personne en particulier.
chapitre 2: La règle de droit: les caractères de la règle
Droit Objectif
de droit
21

C- LA REGLE DE DROIT EST PERMANENTE

1. On dit que la règle de droit est permanente parce qu'elle a


une application constante pendant son existence. Elle a
vocation à régir l'avenir, à durer un certain temps. Cela ne
signifie pas que la règle de droit soit éternelle : elle a un
début et une fin
chapitre 2: La règle de droit: les caractères de la règle
Droit Objectif
de droit
22

D. LA REGLE DE DROIT A UNE FINALITE SOCIALE

Le droit a pour ambition de régler les relations


extérieures des Hommes entre eux pour y faire régner
une certaine paix sociale. Il a une finalité sociale. La
règle juridique est un facteur d'ordre, un régulateur de
la vie sociale. Néanmoins, il ne s'agit pas là de
la seule finalité du droit.
chapitre 2: La règle de droit: les caractères de la règle
Droit Objectif
de droit
23

E. LE CONTENU DE LA RÈGLE DE DROIT N'EST JAMAIS GRATUIT, LE FRUIT DU


HASARD

. Le caractère coercitif de la règle de droit n'est, le plus souvent,


accepté que parce qu'il correspond aux valeurs fondamentales de
l'homme. Le droit est heureusement, le plus souvent, le fruit d'un
consensus social. La règle de droit est la mise en œuvre d'un projet
politique poursuivi par la volonté dominante du corps social (J.L.
Aubert)
chapitre 2: La règle de droit: les caractères de la règle
Droit Objectif
de droit
24

Remarque : Le Droit n’est pas la seule règle de conduite Sociale.


Il existe d’autres règles :

1. Règle Religieuse : ‫القاعدة الدينية‬

2. Règle Morale : ‫القاعدة األخالقية‬


chapitre 2: La règle de droit: les caractères de la règle
Droit Objectif
de droit
25

La Distinction entre règle juridique, religieuse et morale?

La règle juridique est instaurée et sanctionnée par le législateur


(gouvernement dans le Cas de Maroc).

Remarque : - La règle religieuse et morale : la conscience de l’individu


qui sanctionne l'individu .
chapitre 2:
Droit Objectif les types de droit objectif
26

Le droit privé
est celui qui régit les rapports entre particuliers ou avec les collectivités privées, telles
que les associations, les sociétés et qui assure prioritairement la sauvegarde des intérêts
individuels.

Le droit Public
Le droit public est celui qui régit les rapports de droit dans lesquels interviennent l'Etat
(ou une autre collectivité publique) et ses agents. Le droit public régit l'organisation
de l'Etat et des collectivités publiques ainsi que leurs rapports avec les particuliers
Droit Objectif

Droit privé Droit public

Droit civil Droit Boursier D. Constitutionnel D. de liberté publique

Droit D. International Pub


D. du Consommateur D. Administrative
commercial

Droit Du Travail D. International Privé Droit Pénal

Droit Bancaire Droit Fiscal

Droit Foncier D. de Finance Public


27
Section 2 :Les sources du droit
28

Sources Sources
traditionnelles modernes
•religion •loi
•coutumes •règlement
Section 2 :Les sources du droit
29

Sources traditionnelles
1. La religion :
la religion est une source traditionnelle de droit objectif on ne peut parler de la
religion comme source traditionnelle que dans un Etat religieux, autrement dit un
Etat qui prend en considération la règle religieuse.
Section 2 :Les sources du droit
30

au Maroc la règle religieuse est présent principalement an matière


du statut personnel, familial et successoral
Il s’agit d’une matière qui regroupe tous ce qui est en relation avec le
mariage, la pension alimentaire ,l’entretien des enfants, l’héritage ,le
divorce ...
Section 2 :Les sources du droit
31

2. La coutume:
la coutume appelée également ‘’ Orf ‘’ est définie comme une règle (la
répétition dans le temps), qui proviennent des usages, des pratiques et
les habitudes d’une population donnée. La Coutume doit se prolonger
dans le temps, c-.ad elle doit incarnée le caractère répétitif (la
répétition), La Coutume à été très présente comme une source de droit
positif marocain pendant la période de protectorat
Section 2 :Les sources du droit
32

3. l’éthique : C'est une branche de la philosophie qui s'occupe des


conduites à tenir.
 C'est la science du bien et du mal, tout comme la morale.
 C'est une réflexion fondamentale et une action consciente
de soi. Elle introduit l'ordre et énonce les principes.
Section 2 :Les sources du droit
33

4. La Morale: C'est l'analyse des actes et des valeurs. Elle fixe


des règles en fonction des mœurs et souvent d'un état de
société donné. Ce sont les règles et les références d'une
société.
Section 2 :Les sources du droit
34

5. La Déontologie:
C'est l'ensemble des règles qui régit l'exercice d'une fonction professionnelle.
C'est une éthique « appliquée » à un champs particulier.
La déontologie médicale est confirmée par un décret et les ordres professionnels sont
chargés du respect de ces règles déontologiques.
Section 2 :Les sources du droit
35

Sources Modernes :
1. la constitution, qui est le sommet hiérarchique de la source de droit
2. La Loi : c’est la 1ère source moderne du droit positif, la loi fait
partie de la compétence du parlement, autrement dit la 1ère fonction
du parlement (la chambre des représentants + la chambre des
conseillers) est légiféré (faire de lois) c-.ad création de loi en cas de
besoin.
Section 2 :Les sources du droit
36

1.Le Dahir qui provient du Roi

2.Les Décrets (qui proviennent du 1er ministre :


Aujourd’hui le chef du gouvernement)

3. Les arrêtés ministériels (qui proviennent des


ministres)
Section 3: Les Notion de responsabilité et de sanction
37

Notion de répondre devant la société de ses actes, de


ses comportements, de leurs conséquences et d'en
répondre devant soi, autrui, la société

Il existe différentes notions de responsabilités :


 RESPONSABILITE CIVILE
 RESPONSABILITE ADMINISTRATIVE
 RESPONSABILITE ADMINISTRATIVE – DISCIPLINAIRE
 RESPONSABILITE PENALE
38

Etre responsable civilement, c’est être tenu de réparer les


dommages que l’on a causé à autrui. On répond
personnellement d’un préjudice causé à autrui.
39

La responsabilité administrative concerne l’employeur s’il


s’agit d’une faute dans l’organisation et le fonctionnement du
service.
40

Elle est prononcée au nom de l’employeur à l’encontre d’un


employé fautif, ayant manqué à ses fonctions.
41

Etre responsable pénalement, c’est être puni pour une


infraction dont la personne s’est rendue coupable : faute
volontaire, par imprudence , par négligence, en qualité
d’auteur ou de complice.
Les types de sanctions
42

1. Les sanctions civiles

Mesure réparatrice dont une personne qui subit un préjudice peut


se prévaloir devant les tribunaux civils.
Les types de sanctions
43

1. Les types de la sanctions civiles


A. Sanctions destinées à réparer le dommage :
1) Dommages et intérêts (c’est de réparer le préjudice à la victime : )
Exemples : - payement des dommages et intérêts pour un remboursement
tardif
-payement des dommages et intérêts en faveur d’une victime d’un accident de
circulation
Les types de sanctions
44

2) Nullité (la résolution du contrat): est une sanction civile qui affecte l’acte
juridique, l'individu qui ne respecte pas les conditions de forme ou de
fond prévu par la loi.
Exemples : - Annulation d’un contrat de Vente, - Annulation d’un contrat de
location.
Les types de sanctions
45

B. Celles Produisant une contrainte


1) Contrainte directe
2) Exemple : - demande l’évacuation ‫ا‬d’un locataire qui ne paye pas les loyers.
: (location d’une appartement à quelqu’un, la personne est incapable de payer
le loyer),
Les types de sanctions
46

B. Celles Produisant une contrainte


2) - Contrainte indirecte : Une Contrainte indirecte est une sanction civile qui permet à la
victime d’exercer une contrainte indirect sur ces biens.
Exemple : - Saisir son compte bancaire.
- Saisir son bien immobilier.
- Saisir son bien mobilier (Voiture,..).
- Saisir son salaire entre les mains de son patron.
Les types de sanctions
47

2. Les sanctions disciplinaires

La sanction disciplinaire est un acte unilatéral pris par le chef


d'entreprise pour sanctionner le comportement fautif du salarié.
L'employeur a un droit de sanction quels que soient son activité, et
le nombre de salarié
Les types de sanctions
48

Exemples :
- Le non respect des ordres de patron.
- mauvaise exécution des tâches.
- Les Retards injustifiés
Types de sanctions
Changement de Poste.
- Suspension provisoire de travail
- Mutation ( ).
- Dégradation ( )
Les types de sanctions
49

3. Les sanctions pénales

Une sanction pénale est une sanction infligée à une personne


parce qu'elle a commis une infraction. La sanction pénale est
définie dans le jugement de condamnation de cette personne par
un tribunal pénal
Les types de sanctions
50

Les types de sanctions pénales


A. Les Contraventions : ‫المخالفات‬

-il s’agit de type d’infractions les moins graves commis par une personne à
l’encontre du quelqu’un et implique des sanctions très légères

Exemple : - Accident de circulation (à cause de La vitesse, ….).


- Sanction : - Amendes et / ou courte détention ( ).
- - Sanctions moins d’un moi ( <= 30 jours).
Les types de sanctions
51

Les types de sanctions pénales


B. Les Délits
- les délits ce sont des infractions de gravité moyenne il se situe entre les
crimes et les contraventions.
- En distingue deux types de délits :
Les types de sanctions
52

Les types de sanctions pénales


C. les crimes
- Définition : Ce sont des infractions les plus graves que peut commettre une
personne.
- Sanctions :
- Dégradation civique,
- Peine de mort ( -),
- réclusion perpétuel –
- réclusion à temps « 5 à 30 ans »
53

Exercices introduction à l’étude de droit


Exercice 1
Cochez la case correspondante et remplissez la colonne source par l’une des réponses
suivantes : (religion ; coutume ; déontologie ; constitution)
Règles de conduite Juridique religieuse Conseil/éthique /coutume source
Visites familiales pendant la fête
d’Aid aladha
Signer un contrat de mariage
54
Fêter le mariage

Inscrire un nouveau-né dans le


livret de famille
Égorger un mouton lors d’un
baptême
Aider sa veille voisine à porter
ses courses
Ne pas faire de bruit après 22h

Avoir la carte nationale à l’Age


de la majorité
Garder le secret professionnel
relatif à votre métier
55

Exercice 2
Cochez la case / ou les cases correspondante à chaque règle
Règles de conduite Obligatoire Générale Permanente Finalité Sociale En harmonie avec
les valeurs
Visites familiales
pendant
56 la fête d’Aid
aladha
Signer un contrat de
mariage
Fêter le mariage

Inscrire un nouveau-né
dans le livret de
famille
Égorger un mouton
lors d’un baptême
Aider sa veille voisine
à porter ses courses
Ne pas faire de bruit
après 22h
Avoir la carte
nationale à l’Age de la
Section 2 :Les sources du droit
57

Sources Interprétatives

Si le texte est clair, il ne doit pas être interprété


Section 2 :Les sources du droit
58

Sources Interprétatives

1. La Jurisprudence ‫االجتهاد القضائي‬la jurisprudence peut


être définie comme l’ensemble des solutions
jurisprudentielles, c-.ad les jugements ( )‫األحكام‬et les arrêtés
( ,)‫القرارات‬prononcés par l’ensemble des juridictions du
royaume
Section 2 :Les sources du droit
59

Sources Interprétatives
2. . La Doctrine ( ) : ‫الفقه‬c’est la 1ère source interprétative, la doctrine qu’est
définie comme l’ensemble des travaux, des réflexions et des commentaires
qui proviennent des Spécialistes de Droit à l’occasion de l’interprétation
d’une loi donnée.
Section 2 :Les sources du droit
60

Méthodes Interprétatives

LA METHODE EXEGETIQUE

LES METHODES MODERNES : 1. La méthode téléologique


2. La méthode historique ou évolutive
Section 2 :Les sources du droit
61

Méthodes Interprétatives
LA METHODE EXEGETIQUE ‫تفسير‬
Il s’agit d’interpréter le texte en se demandant quelle a été la volonté
du législateur

Le premier rôle de l’exégète consistera à préciser le sens que le législateur


a voulu attribuer au texte. Si le texte semble obscur ou incomplet,
l’interprète trouvera son sens en recherchant quelle a été la volonté du
législateur, si son attention avait été attirée sur le point qui fait difficulté.
Section 2 :Les sources du droit
62

Méthodes Interprétatives
LES METHODES MODERNES : 1. La méthode téléologique

La méthode téléologique (par les finalités du texte) repose sur la recherche


de la finalité de la règle ou de son but social. Il faut rechercher quelle a été
la finalité ou le but social recherché par le législateur. Cette méthode conduit,
en cas de conflit entre la lettre et l’esprit d’une règle, à faire prévaloir
l’esprit sur la lettre au motif qu’il se faut se tenir à lecture rigide des mots.
Section 2 :Les sources du droit
63

Méthodes Interprétatives
LES METHODES MODERNES : 1. La méthode historique ou évolutive

consiste à reconnaître à l’interprète le droit d’adapter le texte aux


nécessités sociales de son époque. Il doit rechercher ce que serait la
pensée des auteurs de la loi s’ils devaient légiférer aujourd’hui. Quel serait
aujourd’hui l’intention du législateur s’il devait légiférer sur un problème
actuellement résolu par un texte de 1915 ? cette méthode conduit à donner
au même texte des sens variable suivant les moments de son application.
Section 2 :Les sources du droit
64

Méthodes Interprétatives
LES METHODES MODERNES : La méthode de la libre recherche scientifique

Cette méthode par du constat que les autres méthodes rationnelles ont
leurs limites : à partir d’un certain point, il faut reconnaître qu’il n’y a plus
de loi, le législateur n’ayant manifestement pas résolu le problème. Rien ne
sert alors de solliciter les textes.

On passe alors de l’interprétation à la libre recherche scientifique. L’interprète, cad le juge,


doit élaborer une solution, comme s’il avait à faire oeuvre de législateur, en s’aidant de
toutes les données historiques, utilitaires, rationnelles, sentimentales, sociales.
65

le juge ne peut que trancher le litige qui lui est soumis et ne peut
proclamer une règle générale

"L'autorité de la chose jugée n'a lieu qu'à l'égard de ce qui a


fait l'objet du jugement"
66
DEUXIEME PARTIE
67
LES DROITS SUBJECTIFS

Les droits subjectifs sont l'ensemble des


prérogatives et pouvoirs que le droit objectif
reconnaît aux personnes et dont ils peuvent se
prévaloir dans leurs rapports avec les autres
sous la protection de l'autorité publique.
DEUXIEME PARTIE
68
LES DROITS SUBJECTIFS

Ce sont l’ensemble des prérogatives dont


une personne est titulaire, le droit objectif
protège les droits subjectifs,
DEUXIEME PARTIE
69
LES DROITS SUBJECTIFS

Section 1: LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS


Ce sont les personnes qui sont des sujets de droit et jouissent
de droits et d'obligations par opposition aux choses. On
distingue les personnes physiques et les personnes morales.
La personne physique est un individu, être humain, alors
que la personne morale est un regroupement de
personnes (société, association…) ou de biens (fondation)
auquel la loi confère une existence juridique autonome
distincte des ses membres.
DEUXIEME PARTIE
70
LES DROITS SUBJECTIFS

Section 1: LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS

Personne physique Personne morale


LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
71

1. La personne physique

Depuis l'abolition de l'esclavage, tout être humain jouit


de la personnalité juridique, c'est à dire l'aptitude à
être titulaire de droits et d’obligations.

la personne physique acquiert la personnalité juridique dés la


naissance et la perd à la mort
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
72

Les exceptions :

L'attribution de la personnalité avant la naissance

La présomption de décès
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
73

Comment on identifie la personne physique?

Le nom et le prénom
Le nom de famille
Le domicile
la nationalité
l'etat civil
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
74

LE REGIME DE LA CAPACITE JURIDIQUE

La capacité juridique est l'aptitude de la personne à jouir


des droits et des obligations (capacité de jouissance)
d'une part, et d'exercer ses droits et assumer les
obligations résultant de ses actes (capacité d'exercice)
d'autre part.
Ainsi, il y a deux sortes de capacités :
75

- La capacité de jouissance c'est la faculté d’acquérir des droits e


d’assumer des devoirs et qui est attachée à la personne dès sa
naissance et jusqu'à sa mort.
- La capacité d’exercice c'est la faculté qu’a une personne
d’exercer ses droits personnels et patrimoniaux et qui rend ses
actes valides. Cette capacité est reconnue à toute personne ayant
atteint l’âge de la majorité à moins qu’un motif quelconque ne lui
limite ou ne lui fasse perdre cette capacité.
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
76

2- LA PERSONNE MORALE
les personnes morales sont également des sujets de droit.
La personne morale est un groupement de personnes ou
de biens (fondation) constitué en vue de réaliser un but
déterminé et douée par le droit d'une personnalité
juridique distincte de celle de ses membres.
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
77

Types de la personnalité morale


On regroupe les personnes morales selon deux grandes catégories :

1. Les personnes morales de droit privé sont principalement


les sociétés civiles et commerciales, les syndicats et les
associations.
2. Les personnes morales de droit public qui sont des organismes publics
régis par les règles du droit constitutionnel et du droit administratif :
l'Etat, les collectivités locales, les établissements publics, l'université…
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
78

La catégorie des personnes morales de droit privé est


dominée par la distinction qui oppose :
› Les groupements à but non lucratif comme les
associations, les mutuelles et les syndicats.

› Les groupements à but lucratif comme les sociétés


LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
79

LES DISTINCTIONS ENTRE LES SOCIETES


A- Les sociétés de personnes et de capitaux :
Toute société suppose la réunion de personnes qui sont les
associés (ou les actionnaires) et des capitaux qui sont leurs
apports. Mais suivant sa forme sociale, la société peut
attacher plus d’importance à la personnalité de l’associé
(société de personnes) ou à l’apport capitalistique (société
de capitaux).
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
80

1- Les sociétés de personnes : dans ces sociétés les


associés se groupent parce qu’ils se connaissent et se font
confiance et sont solidairement et indéfiniment
responsables. Cette primauté de la personnalité, l’intuitu
personae, commande toute l'organisation de ces sociétés :
81

1. La cession des parts sociales n'est pas libre et reste tributaire du


consentement de tous les associés;
2. En principe, le décès ou l’incapacité d'un associer met fin à la
société.
3. La responsabilité des dettes sociales est solidaire et indéfinie et
ne se limite pas aux apports des associés : le créancier peut
poursuivre l'un des associés, le plus solvable, pour la totalité des
dettes de la société (solidarité) et même sur son patrimoine
personnel (responsabilité indéfinie). L'exemple type est la société
en nom collectif.
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
82

2- Les sociétés de capitaux : dans ces sociétés la


personne des associés est indifférente ce qui importe c'est le
capital. Ainsi, les actions de la société sont, en principe,
librement négociables, la mort ou l'incapacité d'un actionnaire
n'a pas d'impact sur la société et la responsabilité des
actionnaires est limitée à leurs apports. Le type le plus
marqué des sociétés de capitaux est la société anonyme.
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
83

3- La société à responsabilité limitée est une société


mixte ou hybride à la lisière entre la société de
personnes et la société de capitaux. L’intuitu personae
s'affirme à travers le régime de cession des parts
sociales qui n'est pas libre, en parallèle la responsabilité
des associés est limitée à leurs apports, ce qui est une
caractéristique des sociétés de capitaux
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
84

B- Les sociétés civiles et les sociétés commerciales


La distinction entre les sociétés civiles et commerciales est
primordiale car elle détermine la loi applicable. Les
sociétés civiles sont soumises au Dahir des obligations et
contrats (DOC) alors que les sociétés commerciales sont
soumises à la législation commerciale relative aux
sociétés commerciales en l'occurrence la loi 17-95
relative aux sociétés anonymes et la loi 5-96
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
85

Cette distinction est liée à l'objet et à la forme de la société. Ainsi


serait civile la société qui a une activité (objet) civile et serait
commerciale la société qui a une activité commerciale. La liste
limitative des activités commerciales et prévue par le code de
commerce et toutes les autres activités sont civiles.
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
86

L'ACQUISITION DE LA PERSONNALITE MORALE


ET SES EFFETS
A- L'acquisition de la personnalité morale :
Conformément à la loi 17-95 et la loi 5-96, les sociétés commerciales
n'acquirent pas la personnalité morale dès la signature du contrat de
société (les statuts) mais à compter de leur immatriculation au registre du
commerce. La société conserve la personnalité morale jusqu'à sa
dissolution (Ex en cas de fusion ou scission).
87

Toutefois, lorsque la dissolution et suivie de la liquidation de


la société, par exemple en cas de dissolution décidée par
l'assemblée générale extraordinaire ou par la justice, la
personnalité morale survie pour les besoins de liquidation.
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
88

B- Les effets de la personnalité moral


Avec la personnalité morale, la société acquiert une
individualité propre et une capacité juridique.
1 - L'identification de la société.
Comme toute personne physique, la société a un
nom, un domicile et une nationalité.
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
89

B- Les effets de la personnalité moral


2. La dénomination sociale : c'est un signe
d'individualisation de la société qui doit être
déterminé dans les statuts. C'est le nom sous
lequel la société est connue. Cette dénomination
sociale est toujours suivie de l’indication de la
forme de la société (S.A, SARL,).
LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS
90

3. Le siège social : c'est le domicile de la société et qui doit


être indiqué dans les statuts. Le siège social détermine la
nationalité de la société, la compétence territoriale du
tribunal de commerce et le lieu où doivent être faites les
formalités d’immatriculation.
4. La nationalité : au Maroc, la nationalité de la société est
déterminée selon le critère du siège social : les sociétés dont
le siège social est situé au Maroc sont marocaines et
soumises au droit marocain.
CHAPITRE 2 : LES SOURCES DES DROITS SUBJECTIFS
91

Les sources des droits subjectifs sont les


actes juridiques et les faits juridiques.
SECTION 1- LES ACTES JURIDIQUES
92

L'acte juridique est une manifestation de l'intention, de la


volonté d'une ou plusieurs personnes de produire des
effets de droit. On distingue plusieurs catégories d'actes
juridiques :
SECTION 1- LES ACTES JURIDIQUES
93

1-ACTE UNILATERAL ET CONVENTION


A- L’acte unilatéral procède d'une seule volonté: Par
exemple le testament est un acte juridique unilatéral
par lequel une personne décide de la répartition de
ses biens après son décès.
SECTION 1- LES ACTES JURIDIQUES
94

B- d’acte bilatéral et acte multilatéral


reposant sur un accord de volonté de deux ou plusieurs
personnes ,Lorsqu’elle résulte de l’accord de volonté de deux
personnes elle est qualifiée d’acte bilatéral (contrat de
location). En revanche, lorsqu’elle résulte de la volonté de
plus de deux personnes elle est qualifiée d’acte multilatéral
(contrat de société).
SECTION 1- LES ACTES JURIDIQUES
95

2 - ACTE A TITRE GRATUIT ET A TITRE ONEREUX


L’acte à titre gratuit est l’acte par lequel une
personne consentie volontairement un avantage à
une autre personne sans aucune contrepartie en
échange. Il repose sur l’idée de bienfaisance et de
libéralité tel le contrat de donation.
SECTION 1- LES ACTES JURIDIQUES
96

L’acte à titre onéreux est celui qui va comporter des avantages


réciproques pour chaque partie contractante. Il repose sur l’idée
d’échange. Chaque partie agit dans son intérêt personnel et
accepte de fournir quelque chose uniquement dans la perspective
de recevoir quelque chose: idée d'échange.

Ex : contrat de vente d’un immeuble, l’acheteur paye le prix au vendeur


qui lui transfert le propriété de l’immeuble.
SECTION 1- LES ACTES JURIDIQUES
97

3 - ACTES SOUS SEING PRIVE ET AUTHENTIQUES

L'acte sous seing privé (dit aussi sous signature privée) est un
acte juridique rédigé par les parties à l'acte ou par un tiers
(comme l'écrivain public) et signé par eux sans l'intervention
d'un officier public. Exemples : le contrat d'assurance et le
contrat de travail.
SECTION 1- LES ACTES JURIDIQUES
98

3 - ACTES SOUS SEING PRIVE ET AUTHENTIQUES


L’acte authentique est celui qui est reçu par un officier
public ayant le droit d’instrumenter dans le lieu où l’acte a
été rédigé et sous réserve de respecter les solennités
(modalités) requises par la loi. En droit marocain on
distingue entre deux types d'actes authentiques :
SECTION 1- LES ACTES JURIDIQUES
99

3 - ACTES SOUS SEING PRIVE ET AUTHENTIQUES


- Acte adoulaire: acte rédigé par les adouls (Ex:
acte de mariage).
- - Actes notariés : actes rédigés par les notaires
(vente immobilière d'un appartement).
SECTION 2 - LES FAITS JURIDIQUE
100

Un fait juridique est un événement, une action voulue ou


non voulue par la personne mais qui va produire des
conséquences juridiques de façon automatique, sans que
celles-ci n'aient été recherchées par ceux qui les subiront.
Il s’agit de faits ou circonstances auxquels la loi attache
des conséquences juridiques qui n’ont pas été voulues par
la personne.
SECTION 2 - LES FAITS JURIDIQUE
101

Les faits juridiques varient à l’extrême qu’il est difficile


d’en dresser une liste exhaustive. On distingue
généralement entre.

les faits volontaires Les faits involontaires


SECTION 2 - LES FAITS JURIDIQUE
102

1- LES FAITS VOLONTAIRES :


Il s'agit de faits volontaires pour la personne mais dont les
conséquences juridiques y attachées n'ont pas été recherchées.
exemple :
Le vol (action volontaire) entraîne des conséquences juridiques (des
sanctions) qui n'ont pas été voulues par l'auteur de l'infraction
De même, assassiner une personne (action volontaire) est condamné par
une peine d'emprisonnement (conséquence juridique non recherchée par
l'assassin).
Situation Fait juridique Acte juridique

Décès d’un père


La naissance d’un nouvel enfant
103

Le mariage

Le divorce
Assassinat d’un voisin
Assurance d’une nouvelle voiture
Vente d’une maison
Achat d’un lot de terrain
Accident de circulation
Faire une donation
Elaborer un testament
Situations A A but authe privé unilaté bilatér multilaté
but non ntique ral al ral
104 lucra lucrati
tif f
Décès d’un père

La naissance d’un nouvel enfant


Le mariage

Le divorce
Assassinat d’un voisin

Assurance d’une nouvelle voiture


Vente d’une maison

Achat d’un lot de terrain


Accident de circulation
SECTION 2 - LES FAITS JURIDIQUE
105

2- LES FAITS NATURELS ET INVOLONTAIRES


Il s'agit de fait indépendant de la volonté de la personne, c'est-à-dire un
fait naturel, œuvre de la nature et qui produit des effets juridiques
automatiques que la personne n'a pas recherché.
Exemple :
Une fois l'enfant est né le droit lui reconnaît automatiquement la
personnalité juridique c'est-à-dire des droits et des obligations.
Une fois la personne a atteint l'âge de la majorité fixé à 18 ans, la loi l
confère la capacité d’exercice.
La mort du père confère à son fils le droit à l'héritage.
Chapitre 3: Classification des droits subjectifs
106

Le droit subjectif constitue une prérogative individuelle.


Il a un titulaire : le sujet de droit, auquel il confère une
certaine liberté, une faculté, un pouvoir. Il lui procure la
satisfaction individuelle d’un intérêt personnel

1. Les droits patrimoniaux

2. les droits extrapatrimoniaux


Section 1: les droits patrimoniaux
107

Le droit patrimonial est l'ensemble des relations


juridiques qui régissent la possession des biens,
des droits et des obligations ayant une valeur
pécuniaire d'une personne juridique.
Caractéristiques des droits patrimoniaux
108

1. Ils sont : cessibles (à une autre personne),


2. transmissibles (après le décès),
3. saisissables (par un créancier si le détenteur du
droit est son débiteur).
4. prescriptibles (peut faire disparaître ou naître un
droit au-delà d'un certain délai). un mode
d'extinction d'un droit résultant de l'inaction de son
titulaire pendant un certain laps de temps
typologie des droits patrimoniaux
109

Les droits patrimoniaux sont classés en fonction de leur


objet. On distingue en effet, selon qu'ils portent sur
l'activité d'une personne, sur une chose matérielle ou sur
une chose immatérielle,
typologie des droits patrimoniaux
110

1. les droits personnels

2. les droits réels


1. les droits personnels
111

Le droit personnel, ou droit de créance est le droit


d'exiger d'une personne, le débiteur, une obligation
quelconque, que détient le créancier. Il s'oppose au droit
réel. Ce droit permet au créancier d'exiger du débiteur
l'exécution d'une obligation.
1. les droits personnels
112

On parle aussi de droit personnel pour désigner les


Codes de statut personnel et ce qui se réfère aux
dispositions habituellement réglées par ces codes
(principalement droit du mariage et droit des successions).
2. les droits réels :
113

Le droit réel confère à une personne un pouvoir direct et


immédiat sur une chose sans l'intermédiaire d'une autre
personne et qui s’impose au respect de tous.
2. les droits réels :
114

droits personnels les Droits réels


par opposition aux Droits personnels, les Droits réels portent sur une
chose qui permet à sont titulaire d’exercer sur son bien un certain
nombre de prérogatives. Alors les personnels mettent une personne
face à une autre personne
2. les droits réels :
115

On distingue entre les droits réels principaux


et accessoires
2. les droits réels :
116

1. Les Droits réels principaux


Essentiellement composé du droit de propriété et de ses démembrements.
I. Le droit de propriété :

la propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière


la plus absolue. Ce droit est :
Exclusif : le propriétaire et le seul maître de ses choses. Absolu : le
propriétaire exerce les pouvoirs les plus étendus sur la chose dont il
est propriétaire.
2. les droits réels :
117

I. Le droit de propriété :
Les types de biens

1. Biens meubles corporels (Voiture, Ordinateur, …)

2. Biens meubles incorporels (fond de commerce,…)

1. Biens immeubles (Terrain nu, Appartement, maison,…)


2. les droits réels :
118

I. Le droit de propriété :

1. Droit de Cession de ce Bien.


2. Droit d’échange de ce Bien.
3. Droit de Donation de ce Bien.
4. Droit de location de ce Bien.
119

I. Le droit de propriété :
Les 3 éléments de la propriété :

USUS: droit d’utilisation

FRUCTUS: Droit de jouir


ABUSUS: Droit de disposer de la chose
2. les droits réels :
120

2) Les démembrements de la propriété :


Les démembrements de la propriété, ce sont des droits réels qui
confèrent à leur titulaire une partie seulement des prérogatives attachées
au droit de propriété. la division des avantages de la propriété

1. L'usufruit : le droit de se servir d'un bien appartenant à une autre


personne appelée propriétaire ou d'en recevoir les revenus, par
exemple, s'agissant d'un bien immobilier, d'en encaisser des loyers
2. les droits réels :
121

2) Les démembrements de la propriété :


2. Le droit d’usage : ce droit confère à son titulaire le droit
d’user de la chose et d’en percevoir les fruits dans la limite
de ses besoins et non pour en tirer des revenus.

3. Le droit d'habitation : c'est un droit qui permet seulement


l'usage. Le bénéficiaire de ce droit ne peut le transmettre à
quelqu’un d’autre, et il ne peut pas le louer.
2. les droits réels :
122

2. Les Droits réels Accessoires ou suretés réelles

Ces droits réels accessoires sont l'accessoire de


créance dont ils garantissent le paiement.
2. les droits réels :
123

2. Les Droits réels Accessoires ou suretés réelles

Un créancier cherche à se prémunir contre l'insolvabilité de son


débiteur. Il réclame des sûretés qui peuvent être personnelles:
caution,
mais aussi réelle: les sûretés réelles consistent dans l'affectation d'un
bien appartenant au débiteur au paiement de la dette: bien qui va
servir au garanti du paiement de la dette
2. les droits réels :
124

Les Droits réels Accessoires ou suretés réelles

S’il s’agit d’un immeuble, c’est l’hypothèque qui constitue le


droit réel accessoire.

S’il s’agit d’un meuble, c’est le gage ;

S’il s’agit d’un fonds de commerce, c’est le nantissement.


2. les droits réels :
125

Les prérogatives des droits réels

Les droits réels accessoires confèrent à leurs titulaires deux


prérogatives :
le droit de suite : est la prérogative qui appartient à certains
créanciers d'exercer leurs droits sur un bien en quelque main qu'il se
trouve. c-.ad que le créancier à le droit de suivre son bien même si le
débiteur l’a fait passé à une autre personne dans le cadre d’une
opération de vente ou de donation.
2. les droits réels :
126

Le droit de préférence : est l'avantage que détiennent certains


créanciers limitativement désignés par la loi d'être payés avant
d'autres créanciers.
il s’agit d’un droit que détient le créancier sur le bien objet de
garantie lorsque il sera vendu à l’enchère public c-.ad que le créancier
sera le premier à être payé si jamais le bien est vendu
Section 2 : les droits extrapatrimoniaux
127

sont une des deux branches des droits subjectifs.


Contrairement aux droits patrimoniaux, ils n'ont pas de
valeur pécuniaire, ne font pas partie du patrimoine et ne
sont pas des biens.
Les droits extra patrimoniaux restent hors du patrimoine du
titulaire car ils ne sont pas susceptibles d'une évaluation
pécuniaire
Caractéristiques des droits extrapatrimoniaux
128

1. Ils ne sont pas cessibles (à une autre personne),


2. Pas transmissibles (après le décès),
3. Non saisissables (par un créancier si le détenteur
du droit est son débiteur).
4. Non prescriptibles (peut faire disparaître ou
naître un droit au-delà d'un certain délai).
Catégories des droits extrapatrimoniaux
129

On les divise en deux catégories :.

1. Les droits relevant des libertés publiques

2. Les droits de la personnalité


1. Les droits relevant des libertés publiques
130

Ce sont des droits, individuels ou collectifs, qui


permettent à chacun de participer à l’exercice du pouvoir
ou de jouir des libertés fondamentales reconnues à tout
être humain. Ils ont valeur constitutionnelle et leur
exercice ne peut être interdit
131

A. . Les droits individuels

On y trouve :

– les droits politiques, comme le droit de vote et le droit


d’éligibilité ;
– les grandes libertés publiques telles qu’elles sont énoncées dans
la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen :
liberté d’opinion, liberté religieuse, liberté d’expression…
132

2. Les droits collectifs

Ce sont :

– le droit syndical, selon lequel « tout homme peut défendre ses


droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de
son choix » ;
– le droit de grève, qui autorise les salariés à cesser collectivement le
travail pour défendre des revendications professionnelles.
2. Les droits de la personnalité
133

« Ce sont les attributs que la loi reconnaît à


tout être humain ». Ils peuvent être
regroupés en différentes catégories :
134

le droit à l’intégrité physique,

–qui recouvre le droit à la vie, le droit à l’inviolabilité


corporelle et au respect du corps. C’est au nom de ce
droit, par exemple, que sont interdites les ventes
d’organes.
135

le droit à l’intégrité morale

, c’est-à-dire le droit à l’honneur et à la dignité. Les


atteintes à l’intégrité morale (injures,
diffamation…) sont sanctionnées civilement ou
pénalement ;
136

le droit au respect de la vie privée

, au nom duquel chacun peut s’opposer à la divulgation ou


à la reproduction de données (adresse, numéro de
téléphone, voix, image…). Le droit à l’image
Droit Droit Droit Droit Droit des Droit à Droit à l’intégrité
droits
patrimonial extrapatrimoni individu collectif libertés l’intégrité morale
al el publiques physique
Droit d’expression
137

Droit de voyager
Droit d’acheter une maison

Droit d’étudier

Créer une entreprise

Droit de protéger ses photos


personnelles
Droit de sécurité

Droit de grève

Droit d’affiliation syndicale


138

Deuxième partie :
l’Organisation judiciaire marocaine
L’ORGANISATION JUDICIAIRE
CHAPITRE 1- LES TRIBUNAUX DE DROIT COMMUN
Section1: les tribunaux

1. LE TRIBUNAL DE PREMIERE INSTANCE

2. LA COUR D’APPEL

3. COURS DE CASSATION

4. LES TRIBUNAUX DE PROXIMITE

Section 2: corps judiciaire


139
CHAPITRE 2 - LES JURIDICTIONS DE COMMERCE
140

1. ORGANISATION DES TRIBUNAUX DE COMMERCE

2. ATTRIBUTIONS DES TRIBUNAUX DE COMMERCE


141
LE TRIBUNAL DE PREMIERE INSTANCE
142

Le tribunal de première instance est un tribunal qui peut


juger toutes les matières sauf lorsque la loi attribue
formellement compétence à une autre juridiction. C’est une
compétence générale qui s’étend à toutes les affaires civiles,
immobilières, pénales et sociales.
LE TRIBUNAL DE PREMIERE INSTANCE
143

Toutes les questions relatives au statut personnel,


familial et successoral relèvent également de la
compétence du tribunal de première instance, que ces
questions mettent en cause des nationaux ou des
étrangers.
LE TRIBUNAL DE PREMIERE INSTANCE
144

Les tribunaux de première instance peuvent être divisés en chambres selon la


nature des affaires qui leur sont soumises

1. Chambre civile (Spécialisation dans les cas civils) -


Chambre foncière (relation avec le foncier)
2. Chambre sociale (un litige entre un chef et un salarié)
3. Chambre pénale (un litige ayant un caractère pénal).
LE TRIBUNAL DE PREMIERE INSTANCE
145

1. Chambre Commerciale (un caractère commercial, sur les


affaires inférieur ou égal à 20 000 DH
2. Chambre familiale : à caractère familial

Le tribunal de première instance statue en collégialité


(trois Magistrats).
Les Cours d’Appel
146

Les cours d'appel sont une juridiction de second degré, dont le


rôle est d'examiner les recours en appel des décisions rendues
par les juridictions inférieures, c'est-à-dire les tribunaux de
première instance.

Elles prennent connaissance des affaires criminelles et des


appels formés contre les jugements rendus par les tribunaux
de première instance
Les Cours d’Appel
147

La Cour d'appel comprend un certain nombre de chambres


spécialisées. À la tête de chaque chambre est placé un président de
chambre.
Les Cours d’Appel
148

La chambre criminelle siège, en raison de la gravité des


affaires qui lui sont confiées, avec cinq Conseillers, un
président de chambre et quatre conseillers.
La cour de cassation
149

C’est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire marocain.


Elle est présidée par un Premier Président. Le ministère public
y est représenté par le Procureur Général du Roi assisté
d’Avocats généraux.
La cour de cassation
150

Attributions
La Cour de Cassation contrôle la légalité des décisions rendues par les
juridictions de fond (si la loi a été appliquée ou non) et assure ainsi l’unité
d’interprétation jurisprudentielle. Elle contrôle la conformité au droit sans
réexaminer les faits et fixe le sens dans lequel la règle de droit doit être
appliquée.
La cour de cassation
151

Elle comprend des présidents de chambres et des conseillers, un greffe ainsi


qu’un secrétariat du parquet général
La Cour de Cassation comprend six chambres

une chambre civile (dite première chambre),


une chambre de statut personnel et successoral,
une chambre commerciale,
une chambre administrative,
une chambre sociale
une chambre pénale.
La cour de cassation
152

La Cour de Cassation est une juridiction collégiale. À ce titre, les


audiences sont tenues et les arrêts rendus par cinq magistrats..
La cour de cassation
153

Un pourvoi en cassation peut être formulé dans les cas


suivants :

1. Violation de la loi interne ;


2. Violation d’une règle de procédure ayant causé un
préjudice à une partie ;
3. Incompétence ;
4. Excès de pouvoirs ;
5. Défaut de base légale ou défaut de motifs.
La cour de cassation
154

La Cour suprême est compétente pour

•les pourvois en cassation des décisions de la Cour d'appel ;


•les recours en annulation des décisions du Premier ministre ;
•les conflits entre juridiction pour les Cours directement
inférieures à la Cour suprême ;
•les plaintes formées contre les magistrats des autres cours ;
•les procédures visant à exclure un juge pour conflit d'intérêt ;
•et les procédures visant à exclure un juge pour des raisons de
sécurité publique ou pour la bonne administration de la justice.
Juridictions de proximité
155

Les juridictions communales et d’arrondissement n’existent plus


depuis août 2011. Elles ont été remplacées par les juridictions
de proximité instituées par la loi 42-10 du 17 août 2011. Elles
se répartissent en deux sortes de sections : et

celles installées au sein des tribunaux de première instance (communes


urbaines)

celles installées dans le ressort du centre du juge résident (communes


rurales).
Juridictions de proximité
156

Les juridictions de proximité siègent à juge unique assisté d’un


greffier. Le ministère public n’y est pas représenté. La procédure
devant ces juridictions est orale et gratuite.

Elles connaissent des actions personnelles et mobilières dont le


montant n’excède pas 5000 dirhams. Elles sont, en revanche,
incompétentes à l’égard des litiges relatifs au statut personnel, aux
affaires immobilières, aux affaires sociales et aux expulsions.
(pénal, familial, social, foncier).
Juridictions de proximité
157

Le juge de proximité ne peut, en aucun cas, prononcer des peines


d’emprisonnement. Ses décisions se limitent à des amendes allant de 200 à 1
200 DH.

Les juridictions de proximité sont instituées dans le ressort des tribunaux de


première instance, leur compétence territoriale englobe les collectivités locales
situées dans le ressort de ces tribunaux.
Juridictions de proximité
158

Le juge de proximité procède, obligatoirement, avant


l'examen de l'action, à une tentative de conciliation. Si elle a
lieu, il est procédé à l'établissement d'un procès-verbal par
lequel le juge constate cette conciliation.
Juridictions de proximité
159

Si la tentative de conciliation échoue, il statue, dans un délai de 30


jours, par un jugement non susceptible d'aucune voie de recours.
Néanmoins, la partie lésée peut, dans certains cas, intenter un recours
en annulation du jugement devant le président du tribunal de
première instance dans un délai de 8 jours à compter de la date de
notification du jugement.
160

Corps judiciaire
Corps judiciaire :
161

1 – Les Magistrats :
Le dahir du 11 novembre 1974 prévoit que l’accès au corps de la magistrature
se réalise par voie de concours. Après un stage de deux années, les attachés de
justice qui ont subis avec succès l’examen de fin de stage peuvent être nommés
par dahir sur proposition du conseil supérieur de la magistrature:

Deux types de magistrats:


Corps judiciaire:
162

• Magistrats du siège : Ce sont des (juges, présidents, conseillers président de


chambres, premier présidents) ainsi désignés parce qu’au cours de l’audience et
au prononcé du jugement ils siègent assis (magistrature « assise ») ;
Corps judiciaire :
163

Les magistrats de siège sont chargés du juger, c’est-à-dire d’élaborer


et de prononcer des jugements (tribunaux) ou des arrêtés (cours). Les
juges du siège sont indépendants et ne peuvent recevoir aucune
directive de l’autorité judiciaire quant aux décisions qu’ils sont amenés
à rendre. Ils sont inamovibles et ne peuvent être déplacés, même pour
avancement sans leur consentement.
Corps judiciaire :
164

Magistrats du parquet : (Substituts, procureurs du roi, avocats généraux et procureur


généreux) qui constituent la magistrature « debout » étant donné qu’ils se lèvent pou prendre
la parole à l’audience.

Les magistrats du parquet sont chargés de requérir l’application de la loi et de veuillez aux
intérêts généraux (ministre public). Au cours de l’audience, ils interviennent soit pour donner
un avis (partie jointe), soit comme un plaideur en demandeur ou défendeur (partie
principale). Les magistrats du parquet sont subordonnés à l’autorité de leur supérieur
hiérarchiques (ministre de la justice, procureurs généraux etc.) dont ils doivent suivre les
instructions, tout au moins dans leurs écrites.
Ils ne bénéficient pas de l’inamovibilité.
Corps judiciaire :
165

2 – Les auxiliaires de la justice :


Les auxiliaires directs : ce sont
1. Les fonctionnaires du corps des secrétaires greffiers : Les secrétaires
greffiers ont pour mission : D’assister aux audiences et de transcrire les
jugements sous la dictée (ou d’après les notes) du président ; De
conserver les minutes originaux des jugements et des procès verbaux ;
Délivrer les copies « expéditions » des décisions du tribunal ; De tenir un
certains nombre de registre et d’en délivrer les extraits.
166

2. Les huissiers de justice : Après la réforme de 1980. Les huissiers de


justice, qui relevaient au paravent de la fonction publique, exercent leurs
taches comme des nombres de la profession libérale. Ils ont chargés de
signifier les actes de procédures ou les actes extrajudiciaires, ils sont
également chargés de l’exécution forcée des jugements (saisie).
Corps judiciaire :
167

Les auxiliaires indirects :


avocats, oukils judiciaires (assistent et représentent comme les avocats les
parties et rédigent tous les actes de la procédure : mais ils n’interviennent
que dans les matières qui relèvent du chraa), défenseurs agrées, adouls
(assurent le service de greffe et de notariat au regard des différents actes
relatifs au statut personnel, familial et successoral et aux transactions sur les
immeubles non immatriculés : reçoivent aussi des déclarations et
témoignages).
Corps judiciaire :
168

Le rôle de l’avocat dans le droit judiciaire marocain : Aux termes de l’article 1er
du dahir de 1979, les avocats font partie de la famille judiciaire, leur profession
est une profession libérale et indépendante. La principale attribution de
l’avocat, réaffirmée par l’article 4, consiste à plaider, assister, défendre et
représenter les parties en justice, il bénéficie donc d’un monopole de la défense,
il s’agit d’une prérogative traditionnelle qui est reprise par l’article 33 et assister
les parties devant les juridictions marocaines les avocats inscrits au tableau d’un
barreau du royaume.
Corps judiciaire :
169

Les oukils judiciaires : Institués par un dahir du 7 septembre 1925, les


oukils judicaires jouent un rôle à peu prés identique à celui des
avocats ; ils assistent et représentent les parties et rédigent tous les
actes de la procédure, or il existe une différence fondamentale entre
les deux fonctions dans la mesure ou les oukils judiciaires ne peuvent
intervenir que dans les matières qui relèvent du charâa
Corps judiciaire :
170

Les défenseurs agréés : A l’époque du protectorat ils représentaient un


corps assez important, leur fonction juridique n’était pas aussi posée que
celle des avocats en raison de l’expérience acquise. L’article 71 précité
du décret royal de 1968 prévoit que les défenseurs agréés seront
inscrits d’office dans les barreaux dés la publication de la présente loi.
Les défenseurs agréés assistent et représentent les parties devant les
juridictions du royaume.
171

Les marocains de confession juive disposent d’un cadre juridique bien distinct.

la communauté israélite marocaine est dotée de deux chambres rabbiniques, à Casablanca


et à Tanger, où siègent six rabbins-juges qui statuent selon les lois fondamentales juives.
D’ailleurs, le Maroc est le seul pays arabe dans lequel le statut personnel des citoyens de
confession juive est régi par les seules dispositions du droit hébraïque. Conformément au
principe du Coran, qui précise que “les gens du Livre seront jugés selon le Livre”,
l’autonomie judiciaire des communautés juives a été instaurée en 1918, soit dès le début du
protectorat français.
Chapitre II : Les juridictions
spécialisées

172
Juridictions de commerce :
173

Dahir du 12 février 1997 a prévu la création des tribunaux de commerce et


des cours d’appel de commerce. Les tribunaux de commerce sont compétents
pour connaître des actions relatives aux contrats commerciaux, aux effets de
commerce, actions entre commerçants à l’occasion de leurs activités
commerciales, différends entre associés d’une société commerciale et ceux
relatifs à raison de fonds de commerce. La procédure est en la matière écrite
et le tribunal ne saurait rendre sa décision sans avoir au préalable, rédigé
intégralement le jugement qu’il va prononcer.
Cour des comptes
174

Cour des comptes et cour régionales des comptes : Cour des comptes est une
juridiction comptable supérieure régie par les articles 96 à 99 de la constitution
actuelle et qui assure le contrôle de l’exécution des lois de finances et la
régularité des opérations de recettes et de dépenses des organisations soumis à
son contrôle en vertu de la loi et en apprécier la gestion. Quant aux cours
régionales des comptes, elles assurent le contrôle des comptes et de la gestion
des collectivités locales et de leurs groupements.
Les tribunaux administratifs
175

Attributions :

• Les contentieux fiscaux

• Les litiges électoraux

• La légalité des actes administratifs


Les tribunaux administratifs
176

Attributions :

• Les recours en annulation pour excès de pouvoir formés contre les


décisions des autorités administratives

• Les litiges relatifs aux contrats administratifs

• Les actions en réparation de dommages causés par les actes ou les


activités des personnes publiques
les juridictions d’exception ou spécialisés
177

sont des juridictions dont la compétence est strictement limitée à des


affaires déterminées par la loi, il s’agit de la haute cour , le
tribunal permanent des forces armées royales
les juridictions d’exception ou spécialisés
178

Le tribunal permanent des FAR


Siège à rabat, et peut siéger dans tout autre lieu, le tribunal
permanent des FAR est composé des juges des militaires sous la
présidence d’un juge civil, c’est une garantie spéciale destinée à
mieux sauvegarder les droits des justiciables. Il est compétent pour
statuer sur tous les infractions commises par les militaires et les
cadres de l’armés : les infractions spécifiques (désertions,
rebellions…) ou de droit commun (meurtres, vols…).
les juridictions d’exception ou spécialisés
179

Le tribunal permanent des FAR

Sa compétence s’étend aux civils ayant commis : Un crime contre un membre


des forces armées royales ; Une infraction contre la sûreté extérieure de l’Etat
(espionnage, trahison…). En temps de guerre, le tribunal militaire est présidé,
non pas par un juge civil, mais par un officier de l’armée.
Cette dérogation limite les droits de la défense mais s’explique par les
circonstances exceptionnels de l’état de guerre, il juge les militaires jusqu’au
grade de lieutenant – colonel inclus.
les juridictions d’exception ou spécialisés
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La haute cour :

Est la seule juridiction prévue par la constitution, elle se compose selon les
articles 88 à 92 de la constitution, de députés par parts égales de
membres élus au sein de la chambre des conseillers. (Les modalités de leur
élection et la procédure applicable sont fixées par une loi organique. Elle
statue dans les crimes et délits commis par les membres du gouvernement
dans l’exercice de leur fonction (il importe de signaler que cette juridiction
n’a jamais été constituée).

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